Chapitre 1 : contexte et environnement des crédits bancaires aux particuliers



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Transcription:

GESTION DE CREDIT Chapitre 1 : contexte et environnement des crédits bancaires aux particuliers Quand les dépenses projetés par les particuliers dépassent les ressources envisagées, autrement dit quand le budget d un particulier est au déficit, plusieurs solutions sont envisageables. Le plus simple n est pas toujours réalisable : si la limitation des dépenses est souvent possible, leur compression au niveau exact des ressources ne peut pas toujours être réalisée à cause des dépenses nécessaires (se nourrir, se loger). Il faut donc envisager d affecter une épargne à de telle dépense ; si celle-ci a été préalablement constituée, le particulier n éprouvera guerre de difficulté à retrouver ses fonds. Mais si des économies n ont pu être précédemment réalisées, la seule solution est d emprunter : le prêt contracté sera remboursé par des économies ultérieures : obtenir un crédit c est anticiper une épargne. Le particulier s adressera tout naturellement à sa banque car il sait que si les banques collectent des ressources, elles ont une seconde fonction sans doute plus important à savoir consentir des crédits. Le particulier qui veut réaliser un projet (achat d une voiture) que ses ressources actuelles ne couvrent pas la totalité, cherchera à emprunter. Emprunter c est dépensé d abord puis épargné pour rembourser. L emprunteur doit prévoir dans ses budgets futurs les sommes destinées aux remboursements du crédit, sommes qui viendront s ajouter à ses dépenses. Le banquier doit s assurer que sont client sera en mesure de rembourser la somme prêtée dans les délais précis. I. Les besoins élémentaires des particuliers : Les besoins de crédits des particuliers sont classiquement répertoriés en fonction de la cause qui leur donne naissance. Globalement un particulier se trouve confronter à 3 situation de bases : a) Le besoin passager : Il est engendré par une dépense imprévue (réparation de véhicule, remplacement d appareil électronique) ou par un décalage dans une entrée attendue (frais de mission non encore remboursé) le banquier apportera sa réponse à ce type de besoin en proposant à sa clientèle des crédits de trésoreries.

b) Le besoin exceptionnel : Il est engendré par l acquisition de bien d équipement divers (achat de véhicule, de mobilier) ou par une dépense importante (mariage, frais médicaux, frais de scolarités). Considérant que le client pourra le rembourser progressivement sur ses revenus réguliers (un remboursement étalé dans le temps), le banquier va accompagner son client en lui octroyant un crédit de consommation. c) L investissement immobilier : Avec l accroissement des populations urbaines, la spéculation foncière et la hausse des prix des loyers et les immeubles qui en découlent, se loger devient de plus en plus difficile car le prix du mettre carré de terre ne cesse d augmenter. Le prix des matières premières ne cesse d atteindre des prix très élevés, ce qui a comme conséquence l augmentation du prix du loyer dans les centres urbaine. Acquérir un toit, le rêve de tout individu. La construction ou l achat de son logement présente plus souvent pour le particulier bien des avantages malgré l effort à fournir. Peu d acquéreur peuvent payer comptant qu il s agisse de l acquisition d un terrain, d un appartement ou de la construction d une maison à usage d habitation principale. Le banquier proposera à sa clientèle une gamme variée de crédit immobilier. II. L approche des banques : L approche des banques en matière de crédit comporte plusieurs facettes liées aux aspects commerciaux et juridiques et à la nécessaire, métriser le risque. Chaque banque doit nécessairement cerner les besoins spécifiques de la clientèle pour être en mesure de l anticiper et de proposer la solution adaptée. Cette faculté d anticipation est de qualité fondamentale pour lutter contre les offres de la concurrence bancaire ou non bancaire en offrant aux clients ce qu ils n auront pas besoin de chercher ailleurs. C est finalement une bonne manière d éviter aux banquiers de se retourner devant le fait accomplit (découvert imprévu et mal métrisé, demande urgente de crédit pour la voiture qui est disponible chez le concessionnaire, financement de crédit immobilier par la banque du particulier). Quel que soit leur poste, les exploitants (caissier, guichetier, conseil de clientèle) doivent travailler de concert et s informer mutuellement. En d autre terme, il doit y avoir donc une parfaite synergie entre tous les acteurs de la banque afin de mieux vendre ou répondre aux attentes de la clientèle.

