Monitor. Projet FastTrack. eticketing: l'abonnement général pour tous. Journal des sociétés Siemens en Suisse

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1 Monitor Journal des sociétés Siemens en Suisse Industrie forestière Fendre 100 tonnes de bois par jour Horlogerie Ecrin sécurisé pour Hublot à Nyon Internet La SuisseID pour surfer sans danger eticketing: l'abonnement général pour tous Projet FastTrack

2 Monitor 3/2010 Table des matières Secteur Industry Secteur Energy L ingéniosité et le savoir-faire d Aficor SA à Chanéaz (VD) permettent au secteur du bois de feu d entrer dans une ère industrielle. Siemens a participé à la conception et à la réalisation d un bijou de technologie forestière qui peut fendre jusqu à 100 tonnes de bûches par jour et ne nécessite qu un opérateur. Le ticket électronique n est plus seulement de la musique d avenir en Suisse. Avec le projet FastTrack, Siemens Suisse s implique fortement dans le développement de l eticketing. Ce service permettra la saisie automatique du trajet effectué par chaque passager, rendant ainsi l utilisation des transports en commun encore plus simple et confortable. A Nyon (VD), tous les collaborateurs sont désormais réunis sous le même toit au sein du nouveau siège de la manufacture horlogère Hublot. Siemens a entre autres été mandatée pour l installation des systèmes de sécurité Au siège principal de Siemens Building Technologies à Zoug, la façade du nouveau parking est désormais illuminée par un concept d éclairage futuriste, unique en son genre et évolutif. Tout comme peu gourmand en énergie. Funiculaire souterrain sur coussin d air, le Skymetro relie l Airside Center au terminal E à l aéroport de Zurich. Des entraînements de la série Flender de Siemens IA&DT assurent le transport des passagers dans chacun des deux tunnels. 14 Les journées Powertage se sont déroulées en juin dernier à Zurich pour la quatrième fois. Cette foire, dont Siemens Energy Systems est un membre fondateur, constitue désormais un rendez-vous incontournable pour la branche économique suisse de l énergie. 2 Monitor 3/2010

3 Secteur Healthcare Secteur Consumer /Cross A Lucerne, l Académie de formation et de simulation médicales (AMTS) offre une infrastructure remarquable et inédite aux chirurgiens d aujourd hui et de demain. Siemens Healthcare est également présente avec une technologie de dernière génération Tout est en ordre dans la cuisine? Avec disccontrol, Siemens présente le bouton de commande du XXI siècle, qui autorise une gestion totalement novatrice et plus aisée des plans de cuisson. Faire ses achats sur Internet, c est peut-être devenu simple, mais malheureusement pas toujours sûr. Sauf pour ceux qui ont déjà choisi de faire leurs transactions en ligne avec la SuisseID, la première preuve d identité électronique standardisée de Suisse. Monitor 3/2010 3

4 Impressum «Monitor» est le journal d entreprise des sociétés Siemens en Suisse. Editeur: Siemens Suisse SA Freilagerstrasse Zurich Rédaction: Siemens Suisse SA Marc Maurer, direction Benno Estermann Jörg Meyer Gerhild Müller Daniel Gilly Nadine Rymann François Huguenet BSH Hausgeräte AG Heidi Geiler Plusieurs articles: Niklaus Baer Charles Breitenfellner Laurence Julliard Franziska Kohler Stephan Kurmann Philippe Sablonier Collaborateurs des sociétés Siemens en Suisse Photos: Archives de photos de Siemens, Hans Stuhrmann, Felix Wey, Bruno Arnold, Hublot, BSH, Bildagentur ImagePoint AG, auteurs Adresse de la rédaction: Siemens Suisse SA Corporate Communications PR Freilagerstrasse Zurich Tél Fax marc.maurer@siemens.com Traduction: PConsulting, Jean-Claude Pouly Graphisme et composition: Fernando Roso, Demian Vogler Siemens Suisse SA Impression: Stämpfli, Berne Tirage total : 2500 Distribution: 4 fois par an Imprimé sur papier sans chlore Monitor est aussi disponible sur Internet : Presse & Actualité 4 Monitor 2/2010

