Le baromètre des droits des malades

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Transcription:

Le baromètre des droits des malades Anne-Laure GALLAY Directrice de clientèle Département Opinion Institutionnel 01 55 33 20 90 anne-laure.gallay@lh2.fr Audrey ARTHUR Chargée d études Département Opinion Institutionnel 01 55 33 20 74 audrey.arthur@lh2.fr www.lh2.fr Rapport d étude Février 2012 1

Sommaire 1. L informatisation des données de santé 04 2. La relation patient / médecin 07 3. L information sur la qualité et le coût des soins 10 4. Le refus de soins et les difficultés d accès au crédit 16 5. La représentation des intérêts des malades 21 6. Les affaires sanitaires 23 7. Renseignement signalétique 25 8. Principaux enseignements 27 2

Méthodologie Sondage réalisé pour : Le CISS Dates de réalisation : Les 17 et 18 février 2012 Sondage LH2 réalisé par téléphone auprès d un échantillon de 1005 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. Méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille après stratification par région et catégorie d agglomération. Les résultats des questions barométriques sont comparés dans cette présentation à ceux des vagues précédentes du baromètre (2011, 2010, 2009 et 2008). Pour chacune des questions posées, la modalité de réponse «Ne se prononce pas» n était pas suggérée aux interviewés. Nous rappelons que toute diffusion des résultats de cette enquête doit être accompagnée d éléments techniques tels que : le nom de l institut, la méthode d enquête, les dates de réalisation, la taille d échantillon. Aide à la lecture : les bulles de cette forme mettent en évidence les différences statistiquement significatives de résultats qui peuvent exister entre sous-populations par rapport à la moyenne de tout l échantillon d après le test du Khi2. On indiquera les différences significativement supérieures à la moyenne des résultats. 3

I L informatisation des données de santé 4

Pour les Français, le traitement informatique des données de santé ne devrait pas avoir lieu sans l accord des patients Q1. Selon vous, est-il souhaitable d obtenir le consentement des patients avant tout traitement informatique des données concernant leur santé? Base : à tous S/T Non : 12% S/T Oui 7% 2% 5% 88% 89% 89% 86% 26% 60% 2009 2010 2011 2012 S/T Oui : 86% Cadres (96) Niveau d études bac+4 et plus (93) Revenus 3 000 et plus (91) Oui tout à fait Oui plutôt Non plutôt pas Non pas du tout NSP 5

Dans les faits, seule la moitié des Français possédant un dossier pharmaceutique ou un dossier médical personnel s est vu demander son consentement Q2. Est-ce que les données concernant votre santé ont fait l objet d un traitement informatique, c est-à-dire que vous possédez un dossier pharmaceutique ou un dossier médical personnel? Base : à tous Q3. Vous a-t-on demandé votre accord avant de procéder à ce traitement informatique de vos données de santé? Base : à ceux qui qui possèdent un dossier pharmaceutique ou un dossier médical personnel (439 personnes) Non NSP Non NSP 6% 3% 44% 45% 52% 50% Oui Oui Personnes atteintes d une ALD (63) Revenus inférieurs à 1 000 (56) Niveau d études inférieur au bac (57) 6

II La relation patient / médecin 7

La qualité perçue de l information délivrée par le médecin repart à la hausse Q4. Avez-vous le sentiment que le/les médecin(s) que vous consultez habituellement vous apportent l information dont vous avez besoin concernant votre état de santé et les soins ou traitements qui y sont liés? Base : à tous S/T Oui S/T Non : 11% 8% 3%1% 86% 87% 89% 84% 88% 30% 58% 2008 2009 2010 2011 2012 S/T Oui : 88% Oui tout à fait Oui plutôt Non plutôt pas Non pas du tout NSP 8

de même que la satisfaction vis-à-vis de la prise en compte des demandes et attentes des patients Q5. Et diriez-vous que les soins et les traitements que les médecins vous préconisent prennent suffisamment en compte vos demandes et vos attentes? Base : à tous S/T Non : 11% Personnes atteintes d une ALD (57) S/T Oui 8% 3%1% 86% 87% 89% 84% 88% 51% 37% 2008 2009 2010 2011 2012 S/T Oui : 88% Cadres (95) Revenus 3 000 et plus (92) Oui tout à fait Oui plutôt Non plutôt pas Non pas du tout NSP 9