Caissier et guichetier seront sensibilisés à la nécessité de toute banque de promouvoir des crédits ; ils seront tenus au courant des campagnes, des objectifs et résultats obtenus par l agence. Ils fourniront aux clients les informations de bases et lui proposeront un rendez vous avec le conseil de clientèle et le responsable du suivi de leur compte. Le conseil de clientèle recevra toutes les informations recueillies au guichet par les collaborateurs qui n ont ni temps ni la mission de concrétiser les offres de crédits. NOTES DU COURS : Date de valeur : Zone UEMOA (jour+2), zone EURO (jour+1) Compte de livré (épargne) : - Versement : c est le premier(1) jour de la quinzaine qui suit l opération. Exemple : un versement effectué le 20/12/2012, c est le 01/01/2013. - Retrait : c est le dernier jour de la quinzaine qui précède l opération. Exemple : un versement effectué le 05/08/2012, c est le 31/07/2012. Compte courant (chèque) : - Versement : si c est une opération de débit, on prend la date d opération plus (+) un (1jour). Exemple : une entreprise fait une opération de débit le 16/12/2012 ; la date de valeur sera le 16/12/2012 + 1 jour c'est-à-dire le 17/12/2012. Versement = débiteur + 1jour - Retrait : si c est une opération de crédit, on prend la date d opération moins (-) un (1jour). Exemple : une entreprise fait une opération de crédit le 16/12/2012 ; la date de valeur sera le 16/12/2012 1jour c'està-dire le 15/12/2012. Retrait = crédit 1jour

La date d opération ou date comptable : c est la date à laquelle l opération a été enregistrée, comptabilisée. Le 16/12/2012 est une date comptable pour l exercice précédent. Le compte d épargne n est jamais débiteur. Le compte d épargne est un placement à vue. En banque le compte débiteur signifie que tu dois de l argent à la banque. 3 fonctions de la banque : dépôt (placement), crédit, gestion des moyens de paiements Autorisation de découvert : sa ce renouvelle (revolving). Accord donné par la banque permettant de bénéficier d un découvert d un montant maximum déterminé et remboursable selon les modalités convenues d avance, notamment dans la convention de compte de dépôt ou dans un contrat. Facilité de caisse : n est pas renouvelable. C est une autorisation ponctuelle accordé par un banquier pour permettre à une entreprise de faire face à ses besoins de trésorerie sur une durée de 15jours. Egalement appelé crédit de calendrier. La loi des 1/3 (quotité cessible) Si un client fait un dépôt à terme pour une durée de 5ans, au cours des 2ans il effectue un retrait, alors la banque calcule les intérêts au prorata plus (+) les pénalités.

Chapitre 2 : crédits bancaires aux particuliers Quand une banque réalise une opération de crédit, elle ne peut pas oublier son rôle d intermédiation dans la distribution des crédits grâce aux ressources collectées auprès de sa clientèle car quoiqu il advienne des sommes prêtées, il lui faudra rembourser les déposants. La conduite de l analyse de toute demande de crédit doit reposer sur la maitrise du risque qui s obtient par la réponse à 2 questions fondamentales : - D abord, comment le client pourra t il remboursé son crédit? - Ensuite, si un événement imprévu l empêche de rembourser, comment récupérer les sommes prêtées? La réponse à la première interrogation devra être recherchée dans la détermination de la capacité de remboursement contenue à la fois de ses revenus et de ses habitudes de consommations. Chaque établissement a sa propre approche pour déterminer cette capacité. La seconde réponse est axée sur la prise de garantie pour minimiser le risque d insolvabilité du client (assurance de décès, le gage, le nantissement, l assurance crédit, l hypothèque). I) Détermination de la capacité de remboursement : Pour le particulier, la capacité de remboursement appelée aussi capacité d endettement représente le montant maximum de l échéance mensuelle que l entrepreneur peut rembourser pour un nouveau crédit contenu de ses charges et de ses ressources au moment de la demande. Exprimer souvent en pourcentage, elle doit être inférieur au 1/3 des revenus du particulier. Elle s effectue par la prise en compte des charges et des revenus du futur emprunteur afin d extérioriser (montrer) un taux d endettement que l on jugera acceptable ou non. Les charges à retenir sont celles payées tout au long de l année soit pour l essentielles des dépenses relatives aux charges de loyers, aux crédits consommation. Au titre des revenus, seront reconnus après déduction d éventuelle pension alimentaire les revenus nets. En aucun cas, il ne faudra intégrer des charges à caractère aléatoire voire illicites : frais de déplacement, heures supplémentaires

