Halte au sabotage! BENSALAH À LA TÊTE DE L ÉTAT. Plus de chômeurs attendent!

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1 E QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 10 avril 2019 N Vingt-huitième année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1. USA : 2,15 $. ISSN : M e ZOUBIDA ASSOU À BÉJAÏA «ON VA FAIRE PARTIR BENSAAH IRE ARTICE DE K. MEDJDOUB EN PAGE 9 CRISE POITIQUE e pouvoir tourne le dos à la volonté populaire En dépit de la pression populaire, il impose le fait accompli en intronisant, depuis hier, Abdelkader Bensalah pour assumer la fonction de chef d Etat pour une période de 90 jours, conformément à l article 102 de la Constitution. Cette formalité a été accomplie à l occasion de la tenue du congrès du Parlement, convoqué pour confirmer la vacance de la présidence de la République. IRE ARTICE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 3 BENSAAH À A TÊTE DE ÉTAT e rejet massif des étudiants BOUAEM AMOURA. Président du Satef «Nous constatons que les vieux réflexes sont de retour» Dans un entretien accordé à El Watan, le président du Satef, Boualem Amoura, revient sur la nomination de Bensalah à la tête de l Etat et n omet pas de parler de la répression de la manifestation des étudiants hier. IRE ENTRETIEN RÉAISÉ PAR NADID IDDIR EN PAGE 9 FIN DES VACANCES UNIVERSITAIRES a contestation reprend de plus belle ÉTUDES À ÉTRANGER Ukraine fait les yeux doux aux étudiants algériens RETROUVEZ VOTRE SUPPÉMENT EN PAGES 13, 14, 15 ET 16 IRE NOS ARTICES EN PAGES 2, 3, 4, 5, 6,, 8, 9, 10 ET E COMMENTAIRE EN PAGE 24 PROJET DE CEVITA À BÉJAÏA 44 jours de blocage Plus de chômeurs attendent! Halte au sabotage! PHOTO : B. SOUHI

2 PARTI DES TRAVAIEURS (PT) «ES MASQUES TOMBENT» es masques tombent chaque jour plus depuis le vendredi 5 avril après que la gendarmerie ait été instruite de dresser des barrages à l entrée de la capitale. En effet, depuis, la rumeur s est vite confirmée, les rassemblements et marches organisés par différentes catégories sociales dans la semaine sont dispersés systématiquement par les forces de l ordre. Et un pas vient d être franchi mardi à travers la répression de la marche des étudiants à Alger par le recours à la violence policière précédée d arrestations de syndicalistes et activistes libérés par la suite. Cette régression est très grave et porte en elle les risques de dérapages, tout comme elle confirme que le départ de A. Bouteflika ne saurait signifier la fin du système qui a pris en otage le pays depuis 1962 ( ) Pour le PT, afin d opérer la rupture effective avec le système putréfié et son corollaire, le régime présidentialiste, seule une Assemblée nationale constituante et souveraine (ACNS) composée de vrais représentants mandatés par toutes les composantes du peuple algérien, matérialisant son unité, est habilitée car légitime à définir la forme et le contenu des institutions et donc du régime démocratique garantissant toutes les aspirations de l écrasante majorité, c est-à-dire la démocratie avec son contenu politique, économique, social et culturel.» JEUNES PROGRESSISTES RCD «DÉTERMINATION DES ÉTUDIANTS MAGRÉ A RÉPRESSION» es forces de police ont violemment réprimé la marche des étudiants dans la capitale. Contrairement aux nombreuses marches qui ont eu lieu depuis le 22 février 2019, les milliers d étudiants venus exprimer leur rejet des dernières manipulations du pouvoir qui visent à sauver le système en place ont été surpris par un dispositif de répression. Matraques, gaz lacrymogènes et canons à eau ne sont pas venus à bout de la détermination des manifestants. Dans le même moment, le pouvoir de fait entérine son coup d Etat contre la volonté populaire au palais des Nations par l intronisation d une potiche du régime dans les fonctions présidentielles. es jeunes progressistes du RCD, présents dans les marches à travers toutes les universités du pays, dénoncent la violence exercée contre les étudiants manifestant à Alger. En ces moments révolutionnaires décisifs, les Jeunes progressistes du RCD appellent à la poursuite de la mobilisation populaire et à la condamnation de tels actes.» SOFIANE DJIAI (JI JADID) «VERS EXACERBATION DE A CRISE» application de l article 102 ne pouvait mener qu à l exacerbation de la crise. Tous ceux qui ont soutenu cette voie en se permettant de parler au nom du peuple devront s expliquer. A force de calculs politiciens, de sollicitations du chef d état-major, ou par incompétence politique, ils ont couvert le choix du régime au détriment du peuple!» FRONT DES FORCES SOCIAISTES (FFS) «E POUVOIR RAJOUTE DE A DÉFIANCE AU MÉPRIS» e pouvoir algérien vient de récidiver en rajoutant de la défiance au mépris. a désignation d Abdelkader Bensalah à la tête de l Etat est perçue comme un énième coup de force perpétré contre le peuple algérien et contre ses aspirations légitimes. a désignation du désormais ex-président du Sénat comme chef de l Etat démontre la volonté du régime à maintenir l ordre établi et à reprendre les choses en main d une manière violente et répressive. es dernières arrestations effectuées ces derniers jours dévoilaient déjà la volonté des autorités en état de panique d en finir le plus vite possible avec cette contestation massive et galopante. En choisissant d une manière obsolète et ridicule et par le biais des deux béquilles illégitimes du système, l architecte des fraudes électorales massives et la normalisation autoritaire durant ces vingt-cinq dernières années, les tenants du pouvoir réel ont affiché leurs vraies intentions. Tuer la révolution populaire en utilisant toutes les méthodes répressives et imposer une alternance clanique à l intérieur du sérail. e FFS dénonce cette énième mascarade et rejette catégoriquement cette désignation arrogante et affligeante. e FFS dénonce encore une fois l utilisation des forces de l ordre dans la répression contre les manifestants et les étudiants(es).» MOKRANE AÏT ARBI, AVOCAT «A CONTRE- RÉVOUTION ENTAME SA PHASE PRATIQUE» A vec l arrivée de Bensalah au palais d El Mouradia, et le maintien de Bedoui au palais du Gouvernement et de Belaiz à la tête du Conseil constitutionnel, la contre-révolution entame sa phase pratique. organisation de l élection présidentielle sous les directives des experts en fraude et en corruption, et dans un délai de 90 jours, mènera inévitablement au maintien du système pour une génération au moins. e système résiste par tous les moyens, mais toutes ses tentatives de se maintenir trébucheront sur l unité du peuple, désireux plus que jamais d en finir avec le système corrompu. e chemin est long et certainement difficile, mais grâce à notre unité et à notre détermination à poursuivre notre lutte et notre révolution pacifique, nous réussirons à vaincre l autocratie et la corruption.» COMMUNIQUÉ DU COECTIF DE A DYNAMIQUE DE A SOCIÉTÉ CIVIE POUR UNE SORTIE DE CRISE PACIFIQUE «E COUP DE FORCE S EST CONFIRMÉ» C omme attendu, le coup de force s est confirmé au niveau du Parlement, en désignant Bensalah au poste de chef de l Etat en vue de l organisation, par le même système, de l élection présidentielle dans 90 jours, le tout avec la bénédiction du chef d état-major des armées, qui a pourtant promis de respecter la volonté du peuple. Nous, Collectif de la dynamique de la société El Watan - Mercerdi 10 avril ACTUAITÉ Réactions des partis politiques et de la société civile à l installation de Bensalah en tant que président par intérim et à la répression des manifestations des étudiants dans la capitale civile, qui avons déjà fait une proposition de sortie de crise pacifique et alerté sur les risques de changement clanique au sein du système au détriment de la mobilisation historique du peuple algérien, réitérons notre position de rejet de toute transition au sein du système, pilotée exclusivement par les symboles de ce même système. Tout en affirmant, une fois de plus, notre pleine adhésion au mouvement pour le changement, nous : dénonçons la répression de la marche des étudiants-(es) qui a eu lieu à Alger et les tentations d interdiction des manifestations publiques et pacifiques, et le harcèlement des militants-(es) pour le changement ( ) Exprimons notre pleine adhésion à l appel de la Confédération des syndicats algériens (CSA) pour la grève et la marche nationales à Alger le mercredi 10 avril 2019 et appelons l ensemble de la population à participer massivement aux marches pacifiques qui auront lieu ce vendredi 12 avril 2019 à l échelle nationale.» PARTI DE A IBERTÉ ET DE A JUSTICE (PJ) «ANP DOIT RESPECTER SES ENGAGEMENTS» e Parti de la liberté et de la justice (PJ) rejette la désignation au poste de chef de l Etat d un des symboles du régime dont le peuple a exigé leur éclipse de la scène politique. Cette désignation ne contribue guère à réduire la tension populaire, car elle s oppose à l exigence d un changement radical du régime revendiquée depuis le 22 février par des millions d Algériens issus de toutes les couches sociales. En cette heure grave, il appartient au commandement de l Armée nationale populaire de respecter ses engagements publics par la mise en application des articles et 8 de la Constitution dans le cadre d une solution consensuelle avec les forces politiques, sociales et les représentants des masses populaires qui occupent la rue depuis sept semaines. Il s agit là d un impératif qui préserve la stabilité et la sécurité du pays et respecte la légitimité populaire.» AI BENFIS (TAAIE E HOURRIYET) «I N A ÉTÉ FAIT AUCUN USAGE DES ARTICES ET 8» e Parlement a décidé l application intégrale de l article 102. J ai toujours soutenu que l application de l article 102 ne pouvait à elle seule pourvoir à la vacance de la présidence de la République dans des conditions qui donnent satisfaction à une exigence populaire largement partagée. adjonction des articles et 8 à l article 102 de la Constitution a nourri l espoir qu elle pouvait constituer la base permettant de pourvoir à la vacance de la présidence de la République d une manière acceptable pour tous et en particulier pour les millions d Algériennes et d Algériens qui réclament sans relâche le départ de toutes les figures emblématiques de l ancien régime. Il apparaît aujourd hui clairement qu il n a été fait aucun usage des articles et 8 puisque l application intégrale de l article 102 a fini par prévaloir comme solution unique et exclusive au problème de la vacance de l institution présidentielle ( ) Au total, la manière dont il vient d être pourvu à la vacance de la présidence de la République ne rapproche pas notre pays de la sortie de crise. EIle l en éloigne dangereusement.» Par ailleurs, dans un autre communiqué, le parti a estimé que «la répression brutale et injustifiée du mouvement estudiantin nous ramène en arrière, c est-à-dire aux méthodes et aux pratiques d un régime politique que les Algériennes et les Algériens veulent effacer de leur mémoire. e Premier ministre n a pas oublié ses vieilles habitudes.» ABDERRAZAK MAKRI (MSP) «POURSUIVRE A PROTESTATION» A près l installation de Bensalah comme chef de l Etat, en présence des députés du pouvoir et contre la volonté du peuple, le mouvement populaire doit se poursuivre jusqu à ce qu il démissionne de la Présidence, et jusqu à ce qu il démissionne, avec lui, avant ou après lui, Belaïz. A ce moment-là, nous serons dans une situation où il faut joindre au dispositif constitutionnel des décisions politiques via un dialogue, et ce, pour désigner une personne qui serait acceptée par le peuple et qui n a pas été impliquée par le passé dans la fraude et la corruption. Aller vers des élections avant de procéder à des réformes est un mépris envers le peuple algérien.» MUSTAPHA BOUCHACHI, AVOCAT «NOUS DEVONS ES AFFRONTER AVEC NOTRE PACIFISME» J e déplore ces agissements. Au début, au lendemain du 22 février, nous avons dit que les manifestations étaient pacifiques et qu elles devaient le demeurer. Si tentative de perturber ce mouvement citoyen il y a, il ne faudra pas répondre aux intimidations et nous devons rester pacifiques. Aujourd hui, notre force, comme peuple, avec la reconnaissance du monde entier, c est le caractère pacifique des manifestations. Car tous les régimes ont des moyens de répression supérieurs aux citoyens. Nous devons les affronter avec notre pacifisme. Nous ne devons pas nous affronter aux forces de l ordre. Nous demeurerons déterminés et nous continuerons dans notre mouvement pacifique», a déclaré M e Bouchachi au site TSA. DJAME ZENATI «RISQUE D UNE DICTATURE MIITAIRE» e plan du chef d état-major de l armée, c est-à-dire la mise en œuvre de l article 102, est entré dans sa phase finale. invocation de l article 28 de la Constitution pour justifier l intrusion du militaire dans le politique ne tient pas la route. Certes, dans son alinéa 2, cet article dispose que l Armée nationale populaire (ANP) a pour mission permanente la sauvegarde de l indépendance nationale et la défense de la souveraineté nationale. Seulement, il faut juste préciser que ce n est pas l Algérie d en bas qui menace la souveraineté du pays. Notre souveraineté est menacée par les accointances avec l Etat d Israël, les amitiés avec les Emiratis, les allégeances à l Arabie Saoudite, la convergence d intérêts avec les blocs mondialistes, le bradage des richesses de notre sous-sol, la fuite des capitaux, les contrats mafieux, le blocage des véritables créateurs de richesses, etc. Une autre institution du système, le Parlement, vient de se soumettre à son injonction. Par ce geste, le Parlement s est déshonoré. Il a montré sa totale allégeance au chef d état-major au mépris de la volonté populaire. Il ne faut plus se faire d illusion. e risque de voir s installer une dictature militaire n est plus du domaine de l hypothèse. C est désormais un fait. Algérie d en haut tente de se reconstruire en opérant un retour à l ancien régime.» PROPOS RECUEIIS PAR ABDEGHANI AÏCHOUN