III L information sur la qualité et le coût des soins 10

Pouvoir se référer à des critères de qualité lors du choix d un établissement pour une hospitalisation est souhaitable pour la grande majorité des Français Q11. Dans le cadre d une hospitalisation programmée, souhaiteriez-vous pouvoir vous référer à des critères de qualité des soins pour vous orienter vers l établissement de votre choix? Base : à tous 18 à 24 ans (21) Hommes (16) Non NSP 12% en 2011 13% 1% 65 ans et plus (90) 86% Oui 87% en 2011 11

Le sentiment d être bien informé sur la qualité des soins est important et stable par rapport à l année dernière Q10. Diriez-vous que vous vous sentez bien informé sur la qualité des soins que vous allez recevoir lorsque vous vous rendez chez un professionnel de santé en France? Base : à tous S/T Non : 19% Non diplômés (48) Personnes atteintes d une ALD (44) 50 à 64 ans (42) S/T Oui 6%1% 80% 80% 84% 79% 80% 13% 36% 2008 2009 2010 2011 2012 44% S/T Oui : 80% Oui tout à fait Oui plutôt Non plutôt pas Non pas du tout NSP 12

alors que celui sur le coût des soins et leur prise en charge est moindre mais en nette amélioration cette année Q10. Diriez-vous que vous vous sentez bien informé sur le coût des soins et leur prise en charge quand vous vous rendez chez un professionnel de santé en France? Base : à tous S/T Non : 38% 14% 1% Non diplômés (42) Revenus inférieurs à 1 000 (44) Personnes atteintes d une ALD (37) 50 à 64 ans (35) 28% S/T Oui 24% 59% 55% 58% 53% 61% 2008 2009 2010 2011 2012 33% S/T Oui : 61% Oui tout à fait Oui plutôt Non plutôt pas Non pas du tout NSP 13

Le niveau d information sur les actions à mener en cas de problème suite à un acte de soin est également en hausse Q6. Diriez-vous que vous vous sentez bien informé sur les actions à mener en cas de problème suite à un acte de soin (à l hôpital, chez le médecin)? Base : à tous S/T Non : 24% 8% 2% Non diplômés (43) Revenus inférieurs à 1 000 (43) Personnes atteintes d une ALD (42) Hommes (38) S/T Oui 16% 33% 65% 62% 70% 66% 74% 2008 2009 2010 2011 2012 41% S/T Oui : 74% Oui tout à fait Oui plutôt Non plutôt pas Non pas du tout NSP 14

Les commissions chargées de régler à l amiable les litiges sont plutôt méconnues du grand public Q7. Avez-vous déjà entendu parler Base : à tous des CRCI, les commissions régionales de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux? des CRUQPC, les commissions des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge? S/T Oui : 24% S/T Oui : 12% 76% 5%5% 19% Au total, 29% des Français connaissent au moins 1 des 2 commissions, surtout les sous-populations suivantes : 65 ans et plus (39) Revenus 3 000 et plus (36) Personnes atteintes d une ALD (36) Femmes (32) 5%4% 8% 88% Oui, et vous savez précisément de quoi il s agit Oui, mais vous ne savez pas précisément de quoi il s agit Non NSP 15