5 Editorial Innover : une tradition et un métier Chère lectrice, cher lecteur, Des innovations révolutionnaires ont forgé notre succès depuis la création de notre entreprise en 1847 par Werner von Siemens, il y a plus de 160 ans. Cette même année, son invention du télégraphe à aiguille inaugurait en effet l époque des télécommunications modernes. De nombreuses autres inventions majeures ont ensuite parsemé l histoire de notre entreprise et marqué l humanité de manière durable, comme le chemin de fer électrique ou la découverte du principe électrodynamique, pour ne prendre que deux exemples. Siemens est toujours restée fidèle à cette tradition d innovation et aujourd hui, notre entreprise investit annuellement près de quatre milliards d euros pour la recherche et le développement. Ce n est donc pas un hasard si le 75 pour-cent de notre chiffre d affaires est réalisé avec des produits et systèmes qui ont été lancés sur le marché il y a moins de cinq ans. Cultivant cet esprit de pionnier et ce goût de l innovation, nous désirons continuer de proposer des réponses aux questions primordiales de notre époque, que ce soit dans les domaines de la santé publique, de l industrie ou de l énergie. Dans cette édition de Monitor, vous découvrirez par exemple comment est née en Suisse romande la plus grosse fendeuse à buches industrielle d Europe, ou quels sont les espoirs placés dans le «Mobile Ticketing», une évolution qui devrait favoriser l utilisation des transports publics. Pour vous comme pour nous, nous faisons chaque jour en sorte que des découvertes continueront de jalonner régulièrement notre avenir. Je vous souhaite une bonne lecture. Frédéric Riva Directeur Siemens Suisse romande Monitor 2/2010 5

6 Fendre 100 tonnes L ingéniosité et le savoir-faire d Aficor SA à Chanéaz (VD) permettent au secteur du bois de feu d entrer dans une ère industrielle. Sa dernière machine forestière, un bijou de technologie, est une machine entièrement automatisée qui peut traiter jusqu à 100 tonnes de bois par jour et ne nécessite qu un opérateur. Siemens a participé à la conception et à la réalisation de ce prototype. Chanéaz, petit village d une centaine d âmes au cœur du Nord vaudois à deux pas de Thierrens. Au centre de la localité, une ancienne grange s est muée en atelier mécanique de pointe dont la renommée va bien au-delà des frontières suisses. C est là, dans un brouhaha de ferraille que l on frappe ou que l on soude, que s inventent et se construisent les machines forestières de la maison Aficor. Chacune d elles a été faite sur mesure pour son client, car son patron Dominique Cornu a un crédo : «Concevoir une machine innovante n a de sens que si elle répond aux besoins précis de l entreprise qui passe commande». C est là qu est née la plus grosse fendeuse à bûches industrielle d Europe, la Roto 718. Fruit de l ingéniosité du patron d Aficor, de son équipe et d un partenariat avec Siemens Industry Automation and Drive Technologies (IA&DT), la belle forestière a pris ses quartiers en mars 2010 en France auprès d une jeune société, la Bûche Jurassienne. Cette entreprise transforme le bois en produit consommable. Elle entend répondre de manière compétitive à la demande croissante de ses clients. Le bois séduit, en effet, de plus en plus de particuliers comme solution alternative aux énergies fossiles. En France comme ailleurs, le marché du chauffage au bois domestique est en plein renouveau et les ventes de chaudières à bois et d inserts en hausse constante. Fendre du bois, quoi de plus simple? La genèse de la Roto 718 remonte à «Ce client, raconte Dominique Cornu, devait augmenter sa capacité de production tout en réduisant sa main d œuvre au minimum. Séduit par différents modules que nous produisions déjà, il nous a demandé d inventer une machine qui les combine tous. La solution résidait dans une complète automatisation.» Restait à trouver comment. «Le caractère unique et innovant de la machine tient à son couteau rotatif, explique-t-il. Fonctionnant comme un barillet, il change de lame en une fraction de seconde et se place à l emplacement désiré. Le bois peut être fendu en un seul passage et l on obtient une coupe standardisée pour la commercialisation, quel que soit le diamètre du tronc de sa base à son sommet.» La technique du couteau a d ailleurs fait l objet d un brevet. Tout comme le poussoir qui amène la bille de bois contre la lame et la table de réception inclinable qui la centre automatiquement. Siemens entre dans la course Et c est ainsi qu entre en contact Dominique Cornu avec la division IA&DT de Siemens. Le partenariat a commencé autour d une «liste de commissions pour des composants» pour reprendre les propos du patron d Aficor. «C était un pari fou, raconte Gilles Félix, ingénieur-conseil IA&DT de Siemens à Renens. Dominique Cornu a souhaité s entourer d une équipe pour réaliser ce projet. Nous avons constitué un team avec Patrick Leidi de Siemens IA&DT, auquel s est joint le bureau d ingénieurs Esatech à Vevey avec qui Siemens avait déjà travaillé sur d autres