3 e pouvoir abat sa dernière carte. En dépit de la pression populaire, il impose le fait accompli en intronisant, depuis hier, Abdelkader Bensalah pour assumer la fonction de chef d Etat pour une période de 90 jours, conformément à l article 102 de la Constitution. Cette formalité a été accomplie, à l occasion de la tenue du congrès du Parlement, convoqué pour confirmer la vacance de la présidence de la République. a session réunissant les parlementaires des deux Chambres, APN et Sénat, a été d ailleurs clôturée en moins de 40 minutes. Sans débat et avec célérité. En l absence des députés de l opposition qui ont boycotté le rendez-vous, ce sont les représentants de la majorité FN-RND-TAJ- MPA et quelques représentants de partis microscopiques qui se sont prêtés à ce jeu pour tenter de sauver le système, dont ils profitent durant de longues années. Retour sur le déroulement d une kermesse visant à faire fi de la volonté populaire événement, qui a eu lieu au Palais des Nations du Club des Pins, à l ouest d Alger, s est déroulé dans une ambiance morose. Visages crispés, les parlementaires convoqués à cette session ont donné l impression d avancer à reculons vers la salle de réunion qui a abrité les travaux de cette session extraordinaire. Présents sur les lieux dès les premières heures de la matinée, les députés et sénateurs se pavanaient nonchalamment dans le hall de cette infrastructure. Faisant des va-et-vient incessants entre la cafétéria du palais et l entrée de la salle de conférences, ils affichaient grise mine. Contrairement à leurs habitudes, ils évitaient systématiquement les micros et les caméras des chaînes de télévision privées. Il faut passer inaperçu en cette période politique complexe. oint de surprise ni coup de P théâtre hier au Palais des nations. Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, n a pas démissionné de son poste, comme le souhaitait une majorité des parlementaires et surtout comme revendiqué par la rue. A la tête de la Chambre haute du Parlement depuis 2002, soit trois ans à peine après le début de la présidence Bouteflika, Bensalah est devenu, en vertu de la Constitution, le chef de l Etat par intérim pour une durée de 90 jours maximum. Dans son premier discours d intérimaire, Bensalah a promis que «la parole sera restituée au peuple le jour du scrutin présidentiel», ce qui sous-entend qu avant cette date la population est sommée de se «taire». Mais combien de temps Bensalah restera-t-il à la tête de l Etat? Ira-t-il au bout des 90 jours? Ces deux questions étaient hier sur les lèvres de la plupart des participants à ce congrès parlementaire pour acter la vacance du poste du président. Des parlementaires du FN, du RND, du Front El Moustakbal et des indépendants ont quitté la salle en guise justement de protestation contre le refus de Bensalah d abdiquer à la volonté du peuple. e premier à quitter la séance avant même la lecture du règlement intérieur de la séance est le député FN de Naâma, Slimane Saadaoui. Cet élu a demandé un point d ordre. Mais il a essuyé un niet catégorique : «Selon le règlement intérieur de la séance, aucun débat n est toléré. Vous n avez pas le droit à la parole. On doit adopter le règlement intérieur de la séance», assène Bensalah. Saadaoui C est ce qu a tenté de faire le président du parti TAJ et sénateur du tiers présidentiel, Amar Ghoul. Sirotant un café au comptoir de la cafétéria, l homme refuse carrément de répondre aux questions de quelques journalistes qui tentaient de le faire réagir avant le début des travaux de ce congrès. Dans le hall, l ancien ministre des Travaux publics et député du FN, Boudjamaa Talai, faisait, lui aussi, les 100 pas en solo en attendant le début de la session. A FAUSSE DÉMISSION DE BENSAAH Certains parlementaires ont préféré discuter des questions partisanes pour éviter de donner leur avis sur la crise du moment, dont ils assument aussi une quitte la salle et nous rappelle qu il n a pas cessé, depuis le rejet des 3B par le mouvement populaire, de demander à Bensalah de démissionner, en vain. «Je demande la démission de Bensalah. Je ne veux pas que les gens pensent que je cautionne sa désignation. Bensalah n a pas d autre choix que celui de partir, car la population ne va pas faire marche arrière. Ils auraient dû désigner une autre personne qui fait consensus. Il faut trouver une formule qui concilie la solution politique à la solution constitutionnelle, sinon c est l impasse», explique-t-il. Saadaoui craint l embrasement après le maintien de Bensalah «Rester dans le cadre constitutionnel s oppose maintenant à la volonté populaire. Il y a de la colère, une véritable crue qui risque de tout emporter», a-t-il averti. es députés du Front El Moustakbal et les indépendants lui ont emboîté le pas. Ils se sont retirés de la séance en signe de protestation contre la désignation de Bensalah comme chef d Etat par intérim. El Watan - Mercredi 10 avril ACTUAITÉ ABDEKADER BENSAAH INTRONISÉ CHEF D ÉTAT ORS D UN CONGRÈS DU PAREMENT e pouvoir tourne le dos à la volonté populaire En l absence des députés de l opposition qui ont boycotté le rendez-vous, ce sont les représentants de la majorité (FN-RND-TAJ-MPA) et quelques représentants de partis microscopiques qui se sont prêtés au jeu pour tenter de sauver le système, dont ils profitent depuis de longues années. es députés de l opposition ont boycotté la session Des parlementaires contestent Bensalah et dénoncent une énième supercherie RISQUE D EMBRASEMENT amine Osmani, chef de file des indépendants, a cru jusqu à la dernière minute que Bensalah allait démissionner de son poste. undi soir, explique-t-il, des députés FN et RND ont fait circuler l information selon laquelle Bensalah allait démissionner avant sa désignation. «Nous y avons cru, d où notre présence aujourd hui à ce congrès. Nous avons quitté la salle parce que nous ne pouvions pas aller dans ce processus rejeté par la population. es articles et 8 de la Constitution imposent le respect de la souveraineté et la volonté du peuple. Ces deux articles passent avec le 102 qui est une disposition de procédure, pas de principe», confie amine Osmani. es députés du Front El Moustakbal refusent que Bensalah préside l Etat. «Nous joignons notre voix à celle du peuple. es Algériens ne veulent pas de lui. a volonté du peuple doit être respectée. Il faut organiser une élection présidentielle dans les délais constitutionnels», estiment-ils. a députée Khalef Baya du FN, qui n a pas approuvé le règlement intérieur ni l option Bensalah, dit respecter de deuxième personnage de l Etat, mais la sagesse, selon elle, aurait voulu qu il démissionne dans le calme. «Nous sommes désolés du fait que Bensalah soit indésirable, mais je n ai pas cautionné son choix dès lors qu il y a des personnes compétentes, que ce soit à l intérieur du Parlement ou ailleurs aptes à diriger la transition. Pourquoi cet entêtement?», s interroge cette élue. Belkacem Benbelkacem, député indépendant, a, lui aussi, boycotté la séance parlementaire. Pour lui, il s agit là d une énième supercherie. «Ce congrès du Parlement est une mascarade. e peuple est sur une rive et eux sur une autre. Nous avons l impression de vivre dans deux pays différents! Au lieu de passer directement à l application des articles et 8 de la Constitution, ils tentent de nous leurrer encore une fois par la ruse», dénonce-t-il. Nabila Amir partie de la responsabilité. C est le cas de Djamel Ould Abbès, ancien secrétaire général du FN et sénateur du tiers présidentiel. Ce dernier nourrit toujours le rêve de réoccuper le strapontin offert par l ex-parti unique. «Bouchareb n est pas légitime. e SG du FN c est moi», lance-t-il. Comme lui, le député Seddik Chihab préfère s exprimer sur sa guerre déclarée avec le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia. Attendus devant l entrée principale de la salle de conférences, les responsables des deux Chambres du Parlement, Abdelkader Bensalah et Mouad Bouchareb, ont choisi de faire leur entrée par une porte dérobée pour éviter tout contact avec la presse. C est ainsi que les travaux de la session commencent avec la présence de 40 parlementaires sur les 604 membres des deux Chambres. Il était environ 10h10. Présidée par Abdelkader Bensalah, la séance débute avec une contestation vite étouffée. e président du groupe parlementaire des indépendants, amine Ousmani, et le député du FN, Slimane Saadaoui, ont tenté de prendre la parole, avant même la lecture du règlement intérieur de la session. Mais ils ont été empêchés. C est ainsi que le groupe des indépendants a quitté la salle. «Dès que nous avons vu que Bensalah était présent, nous avons décidé de quitter la salle», déclare amine Ousmani à la presse à l issue de la session. Défenseur de la solution constitutionnelle, l orateur affirme : «Jusqu à aujourd hui (hier matin, ndlr), les échos qui nous sont parvenus du Conseil de la Nation disaient que Bensalah allait démissionner». «On ne sait pas ce qui s est passé», lance-t-il, appelant à la poursuite de la mobilisation populaire. «C est une mascarade!» lance de son côté un autre député indépendant. Cette contestation n a pas pesé lourd et la carte Bensalah passe avec 453 voix, contre une seule opposition. Aussitôt, le désormais chef d Etat annonce son ambition : «Je vais travailler à concrétiser les intérêts du peuple. C est une grande responsabilité que m impose la Constitution», déclare-t-il, avant de clôturer, vers 10h40, les travaux de la session. Avec cette intronisation, le pouvoir clarifie définitivement sa position concernant le règlement de la crise. a balle est renvoyée à la rue qui avait déjà rejeté massivement l option Bensalah. es Algériens continueront, comme ce fut le cas hier, à se mobiliser jusqu à la satisfaction de sa revendication : le départ du système et ses représentants. Madjid Makedhi I EST DÉSIGNÉ CHEF DE ÉTAT BENSAAH, HOMME QUI NE DISCUTE PAS ES ORDRES e grand-père des dinosaures dirige l Algérie. 40 ans sans discontinuer dans les rouages du régime.» Cette phrase postée par un internaute sur Facebook résume le parcours du désormais président par intérim du pays, Abdelkader Bensalah. De journaliste à Echaâb en 196, il saura gravir les échelons dans un système honni de son peuple, pour devenir chef de l Etat. Impassible, le regard vide, le teint cireux, Bensalah savoure sa gloire. Dans son intervention avant la clôture de la séance de constatation de la vacance du poste de la présidence de la République, le nouveau chef de l Etat a indiqué que sa désignation n est qu une réponse à un «devoir constitutionnel qui m impose de porter cette lourde responsabilité». Exit donc la rue, et son appel insistant à la démission de cet apparatchik et de toutes autres figures honnies du régime. Natif du douar Mahrez (1941), commune de Fellaoucene, à 40 km de Tlemcen, il poursuit sa scolarité à Remchi. Des habitants de sa région le perdront de vue, ses visites dans sa région natale sont rares. «Il n a jamais habité Mahrez. Il a une grande maison à Remchi, à 20 km de Tlemcen. Il avait un frère qui habitait près de Maghnia, avec qui il ne s est pas entendu. e frère est décédé. Bensalah n était pas accepté dans sa région où il n a mis les pieds qu une seule fois en 19 pour quelques minutes», témoigne un proche. Ayant rejoint l AN au Maroc en 1959, comme le précise sa biographie détaillée, publiée sur le site internet du Sénat, il se spécialise, note-t-on, dans le déminage (!), avant de se rendre dans la région de Nador, au Maroc. A l indépendance, il obtient une bourse qui lui permet d aller étudier le droit à Damas, Syrie, pays qui connaît, ces années-là, une forte instabilité, les coups d Etat y sont fréquents. Journaliste à Echaâb en 196, il en prend la direction de 194 à 19. A cette date, et à la faveur les changements opérés par Houari Boumediène, il devient député de Tlemcen, wilaya où il ne s est rendu que rarement. «Il se faisait élire à distance, comme en 199, député d Oran. Ce n est pas lui qui faisait sa campagne. Tout était truqué, comme de notoriété publique. C est un homme indifférent», relève un habitant de Nedroma, région qu il devait représenter à l APN. Ce parfait apparatchik, qui ne discute point les ordres et applique avec zèle les instructions de sa tutelle, rejoindra la diplomatie : de 1989 à 1993, il est nommé ambassadeur en Arabie Saoudite. Il reviendra au pays, où il est désigné directeur de l information et porte-parole du ministère des Affaires étrangères de 1993 à De membre du Conseil consultatif national (CNT), il est désigné président du Conseil de la transition (mai 1994-mai 199). Il quitte sans regret son parti, le FN, pour participer à la création du RND, dont il deviendra le secrétaire général à deux reprises entre sa création et Son parti ayant remporté les élections législatives de 199, il accède à la présidence de l APN. Il quitte sa fonction après la défaite de son parti aux législatives de Il sera élu la même année président du Sénat, poste qu il occupera pendant plusieurs mandatures. Il est désigné pour des «consultations» par Bouteflika. N y participent que des affidés du régime... a fin désastreuse de règne de Bouteflika et l opposition à son régime et ses serviteurs l ont propulsé chef de l Etat. Pour combien de temps? Nadir Iddir PHOTO : H. YES PHOTO : H. YES

4 C El Watan - Mercredi 10 avril ACTUAITÉ MARCHE DES ÉTUDIANTS À AGER a police charge les manifestants à coups de gaz lacrymogènes et de jets d eau est une journée particulière et très tendue que les étudiants ont vécue hier à Alger. Contrairement aux huit précédents mardis durant lesquels ils ont surpris par leur maturité et leur prise de conscience, en organisant d imposantes marches à Alger, hier, ils ont fait face aux jets d eau et aux gaz lacrymogènes. Pourtant, lorsque les petits groupes de jeunes filles et garçons arrivaient à la place de la Grande-Poste, occupée plutôt par les familles des disparus, personne ne se doutait que ce mardi, les policiers avaient reçu l ordre de les empêcher d emprunter le Tunnel des facultés. Vers 9h30, les dizaines d étudiants se sont rassemblés au jardin des Bouquinistes, avec le drapeau autour du cou et des pancartes hissées vers le ciel où on pouvait lire : «Nous voulons la démocratie, pas de théologie», «Algérie une république pas un royaume», «Système dégage», «Ni despotisme ni chaos, nous retrouverons notre souveraineté confisquée», «Non au système de Bedoui», «Non aux 3B». A côté, quelques manifestants portant des portraits de personnes disparues durant les années 1990 crient : «Rendez-nous nos enfants», «Nous voulons la vérité sur nos enfants». e nombre des étudiants devient de plus en plus imposant, puis subitement, le mot d ordre de marcher vers l avenue Pasteur est donné. Encadrée par des policiers, la grappe de jeunes manifestants s ébranle en scandant : «Ohé, ohé enlevez la bande on s en portera mieux», «Etudiants en colère, nous voulons des changements», «Algérie, libre et démocratique», «ibérez l Algérie», etc. Jusque-là, tout se passait bien. es policiers ne faisaient que réguler la circulation automobile pour éviter la paralysie. e carré des étudiants s élargissait au fur et à mesure qu il arrivait près de l avenue Pasteur. A quelques centaines mètres de l entrée du Tunnel des facultés, un long cordon de policiers antiémeute est dressé. es étudiants sont sommés de rebrousser chemin. Intransigeants, ils tentent de poursuivre leur marche, mais les policiers les en empêchent. Des deux côtés, la tension monte. «Chorti rak chaabi, al khobza ala rabi» (Policier, tu es un enfant du peuple, le salaire c est Dieu qui l assure), «Chorta, talaba khawa, khawa» (Policiers, étudiants, des frères), crient les étudiants. «SIMIYA SIMIYA» CONTRE ES GAZ ACRYMOGÈNES ET ES JETS D EAU A 11h25, un agent en civil, debout derrière le mur des policiers, asperge les manifestants de gaz lacrymogènes. a foule scandent d une seule voix : «Silmiya, silmiya!» (Pacifique, pacifique), en levant les mains vers le ciel. air devient irrespirable. Incommodés, beaucoup d étudiantes et d étudiants crient de douleur en se frottant les yeux et le nez. Des bouteilles d eau sont tout de suite distribuées, puis du vinaigre. es policiers continuent de bloquer les manifestants qui résistent. D autres jets de gaz A ucune loi ne résiste longtemps aux soubresauts politiques si elle n est pas l émanation de la volonté générale. A fortiori quand ces raidissements populaires sont l œuvre de millions de citoyens qui sortent dans la rue, depuis sept semaines, tous les vendredis, afin d exiger le départ de tout le système et de ses hommes qui ont permis d entraîner l Algérie dans cette impasse historique dont elle peine à sortir présentement. es slogans et mots d ordre des manifestants, qui sont régulièrement brandis dans les marches, sont pourtant d une clarté éblouissante. Ils ne souffrent aucune ambiguïté. En un mot comme en mille, les Algériens appellent depuis le début de l insurrection citoyenne à un changement du système politique qui a rendu possibles toutes les forfaitures des régimes successifs depuis Et ils demandent à ce que la démocratie soit, comme le désire le peuple, un choix irréversible pour l Algérie de Ce «cri du cœur», lancé des entrailles des villes et villages d Algérie, semble pourtant avoir été entendu au-delà de nos frontières. Ce qui a suscité l admiration des peuples du monde entier. Il ne faudrait donc pas que les détenteurs es policiers ont bloqué les manifestants qui résistent aux jets d eau et aux gaz lacrymogènes lacrymogènes, de brutales bousculades suivies de cris de douleur et de colère, mais aussi de pleurs et de sanglots. ambiance est chaotique. Il est impossible de se frayer un chemin pour sortir de ce nuage de gaz asphyxiant. Cela se passe devant la clinique des grands brûlés, Pierre et Claudine Chaulet. Du haut des balcons, des femmes, des hommes mais aussi des médecins explosent de colère. «Arrêtez vos gaz. Vous êtes à côté d un hôpital. Il y a des malades qui souffrent», crient-ils. Subitement, un camion à canon à eau surgit et fonce sur le carré d étudiants. es yeux rouges, le nez dans des mouchoirs imbibés de vinaigre, ils se remettent sur pied et scandent les mains levées : «Silmiya, silmiya!» (Pacifique, pacifique). a colère du personnel médical de la clinique n a pas eu raison de la répression. En haut de ce bolide, un gros canon asperge les manifestants par de puissants jets, qui atteignent aussi bien les balcons des immeubles que les fenêtres de la faculté, avant de viser les étudiants. Ces derniers résistent par... l humour. Ils scandent : «Ohé, ohé, zidoulna shampooing nkounou labass» (Ajoutez-nous du shampooing et on se portera mieux). De nombreux étudiants s assoient à même la chaussée et entonnent l hymne national, puis des chants patriotiques. Ils refusent de quitter les lieux, mais les policiers continuent à utiliser les canons à eau, en ciblant tout le monde sans aucune distinction, y compris leurs collègues et les riverains. Des renforts arrivent sur les lieux. De nombreuses raflent sont opérées. Assis par terre, un groupe d étudiants, filles et garçons, la main dans la main, résiste, en refusant de se lever. Ils sont pris un à un par des policiers, sous les cris et les pleurs. image est poignante. Du haut du troisième étage, une femme, comme pour sauver l un des étudiants, jette des bouteilles en plastique sur les policiers, puis une en verre, qui a failli blesser les manifestants, suscitant un chapelet d insultes vociférés par ces derniers. Toujours déterminés, les E REPORTER-PHOTOGRAPHE D E WATAN AGRESSÉ PAR UN OFFICIER DES CRS e reporter-photographe d El Watan, Souhil Baghdadi, a été violemment agressé, hier, par un policier des CRS, lors de la marche des étudiants à Alger. Durant le rassemblement qui s est tenu à la Grande-Poste, un officier s est approché du photographe et l a aspergé de gaz lacrymogènes. «Un officier s est approché de moi et m a intimé l ordre de m éloigner. Sans attendre une réaction de ma part, il a rapidement mis la bombe lacrymo sur mon visage et l a actionnée. e gaz m a complètement assommé», témoigne Baghdadi, toujours sous le choc. Touché au visage, le photographe aura le souffle coupé. N était la réaction des étudiants, le geste violent du policier aurait eu des conséquences désastreuses sur la santé du photographe qui souffre d asthme. Très estimé de ses collègues, Souhil Baghdadi, qui a assuré avec professionnalisme plusieurs couvertures pour El Watan depuis les années du terrorisme, ne s explique pas l attitude de l officier CRS. «D habitude, les photographes préfèrent ne pas s accrocher avec la police. officier n a pas attendu ma réaction et m a surpris en m aspergeant de gaz. C est indigne», s offusque-t-il. Durant la journée d hier, les policiers antiémeute ont usé de violence envers les étudiants qui s étaient rassemblés au centre d Alger à l appel de leurs coordinations. N. Iddir REPÈRE Par Ali Benyahia Non à l avortement du rêve algérien du pouvoir aujourd hui soient tentés par le projet fumeux et hasardeux de vouloir avorter le rêve algérien. Nombre de pays aimeraient vivre l expérience algérienne qui est en train de forger un modèle unique en son genre dans les annales : des millions de citoyens ont investi la rue pour revendiquer, pacifiquement et sans aucun heurt, le changement politique tant espéré, dans une ambiance festive sans commune mesure. Mais les tenants actuels du pouvoir ne semblent pas en partager l enthousiasme ni même le projet, si l on en juge par les dernières mesures ayant accompagné le départ précipité de Bouteflika du pouvoir. application de l article 102 de la Constitution, sur injonction de l armée, en vue de trouver une solution à la crise dans laquelle le régime s est enferré depuis qu il a défendu l option du 5 e mandat, s érige tel un mur d obstacle devant la quête d émancipation du peuple. On se demande, à ce titre, si l armée n a pas cherché à revenir à l ordre constitutionnel afin de baliser le terrain, tel dans un couloir vert, à une solution institutionnelle qui consiste à pourvoir un poste vacant à la Présidence sans tenir compte des principes de la démocratie. PHOTO ;SAMI K? étudiants font une dernière tentative pour passer sous le tunnel mais en vain. es interpellations deviennent de plus en plus nombreuses. es manifestants finissent par se disperser par petits groupes en rebroussant chemin en direction de la Grande-Poste, où des dizaines de leurs camarades étaient rassemblés. a colère est visible sur les visages. Il est 12h30. es slogans sont maintenant dirigés contre la police et Abdelkader Bensalah, qui venait d être désigné en tant que président intérimaire après la validation de la démission de Bouteflika. «Bensalah dégage!», «Pouvoir assassin!», «Chorta dégage!» (Police dégage), «Koul youm massira manach habsin» (Tous les jours des marches, nous n arrêterons plus), «Tetnahaw gaa» (Vous partez tous). UNE AMBIANCE CHAOTIQUE Sur cette place, un dispositif impressionnant de policiers est déjà là. Une grande partie des escaliers de la Grande-Poste ont été évacués, mais les étudiants ont pris place tout au long de la chaussé bloquant tous les accès. D une seule voix, ils répètent sans cesse cet hymne à la jeunesse : «a Casa d El Mouradia», chanté dans les gradins des stades de la capitale et qui raconte les causes de leurs souffrances et leurs douleurs. es policiers tentent encore une fois de les disperser, mais en vain. a détermination des jeunes est très forte. Ils crient : «Nous sommes des étudiants et non des terroristes.» Des jets de gaz lacrymogènes créent la panique dans les rangs. Deux étudiantes perdent connaissance, une troisième est atteinte d une crise d asthme, une quatrième sanglote sous le choc. es manifestants essayent de dégager l espace, mais impossible. air irrespirable pousse la foule à aller dans les deux sens. es bousculades se multiplient. Deux jeunes médecins se fraient un passage pour aider les quatre étudiantes. es bouteilles de vinaigre passent de main en main. Mais, l atmosphère devient asphyxiante. Impossible de rester au milieu de la foule. es policiers reviennent à la charge. Cette fois-ci, c est à coups de jets d eau qu ils tentent de disperser plus d un millier de manifestants. Ces derniers reculent, mais reviennent à chaque fois à leur place, plus déterminés. De l autre côté de la place, chaque lancement de grenade lacrymogène est suivi d acclamations et de youyous. A bout de souffle, les policiers n arrivent plus à dégager la place. a foule est aussi dense que durant la matinée. es explosions de grenades de gaz lacrymogènes et les jets d eau deviennent plus intenses. Des interpellations se multiplient dans les rangs des étudiants. ambiance tourne à l émeute, poussant les manifestants à se disperser, par petits groupes, dès 15h. Deux heures plus tard, les policiers étaient toujours sur place. Déterminés et unis, les étudiants ont fait preuve d un courage exceptionnel. Pacifiquement, ils ont su résister à la répression. Salima Tlemçani es manifestants qui réclament depuis le début le changement des règles du jeu électoral afin de consacrer l éclosion démocratique ne s accommodent pas des changements opérés. e remède ne tient visiblement pas compte du sévère diagnostic qui est fait de la situation politique du pays. On n administre pas, en effet, un cachet d aspirine à un malade dont l état clinique nécessite de passer sur le billard. a déception est grande de voir les tenants du pouvoir se contenter d apporter des réponses qui sont en décalage avec les aspirations du peuple. a transition démocratique reste le seul remède face à l état putride de notre système politique. Il faut absolument éviter de faire de la date du 22 février un autre rendezvous manqué avec l histoire. espoir d un printemps démocratique reste permis. Ne gâchons pas la fête. a maison Algérie mérite bien d être reconstruite sur de bonnes bases, en ayant pour socle les principes et valeurs démocratiques, et n a nullement besoin d un ravalement de façade ainsi que semblent vouloir le faire accréditer certaines forces politiques tapies dans l ombre d un système politique obsolète. A. B.