IV Le refus de soins et les difficultés d accès au crédit 16

Q12. Certains médecins refusent de soigner des patients pour des raisons financières, notamment quand il s agit de bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle (CMU). Un professionnel de santé vous a-t-il déjà opposé un tel refus de soins? Base : à tous Le refus de soin pour raisons financières demeure marginal pour le grand public mais problématique pour les personnes qui en ont le plus besoin Oui Personnes atteintes d une ALD (8) Revenus inférieurs à 1 000 (14) 1% 4% Oui 3% 3% 4% 4% 2009 2010 2011 2012 95% Non 17

La part de Français confrontés au refus d accès au crédit pour raisons de santé est stable mais toujours sensible Q8. Certaines banques ou compagnies d assurance refusent ou rendent plus difficile l accès au crédit à des personnes en situation de handicap, malades, ou ayant été malades. Vous-même ou l un de vos proches (famille ou amis), avezvous déjà été confronté à l une de ces situations * : Base : à tous Le refus d accès au crédit en raison de l état de santé? Oui 15% Personnes atteintes d une ALD (24) Oui 17% 20% 15% 16% 15% Non 85% 2008 2009 2010 2011 2012 * En 2011, le libellé de la question était : «Certaines banques ou compagnies d assurance refusent l accès au crédit à des personnes handicapées ou ayant été malades. Vous-même ou l un de vos proches (famille + amis), avez-vous déjà été confronté à cette situation : c est à dire qu une banque ou une compagnie d assurance refuse l accès au crédit en raison d un handicap ou d une maladie?» 18

Plus d 1 Français sur 10 a déjà été confronté à l application d une surprime pour raisons de santé Q8. Certaines banques ou compagnies d assurance refusent ou rendent plus difficile l accès au crédit à des personnes en situation de handicap, malades, ou ayant été malades. Vous-même ou l un de vos proches (famille ou amis), avezvous déjà été confronté à l une de ces situations : Base : à tous L'accès au crédit moyennant le paiement d'une surprime en raison de l'état de santé 1% 14% Oui Personnes atteintes d une ALD (21) Niveau d études bac ou plus (17) Revenus 3 000 et plus (19) Non 85% 19

Face à ce genre de difficultés, le dispositif AERAS a permis dans 21% des cas l accès à un emprunt Q9. Face à cette(ces) situation(s), le dispositif de la convention AERAS (S Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) vous a-t-il permis, à vous ou à la personne concernée dans votre entourage, d accéder à un emprunt? Base : à ceux qui ont été confrontés au refus d accès au crédit ou à l application d une surprime (205 personnes, soit 20% de l échantillon) NSP Oui «Oui» (à ceux qui ont été confrontés au refus d accès au crédit) 3% 21% 15% 14% 12% 20% 2009 2010 2011 2012 47% «Connaît le dispositif AERAS» (à ceux qui ont été confrontés au refus d accès au crédit) 29% Vous ne connaissez pas ce dispositif Non 60% 45% 57% 50% 2009 2010 2011 2012 20

V La représentation des intérêts des malades 21

Q13. Parmi les organisations suivantes, quelles sont les deux qui vous semblent les plus légitimes pour représenter les intérêts des malades et des usagers du système de santé? Base : à tous Les complémentaires, administrations et associations sont les acteurs les plus légitimes pour représenter les usagers de notre système de santé Les complémentaires santé, c est-à-dire les mutuelles et les assurances * Les administrations et institutions publiques (CNAM, Ministère de la Santé) 45 53 40% 65 ans et plus (64) Niveau d études inférieur au bac (58) 1 400 à moins de 3 000 (56) 48% en 2011 Villes de 20 000 à 100 000 habitants (54) 25 à 34 ans (54) Les associations de personnes malades et handicapées, de consommateurs, de familles 40 47% Les organisations professionnelles de médecins 17 21% Cadres (55) et professions intermédiaires (52) Niveau d'études bac+4 et plus (52) Revenus 3 000 et plus (52) 25 à 34 ans (47) et 35 à 49 ans (47) Professions intermédiaires (23) Les syndicats 10 12% Total supérieur à 100% car deux réponses étaient possibles % Oui Professions intermédiaires (19) Niveau d études bac+4 et plus (16) 25 à 34 ans (16) Aucune : 1% NSP : 5% * En 2011, le libellé était : «Les mutuelles et les assurances» 22