mandats et un ami automaticien de M. Cornu. Ensemble, nous avons réfléchi à la manière d optimiser cet automate tout en le simplifiant à l extrême pour que même un néophyte puisse l utiliser.» L équipe Siemens a fourni un support technique et logistique important. Au final, la Roto 718 aura valu à ses concepteurs quelque 2500 heures de développement pour le prototype et une franche camaraderie. «Le défi a consisté à séquencer toutes les opérations humaines, à les convertir et les intégrer à l ordinateur. Puis rendre cette programmation compatible avec les composants hydrauliques et électriques.» La partie Siemens la plus importante concerne l interface homme-machine (HMI). Pour la commande et la gestion de la Roto 718, Aficor a adopté la solution avec un panneau mobile MP 277(F) IWLAN. Cette console portable a comme principal atout de permettre à l opérateur de se déplacer et de s approcher très près de la machine. Il a ainsi une meilleure visibilité et peut agir efficacement et avec rapidité si besoin est. La machine fonctionne sur mode automatique, semi-automatique et manuel. Il reste ainsi toujours la possibilité d utiliser les commandes manuelles hydrauliques de la machine pour en activer les différents mouvements. La Roto 718 est entièrement pilotée par un automate nécessitant l utilisation d un coupleur avec une CPU de sécurité intégrée. Il y a derrière ce coupleur/cpu des modules d entrées et de sorties digitales et analogiques. Puis une partie de sécurité traitée par des modules à haute disponibilité pour 6 Texte Laurence Julliard C Photos Aficor SA

7 de bois par jour La machine a été baptisée Roto 718 en évocation de sa capacité de fendage (Ø70 cm) et au nombre d éclats qu offre son couteau. Dominique Cornu a relevé le défi d améliorer une fendeuse à bûches à hautes performances. Ce travail a nécessité six mois de développement et de conception dans l atelier mécanique de Chanéaz (VD). Partenaire de l équipe de projet, Siemens IA&DT a apporté un important soutien technique et logistique. gérer, par exemple, les arrêts d urgence ou l accès aux parties dangereuses, comme la tronçonneuse. Au-delà des espérances Autre matériel Siemens dans l armoire électrique de commande, les éléments pour la distribution et la commande basse tension (disjoncteurs de canalisation, contacteurs de coupure et de force pour le moteur principal, relais de commande et interrupteur principal sur la porte). La réflexion de Dominique Cornu et de l équipe de projet a permis de dépasser l objectif initial fourni par le client jurassien. L utilisateur de la Roto 718 programme la commande de son client (petit, moyen ou gros bois) dans l ordinateur. La machine analyse le lot et, selon le diamètre de la bille, décide alors quel couteau utiliser et où le placer. La révolution apportée par Aficor n est pas dans le geste ; elle réside dans la manière d envisager le travail pour gagner en productivité, en qualité et en diminuer la pénibilité. Capable de traiter jusqu à 100 tonnes de bois par jour, ce monstre de 15 tonnes entièrement automatisé se pilote grâce à un seul opérateur. L innovation technologique aura permis de repenser de fond en comble la productivité d un secteur resté passablement à la traîne jusqu ici. Gageons qu à ce rythme, le montant investi par l entreprise jurassienne sera rapidement amorti et qu Aficor trouvera de nouveaux débouchés pour ses machines intelligentes. Aficor SA Ancien agriculteur, le patron d Aficor s est lancé en autodidacte passionné dans la mécanique hydraulique dès Avec succès. Dominique Cornu conçoit, développe et commercialise des machines industrielles très spécifiques et sur mesure pour ses clients : cela va de la destruction de billets de banque pour le Moyen-Orient au lavage de filtres pour la Step de Lausanne, en passant par des treuils hydrauliques pour des machines forestières ou la modification de têtes de forage. En 1994, le premier combiné de fendeur bûcheur industriel sort de ses ateliers. Quatre ans plus tard, c est au tour de la première fendeuse automatique. Depuis près de cinq ans, Aficor se consacre essentiellement à développer des prototypes de machines forestières. Forte d une dizaine de personnes, l entreprise de Chanéaz (VD) a reçu en 2004 le Grand Prix de l Innovation du Salon Bois et Energie de Lons-le-Saunier (F) pour ses couteaux fendeurs de bois. Monitor 2/2010 7

