CABINET DU PREFET BUREAU DE LA COMMUNICATION INTERMINISTERIELLE PREFECTURE DE L'AUDE Bilan sécurité routière 2014 Conférence de presse du 6 février 2015
Sommaire 1) L'accidentalité en 2014 2) Les actions de répression 3) Les actions de prévention Annexe : carte des accidents mortels
1) L'accidentalité en 2014 : PREFECTURE DE L'AUDE Définitions et contexte : Quelques définitions les chiffres indiqués ci-dessous sont issus des remontées rapides mensuelles, qui seront consolidées par des bulletins d'analyse des accidents corporels de la circulation (BAAC). est compté comme «tué» une personne qui décède sur le coup ou dans les trente jours qui suivent l'accident. est compté comme «blessé hospitalisé» une personne admise dans un hôpital pendant plus de 24h. est compté comme «blessé léger» une personne ayant fait l'objet de soins médicaux mais n'étant pas restée à l'hôpital plus de 24h. la catégorie «deux roues motorisés» comprend les cyclomoteurs (cylindrée inférieure à 125 cm3) et les motos (cylindrée supérieure ou égale à 125cm3). Le contexte national L'année 2014 est la première année à connaître une augmentation de la mortalité routière par rapport à l'année précédente : 3388 tués en 2014 pour 3268 en 2013 soit une augmentation de 3,7%. Les autres indicateurs sont également à la hausse : + 1,7% d accidents corporels, + 2,9% de blessés hospitalisées soit 26 707 hospitalisations. Les 26 mesures annoncées par le Ministre de l'intérieur le 26 janvier 2015 doivent permettre d'atteindre l'objectif fixé à moins de 2000 tués sur les routes en 2020. Le contexte régional En 2014, le nombre de personnes tuées au niveau régional diminue légèrement par rapport à 2013 : 208 tués en 2014 pour 213 en 2013, et 248 en 2012. Le nombre de tués baisse donc de -2,3% par rapport à 2013 et de -14,5% par rapport à la moyenne 2010/2013. 2014 est donc l'année qui enregistre le plus petit nombre de tués au niveau régional.
Situation dans l'aude Quelle est l'évolution générale dans l'aude? * Accidents mortels et nombre de tués Les années 2014 et 2010 sont celles qui ont connu le plus petit nombre de tués avec 36 tués, ce qui correspond à un taux de 98 tués par million d'habitants. A titre de comparaison, ce taux était de 51 tués par million d'habitants en France en 2013 et il s'échelonnait entre 46 et 88 tués par millions d'habitants dans les départements du Gard, de l'hérault et des Pyrénées Orientales. Le nombre d'accidents mortels en 2014 s'élève à 34, il est supérieur aux année 2013 (29) et 2010 (31) mais reste inférieur à la moyenne 2009/2013 (38 accidents mortels).
Accidents corporels et nombre de blessés Comparée à l'année 2013, l'année 2014 a vu une diminution du nombre des accidents (- 10%), du nombre des tués (-5%) et du nombre de blessés légers (-29%). Seul le nombre de blessés hospitalisé est en hausse de 8%. Comparée à la moyenne des 5 dernières années (2009-2013), l'ensemble des données est à la baisse : nombre d'accidents (404) : - 13,8% nombre de blessés hospitalisés (206) : - 0,7% blessés légers (270) : - 31,5%
Quels moyens de locomotion occasionnent le plus de tués? 58% des tués sont en voiture (71% en 2013 et 2011, 63% en 2012) (France 2014 : 49%) 11% des tués sont des piétons, âgés de 33 à 65 ans (France 2014 : 15%). Quant aux deux-roues motorisés (motos + cyclomoteurs), ils représentent environ 3% du trafic mais 20% des tués dans l'aude en 2014 (13% en 2013), 25% des accidents et 30% des blessés hospitalisés. Même si il reste inférieur au niveau national (23% des tués en 2014), le nombre de tués en deux-roues motorisés ne diminue pas dans l'aude : 7 en 2014, 5 en 2013, 6 en 2012 et 8 en 2011.
