Une économie régionale toujours bien orientée



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Transcription:

Synthèse régionale Une économie régionale toujours bien orientée Dans les Pays de la Loire, l année 2006 a été marquée sur le plan démographique par la forte progression des naissances. Par ailleurs, comme au niveau national, l économie régionale a poursuivi sa croissance sur un rythme modéré. L emploi a de nouveau augmenté, accélérant légèrement son rythme de progression et le chômage a reculé. La construction a connu une nouvelle année record. L activité a progressé dans le commerce et les services. L industrie a maintenu son activité et a limité le recul de ses effectifs. Christelle RIEG Insee Pays de la Loire Sources : Insee - Comptes nationaux ; enquêtes de conjoncture ; URSSAF (Epure) ; Tourisme ; Direction régionale du Travail, de l Emploi et de la Formation Professionnelle ; Direction régionale de l Équipement SELON LES ENQUÊTES de recensement, la population des Pays de la Loire est estimée au 1 er janvier 2006 à plus de 3 426 000 habitants, soit une hausse de près de 210 000 habitants entre 1999 et 2006. La population régionale a ainsi augmenté de 0,9 % en moyenne annuelle sur cette période. L année 2006 a, quant à elle, été marquée par une forte natalité : 45 900 naissances ont été ainsi enregistrées dans la région, soit un niveau jamais atteint depuis 1982. De ce fait, l accroissement naturel - différence entre les naissances et les décès - a atteint un niveau historique (+ 17 600 personnes). Du côté de l éducation, Nantes reste l académie formant le plus d apprentis. D autre part, les effectifs se sont réduits dans l enseignement secondaire à la rentrée 2006, essentiellement dans les lycées généraux et technologiques,dans l enseignement supérieur, le nombre d étudiants a poursuivi sa progression. Croissance modérée au niveau national D un point de vue économique, l année 2006 a été plutôt positive pour les Pays de la Loire. Au niveau national, la croissance française s est poursuivie à un rythme modéré. Le produit intérieur brut a progressé de 2,0 % après 1,2 % en 2005. L activité a toutefois été dynamique en début d année, notamment au deuxième trimestre mais a enregistré un coup d arrêt au troisième trimestre. La fin d année a été marquée par une légère reprise. Sur l ensemble de l année, la demande étrangère, particulièrement soutenue, notamment en provenance d Allemagne, a tiré les exportations françaises. Leur rythme de croissance a quasiment doublé entre 2005 et 2006. Les importations ont, quant à elles, perdu de leur dynamisme en fin d année, reculant même au troisième trimestre. Toutefois, sur l ensemble de l année, elles ont progressé à un rythme supérieur à celui enregistré en 2005. Les importations restent tirées par la consommation des ménages. Cette dernière a été une nouvelle fois le principal moteur de la croissance. Elle a bénéficié de l amélioration de la situation sur le marché du travail et de la hausse du pouvoir d achat. L investissement des ménages a, quant à lui, amorcé un ralentissement en milieu d année. Du côté des entreprises, l investissement a poursuivi sa croissance au même rythme, plutôt modéré, que l an passé. Les Pays de la Loire se sont inscrits dans ce contexte national. Un marché du travail toujours bien orienté Comme les années précédentes, la bonne tenue de l économie régionale s est répercutée sur la situation du marché du travail. L emploi régional des secteurs marchands non agricoles a progressé de 1,4 %, soit un rythme légèrement supérieur à celui enregistré les années précédentes (+ 1,1% en 2005). Parallèlement, le chômage a reculé. Sur un an, le taux de chômage est passé de 8,0 % de la population active fin 2005 à 7,3 % fin 2006. Le nombre de demandeurs d emploi a suivi la même tendance, reculant de 8,2 %. La baisse a été toutefois moins prononcée que celle enregistrée au niveau national (- 10,0 %). Dans la région, les jeunes de moins de 25 ans ont, comme les deux années passées, bénéficié du recul du chômage et la tendance a été plus marquée en 2006. Le nombre des chômeurs de longue durée, tous âges confondus, s est lui aussi affiché en net retrait. De manière générale, le recul du chômage a profité à toutes les catégories de demandeurs d emploi. Recul moins marqué de l emploi industriel En 2006, l activité industrielle des Pays de la Loire s est maintenue. Selon les chefs d entreprise interrogés par l Insee, la demande a été dynamique jusqu à l automne mais a connu un léger ralentissement en fin d année. La production industrielle a évolué de manière similaire : elle s est accélérée au premier semestre pour ralentir au second. Conséquence de ces évolutions, l emploi a encore reculé dans ce secteur. Toutefois, la perte d effectifs a été moins prononcée qu en 2005 : - 1,0 % contre - 1,6 %. Pour la deuxième année consécutive, c est dans l industrie des biens de consommation et l industrie automobile que la baisse du nombre de salariés a été la plus marquée avec, respectivement, - 3,8 % et - 2,4 %. L industrie des biens d équipement a également perdu des salariés mais dans une moindre ampleur (- 1,1 %). En revanche, les industries agroalimentaires et l industrie des biens intermédiaires ont stabilisé leurs effectifs. 5 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

Synthèse régionale La construction, un secteur toujours porteur Dans le secteur de la construction, l activité est restée, cette année encore, relativement dense. Le record de l an passé a été une nouvelle fois dépassé. Au total, ce sont 39 000 logements qui ont été autorisés et 31 500 logements qui ont été mis en chantier. Ces derniers ont connu toutefois une hausse moins importante que celles observées ces dernières années, signe d un léger essoufflement. La construction de locaux non résidentiels a poursuivi sa croissance et le secteur de l entretien-rénovation a terminé l année 2006 sur un rythme soutenu, après un ralentissement enregistré mi-2006. Du fait de cette activité dynamique, les effectifs du secteur de la construction ont poursuivi leur progression. Ils ont augmenté de 5,1 %, soit une hausse plus marquée que celle enregistrée l an passé (+ 3,7 %). Cette année encore, la construction est restée le secteur le plus créateur d emploi. Des services créateurs d emploi Comme en 2005, la consommation des ménages est restée le principal moteur de la croissance économique française. Dans la région, le commerce a connu une accélération de son activité, marquée dans le commerce de gros mais plus légère dans le commerce de détail. En parallèle, l emploi a progressé : les effectifs ont augmenté de 0,8 %, soit deux fois moins que l an passé. Les services ont, quant à eux, enregistré une accélération de leur activité, notamment dans les services aux entreprises. Dans la région, le rythme de croissance des effectifs du secteur des services a été légèrement plus élevé en 2006 : + 2,4 % après + 2,2 % en 2005. Les services sont ainsi restés le second secteur le plus dynamique en termes d emploi. Les services aux entreprises ont été en particulier très créateurs d emploi : les effectifs ont en effet augmenté de 4,0 % alors que la hausse n a été que de 1,8 % dans les services aux particuliers. Retour des touristes étrangers Le bilan touristique 2006 dans les Pays de la Loire a été marqué par un retour en force de la clientèle étrangère. Dans l hôtellerie, le nombre de nuitées a augmenté, en partie grâce à la fréquentation étrangère particulièrement importante pendant la saison touristique. De même, les campings ont enregistré une hausse de la fréquentation. Début 2007, l environnement mondial devrait être moins porteur mais l économie française devrait résister à ce ralentissement. La consommation des ménages resterait le principal moteur de la croissance, soutenue par la bonne orientation du pouvoir d achat. Côté entreprises, l investissement poursuivrait sa croissance à un rythme modéré. Compte tenu de ces éléments, à la mi-année, l acquis de croissance pour 2007 s établirait à 1,7 %. 6 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

Synthèse départementale Loire-Atlantique Une année porteuse pour l emploi L année 2006 a été marquée en Loire-Atlantique par une forte croissance de l emploi salarié. Le taux de chômage a, quant à lui, reculé mais est resté supérieur à celui de la région. Laurence HAUTBOIS Insee Pays de la Loire Sources : Insee - Recensements ; État civil ; REE (Sirene) ; URSSAF (Epure) ; Direction régionale du Travail, de l Emploi et de la Formation Professionnelle ; Direction régionale de l Équipement. S ELON LES ENQUÊTES de recensement, la population de Loire-Atlantique est estimée au 1 er janvier 2005 à 1 209 000 habitants, soit une évolution annuelle moyenne de 1,1 % entre 1999 et 2005. Cette croissance est imputable à parts égales au solde naturel et à celui des entrées sur les sorties du département. En 2006, la population de Loire-Atlantique s est accrue à un rythme plus soutenu qu en 2005. En effet, sous l effet conjugué d une baisse de la mortalité (- 0,9 %) et d une hausse de la natalité (+ 1,3 %), l excédent naturel s est établi à 7 100 personnes en 2006 contre 6 800 personnes en 2005. Toutefois, le nombre de naissances domiciliées et le nombre de décès ont progressé moins vite que dans l ensemble des départements ligériens. Contrairement à la région et à l ensemble de la France, le nombre de créations ou de reprises d entreprises a légèrement baissé en Loire-Atlantique en 2006. Cette baisse a surtout été ressentie dans les secteurs des industries agroalimentaires (- 17,2 %) et de la construction (- 7,6 %). A contrario, le nombre de créations a augmenté dans le commerce et les services. Forte progression de l emploi salarié L emploi salarié des secteurs marchands non agricoles a encore fortement progressé en Loire-Atlantique (+ 2,1 %). Principaux indicateurs économiques en Loire-Atlantique (évolution du 31/12/2005 au 31/12/2006 en %) Loire-Atlantique Pays de la Loire Évolution démographique Solde naturel 2005 + 6 814 + 15 858 Solde naturel 2006 (provisoire) + 7 113 + 17 604 Emploi salarié (résultats provisoires) secteur marchand non agricole + 2,1 + 1,4 Chômage Taux de chômage au 31/12/2006 (en % des actifs) (1) 7,8 7,3 Demandeurs d'emploi de catégorie 1 Ensemble - 8,3-8,2 dont femmes - 8,7-7,1 dont moins de 25 ans - 9,0-9,2 dont chômeurs de longue durée - 10,6-10,6 Logements ordinaires Commencés - 9,1-0,6 Autorisés + 5,4 + 4,8 Immatriculations de voitures neuves voitures particulières - 2,4-1,7 Créations d'entreprises Totales - 0,6 + 0,9 dont pures - 0,2 + 2,7 Tourisme Nuitées en hôtels + 4,6 + 1,6 Nuitées en campings (saison) + 3,4 + 5,2 (1) pourra être revu en fonction des résultats de l enquête emploi 2006 Source : Insee, Direction régionale du Travail, de l Emploi et de la Formation Professionnelle, Direction régionale de l Équipement Dans l industrie, l érosion des effectifs s est stabilisée en 2006 (- 0,4 % contre - 0,2 % en 2005). L industrie automobile, qui a subi un retour brutal du marché, a été la plus durement touchée avec une perte de 3,5 % de ses salariés. Les industries des biens de consommation, en particulier les équipements du foyer, et les industries des biens d équipement ont également connu une baisse de leurs effectifs (respectivement - 1,2 % et - 0,6 %). Les industries des biens intermédiaires ont, quant à elles, stabilisé leur nombre de salariés. Seules les industries agroalimentaires ont légèrement augmenté leurs effectifs en Loire-Atlantique en 2006. En dépit d une baisse du nombre de logements commencés, les effectifs salariés de la construction ont continué de croître à un meilleur rythme que l année précédente (+ 6,3 % contre + 3,5 %). Dans les services, l activité a été aussi soutenue en 2006 qu en 2005. Les effectifs ont ainsi progressé de 3 % après + 2,8 % l année précédente. Cette évolution s est particulièrement répercutée dans le secteur des activités immobilières où l emploi a progressé de près de 9 %. Les services aux entreprises de même que les services aux particuliers ont également plus fortement recruté en 2006 (respectivement + 5,4 % et + 3,6 %). L emploi a faiblement évolué dans le secteur du commerce, d un niveau comparable à celui de 2005. Un taux de chômage féminin en forte baisse Fin 2006, le taux de chômage en Loire- Atlantique atteignait 7,8 % de la population active, perdant ainsi 0,8 point par rapport à fin 2005. Le nombre de demandeurs d emploi a reculé de 8,3 %, soit une baisse équivalente à celle enregistrée dans la région. Cette amélioration du marché du travail a principalement profité aux femmes à la recherche d un emploi. Leur nombre a plus fortement baissé en Loire-Atlantique qu au niveau régional (- 8,7 % contre - 7,1 %). Le chômage des jeunes de moins de 25 ans et celui des chômeurs de longue durée s est replié dans les mêmes proportions que dans la région. Toutefois, cette baisse du taux de chômage est différente en fonction des zones d emploi. Alors que le taux de chômage se situe à 7,0 % de la population active dans la zone d emploi de Châteaubriant, celui des zones d emploi de Nantes et Saint-Nazaire est supérieur à la moyenne régionale (respectivement 7,7 % et 9,0 % de la population active). 7 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

