Regard prospectif sur les économies du Canada et des États-Unis 8 mai 2015

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Transcription:

Regard prospectif sur les économies du et des États-Unis 8 mai 25 L histoire se répète Après un début d année difficile dû principalement à des facteurs ponctuels aux États-Unis et à la chute du prix du pétrole au, l économie nord-américaine semble prête à rebondir grâce à l amélioration de la situation financière des consommateurs américains et aux prix plus compétitifs des exportations canadiennes. L année 25 pourrait se dérouler selon un scénario semblable à celui de 24 la croissance était alors repartie fortement après avoir déraillé sous l influence de plusieurs facteurs ponctuels (à commencer par les conditions climatiques défavorables) au premier trimestre. États-Unis L économie est pratiquement tombée en panne et s est peut-être même contractée au premier trimestre. Le mauvais temps dans certaines régions très peuplées, les perturbations dans le transport sur la côte Ouest et le ralentissement des dépenses de consommation après la fièvre d achats du quatrième trimestre expliquent en majeure partie ce passage à vide. La faiblesse de certains indicateurs en mars (en particulier les commandes de biens d équipement et les échanges) montre toutefois que l économie se ressent aussi de la force du dollar et de la baisse des activités de forage pétrolier. Celle-ci, conjuguée à de fortes tempêtes de neige, a fait chuter les investissements en structures des entreprises de 2 % en rythme annualisé au premier trimestre, amputant la croissance de trois quarts de point de pourcentage. Même si elle s essouffle, la poussée de 2 % du dollar au cours de la dernière année indique que les échanges pourraient freiner la croissance de plus d un demi-point de pourcentage en 25. Malgré ces récents déboires, la croissance sous-jacente reste selon nous proche de %, soit son rythme de l an dernier. Le PIB devrait rebondir avec le retour des conditions météorologiques saisonnières et le rattrapage rapide du retard dans la manutention des conteneurs d expédition. La situation financière des ménages est bonne car leur richesse s accroît (grâce aux marchés boursiers records et à la hausse des prix immobiliers), les perspectives de l emploi s améliorent (le rebond de la croissance de l emploi en avril a ramené le taux de chômage à 5,4 %, un creux de sept ans) et les prix des carburants diminuent (même si le prix de l essence a effacé environ le tiers de son repli). On s attend donc à la plus forte progression des dépenses de consommation en dix ans cette année. Nous pensons toujours que la baisse du prix du pétrole aura un effet positif net sur l économie. Hors du secteur de l énergie, la confiance des entreprises demeure élevée et l investissement devrait remonter à la faveur des faibles coûts d emprunt. En fait, les prêts bancaires aux entreprises continuent d enregistrer un taux de croissance à deux chiffres. Pour la première fois en cinq ans, la politique budgétaire stimulera la croissance. Les bas taux hypothécaires, combinés à l amélioration de la cote de crédit des ÉTUDES ÉCONOMIQUES -8-6-25 www.bmocm.com/economics Sal Guatieri, économiste principal 46-59-5295 sal.guatieri@bmo.com FAITS SAILLANTS L économie nord-américaine s est probablement contractée au premier trimestre, ce qui nous force à ramener nos prévisions de croissance de, % à 2,5 % pour les États-Unis et de 2, % à,7 % pour le. Nous nous attendons néanmoins toujours à un vif rebond car les piliers de la consommation sont robustes aux États-Unis et le devrait se ressaisir à mesure que le choc pétrolier s atténue. Le passage à vide de l économie rend peu probable une hausse des taux de la Fed cet été; un relèvement demeure toutefois à l ordre du jour en septembre. Le récent rebond du prix du pétrole plaide en défaveur d une nouvelle baisse de taux de la Banque du, mais une première hausse n aura pas lieu avant plus d un an. Tout comme le pétrole, le huard a retrouvé son aplomb, mais il pourrait trébucher lorsque la Fed relèvera ses taux plus tard durant l année. Une publication du Service des études économiques de BMO Marchés des capitaux Douglas Porter, CFA, économiste en chef, BMO Groupe financier