VI Les affaires sanitaires 23

Les affaires sanitaires ont fortement impacté la confiance que portent les Français à l industrie pharmaceutique et aux institutions publiques Q14. Nous allons maintenant parler des récentes affaires sanitaires telles que celle du médicament Mediator et celle des prothèses mammaires PIP. Ces différentes affaires ont-t-elle affecté la confiance que vous portez Base : à tous S/T Oui A l'industrie pharmaceutique et aux fabricants de dispositifs médicaux 33 28 17 20 1 61% 35 à 49 ans (66) et 50 à 64 ans (67) Niveau d études bac+2 (71) Professions intermédiaires (68) Villes de 20 000 à 100 000 hab. (69) Aux institutions publiques (ministère de la Santé, agences de type Afssaps ) 27 29 21 20 12 56% 50 à 64 ans (67) Revenus 3 000 et plus (64) Sud ouest (65) Personnes atteintes d une ALD (62) Aux associations intervenant dans le champ de la santé 16 27 26 27 13 43% Niveau d études inférieur au bac (49) Retraités (49) Au corps médical en général 19 23 29 27 1 42% 50 à 64 ans (49) Niveau d études inférieur au bac (46) Personnes atteintes d une ALD (49) Villes de 20 000 à 100 000 hab. (51) A votre médecin traitant 14 11 18 55 1 25% % Oui tout à fait % Oui plutôt % Non plutôt pas % Non pas du tout % Je n'ai pas entendu parler de ces affaires % NSP Non diplômés (41) Ouvriers (34) Personnes atteintes d une ALD (34) Revenus inférieurs à 1 000 (38) Est (35) 24

VII Renseignement signalétique 25

20% des Français se déclarent atteints d une Affection Longue Durée Q15. Etes-vous atteint d une ALD (Affection Longue Durée)? Base : à tous 1% 20% Oui Revenus inférieur à 1 000 (42) 65 ans et plus (36) Niveau d études inférieur au bac (27) Oui 16% 17% 20% 79% 2010 2011 2012 Non 26

VIII Synthèse des principaux enseignements 27

Principaux enseignements (1/4) L institut LH2, sur demande du CISS, a procédé à la cinquième vague d interrogation des Français dans le cadre du baromètre des droits des malades les 17 et 18 février 2012, auprès d un échantillon représentatif de la population française de 1005 individus interrogés par téléphone. Cette enquête s inscrit dans le cadre du 10 ème anniversaire de la loi relative au droit des malades du 4 mars 2002. Les principaux enseignements de cette vague sont précisés ci-après. 1. Le sentiment d être bien informé sur la qualité des soins est élevé et stable, celui relatif au coût est moindre mais progresse La grande majorité des Français (80%) s estime bien informée (et même très bien informée pour 36%) sur la qualité des soins reçus de la part des professionnels de santé, un résultat stable par rapport à 2011 (+1 point). Si le niveau d information en matière de coût et de prise en charge des soins est inférieur (61% des sondés disent être éclairés sur le sujet, dont 28% très bien), il s améliore nettement par rapport à l année dernière (+8 points). En toute logique, les personnes atteintes d une ALD (Affection Longue Durée) sont les plus au fait de ces deux problématiques (44% s estiment très bien informées sur la qualité des soins, 37% sur leur coût). Tout comme en 2011, près de 9 Français sur 10 (86%, -1 point) souhaiteraient pouvoir se référer à des critères de qualité pour pouvoir s orienter vers l établissement de leur choix dans le cadre d une hospitalisation programmée, preuve de l existence de lacunes en matière d informations. Les personnes les plus âgées, plus concernées par les hospitalisations programmées du fait de leur état de santé ou de celui de leurs proches, sont particulièrement favorables à la mise en place d un tel dispositif (90% des 65 ans et plus). 2. La qualité perçue de l information délivrée par le médecin et la satisfaction vis-à-vis de la prise en compte des demandes et attentes des patients repartent à la hausse Déjà très bonnes, les relations des Français avec leurs médecins s améliorent encore : 88% des sondés ont le sentiment que leurs demandes et attentes sont suffisamment prises en compte (dont 51% tout à fait) dans la prescription des soins et traitements, vs 84% en 2011. De même, ils sont davantage satisfaits de l information délivrée par leurs médecins sur leur état de santé et les soins ou traitements qui y sont liés : 88% se sentent bien informés (dont 58% très bien), vs 84% il y a un an. La baisse constatée en 2011 sur ces sujets n'était donc que conjoncturelle. 28

