TITRE III : DONNÉES ÉCONOMIQUES ET PERSPECTIVES D ÉVOLUTION



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TITRE III : DONNÉES ÉCONOMIQUES ET PERSPECTIVES D ÉVOLUTION Le poids économique de L.M.C.U. La métropole lilloise est la vitrine de la région Nord-Pas-de-Calais qu elle marque fortement de son poids économique. Par exemple, entre 1994 et 1997, les sous-zones d emploi de Lille, Lille-Est et Roubaix-Tourcoing concentrent à elles seules 33 % des créations d établissements et 27 % du stock des établissements régionaux. Elle est la première place pour les entreprises étrangères (50 %, soit plus de 200 entreprises de plus de 1 million de chiffre d affaires) et les grands sièges sociaux (50 %) de la Région Nord-Pas-de- Calais. Pour 29 % de la population régionale, elle représente 30 % de l emploi, 45 % de l emploi cadre régional et 50 % des sièges sociaux multi-sites de plus de 50 salariés, soit un total de 350. Le territoire communautaire rassemble 475 000 emplois dont 300 000 emplois salariés privés pour 44 000 entreprises. Sa position de capitale régionale fait qu elle dispose d atouts économiques très importants dans les secteurs de l informatique, des télécommunications et des activités de recherche et développement (80 % des effectifs régionaux), l édition imprimerie et le textile (55 % des effectifs régionaux), la distribution (plus forte concentration nationale de sièges sociaux) et les services marchands aux entreprises de la région (un peu moins de la moitié). L activité économique représente les 2/3 des ressources fiscales des collectivités. Il s agit d une économie concentrée : 200 entreprises représentant 40 % des bases de Taxes Professionnelles communautaires. Les entreprises métropolitaines exportatrices réalisent 22 % du chiffre d affaires régional à l export, la région Nord-Pas-de-Calais se caractérisant par sa troisième place nationale avec 5,3 % des exportations nationales. La population active et taux d activité Taux d activité Données générales Définition de la population active : Elle comprend la population active occupée (ayant un emploi) et les chômeurs. Sa définition s appuie sur une résolution adoptée par le Bureau International du Travail en 1982. La population totale en 1990 sur la Communauté Urbaine de Lille représentait 1 067 345 habitants. Sa population active était de 457 321 soit 42,84 %. Les résultats du recensement de 1999 ont montré que la population avait augmenté sur le territoire de la Communauté Urbaine de 22 500 habitants pour atteindre 1 091 438 soit une croissance de + 2,1 % (soit + 0,23 % par an) sur la période intercensitaire. Dans le même temps, la population active a augmenté de 23 062 personnes (480 383) et représente aujourd hui 44,41 % de la population totale, soit une croissance de + 5 % (soit + 0,55 % par an). On constate donc que : 55

l évolution de la part de la population active dans la population totale a augmenté de près de 1,2 % (44,03 % en 1999 contre 42,83 % en 1990) la population active (+ 5%) a augmenté de manière plus importante que la population totale (+2,2 %). Répartition par âge et par sexe de la population active La répartition par âge et par sexe de la population active sur le territoire métropolitain est la suivante : Population totale Nbre Population active totale Totale 0-19 20-59 60 et plus % de la pop totale Nbre % de la classe d âge Nbre % de la classe d âge Nbre % de la classe d âge 1999 1 091 438 480 383 44,03 % 5 689 1,85 % 468 206 77,63 % 6 488 3,61 % 1990 1 067 345 457 321 42,84 % 9 817 3,03 % 438 393 76,78 % 9 111 5,28% Cette évolution dans la répartition par âge dans la population active est liée aux phénomènes de société suivant : 1. Du fait de l allongement des études d une part et de la baisse du taux de fécondité d autre part - phénomène qui devrait perdurer même si c est dans une proportion moins importante que les années antérieures -, la part des 0-19 ans ayant un emploi ou à la recherche d un emploi ne cesse de diminuer sur l ensemble de la période allant de 1982 à 1999 ; 2. La baisse tendancielle constatée sur la part des 60 ans et + recensée au titre de la population active ne cesse de se prolonger et semble être liée principalement à la baisse de l âge de la retraite (passage au début des années 80 de 65 à 60 ans), le développement des procédures de départs en pré-retraite. Ceci étant, on est en droit de se demander si ce phénomène ne va pas s inverser dans les années à venir du fait notamment des réformes prévisibles sur l âge de la retraite ou l augmentation de la durée des cotisations d une part, et le vieillissement général de la population d autre part. L analyse de l évolution par sexe de la population active montre que : Population active masculine Totale 0-19 20-59 60 et plus Nbre % de la pop totale masculine Nbre % de la classe d âge masculine Nbre % de la classe d âge masculine Nbre % de la classe d âge masculine 1999 257 447 49,20 % 3 457 2,21 % 250 498 84,80 % 3 492 4,90 % 1990 252 064 49,01 % 5 544 3,35 % 241 786 85,77% 4 734 7,05 % Population active féminine Totale 0-19 20-59 60 et plus Nbre % de la pop totale féminine Nbre % de la classe d âge féminine Nbre % de la classe d âge féminine Nbre % de la classe d âge féminine 1999 222 936 39,26 % 2 232 1,47 % 217 708 70,75 % 2 996 2,76 % 1990 205 257 37,10 % 4 273 2,69 % 196 607 68,02 % 4 377 4,16 % 1. Le pourcentage des personnes actives masculines est supérieur à celui des personnes actives féminines, quelque soient les tranches d âge. 2. La baisse des personnes actives de 0 à 19 ans est plus importante chez les femmes que chez les hommes. 56