Synthèse départementale Maine-et-Loire Souffle de reprise en 2006 Malgré la vitalité des naissances, la croissance démographique du Maine-et-Loire est la plus faible de la région. Le bilan économique de l année 2006 a été plus satisfaisant qu en 2005. L emploi et les créations d entreprises ont évolué plus favorablement que dans l ensemble de la région. Toutefois, le Maine-et-Loire demeure confronté au chômage de longue durée. Aline CLÉMOT Insee Pays de la Loire Sources : Insee - Recensements ; État civil ; REE (Sirene) ; URSSAF (Epure) ; Direction régionale du Travail, de l Emploi et de la Formation Professionnelle ; Direction régionale de l Équipement. AU 1 ER JANVIER 2005, le Maine-et-Loire comptait 755 000 habitants, soit 22 000 de plus qu en 1999. Cet accroissement de population provient essentiellement du solde naturel (excédent des naissances sur les décès). En effet, le solde des flux migratoires (arrivées moins départs) a été nul sur la période. Par conséquent, la croissance de la population du Maine-et-Loire a été la plus faible de la région en moyenne annuelle entre 1999 et 2005 (+ 0,5 % contre + 0,9 %). En 2006, le nombre de naissances domiciliées s est établi à 10 500, soit une augmentation de 3,8 % par rapport à 2005. Cette hausse est supérieure à la moyenne régionale (3,1 %). Parallèlement, le nombre de décès a reculé significativement - 6,2 % contre - 1,3 % dans la région. Plutôt dynamiques en 2004 et 2005, les créations d entreprises ont faiblement progressé en 2006, comme dans l ensemble de la région. Cependant, le tissu économique s est diversifié. Le nombre de créations d entreprises (reprises, réactivations et créations pures) a augmenté dans l industrie, le commerce et les services par rapport à 2005. L implantation de nouvelles entreprises (créations pures) s est poursuivie sur un rythme plus dynamique qu au niveau régional (+ 5,4 % contre + 2,7 %). Rebond de l emploi en 2006 En 2006, l activité économique du Maineet-Loire a été satisfaisante avec une progression de l emploi équivalente à celle Principaux indicateurs économiques en Maine-et-Loire (évolution du 31/12/2005 au 31/12/2006 en %) Maine-et-Loire Pays de la Loire Évolution démographique Solde naturel 2005 + 3 934 + 15 858 Solde naturel 2006 (provisoire) + 4 703 + 17 604 Emploi salarié (résultats provisoires) secteur marchand non agricole + 1,5 + 1,4 Chômage Taux de chômage au 31/12/2006 (en % des actifs) (1) 7,6 7,3 Demandeurs d'emploi de catégorie 1 Ensemble - 8,3-8,2 dont femmes - 6,2-7,1 dont moins de 25 ans - 7,5-9,2 dont chômeurs de longue durée - 13,1-10,6 Logements ordinaires Commencés + 7,9-0,6 Autorisés + 12,1 + 4,8 Immatriculations de voitures neuves voitures particulières + 0,4-1,7 Créations d'entreprises Totales + 1,0 + 0,9 dont pures + 5,4 + 2,7 Tourisme Nuitées en hôtels - 1,2 + 1,6 Nuitées en campings (saison) - 3,7 + 5,2 (1) pourra être revu en fonction des résultats de l enquête emploi 2006 Sources : Insee, Direction régionale du Travail, de l Emploi et de la Formation Professionnelle, Direction régionale de l Équipement de la région (+ 1,5 % contre + 1,4 %). L érosion des effectifs industriels a été moins prononcée en 2006 qu en 2005 (- 1,2 % après - 3,6 %). Ce sont les industries de biens de consommation qui ont subi le plus de pertes d emplois (- 4,8 %), à cause d une concurrence de plus en plus vive. En particulier, le recul de l emploi dans l habillement-cuir s est poursuivi au même rythme qu en 2005. La dégradation conjoncturelle dans l automobile a eu un impact sur les équipementiers qui ont réduit le nombre de leurs salariés. La fabrication de biens d équipement a continué d être perturbé notamment dans la construction électrique et l électronique où l emploi a fortement baissé l an passé. Les industries agroalimentaires, secteur bien implanté dans le département, ont subi les difficultés de la crise aviaire début 2006. En revanche, le département a bénéficié de l embellie du secteur de la construction. L activité a été particulièrement dynamique avec une progression des mises en chantier de logements de 7,9 % et de 5,2 % de l emploi. Avec le développement des transports et des services, le Maine-et-Loire recompose progressivement son tissu économique. L emploi s est notamment renforcé dans les transports, les services aux entreprises et les services aux personnes (respectivement + 4,6 %, + 5,4 % et + 3,6 %). Une proportion encore élevée de chômeurs de longue durée Fin décembre 2006, le nombre de demandeurs d emploi de catégorie 1 s est établi à 23 050. Sur un an, la baisse a été identique à celle observée dans la région (- 8,2 %). Tandis que le chômage des femmes et des jeunes a diminué plus lentement que dans la région, le chômage de longue durée s est replié plus rapidement (- 13,1 % sur un an contre - 10,6 % dans la région). Malgré cette nette amélioration, le Maine-et-Loire est le département de la région où la part des chômeurs de longue durée est la plus élevée (30,3 % contre 27,5 %). Fin décembre 2006, le taux de chômage départemental s élevait à 7,6 % de la population active. Il est toutefois contrasté selon les zones d emploi. Alors que le Choletais et le Segréen Sud-Mayenne affichent un taux de chômage inférieur à celui du département (respectivement 5,6 % et 4,7 %), les zones d emploi d Angers et de Saumur-Baugé connaissent un taux de chômage supérieur à la moyenne départementale (8,4 %). 8 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

Synthèse départementale Sarthe Forte progression du solde naturel en 2006 Sur la période 1999-2005, la croissance démographique de la Sarthe a bénéficié principalement de l apport migratoire qui s est accentué. En 2006, le bilan démographique satisfaisant est masqué par des résultats économiques plus ternes. Malgré la vitalité des créations d entreprises, la situation sur le marché du travail est demeurée difficile dans tous les secteurs industriels. Le chômage s est replié plus lentement qu au niveau régional. Aline CLÉMOT Insee Pays de la Loire Sources : Insee - Recensements ; État civil ; REE (Sirene) ; URSSAF (Epure) ; Direction régionale du Travail, de l Emploi et de la Formation Professionnelle ; Direction régionale de l Équipement. L E DÉPARTEMENT DE LA SARTHE comptait 552 000 habitants au 1 er janvier 2005. Depuis 1999, la population a augmenté de 22 100 habitants, soit + 0,7 % en moyenne annuelle, une progression inférieure à la moyenne régionale (+ 0,9 %). La croissance démographique du département est surtout le fait de l excédent des arrivées sur les départs (solde migratoire) plutôt que du solde naturel (naissances-décès). En effet, l attractivité du département s est accentuée sur la première moitié de la décennie. Avec 7 100 naissances domiciliées en 2006, la Sarthe a enregistré la plus forte progression de la région par rapport à 2005 (+ 5,2 % contre + 3,1 %). Dans le même temps, le nombre de décès a baissé davantage qu au niveau régional (- 4,0 % contre - 1,3 %). En 2006, la population de la Sarthe s est accrue de 2 300 personnes. Hausse significative des créations pures En 2006, les créations d entreprises ont été en très nette hausse dans la Sarthe (+ 5,0 %), qui enregistre ainsi la meilleure performance de la région. Cette hausse est à mettre à l actif de la construction, du commerce et du tertiaire. Parmi les 1 800 entreprises créées ou réactivées en 2006, 1 150 sont entièrement nouvelles. Le nombre de créations pures a progressé ainsi de 8,0 %, une hausse supérieure à la moyenne régionale (2,7 %). Principaux indicateurs économiques en Sarthe (évolution du 31/12/2005 au 31/12/2006 en %) Sarthe Pays de la Loire Évolution démographique Solde naturel 2005 + 1 747 + 15 858 Solde naturel 2006 (provisoire) + 2 298 + 17 604 Emploi salarié (résultats provisoires) secteur marchand non agricole + 0,1 + 1,4 Chômage Taux de chômage au 31/12/2006 (en % des actifs) (1) 7,6 7,3 Demandeurs d'emploi de catégorie 1 Ensemble - 5,2-8,2 dont femmes - 4,1-7,1 dont moins de 25 ans - 6,5-9,2 dont chômeurs de longue durée - 2,0-10,6 Logements ordinaires Commencés + 10,4-0,6 Autorisés + 6,3 + 4,8 Immatriculations de voitures neuves voitures particulières - 3,5-1,7 Créations d'entreprises Totales + 5,0 + 0,9 dont pures + 8,0 + 2,7 Tourisme Nuitées en hôtels + 0,7 + 1,6 Nuitées en campings (saison) - 3,5 + 5,2 (1) pourra être revu en fonction des résultats de l enquête emploi 2006 Sources : Insee, Direction régionale du Travail, de l Emploi et de la Formation Professionnelle, Direction régionale de l Équipement Recul de l emploi dans les industries traditionnelles L activité économique de la Sarthe a été peu créatrice d emplois en 2006 (+ 0,1 %). Le développement des transports et des services a peiné à compenser les pertes d emplois dans les secteurs traditionnels de l automobile, de l industrie agroalimentaire et de l électronique. Les pertes d emploi dans l automobile ont été plus marquées que dans la région (- 4,7 % contre - 3,8 %) et ont concerné principalement les sous-traitants et les équipementiers. L industrie agroalimentaire a réduit ses effectifs de 2,3 %, le premier semestre ayant été marqué par la fin des retombées de la grippe aviaire. Les industries de biens de consommation et des biens d équipement ont été particulièrement éprouvées avec des pertes d emploi respectivement de 5,7 % et de 6,6 %, des taux supérieurs à ceux de la région. Dans la construction, le ralentissement des mises en chantier de logements (- 10,4 %) a freiné la progression de l emploi (+ 2,8 % contre + 5,1 % dans la région). La nouvelle orientation de l économie sarthoise vers les services a permis à l emploi de progresser de 4,5 % dans les services aux entreprises et de 2,8 % dans les transports. Les activités financières, bien implantées en Sarthe, ont renforcé leurs effectifs (+ 2,7 %). En 2006, la Sarthe a résorbé son chômage plus lentement que l ensemble de la région. Le nombre de demandeurs d emploi de catégorie 1 a diminué de 5,2 % contre 8,2 % dans la région. Les jeunes ont été les principaux bénéficiaires du repli du chômage avec une baisse de 6,5 % des inscrits à l ANPE. Toutefois, cette hausse a été inférieure à celle observée dans la région (- 9,2 %). La diminution du chômage féminin est également inférieure à la moyenne régionale (- 4,1 % contre - 7,1 %). Dans la région, c est en Sarthe que la baisse du chômage féminin a été la plus faible en 2006. Quant au chômage de longue durée (inscrits depuis plus d un an), il a peiné à reculer et demeure pratiquement au même niveau que fin 2005. Fin décembre 2006, le taux de chômage sarthois s élevait à 7,6 % de la population active, soit 0,6 point de moins sur un an. Dans la zone d emploi de Sarthe-Nord, la baisse du taux de chômage a été importante (- 1,3 point), tandis que dans l agglomération du Mans elle a été plus modérée (- 0,5 %). Enfin, en Sarthe-Sud, les difficultés industrielles ont pesé sur le taux de chômage qui n a reculé que de 0,2 point en un an. 10 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