5 Dans le feu des manifs qui ont marqué hier le e mardi de mobilisation de la jeunesse flamboyante de nos campus, bravant les canons à eau et les lacrymos, ne se laissant pas intimider par ce retour du répressif, nous avons recueilli les propos de quelques étudiants au sujet des derniers rebondissements de l actualité. Comment ont-ils accueilli la désignation officielle de Abdelkader Bensalah comme chef d Etat par intérim? Quel regard portent-ils sur l homme fort du moment, en l occurrence le chef d étatmajor de l ANP, Ahmed Gaïd Salah? Et comment entrevoient-ils la transition? eur parole est précieuse et leur lecture des événements mérite vraiment d être entendue YASMINE, 5 e ANNÉE EN PHARMACIE, MEMBRE DU COECTIF ÉTUDIANTS POUR UNE RÉPUBIQUE CONSCIENTE (ERC) : «On se sent encore une fois humiliés, pas écoutés» «Aujourd hui, avec certains de mes camarades de la faculté de médecine, toutes spécialités confondues étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie, on a distribué des tracts qui expliquent ce qu est la démocratie tout simplement. On a expliqué l étymologie du mot, on a demandé aux gens ce qu ils en pensaient On a constaté qu il y avait une véritable conscience politique chez nos concitoyens. Tout le monde a proposé des idées extrêmement constructives. es échanges étaient passionnants et les gens étaient très généreux. es Algériens sont là, donnent leur avis C était génial!» «Ce qui s est passé, c est que pendant 20 ans, on ne parlait pas politique, on ne s est jamais sentis concernés par la politique. On ne nous a jamais demandé notre avis. Et là, on redécouvre ces termes-là : politique, démocratie, Constitution D ailleurs, avec mes amis étudiants, on a un projet : on compte lancer un concept de série vidéo qui s intitulera : a démocratie pour les nuls.» Sur l actualité du jour et cette grosse tuile qui nous est venue de Club des Pins avec l intronisation officielle de Bensalah : «C est une très mauvaise nouvelle. J ai l impression que ces gens n écoutent pas les revendications du peuple. On se sent encore une fois humiliés, pas écoutés. Et la réponse, vous l avez à travers cette foule qui est, encore une fois, très dense ( ). A présent, on doit tous travailler ensemble. Tout le monde peut apporter sa pierre à l édifice. On doit apprendre à débattre, à s écouter, pour construire une Algérie nouvelle, tous ensemble.» A propos du fameux «#Yetnahaw ga3» et s il doit, selon elle, inclure Gaïd Salah, «il y a énormément de divergences sur cette question. Moi, personnellement, j attends de voir. On jugera sur pièce. e président de la République vient El Watan - Mercredi 10 avril ACTUAITÉ PAROES D ÉTUDIANTS «ON NE VEUT PAS D UN RÉGIME MIITAIRE!» à peine de démissionner. On ne sait pas encore comment les choses vont évoluer. On ne connaît pas très bien Gaïd Salah, nous, en tant que jeunes. On ne connaît pas très bien les personnalités politiques, au final. Il y avait énormément d opacité autour de ces gens.» Pour Yasmine, «il y a quelque chose de tellement fort qu on est en train de vivre. Il y a un vent de liberté qui souffle sur Alger. Moi, je rêvais justement de pouvoir discuter avec les gens, de parler politique sans tabous, et voilà déjà un rêve qui se concrétise. Donc, oui, je suis optimiste, bien sûr! Après, il faudra faire attention, ne pas faire confiance à n importe qui.» S agissant de l action du collectif Etudiants pour une République consciente (ERC) dans lequel elle milite, Yasmine nous dit : «On est un collectif d étudiants. On prend le temps de discuter avec les gens, de mettre les points sur les i à propos d un certain nombre de notions Hier (lundi, ndlr), nous avons organisé une assemblée générale, à la faculté de médecine de Ben Aknoun, qui a été très constructive. On ne nous a pas accordé d amphithéâtre. On a donc fait ça avec les moyens du bord. On s est réunis dans la cour et on a fait ça à la bonne franquette, assis sur les escaliers. C était très sympathique. Une nouvelle fois, on nous met des barrières comme lorsqu on nous a imposé des vacances. Et qui dit vacances, dit amphis, bibliothèque, salles de TD fermés. On nous a enlevé tous les espaces nous permettant de nous rencontrer et de débattre entre nous. Mais à l image du peuple qui fait preuve de beaucoup de créativité et d inventivité, on trouvera toujours le moyen de discuter entre nous et de nous rencontrer.» ANIS, ÉTUDIANT EN 3 e ANNÉE ICENCE ÉECTRONIQUE ET AUTOMATIQUE (USTHB) : «On revient à la case départ» «On ne veut pas d un régime militaire! On veut que la démocratie et la liberté d expression, la liberté de la presse et la liberté de la justice, soient consacrées. On ne veut pas de Bensalah, on est totalement contre sa nomination. On était avec Gaïd Salah à condition qu il vire ces genslà. Mais à partir du moment où il nous fait un gouvernement de transition avec ce système-là, avec des gens comme Bensalah, alors tout ça, ça sert à quoi? Tu enlèves Bouteflika et tu me mets Gaïd Salah et son équipe. Donc, on revient à la case départ.» «Raisonnablement, il nous faut une période de transition de plus de 90 jours. Il faut se donner le temps d un vrai changement. On doit d abord mettre en place un gouvernement de technocrates, des gens qui aient la confiance du peuple. Il est impératif de commencer par l Assemblée constituante avant l élection présidentielle ; amender la Constitution et se donner un délai de 6 mois ou plus, pour organiser la Présidentielle. On ne peut décemment pas faire ça en trois mois et se retrouver avec n importe qui comme Président. Il faut faire une vraie campagne, avec des candidats de qualité, libérer la presse et la justice, organiser des débats contradictoires ouverts à tous les opposants. Après, au peuple de décider. Aujourd hui, les choses sont très mal engagées. Même si l Etat ne fraude pas, qui nous dit que le peuple ne va pas sortir dans la rue et dire : Vous avez truqué les élections? Tout le monde est paranoïaque maintenant. Il faut donc commencer par la Constituante. A quoi ça sert d organiser des élections avec cette Constitution caduque? Il faut faire la transition avec des gens de confiance adoubés par le peuple. Et Tayha El Djazair!» NASSIMA, ÉTUDIANTE EN 2 e ANNÉE À ÉCOE NATIONAE SUPÉRIEURE D INFORMATIQUE (ESI) «On n a téléchargé que 30% de la II e République» Nassima arbore une pancarte figurant le «téléchargement» du logiciel de la «II e République». a barre du «loading» indique seulement 30% d avancement. Elle explique : «es 0% restants, il nous appartient de les construire. Nos dirigeants croient avoir satisfait nos revendications. Il y a encore beaucoup à faire avant que la situation s arrange réellement. Tous les secteurs accusent un retard considérable. Avant tout, on souhaite que l Algérie nous revienne, et qu elle soit libre, démocratique et développée. C est ça le message de ma pancarte.» A propos de Bensalah : «C est une mauvaise nouvelle. Déjà, le gouvernement qu ils ont désigné n est pas une solution. Ils l ont mis pour nous faire taire, et nous, on continue à manifester pour leur montrer qu on est contre. Ce n est pas notre revendication, ils veulent nous leurrer. Ce que nous demandons, c est que notre pays aille mieux, avec, à sa tête, des gens honnêtes. a démocratie exige d écouter la voix du peuple. Et le peuple veut que vous nous regardiez et que vous veniez voir comment nous vivons!» Au sujet de la répression qui s est abattue sur les étudiants, notre interlocutrice témoigne : «e recours aux gaz lacrymogènes nous a fait mal. Il y a des personnes qui ont des allergies, certains souffrent de l asthme. Ces pratiques sont intolérables. Nous sommes venus armés du principe Silmiya. D ailleurs, quand ils ont commencé à lancer les lacrymogènes, on leur répondait Silmiya, silmiya. On a dû utiliser le vinaigre pour tenir. Heureusement que parmi nous, il y avait des étudiants qui s étaient préparés pour ça.» ZOHIR, DIPÔMÉ EN FINANCES «Ne jouez pas avec le feu, M. Gaïd Salah!» «Il faut commencer par changer la Constitution avant la tenue de l élection présidentielle. Sinon, le Président qui va venir, il va faire une Constitution sur mesure ( ).» Sur le rôle de Gaïd Salah : «Malgré tout ce qu il a fait, il peut sortir, pas seulement par la grande porte mais par le grand portail. Seulement, il ne faut pas qu il joue avec le feu. Sachez M. Gaïd Salah que le pouvoir maintenant est entre vos mains. C est à vous d agir pour éviter à l Algérie toute péripétie fâcheuse. Vous êtes un homme averti, vous n en avez pas pour longtemps. Si vous voulez que le peuple algérien se souvienne de votre nom et vous cite avec reconnaissance, débarrassez-nous de ces gens. On ne leur fait pas confiance, c est fini. Qu attendre franchement d un Bensalah? Il faut arrêter de se fier à la Constitution. Et si vous tenez à appliquer la Constitution à la lettre, dans ce cas, appliquez les articles et 8. C est le peuple qui décide. Et le peuple demande un gouvernement de technocrates (pour gérer la transition). Si Bensalah reste, c est qu on l aura forcé à rester. Wallah ma âla balou b oualou ( ). Mettez des hommes sur qui le peuple peut compter pour diriger le pays durant cette période de transition.» Mustapha Benfodil PHOTO ; E WATAN

6 A près deux semaines d un ralentissement des actions de rue du fait des vacances de printemps, la communauté universitaire a repris hier son mouvement de protestation avec une marche qui a remobilisé les troupes. Au moment où la procession s ébranlait du campus de Targa Ouzemmour, le Parlement donnait sa validait l installation de Abdelkader Bensalah, président du Sénat, comme chef de l Etat. Alors que les milliers d étudiants, d enseignants et d ATS de l université battaient le pavé avec les mêmes mots d ordre réitérant l exigence d en finir sans délai avec tous les symboles du régime finissant, Bensalah déclarait dans son speech d après intronisation qu «on est en train de prêter oreille à la parole du grand peuple algérien». «Son Excellence le peuple veut une période de transition sans les symboles d el içaba (le clan)» est-il écrit sur l'une des dizaines de pancartes brandies hier par les manifestants, comme une réponse claire aux discours dribleurs. «Ya Bensalah, ya lmaroki, makanch riassa» (Bensalah le marocain, il n y a pas de Présidence), ont crié hier les marcheurs, ne faisant qu actualiser un slogan destiné au départ pour Abdelaziz Bouteflika que l on a réussi à faire démissionner. a réponse de la rue ne s est pas faite attendre pour dire, une énième fois, au régime de partir dans sa totalité, et dont Abdelkader Bensalah est l un des symboles constants. «Pour une transition sans les figures du système», a exigé, encore une fois hier, la communauté universitaire de Béjaïa, sortie avec la même bonne organisation et la détermination de ne pas fléchir. Ces marches de mardi, initiées par les étudiants dont ils constituent l écrasante majorité, aux côtés des enseignants qui ne se mobilisent pas encore suffisamment, interviennent souvent au lendemain d une décision-manœuvre du pouvoir. El Watan - Mercredi 10 avril 'ACTUAITÉ BÉJAÏA a communauté universitaire se remobilise Tout en signifiant leur volonté à ne pas se laisser flouer par les mesures prises au nom de l Etat, les marcheurs ont saisi l occasion pour rendre hommage à feu Idir Achour, secrétaire général du CEA, décédé mercredi dernier d une crise cardiaque. Marche des étudiants hier à Béjaïa ES ÉTUDIANTS DE BOUIRA ONT SCANDÉ «Y EN A MARRE DES GÉNÉRAUX!» annonce inattendue et provocatrice de l intronisation de Abdelkader Bensalah comme Président par intérim pour une durée de 90 jours a fait sortir, hier, des centaines d étudiants de l université Akli Mohand Oulhadj et des citoyens dans les rues de Bouira. Une marche a été organisée depuis le campus universitaire jusqu'au siège de la wilaya. a décision de nomination de l un des fidèles de Abdelaziz Bouteflika va à l'encontre des revendications du peuple. A vive voix, les manifestants ont scandé des slogans appelant au départ de celui qui présidait la Chambre haute du Parlement depuis près de 1 ans. «Bensalah dégage!», ont-ils scandé. es marcheurs qui ont brandi des pancartes sur lesquelles sont portés des écrits en faveur du départ de tous les symboles du système, comme FN dégage et RND dégage, ont scandé des slogans pour le départ de chef de l état-major, Gaïd Salah. Désormais, le peuple ne devait plus croire aux «affabulations» et aux déclarations de Gaïd Salah. «Y en a marre des généraux, Gaïd Salah dégage!» es marcheurs, scandalisés par la réaction des services de police qui ont réprimé une manifestation de leurs collègues à Alger, ont appelé à la mobilisation. «Bensalah est un pur produit du régime. Sa mission est de pérenniser une feuille de route des décideurs», dit un manifestant. En plus de l action des étudiants, plusieurs mouvements de contestation ont eu lieu hier à Bouira. e personnel de la wilaya de Bouira, en grève depuis dimanche dernier, a investi les rues de la ville, scandant les slogans traditionnels hostiles au régime en place. «Dégage Bensalah!» et «Système dégage!». es greffiers de la cour de justice ont observé à leur tour un rassemblement de soutien au mouvement populaire. Des avocats du barreau de Bouira ont également adhéré à l appel lancé par leur conseil national en observant une journée de grève en guise de solidarité avec leur collègue Me Dabouz, arbitrairement interpellé par les services de police devant son cabinet à Alger. Par ailleurs, ce sont les appels à des grèves cycliques qui suscitent des questionnements. Au troisième jour, la quasi-totalité des administrations publiques sont restées paralysées, a-t-on constaté. «Ce n est pas avec les grèves paralysant non seulement le fonctionnement des institutions et également le citoyen qu on va faire tomber un régime. es appels à des mouvements de protestation, marches, rassemblements ou grèves doivent être identifiés, et ce, pour éviter de la manipulation visant des récupérations, de la division et l'essoufflement de notre mouvement», a estimé un avocat. Amar Fedjkhi Cette fois-ci encore, l activation de l article 102 de la Constitution a redonné du carburant à la protestation. «e 5 est tombé, on s attaque aux B» est-il écrit sur une pancarte, traduisant la volonté populaire de faire dégager les plus visibles des noms désignés pour mener la transition : Bensalah, Belaïz et Bedoui. Mais l actualité amène aussi la rue à faire du nom du chef d étatmajor de l armée, Ahmed Gaïd Salah, une concentration de l heure. «Gaïd ne vous croyez pas héros. Dîtes au peuple la vérité», clame une pancarte. es déclarations, les activités et les injonctions de Gaïd Salah alertent les manifestants sur des signes d un retour inquiétant du militaire BAISE Par Ali Bahmane dans la chose politique. «Non au coup d Etat», lit-on sur un écriteau. «Primauté du civil sur le militaire», dit une banderole, rappelant un principe cher à Abane Ramdane et ses compagnons acteurs de la Plateforme de la Soummam. «e système a changé la photo de profil», s ingénue-t-on à soutenir sur une pancarte frappée du portrait de Gaïd Salah. Tout en signifiant leur volonté à ne pas se laisser flouer par les mesures prises au nom de l Etat, les marcheurs ont saisi l occasion pour rendre hommage à feu Idir Achour, secrétaire général du CEA, décédé mercredi dernier d une crise cardiaque. K. Medjdoub usqu à la dernier minute, y compris à l ouverture des travaux du Parlement, nous pensions bien naïvement J que les députés allaient, quelque peu, se mettre au diapason du mouvement populaire en bloquant, à leur niveau, la désignation, comme intérimaire, de Bensalah ou en le forçant à démissionner afin de laisser la place à d autres solutions, celle, à titre d exemple, d une présidence collégiale en dehors du système. es parlementaires (mot pompeux) avaient pourtant un argument de taille, le pays traverse une situation de crise exceptionnelle, laquelle requiert une solution politique (réclamée par le peuple) et non une application bête et méchante d un article (le 120) extirpé d une Constitution qui a fini par ne pas valoir même le papier dans lequel elle est imprimée ; un texte trituré maintes et maintes fois par le passé, trois fois par l ex-président Bouteflika pour le modeler à son image et le mettre au service de ses ambitions mégalomaniaques. Et puis même sans être rejeté, ce texte pouvait bien être interprété dans le sens que commandent un certain nombre de ses articles et notamment son préambule qui appelle tous à se référer, chaque fois, à la volonté populaire : la Constitution ne peut se situer au-dessus d un peuple tout entier, elle n est que son émanation et son expression ; ce n est pas une addition d articles, mais une philosophie permettant aux citoyens par le biais de droits et de devoirs bien précis de vivre ensemble dans l harmonie, l'égalité et la démocratie. En ne saisissant pas cela, le députés ont réagi comme à leur habitude, faire confiance au système qui les a sécrétés, ne réalisant pas qu'il a perdu, en cours de route, son maître et son chef d orchestre, Abdelaziz Bouteflika, sous les coups de boutoir de millions d'algériens. Ce système a vite été réduit en lambeaux, aucune de ses composantes n a été épargnée, y compris les partis politiques dits dominants, le FN et le RND, d où sont issus la majorité des députés. e spectacle qu offrent ces partis est pitoyable, présidence éclatée et contestée, règlements de comptes incessants, totale perte de PHOTO : E WATAN es étudiants marchent contre Bensalah et pour le départ de tout le système à Tizi Ouzou es étudiants ont une nouvelle fois manifesté hier à Tizi Ouzou pour réclamer le départ de tout le système et témoigner leur rejet de l option «Bensalah» comme chef de l Etat par intérim. es manifestants en nombre impressionnant ont sillonné les principales artères de la ville de Tizi Ouzou et réaffirmé leur volonté de voir se concrétiser un changement radical du système. «Achaâb yourid yetnehaw gaâ» et «Bensalah dégage!» sont d ailleurs les principaux slogans entonnés lors de cette manifestation. Comme à chaque fois, l organisation et le pacifisme ont caractérisé hier l action imposante des étudiants de l université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Ils sont, pour rappel, en grève illimitée, malgré la fin des vacances universitaires dimanche dernier, une façon pour eux de ne pas rompre le mouvement de protestation. «En plus des marches que nous initions chaque mardi depuis le début du mouvement populaire, nous allons maintenir la grève comme un autre moyen de faire pression», soutient un manifestant. e coup d envoi de la marche a eu lieu peu avant midi depuis la bibliothèque centrale de Hasnaoua après un rassemblement, en attendant l arrivée des étudiants ayant marché depuis le campus de Bastos. es protestataires ont par la suite parcouru le chef-lieu de wilaya, respectant le parcours emprunté à chaque manifestation pour atteindre le Monument des martyrs, sis à proximité de l ancienne gare routière à l entrée ouest de la ville de Tizi Ouzou. es étudiants ont réagi à la désignation de Bensalah comme chef de l Etat par intérim, en scandant «Bensalah dégage». Ils ont aussi repris les slogans «Djazaïr horra démokratia», «Y en a marre de ce pouvoir», «Système dégage», «Pouvoir assassin» et «Klito l eblad ya serakine». «a solution à la crise actuelle que traverse le pays ne réside qu à travers une transition par le peuple», soutient un des étudiants en tête de la marche. «Nous sommes ici pour affirmer notre refus à ce que Bensalah soit notre président. Il n y a pas d autre issue à la crise que de répondre à toutes les exigences du peuple», estiment, pour leur part, Merina et Nora, étudiantes en biologie. Une imposante banderole au devant de la procession propose ainsi «la dissolution des deux Chambres du Parlement (APN et Conseil de la nation), la dissolution du Conseil constitutionnel» et «la mise en place d une Assemblée constituante». D autres pancartes ont été brandies par les étudiants et sur lesquelles on pouvait lire des réponses au général de corps d armée Gaïd Salah. «e peuple est avec l armée et non avec Gaïd Salah» et «Ni Etat policier ni Etat intégriste». Arrivés au Monument des martyrs de la Guerre de libération nationale, les manifestants se sont dispersés dans le calme en milieu d après-midi. Tassadit Chibani a forfaiture des députés et le discrédit de l armée crédibilité. alliance présidentielle a implosé tout comme les organisations «satellites», comme le FCE et l UGTA. es oligarques qui se sont enrichis par la corruption ou l abus de biens publics sont dans le collimateur de la justice. Et puis, l homme que tout le monde pensait intouchable, le président de la République, monarque en poste depuis une vingtaine d années, n a tenu que quelques jours après de vaines manœuvres politiciennes vite déjouées par la population. Reste le rôle de l armée. ongtemps considérée comme fidèle au système, elle a fini par adhérer aux mots d ordre du mouvement populaire, en mettant fin au simulacre de la prolongation du 4 e mandat du président Bouteflika et en demandant à ce dernier de démissionner. Mais force est de relever aujourd'hui, avec la désignation de Bensalah comme intérimaire, qu elle (l'armée) a mis le pays dans l impasse, en ne saisissant pas, tout comme les députés, que la solution à la grave crise actuelle est éminemment politique et non constitutionnelle. orsque son chef d état-major Gaïd Salah avait préconisé la mise en application de deux autres articles de la Constitution ( et 8) renvoyant à la souveraineté et à la volonté populaire, on pouvait penser qu il était favorable à la solution réclamée par le mouvement populaire, celle d une présidence collégiale, en dehors du système. A-t-il révisé son attitude entre-temps? Mieux encore, était-il sincère dans sa prise de position à l égard du président Bouteflika? Ne cherchait-il pas, finalement, qu à sauver le système en évacuant Bouteflika, trop discrédité et en fin de course? Cette hypothèse paraît être la plus plausible. S'il n y a pas d évolution contraire les prochains jours, c'est-à-dire si Bensalah s installe à la Présidence et œuvre avec le gouvernement actuel, conduit par un homme, lui aussi totalement discrédité, alors l armée risque de se retrouver en porte-à-faux avec la population, avec des risques sérieux de dérapage. En plus de la perte de l image positive qu'elle a gagnée durant les quelques semaines où elle était en phase avec le hirak.

