1 Levée des options en imposant la plus-value d acquisition au barème de l impôt sur le revenu (IR)

Documents pareils
Stock-Options. Mécanisme et Fiscalité QUILVEST FAMILY OFFICE

LACOURTE NOTE FISCALE OCTOBRE 2012

Panorama de l actualité fiscale. Séminaire APL 30 Octobre 2012

PLUS-VALUES DE CESSION DE TITRES REALISEES EN 2013 :

FISCALITÉ 2014 LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE 2013 LOI DE FINANCES 2014

Réunions patrimoniales Janvier Février 2013

FISCALITE DES PARTICULIERS ET DU PATRIMOINE

Le cadre fiscal et social de l épargne salariale pour l épargnant

Les stratégies de démembrement restent-elles pertinentes? Les clés d optimisation

Les Patrimoniales 2013

L impôt sur le revenu des personnes physiques Calcul Plafonnement des Niches et Actions. Réunion CEGECOBA ASSAPROL 21 mai 2015.

SOMMAIRE. Introduction : le contexte. Le système de retraite. Les produits financiers. La gestion du patrimoine. SAS, SCI les nouveautés fiscales

COMPRENDRE LA BOURSE

Loi de finances pour 2014 et loi de finances rectificative pour 2013 : Quels sont les principaux changements?

N 6 : EPARGNE SALARIALE

Mesures patrimoniales de la loi de finances 2014, de la loi de finances rectificatives pour 2013

Flash fiscal. Impôts 2014 sur revenus 2013

LES VALEURS MOBILIERES LA FISCALITE DES PLACEMENTS A LONG TERME

Présentation de la loi de finances pour 2013 et rappels des dispositifs des lois de finances rectificatives pour 2012

DOCUMENT POUR REMPLIR LA DÉCLARATION DES REVENUS DE 2012


FLASH SPECIAL. Décembre 2012

CIRCULAIRE D INFORMATION

\ SOMMAIRE. AVOXA - Le présent support ne peut être reproduit sans autorisation - P1

Actualité Juridique & Fiscale

N 5 JANVIER 2013 LOI DE FINANCES POUR 2013 PRINCIPALES REFORMES IMPOT SUR LES SOCIETES (IS) La LF prévoit :

LETTRE D INFORMATION DU DEPARTEMENT FISCAL FEVRIER 2013

Avertissement : ceci est un corrigé indicatif qui n engage que son auteur

la fiscalité des valeurs mobilières en 2015

Les fiches thématiques Optimisation professionnelle Les mécanismes d épargne salariale

DIMINUTION DU DÉFICIT PUBLIC : LES REFORMES ENVISAGEES. 26 Août 2011.

Étude Patrimoniale Document de collecte d informations. Votre conjoint. Vous. Vos proches. Date de l entretien... DOSSIER

actionnariat salarié

Les principales dispositions de la loi de finances pour 2013 du 20 décembre 2012

DE LA HOLDING ANIMATRICE A LA HOLDING PATRIMONIALE : QUELLES CONSEQUENCES? 15 septembre 2014

Projet de Loi de Finances Les principales réformes

NOTE D INFORMATION. L Assemblée Nationale a adopté en décembre 2013 la loi de finances pour 2014 et la loi de finances rectificative pour 2013.

Sumatra Patrimoine vous présente les dernières mesures fiscales 2011

info ACTUALITÉ JURIDIQUE DROIT FISCAL Déclaration des revenus 2014 au titre des revenus 2013 Opérations particulières concernant les coopérateurs

REGIME APPLICABLE AVANT LE 1 ER JANVIER

SPP, ou plan d achat d actions

DOSSIER DE PRESSE. Sommaire

Stock-Options. Mécanisme et Fiscalité QUILVEST FAMILY OFFICE

Pratique des techniques bancaires

Newsletter - Mesures fiscales de la loi de Finances pour 2013

PARTICULIERS FISCALITÉ

Conférence Association des savoirs à Dunkerque

LA REFORME FISCALE 2014 APPLICATION PRATIQUE AUX CHEFS D ENTREPRISES. 11 février 2014 CGPME AIN

La Fiscalité de l Épargne Salariale

Le plafonnement des impôts directs : mise en place du «bouclier fiscal»