Page 2 de 8 8 mai 25 anciens propriétaires saisis qui reviennent sur le marché, devraient continuer de tirer la reprise immobilière. La hausse du PIB est attendue à 2,5 % en 25, le meilleur taux des pays du G7. Une certaine accélération est prévue pour 26, même si l activité ralentit durant l année face au resserrement de la politique monétaire de la Fed. Après six ans de taux quasi nuls, la Fed ne semble pas pressée de durcir sa politique. Elle a déclaré dans son communiqué d avril que les facteurs temporaires n étaient qu en partie responsables du marasme, signe qu elle se tient prête à affronter de nouvelles difficultés en l absence de preuve que le vent a tourné. Cependant, avec le retour d une croissance tendancielle de % et une chute du chômage à 5 % (extrémité inférieure de la fourchette que les décideurs jugent compatible avec une inflation stable), les taux devraient commencer à monter en septembre. Il ne faut toutefois pas s attendre à un cycle de hausses typique. Les obstacles persistants à l échelle mondiale et l inflation toujours discrète suggèrent que la Fed agira avec prudence et marquera des pauses fréquentes pour prendre le pouls de l économie. Selon nous, le taux des fonds fédéraux ne grimpera que de 5 pb pour atteindre,6 % fin 26. Le resserrement de la Fed pourrait donner un second souffle au billet vert et prolonger le récent repli des valeurs du Trésor. Après avoir plongé sous,7 % début février, le taux de l obligation à ans a rebondi à 2, %, près de son niveau de début d année, ce qui reflète l effet inflationniste du retournement du prix du pétrole et de la remontée des taux européens toujours faibles. Nous prévoyons néanmoins que le taux à ans n augmentera que légèrement et finira 25 à 2,4 % et 26 à 2,8 %. Les obligations seront soutenues par des facteurs cycliques et structurels, dont les assouplissements quantitatifs de la BCE et de la Banque du Japon, la dette mondiale record et le vieillissement de la population. Après une croissance moyenne de % au cours des trois trimestres précédents, l économie s est sans doute légèrement contractée au premier trimestre. Le PIB réel a diminué en janvier et stagné en février avec la chute des activités de forage pétrolier et les fermetures intempestives d usines automobiles à des fins de réoutillage. Ces deux facteurs ont durement éprouvé les fabricants, même à l extérieur des régions productrices de pétrole. Le déficit du commerce de biens a atteint un sommet au premier trimestre, la baisse du prix du pétrole ayant plombé les exportations. La décrue du prix du brut amputera selon nous la croissance d un demi-point de pourcentage cette année et éprouvera le plus les trois provinces riches en pétrole. Aux prises avec de sévères restrictions budgétaires, Terre-Neuve-et-Labrador entrera en récession et l Alberta devra faire son possible pour l éviter. La Saskatchewan devrait voir sa croissance ralentir à %, le plus faible taux depuis la récession.

Page de 8 8 mai 25 L économie canadienne devrait toutefois franchir le creux de la vague au premier trimestre. On s attend à voir la croissance rebondir à 2 % pour le reste de l année et atteindre un rythme un peu plus rapide en 26. Le prix du pétrole est remonté d environ 4 % depuis son creux et l économie américaine est sur le point de se redresser. La surabondance de pétrole se résorbant avec la baisse des activités de forage et l augmentation des déplacements, le prix du baril de WTI devrait atteindre en moyenne 65 $ l an prochain, comparativement à 59 $ récemment et à un creux de 44 $ à la mi-mars. Cela devrait amortir le repli des régions productrices de pétrole. On s attend par ailleurs à ce que toutes les autres provinces, Colombie-Britannique et Ontario en tête, se ressaisissent cette année grâce à la baisse du prix du carburant et à la dépréciation du huard. Les exportations devraient continuer de tirer l expansion, les volumes de marchandises ayant progressé de presque 5 % sur les 2 mois terminés en mars. Bien que limitées par une dette élevée, on prévoit une hausse soutenue de 2 % des dépenses de consommation en réaction aux faibles coûts d emprunt, qui maintiennent les ventes d automobiles à un niveau record. Les mesures de relance budgétaire fédérales compenseront quelque peu un certain ralentissement à l échelle provinciale. Les marchés du logement ont fléchi dans la plupart des régions et dans les provinces riches en pétrole, naguère robustes. Cependant, les deux marchés en surchauffe au Toronto et Vancouver n ont rien perdu de leur effervescence. À Toronto, les reventes de maisons ont bondi de 7 % sur 2 mois en avril et établi un record pour ce mois, alors qu à Vancouver, les ventes ont grimpé de 7 %. La demande continue de dépasser l offre dans les deux villes, ce qui a dopé les prix de référence de plus de 8 %. Même les prix des copropriétés, plus abondantes, s affichent en forte hausse (+4 %.) La demande robuste en provenance des jeunes de la génération Y et des immigrants, combinée à la pénurie de maisons individuelles, indique que ni l un ni l autre des deux marchés ne ralentira tant que les taux d intérêt ne seront pas remontés. Après la baisse du taux de la Banque du en janvier, les marchés ont rapidement intégré une nouvelle intervention mais ont de nouveau été surpris, cette fois, par les perspectives économiques optimistes dévoilées par le gouverneur Poloz. L économie et le prix du pétrole étant appelés à se redresser, nous ne prévoyons pas d autre baisse de taux. Cela dit, encore une fois, les taux n augmenteront sans doute pas avant quelque temps, car on n attend qu une croissance économique modérée et, vu la sous-utilisation des capacités de production, l inflation devrait rester discrète. Nous pensons que le taux du financement à un jour restera à son niveau actuel jusqu en juillet 26 avant de remonter progressivement de,75 % actuellement à,25 % fin 26 et à 2,25 % fin 27. Le taux de l obligation du à ans devrait rester proche de son niveau actuel de,8 % cette année, puis grimper jusqu à 2,2 % fin 26.