3. La part des 20-59 ans voit leur nombre progresser du fait notamment d un manque de main-d œuvre lié au vieillissement global de la population et l entrée plus tardive sur le marché du travail. La part des femmes (en nombre et en pourcentage) ne cesse d augmenter alors que celle des hommes (en pourcentage) a tendance à diminuer. 4. Parallèlement, la diminution des personnes actives de plus de 60 ans est plus marquée pour le sexe féminin. Comparaison avec les grandes métropoles françaises Lille Lyon Marseille-Aix population totale population active pourcentage résidente 1990 978 794 406 929 41,6 % 1999 1 000 900 438 856 43,8 % 1990 1 295 385 586 465 45,3 % 1999 1 348 832 621 849 46,1 % 1990 1 315 373 522 294 39,7 % 1999 1 349 772 580 733 43 % Moyenne 1990 42,2 % 1999 44,4 % En 1990 et 1999, la population lilloise présente un caractère de sous activité en comparaison de Lyon mais supérieur à Marseille. La population active représentait 41.6% de la population totale alors que pour les trois agglomérations réunies, elle est de 42,2 % 2. Malgré une évolution importante entre 1990 et 1999, elle passe à 43,8 % mais reste inférieure à la moyenne des 3 agglomérations (44,4 %). L écart en pourcentage reste constant : - 0,6 %. Sur la base des recensements de 1999 (à population constante), pour atteindre le pourcentage moyen, cela nécessiterait que le taux de population active sur l agglomération lilloise augmente de 0,6 %, soit 5 500 personnes répartis entre ceux qui bénéficient d un emploi et ceux qui sont à la recherche d un emploi. Remarque : Cette comparaison permet de caractériser l agglomération urbaine de Lille par rapport aux agglomérations françaises comparables. Il est à noter que la population sans double compte de la Communauté Urbaine de Lille (Territoire plus vaste) était en 1999 de 1 091 438 habitants et que la population active de référence était de 480 383 soit 44,03 %. Le constat précédent est donc confirmé. Chômage et taux de chômage La métropole Lilloise dans le contexte régional Selon les données du RGP de 1999, le chômage dans la région Nord Pas de Calais représentait 17,69 % (17,63 % dans le Nord et 17,82 % dans le Pas de Calais), ce qui en fait une des régions les plus touchées. Sa spécificité industrielle s estompant, le Nord Pas de Calais a connu entre 1989 et 1994 la même baisse de l emploi qu au niveau national. Ce sont les activités de services qui créent des emplois tandis que les activités industrielles traditionnelles continuent d en voir disparaître. 2 Il est à noter qu à l échelle nationale le taux de population active était en 1990 de 42,47 % et de 44,23 % en 2000. 57

Bien que depuis cette époque la situation se soit améliorée, la part des personnes au chômage au sein de la population active représentait encore 15,2 % au mois de septembre 1999. Dans ce contexte, les zones d emplois de Lille et de Roubaix-Tourcoing entre 1989 et 1996, ont vu leur emploi industriel se réduire (- 10 800 emplois dans le textile, - 2 800 emplois dans le secteur de l habillement, - 2 800 emplois dans l agro-alimentaire). La situation des secteurs du BTP, avec la fin des grands chantiers, est difficile. A l inverse, le secteur tertiaire progresse mais à un rythme inférieur de celui de la région (principalement les transports, les services rendus aux entreprises et aux particuliers, la santé, l action sociale). La population au chômage recensée sur le territoire communautaire en 1999 était de 77936 personnes, soit un taux de 16,26 % rapporté à la population active totale. Répartition géographique du chômage au sein de L.M.C.U. L.M.C.U. C. Nord C. Sud T. Lys T. Tourq Lille T. Roub T. Est T. Weppes Année Population totale Population active Chômeurs Taux de chômage 99 1999 1 091 438 480 383 78 352 16,31 % 1990 1 067 345 457 321 60 822 13,30 % 1999 133017 60 461 6 951 11,50 % 1990 130171 57 070 5 797 10,16 % 1999 102681 46 100 5 975 12,96 % 1990 101791 45 611 4 741 10,39 % 1999 84265 36 947 5 081 13,75 % 1990 81792 34 589 3 751 10,84 % 1999 158626 68 857 11 654 16,92% 1990 157171 65 618 9 450 14,40 % 1999 212597 92 883 18 110 19,50 % 1990 198691 85 132 13 425 15,77 % 1999 226850 96 760 20 881 21,58 % 1990 227029 93 732 16 118 17,20 % 1999 111904 50 516 6 564 12,99 % 1990 111084 49 366 4 873 9,87 % 1999 61498 27 859 3 136 11,26 % 1990 59616 26 203 2 667 10,18 % Le tableau ci-dessus montre que les territoires qui constituent la Communauté Urbaine de Lille accusent des disparités importantes quant à leur situation par rapport au chômage. Globalement, on peut dire que les villes périphériques connaissent des situations beaucoup plus favorables que les villes centres. Ce sont les territoires de Lille-Hellemmes, et de Roubaix qui connaissent les situations les plus défavorables avec des taux nettement supérieurs à ceux de la Communauté. Le territoire des Weppes bénéficie de la situation la plus favorable, sans doute liée à son caractère plus rural et plus résidentiel que le reste du territoire (dynamisme économique faible, attractivité forte en périphérie immédiate par des pôles d activités importants). Le territoire Est présente une situation également favorable du fait essentiellement du dynamisme économique de Villeneuve d Ascq. 58

Le territoire Tourquennois est le seul à se situer approximativement au même niveau que la communauté prise dans son ensemble, les autres territoires connaissant des situations plus favorables même si elles restent supérieures au taux national. Si on s intéresse de près à la situation des communes, on constate que s opposent, à quelques exceptions près, les villes aux campagnes. Le chômage frappe durement les ensembles urbains denses : " Roubaix (31,81 %), Tourcoing (21,54 %), Hem (20,67 %), Armentières (19,69 %), Lille (20,04%), Mons en Baroeul (18,60 %), Wattrelos (17,44 %), Loos (16,59 %),... " Englos (5,73 %), Bondues (6,96 %), Capinghem (5,06 %), Gruson (5,65 %), Escobecques (3,47 %), Beaucamps Ligny (6,31 %),... Comparaison avec les grandes métropoles françaises A partir des résultats recensés par la Fédération Nationale des Agences d Urbanisme en 1996, on constate qu en 13 ans la population lilloise présente un taux de chômage supérieur de près de 2 % à la moyenne des grandes agglomérations françaises. Elle n est en cela dépassée que par Marseille-Aix en Provence et Bordeaux. Caractéristiques de la population au chômage La population au chômage se caractérise sur l arrondissement de Lille par : $ Un poids du chômage de très longue durée (+ de 24 mois) important. Il concernait 16 000 personnes à la fin 1998 et 40 % des chômeurs sont inscrits depuis plus de 12 mois, 22 % depuis plus de 2 ans. Ce constat est particulièrement vrai sur le bassin d emploi de Roubaix-Tourcoingvallée de la Lys. $ Une population jeune au chômage importante $ Une très forte présence des ouvriers non qualifiés (26,1 % contre 10,8 % au niveau national) Les demandeurs d emploi sur le bassin de Lille ont un profil plus qualifié que sur celui de Roubaix- Tourcoing-vallée de la Lys. Les emplois Caractéristiques générales L INSEE dans sa revue Profils écrivait en 1995 : «La crise industrielle et économique de ces dernières années n a pas réellement modifié les structures d activité de la métropole lilloise toujours caractérisée par une forte proportion d emplois commerciaux (1 ère place hors Paris), industriels (3 ème place) et financiers (4 ème place).» Toutefois, il apparaît qu au déclin des activités industrielles se substitue progressivement la tertiarisation sans toutefois compenser la perte de richesse et d emplois. La métropole lilloise, par rapport au niveau national, connaît une situation particulière : Entre 1982 et 1990, elle a perdu 4 % de ses emplois salariés pendant que la métropole moyenne en gagnait 3 % ; 59