Fiscalité, placements. réductions d impôt

OPTIMISEZ VOTRE INVESTISSEMENT IMMOBILIER

Réforme fiscale : Le grand soir fiscal? ANGERS le 3 juillet 2012

Sommaire. La famille. L immobilier. Le couple. La gestion des biens du couple. La séparation. La gestion des biens des mineurs et des incapables

OPTIMISEZ VOTRE INVESTISSEMENT IMMOBILIER

- Abrogation de la TVA «sociale» : La hausse de 1,6% de la TVA, qui devait entrer en vigueur le 1 er octobre 2012 devrait être abrogée.

Aperçu de la fiscalité française

Plafonnement fiscal des investissements et bouclier fiscal. Du constat au conseil

Newsletter - Mesures fiscales de la loi de Finances pour 2012

Les jeudis du patrimoine

REFORME FISCALE 2014 EN PRATIQUE!

DEPART EN RETRAITE DU LCL : QUE FAUT-IL SAVOIR?

NextStage. Un placement bloqué jusqu au 31/12/2019 (et au 31/12/2022 maximum sur décision de la société de gestion)

POLE EPARGNE RETRAITE PREVOYANCE

UniversitéClients CA 23 février Quels placements privilégier en 2012?

Ususphère en quelques mots

En collaboration avec GROUPE ACTICONSEIL. Epargne salariale, assurances, retraite collective Quelles opportunités pour votre activité?

Diane Patrimoine. L épargne salariale : outil d optimisation et de défiscalisation de la rémunération. Diane Patrimoine 1

Fiscalité de l épargne. Eric Vacher Conseiller pour les affaires fiscales

Livret d epargne SaLariaLe

Offre Entreprises. L Epargne Salariale Crédit Agricole

ACTUALITE DES EXPATRIES. Fiscalité : comment déclarer vos revenus de 2010? Aspects russes et français. CCIFR 3 mars 2011 Swisshôtel Krasnye Holmy

Thèmes et situations : Personnel et législation sociale dans l entreprise. Fiche pédagogique

Lundi 8 octobre Nancy. Comment optimiser l organisation de votre patrimoine grâce à la loi TEPA et au projet de Loi de Finances 2008?

Épargne Salariale - Professions Libérales (ES-PL)

Loi de Finances 2013 et Lois de Finances rectificatives Nouvelle donne fiscale! Rencontre avec le MEDEF Lyon-Rhône Le 22 JANVIER 2013

RÉFORMES FISCALES. Document à caractère publicitaire

DROIT FISCAL. DCG - Session 2008 Corrigé indicatif

MODE D EMPLOI LOI POUR LE POUVOIR D ACHAT : Rachat de jours de repos, déblocage anticipé de la participation, prime exceptionnelle...

La patrithèque. Solution documentaire électronique sur le patrimoine. La patrithèque.

Jeudi 20 septembre 2012

SAVOIR TIRER PARTI DES OPPORTUNITES FISCALES DE LA SOCIETE CIVILE A L'IR

LA LETTRE DES ADHÉRENTS

DECRYPTAGE DE L ACTUALITE FISCALE RECENTE

Vous (et vos salariés), constituez une épargne tout en souplesse avec :

> Abréviations utilisées

La Lettre COFIGE Patrimoine Octobre N 12. Projet de loi de finances 2014 Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2014

Mise en place de solutions individuelles et collectivespour

Ouverture du Club. Brice PINEAU, co-président

DIRECTION GÉNÉRALE DES FINANCES PUBLIQUES INSTRUCTION DU 2 MARS B-10-12

PROTOCOLE D ACCORD CONCERNANT LE COMPTE EPARGNE TEMPS

REFORME DE LA FISCALITE DU PATRIMOINE (communication du 18/07/2011)