8 Le confort de l abonnemen En comparaison internationale, la qualité des transports publics en Suisse reste toujours très élevée. Trains et bus circulent ponctuellement, le matériel roulant est en bon état et la sécurité constitue une priorité pour les exploitants. La prochaine station sur la voie du progrès technique sera l introduction du ticket électronique. Il constituera une amélioration tangible pour les passagers, en offrant le confort que connaissent déjà aujourd hui les porteurs d abonnement général. Les bénéficiaires d un AG (abonnement général) profitent de nombreux avantages : pas de queue devant les guichets ni de stress en cas de changement d itinéraire imprévu, car le titre de transport reste toujours valable. «L idée fondamentale du ticket électronique est la même, explique Marcel Kalbermatter, responsable pour le projet FastTrack chez Siemens Suisse. Chaque passager pourra à l avenir se déplacer librement en utilisant tous les moyens de transport publics disponibles, et il ne devra plus se préoccuper de trouver un automate à tickets, d avoir suffisamment de monnaie ou de vérifier la validité de son titre de transport.» Antérieur à FastTrack, le projet EasyRide avait déjà prouvé il y a dix ans le bon fonctionnement et la fiabilité du eticketing. A cette époque, Siemens Suisse avait largement participé au développement du système et à l élaboration de plusieurs essais pilotes, accumulant ainsi un précieux savoir-faire. «Nous désirons maintenant exploiter ce cumul de connaissances afin de faire progresser le projet FastTrack», explique Marcel Kalbermatter. Une technique peaufinée De taille similaire à celle d une carte de crédit, le ticket électronique est doté d une puce électronique RFID. En montant dans le train, le ticket de l usager sera automatiquement détecté puis enregistré par un lecteur RFID. Un deuxième lecteur installé dans le train validera la procédure après la fermeture des portes et le départ du train. Lorsque le passager descendra à nouveau du train, le système enregistrera l emplacement précis, évaluera le parcours effectué et calculera le prix effec- 8 Texte Benno Estermann C Photos Hans Stuhrmann

9 t général pour tous A l'avenir, chaque passager devrait pouvoir emprunter librement tous les transports publics. tif du trajet en fonction des données saisies. Le trajet sera automatiquement facturé au client ou pourra faire l objet d une facturation mensuelle sur demande. Exploiter l infrastructure existante Il y a quelques années, le projet EasyRide avait été finalement reporté pour des raisons principalement financières. A l époque, les responsables avaient évalué les coûts de lancement sur l ensemble du territoire suisse à plus de 600 millions de francs. Avec le nouveau système développé par Siemens Suisse, les coûts initiaux sont nettement inférieurs, car la technique RFID s est bien établie, tandis que les puces électroniques et les appareils correspondants sont devenus nettement plus avantageux. En outre, les lecteurs ne doivent plus être interconnectés dans les trains par des câbles Ethernet onéreux comme auparavant, car la communication s effectue désormais par des réseaux sans fil WLAN sécurisés. Il n y a pas non plus besoin d infrastructure supplémentaire pour les contrôleurs. Les appareils portables aujourd hui utilisés par le personnel et exploités sur l ensemble du réseau ferroviaire sont déjà équipés d un lecteur RFID intégré, qui pourra être utilisé sans problème pour l eticketing. Un énorme potentiel L eticketing procure de nombreux avantages aux usagers des transports publics. Les passagers ne devront plus hésiter devant les automates à billets pour savoir dans quelles zones tarifaires ils devront voyager, ni quel sera le prix final du trajet. Le stress lié aux tickets multiples sera en outre éliminé pour les longs trajets impliquant plusieurs entreprises et divers moyens de transport publics. Le système fera le travail à la place du client, décomptera automatiquement les trajets partiels et versera les montants cumulés aux entreprises de transport public respectives. L'innovation technique: lors de la montée dans le train, l'eticket serait automatiquement reconnu et enregistré par un lecteur RFID. Plus besoin ainsi de se préoccuper de prendre un billet à l'automate, d'avoir assez de monnaie ou de la validité du titre de transport. Les données ainsi récoltées par les opérateurs de train, de bus et de tram représentent un atout supplémentaire remarquable. Les flux de passagers, les capacités d exploitation ou les horaires de voyage