RAPPORT ISR TRIMESTRIEL LBPAM Responsable Tréso Juillet 2015 Pour plus d informations, se reporter au prospectus complet du fonds. Pour toute question : gestionethique@labanquepostale-am.fr 31/07/2015
MOUVEMENTS DE PORTEFEUILLE ZOOM ESG SUR UN SECTEUR Page 2
MOUVEMENTS DE PORTEFEUILLE Page 3
Méthodologie Le gérant investit uniquement sur des titres éligibles d un point de vue ISR : Univers EUROPE 970 valeurs Univers d investissement LBPAM Responsable Tréso 633 valeurs (au 30/06/2015) - note de 1 à 3 pour les émetteurs privés et publics non souverains, exclusion du secteur Aéronautique et Défense. - appartenance aux deux premiers tiers pour les Etats. La note ESG est revue tous les trois mois pour les émetteurs privés et publics non souverains. Le classement ESG des Etats est revu tous les ans. Si la note ESG d un émetteur est dégradée le gérant ne peut plus acheter de titres supplémentaires et les titres concernés doivent être cédés dans un délai raisonnable, en tenant compte de l intérêt des porteurs. Portefeuille LBPAM Responsable Tréso 31 lignes (au 30/06/2015) Mouvements du portefeuille : Entrées Au cours du 1 er trimestre 2015 : SG ISSUER SA, BANQUE PALATINE SA, DEKABANK, DEUTSCHE TELEKOM AG, ENEL FINANCE INTERNATIONAL NV, KLEPIERRE, NYKREDIT BANK A/S, SCHNEIDER ELECTRIC SE, UNIBAIL-RODAMCO SE Sorties AXA SA, BANQUE ACCORD SA, BANQUE FEDERATIVE DU CREDIT MUTUEL SA, BNP PARIBAS SA, CRCA FINISTERE DANONE FINANCE SA, DZ PRIVATBANK SA, HITACHI CAPITAL UK PLC, HITACHI INTERNATIONAL HOLLAND BV, IBERDROLA INTERNATIONAL BV, ING BANK NV, LA BANQUE POSTALE SA, ORANGE SA, TENNET HOLDING BV Page 4
ZOOM ESG SUR UN SECTEUR Page 5
Cette rubrique a pour objectif : de présenter de façon brève les grands enjeux d un secteur en termes de développement durable, et d illustrer ces enjeux par la comparaison de deux valeurs, l une retenue dans l univers d investissement ISR, l autre en étant exclue. A travers ce «zoom sectoriel», nous souhaitons montrer : l impact du filtre extra-financier sur la composition du portefeuille LBPAM Responsable Tréso, et la plus-value apportée en termes sociétaux grâce au choix d entreprises plus responsables. Pour cette édition, nous avons choisi le secteur «Industrie». Page 6
Le secteur industriel regroupe un grand nombre d entreprises aux activités hétérogènes. On y trouve des concepteurs, fabricants, distributeurs, fournisseurs d équipements et de services industriels pour une large gamme de secteurs d activité. Par exemple : équipements électriques (Schneider Electric, Legrand), ascenseurs (Kone, Schindler), câbles (Nexans, Prysmian), matériel de transport et turbines (Alstom, Siemens), éoliennes (Vestas), etc. Ces entreprises ont pour point commun de vendre leurs produits et services auprès d autres entreprises qui sont leurs clients et «donneurs d ordres». On parle d activité «B-to-B» (Business-to-Business). Les exigences des clients conditionnent largement la mise en place d une démarche de responsabilité sociale dans les entreprises du secteur industriel. Pour LBPAM, les enjeux ESG spécifiques du secteur sont : Les opportunités liées au changement climatique (en termes d offre produits et d exposition aux technologies vertes) La prévention de la corruption et des pratiques anti-concurrentielles La gestion du dialogue social. Davantage que d autres secteurs, le secteur industriel est caractérisé par les opportunités fortes que présente le développement durable et non pas seulement les risques. Certaines entreprises innovantes peuvent contribuer à l émergence de modèles plus durables. Page 7
Enjeu 1 : Opportunités liées au changement climatique Les clients du secteur connaissent des contraintes de plus en plus fortes en matière environnementale : objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le cadre du protocole de Kyoto, réglementations plus strictes sur les pollutions locales en Chine et aux Etats-Unis notamment, etc. Ils ont donc pour nécessité d investir afin de moderniser leurs processus de production. Les entreprises appartenant au secteur industriel peuvent apporter des produits/solutions pour réduire la consommation d énergie dans leurs processus (matériaux plus efficients en énergie par exemple) ou pour filtrer et récupérer les émissions. Le défi du changement climatique favorise par ailleurs le développement de technologies alternatives (énergies renouvelables par exemple), pour lesquelles des défis restent à relever : besoin d améliorer l efficacité/compétitivité, enjeu du stockage de l énergie et du raccordement au réseau, etc. Les entreprises du secteur industriel peuvent contribuer à apporter des solutions dans ce sens. Enjeu 2 : Prévention de la corruption et des pratiques anti-concurrentielles Le risque de corruption est marqué pour les entreprises exposées aux marchés publics (énergie, infrastructures) et aux pays émergents. Des sanctions très lourdes ont ainsi été imposées à des entreprises du secteur, comme Siemens (pénalité supérieure à 1 milliard de dollars en 2008 pour avoir mis en place un système de corruption généralisé) et Alstom (sanction de 770 millions de dollars en 2015 pour avoir versé des pots-de-vin afin d obtenir des contrats dans plusieurs pays émergents). Ces exemples témoignent de l importance de mettre en place un dispositif solide de prévention et une culture d entreprise responsable. Les pratiques anti-concurrentielles font régulièrement l objet d enquêtes dans le secteur industriel : matériel ferroviaire, ascenseurs, câbles électriques, roulements à bille, etc. On reproche aux entreprises d avoir mis en place des «cartels» - c est-à-dire de s être entendus sur les prix, au détriment de la concurrence et des clients. Au-delà des sanctions financières, l impact d une condamnation peut être lourd en termes d image. Page 8