Page 4 de 8 8 mai 25 La hausse du prix du pétrole, le ton moins conciliant de la Banque du et le recul du billet vert ont propulsé le dollar canadien à plus de 82 cents US, un sommet de quatre mois. Bien qu il ait repris 7 % par rapport à son creux de six ans et qu il figure parmi les grandes monnaies les plus solides depuis le début de 25, le huard a tout de même perdu 8 % au cours de la dernière année. Le resserrement de la Fed le fera sans doute reculer de nouveau sous la barre des 8 cents cet automne, mais des facteurs positifs devraient apparaître l an prochain. Le huard, qui est vraisemblablement proche de sa juste valeur sur la base de la parité des pouvoirs d achat, devrait grimper à 85 cents US d ici fin 26 à la faveur de la hausse du prix du pétrole et de la politique de la banque centrale. Les risques : encore la Grèce Même si quelques craintes se sont apaisées dans le monde ces dernières semaines, notamment au sujet de la flambée du dollar US et de la chute du prix du pétrole, les difficultés de la Grèce à demeurer solvable (et à rester dans la zone euro) n ont fait que s aggraver. Les swaps sur défaut de crédit indiquent que les investisseurs intègrent une forte probabilité de défaut de la Grèce sur au moins une partie de sa dette de plus de milliards de dollars (qui équivaut à environ 8 % de son PIB) au cours des cinq prochaines années. Cela explique pourquoi la Grèce verse près de 2 % d intérêt sur ses emprunts à trois ans. Le gouvernement anti-austérité dirigé par Syriza doit soumettre une liste crédible de réformes économiques et budgétaires pour que les autorités européennes débloquent la prochaine tranche de fonds dont le pays a cruellement besoin pour payer ses factures et éviter de devenir le premier pays développé à faire défaut sur un prêt accordé par le FMI. Des sommes encore plus importantes doivent être remboursées à la BCE cet été, faute de quoi la Grèce pourrait être exclue de la zone euro. Nous évaluons à 5 % la probabilité d une sortie de la Grèce de l union monétaire. Le coût, outre la perte sur la dette grecque, étant inconnu, ce n est pas un risque que les autorités européennes seront prêtes à prendre dans un contexte de reprise naissante. Cela dit, une fois encore, les relations entre le nouveau gouvernement grec et ses créanciers ne sont pas vraiment au beau fixe. En cas de défaut et de sortie de la Grèce, les marchés financiers mondiaux ne réagiraient sans doute pas aussi brutalement qu il y a quelques années. Les banques européennes sont beaucoup moins exposées à la dette grecque qu en 2 (à hauteur d environ 4 milliards de dollars au milieu de 24 selon la BRI, comparativement à environ milliards de dollars en 2) et l économie de la zone euro est en meilleure posture qu à l époque. Une sortie de la Grèce pourrait toutefois établir un précédent et inciter d autres pays périphériques à lui emboîter le pas, notamment l Espagne si le parti de gauche Podemos remporte les élections de décembre. L incertitude pourrait miner la confiance des investisseurs, ce qui causerait une faiblesse temporaire sur les marchés mondiaux et un ralentissement de la croissance en Amérique du Nord.