préférentiels pourront être continuellement mesurés et analysés, permettant ainsi d optimiser la planification du personnel et du matériel roulant. Et Marcel Kalbermatter de conclure : «Finalement, le personnel au guichet ne devra plus se limiter à compter et encaisser de l argent, mais pourra beaucoup mieux conseiller les clients en leur recommandant les meilleurs itinéraires.» Encore beaucoup à faire La technologie et les processus existent donc pour l eticketing. Durant les mois et les années à venir, le travail d Hercule se situe au niveau de l information et de la persuasion. Plus le nombre d entreprises de transport qui opteront pour le système eticketing suisse communautaire sera important, et plus les avantages deviendront significatifs pour les usagers et les transports publics en tant qu entité globale. Si l on estime que la Suisse compte environ 200 entreprises de transports publics dotées de régimes de propriété et de règlements de participation politiques les plus variés, alors il va sans dire que cette tâche représente un immense défi captivant pour Marcel Kalbermatter. RFID actif Acronyme de «Radio Frequency IDdentification», RFID a été élaboré pour l identification et la localisation d objets ou d êtres vivants à l aide d ondes électromagnétiques. Un système RFID se compose d un Tag (pastille d identification) faisant office de transpondeur et d un lecteur. Ce dernier génère un champ électromagnétique à haute fréquence qui rayonne sur l antenne du transpondeur. Lorsque le transpondeur pénètre dans un tel champ, le rayonnement électromagnétique est alors modifié, produisant ainsi un signal de détection. Le principe RFID passif est utilisé pour les applications simples. Contrairement au principe RFID actif, les étiquettes RFID passives ne disposent d aucune source d énergie embarquée, et récupèrent l énergie nécessaire par les ondes radio captées. Leur portée est donc assez restreinte, mais elles sont économiques et très peu encombrantes. Le principe RFID actif nécessite par contre une batterie, et sera donc en mesure d effectuer une saisie active des données, voire de les traiter partiellement. Les coûts consécutifs seront plus élevés, mais les Tags actifs bénéficient d une capacité mémoire supérieure et seront détectables sur des distances plus importantes. Monitor 3/2010 9

10 Nouvel écrin pour les montres Hublot La marque Hublot a regroupé ses activités à Nyon (VD) en novembre Sur 6000 m 2, le nouveau bâtiment abrite la manufacture horlogère, les activités de recherche et développement, ainsi que des bureaux. Dans ce cadre de travail high-tech, sécurité et confort portent aussi la griffe de Siemens. En 1980, la première montre Hublot avec son bracelet en caoutchouc naturel a tout de suite conquis un large cercle de connaisseurs. C est à partir de 2004 toutefois, avec l arrivée à sa tête de Jean-Claude Biver, que l entreprise franchit un cap supplémentaire. Car depuis 2005, les nouvelles collections de Hublot avec notamment l apparition du fameux chronographe «Big Bang» n en finissent pas de séduire un public toujours plus nombreux. Avec son acquisition en 2008 par le groupe français LVMH, leader mondial des produits de luxe, Hublot possède désormais l assise pour continuer à s imposer durablement comme une des marques horlogères suisses de référence. Nouvelle manufacture Inauguré en novembre 2009 sur les hauteurs de Nyon, le nouveau siège de Hublot offre aussi, avec ses quelque m2, les surfaces nécessaires pour que l entreprise puisse continuer à prospérer. Le rez-de-chaussée accueille l atelier d usinage et ses machines (scies, tours, fraiseuses, fours, ébavureuses, etc.) qui permettent de créer des pièces d une finesse remarquable. Le premier étage regroupe l atelier horloger où sont réalisées à la main les différentes étapes de fabrication (assemblage, aiguillage, emboîtage, réglages et ajustements, contrôles). Et enfin, les deuxième et troisième étages abritent notamment la recherche et le développement, le service après-vente, l administration, un showroom ou encore le studio d enregistrement d Hublot TV. Le bâtiment compte aussi une crèche, les Hublotins, ouverte aux enfants du personnel et de la région. Sécurité et confort La cohabitation de ces différentes activités a imposé de prendre des mesures spécifiques de sécurité. «L optimisation de la circulation des personnes grâce à une gestion personnalisée des accès constituait une exigence importante pour diminuer les risques