Synthèse départementale Vendée Une économie toujours dynamique L année 2006 a été très satisfaisante en Vendée. La situation s est encore améliorée sur le marché du travail : l emploi a progressé et le chômage a reculé. Par ailleurs, les créations d entreprises sont restées plus dynamiques en Vendée que dans l ensemble de la région. Christelle RIEG Insee Pays de la Loire Sources : Insee - Recensements ; État civil ; REE (Sirene) ; URSSAF (Epure) ; Direction régionale du Travail, de l Emploi et de la Formation Professionnelle ; Direction régionale de l Équipement. AU 1 ER JANVIER 2005, LA VENDÉE compte 587 000 habitants. Entre 1999 et 2005, la population a ainsi augmenté de 1,4 % en moyenne annuelle, soit la plus forte augmentation enregistrée dans les départements des Pays de la Loire. Ce dynamisme repose davantage sur les migrations que sur le solde naturel. En 2006, la population vendéenne a encore augmenté, le solde naturel étant passé de 1 900 individus en 2005 à 1 940 en 2006. Les naissances ont encore augmenté dans le département à un rythme plus élevé qu au niveau régional (3,9 % contre 3,1 %). Toutefois, les décès ont augmenté de près de 5 % alors qu ils se sont inscrits en recul dans la plupart des départements ligériens. Comme les années précédentes, le rythme de progression des créations d entreprises (reprises, réactivations et créations pures) est resté supérieur en Vendée à celui enregistré dans la région (+ 2,3 % contre + 0,9 %). Il en est de même pour les créations pures. Toutefois, comme dans la région, la hausse a été de moindre ampleur que celle de 2005. Tous les secteurs ont enregistré une hausse des créations d entreprises, la progression ayant été particulièrement importante dans les industries agroalimentaires et le commerce. Progression de l emploi dans la moyenne régionale L emploi salarié des secteurs marchands non agricoles a progressé en Vendée de 1,3 %, soit un rythme proche de celui Principaux indicateurs économiques en Vendée (évolution du 31/12/2005 au 31/12/2006 en %) Vendée Pays de la Loire Évolution démographique Solde naturel 2005 + 1 904 + 15 858 Solde naturel 2006 (provisoire) + 1 942 + 17 604 Emploi salarié (résultats provisoires) secteur marchand non agricole + 1,3 + 1,4 Chômage Taux de chômage au 31/12/2006 (en % des actifs) (1) 6,4 7,3 Demandeurs d'emploi de catégorie 1 Ensemble - 9,9-8,2 dont femmes - 7,4-7,1 dont moins de 25 ans - 13,5-9,2 dont chômeurs de longue durée - 15,2-10,6 Logements ordinaires Commencés + 5,1-0,6 Autorisés + 2,2 + 4,8 Immatriculations de voitures neuves voitures particulières - 0,1-1,7 Créations d'entreprises Totales + 2,3 + 0,9 dont pures + 6,4 + 2,7 Tourisme Nuitées en hôtels - 2,6 + 1,6 Nuitées en campings (saison) + 6,9 + 5,2 (1) pourra être revu en fonction des résultats de l enquête emploi 2006 Sources : Insee, Direction régionale du Travail, de l Emploi et de la Formation Professionnelle, Direction régionale de l Équipement observé au niveau régional (+ 1,4 %). La Vendée n est ainsi plus le département de la région le plus dynamique en termes d emploi. Dans l industrie, comme en 2005, les effectifs se sont stabilisés alors qu ils ont poursuivi leur recul au niveau régional (-1,0 %). L emploi s est particulièrement bien comporté dans les industries des biens d équipement, des biens intermédiaires et automobile. Dans ces secteurs, le nombre de salariés a progressé en Vendée, contrairement à la région. En revanche, les industries agroalimentaires ainsi que des biens de consommation se sont comportées comme au niveau régional, affichant un recul de leurs effectifs. Alors qu au niveau régional, le nombre de logements commencés s est stabilisé, il a poursuivi sa hausse en Vendée et à un rythme plutôt soutenu. De ce fait, les effectifs du secteur de la construction ont poursuivi leur hausse à un rythme légèrement plus marqué qu en 2005 (+ 4,7 % après + 4,2 %). Dans le secteur des services, la Vendée a été moins dynamique que la région. Le nombre de salariés a certes progressé mais à un rythme inférieur à celui enregistré dans la région (+ 1,6 % contre + 2,4 %). Ce sont en particulier les services aux entreprises qui ont été moins porteurs dans le département, les effectifs de ce secteur n ayant progressé que de 0,8 % contre 4,0 % dans les Pays de la Loire. Un taux de chômage faible Fin 2006, le taux de chômage vendéen s établit à 6,4 % de la population active et affiche ainsi un recul de 0,8 point par rapport à fin 2005. Dans toutes les zones d emploi vendéennes, le chômage a reculé mais la situation reste très inégale par zone. Ainsi, en Vendée-est, le taux de chômage est le plus faible du département mais également de la région avec 4,3 % de la population active. À l inverse, en Vendée ouest, il atteint 8,5 %, soit l un des plus élevés de la région. Dans l ensemble du département, le nombre de demandeurs d emploi a reculé de 9,9 %, soit davantage qu au niveau régional (- 8,2 %). Seule la Mayenne enregistre une plus forte baisse dans la région (- 10,5 %). Ce sont les chômeurs de longue durée et les jeunes de moins de 25 ans qui ont le plus profité du recul du chômage, en Vendée comme au niveau régional. 11 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

Démographie Une natalité toujours dynamique L augmentation des naissances s est accélérée en 2006, dans la région comme au niveau national. Le nombre de décès domiciliés en Pays de la Loire s est inscrit en baisse en 2006 par rapport à 2005. L excédent des naissances sur les décès a augmenté par rapport à 2005 : on a observé 17 600 naissances de plus que de décès dans la région. Servie par une reprise de la natalité et une forte attractivité, la population ligérienne a fortement progressé durant la première moitié de la décennie 2000. Yann SICAMOIS Insee Pays de la Loire Sources : Insee - État civil ; recensements de la population AVEC PRÈS DE 1 400 NOUVEAU-NÉS supplémentaires domiciliés dans la région, le nombre de naissances ligériennes s est établi à 45 900 en 2006. La hausse, amorcée en 2003, s est poursuivie à un rythme très soutenu, en Pays de la Loire comme au niveau national (respectivement + 3,1 % et + 2,9 % en 2006 par rapport à 2005). Un tel niveau de natalité n avait plus été atteint dans la région depuis 1982 (46 000 naissances cette année-là). Tous les départements de la région ont contribué à cette augmentation. La Sarthe, qui affichait une baisse de 2,6 % en 2005, a connu, cette année, la plus forte augmentation avec + 5,2 %. C est en Loire-Atlantique que la hausse a été la moins forte avec + 1,3 %. Le mois d octobre détient le record des naissances au niveau régional : plus de 4 000. Néanmoins, la répartition mensuelle pour chacun des cinq départements n est pas identique. La période estivale est propice à trois d entre eux, alors que le mois d octobre l est pour la Loire-Atlantique et la Sarthe. Toutefois, dans l ensemble des départements, hormis une légère pointe en milieu d année, la saisonnalité de la natalité reste peu marquée. Conséquence directe de la hausse du nombre de naissances, le taux de natalité régional a augmenté en 2006. Avec un taux de 13,3 pour 1 000 habitants, la région se situe toujours au-dessus du niveau national (13,1 ). L âge moyen à la maternité a continué également d augmenter en France. En 10 ans, il a connu une hausse d un an pour atteindre, en 2006, près de 30 ans. Dans le même temps, l indice conjoncturel de fécondité (ICF) a été très élevé en France ; il s est établi à 2,0 enfants par femme en 2006. Il s agit d un niveau jamais atteint depuis 30 ans. La France est, comme l Irlande, une exception dans l Union Européenne : la majorité des autres pays ont un ICF inférieur à 1,7 enfant par femme. Les dernières données régionales et départementales disponibles pour cet indicateur (2003) situent la région des Pays de la Loire en tête des régions françaises en termes de fécondité et le département de la Mayenne en tête des départements. Faible baisse des décès en Pays de la Loire Avec 28 300 décès domiciliés dans la région en 2006, la mortalité a, quant à elle, régressé : 400 décès de moins par rapport à 2005. La baisse peut s expliquer par le fait qu en 2005, il y avait eu une forte épidémie de grippe, contrairement à 2006. Les fluctuations départementales sont très marquées. Ainsi, les variations par rapport à 2005 sont comprises entre + 4,6 % pour la Vendée et - 6,2 % pour le Maine-et-Loire. C est, comme à l habitude, durant les mois d hiver, notamment en janvier et mars, que l on a dénombré le plus de décès. Le taux de mortalité des Pays de la Loire a diminué en 2006 avec 8,2 décès pour 1 000 habitants (contre 8,4 en 2005). Ce taux est, comme l année précédente, inférieur de 0,2 point à celui de la France entière. L espérance de vie à la naissance, France entière s est établie en 2006 à 77,1 ans pour les hommes et à 84,0 ans pour les femmes, niveaux jamais atteints jusque-là : en dix ans, l espérance de vie à la naissance a progressé en France de deux ans et demi (3 ans pour les hommes, 2 ans pour les femmes). Les dernières données régionales disponibles (2003) indiquaient une espérance de vie Naissances et décès dans les Pays de la Loire Naissances Décès 2005 2006 (prov.) 2005 2006 (prov.) Loire-Atlantique 16 301 16 515 9 487 9 402 Maine-et-Loire 10 148 10 530 6 214 5 826 Mayenne 3 981 4 114 2 522 2 565 Sarthe 6 770 7 122 5 023 4 824 Vendée 7 299 7 584 5 395 5 642 Pays de la Loire 44 499 45 865 28 641 28 259 Source : Insee - état civil 12 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