INITIATION A LA GESTION DE PATRIMOINE

LIVRET D EPARGNE SALARIALE, Livret individuel à l entrée dans l entreprise

TRANSFERT DU DOMICILE FISCAL DE FRANCE AU MAROC

DIRECTION GÉNÉRALE DES FINANCES PUBLIQUES INSTRUCTION DU 30 MARS C-6-12

Les principales dispositions de la loi de finances pour 2014 publiée au Journal officiel le 30 décembre 2013

A l'attention de Monsieur Jacques - Vincent PIROUX,

Transcription:

LES PISTES D OPTIMISATION Les stock-options constituant souvent des éléments significatifs du patrimoine, il convient de les intégrer dans une réflexion globale. Mais comment limiter l impact fiscal? Des pistes d optimisation existent en fonction des objectifs patrimoniaux du titulaire du plan. 1 Levée des options en imposant la plus-value d acquisition au barème de l impôt sur le revenu (IR) Selon l article 200A-6 du CGI, il est possible pour le bénéficiaire de stock-options de réintégrer la plusvalue d acquisition dans la rubrique «traitements et salaires», de manière à profiter de l abattement de 10 % restant disponible, le cas échéant, plafonné à 12 170 (barème IR 2015) sur les sommes déclarées. S il reste un montant disponible de cet abattement, un calcul doit être fait afin de comparer une imposition au taux forfaitaire (de 30 % jusqu à 152 500 et 41 % au-delà) de la plus-value d acquisition et une imposition au taux marginal d imposition de l IR après l abattement de 10 %. Exemple Monsieur Conseil, 42 ans, marié et 2 enfants (3 parts fiscales), déclare l année de la cession de ses actions issues de la levée de son plan de stock-options, un revenu imposable de 100 000 ainsi qu une plus-value d acquisition de 40 000. Son plan lui a été attribué le 31 mai 2006 et l opération de «levée vente» a eu lieu le 7 juillet 2013. Il a le choix entre : être imposé au taux forfaitaire de 30 % pour la partie de la plus-value d acquisition inférieure à 152 500 ; être imposé sur option à l impôt sur le revenu dans la catégorie des traitements et salaires. Solution n 1 : Régime de plein droit «plusvalues»* Solution n 2 : Option imposition «traitements et salaires»* Salaires 100 000 100 000 Plus-value acquisition 40 000 40 000 Abattement de 10 % 10 000 12 097 Imposition globale 24 778 ** 24 149 Prélèvements sociaux 6 200 6 200 * Barème IR 2013. ** dont impôt sur plus-value d acquisition : 12 000. La différence d impôt à payer de 1 629 entre la solution n 1 et la solution n 2 est due à l impact de l abattement disponible de 10 %. Celui-ci joue son plein effet sur la solution n 2 puisqu il permet une réduction de la base imposable. Le taux moyen d imposition passe de 17,69 % à 17,84 % (hors prélèvements sociaux).

2 Levée des options en imposant la plus-value d acquisition au barème de l IR et en créant un déficit imputable par ailleurs L imposition de la plus-value d acquisition dans la catégorie des «traitements et salaires» permet d envisager une stratégie de défiscalisation. En effet, cela permet de créer un déficit imputable sur une autre catégorie de revenus, et réduire la base imposable au barème progressif. Exemple Monsieur Conseil s est vu proposer un projet de défiscalisation de 100 000 qui lui permettra, lors de l établissement de sa déclaration n 2042, de créer un déficit imputable sur son revenu global de 40 000 l année de son investissement. Option imposition «traitements et salaires» + défiscalisation* Salaires 100 000 Plus-value acquisition 40 000 Abattement de 10 % 12 097 Déficit imputable du revenu global 40 000 Imposition globale 12 149 Prélèvements sociaux 6 200 * Barème IR 2013. Intégrer une stratégie de défiscalisation pour gommer l impôt ne doit pas être l unique but de cette stratégie. Courir après une réduction d impôt ne doit pas être le seul leitmotiv du bénéficiaire du plan car le coût de l investissement est généralement plus cher que l impôt lui-même. L objectif doit toujours rester patrimonial. 3 Substituer la plus-value de cession à la plus-value d acquisition Cette piste permet, lorsque le règlement du plan de stock-options l autorise, d exercer son droit pour acquérir les titres et anticiper une envolée du cours de l action après la fin du délai d indisponibilité fiscale. On «échange» ainsi de la plus-value d acquisition contre une plus-value de cession pour laquelle un abattement pour durée de détention permettra de réduire la base imposable. Si l évolution du cours de l action est positive entre le jour de la levée et celui de la cession, cette anticipation aura permis de réduire la plus-value imposée au taux majoré. Par ailleurs, dans l hypothèse d un licenciement ou d une démission, les titres sont définitivement acquis dans le patrimoine du bénéficiaire. L inconvénient est de prendre le risque de subir une fluctuation négative du cours de l action et de supporter le coût de portage lié au financement du prix d exercice. On notera que cela implique également la taxation des actions à l ISF pour les contribuables assujettis. La nouvelle imposition des plus-values de cession au barème progressif de l IR avec bénéfice d un abattement pour durée de détention va impliquer pour le salarié la nécessité d acquérir les titres