de vols et protéger les informations sensibles» explique Frédéric Pannatier de Hublot. «Par ailleurs, nous devions aussi mettre en place une protection efficace pour le personnel et la crèche. Enfin, il fallait aussi garantir la sécurité des machines servant à la production, ainsi que celle des serveurs informatiques.» Pour y parvenir, Hublot a fait confiance à Siemens, dont la division Building Technologies a fourni et mis en place les systèmes de sécurité (vidéosurveillance, contrôle d accès, protection intrusion), ainsi qu une protection totale contre l incendie. «Une particularité du projet était aussi la mise en place d un système de badge unique pour le contrôle d accès, la gestion du temps de présence et l achat de boissons» détaille Andrea Pellicciotta, responsable du projet chez Siemens Security Systems. Par ailleurs, Siemens était aussi impliquée dans la construction du nouveau siège d Hublot pour la partie automation du bâtiment (éclairage, chauffage, climatisation). «Ici, c est la gestion de la production de froid qui a demandé une attention spécifique, dans la mesure où le même système refroidit à la fois le bâtiment et les machines de l atelier d usinage» relate Gaetano Li Puma de Siemens Building Automation. 10 Texte François Huguenet C Photo Hublot Monitor 3/2010

11 Et la lumière fut! A Zoug, la façade du nouveau parking du siège principal de Siemens Building Technologies est désormais illuminée par des milliers de LED spéciales (Light Emitting Diode). Celles-ci soulignent la structure du bâtiment et contribuent à l apparence attractive et moderne de l ensemble du site. La réalisation est unique à ce jour en Suisse de par sa dimension. La façade du nouveau parking et restaurant d'entreprise de Siemens à Zoug contribue à l'image moderne de la ville. Son concept d'illumination comprend 1230 LED à haute puissance qui à partir des trois couleurs de base rouge, verte et bleue peuvent générer n'importe quelle nuance chromatique. déclinées en deux coloris argentés, ainsi que de parois horizontales gris foncé (bandes murales similaires à des piliers). Toutes deux donnent une apparence légèrement transparente à la façade, si bien que l éclairage à LED est particulièrement bien mis en valeur grâce à cette structure architectonique. Siemens Building Technologies (BT) est le leader mondial du marché pour des bâtiments sûrs bénéficiant d un rendement énergétique élevé, ceci grâce à un portefeuille étendu de solutions et produits dans le domaine de l automatisation des bâtiments ou encore de la protection incendie. Mais la réussite d une construction ne tient pas qu à ses qualités fonctionnelles. L apparence compte aussi, comme le démontre depuis peu de manière lumineuse le siège mondial de BT à Zoug. Eye-Catcher nocturne C est bien sûr à la nuit tombée que la façade du nouveau parking et restaurant du personnel s illumine, transformant le bâtiment en une véritable attraction nocturne. Le parking est en service depuis le 1 er juin 2010, et le restaurant du personnel «five moods», intégré dans le rez-de-chaussée, a ouvert ses portes le 26 juillet Contribution de Siemens à l apparence moderne de la ville de Zoug, ce projet novateur a été élaboré par Traxon Technologies, une joint-venture d Osram, la filiale éclairage de Siemens. Plate-forme pour idées lumineuses Si durant les premiers temps, cet éclairage de façade restera statique (sans changement de couleur, ni effets lumineux), une exploitation dynamique devrait être possible dans le futur. Building Technologies collabore ainsi étroitement avec l administration communale afin de développer un projet global pour l éclairage de la ville de Zoug. Celui-ci devrait permettre d offrir ponctuellement à des «artistes de la lumière» la possibilité d élaborer de nouvelles apparences pour la façade. Le bâtiment convient en effet idéalement à un éclairage de façade évolutif. Son enveloppe extérieure est composée de zones métalliques Efficacité chromatique et énergétique! Le concept d éclairage englobe 1230 luminaires à LED de Traxon Technologies, qui peuvent générer n importe quelles nuances chromatiques avec les trois couleurs de base rouge, vert et bleu. Equipés de LED à haute puissance, ces luminaires bénéficient d un rendement lumineux extrêmement élevé, permettant ainsi un éclairage homogène et intensif pouvant être commandé de manière flexible, aussi bien en matière de couleur que d intensité lumineuse. Les coûts d exploitation de cet éclairage de façade restent très avantageux grâce à l efficacité énergétique élevée des lampes à LED. Gérée par un logiciel spécial, l installation ne nécessite pas plus de courant électrique qu une vingtaine de bouilloires. En plus de l éclairage de façade à LED, de nombreux autres produits et solutions Siemens tels qu une surveillance des gaz d échappement et une installation d alarme incendie équipent le parking et le restaurant du personnel. Texte Stephan Kurmann C Photos Bruno Arnold Monitor 3/