Évolution de la population dans les Pays de la Loire Sources : Insee - état civil - recensements de la population Définition : Recensement de 1999 (milliers) De l enregistrement à la domiciliation : Les naissances et les décès sont enregistrés dans la commune où ils ont lieu. Ils sont ensuite domiciliés au lieu de domicile de la mère pour les naissances, au lieu de domicile de la personne décédée pour les décès. Population Évolution annuelle moyenne (en %) au 1 er janvier 2005 (milliers) Ensemble Due au solde naturel à la naissance en Pays de la Loire pour les hommes identique à la moyenne nationale et supérieure d une demi-année pour les femmes. Un solde naturel de plus en plus élevé Due au solde apparent des entrées sur les sorties Loire-Atlantique 1 134 1 209 1,1 0,5 0,6 Maine-et-Loire 733 755 0,5 0,5 0,0 Mayenne 285 298 0,7 0,4 0,3 Sarthe 530 552 0,7 0,3 0,4 Vendée 540 587 1,4 0,2 1,2 Pays de la Loire 3 222 3 401 0,9 0,4 0,5 En 2006, la différence entre naissances et décès reste très élevée et s est encore accrue par rapport à 2005. En effet, contrairement à l an passé, l augmentation du nombre de naissances (+ 1 400) a été bien plus importante que celle des décès (+ 400). L accroissement naturel - différence entre naissances et décès - est réellement historique en 2006 : + 17 600 personnes. Il n avait pas été aussi élevé depuis 1982 (+ 18 800 cette année-là). Le solde naturel est positif dans tous les départements de la région. En termes d évolution annuelle, la plus marquée s observe dans la Sarthe avec une hausse de 31,5 %. Ce résultat contraste avec ce que l on pouvait observer les années précédentes, ce département ayant connu une érosion de son solde naturel entre 2004 et 2005. C est en Loire-Atlantique que le rapport entre naissances et décès est le plus élevé de la région (1,71) et en Sarthe et Vendée qu il est le plus faible (1,35). Celui du département de la Mayenne se situe comme les moyennes régionale et nationale (1,57). Celui de Maine-et-Loire s établit un peu au-dessus (1,63). L accroissement naturel au niveau national a également augmenté pour atteindre un niveau équivalent à celui observé il y a plus de 30 ans. Des premiers résultats départementaux issus des enquêtes de recensement Les enquêtes de recensement menées en 2004, 2005 et 2006 ont permis d estimer à 3 426 000 le nombre de Ligériens au 1 er janvier 2006. Depuis 1999, date du dernier recensement général de la population, la population a augmenté de 0,89 % par an. Ce rythme d accroissement est supérieur à la fois à celui enregistré au niveau national (+ 0,66 % par an) et à celui enregistré lors de la décennie passée (+ 0,58 % par an entre 1990 et 1998). Il correspond à une hausse moyenne de 29 000 habitants par an, l équivalent d une ville comme Saumur. Pour la première fois, les enquêtes de recensement permettent d estimer des populations départementales au 1 er janvier 2005 et, par là même, de calculer une évolution sur la première moitié de la décennie 2000. Entre 1999 et 2004, la Vendée et la Loire-Atlantique affichent de forts taux de progression (respectivement 1,4 % et 1,1 % par an) servis par une attractivité conséquente. En dépit d un solde naturel peu élevé, l attractivité du littoral vendéen permet ainsi au département de la Vendée d afficher le 6 e taux de progression des départements français. La population de Maine-et-Loire a augmenté certes, mais moins vite que la moyenne nationale, présentant autant d arrivées que de départs. Les départements de Sarthe et de Mayenne présentent des taux d accroissement conformes à la moyenne nationale s expliquant à part égale par un excédent des naissances sur les décès mais aussi par un excédent des arrivées sur les départs. Ainsi, l attractivité du département de la Mayenne s est-elle nettement renforcée. 13 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

Bilan d entreprises Une activité économique dynamique en 2006 En 2006, l activité économique dans les Pays de la Loire a été plus dynamique qu en 2005, notamment à l export. La reprise de l investissement s est confirmée. Selon les chefs d entreprises, l érosion des effectifs industriels s est poursuivie mais l emploi s est apprécié dans les autres secteurs. Régis DEPIENNE Banque de France Source : Banque de France - Direction des Affaires régionales Méthodologie Les résultats présentés dans cet article sont issus d une enquête réalisée en janvier 2007 auprès des principales entreprises de la région pour évaluer les premiers résultats de l année écoulée en matière d activité, d exportations, d investissements, d emploi et de rentabilité, ainsi que pour dégager la tendance prévisionnelle pour 2007. Pour cette enquête, la Banque de France a reçu et exploité 1 877 réponses. Les seuils d interrogation, fixés en règle générale à 1,5 million d euros de chiffres d affaires hors taxes, ont été parfois modifiés pour ne pas exclure les petites unités, prépondérantes dans certaines activités. Pour quelques firmes importantes dont le chiffre d affaires n était pas disponible, ou ne correspondait pas à la réalité de l activité économique, c est un montant de production qui a été retenu. L échantillon qui sert de base à l étude n est constant que sur deux années consécutives, ce qui peut expliquer certaines variations dans le temps. L ACTIVITÉ DES ENTREPRISES industrielles ligériennes a progressé sensiblement en 2006, confirmant la tendance régulièrement observée depuis 2002. La croissance des chiffres d affaires (+ 4,1 %) a été assez inégalement répartie entre les secteurs économiques. La demande adressée aux biens d équipement s est montrée plus dynamique ; de même les biens intermédiaires ont enregistré une nouvelle amélioration de leurs performances. Les biens de consommation ont affiché une légère croissance contrastant avec les reculs de ces dernières années. Les industries agroalimentaires sont restées stables. L activité à l international s est accélérée dans la région (+ 12,6 %) sous l effet des livraisons de paquebots, mais également de l amélioration des positions concurrentielles dans de nombreux compartiments des biens d équipement (équipements mécaniques et électriques) et de façon plus limitée dans les biens intermédiaires (chimie, métallurgie et composants électroniques). Accélération des investissements dans le secteur de l industrie L effort d investissement des industriels s est accru plus fortement cette année (+ 4,4 %) confirmant la reprise constatée en 2005. Pour l essentiel, ces investissements ont visé à accroître la compétitivité des entreprises en modernisant l outil de production, tout en satisfaisant aux normes environnementales, mais également à réaliser quelques extensions de capacité en particulier dans l agroalimentaire. La succession de rehaussement des taux de la Banque Centrale Européenne a probablement eu un effet incitatif sur les décisions d investissement. Selon les chefs d entreprise interrogés, l emploi a régressé dans l industrie (- 1,1 %) mais dans une moindre ampleur que l an passé, marquant la difficulté de lutter contre l érosion des effectifs industriels. Les appréciations formulées sur les résultats des entreprises ont fait apparaître des évolutions assez contrastées, mais en faveur d un resserrement des marges. Nouvelle progression de l activité dans les services marchands Dans les Pays de la Loire, l activité des services marchands a progressé (+ 7,6 %). Le travail temporaire a enregistré la plus forte croissance (+ 14 %) ; l ingénierie technique (+ 8,1 %), les services informatiques (+ 7,7 %) et le conseil pour les affaires et la gestion (+ 7,7 %) ont devancé le nettoyage (+ 4,8 %) et la publicité (+ 3,2 %). Selon les chefs d entreprise, les effectifs se sont renforcés (+ 5,6 %) et la rentabilité s est appréciée. Dans les transports, la progression de l activité a été limitée (+ 1,6 %) dans un contexte de concurrence internationale accrue. Les effectifs ont augmenté (+ 3,9 %) avec dans Évolution du chiffre d'affaires dans l'industrie des Pays de la Loire (en %) 14 12 10 8 6 4 2 0-2 1996 1997 1998 1999 2000 Source : Banque de France - Direction des Affaires régionales 2001 2002 2003 2004 industrie taux d'inflation 2005 2006 14 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

le même temps une baisse de l intérim. Les conditions de marché, toujours difficiles, ont dégradé la rentabilité. Croissance continue dans le bâtiment et les travaux publics L année a été favorable pour le bâtiment et les travaux publics, avec une croissance de la production de 9 %. Le bâtiment est resté dynamique (+ 7,2 %) tiré par le gros œuvre Évolution des chiffres d'affaires dans les services marchands des Pays de la Loire (en %) 30 25 20 15 10 5 0 2005 2006 (+ 8,6 %) et le second œuvre (+ 6,5 %). Ce dernier a bénéficié de la prorogation du dispositif incitatif de taux de TVA réduit. Le génie civil a enregistré, quant à lui, une très forte augmentation de sa production (+ 12,1 %) sous l effet, notamment, de l importance des travaux d infrastructure dans les grandes villes. Après le rebond de l investissement observé l an passé, la progression de 2006 apparaît plus mesurée (+ 2,9 %). Selon les chefs d entreprises, l emploi a connu une croissance soutenue (+ 4,1 %). La rentabilité d exploitation s est accrue dans l ensemble des activités. Le chiffre d affaires du commerce de gros de biens d équipement industriel s est inscrit en hausse sensible (+ 5,8 %), grâce à la bonne tenue des investissements dans la région dans de nombreux secteurs. Les investissements ont progressé (+ 8,3 %) et, selon les chefs d entreprise, l emploi a continué de se développer (+ 2,6 %) ; la rentabilité s est améliorée dans l ensemble. -5 informatique ingénierie technique publicité nettoyage transports conseil intérim pour les affaires Source : Banque de France - Direction des Affaires régionales 15 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