L inventaire terminé, il reste à déterminer la capacité de remboursement. La première méthode consiste à calculer si le rapport charge-ressource se situe dans une zone acceptable dont le plafond est en général aux alentours de 30% (quotité cessible). Il est bien évident qu il faudra nuancer ce taux en fonction de la situation de chaque client. II) Les taux bancaires : Les crédits accordés aux clients font référence à plusieurs taux qu il est utile de connaître. Plusieurs taux seront étudiés à savoir : le taux de base bancaire, le taux hors taxe, le taux effectif global, le taux d usure. a) Le taux de base bancaire (TBB) : C est le taux d intérêt annuel fixé par la banque et qui sert de base de calcul des crédits qu elle consent. Il est en théorie fixé en fonction du taux monétaire qui dépend lui-même des conditions du marché (loi de l offre et de la demande). La banque fixe librement son taux de base c'est-à-dire le taux minimal qu elle entend retenir pour ses opérations. Les banques ne peuvent pas en principe prêter en dessus du taux de base bancaire c'est-à-dire que ce taux est majoré lors de l instruction d un dossier de crédit. b) Le taux effectif global (TEG) : C est un indicateur du coût global d un crédit. Il à été mis en place afin de permettre aux consommateurs de comparer sur une seule et même base les propositions de crédit effectuées par les établissements de crédits différentes. Le crédit qui propose le taux effectif global le plus bas est moins cher après prise en compte de l ensemble des éléments constituant le crédit et rendu obligatoirement par l établissement de crédit (frais de dossier, assurance ). Le TEG est un élément essentiel d une offre de crédit. Il doit intégrer dans son calcul tous les frais imposés par le banquier pour qu il accepte de financer. Il peut ainsi servir à comparer des offres différentes et ne doit être ni erroné, ni dépassé le taux d usure sous peine de sanction. c) Le taux d usure : Est considéré comme taux d usure au Sénégal, tout crédit dont le TEG excède 18 %.

III) Le scoring : C est un outil d aide à la décision utilisé par les banques en vue de qualifier une éligibilité au crédit. Il vise à analyser plusieurs points concernant les clients ou les prospects : - Age ; - Revenus ; - Situation professionnelle ; - Situation matrimoniale ; - Ancienneté dans la société ; - Enfant en charge ; - Taux d endettement ; A travers ces éléments, une fois combinés dans une grille, le scoring bancaire cherchera à déterminer en fonction des réponses aux questionnaires préétablies, les profils types de client pour lesquels il y à risque de non recouvrement des créances et ceux des clients potentiellement solvables. Il faut noter que cette notation interne des banques classifiant leurs clients ou leurs attribuant un barème de note facilite ainsi la décision de l établissement pour l accord d un crédit consommation ou immobilier. Cette technique intègre en plus du calcul du taux d endettement, d autres paramètres permettant à chaque banque de déterminer à partir d un échantillon jugé représentatif de sa clientèle ; qualité, risque représenté par un client à qui un score est attribué. En fonction de la note, ce sera : - «le feu vert» qui permet un octroi sans risque majeur ; - «le feu orange» incitant à la prudence ; - «le feu rouge» incitant le refus ; IV) La quotité cessible : C est la partie du salaire ou du revenu qui peut être cédée aux créanciers. Chaque banque à sa propre manière d apprécier cette quotité. Elle se situe en générale aux alentours de 30%.