12 «Saut périlleux» pour le Skym Funiculaire souterrain sur coussin d air, le Skymetro relie l Airside Center de l Aéroport de Zurich à son terminal E. Le tractage par câble des rames est assuré par des entraînements de la série Flender de Siemens IA&DT (Industry Automation and Drive Technologies). Grâce à une innovation technique baptisée «saut périlleux», un élément central du dispositif de transmission (réducteur planétaire) fonctionne désormais dans les deux sens de la marche, ce qui ne nécessite plus qu une seule pièce de remplacement. Un double tunnel de presque 1,2 kilomètre permet à ce funiculaire d un genre particulier de relier l Airside Center le cœur de l Aéroport de Zurich au terminal E en à peine trois minutes. Jusqu à personnes par heure et dans les deux sens peuvent être transportées à la vitesse maximale de 48 km/h. L unité d entraînement avec réducteur planétaire Flender de Siemens IA&DT contribue à cette performance et surtout assure la disponibilité d exploitation très élevée qui est exigée de ce moyen de transport. Sustentation par coussin d air Entraîné par câble et doté d un pilotage automatique sans conducteur, le Skymetro plane sur un coussin d air à une distance de seulement 0,2 millimètre du sol. L avantage de ce moyen de transport unique au monde est aussi d être en site propre, enterré sous le tarmac. Aucune interférence avec les avions ou les nombreux véhicules au sol ne peut ainsi se produire et pénaliser le bon fonctionnement de l aéroport. L exploitation de Skymetro a été confiée au fabricant d ascenseur Otis SA, qui a délégué une équipe spécialisée pour cette tâche. Le cahier des charges élaboré par l aéroport comprend des exigences sévères. En plus de la disponibilité à garantir à 99,4 %, les défaillances éventuelles doivent être éliminées dans un laps de temps de trois minutes seulement. Un, deux ou trois Jusqu à trois voitures peuvent composer chaque rame en fonction de la demande. Un seul funiculaire effectue le trajet aller et retour en cas de faible affluence des passagers (Single Shuttle), et une rame par direction (Dual Shuttle) voire même trois rames (Long Loop) circulent aux heures de pointe. En mode Long Loop, les rames sont découplées du câble tracteur principal, et un entraînement distinct situé derrière la station permet de les transférer sur l autre trajet (Turnback). Ainsi, chaque tunnel est équipé d un entraînement principal et d un entraînement Turnback, ce qui fait que quatre entraînements sont utilisés pour les trois modes d exploitation. Un entraînement supplémentaire est encore mobilisé pour le transfert des voitures dans la zone de maintenance. Sollicitations extrêmes Avec leurs réducteurs «planétaires», les deux entraînements principaux Flender de Siemens permettent d entraîner le câble à la vitesse souhaitée et constituent les éléments vitaux du funiculaire sur coussin d air. Bernard Zorn, responsable d exploitation d Otis, est conscient des énormes sollicitations imposées à ces engrenages complexes : «En service depuis 2004, ce funiculaire sur coussin d air circule quotidiennement de 4h15 jusqu à 23h00 et affiche déjà quelque heures de service. Les réducteurs planétaires sont soumis à des sollicitations «Stop and Go» extrêmes et à des changements de direction fréquents, ce qui représente une charge d exploitation colossale.» La nouvelle génération de réducteurs planétaires intègre une innovation technologique fort appréciée, puisque désormais le client ne doit plus faire l acquisition de deux différents réducteurs planétaires de rechange. Le réducteur planétaire de remplacement peut en effet pivoter à 180, le fameux «Salto Mortale» (saut périlleux), et peut être ainsi utilisé dans les deux sens de la marche. Maintenance préventive Récemment, l aéroport a augmenté la capacité des rames de deux à trois voitures, ce qui a limité l exploitation et même provoqué l arrêt temporaire du Skymetro. Bernard Zorn et 12 Texte Stephan Kurmann C Photos Felix Wey