Créations d entreprise Poursuite de la hausse des créations d entreprises Dans les Pays de la Loire, près de 14 250 entreprises ont été créées, reprises ou réactivées en 2006 soit une progression de 1 % par rapport à l année précédente. Cette augmentation se situe toutefois dans une tendance haussière de moindre ampleur que celle des deux années précédentes. Patrick VIGOUROUX Insee Pays de la Loire Source : Insee - REE (Sirene) Définitions : Taux de créations : rapport entre le nombre de créations l année n et le stock d entreprises au 1 er janvier de cette même année n. La statistique des créations d entreprises est constituée à partir des informations du répertoire SIRENE. Les créations d entreprises sont classées en trois catégories, créations pures, créations par reprise et réactivation. Toute entreprise, personne morale ou personne physique, n ayant pas eu antérieurement d activité non salariée est inscrite au répertoire lors de sa déclaration de démarrage d activité et reçoit alors un numéro d identification. Elle est comptabilisée dans la statistique de créations, à partir de sa date de début d activité économique : - en création pure si l activité exercée ne constitue pas la poursuite d une activité de même type exercée antérieurement au même endroit par une autre entreprise. On parle aussi de création «ex nihilo» ; - en création par reprise dans les cas contraires (reprise de tout ou partie des moyens de production d une autre entreprise, rachat d un fonds de commerce,...) - en réactivation dans le cas d une personne physique ayant eu une activité non salariée et reprenant une activité non salariée, cette personne retrouve le numéro d identification qui lui avait été précédemment attribué. L ANNÉE 2006 A ÉTÉ MARQUÉE par une nouvelle augmentation des créations d entreprises dans les Pays de la Loire, un accroissement cependant moindre qu en 2005 et 2004. Avec 14 250 entreprises créées, la hausse s établit à 1 % par rapport à 2005. Cette tendance s inscrit dans celle observée au niveau national et conforte la bonne santé de la création d entreprises depuis 2003. En effet, au 1 er août 2003, les conditions de la création avaient été assouplies, notamment pour l initiative économique, engendrant ainsi des velléités créatrices chez certains salariés, ceux-ci profitant des aides offertes (aides publiques, simplifications administratives). Au niveau national, le nombre de créations d entreprises a progressé de 2 % après un recul en 2005 et deux ans de forte hausse (2004 et 2003). En 2006, le nombre de créations d entreprises a progressé dans toutes les régions de France métropolitaine hormis la Franche-Comté et Provence- Alpes-Côte d Azur. Pour les Pays de la Loire, le taux de création a enregistré une relative stabilité pour s établir à 12,1 %, un taux proche de celui observé au niveau national (11,9 %). Si globalement, les créations ont augmenté dans les Pays de la Loire, des disparités subsitent selon le type de créations. Les créations pures dites «ex nihilo» et les réactivations ont progressé de plus de 2 %. En revanche, à l image de la tendance nationale, les reprises se sont inscrites en recul (- 6,8 %). Parmi les entreprises créées en 2006 dans les Pays de la Loire, les deux tiers sont des créations pures, 18 % sont des réactivations et 16 % des reprises. Nombre de créations d entreprises dans les Pays de la Loire en 2006 Source : Insee-REE (Sirene) Dynamisme du secteur des services aux entreprises Dans ce mouvement de hausse, des différences départementales existent. Le nombre de créations d entreprises a crû de 5 % dans la Sarthe (ce département s était inscrit en net recul l an passé), de 2,3 % en Vendée et de 1 % dans le Maine-et-Loire ; il a stagné en Loire-Atlantique et a affiché un léger recul dans la Mayenne. Le poids de chaque département, en termes de créations, ne varie pas : la Loire- Atlantique se démarque avec 41 % des créations, précédant la Vendée et le Maineet-Loire, respectivement 20 % et 19 %. Tous les secteurs d activité n ont pas connu une augmentation du nombre de créations d entreprise. Le secteur des services aux entreprises, avec une croissance de 8,5 %, s est nettement détaché des autres secteurs ; avec une évolution de plus de 3 %, celui du commerce n est pas en reste ; le secteur des services aux particuliers, quant à lui, a enregistré une hausse de moindre ampleur (+ 0,8 %). Dans l industrie, parmi les biens manufacturés, le secteur des biens intermédiaires est le seul à avoir connu une progression : + 8 %. Les secteurs des biens de consommation et d équipement sont orientés à la baisse. Celui de l agroalimentaire enregistre une relative stabilité. Bien que la conjoncture soit toujours favorable, le secteur de la construction n a pas connu le même dynamisme que l an passé et s est inscrit en recul. Autre secteur en recul, celui des transports (- 3,2 %). Ce recul s explique en partie par une hausse des prix du pétrole depuis cinq ans et une forte concurrence étrangère. Créations pures Réactivations Reprises Total Loire-Atlantique 3 985 988 869 5 842 Maine-et-Loire 1 926 420 434 2 780 Mayenne 536 140 256 932 Sarthe 1 146 315 331 1 792 Vendée 1 772 654 470 2 896 Pays de la Loire 9 365 2 517 2 360 14 242 16 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

Défaillances d entreprises Stabilité du taux de défaillances en 2006 Dans les Pays de la Loire, les défaillances ont progressé de 3 % en 2006 mais rapportées au parc d entreprises de la région, leur proportion est restée stable à 1,3 %. Le taux de défaillances a reculé le plus fortement en Sarthe. Christelle RIEG Insee Pays de la Loire Source : Insee - BODACC Définitions : Une entreprise est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre. Cette procédure intervient lorsqu une entreprise est en état de cessation de paiement, c est-à-dire qu elle n est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible. Il ne faut pas confondre la notion de jugement d ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d une entreprise inscrite dans le cadre d une procédure judiciaire qui ne se résout pas forcement par une liquidation) et la notion plus large de cessation (arrêt total de l activité économique d une entreprise). Les liquidations suite à une défaillance ne représentent qu une partie de l ensemble des cessations d entreprises, de l ordre de 20 % mais variable avec le temps et les secteurs d activité. Le taux de défaillances sur une période donnée est égal au nombre de défaillances sur cette période, rapportée au nombre d entreprises existantes en début de période. Champ : Industrie, Commerce, Service (champ ICS). L agriculture, les services financiers, les administrations, et l éducation, l action sociale et la santé sont exclus. S UR LES ONZE PREMIERS MOIS de l année 2006, le nombre d entreprises défaillantes dans les Pays de la Loire a progressé de 3 % par rapport à la même période de 2005, s établissant à 1 353 entreprises. Le parc d entreprises ayant augmenté du même ordre de grandeur, le taux de défaillances est resté stable par rapport à l an passé, à 1,3 %. Au niveau national, la forte baisse du nombre de défaillances (- 6 %) a entraîné un léger recul du taux. Celui-ci est passé de 1,7 % à 1,6 %, soit un niveau toujours supérieur à celui observé dans les Pays de la Loire. Quel que soit l âge de l entreprise, le taux de défaillances est inférieur dans la région à celui obtenu au niveau national sauf pour celles âgées de moins d un an pour lesquelles la situation s inverse. Pour ces dernières, la hausse a été la plus importante : le taux de défaillances est passé de 9 % sur les onze premiers mois de 2005 à 23 % sur la même période de 2006. La forte croissance de ce taux est due essentiellement à la baisse du nombre d entreprises âgées de moins d un an. Baisse des défaillances en Sarthe Dans la région, seul le département de la Sarthe a enregistré un recul du nombre d entreprises défaillantes (- 23 %). Le parc d entreprises ayant stagné entre 2005 et 2006, le taux de défaillances dans ce département a baissé, passant de 2,0 % à 1,5 %. En Loire-Atlantique, l évolution du parc a contrebalancé l augmentation des Évolution des taux de défaillances par grands secteurs économiques Source : Insee - BODACC défaillances et le taux est resté stable à 1,3 %. Dans les autres départements de la région, il a légèrement reculé (- 0,1 point). Repli du taux de défaillances dans l industrie et les transports Dans l industrie, le nombre de défaillances enregistrées sur les onze premiers mois de l année a diminué d une ampleur comparable dans la région et au niveau national (- 7 %). Compte-tenu de l évolution du parc, le taux d entreprises défaillantes a lui aussi reculé mais plus légèrement. Il est passé de 1,5 % en 2005 à 1,4 % en 2006 et reste toujours inférieur au taux national (1,7 %). La baisse a été plus marquée dans le secteur des biens de consommation (- 0,4 point) pour atteindre 1,6 %. En revanche, dans l industrie automobile et l industrie des biens d équipement, le taux a progressé, le nombre d entreprises défaillantes ayant particulièrement augmenté dans ces deux sous-secteurs. Dans la construction et le commerce, les défaillances se sont stabilisées à, respectivement, 1,5 % et 1,3 % du parc alors que elles ont reculé dans le secteur des transports de 0,2 point pour atteindre 1,1 %. Au niveau national, ces trois secteurs ont affiché un repli. Dans la région, le secteur des services aux entreprises, bien qu ayant enregistré une forte hausse des défaillances (23 %), a vu son taux passer de 0,9 % à 1,0 %. La hausse a été identique dans les services aux particuliers, pour lesquels les défaillances n ont augmenté que de 5 %. Taux de défaillances sur les 11 mois de l'année (en %) Pays de la Loire France 2005 2006 2005 2006 Industrie 1,5 1,4 1,8 1,7 Construction 1,5 1,5 2,6 2,4 Commerce et réparation 1,3 1,3 1,6 1,5 Transports 1,5 1,1 1,9 1,6 Activités immobilières 1,3 1,6 1,3 1,2 Services aux entreprises 0,9 1,0 1,2 1,1 Services aux particuliers 1,4 1,5 1,5 1,5 Ensemble des secteurs 1,3 1,3 1,7 1,6 17 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