Qui sont les tués? Le nombre de tués de moins de 25 ans connaît une baisse historique en 2014 avec 3 tués en 2014, alors que la moyenne était de 12 tués sur la période 2009/2013. La sur-représentation des 18/24 ans constatée au niveau national en 2014 (17% des tués pour 9% de la population) ne se retrouve pas cette année dans l'aude. En 2014 et ce depuis 2012, le nombre de tués âgés de 65 ans et plus reste proportionnellement très important, près de 30% des tués pour 21,4% de la population locale. C'est la catégorie des 75 ans et plus qui est la plus préoccupante avec 19% des tués pour seulement 12% de la population locale en 2014. Ce constat est vrai aussi au niveau national, mais dans une moindre mesure, puisque les 75 ans et plus représentent 9% de la population pour 13,3% des tués. Sur les 36 tués : ¾ sont des hommes (France 2013 : 77%) âgés de 43 ans en moyenne, ¼ sont des femmes (France 2013 : 23%) âgées de 64 ans en moyenne. Quand ont lieu les accidents? En considérant l'ensemble des accidents corporels, c'est le vendredi qui est le jour le plus accidentogène avec 76 accidents recensés soit 19% des accidents. Le jour le moins accidentogène est le jeudi avec 41 accidents recensés. Le samedi concentre le plus grand nombre d'accidents mortels (8 sur 34). 10 accidents mortels sur 34 ont eu lieu de nuit, avec un facteur stupéfiant et/ou alcool pour 7 d'entre eux.
Où ont lieu les accidents? Le nombre de tués diminue fortement en milieu urbain (zone police) : 3 tués en 2014, 15 en 2013 et 10 en 2012. Dans le même temps, il augmente en milieu rural (zone gendarmerie) avec +43% de tués par rapport à 2013 et +18% par rapport à 2012. En zone gendarmerie, les accidents mortels se répartissent ainsi : 29 tués sur les routes départementales (19 tués en 2013, 25 en 2012) et particulièrement sur les RD118 (4 tués), RD613 (4 tués), RD6009 (3 tués), RD6113 (3 tués) et RD 119 (3 tués). un tué sur autoroute (4 en 2013, 1 en 2012). Quels en sont les causes? Qui sont les auteurs présumés? Sur 34 accidents mortels, 31 (ayant occasionné 33 tués) ont fait l'objet de dépistages (3 dépistages impossibles). 12 accidents mortels avec dépistage positif à l'alcool et/ou aux stupéfiants Ces 12 accidents mortels liés à la consommation d'au moins un produit (alcool et/ou stupéfiant) représentent 36% des tués et 39% des accidents mortels. Les responsables sont majoritairement des hommes (9 sur 12), d'âge moyen 42 ans, automobilistes à 75%. Dans 5 accidents mortels, le conducteur responsable avait consommé à la fois de l'alcool et des stupéfiants (moyenne d'âge : 42 ans). Le facteur alcool est présent dans 32% des accidents mortels (France 2013 : 29%). Moyenne d'âge du conducteur alcoolisé : 40 ans. Le facteur stupéfiant est présent dans 22,6% des accidents mortels (France 2013 : 21%) Moyenne d'âge du conducteur sous stupéfiant : 40 ans.
22 accidents mortels avec dépistages négatifs ou impossibles Les responsables sont très majoritairement des hommes, à 82% (81% en 2013), la moyenne d'âge est de 49 ans (51 ans en 2013), automobilistes à 63% (69% en 2013). Pour plus d'un tiers des accidents (36%), l'usager a plus de 66 ans. La cause principale de ces accidents mortels est la perte de contrôle du véhicule (liée à un défaut de maîtrise, une vitesse inadaptée ou un malaise) suivie d'un choc contre un autre véhicule ou contre un obstacle fixe (arbre notamment). 2) Les actions de répression Les contrôles réalisés par les forces de l'ordre de l'aude Type d'infraction Nombre de contrôles en 2014 vitesse (interception véhicules et radars embarqués) 30 029 infractions 2013 : 26 794 infractions 2012 : 39 988 infractions alcoolémie 111 750 dépistages 2399 infractions soit 2,15 % 2013 : 88 943 dépistages - 2 127 infractions soit 2,4% 2012 : 88 944 dépistages 1 989 infractions soit 2,2% stupéfiants 546 dépistages 246 infractions soit 45 % 2013 : 557 dépistages - 147 infractions soit 26,4% 2012 : 583 dépistages - 141 infractions soit 24,2% non-port de la ceinture non-port du casque usage du téléphone portable immobilisations administratives et judiciaires nombre de suspensions de permis de conduire 2 371 infractions 2013 : 2 636 infractions - 2012 : 3 017 infractions 295 infractions 2013 : 286 infractions - 2012 : 268 infractions 2 948 infractions 2013 : 3 210 infractions - 2012 : 3 125 infractions 4 309 immobilisations 2013 : 4 577 immobilisations 781 suspensions 2013 : 932 suspensions Les infractions relevées par les radars automatisés Le parc de radar s'établit à : 13 radars vitesse, dont un «discriminant» (mesurant de façon distincte les vitesses des voitures et celles des poids lourds) 6 radars de contrôle de feu rouge, 8 radars pédagogiques.