7 a désignation de Abdelkader Bensalah à la tête de l Etat par intérim, selon les dispositions de l article 102 de la Constitution, n a fait qu alimenter la colère de la population constantinoise, particulièrement la famille universitaire. Cette catégorie de la société a refusé de se résigner «aux désirs démesurés» du pouvoir actuel, en organisant encore une fois une imposante marche au centre-ville de Constantine. Ils étaient environ un millier d étudiants et enseignants, de toutes les universités de la wilaya, à manifester côte à côte, durant la journée d hier. Ils se sont regroupés à partir de 10h, à l université des Frères Mentouri - Constantine 1, avant de prendre le chemin vers le centre-ville en traversant les artères principales, notamment l avenue Abane Ramdane, les allés Ben Boulaïd et le boulevard Belouizdad. Aussi déterminés si ce n est plus, les protestataires scandaient des slogans hostiles à Bensalah, notamment : «En colère nous ne voulons pas de Bensalah», et «Nous voulons le formatage et non pas une mise à jour». En parallèle de la marche et avant de rejoindre le mouvement, les étudiants de la faculté des sciences médicales ont tenu une rencontre-débat à la place Ahmed Bey, au cœur de la ville. objectif de cette rencontre était de discuter avec les citoyens la situation politique du pays, afin de sortir avec de nouvelles idées pour leurs prochains mouvements et tracer les contours de l avenir tel qu'envisagé par les Algériens. Une initiative qui a été largement applaudie par les Constantinois. «Nous voulons dire à ce pouvoir que nos revendications sont purement politiques et notre soulèvement pacifique est aussi d ordre social. Mais le mouvement est loin d être idéologique comme l'insinue ce pouvoir et veut (le faire) croire au monde entier», a déclaré Abdelmomen Bekhouche, un El Watan - Mercredi 10 avril 'ACTUAITÉ MARCHE DES ÉTUDIANTS À CONSTANTINE «Dégage Bensalah!» Ils étaient environ un millier d étudiants et enseignants, de toutes les universités de la wilaya, à manifester côte à côte, durant la journée d hier. A étudiant, lors de la marche qui a duré environ 3 heures. Et de poursuivre : «Nous continuerons pour un changement radical et un départ définitif de tous les symboles de ce pouvoir.» Pour sa part, Zineb Haroun, enseignante au département de langue et littérature françaises, a estimé que l installation de Bensalah en tant que chef de l Etat est une forme d entêtement du pouvoir, qui est en train de défier les revendications du peuple algérien. «e peuple est la source du pouvoir ( ). Donc nous ANNABA : «BENSAAH, VOUS N ÊTES PAS NOTRE PRÉSIDENT!» l annonce de Bensalah président de l Algérie, des étudiants et des citoyens lambda ont, sans se donner rendez-vous, formé une importante masse humaine pour dénoncer la décision de l APN de désigner, après un vote, Bensalah, le président du Sénat, pour conduire le pays durant trois mois. «Bensalah dégage!», «Ya Bensalah vous n êtes pas notre président!», «es 3B dégagez!», c est avec ces slogans et beaucoup d autres hostiles au pouvoir en place que les manifestants ont animé leur arrestation de l avocat Salah Dabouze et sa mise sous contrôle judiciaire, avant-hier, a soulevé une vague d indignation parmi ses confrères et les organisations de défense des droits de l homme. Répondant à l appel de l Union nationale des barreaux d Algérie, les avocats ont suspendu hier leurs activités au niveau de nombreux tribunaux du pays. e bâtonnat de Boumerdès auquel est affilié M e Dabouze a dénoncé hier vigoureusement les déclarations contenues dans le communiqué rendu public avant-hier par le procureur de Ghardaïa au sujet de l affaire de leur camarade. «Au moment où la défense attendait du procureur général des excuses quant aux dépassements commis lors de l arrestation de notre confrère, lui s est engagé dans une guerre de communiqués à travers lesquels il a démontré que son seul souci est de terroriser les défenseurs de la liberté de d opinion et pensée», écrit le bâtonnier de Boumerdès, M e Ahmed Ben Antar dans une déclaration, dont nous détenons une copie. Selon lui, vu le contenu de son communiqué où il parle «de main étrangère, de plan evy et de relais externes et internes et autres faits gravissimes», le procureur de Ghardaïa a laissé comprendre qu «il a agi en homme politique, pas en homme de loi». Et d ajouter que les faits Manifestation des étudiants hier à Constantine marche, hier, sur le cours de la Révolution de Annaba. Pour exprimer leur colère, ils ont fixé son portrait sur un bac à poubelle alors que ceux de Belaïz et Bedoui sur des poteaux avant de les huer. es mégaphones étaient partout tout autant que cris appelant à une transition pacifique à une II e République sans les démons du passé. «Bensalah a été soutenu par la caste de l ex-alliance pour assurer sa survie. Notre révolution continuera tant qu ils sont toujours au pouvoir. e dernier mot est reprochés à M e Dabouze constituent un précédent grave dans les annales de la justice algérienne, soulignant que «le procureur de Ghardaïa est le seul à l échelle nationale à avoir engagé des poursuites contre des citoyens qui ont participé avec leurs enfants et leurs femmes aux marches pacifiques depuis le début du hirak». «Au moment où il devait donner des éclaircissements quant à celui qui a ordonné l arrestation et émis le mandat d amener à l encontre de notre confrère, lui parle de pressions contre la justice en déclarant sans réserve fait unique dans l histoire de la justice qu un cadre du ministère de la Justice a ordonné au juge de demander la libération de leur camarade immédiatement». Pour M e Ben Antar, les menaces brandies par le procureur contre ceux qui veulent s impliquer dans l affaire de M e Dabouze traduisent «un acharnement contre la défense», lui signifiant que je «défendrai avec d autres avocats le dossier par tous les moyens appropriés et vous n avez qu à engager des poursuites à mon encontre et ordonner mon arrestation. Quant à toi, tu seras condamné par l histoire et on verra à la fin qui veut comploter et attenter à la loi.» A noter enfin que M e Dabouze a été placé avant-hier sous contrôle judiciaire par le tribunal de Ghardaïa. R. Kebbabi toujours revenu aux peuples. histoire algérienne le confirmera encore une fois», a tonné l un des manifestants à travers son mégaphone. Parallèlement, tous les avocats de la région de Annaba ont boycotté hier les audiences des différents tribunaux et cours. Ils ont répondu à l appel de leur Union nationale des avocats (UNA) pour observer une grève en guise de soutien à leur confrère, M e Salah Dabouz, arrêté avant-hier par la police à Alger. M.-F. G. AFFAIRE SAAH DABOUZE demandons à Bensalah de dégager Dégage, dégage», a-t-elle fulminé. Par ailleurs et lors de la marche, certains protestataires brandissaient également des pancartes sur lesquelles il était écrit : «Recteur de l université des Frères Mentouri Constantine 1 = 21 ans de règne dégage dégage dégage». Selon leurs dires, il est l un des symboles de ce pouvoir. A la fin, plusieurs citoyens ont rejoint le mouvement universitaire, qui s est terminé vers 14h. Yousra Salem PHOTO : E WATAN a mobilisation ne faiblit pas à Batna et Guelma a manifestation des étudiants de Batna a démarré de la faculté de médecine (ISM), d'où les étudiants ont entamé une longue marche qui les a menés au centre-ville, là où les attendaient les étudiants du centre universitaire Abrouk Madani (CUB). Des centaines d étudiants se sont réunis afin d exprimer leur colère après la nomination de Abdelkader Bensalah comme président par intérim, scandant des slogans contre ce dernier. «On ne veut pas de Bensalah, on veut qu ils partent tous (Yatnahaw ga3), on est là pour le crier haut et fort, et s il faut sortir tous les jours, on sortira et on marchera pour une Algérie libre et démocratique», nous déclare oubna B., étudiante en 2 e année de médecine. A Guelma, des dizaines d étudiantes et d étudiants de l université 8 Mai 1945 ont battu le pavé hier pour honorer le rituel désormais consacré du mardi. «appel à la marche, en ce mardi, n a visiblement pas capté beaucoup de monde. Et pourtant nous étions 100 fois plus nombreux la dernière fois!» regrettent des étudiantes. Quoi qu il en soit «ceux qui sont venus représentent dignement les absents!» tiennent à répliquer d autres marcheurs de la première heure. En effet, le bloc d étudiants a pris naissance aux portes du nouveau campus, sur les hauteurs de la ville traversant de part en part la ville de Guelma en passant par l avenue du 1 er Novembre, Souidani Boudjemaa pour s immobiliser sur la place du 19 Mars. K. D. et Hanane Benflis Skikda : «Dégagez tous!» es centaines de jeunes en colère ont improvisé, hier, une marche Ddans la ville de Skikda pour dénoncer «le forcing opéré par le système», comme le dira l un des manifestants. Entamée par un premier groupe de jeunes rassemblés sur l esplanade de Bab Kcentina, la marche n a pas tardé à drainer d autres jeunes et moins jeunes. Ces derniers se sont greffés à la marche tout au long de l itinéraire qui a mené les manifestants jusqu à la place du 1 er Novembre avant de refaire, vers 16h, le chemin inverse, au milieu de la circulation automobile. «Bensalah, dégage», tel était le slogan le plus souvent scandé par les manifestants. Même les pancartes, brandies à l occasion, reprenaient toutes cette même revendication. «Pouvoir au peuple», «Non au 3B», «Gaïd Salah choisis, le peuple est en colère», lisait-on sur les pancartes de fortune arborées par les jeunes. Contrairement aux dernières marches, l ambiance qui a caractérisé celle d hier n avait rien de festif. Au contraire, la colère des jeunes manifestants était perceptible. K. Oouhab E BÂTONNAT DE BOUMERDÈS DÉNONCE «UN ACHARNEMENT» CONTRE A DÉFENSE A BANQUE COMMERCIAE ET INDUSTRIEE D'AGÉRIE BCIA SPA EN IQUIDATION Tél. : (00213) / (00 213) / Fax (00213) AVIS DE VENTE AUX ENCHÈRES N 01/2019 Il sera procédé à une vente aux enchères par soumission sous pli fermé aux plus offrant le 02 mai 2019 à 10 heures au siège de la Banque Commerciale et Industrielle d Algérie «BCIA SPA EN IQUIDATION» sise à l IOT C1 ZHUN GARIDI II, KOUBA, AGER, de mobiliers, matériels de banque et équipements informatiques appartenant à ladite banque, répartis en (06) lots. es soumissionnaires intéressés doivent se présenter au secrétariat du liquidateur pour retirer les déclarations de soumission d offres avant le 15/04/2019 conte le paiement d une somme d engagement de DA. es offres doivent être déposées sous pli fermé et anonyme portant mention «BCIA SPA EN IQUIDATION- soumission- à ne pas ouvrir» au plus tard le 30/04/2019, à compter de la date de parution de cet avis dans la presse, au niveau du secrétariat du liquidateur, contre accusé de réception. ouverture des plis sera assurée par deux huissiers de justice à l effet de dresser un procès-verbal de collection, sélection et classement des offres recueillies. N ORDRE DÉSIGNATION N DE OT 1 MOBIIER DE BUREAU OT 1 2 MATÉRIE DE BANQUE OT 2 3 MATÉRIE DE TÉÉCOMMUNICATION OT 3 4 MATÉRIE ET ÉQUIPEMENT DE SÉCURITÉ OT 4 5 MATÉRIE DE BUREAU OT 5 6 ÉQUIPEMENT INFORMATIQUE OT 6 e liquidateur