Emploi Les services ont tiré la croissance de l emploi En 2006, l emploi salarié du secteur marchand non agricole a progressé de + 1,4 % en Pays de la Loire, soit un rythme un peu supérieur à celui de 2005. Les effectifs augmentent à un bon rythme dans les services et la construction. Dans le commerce, la progression est relativement moins rapide. L emploi industriel recule encore, mais beaucoup moins vite que les années passées. Marc JOUBERT Insee Pays de la Loire A PRÈS UNE ÉVOLUTION de l ordre de 1 % en 2004 et en 2005 qui suivait une stagnation en 2003, l emploi salarié dans le domaine marchand non agricole a progressé de + 1,4 % en Pays de la Loire en 2006. C est donc la troisième année consécutive que les secteurs marchands non agricoles connaissent une hausse de l emploi salarié. Cet acquis résulte d une augmentation de 0,4 % au premier trimestre suivie d une hausse de 0,4 %, puis 0,6 % aux 2 e et 3 e trimestres puis d une stabilité au quatrième. Les alertes sur les perspectives de croissance internationales à l automne dernier expliquent en partie la stagnation du dernier trimestre. En 2006, c est en Loire-Atlantique et en Maine-et-Loire que la progression est la plus forte. Le bilan est resté en demi-teinte pour la Mayenne et pour la Sarthe, tandis qu il est égal à la moyenne régionale pour le département de la Vendée. Le secteur des services a fourni la plus forte contribution en termes de création d emploi, tant par l ampleur de l évolution que par l importance de ce secteur en nombre de salariés. L évolution a été plus importante dans le secteur de la construction. En revanche, les effectifs salariés sont moins nombreux dans ce secteur et son impact sur le résultat régional est moins important. Quant à l emploi salarié industriel, il a continué sa décroissance, toutefois à un rythme moindre que celui des années précédentes. Les services aux entreprises, moteurs de la création d emploi salarié L emploi salarié dans les services a progressé sensiblement dans tous les départements, mais à un moindre degré en Mayenne. Les services aux entreprises ont particulièrement contribué à ce résultat du fait d une hausse importante (+ 4 %) et du grand nombre de salariés dans ce secteur. En effet, les services aux entreprises représentent environ un emploi salarié sur neuf dans l ensemble des secteurs marchands et un emploi sur quatre dans les services marchands. La progression de l emploi dans ce secteur a été forte en Sarthe, Maine-et- Loire et Loire-Atlantique. En revanche, en Mayenne, il a diminué et il a stagné en Vendée. La progression de l emploi régional dans les services aux entreprises a concerné aussi bien les activités de recherche et développement (+ 7,7 %), de conseil et assistance (+ 5,2 %), que les services opérationnels (+ 2,9 %). Dans les services aux particuliers, les effectifs ont augmenté de 1,8 % dans la région. Limitée dans les services personnels et domestiques (+ 0,9 %), la progression s est élevée à 3,3 % dans les activités récréatives, culturelles et sportives. Au sein de la région, la hausse a été plus faible dans les départements du littoral. Source : bordereaux récapitulatifs de cotisations (BRC) adressés par les employeurs aux Unions de recouvrement de la sécurité sociale et des allocations familiales (URSSAF) et transmis trimestriellement à l Insee. Ces fichiers des URSSAF font l objet d une expertise, d un redressement et d une confrontation avec d autres sources (DMMO, ASSEDIC) Évolution de l emploi salarié régional par secteur d activité économique et département pour l année 2006 (en %) Loire- Atlantique Maineet-Loire Mayenne Sarthe Vendée Pays de la Loire EB Industries agricoles et alimentaires 0,6-2,0 4,4-2,3-0,3-0,3 EC Industries des biens de consommation - 1,2-4,8-3,6-5,7-3,5-3,8 ED Industrie automobile - 3,5 2,3-1,3-4,7 1,4-2,4 EE Industries des biens d'équipement - 0,6-0,3-7,1-6,6 1,3-1,1 EF Industries des biens intermédiaires 0,0 0,5 0,5-1,2 1,6 0,2 EH Construction 6,3 5,2 4,6 2,8 4,7 5,1 EJ Commerce 0,9 0,6 1,7-0,3 1,4 0,8 EK Transports 2,2 4,6-0,4 2,8 4,4 2,8 EL Activités financières 1,1 0,7-2,9 2,7-0,3 1,0 EM Activités immobilières 8,4 8,8 5,8 7,0 4,5 7,3 EN Services aux entreprises 4,8 5,4-1,3 4,5 0,8 4,0 EP Services aux particuliers 1,8 3,6 3,6 1,1 0,5 1,8 EQ Santé, action sociale 1,6 0,9 1,5 1,0 1,8 1,4 Ensemble 2,1 1,5 0,7 0,1 1,3 1,4 Source : Insee - URSSAF (Epure) 18 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

Évolution de l emploi salarié régional par grand secteur économique et département pour l année 2006 (en %) NES5 Loire- Atlantique Maineet-Loire Mayenne Sarthe Vendée Pays de la Loire Industries - 0,4-1,2-0,7-3,4 0,0-1,0 Construction 6,3 5,2 4,6 2,8 4,7 5,1 Commerce 0,9 0,6 1,7-0,3 1,4 0,8 Services 2,8 3,0 0,6 2,4 1,6 2,4 Ensemble 2,1 1,5 0,7 0,1 1,3 1,4 Source : Insee - URSSAF (Epure) Quant au secteur des transports, (hors SNCF), l emploi a connu une augmentation de 2,8 % dans la région et de plus de 4 % en Maine-et-Loire et en Vendée. Le secteur de la construction sur sa lancée En 2006, l emploi salarié a augmenté de 5,1 % dans le secteur de la construction. Il a ainsi accéléré sa progression après deux années de hausse de plus en plus soutenue, + 3,9 % en 2005 et + 1,1 % en 2004. Tous les départements en ont profité à l exception de la Sarthe. Cette progression est en partie à lier au niveau des taux d intérêts et aux dispositifs fiscaux de type «De Robien» facilitant ainsi l achat et l investissement locatif. Le commerce, en demi-teinte C est dans le secteur du commerce, qui concerne environ un salarié sur six, que l emploi a progressé le plus faiblement (+ 0,8 %). Tiré par le commerce de détail en hausse de + 1,1 %, le secteur du commerce a pâti de résultats en retrait dans le commerce de gros (+ 0,8 %) et dans le commerce et la réparation d automobiles (- 0,2 %). C est en Mayenne et en Vendée que l emploi commercial a évolué le plus favorablement, tandis qu il a légèrement diminué en Sarthe. Retrait moindre de l emploi salarié industriel Après une baisse de 2,1 % en 2004, puis de 1,6 % en 2005, l emploi salarié industriel a diminué de 1,0 % en 2006. Toutes les composantes de l industrie ont contribué à cette baisse, à l exception des industries de biens intermédiaires, lesquelles rassemblent environ un emploi salarié sur dix dans le secteur marchand. La spécialisation industrielle des départements contribue à nuancer la baisse globale de 1,0 %. Ainsi, la progression de l emploi dans les industries de biens d équipements mécaniques de 2,6 % a contribué à la stabilisation de l emploi industriel en Vendée. De même, l emploi du secteur de la chimie, des caoutchoucs et du plastique y affiche une augmentation de 0,5 %, en lien sans doute avec la bonne santé économique des industries de constructions nautiques. De même, l emploi du secteur de la métallurgie et de la transformation de métaux y a progressé de 4,7 %. Dans le même temps, les restructurations touchant le secteur de l industrie automobile, constructeurs et équipementiers, ont contribué à la forte baisse de l emploi industriel dans la Sarthe. À l inverse l emploi salarié dans le secteur vendéen de l automobile a progressé en raison de la spécialisation de ce département dans la fabrication de voitures sans permis, de caravanes et de résidences mobiles. 19 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

Chômage Sensible recul du chômage en 2006 En 2006, dans un contexte favorable en partie lié à la progression de l emploi salarié et à l impact des différents dispositifs en faveur de l emploi, le nombre des demandeurs d emploi a de nouveau diminué, et ce pour la troisième année consécutive. En fin d année, avec 102 700 personnes inscrites à l ANPE en catégorie 1, les Pays de la Loire comptent 9 200 demandeurs d emploi de moins qu en décembre 2005. Tous les départements de la région ont participé à ce recul très sensible qui concerne tous les publics de demandeurs d emploi. Une tendance confirmée par la baisse du taux de chômage qui retrouve son niveau le plus bas depuis cinq ans tant au niveau régional que national. Jean-Yves HAMON Direction régionale du Travail, de l Emploi et de la Formation professionnelle des Pays de la Loire Sources : Insee - Direction régionale du Travail, de l Emploi et de la Formation professionnelle des Pays de la Loire Taux de chômage 4 e trimestre 2006 moins de 7,5 BRETAGNE de 7,5 à moins de 8 de 8 à moins de 8,5 de 8,5 à moins de 9 de 9 à moins de 9,5 9,5 ou plus HAUTE-NORMANDIE BASSE-NORMANDIE PAYS DE LA LOIRE POITOU-CHARENTES AQUITAINE ÉGAL À 7,3 % DE LA POPULATION active fin 2006, le taux de chômage des Pays de la Loire s est inscrit en baisse de 0,7 point par rapport à l année précédente. Il est inférieur de 1,3 point à la moyenne nationale et reste toujours parmi les moins élevés des régions françaises. Seuls la Bretagne et le Limousin affichent un taux plus faible. Les taux de chômage sont en baisse dans toutes les régions et au niveau métropolitain, le taux a diminué de 1 point, à 8,6 %. Taux de chômage dans les régions françaises au 31 décembre 2006 IGN - Insee 2007 Source : Insee Au sein de la région, les taux de chômage se situent entre 5,4 % de la population active en Mayenne (l un des trois plus faibles taux départementaux de France) et 7,8 % en Loire-Atlantique. Tous les départements de la région ont vu leur taux diminuer par rapport à 2005 avec des baisses comprises entre - 0,6 point (Sarthe) et - 0,8 point (Loire- Atlantique et Vendée). Les taux de chômage retrouvent ainsi un niveau qu ils n avaient pas connu depuis cinq ans Moins d inscriptions de jeunes à l ANPE En 2006, les flux enregistrés à l ANPE traduisent une augmentation du nombre des offres d emploi de la part des entreprises, un ralentissement des inscriptions de demandeurs d emploi et une augmentation des sorties, notamment pour reprise d emploi. Pour l ensemble des trois catégories dans lesquelles les demandes d emploi NORD-PAS-DE-CALAIS PICARDIE ÎLE-DE-FRANCE CENTRE LIMOUSIN MIDI-PYRENÉES CHAMPAGNE-ARDENNE BOURGOGNE AUVERGNE LORRAINE ALSACE FRANCHE-COMTÉ RHÔNE-ALPES LANGUEDOC-ROUSSILLON PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR CORSE sont enregistrées à l ANPE, il y a eu en 2006, dans la région, 5 000 inscriptions de moins qu en 2005. Dans la seule catégorie 1, pour un emploi à durée indéterminée et à temps plein, on compte 2 900 inscriptions de moins, dues en quasi-totalité à une décrue des arrivées de jeunes (- 3,4 %). En catégorie 2, pour un emploi à temps partiel, on dénombre 800 inscriptions de moins. Et en catégorie 3, pour un emploi à durée déterminée, temporaire ou saisonnier, les flux d entrées à l ANPE ont diminué de 3,7 % (1 300 inscriptions de moins). Au total, toutes catégories confondues, près de 24 500 inscriptions ont été enregistrées en moyenne par mois par les agences pour l emploi de la région. Un chiffre en baisse de 1,7 % par rapport à l année précédente (- 2,2 % en France). Parallèlement, le nombre des sorties de l ANPE a augmenté. En moyenne par mois, 25 600 demandes d emploi ont été annulées dans la région, soit 790 de plus par mois qu en 2005 ; une évolution sur un an supérieure à la moyenne nationale (+ 3,2 % contre + 2,3 %). En catégorie 1 notamment, les annulations pour reprise d emploi ont augmenté de 9,2 %. C est la plus forte augmentation enregistrée dans la région pour ce motif depuis 10 ans. 9 200 demandeurs d emploi de moins en un an en catégorie 1 En 2006, la baisse du chômage s est accélérée. Fin décembre, 102 700 personnes étaient inscrites à l ANPE en catégorie 1 en Pays de la Loire, soit 9 200 de moins qu en décembre 2005. Ces chiffres traduisent une baisse moyenne régionale de 8,2 % sur l ensemble de l année 2006 supérieure aux baisses enregistrées en 2004 et 2005. Cette décrue a été ressentie dans tous les départements de la région avec des variations comprises entre - 5,2 % en Sarthe où la baisse a été la moins prononcée et - 10,5 % en Mayenne où elle a été la plus sensible. Au niveau national, le nombre de demandeurs d emploi en fin de mois a reculé de 10 %. Baisse du chômage sensible dans toutes les tranches d âges mais surtout chez les jeunes Les jeunes comptent parmi les premiers bénéficiaires de la baisse du chômage. Moins nombreux à s inscrire, ils sont également moins nombreux dans les effectifs de demandeurs d emploi en fin d année. 20 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