Cette baisse des emplois a surtout été marquée chez les ouvriers, alors que dans le même temps on pouvait constater l évolution inverse chez les cadres et les professions intermédiaires du fait du phénomène de tertiarisation de l activité. En comparaison, entre 1991 et 1995, les effectifs du secteur privé ont diminué de 2,27 % sur la Communauté Urbaine de Lille pour 3,8 % à Lyon, 1,34 % à Bordeaux et 0,5 % à Strasbourg. La Communauté Urbaine offrait 450 053 emplois en 1999 (source INSEE), soit environ 30 % de l emploi régional qui se répartissent selon les secteurs d activité de la manière suivante : 15,55 % dans le commerce 4,50 % dans les transports 58,83% dans les services 15,94 % dans l industrie 4,5 % dans la construction 0,67 % dans l agriculture, sylviculture,... Taux d emploi Le taux d emploi est le rapport entre le nombre d emplois existants et la population active donc population au chômage comprise sur un territoire donné.! Lorsque ce rapport se rapproche de 1, cela veut dire que la demande d emploi est équivalente à l offre à l intérieur même du territoire. L agglomération offre autant d emplois qu elle n héberge d actifs ;! Lorsque ce rapport est inférieur à 1, cela veut dire que l activité existante sur le territoire en question n est pas en capacité de subvenir à la demande locale. L agglomération offre moins d emplois qu elle n héberge d actifs. Plus cet indicateur s éloigne de 1, plus il est caractéristique d une faible attractivité économique ;! Lorsque ce rapport est supérieur à 1, la population active résidente n est pas en capacité de répondre à l offre locale. L agglomération offre plus d emplois qu elle n héberge d actifs. Plus il est supérieur à 1, plus il est caractéristique d un pôle économique à forte attractivité. Dans ces deux derniers cas, l équilibre ne peut être recherché qu à l extérieur par une émigration ou une immigration journalière de main-d œuvre. Comparaison avec les grandes agglomérations urbaines françaises En 1990, la population active résidente de l agglomération urbaine lilloise au sens de l INSEE représentait 406 929 personnes. La population au lieu de travail était à cette même période de 407 276. 60

Le taux d emploi était très légèrement supérieur à 1. Il était dans le même temps : Population active résidente Population active au lieu de travail Rapport Lille 406 929 407 276 1.0009 Lyon 586 465 602 231 1.027 Marseille-Aix 522 294 472 984 0.906 Moyenne hors Paris 1 515 688 1 482 491 0,98 On constate donc, qu en 1990, l agglomération urbaine de Lille présente un taux d emploi quasiment équivalent à celui moyen des agglomérations prises en référence même légèrement supérieur (+ 0,02 %). Ceci étant, sa situation est moins bonne que celle de l agglomération lyonnaise mais meilleure que celle de Marseille-Aix. Dans l espace communautaire, en 1990, 436 687 emplois ont été dénombrés, ce qui implique un taux d emploi équivalent à 0.95. En 1999, ce nombre passe à 450 053, soit une augmentation de 13 366 emplois. Le taux d emploi atteint 0.94, est donc légèrement moins favorable qu en 1990. Origines et destinations des migrations quotidiennes En 1990, 13 % de la main-d oeuvre occupée dans l arrondissement de Lille venaient de l extérieur de l arrondissement. Les plus gros contingents venaient du Nord-Pas-de-Calais, dont les 2/3 des secteurs de Lens-Hénin-Beaumont, Douai, et Flandres-Lys. 7 % de cette main d oeuvre viendrait de la métropole franco-belge, principalement Mouscron, puis Tournai et nettement moins de Kortrijk et Roselaere. A la même époque, à peine 6 % de la population active occupée a son lieu de travail en dehors de celui-ci : Les 2/3 dans le reste du Nord-Pas-de-Calais (Lens-Hénin, Douai et Valenciennois principalement), 1/5 dans une autre région de France, et 1/10 dans un autre arrondissement de la Métropole Franco-Belge. Structure de la population active résidente ayant un emploi Caractéristiques générales L agglomération urbaine de Lille au sens de l INSEE en 1990 a une population active qui se répartit de la façon suivante : Agglomération urbaine de Lille (selon INSEE) Agriculteurs, exploitants Artisans, commerçants, chefs d entreprises Cadres Professions intermédiaires Employés Ouvriers 1990 0,83 % 6,07 % 13,2 % 22,46 % 28,19 % 29,26 % 61

Dans le territoire communautaire, cette répartition est légèrement différente : Communauté Urbaine de Lille Agriculteurs, exploitants Artisans, commerçants, chefs d entreprises Cadres Professions intermédiaires Employés Ouvriers 1990 0,52% 5,59 % 11,62% 20,47 % 28,62% 33,18 % 1999 0,31% 4,43% 13,37% 23,54% 29,60% 28,75% 62

Population active par commune, en 1999 Halluin Tourcoing Armentières Roubaix Lille-Lomme Villeneuve d'ascq L a Seclin La population active comprend : les actifs ayant un emploi, les chômeurs et les militaires du contingent 100 000 30 000 10 000 Sources : INSEE - Recensements de la population 1999 63