Page 5 de 8 8 mai 25 Prévisions CANADA 25 26 ANNUEL I II III IV I II III IV 24 25 26 PIB réel (var. trim. en % : taux annuel) -,5 2, 2, 2,2 2, 2, 2, 2, 2,5,7 2,2 Dépenses de consommation,2,8 2, 2, 2,2 2,,9 2, 2,8 2, 2, Investissement des entreprises (non résid.) -6, -2,2 -,,4 4, 5,7 5,6 6,, -6,6 2,2 Indice des prix à la consommation (var. annuelle en %),,,,7 2,2 2, 2, 2,,9, 2, Taux de chômage (%) 6,7 6,9 6,9 6,8 6,7 6,6 6,5 6,5 6,9 6,8 6,6 Mises en chantier (milliers, taux annualisé) 75 78 76 8 78 79 8 8 89 78 8 Balance des opérations courantes (milliards de dollars, taux annualisé) -74, -6, -58,6-5, -47,5-4,5-9,6-6,5-4,5-62,2-4,8 Taux d'intérêt (moyenne du trimestre, %) Taux du financement à un jour,75,75,75,75,75,75,,25,,75,94 Bons du Trésor à mois,62,64,66,66,66,66,9,4,9,65,84 Obligations à ans,44,59,7,8,9,98 2,7 2,7 2,2,64 2, Écarts des taux d'intérêt entre le et les États-Unis (moyenne du trimestre, points de base) 9 jours 6 6 56 2 8-7 -7-7 88 5 - ans -52-48 -48-49 -5-54 -55-55 - -49-54 ÉTATS-UNIS PIB réel (var. trim. en %, taux annuel),2,, 2,7 2,5 2,4 2, 2, 2,4 2,5 2,6 Dépenses de consommation,9,,,4,2 2,8 2,8 2,6 2,5,, Investissement des entreprises (non résid.) -,4,2 5,5 5, 4, 4,,6,2 6,,2 4, Indice des prix à la consommation (var. annuelle en %) -, -,,2,9 2,2 2,2 2, 2,,6,2 2,2 Taux de chômage (%) 5,6 5,4 5,2 5, 4,8 4,8 4,7 4,6 6,2 5, 4,7 Mises en chantier (millions, taux annualisé),97,7,7,26,,2,,29,,2, Balance des opérations courantes (milliards de dollars, taux annualisé) -465-49 -446-47 -494-56 -56-55 -4-455 -525 Taux d'intérêt (moyenne du trimestre, %) Taux cible des fonds fédéraux,,,2,46,7,96,2,46,,2,8 Bons du Trésor à mois,2,2,9,4,58,82,7,,,2,94 Obligations à ans,97 2,8 2,9 2, 2,42 2,52 2,62 2,72 2,54 2, 2,57 TAUX DE CHANGE (moyenne du trimestre) US/$ CA 8,6 8,2 79,9 8, 8,2 82, 8,5 84,7 9,6 8,4 82,9 $ CA/$ US,24,2,25,249,22,25,98,8,5,24,26 /$ US 9 2 22 24 26 27 28 6 2 28 $ US/euro,,9,7,6,4,,2,,,9,2 $ US/,5,5,48,46,46,47,48,5,65,49,48 Remarque : Les cellules ombrées représentent les prévisions de BMO Marchés des capitaux.

Page 6 de 8 8 mai 25 LA VOLATILITÉ DES MARCHÉS EST NORMALE Financial Stress États-Unis (au 7 mai 25) Écart TED VIX 2 5 LE RISQUE DE CRÉDIT EST STABLE Credit Risk (ppts) États-Unis (pp) Écarts des obligations de sociétés 5 4 2 8 6 4 2 4 2 7 9 5 7 9 5 Taux des dépôts en eurodollars à mois moins taux des bons du Trésor à mois (pb) 2 Indice de volatilité du marché du CBOE 7 8 9 2 4 5 Taux de l indice des obligations de sociétés à 5 ans notées AA de BoA Merrill Lynch moins taux des obligations du Trésor à ans (as of May 7, 25) (as of May 7, 25) (as of May 6, 25) LE DOLLAR CANADIEN REBONDIT PAR RAPPORT À SON CREUX DE SIX ANS ( US, au 8 mai 25) LE PRIX DU PÉTROLE EST EN VOIE DE REDRESSEMENT Commodity Prices (range since January 29) Fourchette de prix depuis janvier 25 Bois d oeuvre 27,5 [actuel] ($ US/ 27,5 pi²) Aliments et matériels (au 7 mai 25) 2, Or ($ US/once) 47,25 Métaux et énergie (au 7 mai 25) 87, 295,75 Soja ($ US/boiss.) 9,9 9,7,4 Pétrole ($ US/baril) 4,46 58,94 6,9 Blé ($ US/boiss.) 4,95 5,5 6,29 Gaz naturel ($ US/Mbtu) 2,49 2,7,2 Maïs ($ US/boiss.),47,5,8 Cuivre ($ US/livre) 2,45 2,92 2,92 L ÉCONOMIE DES ÉTATS-UNIS SURCLASSERA CELLE DU CANADA (% de var. sur 2 mois) LES DÉPENSES DE CONSOMMATION AUGMENTENT AUX ÉTATS-UNIS (% de var. sur 2 mois) Les dépenses sont robustes au