Nombre de demandeurs d emploi en fin de mois de catégorie 1 (données observées) Source : DRTEFP des Pays de la Loire Les principales catégories de demandeurs d emploi : Décembre 2005 Catégorie 1 : personnes sans emploi, immédiatement disponibles, tenues d accomplir des actes positifs de recherche d emploi, à la recherche d un emploi à durée indéterminée à temps plein. Catégorie 2 : personnes sans emploi, immédiatement disponibles, tenues d accomplir des actes positifs de recherche d emploi, à la recherche d un emploi à durée indéterminée à temps partiel. Catégorie 3 : personnes sans emploi, immédiatement disponibles, tenues d accomplir des actes positifs de recherche d emploi, à la recherche d un emploi à durée déterminée temporaire ou saisonnier, y compris de très courte durée. Catégorie 5 : personnes pourvues d un emploi, à la recherche d un autre emploi. Catégorie 6 : personnes non immédiatement disponibles, à la recherche d un autre emploi à durée indéterminée à temps plein, tenues d accomplir des actes positifs de recherche d emploi. Le calcul des taux de chômage régionaux est calé sur l évaluation actuelle du taux de chômage au niveau national. Celle-ci pourra être revue lorsque l Insee pourra prendre en compte les résultats des enquêtes «emploi» de 2006. Décembre 2006 Évolution (en %) Taux de chômage CVS en décembre 2006 (en % des actifs) Loire-Atlantique 44 474 40 789-8,3 7,8 Maine-et-Loire 25 143 23 049-8,3 7,6 Mayenne 7 111 6 361-10,5 5,4 Sarthe 17 944 17 005-5,2 7,6 Vendée 17 228 15 515-9,9 6,4 Pays de la Loire 111 900 102 719-8,2 7,3 France 2 381 768 2 143 528-10,0 8,6 En 2004 et 2005 déjà, le nombre des jeunes à la recherche d un emploi avait sensiblement diminué en Pays de la Loire. En 2006, la tendance s est confirmée avec une baisse plus accentuée (- 9,2 %). Le recul se vérifie dans tous les départements de la région avec des variations particulièrement fortes en Mayenne et en Vendée (- 13,5 %). Au total, 23 800 jeunes de moins de 25 ans recherchaient un emploi de catégorie 1 sur l ensemble de la région dont 12,5 % depuis un an ou plus (13 % en France). Au niveau régional, les jeunes représentent 23,2 % de l ensemble des demandeurs d emploi (France : 20,1 %). C est en Maine-et-Loire que la proportion de jeunes - le quart des demandeurs d emploi de catégorie 1 - est la plus forte. Cependant, les jeunes ne sont pas les seuls à bénéficier de la baisse du chômage. Le nombre des personnes âgées de 25 à 49 ans et de plus de 50 ans inscrites fin décembre a diminué respectivement de 8,4 % et 5,4 % sur un an. Forte baisse du chômage de longue durée Le nombre des chômeurs de longue durée tous âges confondus - plus du quart des demandeurs d emploi de catégorie 1- se situe lui aussi en net retrait. Amorcée au second semestre 2005, la baisse du nombre des demandeurs d emploi inscrits à l ANPE depuis un an ou plus s est accentuée en 2006. En décembre, la baisse moyenne régionale a été de 10,6 % (- 12,9 % en France). En Vendée, Maineet-Loire, Mayenne et Loire-Atlantique, le nombre des chômeurs de longue durée a enregistré un repli de plus de 10 %. En Sarthe la baisse sur un an a été plus modérée (- 2 %). Fin décembre, au total, 28 300 personnes étaient inscrites à l ANPE depuis un an ou plus dans la région dont 5 900 âgées de plus de 50 ans. Dans cette tranche d âge, le chômage de longue durée touche 46 % des personnes inscrites à l ANPE contre 27,5 % pour l ensemble des demandeurs d emploi de catégorie 1. Le chômage de longue durée touche également les femmes plus que les hommes. En moyenne régionale, plus de 28 % d entre elles recherchent un emploi depuis un an ou plus contre 26,6 % d hommes. Au niveau de la France, la différence est moins prononcée, mais la part des chômeurs de longue durée est globalement plus forte (29,9 % des femmes contre 29,2 % des hommes inscrits en catégorie 1). Recul du chômage ressenti dans presque toutes les catégories de demandeurs d emploi En catégorie 6, on comptabilisait, fin décembre, 30 000 personnes inscrites sur l ensemble de la région dont 44 % depuis plus d un an. Le nombre de ces personnes non immédiatement disponibles, à la recherche d un autre emploi à durée indéterminée, est en retrait sur un an en Mayenne, Vendée, Loire-Atlantique et Maine-et-Loire. Il a augmenté en Sarthe. Amorcée au second semestre 2005, la baisse de la catégorie 6 s est poursuivie en 2006. Fin décembre, on dénombrait 1 400 demandeurs d emploi de moins dans cette catégorie : - 4,4 % (- 4,6 % en France). Et c est le public des jeunes de moins de 25 ans qui a contribué pour l essentiel à ce repli. Excepté la catégorie 5, toutes les catégories de demandeurs d emploi ont enregistré une baisse du nombre d inscrits en fin de mois. Et pour l ensemble des catégories de demandeurs d emploi immédiatement disponibles ou non, à la recherche d un emploi à temps plein, à temps partiel, à durée indéterminée ou de courte durée, on observe sur un an une baisse du nombre total des inscrits à l ANPE de 6,8 % au niveau régional et de 7,7 % au niveau national. 21 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

Éducation enseignement secondaire Poursuite de la baisse des effectifs en 2006 À la rentrée 2006, les établissements d enseignement secondaire publics et privés de l académie ont accueilli 298 700 élèves, soit 2 500 de moins qu en 2005. Cette diminution est proche de celle observée à la rentrée précédente, mais elle a concerné cette année principalement les lycées. En effet, pour des raisons démographiques, les collèges ont vu leurs effectifs pratiquement se stabiliser après plusieurs années de décroissance. Les lycées au contraire ont accusé une baisse importante, sous l effet de la réussite exceptionnelle au baccalauréat session 2006, mais aussi en raison de sorties accrues en cours de formation. Claire ROPERS Division Analyse de Gestion des Études - Rectorat de Nantes Source : Rectorat de l académie de Nantes ÀLA RENTRÉE 2006, le nombre d élèves scolarisés dans les établissements du second degré sous tutelle du ministère de l Éducation Nationale, classes post-baccalauréat implantées en lycées comprises, a baissé de 0,8 %. Cette diminution prolonge celle observée l année précédente, avec toutefois un léger ralentissement de tendance. Contrairement à l an dernier, la baisse d effectifs enregistrée dans le secteur privé est de moindre ampleur que celle mesurée dans le public (- 0,5 % contre - 1 %). Ainsi, la part du privé progresse légèrement dans l ensemble du second degré (40,6 % en 2006 et 40,5 % en 2005). Les effectifs se sont stabilisés dans les collèges Les classes de collège ont connu une baisse minime de 300 élèves (- 0,2 %), après les fortes décroissances observées lors des deux rentrées précédentes (de l ordre de 2 000 élèves). L entrée en sixième à la rentrée 2006 d une génération plus nombreuse a compensé en grande partie les diminutions observées dans les autres niveaux du collège. Le niveau sixième s est redressé sensiblement (+ 1 600 élèves) avec l arrivée de la classe d âge née en 1995, année marquant la reprise des naissances. Le niveau quatrième a été en revanche le plus touché par la baisse démographique, car il scolarise la génération creuse née en 1993. En cinquième et troisième, les effectifs ont décru plus modérément. Le nouvel enseignement de découverte professionnelle, En 2006, la baisse du nombre d'élèves concerne surtout les lycées 1 000 0-1 000-2 000-3 000-4 000-5 000-6 000 Variation du nombre d'élèves d'une rentrée scolaire sur l'autre Lycées généraux et technologiques Lycées professionnels Collèges 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Source : Ministère de l Éducation Nationale - Direction de l évaluation et de la prospective - base centrale de pilotage proposé depuis la rentrée 2005 dans le cadre rénové de la nouvelle troisième, a connu un succès croissant : 4 400 élèves ont choisi cette option facultative (sur 38 400 scolarisés en troisième), soit deux fois plus que l an dernier. L enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) a reculé d une centaine d élèves (- 2 %) sur l ensemble des formations dispensées. Les classes de la sixième à la troisième ont ainsi perdu proportionnellement plus d élèves que leurs homologues du premier cycle traditionnel. En fin de troisième SEGPA, les élèves se voient proposer des préparations au CAP enseignées dans les lycées professionnels. ont diminué dans les lycées professionnels Après quatre années de quasi-stabilité, l effectif des lycées professionnels a diminué de près de 600 élèves à la rentrée 2006 (- 1,6 %). La baisse s observe aussi bien dans l enseignement public que privé. Les variations divergent par contre d un département à l autre : les lycées professionnels de Mayenne ont maintenu leurs effectifs, alors que la Loire-Atlantique et la Vendée ont connu une baisse importante. Tous les niveaux de l enseignement professionnel ont été touchés, malgré une orientation pour ainsi dire stable vers ces formations après la troisième. Le recul du nombre d élèves s explique en grande partie par l augmentation des sorties en cours de formation : les élèves ont quitté, en 2006 davantage que précédemment, l enseignement professionnel scolaire sous tutelle de l Éducation Nationale en cours de cursus. Ces sorties peuvent correspondre à des départs vers l apprentissage, les formations agricoles, la vie active. Avec une diminution de 400 élèves, les BEP en deux ans (Brevet d Études Professionnelles) ont été particulièrement touchés, surtout dans le privé. La baisse se situe en deuxième année de formation, conséquence du déficit constaté en première année en 2005, largement amplifié à la rentrée 2006 par un moindre passage dans la classe supérieure (au profit des sorties). Les CAP en deux ans (Certificat d Aptitude Professionnelle) ont connu une diminution plus modérée avec une vingtaine d élèves en moins. 22 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