Entre 1990 et 1999, la part des ouvriers a diminué dans l espace communautaire, ainsi que celle des agriculteurs et des artisans, commerçants, chefs d entreprises. La proportion d ouvriers reste cependant importante (28.75% en 1999). A l inverse, le pourcentage des cadres, des professions intermédiaires et des employés augmente. Comparaison avec les grandes agglomérations françaises en 1990 1990 Agriculteurs, exploitants Artisans, commerçants, chefs d entreprises Cadres Professions intermédiaires Employés Ouvriers Lille 0,83 % 6,07 % 13,2 % 22,46 % 28,19 % 29,26 % Lyon 0,94 % 7,62 % 14,68 % 23,67 % 26,40 % 26,7 % Marseille 0,56 % 8,45 % 14,67 % 23,41 % 30,38 % 22,52 % La structure de la population active de l agglomération urbaine de Lille se caractérise par un taux d ouvriers et d employés beaucoup plus important que Lyon et Marseille et ce au détriment des professions artisans, commerçants, chefs d entreprises, cadres et professions intermédiaires. La structure des emplois résidents communautaires apparaît comme caractéristique d un tissu économique plus industriel et moins tertiaire que les agglomérations lyonnaise et marseillaise. Disparités territoriales Les territoires Roubaisien et Tourquennois ont une population active où les ouvriers sont encore fortement présents, caractéristique liée notamment à la structure encore très industrielle de ce secteur. Cette frange de la population est très présente sur le territoire de la Lys et dans une moindre mesure dans celui des Weppes, pour des raisons similaires. La population cadre se concentre sur les territoires de Lille-Hellemmes-Lomme, de la couronne Nord et le territoire Est. Enfin, les travailleurs indépendants et les employeurs se concentrent sur Lille-Hellemmes-Lomme, mais en proportion, sont plus représentés sur la Lys et les Weppes. L emploi par secteur d activité Caractéristiques générales Les emplois existants sur le territoire communautaire en 1999 se répartissent selon les secteurs d activité de la manière suivante : Communauté 3 Commerce Service Transport Construction Industrie Agriculture, sylviculture,... 1990 Nombre 308 793 24 364 99 950 3 580 Pourcentage 70,71% 5,58% 22,89% 0,82% 1999 Nombre 70 168 265 473 20 325 20 306 71 944 3 039 Pourcentage 15,55% 58,83% 4,50% 4,50% 15,94% 0,67% 3 Définition : Industrie : Industrie agro-alimentaire, textile, habillement, travail du bois, papier-carton, cokég=faction, chimie, travail des métaux, métallurgie, fabrication de machines et équipements, fabrication de machines de bureau et informatique, fabrication d appareils électriques, de radio, d instruments médicaux, de précision, industrie automobile, fabrication d autres matériels de transport, fabrication de meubles. Commerce : Commerce de gros, de détail, commerce et réparation automobile, hôtels, restaurants Transports : transports terrestres, par eau, aériens, services auxilliaires des transports Services aux entre prises : Postes et télécommunication, intermédiation financière, assurance, auxilliaires financier et d assurance, activités immobilières, activités informatiques, location sans opérateur, recherche et développement, services principalement fournis aux entreprises, récupération, assainissement, voirie, déchets Services à la personne : Education, activités associatives, récréatives, culturelles et sportives, santé et action sociale, services personnels, domestiques, activités extra-territoriales. 64

Entre 1990 et 1999, la Communauté Urbaine a perdu un grand nombre d emplois dans le secteur industriel et celui de la construction (plus de 32 000). Ces secteurs représentent encore près d un emploi sur quatre. Dans le même temps le secteur des Services, premier employeur, a créé plus de 47 000 emplois (y compris le commerce et le transport). Ainsi, entre 1989 et 1997, l industrie textile a perdu près de 12 000 emplois en 8 ans, soit près de la moitié de ses effectifs (En 1989, 1 emploi sur 7 était dans le textile ; en 1997, cette proportion est passée à 1 sur 10). L ensemble du secteur industriel est en recul de 28 000 personnes. Par contre la construction, bien qu en recul de 15 % se comporte moins défavorablement sur Lille qu en France. En revanche, le tertiaire est créateur (+ 47 000 emplois) : c est dans les services de conseils et assistance et les services opérationnels que l emploi se développe le plus, respectivement +58% (10 000 emplois) et + 37 % (7 500 emplois). Pour le premier cité, l évolution atteint le double du taux national et de celui des capitales régionales avec ou sans Paris. Le secteur des hôtels et restaurants a connu une bonne progression. Il en est de même pour les transports qui ont créé environ 3 000 emplois sur la période, soit une progression plus marquée que la moyennes des aires urbaines françaises (+ 7 % avec Paris et + 18 % sans Paris). Enfin, plus du 1/3 des 153 000 fonctionnaires régionaux travaillent dans l aire urbaine de Lille, soit près de 52 000 fonctionnaires. Pour 10 000 habitants, l aire urbaine de Lille compte 512 fonctionnaires soit un chiffre bien supérieur à la moyenne nationale qui s établit à 422 ou à celui des aires urbaines de taille comparable comme Lyon (465) ou Marseille (491). Répartition territoriale Les secteurs d activités des emplois varient selon les territoires. Répartition des emplois par branche d'activité, par territoire, en 1999 Agriculture Industrie Construction Tertiaire Lille-Hellemmes-Lomme 0,13% 8,17% 2,93% 88,77% Territoire Roubaisien 0,23% 18,17% 5,44% 76,15% Territoire Tourquennois 0,36% 25,73% 4,46% 69,45% Couronne Sud 0,71% 16,75% 5,42% 77,12% Couronne Nord 0,89% 18,38% 5,13% 75,60% Territoire Est 0,90% 11,45% 3,44% 84,20% Weppes 2,47% 22,87% 8,57% 66,09% Lys 3,40% 28,20% 6,44% 61,97% COMMUNAUTE 0,67% 15,94% 4,50% 78,88% Les emplois dans le secteur tertiaire sont particulièrement élevés dans le territoire de Lille-Hellemmes- Lomme ainsi que dans le territoire Est. Ils représentent respectivement 88,8% et 84,20% du total des emplois offerts dans ces secteurs. La part des emplois industriels reste proportionnellement importante dans les territoires Tourquennois, Roubaisien, dans la Couronne Nord, ainsi que dans les territoires de la Lys et des Weppes. 65

Source : INSEE - Recensement de la population 1999 TAUX D'EMPLOI DANS LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE LILLE TAUX D'EMPLOI 0.90-0.99 0.85-0.90 0.80-0.85 0.70-0.80 0.65-0.70 Limite de la C.U.D.L. Sources : INSEE - Recensements de la population 1999 66