Page 7 de 8 8 mai 25 LA CHUTE DES PRIX PÉTROLIERS PÈSE SUR LES INVESTISSEMENTS CANADIENS (% de var. sur 2 mois) LES PRIX DU LOGEMENT CONTINUENT DE GRIMPER Existing Home Sales and Prices (y/y % change : -month m.a.) Logements existants (% de var. sur 2 mois, moy. mobile sur mois) Ventes Prix 8 6 2 5 4 5 2-5 É.-U. - -2-4 É.-U. -5-2 5 5 5 5 Existing Hom Dec 24 Jan 25 Feb Mar LE TAUX DE CHÔMAGE AUX ÉTATS-UNIS PASSERA BIENTÔT SOUS LES 5 % (%) Le chômage au se stabilise LA BANQUE DU CANADA NE BOUGERA PAS D ICI L ÉTÉ 26 Overnight Rate (percent) (%, au 8 mai 25) Taux du financement à un jour 7 6 5 4 prévision 2 É.-U.,75 % %,25 % 5 7 9 5 La Fed commencera à resserrer sa politique cet automne LE PLONGEON DU PRIX DU PÉTROLE RÉDUIT L INFLATION Indice des prix à la consommation (% de var. sur 2 mois) États-Unis CPI (y/y % chng) 6 Ind. global Ind. de réf. 2,4 %,2 % prévision - - 7 9 5 7 9 5 #N/A Les taux d inflation fondamentale sont plus stables 6 Ind. global Ind. de réf.,8 % -, % prévision LES TAUX À LONG TERME DEMEURERONT #N/A FAIBLES #N/A AVANT D AUGMENTER #N/A LENTEMENT -Year Bond Yield (percent) (%, au 8 mai 25) Obligations à ans 6 5 4 2 É.-U. 7 8 9 2 4 5 6 (as of May 8, 25) #N/A #N/A É.-U. 2,2 %,67 % Écart -É.-U. -45 pb prévision 2,2 % (fin de 26) 2,75 % 2,5 %,85 % (fin de 25) Cana 6:Q 2 Q 2 Q 2 Q2 2 Q2 Q2 2 Q2 2 Q Q Q Q 2 Q4 2

Page 8 de 8 8 mai 25 «BMO Marchés des capitaux» est une dénomination commerciale utilisée par le groupe Services d investissement BMO, qui inclut les services de vente en gros de la Banque de Montréal et de ses filiales BMO Nesbitt Burns Inc., BMO Capital Markets Ltd. au Royaume-Uni et BMO Capital Markets Corp. aux États-Unis. BMO Nesbitt Burns Inc., BMO Capital Markets Ltd. et BMO Capital Markets Corp. sont des sociétés affiliées. La Banque de Montréal ou ses filiales («BMO Groupe financier») offrent des services de prêt ou d autres services rémunérés à de nombreuses sociétés couvertes par BMO Marchés des capitaux. Les opinions, estimations et projections contenues dans ce document ont été établies par BMO Marchés des capitaux à la date indiquée et sont sujettes à changement sans préavis. Tous les efforts sont faits pour assurer que le contenu du présent document est tiré de sources considérées comme fiables et que les données et les opinions sont complètes et précises. 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Vous trouverez, dans notre politique de gestion des conflits d intérêts relatifs à la recherche sur les placements à l intention du public, une description générale de la façon dont BMO Groupe financier repère et gère les conflits d intérêts. Vous trouverez cette politique à l adresse : http://researchglobal.bmocapitalmarkets.com/public/conflict_statement_public.aspx. BMO Groupe financier (NYSE, TSX : BMO) est un fournisseur intégré de services financiers qui offre tout un éventail de produits dans les domaines des services bancaires aux particuliers, de la gestion de patrimoine ainsi que des services de banque d affaires et des services aux sociétés. Au, BMO sert les particuliers par l intermédiaire de BMO Banque de Montréal et de BMO Nesbitt Burns. Aux États-Unis, elle sert les particuliers et les entreprises par l intermédiaire de BMO Harris Bank N.A. (membre de la FDIC). 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