Enjeu 3 : Qualité du dialogue social Les entreprises du secteur industriel peuvent procéder à des restructurations fréquentes pour s adapter à l environnement économique, l activité industrielle étant très cyclique et liée au dynamisme économique. Les mesures d ajustement pour faire face aux changements d activité varient en fonction des cadres nationaux : chômage partiel, recours au travail temporaire, suppressions de postes, etc. Certaines entreprises du secteur ont parfois connu des évolutions significatives de périmètre, et transformé leur activité. Par exemple, Philips a évolué en quelques années des téléviseurs vers la santé et l éclairage, ou encore Alstom cherche à se recentrer sur le transport en cédant sa branche énergie. Ces mouvements peuvent affecter le climat social et rencontrer une résistance de la part des salariés. La prise en compte de l intérêt des salariés est donc essentielle pour la réussite des réorganisations. Enjeu 4 : Réduction des impacts environnementaux directs Les coûts d énergie et de matières sont variables selon les entreprises, mais généralement relativement moins élevés que pour d autres secteurs. Des économies sont néanmoins possibles : efficacité des process de production, éco-conception des produits, recyclage, etc. Au-delà de l intérêt financier, la réduction des impacts environnementaux directs peut également favoriser l acceptation locale. Les entreprises les plus avancées ont un niveau élevé de certification des sites de production, et ont fixé des objectifs précis de réduction des consommations. Enjeu 5 : Santé-sécurité Le risque d accidents du travail est accru pour les entreprises ayant une activité de maintenance ou d ingénierie, qui suppose l intervention des salariés à l extérieur des usines gérées en propre. La santé-sécurité est souvent affichée comme une priorité par les entreprises, mais des différences restent notables, en termes de statistiques notamment. Page 9
Opportunités liées au changement climatique Prévention de la corruption et des pratiques anticoncurrentielles Qualité du dialogue social Réduction des impacts environnementaux LEGRAND : risque ESG faible Contribution à l'amélioration de l'efficacité énergétique (gestion de l'électricité dans les bâtiments, "smart grids", etc.) : 40% du chiffre d affaires 2014 lié au contrôle et à la commande de l énergie. Montant élevé de R&D (4-5% du chiffre d affaires) Objectif d augmenter de 50% entre 2014 et 2018 les ventes liées aux «solutions améliorant les conditions de vie et le confort» (assistance à l autonomie, stabilité de l accès à l électricité, technologies médicales à distance). Recours régulier à la croissance externe, qui génère un risque supplémentaire en termes de mise en conformité. Existence d un système d alerte interne, encore peu utilisé (4 cas en 2013) 86% des salariés au sein d entités dans lesquelles il y a une représentation syndicale. 54% des salariés couverts par des accords collectifs. Mais absence de baromètre social pour le groupe, les enquêtes de climat social étant menées localement. Absentéisme faible et stable, autour de 3%. Turnover CDI de 12%, relativement stable. 87% des sites sont certifiés ISO14001 (objectif de + de 90% en 2018). Objectif de réduire de 10% l intensité énergétique entre 2014 et 2018. En revanche, absence d objectifs relatifs aux déchets et à l eau. Tendances négatives sur les émissions de CO2, la quantité de déchets, les composés organiques volatils. NEXANS : risque ESG moyen Un potentiel réel : câbles sous-marins pour le raccordement des parcs éoliens offshore (Windlink), connexions des parcs solaires (Keylios), efficacité énergétique des centres de données, etc. Mais pas de chiffrage en termes de ventes. Mais des investissements importants sur des technologies adaptées aux conditions extrêmes (offshore, Arctique ), qui paraissent peu compatibles avec la lutte contre le changement climatique Développement important dans les pays émergents, source de risque supplémentaire Condamnation pour entente sur les prix de câbles énergétiques, prononcée par la Commission européenne en 2014 Réalisation de formations dédiées pour les managers exposés au risque de corruption Comité d'entreprise européen créé en 2003. Plus de 50 accords signés en 2013. Plusieurs plans de restructuration lancés au cours des dernières années (2013, 2015). Suppression de 480 postes en Europe annoncée en juin 2015 (fonctions support, capacités sur le segment "utilities"). Premier baromètre social réalisé en 2014 auprès d une minorité des salariés (environ 15%) 63 usines certifiées ISO14001 (soit 67% des sites). Existence en parallèle d un système interne de labellisation des sites (Environnement Hautement Protégé). Mais aucun objectif fixé de réduction des impacts environnementaux. Peu d historique pour analyser les tendances. 4,5 accidents avec arrêt par million d'heures travaillées en 2013 (intérimaires inclus). En nette amélioration. 7,25 accidents par million d'heures travaillées : une fréquence élevée, mais retour à une tendance positive en 2014. Santé-sécurité Charte RSE proposée à l'adhésion des fournisseurs (75% de LA BANQUE POSTALE Données ASSET également MANAGEMENT disponibles pour les sous-traitants 31/07/2015 Page 10 Obtention en 2012 du Label «Relations fournisseur responsables» signataires). Cartographie des risques RSE menée en 2013, mais pas d'infos sur d'éventuels audits.
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