attribués dans les plus brefs délais après l octroi, et ce afin de minimiser son imposition effective au moment de la cession des titres, grâce à la réalisation d une plus-value de cession bénéficiant de l abattement pour durée de détention. 4 Levée et portage Pour les plans attribués depuis le 27 avril 2000, et selon que les titres aient ou n aient pas été conservés pendant deux ans après la période d indisponibilité fiscale, la plus-value d acquisition subira l impôt à des taux différents. En effet, lever des options après la période d indisponibilité fiscale donne la possibilité à son bénéficiaire de bénéficier d un régime de faveur dont les taux d imposition sont différents selon le respect d un délai de portage. 5 Différer l enrichissement par la levée des options au sein du Plan épargne entreprise (PEE) Depuis la loi NRE du 15 mai 2001 (art. L. 443-6 du Code de travail), il est possible d utiliser les avoirs indisponibles au sein du PEE ou PEI (Plan Épargne Interentreprises) pour lever ses options. Les actions souscrites à l aide de ces fonds sont alors inscrites sur le Plan d Épargne Entreprise. Le régime fiscal des PEE s applique et les actions issues de la levée sont inscrites dans un compartiment spécial. Elles sont indisponibles pendant une période de cinq ans à compter de la levée, les cas de déblocage anticipé n étant pas admissibles pour les titres issus de plans de stock-options, à l exception du décès du bénéficiaire. Lors de la délivrance des fonds du PEE, les gains (plus-values et dividendes) éventuels seront taxés au titre des prélèvements sociaux uniquement. L impôt sur les plus-values d acquisition et de cession est alors gommé (au terme du délai de 5 ans). 6 La purge des plus-values d acquisition et de cession par la donation Vendre un actif pour donner le fruit de la cession revient à être doublement taxé, au titre de la plusvalue de cession et au titre des droits de mutation le cas échéant. Ceci est d autant plus vrai dans le cas des stock-options puisque l imposition de la plus-value d acquisition vient s ajouter aux deux impôts déjà cités. Inverser la chronologie des évènements peut avoir tout son sens lorsque l on peut, par ce biais, gommer l intégralité de l imposition sur la plus-value d acquisition et la plus-value de cession, dans l hypothèse où la donation a lieu postérieurement au délai d indisponibilité fiscale. En effet, donner des titres préalablement à la cession donne l avantage de pouvoir effacer la plus-value d acquisition et la plus-value de cession et de profiter des abattements liés aux transmissions à titre gratuit. Le bénéficiaire de stock-options n a pas la possibilité de céder les droits résultant des options, il a uniquement la possibilité de transmettre les titres une fois l option levée. S il est évident que la donation efface la plus-value de cession, une controverse existait quant à l effacement de la plus-value d acquisition. Cette question a été résolue par la réponse ministérielle Chartier du 25 avril 2006 qui valide désormais la purge de la plus-value d attribution afférente au droit transmis. S il s agit de la pleine propriété des titres, toute la plus-value d acquisition est purgée. Lorsque la donation ne porte que sur la nue-propriété, lors de la cession des titres levés, l impôt afférent à la plus-value d acquisition liée à l usufruit demeure imposable et payable par le nu-propriétaire. C est également lui qui est redevable de l imposition de la plus-value de cession calculée sur la valeur de la pleine propriété. Ainsi, chaque parent peut donner à chacun de ses enfants 100 000 en exonération de droits de