V) Le ratio d endettement : C est le rapport des charges aux ressources. Il se situe aussi aux alentours de 30 %. R.D = somme des emprunts et charges / somme des revenus personnels Correction exercice 1 : 1) Calcul de salaire corrigé : SC = 1768459+55816+10000+15000= 1849275 2) Quotité maximal : 1849275 * 35% = 647246.25 3) Quotité réelle : 647246.25 (55816+10000+15000+37800) = 528628 Calcul du taux d endettement : (55816+10000+15000+37800+22817) / 1849275 = 8% Correction exercice 2 : 1) Salaire corrigé : C est 1448998 parce qu il n y à pas de charge 2) Quotité maximal : 1448998 * 35% = 507142.3 Selon la quotité maximal de madame Coulibaly, le montant conforme à celleci est 456338 pour 10 millions / 24 mois 3) Le ratio d endettement pour chaque montant : - 706854 / 1448998 = 49% - 539798 / 1448998 = 37% - 456338 / 1448998 = 31%

Chapitre 3 : les crédits de trésorerie Le crédit de trésorerie est la forme à priori la plus simple de concours qu un banquier puisse consentir à sa clientèle de particulier : ce n est pas pour autant qu elle engendre les rapports les plus faciles dans la mesure où fonctionnant dans la quasi-totalité des cas directement sur le compte de dépôt du client, ce dernier le considère souvent comme un «droit acquis». En fait, s il semble d avoir fait partir de la vie courante du client, le crédit de trésorerie occupe largement les journées du banquier lorsqu il s agit de rappeler à l ordre ceux de ses débiteurs qui abusent de la facilité accordée. Il est en effet certain que le crédit de trésorerie répond à des multiples besoins et attentes à la clientèle qui lui attribue une universalité souvent mérité pour résoudre : - Un dépassement temporaire et imprévisible des dépenses sur les recettes (réparation de véhicule) - Un dépassement temporaire mais prévisible (frais de scolarité des enfants) - Une anticipation des dépenses sur les recettes (frais de déplacement, avance) - Le désir de ne pas clôturer un compte d épargne pour combler des dépenses. Facilité de caisse et découvert sont les solutions proposées par le banquier. L utilisation de carte à débit différé peut être considérée comme crédit de trésorerie. I) La facilité de caisse : La facilité de caisse consentie à un particulier est une souplesse qui permet à son compte de dépôt de présenter sur de très courtes périodes de quelques jours un solde débiteur. Tout particulier capable disposant de revenus réguliers et domiciliés provenant d une situation stable peut obtenir une facilité de caisse. Le formalisme réduit permet d envisager d obtenir une facilité de caisse sans le montage de dossier.

Un simple coud de fil ou un mail peut suffire pour obtenir une facilité de caisse. Si le besoin est exceptionnel, la facilité de caisse est consentie pour quelques jours. S il se renouvelle périodiquement, la banque mettra en place une autorisation de découvert à caractère revolving. II) L autorisation de découvert : La définition du découvert est souvent assimilable à celle de la facilité de caisse et beaucoup de clients ne perçoivent pas la nuance entre ces deux appellations. Pour le banquier le découvert est considéré comme un crédit de trésorerie consenti à un client particulier sur une durée beaucoup plus longue que la facilité de caisse pouvant atteindre plusieurs semaines, voire plusieurs mois. C est en quelque sorte un crédit revolving utilisable au fur et à mesure des remboursements effectués par l emprunteur et qui se renouvellent par tacite reconduction à chaque date d échéance. III) L utilisation de la carte crédit : Il peut paraître surprenant de présenter l utilisation d une carte bancaire dans notre inventaire de crédit de trésorerie ; cependant il doit sembler évident au chargé de clientèle qu en délivrant une carte de crédit, il prend un risque important puisqu il s engage à régler toutes les factures dont l émission par le commerçant sera conforme aux conditions de garantie. Le banquier prend un risque illimité jusqu à ce que son opposition puisse être diffusée à tous les réseaux des affiliés. Pour tenter de se prémunir, le chargé de clientèle va examiner régulièrement les états d encours de carte ou de facture reçus par le centre de traitement et non encore débiter du compte principal. Toute augmentation anormale de l utilisation devra au minimum déclencher une interrogation auprès du client. La carte à débit différée est bien pour le client, une forme de crédit gratuit. Le débit des achats n étant opéré en fin du mois, les transactions peuvent être effectuées en l absence de provision dans le compte. Cette situation n est pas sans danger pour le client pour que très vite le salaire de la fin du mois risque d être consommé non pas pour réaliser les achats du mois à venir mais pour payer ceux du mois à venir.