Principaux enseignements (2/4) 3. Le niveau d information sur les actions à mener en cas de problème suite à un acte de soin s améliore mais les Commissions régionales de conciliation et d indemnisation (CRCI) et les Commissions des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge (CRUQPC) accusent un déficit de notoriété Alors qu en 2011, les deux tiers des Français (66%) se déclaraient bien informés sur les actions à mener en cas de problème suite à un acte de soin, que ce soit à l hôpital ou chez le médecin, ils sont aujourd hui 74% (soit les trois quarts) à être dans ce cas : un niveau jamais atteint depuis le lancement du baromètre. Les personnes atteintes d une ALD sont de nouveau largement plus averties que la moyenne (42% se déclarent très bien informées vs 33% en moyenne). Pourtant, les commissions chargées de traiter les réclamations et régler à l amiable les litiges sont plutôt méconnues du grand public : seuls 29% des Français ont déclaré avoir entendu parler d au moins une des deux commissions (CRCI et CRUQPC), surtout les personnes de 65 ans et plus (39%), les revenus les plus élevés (36% des foyers disposant de 3000 euros et plus par mois) et les personnes atteintes d une ALD (36%). Cette faible notoriété est à relativiser compte tenu de la nature de ces institutions, qui n interviennent que dans un cadre à la fois médical et litigieux, mais traduit également un certain déficit de communication. À noter qu au global, les Français semblent plus familiers des CRCI que des CRUQPC : 24% ont déjà eu vent des premières (dont 19% sans savoir précisément de quoi il s agit) contre seulement 12% des secondes (dont 8%). 4. La part de Français confrontés au refus d accès au crédit est stable mais toujours sensible Dans un contexte économique de nouveau morose, la proportion de personnes ayant déjà fait face ou dont un proche a déjà fait face à un refus d accès à l emprunt en raison d un handicap ou d une maladie est stable depuis 3 ans et s établit à 15%. Le refus est sans surprise plus fréquent chez les personnes atteintes d une ALD (24%). La part de Français ayant déjà été confrontés personnellement ou via un proche à l application d une surprime pour raisons de santé est quasi-identique : 14% (21% auprès des personnes atteintes d une ALD). Parmi les 20% de sondés qui se sont vu (eux-mêmes ou une personne de leur entourage) refuser un crédit ou contraint de payer une surprime, 21% ont profité du dispositif de la convention AERAS pour accéder à un emprunt, tandis que 47% ignoraient son existence. 29

