Introduction. 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité Introduction / 1



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Transcription:

Introduction Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Reims remplit une triple mission de soins, de formation et de recherche au service de l ensemble du territoire de Champagne-Ardenne. Implantés sur une dizaine de sites dans toute l agglomération rémoise, ses quinze pôles d activité médicale et sa soixantaine de services accueillent 24 heures sur 24 et 365 jours par an tous les patients nécessitant des soins, y compris en urgence. Premier employeur de la région Champagne-Ardenne, le CHU de Reims joue également un rôle de premier ordre en termes de développement économique et social. A travers ce rapport auquel a participé l ensemble des services médicaux, logistiques et administratif du CHU, nous avons donc souhaité vous présenter en détail l ensemble de nos projets présents et futurs et réaffirmer l ambition première de notre établissement : celle de proposer un service et des soins de qualité pour tous les usagers du Centre Hospitalier Universitaire de Reims. Programmes de recherche, actions de prévention, nouvelles organisations, techniques innovantes, nous vous invitons à découvrir nos réalisations, initiatives et nos projets. Le CHU de Reims et ses 7 000 agents œuvrent chaque jour pour des soins sûrs et de qualité, au service de l ensemble de la population champardennaise. Parce que la santé est un bien irremplaçable, nous construisons la médecine de demain, une médecine moderne, humaine et accessible à tous. 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité Introduction / 1

Sommaire Sommaire... 2 SOIGNER Les nouveautés 2013 Ouverture d une unité de chirurgie plastique et reconstructrice... 4 Dermatologie esthétique et correctrice : bien dans sa peau... 6 Centre de vaccinations internationales : le partenaire de vos voyages... 7 Les autres autorisations 2013 du CHU de Reims... 8 Des prises en charge sur mesure Prise en charge de la scoliose : une chirurgie à 4 mains au bénéfice du patient... 10 Zoom sur la chirurgie pédiatrique... 12 Greffe rénale : une activité renforcée... 15 Centre Spécialisé Obésité : un parcours de soins complet autour de la chirurgie bariatrique... 17 Prise en charge des tumeurs neuroendocrines : une référence régionale et nationale... 19 Médecine Physique et de Réadaptation : une discipline jeune, moderne et attractive... 22 Unité Pathologies Professionnelles et Santé au Travail : l expertise du monde du travail... 24 Équipe transversale de psycho-gériatrie : des compétences multiples pour un suivi personnalisé... 26 Psychiatrie de liaison : à la jonction du physique et du psychique... 28 Diététique : les aliments sur le bout de la langue... 30 Des techniques de pointe La Réception Centralisée des Prélèvements (RCP) & le Plateau Technique Automatisé (PTA) en action... 31 De l infiniment petit à l infiniment grand : le plateau technique d imagerie en ophtalmologie... 33 Cone Beam : l imagerie dentaire passe à la 3D... 35 Chirurgie de la prostate par laser : une révolution dans la prise en charge des troubles urinaires... 37 Chirurgie cardiaque : une expertise au service des patients de toute la région... 39 Sommaire / 2 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité

Les Coopérations CHU de Reims / CH de Troyes : la télémédecine au service de la prise en charge de l AVC... 41 Imagerie : un partenariat avec l Institut Jean-Godinot pour faciliter l accès à l IRM... 43 MANAGER La qualité Identitovigilance : tous mobilisés pour le bon soin au bon patient... 44 Anesthésie : itinéraire d un patient en sécurité... 47 Blanchisserie et restauration : aux normes de l excellence... 49 La vie de l établissement Bien-être au travail : les études promotionnelles, vecteur de progrès et de projets... 52 Promotion à la santé et action culturelle : informer & sensibiliser, divertir & partager... 53 CONSTRUIRE L AVENIR Les écoles et instituts paramédicaux du CHU développent la formation continue.. 56 Maternité et pédiatrie : vers la création d un centre de simulation... 58 Le projet ICOS-13 : vers de nouveaux outils d imagerie 3D adaptés à la médecine... 59 Le Prix International de Biologie Clinique 2013 remis au Docteur Oudart, AHU au Laboratoire Central de Biochimie... 60 Partenariat CHU-Université : 3 projets hospitalo-universitaires (PHU) financés pendant 3 ans... 61 Projet immobilier : des projets sur tous les sites du CHU... 63 Développement durable : premier bilan carbone pour le CHU... 65 L année 2013 en images... 66 La Cathédrale de Reims 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité Sommaire / 3

Soigner LES NOUVEAUTÉS 2013 Pôle Locomoteur / Ouverture d une unité de chirurgie plastique et reconstructrice Depuis le mois de novembre 2013, le CHU de Reims compte une unité supplémentaire, dédiée à la chirurgie plastique et reconstructrice. Elle a une double ambition, portée par deux praticiens spécialisés : proposer une filière de prise en charge complète pour les enfants comme les adultes et offrir à l ensemble des services du CHU une expertise dans cette spécialité exigeante. L activité de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique comprend la chirurgie de la peau et des tissus mous, non viscéraux. Cette spécialité couvre ainsi un domaine immense, qui comprend en particulier tumeurs, traumatismes, malformations, nécroses cutanées, plaies, brûlures, infections et l esthétique (chirurgie des disgrâces physiques congénitales ou du fait du vieillissement). Depuis quelques années, les besoins ne cessent d évoluer tant quantitativement que qualitativement. Pour y répondre, le CHU de Reims a ouvert en novembre 2013 une unité dédiée à la chirurgie plastique et reconstructrice avec des consultations chirurgicales dédiées. Trois demi-journées de consultations adultes par semaine et une demi-journée de consultations enfants par quinzaine sont ainsi proposées. A l issue de l interrogatoire et de l examen clinique, le praticien apporte une réponse adaptée à la demande du patient. Lors de la première consultation, le chirurgien remet au patient une fiche d information complémentaire issue de la SOFCPRE (Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique). Un délai de réflexion de 15 jours minimum est souvent nécessaire, suivi d une deuxième consultation. Les consultations sont réalisées par deux praticiens spécialisés : > le Docteur Caroline François-Fiquet, titulaire du DES de chirurgie générale, du Diplôme d études Spécialisées Complémentaires (DESC) de chirurgie infantile et du Diplôme du collège français de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, c o o r d o n n a t e u r d e l é q u i p e m u l t i - disciplinaire de traitement des fentes labio-palatines de Reims, > le Docteur Sergiu Chiriac, titulaire du (DESC) de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique / Quality recognition of European Board of Plastic Reconstructive and Aesthetic Surgery (EBOPRAS). Soigner / 4 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité

Cette nouvelle activité s organise entre les blocs de l Hôpital Maison Blanche, de l American Memorial Hospital et de l Hôpital Robert Debré mais aussi au sein de l Unité de Chirurgie Ambulatoire (UCA), ainsi que sur les secteurs de consultations, via le déplacement des chirurgiens sur les différents sites. Les patients adultes sont hospitalisés au sein de l unité A du service de traumatologie de l Hôpital Maison Blanche. Les patients enfants, au sein du service de chirurgie pédiatrique de l AMH. Enfin, pour certaines interventions réalisées à l hôpital Robert Debré, l hospitalisation reste localisée dans les services demandeurs. Une activité en collaboration avec l ensemble des services L avènement de ce projet transversal présente deux principaux avantages en termes de continuité des soins pour le patient. D une part, il participe à la construction d une filière complète de prise en charge au sein même du CHU de Reims. Au service des patients, l unité propose en effet un suivi personnalisé complet et général, de l enfance à l âge adulte, dans tous les domaines de la spécialité. D autre part, ce projet offre une expertise et des connaissances rapidement mobilisables pour tous les services du CHU. L unité de chirurgie plastique et reconstructrice joue, en ce sens, un rôle de recours pour apporter à l ensemble des secteurs du CHU un soutien technique en matière de chirurgie reconstructrice, au cas par cas. Rattachée au Pôle Locomoteur, dirigé par le Docteur Christophe Mensa, l unité de chirurgie plastique développe également une activité propre, notamment en matière de reconstruction mammaire par lambeaux libres et de chirurgie de silhouette post-amaigrissement. Un projet de chirurgie esthétique doit également voir le jour prochainement. Enfin, l unité propose une expertise complète (chirurgie infantile et adulte) dans le domaine de la prise en charge multidisciplinaire des fentes labio-palatines, dans le cadre de l équipe multidisciplinaire de traitement des fentes labio-palatines de Reims, centre associé au centre de référence des malformations crânio-maxillo-faciales rares du CHRU de Lille. En complément de l activité clinique, l unité participe à l enseignement proposé aux internes de chirurgie et aux étudiants en médecine. Elle s investit également dans la recherche par le biais d essais cliniques et de publications dans le domaine des fentes labio-palatines. De nouveaux projets seront proposés dans les mois et années à venir. 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité Soigner / 5

Pôle Médecines / Dermatologie esthétique et correctrice : bien dans sa peau Le Service de Dermatologie du CHU de Reims vient de mettre en place une activité de dermatologie esthétique, sous la responsabilité du Docteur Géraldine Perceau, pour proposer aux patients du secteur public les dernières techniques d amélioration de l enveloppe corporelle en toute sécurité et avec le meilleur conseil. Depuis février 2014, une activité de dermatologie esthétique complète l offre de soins du Pôle Médecines du CHU de Reims. Il existait une forte demande des patients du secteur public, commente le Docteur Géraldine Perceau qui, forte d un Diplôme Inter-Universitaire (DIU) de Dermatologie esthétique et de laser dermatologique, a mis en place cette nouvelle discipline. De plus, la dermatologie esthétique est désormais obligatoire dans la formation des internes de Dermatologie et nous souhaitions donc pouvoir leur proposer cet enseignement dans leur cursus pour leur pratique future. Le Docteur Géraldine Perceau a été formée aux techniques de dermatologie en petite chirurgie (comblement des rides à l acide hyaluronique, injection de toxine botulique, maquillage correcteur et peeling) ainsi qu à l utilisation et à l indication des lasers dermatologiques. S ajoutent à ces compétences techniques, des apports théoriques précis : aspects psycho-sociologiques et médico-légaux de la dermatologie esthétique mais aussi cosmétologie avec la connaissance des fonctions de la peau, de la cicatrisation, des mécanismes impliqués dans le vieillissement cutané, de la pharmacologie cosmétique Nous souhaitons proposer aux patients du secteur public une possibilité de consulter pour un problème esthétique ou correcteur en intégrant cette démarche à celle d une consultation de dermatologie classique, avec une action de dépistage et de prévention des cancers de la peau et du vieillissement, mais aussi de l hygiène cutanée, précise le Docteur Perceau. La dermatologie esthétique et correctrice a toute sa place dans l offre de soins et nous pouvons aussi proposer ce service à l hôpital public. Le tout avec un encadrement de professionnels formés et dans le respect des bonnes pratiques. Nous délivrons des documents officiels sur les principes et les effets secondaires possibles de la dermatologie esthétique, souligne encore le Docteur Perceau. Et nous utilisons des produits contrôlés, respectant les recommandations. A noter que ces actes à visée esthétique ne sont pas remboursés par la Sécurité Sociale pour la plupart mais que certains peuvent faire l objet d une entente préalable. Principaux actes désormais proposés au CHU : 1/ les peelings qui permettent de renouveler l épiderme, avec trois effets esthétiques selon leur intensité et leur profondeur d action (amélioration du teint, gommage des tâches pigmentées, lissage des irrégularités cutanées liées à l acné ou autres problèmes et des ridules), 2/ les injections de toxine botulinique pour le traitement de certaines rides de la face et contre l hypersudation, 3/ le comblement des rides et des pertes de volume avec l acide hyaluronique. Dans un second temps, le service espère développer une activité complémentaire autour des lasers (action contre les signes du vieillissement, cicatrices, certaines pigmentations et détatouages). Soigner / 6 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité

Pôle Médecines / Centre de vaccinations internationales : le partenaire de vos voyages En janvier 2014, l ARS de Champagne-Ardenne a désigné le CHU centre de vaccination antiamarile, le renouvelant ainsi dans sa mission de vaccination contre la fièvre jaune, pour laquelle il était déjà habilité depuis 2005. L occasion de rappeler les missions du centre de vaccinations internationales de l établissement, structure ressource pour tous les voyageurs. La vaccination antiamarile ou vaccination contre la fièvre jaune est réalisée au Centre de vaccinations internationales et de conseils aux voyageurs, situé au 8 ème étage de l Hôpital Robert Debré. Le centre est ouvert de 8 à 16 heures du lundi au jeudi, ainsi que certains vendredis. La journée complète du mercredi est réservée à la vaccination antiamarile, avec la présence systématique d un médecin. Lors des périodes de plus forte affluence de patients, de nouvelles plages horaires sont ouvertes, à raison d une à deux demi-journées supplémentaires. En 2012, 1433 vaccins contre la fièvre jaune ont été réalisés au CHU de Reims. Une permanence téléphonique est assurée du lundi au jeudi de 9 à 12 heures. Les appels transitent par une ligne téléphonique dédiée aux voyageurs et sont réceptionnés par une infirmière chargée de les renseigner. En 2012, 4400 appels ont été recensés. L infirmière délivre les rendez-vous et ce premier entretien téléphonique lui permet déjà de cibler les attentes et les besoins du voyageur, commente le Professeur Firouzé Bani-Sadr, responsable de l Unité des Maladies Infectieuses du CHU et médecin coordonnateur du centre. L acte de vaccination, réalisé par une infirmière, est systématiquement précédé d une information et d un entretien médical pré-vaccinal afin de vérifier notamment l absence de contreindications à la vaccination. Cet entretien est inscrit dans la fiche de renseignements du voyageur mise en place au centre. A l issue, un certificat de vaccination antiamarile, conforme au règlement sanitaire international, est remis au voyageur vacciné. Il comporte la date de vaccination, le numéro de lot du vaccin, le cachet du centre et la signature du vaccinateur. En cas de perte, le centre pourra établir un duplicata de ce document, à la demande du voyageur. Seul le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire mais l on profite de ce rendez-vous pour faire le point sur tout le reste, explique le Professeur Bani-Sadr. On peut par exemple prescrire des vaccinations contre l hépatite A, la fièvre typhoïde ou le méningocoque. On donne également une information complète sur le paludisme car on peut en mourir! Nous délivrons notamment les ordonnances adéquates pour les traitements préventifs. Un conseil portant sur la prévention des maladies transmissibles au cours des voyages est aussi prévu. Donné par le médecin au cours de la séance de vaccination, il porte sur les règles d hygiène, les infections sexuellement transmissibles, le nouveau coronavirus pour les pèlerins à la Mecque Outre ces informations orales, le centre met à la disposition des voyageurs de la documentation en libre accès et propose des entretiens individuels avec une infirmière ou un médecin, sur rendez-vous. Enfin, le patient est informé qu en cas de problème à son retour de voyage, il peut contacter le Service de Médecine Interne et Maladies Infectieuses du CHU pour une consultation de médecine tropicale. Nous apprenons aux patients à reconnaître les premiers signes d appel et nous leur expliquons les premiers réflexes à avoir, résume le Professeur Bani-Sadr. De quoi partir à l étranger l esprit plus léger... 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité Soigner / 7

Les autres autorisations 2013 du CHU de Reims En 2013, le CHU de Reims a également obtenu le renouvellement de ses autorisations pour : > les soins de longue durée Les Unités de Soins de Longue Durée sont destinées aux personnes n ayant plus leur autonomie de vie et dont l état de santé nécessite un suivi rapproché, des actes médicaux itératifs, une permanence médicale, une présence infirmière continue et l accès à un plateau technique minimum. Au CHU, les 120 lits de soins de longue durée sont regroupés au sein de la Résidence Roux. Une Unité d Hébergement Renforcée (UHR) de 12 lits y accueille les patients souffrant de la maladie d Alzheimer ou de pathologies apparentées. > l examen des caractéristiques génétiques d une personne ou l identification d une personne par empreintes génétiques à des fins médicales Cette activité consiste à analyser les caractéristiques génétiques d une personne héritées ou acquises à un stade précoce du développement. Ces analyses ont pour objet de : poser, de confirmer ou d'infirmer le diagnostic d'une maladie à caractère génétique chez une personne, rechercher les caractéristiques d'un ou plusieurs gènes susceptibles d'être à l'origine du développement d'une maladie chez une personne ou les membres de sa famille potentiellement concernés, adapter la prise en charge médicale d'une personne selon ses caractéristiques génétiques. Au CHU, cette activité est réalisée par quatre services du Pôle de Biologie Médicale : le service Génétique et Biologie de la Reproduction, le service d Histologie, Cytologie et Biologie Cellulaire, le service d Hématologie et le service d Immunologie. Les analyses d oncogénétique relèvent de cette activité et sont réalisées en partenariat avec l Institut Jean-Godinot. Douze praticiens sont agréés par l Agence de la Biomédecine pour effectuer ces analyses. L autorisation est renouvelée pour cinq années, période à l issue de laquelle l activité sera évaluée pour un éventuel nouveau renouvellement. Soigner / 8 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité

> l activité biologique d assistance médicale à la procréation et de conservation à usage autologue des gamètes et tissus germinaux La conservation, à usage autologue, de gamètes et tissus germinaux, assurée au sein du service de Génétique et Biologie de la Reproduction, est destinée à répondre aux besoins d enfants ou d adultes en âge de procréer, présentant un risque, lié ou non à un traitement, d altération non physiologique de la fertilité. L autorisation est renouvelée pour cinq années. organes à des fins thérapeutiques sur une personne vivante (en l occurrence prélèvement de rein de donneur vivant pour greffe), cellules souches hématopoïétiques médullaires (issues de la moelle osseuse) chez l adulte et l enfant, cellules souches hématopoïétiques sanguines (issues du sang périphérique) chez l enfant. > le centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal (CPDPN) Le CPDPN de Champagne-Ardenne, implanté au CHU, regroupe des compétences médicales, cliniques et biologiques, permettant d assurer le diagnostic et le traitement d anomalies ou de malformations fœtales dont certaines, du fait de leur gravité et de leur incurabilité, peuvent amener le couple parental à une demande d interruption de grossesse. Le coordonnateur du centre est le Docteur Jean-Paul Bory. > l e C e n t r e d I n f o r m a t i o n, d e D é p i s t a g e, de Diagnostic et de Traitement des Infections Sexuellement Transmissibles (CIDDIST) Les activités du CIDDIST sont étroitement liées à celles du Centre de dépistage du VIH, Hépatite C et B, dit Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit (CDAG). Il participe à la mise en œuvre de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles dans le département de la Marne. Le CIDDIST est implanté à proximité des consultations de Dermatologie, à l Hôpital Robert Debré. L habilitation est donnée pour trois ans. > les prélèvements d organes, de tissus et de cellules souches hématopoïétiques à des fins thérapeutiques L ARS, en renouvelant au CHU ces autorisations pour cinq ans, lui permet de réaliser précisément des prélèvements de : organes et de tissus, à des fins thérapeutiques, sur une personne décédée assistée par ventilation mécanique et conservant une fonction hémodynamique, tissus, à des fins thérapeutiques, sur une personne décédée présentant un arrêt cardiaque et respiratoire persistant (prélèvement de cornées), 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité Soigner / 9

DES PRISES EN CHARGE SUR MESURE Pôle Locomoteur / Pôle Tête et Cou / Prise en charge de la scoliose : une chirurgie à 4 mains au bénéfice du patient La chirurgie du rachis connaît un fort développement au CHU de Reims. Dans ce domaine de haute technicité, la prise en charge est multidisciplinaire, grâce au travail conjoint des orthopédistes et des neurochirurgiens qui s appuient sur un équipement médical de pointe. La chirurgie de la scoliose illustre parfaitement la démarche collaborative engagée et les améliorations réelles qui en résultent pour le patient. L Orthopédie et la Neurochirurgie partagent une discipline commune : la chirurgie du rachis, à la fois pour la prise e n c h a r g e d u rachis dégénératif ( a r t h r o s e ) e t pour le rachis traumatique, plus couramment par les orthopédistes. O r i g i n a l i t é d u CHU de Reims p o u r l e s r a c h i s complexes, neurochirurgiens et orthopédistes travaillent également de concert, de la décision thérapeutique jusqu au geste technique. Cette organisation se matérialise aujourd hui parfaitement dans la prise en charge des scolioses de l adulte (à partir de 15 ans), chirurgie désormais réalisée par deux opérateurs c o n f i r m é s : u n o r t h o p é d i s t e e t u n neurochirurgien. Indiquée pour des patients dont la scoliose est majeure et risque de se décompenser, c est-à-dire s accentuer jusqu à avoir un retentissement sur la fonction ventilatoire et cardiaque, la chirurgie de la scoliose consiste à redresser la déformation de la colonne vertébrale au moyen de tiges métalliques attachées par des crochets ou des vis que le chirurgien fixe sur les vertèbres. Ensuite, afin de figer durablement la colonne dans sa nouvelle position, le chirurgien réalise une arthrodèse, c est-à-dire qu il crée une colonne osseuse le long des tiges métalliques, à l aide de greffons d os prélevés sur le bassin. Pour accomplir ce geste technique complexe, les chirurgiens du CHU de Reims s appuient sur un matériel performant, destiné à guider et sécuriser l intervention : un nouvel équipement de surveillance continue des potentiels évoqués per opératoires par guidage chirurgien, dénommé NIM Eclipse, est ainsi utilisé afin d identifier un risque de paraplégie per et post opératoire et pour vérifier les fonctions motrices du patient lors d une intervention du rachis. Le fonctionnement NIM Eclipse repose sur l émission d influx électriques corticaux et le recueil de courbes de réponses motrices, dont l interprétation avec assistance informatique permet de déceler toute anomalie au cours de l intervention. Nous travaillons face à face, chacun s occupant de son côté (voie d abord et mise en place du matériel), explique le Docteur Christophe Mensa, Chef du Pôle Locomoteur du CHU de Reims et praticien hospitalier en orthopédietraumatologie, qui a lancé la démarche avec le Docteur Christophe Eap, neurochirurgien. Cela nous permet de diviser le temps opératoire par deux et de diminuer fortement la quantité de sang perdue. Le risque de c o m p l i c a t i o n s e s t r é d u i t d autant et, de ce fait, les t r a n s f e r t s e n r é a n i m a t i o n beaucoup moins fréquents. Soigner / 10 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité

Après l intervention, le malade peut la plupart du temps retourner dans le service qui le prend en charge. Il ne restera hospitalisé qu une semaine contre 10 à 15 jours préalablement. La durée moyenne de séjour (DMS) est donc sensiblement raccourcie. Par cette initiative, les neurochirurgiens et les orthopédistes du CHU de Reims s inscrivent dans un mouvement d essor de la pluridisciplinarité, recommandée notamment par les sociétés savantes telles que la SOFCOT (Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique) et la SFCR (Société Française de Chirurgie du Rachis), fréquentée à la fois par les orthopédistes et les neurochirurgiens. Un DIU ( Diplôme inter universitaire) commun relatif au rachis a également vu le jour pour compléter cette collaboration fructueuse. Cette collaboration devrait rapidement s élargir vers la Médecine Physique et de Réadaptation, afin d assurer un suivi renforcé à chaque patient, à travers notamment des consultations d a p p a r e i l l a g e e t d e s s o i n s d e s u i t e postopératoires coordonnés. La consolidation de la greffe d os sur la colonne vertébrale prend environ trois mois, rappelle le Docteur Mensa. A un mois et demi, nous surveillons la cicatrisation et la stabilité du montage ; à trois mois, nous vérifions que la greffe est bien consolidée puis nous passons à un suivi annuel. Nous voulons impliquer les rééducateurs à la fois en début de prise en charge (évaluation et préparation du malade) et dans les suites opératoire (ré-autonomisation et conseils ergonomiques sur un rachis fixé). Depuis le deuxième semestre 2013, 9 interventions pour scoliose de l adulte ont été réalisées au CHU de Reims selon ce procédé. 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité Soigner / 11