8 A près quelques semaines de répit, les étudiants réoccupent le devant de la scène, complètement requinqués et l esprit regonflé à bloc. Hier, deux cortèges d universitaires se sont ébranlés simultanément à Oran, le premier, à l est de la ville, incluant les étudiants et enseignants de l USTO Mohamed Boudiaf et de la faculté de la communication et de l information ; et le second, au sud-ouest, comprenant les étudiants et professeurs de l université IGMO et ceux de l école polytechnique Maurice Audin. Quand il s agit de manifestations estudiantines, la rigueur et la discipline sont de mise, preuve en est, les deux cortèges ont accordé leurs violons de sorte qu ils ont convergé, pratiquement en même temps, vers le siège de la wilaya. «Sa nassir sa nassir hata yahdout ettaryiir», scandaient en chœur les étudiants de l USTO en marchant le long de la cité Djamel, puis les Castor, avant de pénétrer au quartier de Saint Eugène. Sur les pancartes, nous pouvions lire : «a Bédoui la Belaïz la Bensalah, la li a3ssabet el massalah» (Non au clan des affairistes, ndlr), «Jami3a radiba, li Bensalah rafida» ( université en colère, elle rejette Bensalah, ndlr), «Nous voulons un gouvernement, pas une maffia! Game over!» «Pour une période transitoire menée par des personnalités qui n ont pas été corrompues par le pouvoir», «Jilouna houa el amel!» (Notre génération est celle de l espoir), «Dégage houkoumat el montage», «Ya Didouche ya Amirouche, hakmouna li ma yeswouch!» (Didouche, Amirouche regardez, ce sont les corrompus qui nous gouvernent), «Chaab yourid El Watan - Mercredi 10 avril 'ACTUAITÉ MOBIISATION DES ÉTUDIANTS À ORAN «Nous marcherons tous les mardis jusqu au jour du changement!» Deux cortèges d'universitaires se sont ébranlés simultanément à Oran, le premier, à l est de la ville, incluant les étudiants et enseignants de l USTO Mohamed Boudiaf et de la faculté de la communication et de l information ; et le second, au sud-ouest, comprenant les étudiants et professeurs de l université IGMO et ceux de l école polytechnique Maurice Audin. es étudiants à Oran disent non à Bensalah yetnahaw gaa» (e peuple veut qu ils dégagent tous!). A un moment, à l aide d un haut-parleur, un des étudiants a informé ses semblables que Bensalah venait d être officiellement installé dans son costume de Président par intérim. En moins d une, les huées ont fusé ça et là avant que les étudiants ne scandent en chœur : «Bensalah dégage!» Pour cette «reprise» des manifestations, on a noté chez les étudiants moins d humour et de dérision que d habitude, mais une volonté inébranlable de vouloir «en découdre» pacifiquement s entend avec le pouvoir et le voir dégager vaille que vaille. Arrivée à la wilaya, la marche ne s est pas poursuivie, comme à l accoutumée, jusqu à la place du 1 er Novembre 1954 en passant par le front de mer. Dans un esprit de fête, les étudiants ont entonné a Casa d El Mouradia, puis l hymne PHOTO : E WATAN national. Avant de terminer la marche et inviter les manifestants à se disperser dans le calme, un étudiant et un enseignant universitaire ont pris tour à tour la parole, le premier annonçant que la marche d hier n était qu un échauffement, et que dorénavant, les étudiants doivent se préparer à organiser des marches tous les mardis pour signifier au pouvoir qu ils ne sont pas dupes, et qu ils sont loin d être intimidés par ses tentatives de répression sur les manifestants d Alger en dehors du vendredi. Pour cet étudiant, les marches devront se poursuivre, semaine après semaine, jusqu à l organisation d'élections libres et démocratiques, et qu un Président légitime soit élu par le peuple. enseignant universitaire a, lui, abondé dans le même sens en déclarant qu il faut, aussi bien pour les étudiants que pour les enseignants, aménager leurs emplois du temps pour que la matinée du mardi soit libre, et pouvoir ainsi venir manifester sereinement, sans rater les cours. «Il est important qu on continue à marcher tous les mardis, jusqu à ce que dégage la maffia et tous ceux et celles qu elle a corrompus», a-t-il dit en conclusion. Akram El Kébir MOSTAGANEM : NON À BENSAAH D e retour de ces vacances de trois semaines, les étudiants de diverses facultés de Mostaganem se sont organisés pour marcher, hier, contre le pouvoir en place. Ils se sont rassemblés, d'abord, devant les facultés sises à l'ex-ita au centre-ville, avant de sillonner les boulevards principaux. Ils ont brandi des pancartes et crié des slogans antisystème, revendiquant un changement sans les vieux visages. Ils rejettent aussi la nomination de Abdelkader Bensalah comme Président par intérim, pour 90 jours. «Cette désignation va à l'encontre de ce que réclament les manifestants algériens», «Système dégage», «Abdelkader Bensalah n 'est pas crédible. C'est est un enfant du système», scandaient haut et fort les étudiants. akhdar Hagani A PROTESTA SE MAINTIENT À AÏN TÉMOUCHENT H ier dans la matinée, les étudiants du centre universitaire de Témouchent sont descendus dans la rue pour une marche de trois kilomètres en direction du siège de la wilaya. Ils ont scandé pour l essentiel des slogans hostiles à l intronisation du président du Sénat à la tête de l Etat ainsi qu au maintien des deux autres «B», le chef du gouvernement et le président du Conseil constitutionnel. Arrivés devant l entrée du siège de l exécutif, un autre slogan s est ajouté à celui entendu jusque-là : «Wilaya dégage». Cette sortie est à mettre au compte d une vidéo ayant circulé sur les réseaux sociaux dénonçant les propos du wali, qui a soutenu que l ambassadrice de Suisse lui aurait affirmé que l Algérie est incomparablement supérieure à son pays en matière de politique sociale et d aide à l entrepreunariat en faveur des jeunes. es sarcasmes n ont pas manqué dans les posts publiés. A cet égard, dans une sortie d habitants de la commune de Tamzoura pour rappeler aux autorités les promesses de logements ruraux, reprenant les propos du wali, une pancarte brandie soulignait ironiquement que si l Algérie surpasse la Suisse, alors Tamzoura est supérieurement vivable que Genève. M. Kali MARCHE À TIARET D es centaines d étudiants de l université Abderrahmane Ibn Khaldoun de Tiaret ont organisé, hier, une grande marche depuis les campus jusqu au siège de la wilaya, en passant par les dédales de la ville. Une longue marche ponctuée de slogans dénonçant le système politique, gouvernement et présidents du Sénat, Conseil constitutionnel et de l APN y compris. A l aide de banderoles et de pancartes, les étudiants, toujours à l avant-garde des luttes démocratiques, étaient décidés et surtout déterminés à en découdre à voir beaucoup d entre eux s égosiller, des heures durant, pour appeler ces gens honnis du pouvoir de quitter la place et les certitudes et laisser ce pays à ses enfants qui n ont pas les mains sales. Une marche qui intervient au moment où Abdelkader Bensalah, l homme le plus honni après la chute de Abdelaziz Bouteflika, était intronisé Président de la transition qui intervient dans un contexte socio-politique local bouillonnant, même si des tentatives de récupération et de travail de sape ont été entamées pour casser la dynamique à travers la division des rangs, la stigmatisation et la pollution jusque sur les réseaux sociaux par des posts défaitistes. A Tiaret, après la grande marche du e vendredi où l on a constaté que certaines têtes du hirak brillaient par leur tiédeur, il devient urgent de souder les rangs et s unir pour faire valoir d autres acquis. Amellal Fawzi DES INTERPEATIONS ET DES INTERROGATIONS À MASCARA T rois jeunes ont été interpellés, hier après-midi, par des policiers en uniforme lors d un sit-in observé à la place Emir Abdelkader, en plein centre-ville de Mascara, en signe de protestation contre la désignation de Abdelkader Bensalah au poste de Président par intérim. Ils ont été relâchés quelques instants après. «Ils nous ont embarqués avec violence comme des délinquants», témoigne l un d entre eux. Et d ajouter : «Au commissariat central, après vérification d identité, ils nous ont photographiés de face et de profil puis ont pris toutes nos empreintes avant de nous relâcher.» intervention des policiers, en empêchant le rassemblement des citoyens à la place Emir Abdelkader, a provoqué un climat d inquiétude et de méfiance. «a liberté de manifestation pacifique est garantie aux citoyens et rien ne justifie le recours à la répression policière. Nous continuerons à manifester jusqu à ce que le système dégage», nous dit-on. Souag Abdelouahab MOBIISATION À TEMCEN A ussitôt Bensalah annoncé comme intérimaire à la présidence de la République, les Tlemcéniens se sont donné rendez-vous au niveau de la place mythique de la ville, pour se diriger en masse vers le siège de la wilaya, situé au boulevard Pasteur. ieu par excellence du pouvoir scélérat. es manifestants, disciplinés et pacifistes, n'y sont pas allés de main morte pour exprimer leur colère contre un des symboles du régime rétrograde : «Bensalah, dégage! Respectez votre âge, allez-vous reposer, laissez-nous tranquilles! Nous avons dit, vous tous, partez!» e nouveau Président par intérim, qui ne s'est souvenu de sa région que ces derniers temps, lorsque l'on avait révélé qu'il était de nationalité marocaine, a même exhibé son extrait de naissance et celui de son père, par le biais de ses tentacules, pour prouver qu'il est né dans le village de Mahrez, au pied des monts Fellaoucène. Une région délaissée depuis la nuit des temps, et où les autochtones ont du mal à se rappeler une longue visite de Bensalah sur les lieux supposés de sa naissance. «Nous ne ressentons aucune fierté du fait de son appartenance à notre région, si vraiment il est des nôtres. De toutes les façons, il n'a pas le droit de parler en son nom, nous ne le connaissons pas et nous lui conseillons de partir le plus vite possible et de laisser l'algérie à ses vrais enfants, les honnêtes gens!» «Bensalah et consorts continuent de nous salir avec leurs mensonges, foutez-nous la paix!» réclame en colère un manifestant. «Que vous soyez d'ici ou d'ailleurs, ce n'est pas notre problème. Notre problème, c'est vous, un virus mortel du régime, votre place est n'importe où, sauf à la tête de cette grande Algérie. Dégagez!» réclamaient les jeunes manifestants, sidérés qu'un vieil homme s'obstine à s'accrocher au pouvoir. ES ÉTUDIANTS ET ES AVOCATS ONT MARCHÉ À CHEF H C. Berriah ier matin, juste après la proclamation de la vacance du pouvoir suite à la démission du Président déchu, des étudiants de la faculté de droit de l université Hassiba Ben Bouali de Chlef sont sortis dans la rue pour réclamer le départ de Bensalah, Belaïz et Bedoui. Ils ont marché dans les rues de la ville en scandant des slogans hostiles à ces trois figures du pouvoir, lesquelles, selon eux, «doivent aussitôt déguerpir et laisser place à de nouvelles têtes, propres et intègres, capables de diriger la transition vers la II e République». es manifestants ont par la suite organisé un rassemblement devant le siège de la wilaya, où ils ont réitéré leur attachement à leur revendication principale, à savoir l application stricte des articles et 8 pour le choix des hommes devant présider aux destinées du pays durant la phase actuelle. De leur côté, les avocats de la wilaya de Chlef ont observé hier un arrêt de travail pour protester contre les intimidations et conditions d arrestation et de transfert vers le tribunal de Ghardaïa de l avocat et militant des droits de l homme Salah Debbouz. De ce fait, ils n ont pas rejoint les salles d audience durant la journée, ce qui a contraint les juges à reporter les affaires programmées hier. es avocats rencontrés au tribunal de Chlef dénoncent avec vigueur le harcèlement que subissent l avocat Salah Debbouz et tous les défenseurs des droits de l homme dans le pays. Ils se disent déterminés à aller jusqu au bout pour défendre le droit des citoyens et des militants de cette cause à la liberté d opinion et d expression tel que garanti par la Constitution. Ahmed Yechkour

9 e pouvoir en place n a pas encore compris la leçon», considère M e Zoubida Assoul, ex-porte-parole du mouvement Mouwatana et présidente de l Union pour le changement et le progrès (UPC), qui intervenait hier dans une conférence-débat à l auditorium du campus de Targa Ouzemmour de l université de Béjaïa, invitée par le collectif des enseignants et ATS. M me Assoul faisait allusion au nouvel acte de l entêtement du pouvoir à garder ses œillères en installant le jour même Abdelkader Bensalah comme chef d Etat pour la période de transition, après la consécration, par le Parlement, de la vacance du poste de président de la République. «a vacance est consacrée de fait, nous n avons pas besoin que le Parlement se réunisse. C est un Parlement sans légitimité, qui a créé un scandale sans précédent lorsque le siège de l APN a été cadenassé et on a vécu un putsch contre le président de l Assemblée par la majorité qui dirige le pays», rappelle l exmagistrate. «Non à Bensalah et non à toute cette nomenclature politique qui a ruiné le pays et qui veut encore continuer dans le déni», a-t-elle déclaré, certaine, comme beaucoup, que Bensalah ne tardera pas à fléchir sous la pression de la rue qui réclame son départ. «Bensalah, on va le faire partir comme on a fait partir Bouteflika, par notre mobilisation de plus en plus forte», a lancé la conférencière qui a invité à ne pas croire que la démission de Bouteflika suffit pour s assurer du départ du système, bien que ce soit là une évidence qui n échappe pas à la rue. Mais elle n empêche pas l oratrice de préciser qu «il ne faut pas qu on se trompe, Bouteflika est un des symboles de ce système». e mouvement a réussi à faire dégager un à un certains de ces symboles, Entretien réalisé par Nadir Iddir e Parlement, réuni en ses deux Chambres, a pris acte de la déclaration de vacance définitive du poste de président de la République. Prenant le contre-pied des revendications populaires, qui exigent son départ, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, assume de fait le poste de chef d'etat. Quelle lecture en faites-vous? C'est une provocation de plus! Ils veulent une continuité dans le système en désignant Abdelkader Bensalah comme chef d'etat, car Bensalah était déjà là bien avant l'arrivée de Bouteflika au pouvoir! Il est un pur produit du système corrompu et corrupteur qui gère ce pays depuis En demandant l'application de l'article 102, certains apprentis-politiciens ignoraient que nous allions droit vers l'installation de Bensalah sur le perchoir. a nomination d'un gouvernement avant la démission de Bouteflika va dans le sens de cette stratégie des forces non constitutionnelles afin de rester aux commandes du pays. C'est un leurre que de penser que ce système s'en ira aussi facilement. Notre génération a vécu le même scénario en 1988 et, aujourd'hui encore, c'est l'histoire qui se répète. Il faut beaucoup plus que ça pour faire dégager ce système enraciné à tous les niveaux et dans tous les secteurs. a Confédération des syndicats algériens (CSA), qui a réuni 13 syndicats autonomes, dont le vôtre, le Satef, a appelé à une grève et et Bensalah risque d être le prochain. «Il n y a pas que lui, on va faire partir aussi le gouvernement de Bedoui et on va continuer la mobilisation pour qu enfin on puisse aller vers une période de transition qui permettra à notre pays de détricoter tout le système en place et de le remplacer par un système transparent, avec une bonne gouvernance, un Etat de droit et des libertés», ajoute-t-elle. Zoubida Assoul attend de la transition qu elle permette «l émergence d une classe politique saine et honnête, et surtout de la voix du peuple». Elle aussi, comme plusieurs sinon la totalité des voix de l opposition, est certaine que la solution à la crise institutionnelle actuelle ne se trouve pas dans la Constitution et dans son article 102 qui perpétue le système. «Pourquoi parle-t-on de solution constitutionnelle? Pourtant, c est ce même pouvoir qui nous a mis dans l anticonstitutionnalité. Aujourd hui, nous avons une situation inédite, une légitimité populaire qui est la souveraineté du peuple, et une Constitution complètement caduque. A une crise politique aiguë, il faut des solutions politiques aussi révolutionnaires que cette révolution pacifique», plaide-telle. Ce que propose Zoubida Assoul ne diffère pas de ce qu ont avancé plusieurs une marche pour demain (aujourd hui, ndlr), 10 avril. Cette action d une journée vient en soutien au hirak pacifique Pour l'histoire, la Confédération des syndicats algériens (CSA) était la première organisation à défier ce pouvoir et aller briser le mur de la peur en organisant des marches à Alger en 2016 et 201 contre la suppression de la retraite anticipée et sans condition d'âge ainsi que la loi du travail et du pouvoir d'achat. Aujourd'hui, nous le faisons encore, car nous estimons que rien n'a changé et que c'est le moment de lutter ensemble pour instaurer une vraie démocratie. Nous sommes du peuple et nous ne pouvons pas être en marge des luttes engagées par ce peuple. Nous avons choisi cette date pour donner un nouveau souffle au mouvement populaire, car nous El Watan - Mercredi 10 avril 'ACTUAITÉ M e ZOUBIDA ASSOU À BÉJAÏA «On va faire partir Bensalah» Invitée par le collectif des enseignants et ATS, M e Zoubida Assoul a fait allusion au nouvel acte d entêtement du pouvoir à garder ses œillères, en installant le jour-même Abdelkader Bensalah comme chef d Etat pour la période de transition. PHOTO : D. R. acteurs politiques : une direction collégiale pour gérer la transition, à désigner sur la base des critères de l honnêteté, l intégrité et le patriotisme. Cette direction pourrait émaner d une consultation avec la classe politique, ou d assises nationales, «mais aussi de la voix du peuple», insiste-t-elle, soulignant qu il n est plus possible de parler de «tutorat sur le citoyen algérien» et appelant à se donner le temps pour permettre au mouvement de s organiser afin de désigner ou d élire ses représentants. «e citoyen s est libéré et ne veut plus de tutelle. Cela veut dire qu il faut qu on donne la chance et le temps aux Algériens de se rencontrer, débattre, s organiser et trouver ses représentants pour que ceux-ci puissent transmettre leurs messages et leurs propositions à la classe politique, au pouvoir. es solutions d en haut c est terminé», préconise-t-elle. a direction à créer devra avoir la caution du peuple et sera «le réceptacle de toutes les propositions qui vont émaner de toutes les composantes du peuple. Elle tracera une feuille de route commune qui va déterminer la durée, les objectifs et les mécanismes de la transition». Comme prochaine étape à la mise en place de cette structure, M e Assoul propose d aller «immédiatement vers un gouvernement de compétences nationales, sans couleur politique pour qu il n y ait pas de conflit d intérêt». Ce gouvernement, elle le souhaite avec une composante qui fera place à notre diaspora, et souligne son caractère urgent : «C est très urgent, parce que nous avons un gros problème économique.» Mais l heure, suggère-telle, est à l urgence du maintien de la mobilisation, «seule chance de réussir cette révolution». K. Medjdoub BOUAEM AMOURA. Président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) «Nous constatons que les vieux réflexes sont de retour» PHOTO : D. R. sommes convaincus que les vieux démons ne meurent jamais. Aujourd'hui encore, nous constatons avec amertume que les vieux réflexes sont de retour : des avocats, des journalistes et des syndicalistes sont arrêtés. a marche des étudiants à Alger est réprimée. Nous tenons à condamner vigoureusement ces pratiques d'un autre âge et nous découvrons que le slogan «khawa khawa» est vide de sens!!! Ces forces anticonstitutionnelles doivent savoir que l'algérie de 2019 n'est pas celle de 2018, qu'elles ne peuvent plus terroriser le peuple! a question de la représentativité du mouvement populaire s est posée. Comment estil possible de la régler? Oui, effectivement la question de la représentativité du mouvement populaire se pose avec acuité. Nous ne pouvons plus continuer à fonctionner comme ça : marcher chaque vendredi et rentrer chez nous! Il faut que chaque corporation désigne ses représentants après de larges débats francs et démocratiques, et la société civile doit être impliquée et consultée. A titre d'exemple, à Tizi Ouzou et Tipasa, une initiative citoyenne et professionnelle est née et des rencontres quotidiennes se tiennent pour d'abord essayer d'élargir ce cercle à d'autres représentants de la société civile et aussi pour arriver à une proposition de sortie de crise. Après cela, une rencontre nationale aura lieu à Alger entre tous les représentants des différentes wilayas sans exclusive, afin de finaliser cet avant-projet de sortie de crise. Ce système doit partir, car il a fait beaucoup de mal aux APPES À PROONGER A GRÈVE GÉNÉRAE JUSQU AU 18 AVRI appel à une grève générale de trois jours pour les, 8 et 9 avril, lancé par un syndicat très peu connu, du nom de Confédération syndicale des forces productrices (Cosyfop), a connu des fortunes diverses à travers le territoire national. Si le syndicat initiateur de ce mot d ordre a révélé un taux de suivi national de 56%, à travers un communiqué rendu public au 2 e jour de la grève, il en va autrement en Kabylie, où les wilayas de Béjaïa, avec un record national de 95% de taux de suivi, de Bouira, Tizi Ouzou et Boumerdès ont massivement répondu à l appel. Ce n est pas la première fois qu un appel quasiment anonyme est suivi presque aveuglément dans les wilayas citées plus haut. A croire qu il existe localement une prédisposition à répondre favorablement à tout appel au débrayage d où qu il vienne, même quand les initiateurs et leurs objectifs réels ou supposés ne sont pas clairement identifiés. Ce fut déjà le cas lors de la grève de 5 jours, du 10 au 15 mars, qui avait paralysé tous les secteurs au centre du pays. Selon les statistiques du mouvement de grève et les constatations sur le terrain, c est surtout dans la Fonction publique que l on a beaucoup débrayé. e plus étrange est que ces mots d ordre de grève ne viennent pas de forces politiques ou syndicales représentatives ou bien ancrées dans la société. Qui connaissait la Cosyfop avant cette date? Voici le témoignage d un ancien syndicaliste, Bouderba Nouredine, publié sur sa page Facebook : «a Cosyfop, qui appelle pour la 3 e fois consécutive à la grève générale, est une confédération syndicale fondée en par de vrais syndicalistes issus de la plateforme industrielle d Arzew. Ses fondateurs travaillaient pour la plupart à Asmidal-unité ammoniac d Arzew et avaient à leur tête le syndicaliste chevronné Benzaid. Je peux en témoigner pour avoir mené avec eux des luttes communes. Mais ce syndicat a gelé ses activités en 1996 pour réapparaître subitement 23 ans plus tard avec de nouvelles têtes. Sa première action publique a eu lieu durant le hirak à travers un appel aux travailleurs de tous les secteurs, sans exception et sans service minimum. Nonobstant le caractère aventurier de cet appel, les travailleurs et l opinion publique sont en droit de connaître l objectif exact de cette grève en ce moment précis, l implantation réelle parmi les travailleurs de cette confédération et le bilan de ses actions avant le 22 février, si actions il y a.» Sur le terrain, aucune des personnes que nous avons interrogées, quel que soit le secteur, n a pu mettre un nom sur les initiateurs des mouvements de grève passés ou actuels. Tout le monde se réfugie derrière la fameuse formule : «On nous a dit que», qui a l avantage d être confortablement anonyme. Au final, c est une rumeur relayée autant par le téléphone arabe que par les réseaux sociaux et qui enfle au point de devenir une vérité admise par tous. Concernant le premier appel à 5 jours de grève, même les contre-appels et les mises en garde d acteurs de la société civile et de noms connus comme étant proche du hirak, tels que Djamel Zenati ou Saïd Salhi, qui dénonçaient un mouvement de grève qui tenait plus de l aventure que de l action politique et qui pouvait casser la belle dynamique d une révolution naissante, n ont pas pu su faire entendre raison à des masses de travailleurs, d écoliers et d étudiants décidés à rester à la maison et à profiter des bienfaits de la grasse matinée. Dans un communiqué publié dans l aprèsmidi d hier, cette même Cosyfop appelle à prolonger la grève générale dans tous les secteurs, et ce, jusqu au 18 avril. «En attendant d autres actions plus ''radicales'' à partir de la semaine prochaine.» Djamel Alilat Algériennes et Algériens! e phénomène des harraga en est une illustration flagrante Quel rôle devra, selon vous, jouer le corps enseignant? Nous ne pouvons pas parler seulement du corps enseignant. Nous au Satef, nous croyons à une synergie de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs algériens. a Confédération des syndicats autonomes (CSA) fait partie des rares organisations à être présentes sur tout le territoire national. De par notre implantation et notre force d'organisation, nous pouvons mobiliser nos troupes à tout instant. Nous devons aussi participer à l'élaboration d'une proposition de sortie de crise. Nous avons un grand rôle à jouer dans la construction de l'algérie de demain. e syndicat UGTT tunisien a joué un grand rôle dans le sauvetage de la Tunisie pour ne pas sombrer dans le chaos. Ses membres ont intimé l'ordre aux parties en conflit de s'asseoir à la table et de trouver une solution consensuelle, sinon ils prendront leur responsabilité. Pour revenir à l'algérie, le secteur de l'éducation est le plus important de la Fonction publique et, par voie de conséquence, nous devons jouer notre rôle dans ce qui se passe dans notre pays. Nous pèserons de tout notre poids pour que la victoire du peuple algérien, dont nous faisons partie, ne soit pas détournée! Nous avons été des militants, des militants, nous le resterons. Et en ce jour de marche à Alger, je voudrais la dédier à notre camarade Achour Idir, lui le militant sincère, intègre et infatigable. Repose en paix cher camarade, tu nous manqueras beaucoup. N. Id.