Conditions d emplois 8 octobre 2004 La proportion des emplois dans la construction est particulièrement importante dans les Weppes et le secteur de la Lys. Il en est de même pour les agriculteurs. L emploi métropolitain est pour une très large part le fait de l emploi salarié au détriment des indépendants, statut moins répandu dans l arrondissement de Lille qu il ne l est dans les arrondissements belges voisins. L évolution de l emploi salarié sur la période 1990-1997 se caractérise cependant par un recul (- 1,2 %) et un dynamisme particulièrement faible. L agriculture a progressé moins rapidement et l industrie manufacturière et le BTP ont connu un recul plus accentué que dans les territoires voisins. Le textile régresse (- 46,5 %) ainsi que le bois-papier carton et l agro-alimentaire. Le commerce se stabilise et le tertiaire ne se distingue pas foncièrement à l exception des services collectifs, sociaux et personnels. Les secteurs où l arrondissement de Lille est mieux représenté (activité immobilière, conseilassistance,...) n affichent pas les résultats escomptés. Les grands secteurs économiques autres que l agriculture La structure industrielle Avec un peu plus de 90 000 emplois, on constate que globalement l économie de la métropole se désindustrialise. Ce secteur reste néanmoins le premier secteur économique pour les bases de Taxe Professionnelle avec 1/3 de la richesse fiscale. Le choix d exercer une priorité industrielle a été affirmé à de nombreuses reprises, affirmation reprise dans le Schéma Directeur : «(elle) se justifie par le poids et la densité du tissu industriel lillois, par sa cohérence avec l histoire du territoire, et enfin par la cohésion qu il devrait permettre de renforcer entre la région et sa capitale.» Ce secteur d activité se localise principalement autour de Roubaix-Tourcoing (40 % de l industrie communautaire) ainsi que sur la plaine de la Lys (9 %) pour lesquels il reste une locomotive de l économie territoriale. La baisse constatée des emplois dans ce secteur d activité y a été d une ampleur moindre et ce du fait vraisemblablement de mouvements de concentration qui amortissent les chocs économiques. Les secteurs de la construction, de l industrie textile et de l industrie agro-alimentaire représentent à eux plus de 50 % des emplois industriels. Le textile et l habillement, l industrie graphique et l agroalimentaire, constituent des pôles de compétences et contribuent plus fortement au dynamisme de la métropole lilloise. L industrie du textile et de l habillement Au sein du Nord-Pas-de-Calais - première région française (16 % des effectifs nationaux) et d Europe du Nord -, 55 % des effectifs de l industrie textile sont localisés principalement sur les secteurs autour de la Lys (linges de maisons), de Roubaix-Tourcoing (filature tissage, ennoblissement) et Lille avec la confection. En 1995, ce secteur représente 500 entreprises de + de 20 salariés et 41 500 emplois, soit 19 % des emplois de l industrie communautaire et 5 % du total des emplois. La filière complète de l amont à l aval est présente ainsi qu une offre de formation importante. Les tendances récentes convergent vers des secteurs à forte valeur ajoutée, à savoir l ennoblissement du textile, le tissage de l industrie cotonnière, la fabrication de tapis moquette, la fabrication de vêtements. Cependant, l industrie du textile-habillement connaît une mutation en profondeur depuis quelques années : passage d une logique industrielle à un modèle à dominante immatérielle (création, soustraitance, marketing, distribution, ), renforcement de la phase «distribution» (plus puissante et mieux organisée). 67

Cette restructuration entraîne une baisse de la production, des effectifs et des investissements : Entre 1990 et 1996, baisse de 7 % des effectifs et de 3,8% des établissements. Les conséquences en terme urbain sont nombreuses : fermeture d usines qui se transforment en friche industrielle au cœur du tissu urbain (les exemples sont nombreux en particulier sur les territoires de Roubaix et de Tourcoing). L industrie graphique Ce secteur regroupe les activités liées à la conception de l image et à sa reproduction, aux activités informatiques multimédia, à la production et la maintenance du matériel graphique. Il entretient des liens étroits avec la grande distribution et la VPC en particulier (1/2 de la production régionale) et la région se situait au début des années 90, au 2 ème rang national en matière d imprimerie et de papier carton. Le développement du multimédia y constitue une révolution technologique. La métropole lilloise concentre 70 % des entreprises régionales des industries graphiques de + de 1 MF de CA, soit 90 entreprises et 2 000 emplois. L ensemble de la filière est présente et le versant Nord de la métropole concentre plus de 50 % de ce secteur. L Edition-Imprimerie concentre plus de 50 % de l activité régionale sur la métropole. L agro-alimentaire Ce secteur représente 11 % des emplois industriels de l arrondissement et 30 % des emplois de l industrie agro-alimentaire régionale. C est le deuxième secteur industriel communautaire dans une région qui se situe au 4 ème rang au niveau national. On trouve de grandes entreprises comme Caby (transformation de viandes), Desprez (semences), Clayssens (distillerie), Bonduelle (conserverie de légumes), Lessafre (levure),... ou encore, dans le domaine de la chocolaterie-confiserie, La Pie qui Chante, Lutti,Vandamme, (qui ont un rayonnement international), dans le domaine de la brasserie (17 % des emplois agro-alimentaires de la métropole) présence de firmes internationales comme Heineken et Interbrew, Cette place particulière de l industrie agro-alimentaire est le fait également de savoir-faire régionaux tels que la production d endives, de pomme de terre, de petits pois et de haricots verts (1 ère place nationale), présence de nombreux leaders nationaux pour la production de plants et de semences, Cependant, ce secteur d activité connaît quelques faiblesses : absence de notoriété, régression de l emploi industriel agro-alimentaire ( - 10 % entre 89 et 95), nécessité du fait de l évolution des législations de se déplacer à l extérieur du tissu urbain, la recherche-développement insuffisamment représentée, L artisanat L artisanat est à mentionner dans cette présentation du tissu économique de la métropole : on dénombre ainsi 9730 entreprises de petite taille sur le territoire de la communauté urbaine, dans des activités aussi diverses que la production, l alimentation, le bâtiment ou les services (ce qui représente environ 33 000 salariés). Réparties aussi bien en zone urbaine, péri-urbaine que rurale, ces activités sont essentielles pour répondre aux besoins de la population, des particuliers, des entreprises et des collectivités (chiffres : Chambre de Métiers du Nord, 2002). 68