Pôle Femme Parents Enfant (FPE) / Zoom sur la chirurgie pédiatrique L American Memorial Hospital ou Hôpital Américain est le seul centre régional pourvu de chirurgiens et d anesthésistes spécialisés en pédiatrie. Sous la responsabilité du Professeur Marie-Laurence Poli-Mérol, le service de Chirurgie Pédiatrique accueille les enfants de la naissance à l adolescence, en consultations ou en hospitalisation, pour un acte chirurgical ou des examens pré-chirurgicaux en vue d un diagnostic. Parmi ses domaines d expertise, la chirurgie de la scoliose et la prise en charge des vessies neurologiques ou malformatives ont connu récemment de nouveaux développements. Le service de Chirurgie Pédiatrique du CHU de Reims prend en charge la chirurgie orthopédique et traumatologique, la chirurgie digestive, urinaire et thoracique, et les enfants présentant des malformations faciales. post-interventionnelle (SSPI). Ils indiqueront également les stratégies pour minimiser la douleur per et post-opératoire. En association avec des praticiens d autres services du CHU, le service assure également l activité chirurgicale d urgence d ORL et d odontologie - l activité d exploration fonctionnelle digestive et respiratoire, le traitement du spasme par injection intramusculaire de toxine botulique et la chirurgie plastique pédiatrique. Enfin, le service participe aux activités de transplantation d organes de l enfant, en effectuant des prélèvements rénaux. Une équipe d anesthésistes-réanimateurs pédiatriques est présente en permanence et permet la prise en charge des situations d urgence, de l anesthésie et de la douleur pour les patients qui en ont besoin. Cette équipe est composée de médecins anesthésistes et d infirmiers anesthésistes spécialisés et expérimentés dans les techniques de prise en charge des patients de néonatologie jusqu à 15 ans. Au cours de son hospitalisation, un enfant peut bénéficier d un acte chirurgical ou d un examen sous anesthésie générale ou sédation. Il sera alors pris en charge par un médecin et une infirmière anesthésiste qui donneront à la famille toutes les informations relatives à l anesthésie proposée, depuis la consultation d anesthésie jusqu à la sortie du bloc opératoire et de la salle de surveillance Soigner / 12 A la consultation et au bloc opératoire, du matériel adapté à tous les âges est disponible ainsi qu un accueil et une prise en charge tenant compte de la maturité des enfants. S appuyant sur des équipes formées aux techniques les plus avancées et assurant une prise en charge adaptée à l âge de chaque enfant, le service de Chirurgie Pédiatrique déploie son activité dans p l u s i e u r s d o m a i n e s d e compétence reconnus, tout en assurant une importante activité de recours. 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité

Chirurgie de la scoliose idiopathique ou neurologique En 2013, le Service de Chirurgie Pédiatrique s est équipé d un dispositif de surveillance per-opératoire du maintien de l innervation des membres, le Système NIM-ECLIPSE. Cet appareil assure en temps réel le monitorage sensitivo-moteur des terminaisons nerveuses, afin de prévenir tout déficit post chirurgical dû à un éventuel conflit canalaire. Ce système est composé de 32 canaux permettant la mesure des potentiels évoqués et l'électromyographie. Le gain pour les patients est substantiel : la fiabilité de l appareillage et la surveillance qui peut être réalisée par le chirurgien lui-même ont permis de raccourcir les temps d installation, d augmenter le nombre de patients opérés et de sécuriser la mise en place du matériel d arthrodèse. La technique opératoire a également évolué grâce à l utilisation couplée de la radiologie per-opératoire qui permet des montages étendus par vissage pédiculaire. Cet appareil a été financé grâce au Comité Américain qui soutient les projets de l'american Memorial Hospital depuis sa fondation. Système NIM-ECLIPSE Chirurgie plastique Un partenariat a été initié avec l Unité de chirurgie plastique et reconstructrice (qui a ouvert ses portes au CHU en novembre 2013) afin d assurer notamment la prise en charge secondaire (séquelles) des fentes faciales opérées à la naissance et de proposer sur place le traitement d autres pathologies qui n étaient pas jusqu alors prises en charge au sein du CHU (malformations complexes, séquelles de brûlures étendues...). 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité Soigner / 13

Anesthésie pédiatrique Seule structure régionale à assurer l anesthésie du nourrisson, le Service de Chirurgie Pédiatrique du CHU de Reims développe l anesthésie locorégionale, grâce à l échographie qui permet de repérer au mieux les structures guides. Ceci permet d améliorer la qualité de l anesthésie et l antalgie post opératoire, souci constant dans la pratique. Chirurgie viscérale Le service est en cours d équipement en matériel de petite taille permettant de faciliter et d augmenter les indications adaptées de coeliochirurgie chez le tout-petit. Prise en charge de la vessie neurologique ou malformative et des troubles de la continence chez l enfant Ce domaine très spécifique fait appel à des techniques particulières et repose notamment sur un secteur d exploration urodynamique organisé sous la responsabilité du Dr Catherine Jolly. Une consultation infirmière des troubles de la continence et une consultation médicale dédiée y ont été mises en place. Le service s est par ailleurs récemment doté d un appareil d échographie permettant d affiner les bilans et de sérier les indications vis-à-vis de l utilisation de toxine botulique intra-vésicale encore en cours d évaluation chez l enfant. L injection de toxine botulique au niveau du muscle vésical permet en effet dans certains cas de surseoir à une chirurgie plus complexe, de gagner du temps sur la dégradation de la vessie et de protéger les reins vis-à-vis des infections. cours Injections intradetrusoriennes de toxine botulique A, chez l enfant présentant un syndrome d hyperactivité vésicale neurogène : essai thérapeutique contrôlé multicentrique de non infériorité entre deux doses rapportées au poids - et un Appel d Offre Local (AOL) clôturé en 2013 Traitement par la neurostimulation tibiale postérieure transcutanée d e s e n f a n t s p r é s e n t a n t u n s y n d r o m e d hyperactivité vésicale idiopathique et résistant au traitement anticholinergique : essai contrôlé. Ce secteur a été récemment promoteur de plusieurs projets d études financés sur cette thématique, dont un Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) national toujours en Soigner / 14 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité

Pôle Digestif Urologie Néphrologie Endocrinologie (DUNE) / Greffe rénale : une activité renforcée Relancée en 2012, l activité de transplantation rénale est désormais soutenue au CHU de Reims avec une cinquantaine de greffes réalisées chaque année. Depuis janvier 2014, les équipes de l établissement pratiquent à nouveau la greffe rénale à partir de donneur vivant, une activité appelée à se développer pour pallier le manque de greffons. En 2013, l équipe multidisciplinaire de transplantation rénale du CHU de Reims a réalisé sa 1000 ème greffe rénale. Le rythme de cette activité reste soutenu avec une cinquantaine d interventions chaque année. La greffe rénale est un travail en transversalité, une véritable activité d établissement qui, outre l équipe de néphrologie, mobilise particulièrement des chirurgiens, menés par le Pr Larré mais aussi des anesthésistes et tous les personnels de blocs opératoires dans le souci constant de maintenir une permanence des soins 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, commente le Docteur Vincent Vuiblet, néphrologue et coresponsable, avec le Docteur Charlotte Colosio, de l unité de Transplantation du CHU. La qualité de la coopération entre ces équipes est essentielle et indispensable! La coopération se doit également d être exemplaire avec l ensemble des centres partenaires du CHU, établissements de santé de Champagne-Ardenne mais aussi de l Aisne et certains centres de l Est parisien. Nous mettons en place des moyens pour mieux communiquer avec nos partenaires. Nous échangeons en continu par courriel, nous organisons aussi des réunions interrégionales de transplantation deux fois par an pour tous les centres et nous nous déplaçons dans chaque centre au moins une fois par an. Le CHU de Reims obtient actuellement un taux de survie de greffon à 5 ans parmi les meilleurs de France, résultat d effort soutenus des Docteurs Olivier Toupance et Sylvie Lavaud qui ont créé et porté la transplantation rénale jusqu à présent, et par l ensemble de l équipe du service de néphrologie du Professeur Rieu. Ces bons résultats s expliquent par un suivi rigoureux de la cohorte des patients transplantés rénaux qui compte aujourd hui plus de 650 personnes, souligne le Dr Vuiblet. L enjeu consiste, pour les années à venir, à maintenir voire, si possible améliorer ce taux de survie. L équipe du CHU de Reims entend également optimiser l accès des patients souffrant d insuffisance rénale chronique (IRC) à la transplantation rénale. Le traitement de l IRC par une transplantation rénale offre en effet aux patients une meilleure espérance de vie et une meilleure qualité de vie. La précocité d une greffe peut notamment permettre d éviter la mise en dialyse. Rendre accessible la greffe rénale de façon préemptive au plus grand nombre de patients souffrant d IRC passe par la sensibilisation des équipes de néphrologie partenaires, par la programmation rapide des bilans de pré-transplantation et par un suivi précis de la liste des patients en attente de transplantation. Mise en perfusion du greffon 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité Soigner / 15

Développer la greffe à partir de donneur vivant Parallèlement, le développement de la greffe rénale à partir de donneur vivant est une priorité pour l équipe de transplantation du CHU de Reims. Nous connaissons une pénurie de donneurs décédés, précisent les responsables de la transplantation au CHU. Nous avons ainsi plus de 250 patients sur liste d attente et la durée d attente médiane pour une greffe rénale a fortement augmenté en une dizaine d années en Champagne-Ardenne. La transplantation rénale à partir de donneur vivant apparaît comme une ressource essentielle pour répondre à la stagnation des prélèvements de greffons rénaux sur donneur décédé, ainsi que la croissance rapide du nombre de patients en attente de transplantation. Et surtout, la greffe à partir de donneur vivant assure une meilleure survie du greffon, complète le Docteur Vuiblet. Au CHU, ce type de transplantation est à nouveau réalisé depuis janvier 2014. Cette intervention suppose une démarche plus complexe. Il faut réaliser un bilan complet du donneur afin de s assurer qu il ne pâtira pas de ce don et développer une approche psychologique ainsi que médico-légale. La coordination et la programmation de ce bilan reposent sur l implication d une infirmière coordinatrice, Mme Françoise Rossignon, et d assistants de greffe, nouvel exemple d un travail pluridisciplinaire et transversal au sein du CHU. La réalisation de ces bilans requiert une implication et une synergie forte entre les différents partenaires de cette activité et, en particulier, entre les chirurgiens, les néphrologues et les anesthésistes mais également les laboratoires de biologie en particulier celui d immunologie, poursuit le Docteur Vuiblet. Enfin, la sensibilisation des patients et des futurs donneurs potentiels constitue un axe f o r t d e c e t t e n o u v e l l e a c t i v i t é. U n e communication adaptée sera mise en œuvre pour renforcer les chances de chaque patient. Comme le conclut le Docteur Vuiblet : La connaissance de la possibilité du don de rein s installe progressivement dans l esprit des gens, notre rôle, en tant que néphrologues, est d expliquer, de rassurer avec une grande transparence et de préciser les conditions du don afin que ce magnifique geste puisse se développer et se réaliser dans les meilleures conditions pour une meilleure prise en charge de nos patients. Soigner / 16 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité

Pôle DUNE et Pôle Interventionnel / Centre Spécialisé Obésité : un parcours de soins complet autour de la chirurgie bariatrique Initiée en 2012, l activité de chirurgie bariatrique ou chirurgie de l obésité se développe au CHU de Reims, au sein du Centre Spécialisé Obésité (CSO) implanté dans l établissement. Chaque patient bénéficie d une prise en charge individualisée qui comprend un suivi médical, chirurgical et psychologique approfondi pour assurer les meilleures chances de réussite de l opération dans la régulation du poids. La chirurgie bariatrique, (du grec baros = masse ), ou chirurgie de l obésité, aide à perdre du poids de manière durable, en association avec un changement des habitudes alimentaires, le développement de son activité physique et un suivi médical approprié. Elle intervient aussi dans le traitement des complications métaboliques telles que le diabète de type 2, l hypertension artérielle et la stéatose hépatique non alcoolique et sur les complications mécaniques : syndrome d apnée du sommeil, troubles ostéo-articulaires invalidants, pathologies améliorées voire guéries par la chirurgie. On parle alors de chirurgie métabolique. L obésité est en effet une maladie chronique et complexe, nécessitant différentes spécialités médicales pour le diagnostic et la prise en charge de toutes les comorbidités associées. En 2013, près d une quarantaine de patients ont bénéficié d une chirurgie bariatrique dans le cadre de la prise en charge de leur excès de poids par le Centre Spécialisé Obésité (CSO) du CHU de Reims. Les critères pour bénéficier d une prise en charge chirurgicale de l obésité sont définis par la Haute Autorité de Santé (HAS) comme suit : un Indice de Masse Corporelle (IMC) entre 35 et 40kg/m² avec comorbidités, ou supérieur à 40 sans comorbidité. Cette intervention s inscrit au sein d un parcours de soins soigneusement défini, au cours duquel des spécialistes de nombreuses disciplines se relaient auprès du patient pour lui apporter leur expertise et s assurer de son bien-être avant, pendant et après l opération. La chirurgie de l obésité suppose en effet le maintien d un suivi postopératoire à vie. Le patient peut démarer sa prise en charge (PEC) au sein du Centre Spécialisé Obésité (CSO) du CHU soit par une consultation auprès d un médecin nutritionniste ( Dr Isabelle Gaubil-Kaladjian ou Pr Éric Bertin) - soit par un rendez-vous en chirurgie digestive (Dr Ana Diaz-Cives). Dans tous les cas, il voit le médecin nutritionniste et le chirurgien, soulignent le Docteur Gaubil-Kaladjian, coordinatrice du CSO, et le Docteur Diaz-Cives. De là, débute un travail de 6 mois durant lequel le médecin nutritionniste qui suit le patient évalue les troubles du comportement alimentaire et les éventuels troubles psychologiques associés. Une prise en charge accompagnée aussi par la diététicienne du CSO. Une hospitalisation de jour permet ensuite de faire le point de façon globale sur la situation à travers un bilan médical complet ainsi qu une évaluation diététique et psychologique poussée. Les résultats sont portés au dossier du patient qui est alors examiné collégialement lors de la Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) mensuelle du Centre Spécialisé Obésité. Les médecins du CSO décident alors de l opportunité de réaliser une chirurgie. Une consultation d annonce permet de donner le résultat de la RCP au patient, détaille le Docteur Gaubil-Kaladjian. Nous proposons de mettre en place un projet thérapeutique complet qui peut comprendre une prise en charge médicale, une prise en charge chirurgicale et une prise en charge psychologique, en fonction des besoins spécifiques de la personne. 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité Soigner / 17

Education thérapeutique et bilan pluridisciplinaire de santé Si la chirurgie est envisagée en première intention, le patient est invité à participer à trois ateliers d éducation thérapeutique de préparation à la chirurgie : comment manger après la chirurgie ; reconnaître les complications post-chirurgicales et connaître les risques nutritionnels. Ces sessions d 1h30 à 2 heures, espacées d une quinzaine de jours et menées par un médecin nutritionniste et une diététicienne, répondent aux exigences de l Agence Régionale de Santé (ARS). Le patient peut les suivre en compagnie de l un de ses proches. Parallèlement, une hospitalisation de semaine (HDS) est programmée. En l espace de 4 jours (du mardi au vendredi), le patient bénéficie d un bilan respiratoire, cardiologique, digestif, masticatoire, musculo-squelettique et même gynécologique ou urologique si besoin. Nous coordonnons les rendez-vous pour que tous les spécialistes interviennent auprès du patient dans un emploi du temps déterminé, souligne le Docteur Gaubil-Kaladjian. Cela évite au patient de devoir prendre une multitude de rendez-vous et de multiplier les venues à l hôpital. Suivent une nouvelle consultation avec le chirurgien pour fixer la date opératoire et la consultation d anesthésie. L intervention chirurgicale suppose ensuite une hospitalisation de 4 à 7 jours. Le suivi postopératoire débute dans les 15 jours qui suivent par un entretien téléphonique avec une diététicienne du CSO. A un mois, une nouvelle consultation avec le chirurgien et une diététicienne intervient, suivie d une consultation médicale à 3 mois. Enfin, une seconde hospitalisation de jour avec réévaluation médicale, chirurgicale, diététique et psychologique est réalisée dans les 6 mois à un an. De là, un suivi en routine est instauré, à un rythme variable en fonction du type de chirurgie (lire par ailleurs). Avec ce parcours, nous proposons une prise en charge complète qui respecte les recommandations de bonne pratique de la Haute Autorité de Santé, commente le Docteur Gaubil-Kaladjian. Et, en accord avec le rôle d animation territoriale du CSO, nous travaillons en collaboration avec d autres établissements de la région pour assurer aux patients des soins au plus près de chez eux. L activité étant en plein développement, environ 80 personnes devraient être prises en charge chaque année. LES TECHNIQUES DE CHIRURGIE BARIATRIQUE RÉALISÉES AU CHU > l anneau gastrique ajustable Cette technique diminue le volume de l estomac et ralentit le passage des aliments. Un anneau est placé autour de la partie supérieure de l estomac, délimitant ainsi une petite poche. Peu d aliments sont nécessaires pour remplir cette poche et la sensation de satiété apparaît rapidement. Les aliments vont s écouler très lentement selon le principe du sablier. > le bypass gastrique (ou court-circuit gastrique) Cette technique permet de diminuer à la fois la quantité d aliments ingérés (la taille de l estomac est réduite à une petite poche) et l assimilation de ces aliments par l organisme, grâce à un court-circuit d une partie de l estomac et de l intestin. > la gastrectomie longitudinale (ou gastrectomie en manchon ou sleeve gastrectomy) Cette technique consiste à retirer environ les deux tiers de l estomac et, notamment, la partie contenant les cellules qui sécrètent l hormone stimulant l appétit. L estomac est réduit à un tube vertical et les aliments passent rapidement dans l intestin. Source : Brochure Chirurgie de l obésité, ce qu il faut savoir avant de se décider! - Haute Autorité de Santé (HAS) Soigner / 18 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité

Pôle Digestif Urologie Néphrologie Endocrinologie (DUNE) / Prise en charge des tumeurs neuroendocrines : une référence régionale et nationale Le CHU de Reims propose une prise en charge pluridisciplinaire des Tumeurs Neuroendocrines (TNE), à travers notamment une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) régionale qui examine chaque année entre 200 et 250 cas. Les équipes de l établissement sont par ailleurs fortement engagées dans des études qui permettent l amélioration constante des approches thérapeutiques dans ce domaine. Les TNE, qu est-ce que c est? Les tumeurs neuroendocrines (TNE) sont des tumeurs rares. On estime le nombre de nouveaux cas annuels à environ 5 pour 100 000 habitants, soit 10 pour Reims et 60 pour la région Champagne-Ardenne. Cependant, leur nombre a été multiplié par 5 en 30 ans et la prévalence 1 est élevée. Le tube digestif est le siège le plus fréquent de ces tumeurs qui se situent dans la plupart des cas au niveau du pancréas, de l intestin grêle, de l appendice, du rectum et de l estomac. Elles touchent également le poumon ainsi que de multiples autres organes comme le thymus, la peau, le cœur Certaines tumeurs surrénaliennes et les paragangliomes se rapprochent des TNE. Une prise en charge et une expertise pluridisciplinaires La prise en charge des TNE a ceci de particulier que, plus encore que celle des autres tumeurs, e l l e n é c e s s i t e u n e c o n f r o n t a t i o n multidisciplinaire, avec l intervention d experts des TNE dans chaque spécialité : gastroentérologie, endocrinologie, chirurgie, anatomopathologie 2, radiologie, médecine nucléaire, génétique Cette prise en charge très particulière qui fait intervenir de multiples spécialités a conduit le Groupe d étude des Tumeurs Endocrines (GTE), groupe clinique et scientifique national créé en 2002, à présenter à l INCa (Institut National du Cancer) un projet de réseau national de référence clinique pour les tumeurs neuroendocrines malignes sporadiques et héréditaires (RENATEN). Ce réseau fonctionne depuis maintenant 3 ans. Sur le plan local, RENATEN s articule autour de 17 centres experts régionaux qui ont pour missions d établir des parcours de soins spécifiques et de qualité, d animer des Réunions de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) de recours régionales, de participer à la RCP nationale d experts et de permettre l accès aux traitements innovants aux patients qui en ont besoin. En Champagne-Ardenne, les dossiers de tous les patients atteints de TNE sont donc présentés à la RCP régionale qui se tient au CHU de Reims toutes les deux semaines. Les dossiers particulièrement difficiles peuvent ensuite être transmis à la RCP nationale de recours. Ce réseau clinique est associé à un réseau anatomopathologique 2 (TENpath). Les prélèvements anatomopathologiques sont relus par l expert régional TENpath : en Champagne- Ardenne, il s agit du Pr Marie-Danièle Diebold, responsable du laboratoire central d anatomie et de cytologie pathologiques du CHU de Reims. 1 Nombre de malades relevé dans une population, à un moment précis, indépendamment de l'ancienneté de la maladie 2 L'anatomo pathologie est la science qui étudie les modifications structurelles des organes et des tissus dues à une maladie. 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité Soigner / 19

200 à 250 dossiers sont présentés tous les ans à cette RCP de recours régionale. La moitié sont de nouveaux cas, ce qui témoigne du rayonnement de l expertise des spécialistes du centre expert du CHU de Reims au-delà des frontières de la région. L intérêt d une prise en charge via ce type de RCP est multiple : certitude que le dossier sera discuté par des experts reconnus dans le domaine des TNE sur le plan national (Pr Reza Kianmanesh en chirurgie, Dr Hedia Brixi et Pr Guillaume Cadiot en gastroentérologie, Pr Marie-Danièle Diebold en anatomopathologie, Pr Brigitte Delemer en endocrinologie), proposition de traitements expérimentaux dans le cadre de protocoles de recherche, validation d indications thérapeutiques difficiles (radiothérapie interne vectorisée par exemple). Les malades bénéficient par ailleurs d une relecture de toute l imagerie qui a été transmise avec le dossier (Pr Christine Hoeffel) et d une imagerie nucléaire performante à l Institut Jean Godinot (Dr Claire Schvartz) : Octréoscan, PET scan FDG et PET scan F-DOPA, notamment dans les TNE de l iléon. Enfin, cette RCP est couplée à la RCP médicochirurgicale d endocrinologie, pilotée par le Pr Brigitte Delemer et le Dr Sophie Deguelte, ce qui a permis de développer une prise en charge mixte endocrinologie-gastro-entérologie pour les patients atteints de tumeurs de plusieurs glandes endocrines (néoplasies endocriniennes multiples) sous l égide des Dr Hedia Brixi et Nathalie Lévy-Bohbot. D importantes avancées thérapeutiques L approche thérapeutique des TNE comporte d une part le contrôle des symptômes, pour les TNE fonctionnelles dont la sécrétion tumorale est responsable de symptômes et d autre part le contrôle tumoral. La prise en charge est basée sur des recommandations nationales, dont le coordonnateur est le Pr Guillaume Cadiot, et qui viennent d être mises à jour (www.tncd.org). Ces dernières années, d importantes avancées ont considérablement changé la façon de prendre en charge ces tumeurs. La première étape est de déterminer les caractéristiques anatomopathologiques des tumeurs et les facteurs pronostiques. Le dossier de toutes les tumeurs bien différenciées est discuté avec l équipe chirurgicale car la résection 3 de toute la masse tumorale est l élément majeur de l amélioration du pronostic. 3 Ablation chirurgicale d une partie d un tissu ou d un organe. Soigner / 20 2014 / CHU de Reims / Rapport d activité