10 Par Youcef Ferhi Fondateur d Algérie Actualité Si Djamel, Allah yarhamek Tu nous disais qu il était capable de marcher sur les corps de son père et de sa mère pour le pouvoir! Il n avait que du mépris pour le peuple. Aujourd hui, après vingt ans, ce sont les enfants de ce peuple qui ont fini par avoir raison de sa morgue et de son mépris et qui doivent rester plus que jamais vigilants. En politique, la victoire se résume à un KO. Son oraison funèbre à l enterrement du président Boumediène en décembre 198 à El Alia n était qu une opération de marketing politique. En 1981, Si Abdelkader (Bouteflika) quitte l Algérie pour la Suisse et les Emirats arabes après avoir été condamné par la Cour de comptes. Si Djamel, chaque fois qu on se retrouvait une fois par semaine avec Abdelmadjid Aouchiche, Abdelhafid Benikous, Mahmoud Tlemçani et ton humble serviteur, tu nous mettais en garde contre lui, contre sa politique : «Il n oublie jamais que sans le pouvoir il n est rien. Il a déjà fait l expérience de ce vide. Il sait également que c est par la volonté des pays occidentaux, Etats-Unis et France, qu il a été adoubé, imposé et protégé.»il doit donc obéir à leurs «conseils». Cette feuille de route englobait trois missions : - a loi sur les hydrocarbures pour un contrôle strict sur les richesses nationales la nomination de Chakib Khelil au ministère de l Energie et des Mines avait Peuple algérien, Nous, enfants du Chahid Mohamed Boudiaf, lançons un Appel de rassemblement autour du Projet de société laissé par Mohamed Boudiaf, sous le mot d ordre : «Algérie avant tout.» Peuple algérien, Dès son retour en Algérie, en janvier 1992, Boudiaf avait appelé à une rupture radicale avec le système, les méthodes, les pratiques et les hommes du passé ; un appel qui s inscrit parfaitement avec le «hirak» du peuple depuis le vendredi 22 février 2019, et qu il avait souhaité dès 1963, dans son livre Où va l Algérie? Boudiaf, l homme visionnaire, disait déjà en 1963 que «le bouillonnement qui agite les masses algériennes prendra forme, acquerra un sens politique et donnera naissance à un mouvement puissant que n arrêteront ni les menaces ni la répression». Il avait également prédit que «d un côté il y a le système et tous les profiteurs, de l autre les masses trompées dont la patience est pour but la dénationalisation de l énergie et corrélativement l abandon du contrôle étatique du pouvoir et des échanges bancaires. «e discours du président Bouteflika au Texas après l élection du président Bush devient alors significatif, lorsqu il a déclaré aux chefs d entreprise qu il leur donnerait le Sahara.» Dans un discours tenu à Houston, «il promet de revenir sur la nationalisation de 191 et d ouvrir les champs pétroliers du Sahara à la concession privée». En 198, les rescapés du Conseil de la Révolution (il en restait 8 sur 28 à l origine en 1965) lui demandent de se porter candidat à la succession du président Boumediène Un autre candidat, le colonel Yahyaoui, coordinateur de l appareil du parti FN, El Watan - Mercredi 10 avril CONTRIBUTION a vigilance est plus que jamais de mise à bout. Cette coupure irrémédiable ne permet plus la moindre hésitation devant le choix du parti à prendre J émets le vœu que cette compréhension commune nous amènera à un travail révolutionnaire commun : à savoir que la seule possibilité de changement est liée à une action des dévoilera le dossier de détournement et de compte bancaire suisse au nom de Bouteflika et qu en tant que chef du FN serait proposé à la magistrature suprême. Il a été supplanté par Chadli Bendjedid, coordonnateur de l armée. Chadli le nommera néanmoins ministre conseiller. Il n échappe pas à sa condamnation par la Cour des comptes et à son exclusion du bureau politique et du comité central du FN. à commencera sa traversée du désert. Il va tirer sa force de son empirisme en récupérant les circonstances et en donnant l impression de les avoir organisées. Il va se construire sur le mensonge, le calcul et l indifférence. Il part de l idée que l échec est le fondement du succès Mais il sait ce qu il veut : «e pouvoir» Et pour le pouvoir, il accepte ce que le président Zeroual a refusé, le retour des islamistes du FIS sur la scène politique. Constant dans sa démarche, Cherif Belkacem affirme : «En 196, j ai demandé dans un mémorandum adressé au président Boumediène l institutionnalisation du pouvoir personnel et la trahison des engagements pris en 1965 dénonçant cette pratique du pouvoir. En 1988, après les émeutes d Octobre, j avais initié l appel des 18 demandant une réforme du système et l instauration du pluralisme et la démocratie. En 2003, j ai lancé un appel recensant les maux ayant jalonné les cinq années de règne d une bande dont l immoralité et le pouvoir personnel sont le support de la politique» Ces extraits font partie de l appel lancé, à la veille des élections d avril 2004, par Cherif Belkacem, qui avait déploré que son appel n ait pas été suivi ; «l opposition, les satellites du pouvoir et une partie des décideurs masses à partir de la base, s opposant à l Etat et imposant une nouvelle forme d Etat». Ainsi, il est temps plus que jamais de revenir à l esprit de la Déclaration du 1 er Novembre et renouer avec l espoir de bâtir une Algérie sur les principes de Justice, y trouvaient leur compte, d autant que le président Chirac tenait à sa charte de l amitié et le vice-président Dick Cheney à la mainmise sur le pétrole». Aujourd hui, mieux vaut tard que jamais, la population et particulièrement la jeunesse, qui a étonné le monde par sa maturité et par son intérêt à la politique, vont faire en sorte que la réussite soit dans les institutions, autrement dit dans l organisation du pouvoir et de son exercice et non dans les hommes qui ne font que passer. «e problème essentiel qui se pose à notre pays n est plus d ordre institutionnel, mais d ordre politique d abord.» Dans son entretien avec le professeur Fawzi Rouzeik, Si Djamel affirme qu «il n y a aucune honte à écouter les étudiants, les lycéens, leurs enseignants», car ils croient en la politique, ils se battent politiquement, ils parlent comme de vrais politiciens a rupture réside dans l implosion du système et non dans le changement des équipes de pouvoir. e général Khaled Nezzar, dans son livre Bouteflika, l homme et son bilan paru aux édition APIC en octobre 2003, avait fait une revue détaillée des années Bouteflika qu il avait traité de «vieille casserole et de canasson» et dont «sa grandeur lui impose d être le même jour D r Jekyll et M r Hyde». Fawzi Rouzeik, professeur de science politique et ami de Si Djamel, dans son livre e groupe d Oujda, revisité par Cherif Belkacem, paru en France en 2015 et interdit en Algérie, pose la question : «De quel droit on décide de ce que doit lire ou pas un citoyen?» Y. F. Appel des enfants de Mohamed Boudiaf de iberté, de Diversité, de Savoir, de Science, de Transparence, afin de rattraper le retard accumulé depuis l indépendance confisquée en Peuple algérien, Cet appel vise dans l immédiat une Assemblée constituante, la dissolution de tous les partis politiques, la préparation d une loi électorale, d une loi sur les partis et d une loi sur les médias. Assemblée constituante fera office de Parlement durant la période transitoire, jusqu à l élection d un nouveau président de la République et de la nouvelle Assemblée nationale, selon le principe que le peuple est la source de tout pouvoir. Rendre au peuple son Droit dans le choix des programmes et des hommes et femmes appelés à appliquer les programmes acceptés par le peuple, a toujours été le principe fondamental de la vie de Mohamed Boudiaf, pour lequel principe il a été exilé puis est tombé victime du lâche assassinat. Gloire à nos martyrs et vive l Algérie.

11 El Watan - Mercredi 10 avril KABYIE INFO 10,3 millions de litres d huile d olive produits a Direction des services agricoles (DSA) a lancé un programme visant l amélioration de la production et du rendement des oliveraies, ainsi que la qualité de l huile produite. a production d huile d olive a atteint, au terme de la saison 2018/2019, la quantité de litres dans la wilaya de Tizi Ouzou. C est ce que révèle la direction des services agricoles (DSA), qui note que la quantité d olives récoltée et triturée est de q. D après la chargée de la filière oléicole à la DSA, M me Samia Hadjih, la campagne oléicole, dont le coup d envoi a été donné le 20 octobre dernier, s est clôturée le 2 mars a cueillette a concerné une superficie récoltée de ha, sur une superficie totale estimée à ha, comptant oliviers en production, ajoute notre interlocutrice. es prévisions de la DSA pour la production oléicole de cette saison étaient, pour rappel, estimées à litres d huile et q d olives. a récolte a donc été un peu plus importante que prévu, avec un rendement moyen à l hectare de 14q /ha et 1 litres d huile/q, d après la même responsable. e résultat reste cependant loin de ce qui a été produit lors de la campagne 201/2018. Cette année s était soldée par une production quasi record de litres d huile et pas moins de q d olives. e rendement était de 24q/ha avec une quantité d huile produite estimée à 18 l/q. D après M me Samia Hadjih, cette «légère baisse est due au phénomène d alternance qui caractérise la production de l olive». Notre interlocutrice ajoute que cette année a été marquée par «des précipitations importantes enregistrées durant la période de floraison ayant provoqué une forte chute des fleurs. Par la suite, le manque de pluie durant la période de grossissement du fruit (soit en septembre) TIZI OUZOU AMAZOU (MEKA) a wilaya de Tizi Ouzou compte ha d oliveraies PHOTO: E WATAN a empêché la maturation du grain». D autres facteurs relatifs cette fois-ci aux pratiques culturales sont à mettre en cause dans la chute de la production d olive, d après M me Hadjih qui cite notamment «le gaulage qui détruit les boutures porteuses de la prochaine production ainsi que la mauvaise maîtrise de la taille, la récolte tardive et le manque d entretien des vergers. es conditions climatiques de cette année ont aussi favorisé la prolifération de la mouche de l olive responsable de la chute des olives et donc de la baisse du rendement», affirme la représentante de la DSA. a baisse de la production ne décourage pas la DSA, qui se réjouit de la qualité de l huile produite. «Nous avons néanmoins enregistré un rendement en huile qui est satisfaisant», dira M me Hadjih. Il est à noter que la direction des services agricoles de la wilaya a mis en place tout un programme afin d améliorer la production et le rendement des oliveraies, mais aussi la qualité de l huile produite. Afin de réussir le pari d une production plus importante, des formations sont initiées dans différentes oliveraies en présence de nombre de producteurs et oléiculteurs «pour l amélioration des techniques de production de l olive et de l huile d olive», note M me Hadjih. a DSA a aussi bénéficié cette année d un programme pour la plantation de oliviers et le greffage de oléastres. Des campagnes de sensibilisation sont aussi initiées à l endroit des oléifacteurs «afin de respecter les normes de conservation, de trituration et de fabrication de l huile afin d assurer un produit de bonne qualité», ajoute la représentante de la DSA. Tassadit Ch. es villageois réclament la réfection de la route es habitants d Amazoul, dans la commune de Mekla, à une trentaine de kilomètres à l est de Tizi Ouzou, se plaignent du mauvais état de la route qui mène à leur village et réclament un programme pour sa réfection dans les meilleurs délais. e chemin en question, unique accès au village, est d une longueur de quelques kilomètres seulement et se trouve actuellement dans un état de dégradation très avancé. N ayant bénéficié d aucun programme de réhabilitation depuis de nombreuses années, il est en effet devenu, au fil du temps et des intempéries, totalement impraticable pour les usagers. es villageois ont réclamé à plusieurs reprises des autorités communales et à travers leur comité la remise en bon état de la route avant de hausser le ton il y a quelques jours. Devant l inaction des responsables locaux, un rassemblement a en effet été initié devant le siège de la mairie de Mekla et celui de la daïra fermés à la même occasion par les protestataires. T. Ch AÏN E HAMMAM DÉMOITION DES IMMEUBES MENAÇANT RUINE es deux immeubles menaçant ruine feront l objet d une démolition durant les prochains jours. Situés en plein centre-ville de Aïn El Hammam, ces bâtiments de construction récente penchent vers l aire du marché, en contrebas, et menacent de s écrouler. e mouvement du terrain instable sur lequel ils ont été érigés a fini par les ébranler au point qu ils représentent une menace pour les biens et les personnes. Ces derniers jours, on assiste à un ballet d engins de démolition. Des spectateurs s agglutinent face aux constructions qu on débarrasse de leurs tuiles et autres boiseries. On assiste également au montage des accessoires du grand engin devant s atteler à cisailler les murs, en commençant par les étages. On ne sait pas encore ce qu il adviendra du rez-de-chaussée formé exclusivement de magasins. Si certains affirment qu ils subiront le même sort que les habitations en surélévation, d autres proposent de les épargner pour éviter que les immeubles voisins pour lesquels ils serviront de soutènement, ne soient, à leur tour, ébranlés. Ces derniers sont également affectés par ce phénomène de glissement de terrain. Toutefois, les lézardes apparues çà et là, au niveau de la chaussée surtout, ne justifient pas encore que l on s inquiète. Pour le moment, si les locataires des appartements sont partis, les commerçants ne semblent pas près de quitter leur bien sans contrepartie. Or, la commune ne peut satisfaire leurs exigences du fait que Aïn El Hammam ne possède pas de locaux à leur offrir en substitution. Nacer Benzekri E SECTEUR DE A JEUNESSE NÉGIGÉ a commune de Aïn El Hammam est l une des communes les plus démunies de la wilaya en matière de structures destinées à la jeunesse. a jeunesse locale ne cesse de se morfondre à longueur de journée, allant d un café à l autre. a bibliothèque communale ouverte il y a quelques années n est pas dotée de personnel qualifié pour son fonctionnement. Ses portes ne sont ouvertes sporadiquement que pour accueillir une conférence ou autre manifestation partisane. Mais point de livres à la disposition du public ou toute autre activité que les jeunes doivent y trouver. Il en est de même de la salle de cinéma qu on ne dépoussière qu à l occasion de festivals se déroulant à Tizi Ouzou et dont les activités sont étendues aux communes. Réalisés à coût de centaines de millions de centimes, les foyers de jeunes dont sont dotés la plupart des villages tardent à remplir la fonction qui leur est dévolue. Rares sont ceux qui ouvrent leurs portes régulièrement pour permettre aux jeunes d assister à des matchs de foot télévisés ou à s adonner à des parties de dominos. Des cours de soutien scolaire sont donnés au niveau d un seul village. Certaines structures sont carrément fermées par les membres des comités de village qui en détiennent les clés. Elles sont souvent reléguées au rang de remises où l on stocke divers matériels et matériaux appartenant à la communauté. Quant aux stades de football dont les habitants des vingt-quatre villages rêvent pour s adonner à leur sport favori, il reste du domaine des vœux pieux. Démunie de foncier, la commune dont les moyens sont dérisoires ne peut qu espérer une hypothétique aide de l Etat, qui tarde à venir, pour l achat d un terrain. Pour le moment, ce sont les terrains vagues qui font office de stade. Nacer B. es habitants des huit villages de la commune d Aït Zikki bénéficieront des bienfaits du gaz naturel avant la fin de l été prochain. C est ce que nous a communiqué M. Mouloud Hadji, P/APC de cette petite localité montagneuse relevant de la daïra de Bouzeguène, à une soixantaine de kilomètres à l est de Tizi Ouzou. Selon le maire, les travaux avancent positivement, notamment dans la partie transport de gaz avec le lancement de la construction du poste de détente à Aït Zikki, ainsi que celui du poste de piquage à Boubehir. Ces deux projets constituent une avancée considérable au projet de raccordement de cette commune montagneuse, au relief escarpé et aux hivers rigoureux. e P/APC nous a aussi donné une situation concernant l avancée des AÏT ZIKKI Mise en service du réseau du gaz l été prochain travaux au niveau des villages. C est ainsi qu au niveau du premier lot qui regroupe les villages de Mansoura, Boukhiar, Iguer Mehdi Amekrez, le taux d avancement des travaux est passé audelà de 85% et pourrait atteindre bientôt les 100% avec l arrivée du printemps et la persistance du beau temps. Concernant le second lot qui regroupe les villages de Berkis, Iguer Amrane, Taourirt Bouar et Agouni Filkane, les travaux ont avancé de manière significative. e taux d avancement est remarquable, oscillant entre 0 et 85%. apport des villageois est significatif en boostant les travaux par des campagnes de volontariat, contribuant fortement à la progression du chantier. es habitants d Aït Zikki ne veulent en aucune manière passer un hiver de plus sans gaz. C est la dernière commune de la daïra Bouzeguène à être privée de cette précieuse énergie, en dépit de l escarpement de son relief et l austérité de son climat. es autorités avaient promis le raccordement en gaz avant la fin de l année 201, suivant un procès-verbal signé, d une part, par les villageois d Aït Zikki qui avaient bloqué le siège de la daïra pendant une semaine et d autre part, par le chef de daïra, la DMI et Sonelgaz. es oppositions ont été levées, permettant la poursuite des travaux de pose de la conduite de transport de gaz dans un terrain rocheux et difficile d accès. Aujourd hui, le plus difficile est fait et les habitants sont rassurés de pouvoir enfin profiter des bienfaits du gaz de ville et oublier vite le calvaire des bonbonnes de gaz butane. Kamel K.