Entre activité industrielle et de service : La Santé Le secteur de la santé regroupe les industries pharmaceutiques, parapharmaceutiques, biomédicales, biotechnologiques de la santé ainsi que la production de produits répondant à des besoins connexes (forme physique, hygiène alimentaire et corporelle) et sous certains aspects l écologie. L axe biologie-santé fait partie des priorités identifiées dans le Contrat de plan Etat-Région 1994-1999. Avec 139 établissements et 22 500 lits publics, le Nord-Pas-de-Calais est la troisième région française pour l équipement hospitalier. Le domaine de la biologie santé représente un marché de première importance en Europe avec un rythme de croissance supérieur à la moyenne française dans plusieurs de ses composantes Troisième pôle français, la métropole bénéficie d un CHR d envergure internationale (11 000 professionnels). La présence de l Institut Pasteur, de l établissement de Transfusion Sanguine, du CHRU et des universités de médecine et de pharmacie sont autant de références et de partenaires potentiels pour les entreprises. Ce sont principalement les domaines des maladies cardio-vasculaires, de l informatique hospitalière, des neurosciences, de l immunologie, la toxicologie, la génétique entre autres qui constituent des pôles confirmés ou en émergence. On recense la présence sur le territoire métropolitain des entreprises Boiron, Sanofi Diagnostics Pasteur, Synthelabo,... La présence du parc EURASANTE (Parc thématique autour de la Biologie-santé) localisé à proximité du CHRU et où 100 laboratoires sont déjà présents illustre la volonté de s appuyer sur le développement de ce secteur. La structure tertiaire : commerces, services, logistiques et transports, haute technologie Le commerce Généralités En 1999, ce secteur d activité représente un chiffre d affaires de 34 milliards de francs, dont les ¾ sont réalisés par les grandes et moyennes surfaces. Le commerce reste créateur d emplois sur la métropole lilloise (entre 1990 et 1995 + 4 % de l emploi salarié). Ceci étant, cette évolution est à relativiser du fait des emplois à temps partiel. On considère qu aux 68 000 emplois commerciaux correspondent 62 000 emplois à temps plein. On recense 14 000 commerces sur l arrondissement de Lille métropole. En nombre d établissements, les deux secteurs dominants sont les cafés (3 200) et le commerce alimentaire (2 067) en 1997 (source : SDUC 2000). Ce nombre a diminué d environ 7 % entre 1987 et 1997 Parmi les commerces dont le nombre augmente, on note les supermarchés, hypermarchés et grands magasins (+143%), les commerces d équipements de la maison et d hygiène-beauté-santé (+38 %) et, de façon moindre, les cafés-restaurants (+4%). A l inverse, ceux qui ont connu la plus forte diminution sont les commerces alimentaires (-32%), ainsi que ceux de l équipement de la personne, de la culture, loisirs et sports (- 20% environ). Les mouvements de concentration dans la distribution expliquent en grande partie ces disparitions, excepté dans l alimentaire où ont disparu de nombreux commerces en particulier de petites tailles. L augmentation des surfaces de vente ces dernières années est principalement le fait de celle du nombre des grandes et moyennes surfaces. Avec 3 grands magasins, 2 magasins populaires, 149 supermarchés et 16 hypermarchés, la métropole lilloise est bien dotée en grandes et moyennes surfaces généralistes. 58 % du chiffre d affaires est réalisé par le grand commerce. 69

Répartition spatiale Les activités commerciales et de services à caractères commerciaux représentent 2,1 millions de mètres carrés de surface de vente, dont 1,3 pour les commerces stricto sensu (hors café restaurant et services à la personne), soit une densité de 1 120 mètres carrés pour 1000 habitants. Par ailleurs, la métropole lilloise, historiquement se caractérise par une spécificité : La Grande Distribution et la Vente Par Correspondance (VPC). Cela constitue un véritable pôle d excellence de la métropole Lilloise, notamment du fait de la présence d enseignes comme Auchan et le groupe Mulliez (Décathlon, Boulanger, ), La Redoute, Blanche Porte, Les 3 Suisses. La métropole représente la plus forte concentration de sièges sociaux de la Distribution au niveau national 4 (autour de Roubaix et Tourcoing principalement) ce qui est à mettre en relation avec la place prépondérante de la VPC dans ces secteurs ( 65 % de la VPC française est concentrée sur le versant Nord-Est de la métropole). Les activités commerciales se concentrent principalement sur Lille et Roubaix et alentours (40% des emplois salariés dans ce domaine) : Lille, avec 3 800 commerces, concentre le plus grand nombre de commerces métropolitains. Roubaix - premier pôle commercial au sens large du fait de la prépondérance de la VPC concentre 1300 commerces de proximité. On trouve 1 000 commerces de proximité à Tourcoing : Comme on le constate au niveau national, il y a eu fragilisation des commerces de centre ville et développement de pôles en périphérie dont le succès est incontestable mais qui crée des problèmes de paysages d entrées de ville, de circulation et de concurrence. La tendance est à la concentration spatiale de commerces en un même lieu (V2, Lomme, Roncq, ). D une manière générale, géographiquement, la disparition de commerces touche plus particulièrement les sites «ville renouvelée» (- 40 % à Lille Moulins, - 35 % en centre ville de Roubaix) et, dans une moindre mesure, les centre des villes moyennes (La Madeleine, St André, Croix, ) (1987 1997) Source : S.D.U.C. 2000 Les évolutions démographiques et sociologiques sont perceptibles dans les pratiques de consommation des habitants de la métropole. Quel que soit le type d achat, les magasins les plus fréquentés sont les moyennes et grandes surfaces, qu elles soient généralistes ou spécialisées, et donc les zones les plus attractives correspondent généralement aux secteurs d implantation de grands centres commerciaux :! En alimentaire, les zones attractives correspondent aux principaux hypermarchés! En équipement de la personne, l influence métropolitaine de Lille se confirme ainsi que celles de Roubaix, Tourcoing et Villeneuve d Ascq! En équipement de la maison, mêmes constats, mais l attraction des consommateurs semble plus forte encore vers les pôles de périphérie comme ceux de Roncq, de Leers ou d Englos. 4 En métropole lilloise, sont dénombrés 20 sièges sociaux d entreprises de commerce de détail réalisant un Chiffre d Affaires d au moins 500 MF ou disposant d un effectif salarié d au moins 1000 personnes. A titre de comparaison, le nombre d entreprises répondant à ce même critère est de 5 à Lyon, 4 à Nantes, 3 à Bordeaux comme à Strasbourg, 2 à Marseille. A paris, intra-muros, on dénombre 30 sièges sociaux de grands distributeurs dont 10 sièges de grands magasins. 70