L'installation de deux radars pédagogiques est programmée en février 2015 sur la RD119 de part et d'autre de la section de voie située entre Arzens et Caux et Sauzens, qui a été le théâtre de plusieurs accidents graves. Les radars vitesse De 2006 à 2011, on enregistre une baisse constante du nombre d'infractions (185 308 infractions en 2006, 61 834 en 2011) alors même que le nombre de radars allait croissant. L'année 2012 a vu pour la première fois une augmentation du nombre d'infractions : 81 886 soit +32% par rapport à 2011. Cette augmentation persiste en 2013 (84 680 infractions) et s'accroît en 2014 avec 95 760 infractions relevées soit + 13% par rapport à 2013. Cela s'explique notamment par le radar de Luc sur Orbieu sur l'a61, entré en service en septembre 2013 et ayant donc fonctionné sur l'année entière 2014 (20 520 infractions de plus qu'en 2013 où il avait fonctionné pendant 4 mois seulement). 30% des infractions sont le fait de véhicules immatriculés à l'étranger. En considérant uniquement les radars fixes sur autoroute, ce taux s'élève à 35%. 93% des infractions commises par des véhicules immatriculés à l'étranger le sont sur autoroute. Les infractions de plus de 30km/h au-dessus de la limite autorisée restent minoritaires : 2035 infractions en 2014 (soit 2,1% des infractions). Sur les 30 168 infractions constatées par le radar discriminant situé sur l'a61 à Luc sur Orbieu, un peu plus de la moitié (15 215) sont le fait de poids lourds.
Les radars feux rouges Depuis leur mise en service en avril 2011, le nombre total d'infractions diminue d'années en années : 12 315 sur 8 mois 2011, 11 016 en 2012, 9 632 en 2013 et 8 531 en 2014. 3) Les actions de prévention Les actions de prévention se multiplient, pour sensibiliser l'ensemble des audois, quel que soit leur âge ou leurs moyens de locomotion : «Tous responsables!» En 2014, le Plan départemental d'action de sécurité routière (PDASR) a été doté d'un budget de 66 000 qui a permis la réalisation de 70 actions locales qui ont mobilisés fortement les 40 bénévoles «Intervenants Départementaux de Sécurité Routière» (soit 365 journées cumulées d'idsr). Le PDASR a été relancé pour l'année 2015. Les actions réalisées en 2014 et les projets de 2015 sont les suivants : En direction des jeunes Journées sécurité routière dans les collèges et lycées : 28 journées en 2014 avec des semaines sécurité routière pilotées par les collectivités à Limoux et Castelnaudary. Cette action est renouvelée sur l'année scolaire 2014/2015. Près de 10 850 collégiens et lycéens y auront participé. 10 500 élèves de primaire ont bénéficié d'une action inscrite au PDASR (notamment la piste vélo d'éducation routière pour les CM1/CM2).
En direction des motards Stands sécurité routière sur les salons et fêtes de la moto : 6000 personnes sensibilisées avec organisation du rallye moto de la gendarmerie à Palaja. En 2014, mise en place d'un premier point d'accueil moto à Moux dans avec mise à disposition de matériel lié à la sécurité des motards (kit petite réparation, documentation, éthylotests...) qui sera suivi d'un second en 2015. En direction des seniors Plus de 400 seniors ont participé à des actions de sensibilisation et de remise à niveau des connaissances avec réalisation d'audits de conduite et de tests visuels et auditifs. Cette action est renouvelée en 2015. En direction du grand public Stands de prévention et réduction des risques (permettant notamment de tester son taux d'alcoolémie) mis en place systématiquement sur les manifestations avec vente d'alcool après 2h du matin : 9500 dépistages réalisés sur 262 soirées situées sur 108 communes signataires de la charte Label fête. Ce dispositif est renouvelé en 2015. Participation aux «rencontres de la sécurité» en octobre 2014 avec des actions de sensibilisation dans les casernes de pompiers et des opérations sur les risques du téléphone au volant dans 19 communes en partenariat avec les polices municipales. Action de communication régionale «Pour prendre le volant quand on a bu, aucune excuse ne tient la route» diffusée sur la radio, auprès des municipalités, et sur les sets de tables de nombreux restaurants : 1/3 de la population du Languedoc Roussillon a été touchée par ce message En direction des élus Prêt de 3 radars pédagogiques mobiles et de jumelles de contrôle de vitesse.