12 El Watan - Mercredi 10 avril ORAN INFO Des promesses pour une transparence dans le recrutement des chômeurs Des directives ont été données afin de recenser les nouveaux postes d emploi au niveau de ces entreprises et les transmettre à la direction de l emploi, qui procédera au déclenchement du processus de recrutement des jeunes chômeurs dans les plus brefs délais. es différents mouvements de contestation observés ces derniers mois par des jeunes chômeurs des localités d Arzew, Béthioua, Aïn El Bia et Mers El Hadjadj, afin de dénoncer leur marginalisation, ont conduit le chef de l exécutif à réunir, avant-hier, l ensemble des responsables des entreprises et des sociétés économiques implantées dans la région d Arzew et de Béthioua. Des directives ont été données afin de recenser les nouveaux postes d emploi au niveau de ces entreprises et les transmettre à la direction de l emploi, laquelle procédera au déclenchement du processus de recrutement de jeunes chômeurs dans les plus brefs délais. Une décision qui réconfortera sans doute des centaines de chômeurs qui avaient toujours crié leur calvaire et leur exclusion de l emploi, alors que ces deux villes abritent de grandes structures industrielles. Dans ce registre, toutes les modalités pour créer de nouveaux postes d emploi ont été passées en revue, et le wali d Oran a insisté pour que cette opération permette d accompagner, d une part, les entreprises, et de résorber le chômage, d autre part. es responsables des entreprises économiques ont, pour leur part, précisé que toutes les mesures de facilitation seront apportées afin de débloquer ces nouveaux postes d emploi, au grand soulagement de centaines de jeunes chômeurs, dont la majorité est diplômée et se retrouve livrée à elle-même. F. A. FINAE DU CHAENGE RADIEUSE-PRINTEMPS FOOT Une réussite totale et des hommages est dans une ambiance de fête C que la grande finale du 20 e traditionnel Printemps-foot s est clôturée, avant-hier, au stade Reguig Abdelkader. e nombreux public a encouragé et félicité les animateurs pour la mise en place d un si beau rassemblement de la jeunesse. e président de a Radieuse, Chafi Kada, le représentant du ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Gharbi, et le représentant du wali d Oran, M. Bendenia, ainsi que les anciens internationaux, Belloumi, Cherif El ARZEW ET BÉTHIOUA Ouezzani, Benchiha, Benzerga et l exarbitre, Hansal, ont remis des coupes, des médailles et des cadeaux de valeur aux champions de ce challenge interquartiers de printemps. Ces lauréats ont pour noms : l AS Bahi Amar, en benjamins, Affak Relizane, en minimes, et la formation du quartier des Castors d Oran, en seniors. Comme toujours et fidèle à ses traditions de solidarité, a Radieuse a rendu un vibrant hommage à des anciens présidents de comités de supporters durant les années , Soualmia Benyagoub, du MCO, et Bekkar Bouabdallah, ainsi qu à la famille du regretté comédien, Mehari Omar, décédé dernièrement. a Radieuse a offert une Omra à son père, qui s envolera aujourd hui vers les ieux Saints de l Islam. e nombreux public présent a eu l occasion aussi d assister au match gala entre les anciens internationaux, au cours duquel il a longuement applaudi les prouesses techniques des camarades de Bell<<<oumi. R. O. PHOTO : DR PHOTO : DR AGRICUTURE A BADR A ACCORDÉ 96 CRÉDITS ETTAHADI a Banque algérienne de développement rural (BADR) joue un rôle important dans le fonctionnement du secteur. Sa mission principale est l accompagnement des agriculteurs. Dans ce cadre, 96 projets d investissements agricoles ont été financés par le biais des crédits Ettahadi, à Oran, depuis son lancement il y a près de 8 ans. e responsable de l antenne régionale de la BADR d Oran a indiqué que ces projets, d une valeur de 160 milliards de centimes, ont été financés dans le cadre de la stratégie de la banque visant à promouvoir le secteur agricole. Il s agit de projets dans les filières stratégiques qui bénéficient de mesures particulières, du soutien et de l accompagnement de l Etat dans le cadre de l objectif de sécurité alimentaire, comme l oléiculture, l arboriculture, l élevage de volailles, l élevage de bovins, entre autres. e crédit d investissement Ettahadi, un financement bancaire décidé par les autorités publiques, vise en fait à financer la création, l équipement et la modernisation de nouvelles exploitations agricoles et d élevage et à renforcer les capacités de production existantes ou insuffisamment valorisées. a BADR a varié ses financements selon les particularités du monde agricole. On retrouve des crédits bonifiés à 100% par l Etat, le crédit «Rfig» lancé en 2008, le crédit «fédératif» destiné aux industriels spécialisés dans la transformation des produits agroalimentaires, le crédit Ettahadi, le leasing pour le machinisme agricole, ainsi que les financements à travers les dispositifs d aide à l emploi des jeunes tels que l Ansej ou la CNAC. Nayla Hammoud RAMADHAN 200 AGENTS POUR E CONTRÔE DES COMMERCES as moins de 200 agents répartis sur plusieurs brigades P d inspection seront mises sur pied à Oran avec pour mission le contrôle de l hygiène, la qualité et les pratiques commerciales durant le mois de Ramadhan. es agents de contrôle ont comme principale mission de lutter contre toute forme de spéculation à l origine de la flambée injustifiée des prix. e contrôle des prix des produits alimentaires touche des produits subventionnés, comme le lait, la semoule, la farine et autres. e responsable du service de contrôle des pratiques commerciales et de la lutte contre la fraude a indiqué que ces brigades vont cibler les commerces répartis à travers les communes de la wilaya. Ces brigades seront à pied d œuvre tout au long de la semaine et en dehors des heures de travail pour contrôler la conformité des marchandises aux normes d hygiène et de conservation des produits. es contrôleurs s intéresseront aussi aux produits sensibles et périssables, comme les dérivés du lait, les viandes, les gâteaux. De même qu ils inspecteront les conditions d hygiène des cafés et autres locaux, comme les salons de thé et de glaces très fréquentés durant les veillées du Ramadhan. Il s agit aussi du contrôle des boutiques de gâteaux orientaux, produits laitiers et boissons gazeuses. Un des objectifs de ce programme de contrôle est de minimiser les risques d intoxication alimentaire, sachant que le mois de Ramadhan coïncide avec une période marquée par la consommation excessive de certains produits hautement périssables. Ces agents seront équipés de moyens permettant de prélever des échantillons de produits suspects pour les analyser et obtenir les résultats instantanément et sur place. Rappelons que le ministère du Commerce a décidé de plafonner les prix de certains fruits et légumes de large consommation, à l instar de l oignon, la pomme de terre, la tomate, la courgette, la carotte et la laitue. Des agents seront mobilisés pour garantir l application de la loi concernant les prix réglementés et plafonnés concernant tous les produits d épicerie, fruits et légumes pour mettre un terme à la spéculation de manière efficace. N. H. El Watan Bureau d Oran Pour toutes vos annonces publicitaires veuillez contacter : n 38 Boulevard Benzerdjeb (Plateau) tel : / fax :

13 El Watan - Mercredi 10 avril INTERNATIONAE BATAIE DE TRIPOI Radioscopie des forces en présence e conflit armé s annonce long et lourd de conséquences dans la capitale libyenne Et si Haftar s est préparé et a décidé du timing, les milices appuyant Al Sarraj connaissent mieux le terrain issue demeure toutefois incertaine au vu des forces sur le terrain. Tunis De notre correspondant a ibye est en guerre depuis février 2011, même s il y a eu des moments de répit, entre le décès d El Gueddafi, en octobre 2011, et le début du conflit Karama (Est)/Fajr ibya (Ouest) mi actuelle bataille de Tripoli n est d ailleurs que la finale de cette opposition entre deux modèles de la ibye post-el Gueddafi. armée nationale de Haftar et le gouvernement provisoire de Theni (basé à Al Baydha) contrôlent l est et le sud du pays, ainsi que 0% de la richesse pétrolière, sans bénéficier de ses revenus. e gouvernement Al Sarraj, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, ne dispose pas d armée, mais gère les richesses du pays, de la pire manière si l on en croit les récentes déclarations de l envoyé spécial de l ONU, Ghassen Salamé, qui déplore la corruption généralisée. Haftar a attaqué Tripoli pour prendre le contrôle de l autorité en ibye. Mais, les observateurs s interrogent sur la capacité de l armée nationale à soumettre les milices et les militaires loyaux de Misrata. es connaisseurs du conflit libyen savent que l armée de Haftar est composée d anciens militaires de l armée d El Gueddafi. actuel homme fort en ibye exigeait systématiquement, depuis 2014, l ancien matricule militaire pour enrôler les prétendants. Il demande aux miliciens et aux autres de passer systématiquement par des formations de 12 mois, au moins, dans l une des deux académies militaires de l est du pays. a discipline militaire est nécessaire pour le maréchal afin de garantir l homogénéité de l armée. En quatre ans, Haftar a constitué une armée régulière, de plus de hommes, répartie dans toute la ibye. Anciennement gardes nationaux, les forces spéciales d Assaeka, dirigées par le général Ounaies Boukhemada, constituent un corps d élite de l armée, formé de près de 3000 hommes. e parti du président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué, hier, qu il demandera un nouveau vote à Istanbul. «Nous allons emprunter la voie du recours extraordinaire (...). Nous dirons que nous voulons que l élection soit refaite à Istanbul», a déclaré un vice-président du Parti de la justice et du développement (AKP), Ali Ihsan Yavuz. Ces déclarations surviennent quelques heures après le rejet, par le Haut comité électoral (YSK), d un recours de l AKP demandant un recomptage de toutes les voix à Istanbul. Selon les résultats provisoires des élections municipales du 31 mars, l AKP a remporté les élections à l échelle nationale mais subi un revers à Istanbul et Ankara, remportées par l opposition, deux villes sous contrôle de l AKP et ses prédécesseurs islamistes depuis 25 ans. AKP a déposé des recours tout au Sur le terrain, le rapport de force est favorable à l armée de Khalifa Haftar POTENTIE MIITAIRE Haftar dispose aussi d un noyau d une armée de l air adossée à une vingtaine d anciens avions de combat, héritage de l armée d El Gueddafi, essentiellement des Mig 23. Ces avions lui ont assuré une suprématie dans ses batailles contre le terrorisme à Benghazi, Derna et au Sud, à chaque fois où l armée de Haftar a été sollicitée, durant les trois dernières années, dans des batailles de ville (Benghazi et Derna) ou sur des terrains découverts au Sud. Il s agit d une armée régulière, répondant aux normes rigides de la discipline militaire de guerre, comme elle en a fait usage dans la dernière campagne pour le contrôle du Sud. Elle a pu surmonter les réticences tribales dans le Fezzan, pourtant gangrené par les rivalités. es actions de l armée sont coordonnées par l état-major, elle dispose de la quasi-totalité des bases militaires à travers le pays et contrôle toutes les richesses pétrolières, à part les maritimes. Du côté des groupes armés, qui soutiennent actuellement le gouvernement Al Sarraj, il s agit de milices sous des appellations diverses, qui se sont divisées les attributions des forces classiques de sécurité, telles que la sécurité préventive, la sécurité générale, la sécurité Abou Salim, la sécurité de l aéroport, etc. avec tous les gouvernements de l après-révolution. Fayez Al Sarraj n est même pas parvenu à former le corps de garde présidentielle, cité pourtant dans l accord de Sekhirat. Ces milices ont refusé la formation de cette garde. Avec Al Sarraj, il y a aussi les Saraya révolutionnaires de Souk Jomaâ et Zaouia, dans la banlieue de la capitale libyenne. Et il ne faut pas oublier les forces armées loyales de Misrata, évaluées à hommes bien armés, qui ont libéré la ville de Syrte des mains de Daech, en Ces troupes doivent toutefois protéger leur ville, ainsi que Syrte. e camp d Al Sarraj dispose, aussi, de quatre avions d entraînement, rattachés à l école d aviation de Misrata. FORCES ET FAIBESSES Haftar a choisi le moment de la guerre et l a préparée à sa manière. Personne ne s attendait à ce que l Armée nationale libyenne (AN) avance sur Tripoli, juste après sa campagne du Sud. Et même lorsque le vieux maréchal parlait de la libération MUNICIPAES EN TURQUIE Erdogan et l AKP mauvais joueurs long de la semaine dernière, notamment pour faire réexaminer les bulletins comptés comme invalides. En dépit d un long recomptage partiel dans plusieurs districts d Istanbul, le principal candidat de l opposition, Ekrem Imamoglu, maintient une courte avance sur son adversaire de l AKP, l ex-premier ministre, Binali Yildirim. Candidat du Parti républicain du peuple (CHP), d obédience social-démocrate, soutenu par d autres formations hostiles à Erdogan, il est arrivé en tête à Istanbul avec voix d avance sur son opposant de l AKP. «Si c est comme ça, alors faisons des élections tous les deux mois!», a-t-il déclaré. Et de constater : «On a eu sept scrutins en cinq ans, l économie est en cendres, le pays est polarisé : même les enfants connaissent les noms des partis.» Il a observé que «l arbitrage vidéo a validé le but, PHOTO : D. R. de Tripoli, personne ne croyait que l AN avait le potentiel humain et logistique nécessaires pour contrôler toute la ibye. «C est un point fort en faveur de Haftar, perçu par la population comme l homme qui va stabiliser la ibye, d autant plus qu il parle de lutte contre la corruption et pour le rétablissement de l autorité de l Etat», souligne le juge libyen Jamel Bennour. Par contre, les forces de Haftar connaissent mal la région de Tripoli. Elles ont été prises dans certaines embuscades et ont enregistré certaines pertes humaines ou prises d otages, par méconnaissance du terrain. «Cela ne saurait que prolonger la guerre», poursuit sceptique le juge. Du côté d Al Sarraj, les groupes armés n ont jamais affronté une armée régulière, même du temps d El Gueddafi, puisque les forces loyales avaient alors fui le terrain. es milices ne sont pas habilitées à une guerre d usure, d autant plus qu elles n ont plus le soutien de la majorité de la population, comme du temps de la révolution. Ces groupes disposent toutefois de l appui des miliciens islamistes radicaux, mis sur la touche en marge de la chute de Daech en ibye. Néanmoins, un tel ralliement pourrait crédibiliser davantage Haftar à l échelle internationale, puisqu il ne cesse de parler de sa lutte pour libérer Tripoli du pouvoir des milices terroristes. Al Sarraj ne peut vraiment compter que sur les troupes loyales de Misrata et les milices armées assurant la sécurité de Tripoli. On ne peut conclure sans parler des alliances des uns et des autres. Alors que Haftar bénéficie du soutien des Emirats et de l Arabie, ainsi que de celui de la Russie, de la France, de l Egypte et de la Jordanie, comme cela a été régulièrement manifesté. e camp d Al Sarraj est plutôt soutenu par le Qatar, bailleur de fonds de l islam politique, de la Turquie, de la Grande-Bretagne et de l Italie, qui accuse la France de vouloir lui dérober ses intérêts en ibye. es Etats-Unis de Trump sont encore en phase de tâtonnement. Mourad Sellami «Si c est comme ça, alors faisons des élections tous les deux mois!» a réagi l adversaire de l AKP à Istanbul, Ekrem Imamoglu Il a rappelé que le pays a connu sept scrutins en cinq ans. l arbitre central l a accepté, les supporters des deux équipes applaudissent, mais un ou deux joueurs sur le terrain font des difficultés». De son côté, le CHP a affirmé le même jour qu Ekrem Imamoglu maintient plus de voix d avance alors le recomptage partiel est presque fini à Istanbul. RECOURS Dimanche, l AKP a demandé le recomptage de toutes les voix dans 38 des 39 districts d Istanbul, mais cette demande a été rejetée hier par l YSK, qui a toutefois autorisé un recomptage des votes de 51 urnes. Pour le dernier district, Büyükçekmece, où l AKP demande l annulation de l élection, la décision n a pas encore été prise. undi, le président Erdogan a indiqué que le scrutin est entaché d «irrégularités» massives SAHARA OCCIDENTA e pillage se poursuit D ans son dernier rapport sur le pillage par le Maroc des ressources naturelles du Sahara occidental occupé, rendu public hier, le Western Sahara Resource Watch (WSRW) révèle qu un volume total de 1,93 million de tonnes de phosphate a été exporté en 2018 par 33 vraquiers. Sa valeur est estimée à 163,88 millions de dollars. Ces exportations illégales sont en augmentation par rapport à 201. es importations de phosphate ont profité à six sociétés originaires de quatre pays différents, tandis qu environ 2 sociétés ont été identifiées au niveau international comme possédant ou exploitant les navires qui ont transporté le minerai de phosphate jusqu aux importateurs. Bien que le volume total de phosphate exporté soit plus élevé que l année précédente, il est à noter que le principal importateur, Nutrien td du Canada, a décidé d arrêter fin 2018 toutes les importations de phosphate en provenance du territoire occupé. Ainsi prennent fin les exportations marocaines du minerai du conflit sahraoui en Amérique du Nord. Néanmoins en 2018, deux nouveaux clients sont entrés en jeu : Coromandel td en Inde, responsable d une seule petite cargaison, et Sinofert Holdings td en Chine, dont Nutrien est le deuxième plus gros propriétaire. Bien qu aucune quantité de phosphate du Sahara occidental n ait été exportée vers l Europe au cours des deux dernières années, il existe toujours des sociétés européennes concernées par le transport du minerai. opérateur le plus impliqué est le groupe danois Ultrabulk A/S, qui a transporté 6 des 33 cargaisons expédiées en Un nombre non négligeable de navires utilisés pour l expédition du phosphate appartient à des sociétés grecques. WSRW a observé que depuis que des navires transportant du phosphate du Sahara occidental ont été arrêtés au Panama et au Cap en 201, pas un seul navire n a transité par le cap de Bonne-Espérance ou par le canal de Panama. Dans la foulée, WSRW a appelé toutes les entreprises impliquées dans le commerce illégal à cesser immédiatement tout achat de phosphate du Sahara occidental jusqu à ce qu une solution au conflit soit trouvée et que le peuple sahraoui ait pu exercer son droit fondamental à l autodétermination. A. Z. et commises de manière «organisée». «Il ne s agit pas d irrégularités ça et là, presque toute l affaire est irrégulière», a assuré Erdogan. «Notre parti a établi que des crimes organisés, que des actions ont été perpétrées de manière organisée» lors du scrutin, a-t-il ajouté. Comme il a laissé planer l hypothèse d un nouveau vote à Istanbul, en déclarant qu «aux Etats-Unis, lorsqu il y a débat sur 1% du vote, vous voyez qu ils décident de refaire les élections». «A Istanbul, où il y a plus de 10 millions d électeurs, personne n a le droit de proclamer sa victoire avec une différence de 13 ou voix», a-t-il ajouté. Pour Ekrem Imamoglu, l AKP veut gagner du temps en multipliant les recours pour effacer les traces d éventuelles malversations commises à la municipalité. Amnay Idir