! En culture et loisirs, seuls quelques pôles commerciaux se distinguent comme les centre villes de Lille et de Villeneuve d Ascq, ainsi que les centres commerciaux d Englos, de Roncq, de Fâches et de Leers. D un point de vue spatial, malgré la tentative de mise en œuvre de mécanisme de régulation, les fonctions commerciales de la métropole ont poursuivi leur étalement à partir des franges d agglomérations, en contribuant à fragiliser les fonctions des centres-villes et des quartiers. La hiérarchie territoriale est la suivante (en 1997) : 1. Lille reste de loin le premier pôle commercial de la métropole avec 262 000 mètres carrés de surfaces de vente soit 12 % des surfaces commerciales et 30 % des commerces. 2. Villeneuve d Ascq, avec 5 % des surfaces commerciales et 4 % des commerces (117 000 mètres carrés), se structure principalement autour du centre commercial V2. 3. Puis on trouve Roubaix et Tourcoing avec chacune une surface de vente de l ordre de 90 000 mètres carrés 4. Les communes qui accueillent un centre commercial de périphérie important : Englos (45 000 mètres carrés), Lomme (39 000 mètres carrés), Roncq, Leers, Fâches-Thumesnil et Seclin (entre 20 000 et 30 000 mètres carrés chacune) ; Enfin, les communes comme Armentières, Marcq en Baroeul, Wattrelos, La Madeleine, ont de nombreux commerces mais la surface de vente totale reste relativement faible. Les nouvelles technologies d information et de communication Dès 1989, l importance des besoins de télécommunications et de vidéocommunications dans la Métropole conduisait France Télécom à y définir une zone de Télécommunications Avancées à Roubaix dans le cadre de l EUROTELEPORT et du Centre International de la Communication pour le Grand Public. En 1998, dans le Nord Pas de Calais, près de 20 000 personnes travaillent au sein de 800 entreprises dans les technologies de l information et de la communication, ce qui en fait le 6ème secteur d activité de la région. Ce secteur d activité est surtout à mettre en correspondance avec le poids et le potentiel de développement que représente la VPC. Le développement des centres d appel est destiné principalement à l origine au secteur de la vente par correspondance et de la grande distribution. Ils représentent aujourd hui plus de 431 établissements et + 3500 personnes sur la métropole lilloise. La VPC qui a développé 20 % de son chiffre d affaires grâce au minitel a pour objectif d en faire autant avec Internet à l horizon 2005. L industrie et la grande distribution et le milieu des PME investissent également dans le commerce électronique (Auchan, Décathlon, Doublet, ). La logistique transport Le trafic de marchandises dans le Nord-Pas-de-Calais était en 1994 d environ 200 millions de tonnes dont : 26 % de trafic de transit 33 % de trafic intra-régional 41 % de trafic extra-régional 71

POLARITES COMMERCIALES Limite de la C.U.D.L. Sources : Agence de développement et d'urbanisme 72

La situation géographique de la métropole lilloise, le réseau dense d infrastructures et le foyer de production sont autant de facteurs favorables au secteur d activité de la Logistique- Transport. De plus, le Nord de la métropole (A22) est le principal accès régional de la France à l Europe du Nord. Le Nord-Pas-de-Calais est une grande région logistique, et la métropole lilloise concentre la majorité des surfaces (26 %) notamment en ce qui concerne le siège des entrepôts de distributeurs et prestataires logistiques nationaux. En 1997, 38 % des surfaces de stockages mises en chantier l ont été sur l arrondissement de Lille. La métropole représente 25 % des entreprises régionales et plus de la moitié des sociétés de plus de 50 salariés avec une spécificité : la messagerie (57 % des sites régionaux) et le transport express. Au 1/01/97, la zone d emploi de Lille compte 15 500 emplois dans ce secteur et celle de Roubaix- Tourcoing 3260. Le transport combiné (multimodale), est représenté sur la gare de Saint Sauveur à Lille par CNC (filiale de la SNCF) et NOVATRANS qui affichent sur la fin des années 90 une progression importante du tonnage net transporté. La multimodalité se localise également sur le port fluvial de Lille et à Lomme. Ce secteur d activité se concentre principalement sur la couronne sud de Lille, en particulier autour du CRT et de l aéroport de Lesquin, où se situent les potentialités principales de développement : Présence de l A1 dans un tissu régional au maillage exceptionnel / A1, A25, A2, A26,... Appui sur la plate-forme multimodale de Dourges qui aura vu le jour en 2002/2003, où doit déménager la gare Saint Sauveur. Cependant, ce secteur d activité affiche quelques faiblesses dans l espace métropolitain, notamment en ce qui concerne : Le manque de terrains et d entrepôts et la concurrence des agglomérations voisines, notamment le bassin minier ; La localisation des sites qui n est pas optimale (Saint Sauveur et Lomme dans le tissu urbain). La métropole devra donc résoudre le paradoxe entre la volonté de devenir un hub européen voire international (lieu de massification et d éclatement des flux) et la nécessité de préserver un cadre de vie attractif en limitant les nuisances liées à la circulation des marchandises. Les services marchands aux entreprises Les activités tertiaires supérieures représentent moins d emplois à Lille (47 emplois pour 1000 habitants) qu à Lyon (73 pour 1000) ou Bruxelles (125 pour 1000) ; Un phénomène de rattrapage est en cours depuis 3 ans sachant qu 1 emploi de décision génère 5 à 6 emplois dans un environnement proche. Les activités très présentes sont l intermédiation financière, les assurances et les services d administration des entreprises. En 1995, ce secteur représentait 20,6 % des emplois métropolitains, avec une croissance de + 7% des effectifs entre 1989 et 1995. Il emploie plus que le secteur industriel et tire la croissance de l emploi métropolitain. Ce sont les activités informatiques et les services de location qui ont le plus progressé. 73

Les services marchands aux entreprises se structurent de la façon suivante : Activité Part de l emploi métropolitain Evolution entre 1982 et 1995 Services principalement fournis aux entreprises 13 % +3,32 % Intermédiation financière 3 % Assurance 1 % 3 % Auxiliaires financiers et assurances - de 1 % 10 % Location sans opérateur - de 1 % 89 % Activités informatiques 1 % 69 % Activités immobilières 1,5 % 0,6 % Le territoire communautaire, principalement Lille et sa couronne Nord, concentre les sièges sociaux des grandes entreprises dans les domaines de la banque-finance, l assurance et les services d administration d entreprise. Lille est la ville de France, après Paris, qui accueille la plus forte concentration de sièges sociaux. Le domaine des activités informatiques concentre sur la métropole 70 % de l emploi régional. Cependant, la métropole présente quelques faiblesses, notamment faible croissance dans les services aux entreprises «supérieurs», manque de locaux adaptés pour les activités de service. Répartition territoriale Le territoire Roubaisien, Lille-Hellemmes, la Couronne Nord représentent 70 % des activités tertiaires de la métropole. Lille-Hellemmes, à elle seule, représente un peu moins de 40 % du tertiaire communautaire (soit 35 % des emplois lillois), concentrant principalement les services de conseil aux entreprises et les administrations. Les territoires Roubaisien (2 ème pôle tertiaire métropolitain), Tourquennois et Est (avec un tertiaire plus technologique, reposant sur l informatique et les télécommunications) bénéficient d une bonne structure tertiaire mais qui pèsent peu dans l économie de leur territoire. La Couronne Nord se caractérise par les activités informatiques et les services aux entreprises. Un secteur à dimension particulière : Le tourisme Euralille, Lille 2004, le Palais des Beaux-Arts sont trois événements qui ont participé à renforcer la notoriété de la métropole lilloise dans un sens positif. Quels que soient les commentaires associés, d abord Euralille puis la candidature de Lille aux Jeux Olympiques de 2004 ont indéniablement contribué à mettre Lille sous le «feu des projecteurs» de la presse nationale et internationale. Après l ouverture du Palais des Beaux Arts transformé, la presse considère Lille comme une métropole ambitieuse, une ville d art et de culture, une destination en Europe. La désignation de Lille comme «Capitale Européenne de la Culture» en 2004 au même titre que Gênes en Italie devrait contribuer fortement à cette tendance. Lille est devenue aujourd hui une véritable destination touristique d une part, et l activité touristique notamment le tourisme urbain - est une composante essentielle du développement de la métropole, que ce soit en terme de chiffre d affaires ou d impact économique. 74