en % Éducation enseignement supérieur Six étudiants sur dix sont inscrits à l université Le nombre des étudiants, tous secteurs confondus, dans les Pays de la Loire a atteint 108 000 inscrits à la rentrée 2005, près de six sur dix étant accueillis à l université. Thierry FURET Rectorat de Nantes Délégation académique Enseignement supérieur et Recherche Source : Rectorat de l académie de Nantes Définition : Le nouveau système «Licence, Master, Doctorat», LMD, restructure l ensemble des diplômes afin de rendre compatibles les cursus de l enseignement supérieur en Europe. Il organise les études en cursus de niveau Bac+3, Bac+5 et Bac+8. DANS L ACADÉMIE, la proportion de bacheliers dans une génération se situe au dessus de la moyenne nationale : 65,8 % contre 62,5 % en France. Par contre, le taux d inscriptions des bacheliers dans l enseignement supérieur est resté inférieur au taux national de 83 % mais est comparable au taux des régions hors Île-de-France dont il se rapproche progressivement (77,5 % contre 78,5 %). Le nombre d étudiants de l académie a continué d augmenter ; 108 000 jeunes poursuivent des études dont 64 500 sont inscrits dans l une des universités de Nantes, Angers et Le Mans ou dans un établissement privé universitaire et près de 19 400 dans les formations postbaccalauréats (Sections de Techniciens Supérieurs et Classes Préparatoires aux Grandes Écoles). Les effectifs de l Institut Universitaire de Formation des Maîtres, proches de 3 350 l an passé, ont légèrement progressé avec 3 430 stagiaires. Le nombre d élèves des écoles d ingénieurs s est encore accru ; il a augmenté de 3 % en 2005-2006 pour atteindre 6 200 étudiants. Il faut aussi ajouter les deux écoles universitaires, l École Polytechnique de Nantes et l ENSIM au Mans qui accueillent 1 000 élèves ingénieurs. On constate cette année encore une pause dans la progression des écoles de commerce dont les effectifs atteignent désormais 4 080 étudiants. Enfin les écoles des autres secteurs (professions du secteur sanitaire, du secteur social, d enseignement artistique, administratif ) ont connu une hausse. Elles ont accueilli Poids des différentes filières de l enseignement supérieur Année scolaire 2005-2006 70 60 50 40 30 20 10 0 Université IUT IUFM STS Formations ingénieurs France Académie de Nantes Commerce Autres écoles CPGE Facultés privées près de 10 600 étudiants dans l académie de Nantes soit 290 de plus que l an dernier, grâce à l augmentation des effectifs des écoles préparant aux carrières sanitaires et sociales. Les étudiants de l enseignement supérieur sont répartis sur 37 sites, dont sept villes universitaires ; Nantes a réuni 47 900 étudiants, Angers et Le Mans accueillant respectivement 32 200 et 11 200 étudiants. Les autres villes accueillant des formations universitaires, pour l essentiel de niveau Licence, sont La Roche-sur-Yon avec près de 4 000 étudiants, Saint-Nazaire avec 3 300, Laval avec 3 100 et Cholet qui en a accueilli plus de 1 450. Deux tiers des étudiants des trois universités préparent un diplôme de Licence, (65,5 %) contre 64 % au niveau national et 31 % sont inscrits dans des formations de niveau Master. Cependant les étudiants qui suivent une formation de Doctorat sont moins bien représentés (3,4 % contre près de 5 %). À l université les étudiantes sont majoritaires dans les formations de Licence et de Master (57 %), mais moins nombreuses que les étudiants en Doctorat où la proportion est inversée. Nouvelle progression des formations à visée professionnelle Les formations à visée professionnelle proposées à l université ont accueilli un quart des étudiants, non comptés les 14 % d étudiants qui se destinent aux professions médicales. Au niveau Licence les étudiants sont inscrits principalement à l IUT ou en licence professionnelle. Ce nouveau diplôme, créé en 2000, connaît un développement remarquable : 2 000 étudiants avaient été accueillis en 2005-2006 dans l une des 78 licences professionnelles habilitées ; 2 350 étudiants se sont inscrits à la rentrée 2006 dans l une des 92 licences professionnelles proposées. Les cursus Master ont accueilli, hors secteur santé et écoles d ingénieurs, 11 500 étudiants dont 40 % sont inscrits dans des formations professionnalisantes. En seconde année cette proportion atteint 75 %. Les effectifs des Masters professionnels sont toujours en forte hausse. Plus de 3 400 étudiants sont inscrits dans l un des 130 Masters Professionnels proposés dans les universités de l académie. Source : Rectorat de l'académie de Nantes 24 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007

apprentissage Plus d un millier d apprentis supplémentaires en 2006 Avec 30 300 apprentis dans les Pays de Loire en 2006, la tendance à la hausse s est confirmée. Les formations en BEP et CAP (niveau V) se sont redressées sensiblement, ce qui peut expliquer le recul des effectifs scolarisés en lycée professionnel à la dernière rentrée. Les autres niveaux de formation continuent à accueillir un nombre croissant de jeunes. En 2006, la part des apprentis préparant un diplôme de niveau V est restée pratiquement stable, alors qu elle baissait régulièrement depuis une décennie au profit des formations de niveau supérieur ou égal au baccalauréat. Claire ROPERS Division Analyse de Gestion et Études - Rectorat de Nantes Source : Rectorat de l académie de Nantes Définitions Apprentis Les apprentis sont des jeunes âgés de 16 à 25 ans qui préparent un diplôme de l enseignement professionnel ou technologique (ou un titre) dans le cadre d un contrat de travail de type particulier, associant une formation en entreprise sous la responsabilité d un maître d apprentissage et des enseignements dispensés dans un centre de formation d apprentis. Centres de Formation d Apprentis (CFA) Les CFA sont des établissements d enseignement dispensant une formation générale, technologique et pratique qui doit compléter la formation reçue en entreprise et s articuler avec elle. La tutelle pédagogique est en général exercée par le ministère de l Éducation nationale, de l Enseignement supérieur et de la Recherche ou par le ministère de l Agriculture et de la Pêche. Ils sont créés pour la plupart par des conventions entre les régions et des organismes pour une durée de cinq ans renouvelable. Ainsi les CFA peuvent être distingués selon les types d organismes qui les gèrent : municipalités, chambres de commerce et d industrie, chambres de métiers, organismes privés, établissements publics d enseignement. Un petit nombre de CFA, dits «à convention nationale», sont créés à la suite d une convention passée avec l État. Niveaux de formation Niveau V : préparation d un diplôme de second cycle professionnel (type CAP ou BEP) Niveau IV : préparation d un diplôme type brevet professionnel ou baccalauréat Niveau III : préparation d un diplôme bac + 2, (type BTS ou DUT) Niveau II et I : préparation d un diplôme de deuxième ou troisième cycle universitaire, ou un diplôme de grande école. AU 31 DÉCEMBRE 2006, les centres de formation d apprentis (CFA) accueillaient 30 300 apprentis dans les Pays de la Loire, soit 1 060 jeunes supplémentaires : + 900 dans les CFA sous tutelle de l Éducation nationale, + 130 dans les CFA sous tutelle de l Agriculture et + 30 dans un CFA sous tutelle du ministère de la Santé, créé à la rentrée. Cette augmentation du nombre d apprentis, légèrement plus marquée que l an dernier, confirme la reprise de la tendance à la hausse après deux années d arrêt. Redressement des préparations de CAP et BEP Le nombre d apprentis préparant un diplôme de niveau V, qui avait reculé pendant cinq années successives avant de se relever légèrement en 2005, a connu une augmentation sensible en 2006. Ce niveau a concentré à lui seul près de la moitié de la hausse globale du nombre d apprentis (+ 500). Cela peut expliquer en partie le déficit d élèves constaté à la rentrée dans les lycées professionnels. Dans le même temps, la formation en brevet professionnel ou baccalauréat a continué d accueillir davantage d apprentis (+ 350), prolongeant la tendance observée depuis de nombreuses années. Les formations du supérieur attirent toujours plus de jeunes (+ 200) avec cependant moins d ampleur que l an dernier. Les deux principales formations de niveau V ont accueilli cette année plus d apprentis. En BEP (Brevet d Études Professionnelles) et pour la première fois depuis six ans, les effectifs ont augmenté de 140 élèves. Le CAP (Certificat d Aptitude Professionnelle), formation depuis toujours fortement majoritaire parmi les diplômes préparés par les apprentis, a vu s accélérer la hausse amorcée l an dernier en formant 400 jeunes supplémentaires. Au niveau IV, le fort attrait pour les formations préparant au baccalauréat professionnel s est poursuivi (+ 180), tandis que 160 élèves supplémentaires viennent dans Répartition des apprentis par niveau de formation les brevets professionnels. Cela correspond à un rythme relativement moins soutenu que l an dernier. Le niveau III, constitué principalement des BTS (Brevet de Techniciens Supérieurs), a continué à attirer des apprentis (+ 90) ; la hausse a été cependant plus modérée que l an dernier en raison d un léger recul dans les CFA dépendant de l Agriculture. Les niveaux II et I ont encore accueilli relativement peu d apprentis mais leur développement a été notable cette année (+ 120) avec le succès avéré des licences professionnelles. Dans l ensemble des apprentis, la part de ceux suivant une formation de niveau V est restée cette année presque stable (baisse minime), proche de 57 %. Les formations du supérieur se sont aussi stabilisées en représentant, comme l an dernier, 15 % des apprentis. Ainsi, l élévation du niveau des formations suivies constatée depuis plus d une décennie ne s est pas véritablement vérifiée en 2006. Les filles restent largement minoritaires La proportion de filles dans l apprentissage est de 28 %, en stabilité par rapport à l an dernier. Elles sont largement minoritaires mais leur part varie fortement en fonction du niveau de diplôme préparé. Elles représentent 23 % des effectifs de niveau V, mais elles sont 33 % au niveau IV et 37 % au niveau III. Au niveau II, leur proportion atteint 53 % ; au niveau I, elles ne sont plus que 15 %. Nantes reste l académie formant le plus d apprentis Comme les années précédentes, le nombre d apprentis place l académie de Nantes au premier rang national (chiffres de 2005), devant l académie de Versailles. D autre part, le poids de l apprentissage sur l ensemble du second cycle professionnel reste toujours supérieur à la moyenne nationale et l un des plus élevés de France. 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006* écart % Niveau V 17 944 17 657 17 446 16 761 16 555 16 698 17 202 504 3 dont CFA agriculture 1 009 929 874 871 899 920 989 69 7,5 Niveau IV 6 430 6 860 7 152 7 392 7 671 8 120 8 475 355 4,4 dont CFA agriculture 544 567 485 465 565 625 699 74 11,8 Niveau III 2 765 3 241 3 458 3 415 3 449 3 691 3 779 88 2,4 dont CFA agriculture 450 520 625 589 583 598 568-30 - 5 dont CFA santé 0 0 0 0 0 0 32 32 - Niveau II et I 432 480 557 637 674 753 872 119 15,8 dont en CFA agriculture 53 56 56 63 61 74 94 20 27 Total 27 571 28 238 28 613 28 205 28 349 29 262 30 328 1 066 3,6 dont en CFA agriculture 2 056 2 072 2 040 1 988 2 108 2 217 2 350 133 6 dont CFA santé 0 0 0 0 0 0 32 32 - *chiffres provisoires Source : Direction de l évaluation de la prospective et de la performance du MEN (historique) 25 INSEE PAYS DE LA LOIRE - L ANNÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE - MAI 2007