mutation. Depuis la loi Travail, Emploi, Pouvoir d achat (TEPA) du 21 août 2007, pour toutes les options attribuées à compter du 20 juin 2007, la donation donnera désormais lieu à taxation de la plus-value d acquisition des titres entre les mains du donateur. Cette technique permet donc de lever ses options et d acquérir des titres qui pourront être donnés aux enfants. Ce sont ces derniers qui vendront leurs nouveaux actifs. La valeur d entrée dans le patrimoine des enfants correspond au cours du titre au jour de la donation. Remarque En cas de donation pendant le délai d indisponibilité de titres issus de la levée d options, le gain de levée d option est imposé au titre de l année de la donation, selon les règles des traitements des salaires. 7 La donation avec charges La prise en charge du passif par les enfants est une opération à effet de levier conséquent, qui reste complexe à réaliser dans la pratique. Ce schéma nécessite l intervention d un notaire patrimonial maîtrisant parfaitement l environnement fiscal du schéma pour rédiger l acte, et qu il nécessite également l accord de l organisme de crédit quant au transfert de la dette. L optimisation consiste en la levée des options par le bénéficiaire du plan à l aide d un financement par crédit dans un premier temps, puis en la donation des titres et de la charge du crédit aux enfants dans un second temps. Ces derniers céderont ultérieurement leurs actions pour rembourser le crédit et disposer de la différence des fonds. Ce schéma présente l avantage, pour le donateur, de ne pas avoir à avancer le prix d acquisition des actions en bloquant, par exemple, des capitaux rémunérés par ailleurs. L enrichissement des enfants est moindre que l exemple précédent, toutefois. Il permet l enrichissement du groupe familial par l économie des droits de mutation du fait de la réduction de la base imposable. Du fait des schémas de donation, il est important de consolider effectivement «l intention libérale» par le remploi des capitaux de la part des enfants. 8 Compensation de la plus-value d acquisition et de moins-value de cession acquises par ailleurs L administration autorise les compensations entre moins-value de cession et plus-values d acquisition. En effet, l article 150-0 D du CGI prévoit que les moins-values subies au cours d une année sont imputables sur les plus-values de même nature réalisées au cours de la même année ou des dix années suivantes. Le formulaire 2041 SP permet d effectuer ces calculs sans erreurs. Les PEA de plus de 5 ans en moins-values et les comptes-titres disposant de moins-values latentes sont donc ici directement concernés. Cette règle a été modifiée pour les options attribuées à compter du 20 juin 2007 (voir section 1). L article 11 de la loi de Finances pour 2013 a remanié profondément le régime fiscal et social applicable aux gains de nature salariale constatés à l occasion de la levée d options sur actions ou de l acquisition définitive d actions gratuites. Ces gains de levée d options et d acquisition d actions gratuites seront désormais imposés au barème progressif de l impôt sur le revenu et les anciens taux forfaitaires (18 %, 30 % ou 41 % selon les cas) sont supprimés. L entrée en vigueur de cette réforme n est pas rétroactive puisque seules sont concernées les options et les actions gratuites attribuées à compter du 28 septembre 2012. Ainsi, l ancien régime fiscal et social continue de s appliquer depuis le 28 septembre 2012 aux titres attribués avant cette

date. Si la période d indisponibilité de 4 ans n est pas respectée, le gain d exercice est imposé comme un complément de salaire au barème progressif d impôt sur le revenu (au taux de 0 % à 45 % pour les revenus 2016). La règle dite «du quotient» est appliquée automatiquement et limite ainsi l effet de la progressivité. Le gain d exercice est également soumis à cotisations sociales (approximativement 45 % pour l employeur et 20 % pour le salarié) 1. Tableau 21.2 Tableau récapitulatif des options attribuées àcompter du 28 septembre 2012 1 Voir supra pour modalités de report dans la déclaration des revenus.