Généralités La région Nord-Pas-de-Calais accueille 8 à 9 millions de touristes par an. En 1996, elle se situe à la 6 ème place pour l accueil de touristes étrangers et passe devant l Aquitaine, la Lorraine et Midi-Pyrénées, situation qui s est sans doute améliorée depuis la mise en service de l Eurostar. La fréquentation française a quant à elle diminué entre 1996 et 1998 (- 8 %), mais augmenté en nuitées (+ 14 %). Le marché nordiste peut donc être caractérisé comme étant un tourisme de courts séjours associés aux pratiques urbaines et ce secteur se situe parmi les premières activités économiques de la région (5 milliards de chiffre d affaires et 30 000 salariés). Enfin, la capacité hôtelière régionale se localise autour de 3 pôles : la métropole lilloise, la Côte d Opale et le Hainaut-Artois, Lille présentant depuis 1995 la plus grande capacité, soit 25 % du parc régional. La capacité d accueil En 1997, l arrondissement de Lille compte 107 hôtels, soit 6 188 chambres. Le parc hôtelier se caractérise par une forte présence d hôtels de basse et de moyenne gamme. Les hôtels sans ou avec 1 étoile représentent 33 % du parc, les 2 étoiles 49 %, les 3 et 4 étoiles 18 %. La croissance sur les dernières années s est développée pour les catégories sans étoile et haut de gamme. Elle exprime l émergence d une clientèle différente soit par l objet de sa visite (loisirs ou affaires), soit par le développement d une clientèle d affaires et de congressistes plus exigeante. Sur la période 1994-1997, on constate que le nombre d hôtels est resté identique alors que le nombre de chambres est passé de 5700 à 6200. Les autres types d hébergement correspondent à :! 10 campings pour une capacité de 900 places! 1 auberge de jeunesse de 168 lits! Une soixantaine d hébergements ruraux! Une résidence de tourisme de 146 lits Cette capacité est inférieure à celle de métropoles comparables (Lyon, Strasbourg,...) et montre qu il existe un potentiel à développer. En 1998, le taux d occupation s est amélioré par rapport à 1996 passant de 57 à 60 %. Cette évolution est comparable quelle que soit la localisation géographique des hôtels et ce chiffre est de 8 % supérieur à celui de 1990. Les hôtels sans étoile ont de loin le taux le plus élevé (+ de 70 %) Les origines touristiques Les sollicitations de l Office de Tourisme de Lille ont connu une progression de + 20 % entre 1994 et 1997 (186 000 demandes de service en 1997). Alors que le nombre de touristes français les plus nombreux - stagne, la part des étrangers ne cesse d augmenter (34 % des sollicitations de l Office de Tourisme de Lille en 1997, soit + 8% par rapport à 1996). 75

Les touristes étrangers des pays limitrophes sont les plus nombreux (Grande Bretagne, Belgique, Pays-Bas, Allemagne), la première place revenant aux britanniques (35 %), venant ensuite les belges (25 %), les néerlandais (10 %). Le nombre de touristes originaires de pays plus lointains est stable excepté celui des scandinaves, espagnols et italiens qui ne cesse de progresser. Le tourisme d affaires Le tourisme d affaires correspond principalement à l accueil de visiteurs en clientèle ou en congrès. Le développement d équipement d accueil, notamment Lille Grand Palais, a permis une croissance importante de ce sous-secteur. Le nombre de manifestations (Congrès, expositions, Zénith) y est passé de 83 manifestations et 293 190 manifestants et visiteurs en 1994 à respectivement 279 et 952 279. On estime pour l année 1999 à près de 60 millions de francs de chiffre d affaire correspondant aux retombées économiques de ces manifestations. Par ailleurs, le tourisme urbain se caractérise principalement par l évolution de l activité hôtelière et représente 60 % des nuitées dans les hôtels de la métropole, soit 1 200 000 nuitées. Le tourisme métropolitain reste majoritairement un tourisme d affaires. Le tourisme urbain Il se caractérise par sa non-saisonnalité, le court-séjour et son espace constitué par la ville et ses attributs (culture, patrimoine, architecture, commerces,...). Les atouts de la métropole résident dans sa forme urbaine originale marquée par la personnalité de chacune des villes qui la constituent, ses exemples de reconversion, rénovation de son patrimoine historique, culturel et humain. Ses centres d intérêt se constituent :! du Vieux Lille, de la Citadelle mais aussi d Euralille, du VAL ou du projet olympique qui sont les principales destinations des visites guidées et ne cessent d augmenter (38 490 en 1997 contre 29 360 en 1994).! des musées : le Musée d Art Moderne de Villeneuve d Ascq, le Musée Charles de Gaulle, l Hospice Comtesse, le Musée d Histoire Naturelle, le Musée de l Art et de l Industrie de Roubaix, les Beaux Arts de Tourcoing et la Fondation Septentrion. Le Palais des Beaux Arts, quant à lui, est l un des premiers musées classés en Province,! Des théâtres : Sébastopol, du Nord, Le Prato,... ainsi que l Opéra de Lille! Les salles de spectacles : Le Palais des Congrès (et l Orchestre National de Lille), le Zénith Aréna, l Aéronef,... La «tradition» de fête et de la braderie participent à l originalité de l offre métropolitaine. A noter, par ailleurs, les espaces naturels et verts qu offre ou offrira la métropole sont également autant d atouts à valoriser au plan touristique (Le parc de la Citadelle, le Bois de Boulogne, le parc Matisse, le parc Barbieux, le parc du Héron mais aussi à terme les futurs parcs de la Deûle, de la Marque ou du Ferrain). 76