Principaux enseignements (3/4) S agissant du refus de crédit en particulier, 20% des personnes concernées ont bénéficié de la convention AERAS contre 12% en 2011 (soit une hausse de 8 points) et, parallèlement, la notoriété du dispositif a chuté de 7 points et est passé de 57% à 50%. En d autres termes, par rapport à l année dernière, la convention est moins connue, mais lorsqu elle l est, elle permet à un plus grand nombre de personnes d accéder à un crédit. 5. Le consentement est une condition nécessaire au traitement des données médicales pour les Français Une large majorité d entre eux, 86% (-3 points), souhaite avoir la possibilité de donner son accord avant tout traitement informatique de ses données personnelles de santé, dont 60% «tout à fait», soit une opinion franche et sans équivoque. Les plus favorables à la consultation préalable sont les catégories socioprofessionnelles supérieures, c est-à-dire les cadres (96%), les individus disposant d un niveau d études équivalent ou supérieur à bac+4 (93%) et dont le foyer dispose d un revenu mensuel de 3 000 et plus. Dans les faits, alors que le consentement est théoriquement requis, il semblerait que seule la moitié des Français (52%) déclarant avoir fait l objet d un traitement informatique de leurs données de santé (soit 44% de la population) s est vu demander son accord au préalable. Des progrès en matière de transparence sont donc sûrement attendus par les Français à ce niveau. 6. Les complémentaires, administrations et associations sont les acteurs les plus légitimes pour représenter les malades Parmi les organisations qui leur semblent les plus à même de représenter les intérêts des malades et des usagers du système de santé, les Français placent les complémentaires santé au premier rang, avec 53% de citations. Ce sont notamment les 65 ans et plus (64%) et les personnes au niveau d études inférieur au bac (58%) qui considèrent plus significativement les mutuelles et assurances comme des acteurs légitimes. Les campagnes de communication menées en 2011 par la Mutualité Française (notamment la pétition «Unimpôtsur notre santé? C est NON!» appelant les Français à se mobiliser contre la taxe sur les contrats responsables, ou encore la campagne sur la dépendance) expliquent peut-être cette première place. 30

Principaux enseignements (4/4) Les administrations et institutions publiques (45%) constituent la 2 ème organisation de cette hiérarchie, suivies par les associations (40%), dont la légitimité est plus forte chez les catégories socioprofessionnelles élevées, à savoir les cadres (55%), les professions intermédiaires (52%), les diplômés d un bac+4 et plus (52%) et les revenus élevés (52% des foyers disposant d un revenu de 3 000 et plus par mois). Les organisations professionnelles de médecins et les syndicats sont cités de façon minoritaire (respectivement à hauteur de 17 et 10%). 7. Si les refus de soins pour raison financière sont heureusement toujours marginaux en population générale, ils sont en revanche plus fréquents pour les personnes en ALD ou aux revenus les plus faibles Le refus de soins opposé par certains médecins pour des raisons financières, notamment quand il s agit de bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle, est peu courant auprès de l ensemble de la population, avec seulement 4% (stable depuis 2009) des sondés déclarant avoir déjà dû faire face à une telle situation. Le résultat est cependant plus inquiétant chez les personnes atteintes d une ALD (8% y ont déjà été confrontées) et chez celles aux revenus les plus faibles (14% des foyers disposant d un revenu mensuel inférieur à 1000 ). 8. Les affaires sanitaires du Mediator et des prothèses mammaires PIP ont impacté la confiance des Français vis-à-vis du secteur de la santé, en particulier l industrie pharmaceutique et les fabricants de dispositifs médicaux Assez logiquement, 6 Français sur 10 (61%) sont moins confiants envers l industrie pharmaceutique depuis la mise au jour des deux affaires, dont le tiers (33%) de façon ferme. Les institutions publiques ont également perdu de leur crédit (56% des interviewés ont moins confiance en eux, dont 27% «tout à fait»). Viennent ensuite les associations intervenant dans le champ de la santé et le corps médical en général (respectivement 43% et 42%), et enfin le médecin traitant (25%). La réforme du contrôle des médicaments votée en décembre dernier qui consiste notamment au remplacement de l'afssaps par l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) aux pouvoirs accrus, à la mise en place de mesures pour prévenir les conflits d'intérêts et pour démontrer l'efficacité d'un nouveau produit était donc plus que nécessaire. Elle devra surtout faire ses preuves pour restaurer pleinement la confiance des Français envers les acteurs du monde sanitaire et médical. 31