14 N 246 Mercredi 10 avril 2019 elwatan.etudiant FIN DES VACANCES UNIVERSITAIRES a contestation reprend de plus belle PHOTO : SAMI K. ÉTUDES À ÉTRANGER Ukraine fait les yeux doux aux étudiants algériens PAGE 14 FOURNITURE GRATUITE DE GAZ À A FRANCE Des experts de l université de Boumerdès démentent PAGE 15

15 14 index Mercredi 10 avril 2019 ÉTUDES À ÉTRANGER Ukraine fait les yeux doux aux étudiants algériens ambassade d Ukraine en Algérie a organisé, jeudi dernier, une journée académique pour présenter ses différents programmes d études à l étranger qu elle propose aux étudiants algériens voulant poursuivre leurs études en Ukraine. es universités ukrainiennes attirent de plus en plus d étudiants algériens. e choix des étudiants algériens pour ce pays de l Europe de l Est s explique par la gratuité des inscriptions préliminaires et la facilité des démarches de demande de visa. Selon le doyen de l université nationale de Kharkiv, plus de 500 nouveaux étudiants algériens immigrent chaque année en Ukraine. intervenant souligne que les portes des universités ukrainiennes sont ouvertes aux étudiants algériens, ainsi qu aux touristes qui veulent découvrir ce pays. Concernant la procédure de demande de visa, le doyen explique que les universités se chargent de l information et de l orientation des étudiants, de l envoi de l invitation au test d admission et de la confirmation de l admission après le traitement du dossier de l étudiant. e dépôt des dossiers de demande de visa et le payement des frais de visa obligatoires se font au niveau de l ambassade ukrainienne en Algérie. Issam Shaheen, directeur adjoint de l université de Kharkiv, précise que les étudiants algériens souhaitant poursuivre leurs études dans des universités ukrainiennes devraient d abord faire une demande d admission à l établissement universitaire, puis se rendre à l ambassade d Ukraine en Algérie, après avoir passé le test de niveau et avoir reçu l invitation de l université concernée. Quant aux programmes d études proposés par les universités ukrainiennes, selon les renseignements disponibles sur le site Web de l ambassade, on compte plus de 350 établissements d enseignement supérieur, qui permettent de suivre des cycles d études en licence, master et doctorat. es 3/4 de ces établissements sont gérés par l État et 1/4 appartient à des structures privées. es programmes d enseignement touchent aux nombreux domaines. En effet, les étudiants ont la chance d acquérir des connaissances approfondies en : commerce, sciences naturelles, langues étrangères, sciences humaines, économie, certification, arts, métiers de l information et de la communication, ainsi qu en médecine. En ce qui concerne les avantages d étudier en Ukraine, ils sont multiples, en suivant le parcours choisi, l étudiant pourra passer de 1 à 5 ans dans un milieu étranger. Ce qui présente une opportunité pour eux d apprendre une nouvelle langue, s instruire dans une autre culture, faire connaître la sienne afin de créer son futur réseau professionnel. Après l obtention du diplôme, les universités ukrainiennes assurent que les diplômés seront en mesure de s initier dans une activité professionnelle en Ukraine ou dans d autres pays européens. a structure de l enseignement supérieur en Ukraine offre à ses étudiants la possibilité de suivre un cursus sur 3 niveaux en fonction de leurs objectifs professionnels et personnels, le premier cursus est celui du «Bachelor», qui constitue le premier cycle d études supérieures et permet, dès son obtention, d exercer le métier de spécialisation. Il est l équivalent d une licence (bac + 3) en Algérie. Cependant il se prépare en 4 ans en Ukraine et donne accès à la poursuite d études au deuxième cycle nommé «master», celui-là se prépare en deux ans et permet d acquérir des connaissances plus profondes dans la filière choisie et de se spécialiser davantage. es cours du master combinent à la fois des aspects théoriques et pratiques. Un stage est obligatoire à la fin de la première et deuxième années d études. a rédaction d un ou deux mémoires en fonction de la spécialité choisie sera nécessaire pour la validation du cursus de l étudiant. e troisième cycle est celui du doctorat ou PHD est destiné aux étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études dans la recherche. Il faut savoir que depuis 2005, les universités ukrainiennes ont rejoint le processus de Bologne. Celui-ci consiste à rapprocher les systèmes d études supérieures européens. C est grâce à cette intégration que les établissements offrent, aujourd hui, les formations en trois cycles (auparavant il y avait un diplôme de spécialiste qui se préparait en un an après l obtention du Bachelor). Aussi, avec l implémentation du processus de Bologne dans les universités ukrainiennes, le système de notation a subi des modifications. Aujourd hui, les examens et les épreuves sont notés différemment. Pour les examens, on obtient des notes classées comme suit : le A (95 à 100), correspond à la meilleure note que puisse obtenir un étudiant pour un examen ou un travail pratique. e B- (95 à 85) correspond à Bien, donc aux résultats supérieurs à la moyenne, mais il y a, toutefois, quelques insuffisances. a note C (85 à 80) correspond à Assez bien. C est un résultat pour évaluer un travail bon, mais avec certaines insuffisances. e D (80 à 5) correspond à Satisfaisant, donc un travail qui comporte des lacunes mais reste quand même correct. e E (5-60) Passable. e travail fourni reste très modeste et satisfait aux critères minimaux. a note Fx signifie que l étudiant devrait passer au rattrapage pour valider la matière. Enfin, le F est attribué à l étudiant qui ne possède plus le droit de repasser la matière. Notons que, depuis le début de l année en cours, le ministère de l Éducation et de la Science de l Ukraine et le Centre ukrainien de l Éducation internationale ont mis en place un service gratuit pour les étudiants étrangers. Ce service en ligne permet aux postulants de vérifier l authenticité de leurs invitations à étudier en Ukraine. Il fournit également des informations supplémentaires nécessaires aux étudiants étrangers lors de leur voyage en Ukraine, ainsi que pendant leurs études. Ahres Amina ASEPA es étudiants sensibilisent contre la tuberculose U n brouhaha inhabituel régnait, jeudi dernier, à la station du métro de Haï El Badr, à Alger. Association scientifique des étudiants en pharmacie d Alger (Asepa) y avait organisé une campagne de sensibilisation contre la tuberculose. es étudiants en pharmacie se précipitaient sur les passagers du métro, leur expliquaient ce qu est cette maladie, comment elle peut être attrapée et les moyens de s en prévenir. Cette campagne a été organisée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, sous le slogan «Tous pour un monde sans tuberculose». a foule des passagers était très intéressée par les conseils et consignes des étudiants. En effet, ils les écoutaient attentivement et certains, comme Rachid, âgé de 42 ans, disent être surpris par les informations fournies lors de cette campagne, en ce sens qu ils croyaient que cette maladie avait disparu au fil des années. Ils étaient effectivement étonnés par les chiffres «alarmants» représentant les personnes tuberculeuses en Algérie. Rachid raconte son expérience avec cette maladie, lorsqu il était petit garçon : «orsque j étais écolier au primaire, mes camarades tombaient malades l un après l autre et personne ne savait d où provenait la contamination. J attendais mon tour de tomber malade. Ce n est qu après plusieurs jours qu on a appris que mes camarades ont été contaminés par le vendeur de cacahuètes qui souffl ait dans le papier servi aux clients.» Rachid a terminé son anecdote en félicitant les étudiants en pharmacie pour leur excellent travail et pour les conseils qu ils lui ont fournis. Quant à Fatima, qui est mère de 5 enfants, elle raconte que les étudiants lui ont ouvert les yeux sur les dangers qu elle et sa famille encourent chaque jour, surtout que son fils a déjà été atteint par de cette pathologie. Elle explique que son fils, âgé de 9 ans, est actuellement frappé par cette maladie dont elle connaît bien les symptômes. Et d ajouter : «Mon fi ls a tendance à rester à la maison et ne sort quasiment jamais. Il préfère dormir vu qu il a de la fi èvre et tousse fortement.» Après avoir fourni des conseils et répondu aux interrogations des passagers, les étudiants ont distribué des flyers contenant tout ce qu il faut savoir sur la tuberculose. Manel, une jeune étudiante de 19 ans, raconte qu elle considérait cette maladie comme une pathologie ayant disparu au XXI e siècle. «Assurément, c est une bonne initiative de la part de ces étudiants, qui ont sacrifi é leurs vacances au profi t de la santé publique. Ils m ont donné des conseils vraiment utiles pour ne pas attraper la tuberculose», dit-elle. Siham Hedada, coordinatrice de la campagne, affirme qu «il existe dans le monde plus de 10 millions de personnes atteintes de la tuberculose, alors qu en Algérie il y a cas annuellement, avec 3000 décès en 2016 et ce nombre ne fait que croître». Elle précise que les Algériens se trouvent plus exposés aux risques d attraper une tuberculose extrapulmonaire, qui ne se limite pas, en fait, uniquement aux poumons, mais qui peut se développer et atteindre d autres organes. a coordinatrice explique que la majorité des Algériens croient que la tuberculose est une maladie du passé et qu elle ne fait plus partie des risques de notre vie quotidienne, «ce qui est absolument faux», affirme-telle. a vice-présidente chargée du volet santé publique au sein de l Asepa, en l occurrence Rima Hamma, explique que la tuberculose est une maladie infectieuse non héréditaire, dont la contamination se fait spécifiquement par voie aérienne. Elle se caractérise comme étant une bactérie causée par le bacille du Koch présent dans le tiers des poumons. Cette maladie ne présente pas de grands risques lorsque le corps a une bonne immunité. Cependant, en prenant un traitement contre le VIH (immunosuppresseurs) il y a risque d affaiblir l immunité du malade, notamment ceux qui souffrent de malnutrition. Selon Siham Hedada, «il y a certains cas fréquents en Algérie où l on trouve des personnes atteintes de tuberculose extra-pulmonaire, sans avoir été touchées par la tuberculose pulmonaire». étudiante en pharmacie explique que le phénomène n est pas contagieux, mais reste le plus difficile à détecter, d autant que ses symptômes sont différents d un cas à un autre. Quant aux conseils à suivre pour éviter d attraper cette maladie, la coordinatrice de la campagne recommande, entre autres, d arrêter le tabac, de se laver les mains, de manger sain et de garder une bonne hygiène corporelle. Notons enfin que la prochaine campagne de l Asepa se fera le 28 du mois courant sur le thème de l hypertension et du diabète. A. A PHOTO : DR

16 Mercredi 10 avril 2019 protesta 15 FIN DES VACANCES UNIVERSITAIRES a contestation reprend de plus belle C était évidemment très prévisible. es vacances forcées imposées aux étudiants n ont eu aucun effet sur leur détermination à poursuivre la contestation. Mieux encore, leur mobilisation semble avoir eu un nouveau souffle. Après 25 jours de «repos», ils ont regagné leurs facultés, non pas pour reprendre les cours dans les amphithéâtres, mais plutôt pour poursuivre «le combat et la contestation dans la rue». a fin des vacances a donc permis aux étudiants de se retrouver une nouvelle fois et de discuter des perspectives de leur mouvement et de leur avenir plus que jamais lié à celui de tout un peuple. Dimanche dernier, au premier jour de la reprise des cours, le mot d ordre lancé par des syndicats autonomes et des collectifs d étudiants avait déjà fait, en une seule journée, le tour de l ensemble des campus du pays. Arrêt des cours, organisation d assemblées générales et élections et préparation de plans d action. Tels sont désormais les priorités arrêtées par les étudiants dans les différentes facultés du pays. Bien entendu, les marches du mardi sont également maintenues, notamment à Alger, où le gros des effectifs donne toujours le tempo de la mobilisation estudiantine. A l université de Ben Aknoun, ainsi qu à l USTHB, la plus grande du pays avec une capacité de étudiants, les assemblées générales de dimanche ont réuni beaucoup de monde. a colère y était palpable. Après quelques heures de débats, les étudiants sont parvenus à arrêter un plan d action commun. «Nous avons eu des discussions pour donner suite à notre mouvement», explique un représentant du collectif estudiantin de la faculté d Alger, précisant que les concertations se sont faites autour de la proposition de grève et du calendrier des manifestations de rue. «Nous avons organisé une assemblée générale pour débattre de la grève et de la marche de mardi. Nous avons également discuté de l opportunité de cette grève et des mots d ordre à avancer lors des prochaines marches», indique, pour sa part un autre militant du collectif. S agissant des slogans à inscrire sur les pancartes et les banderoles, les avis des étudiants ont divergé sur certains et convergé sur d autres. Toutefois, l ensemble des étudiants étaient unanimes sur la nécessité de poursuivre la lutte jusqu au départ du système. «e plus important acquis arraché depuis le 22 février est celui d avoir brisé l interdiction de sortir et de manifester», souligne un animateur, déterminé à continuer pour arracher d autres acquis. «Aujourd hui, tous les étudiants sont unanimes à dire qu il faut maintenir la pression à travers les marches. Tous les mardis, nous investirons la rue», affirme une autre animatrice. Visiblement, cette proposition fait consensus au sein des animateurs du mouvement étudiants. Pour leur part, les enseignants du supérieur n ont pas manqué d apporter leur soutien au mouvement. e Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a affirmé, dans sa dernière déclaration rendue publique dans un communiqué, le jeudi 4 avril, que «la renaissance de l Algérie ne sera possible qu au prix de la chute du système politique actuel». Tout en tirant à boulets rouges sur les tenants du pouvoir, en les qualifiant d «usurpateurs» qui, dans un «retournement de dernière minute, tentent de faire oublier qu ils sont les principaux piliers du système tant décrié par le peuple», le syndicat des enseignants salue tout nouveau ralliement au mouvement populaire et insiste, toutefois, sur «une adhésion au consensus national pour l édification d une République en rupture totale avec l actuel système». «Si le chef de l Etat, déchu par le peuple, a cristallisé toutes les frustrations et la colère des Algériennes et Algériens, c est le système mis en place en 1962 qui a rendu possible son despotisme et il est encore bel et bien là», fustige le Conseil. Et d ajouter: «a renaissance de l Algérie ne sera possible qu au prix de la chute de ce système». Hier, au moment où se tenait la réunion du Parlement au palais des Nations pour prendre acte de la déclaration de vacance définitive de la présidence de la République, des milliers d étudiants manifestaient dans la rue à travers plusieurs wilayas pour faire entendre leur voix, pacifiquement, et exiger une période de transition, sans les anciennes figures du système. yes M. PHOTO : H. YES FOURNITURE GRATUITE DE GAZ À A FRANCE Des experts de l université de Boumerdès démentent E n marge du 8 e Symposium international des hydrocarbures et de la chimie, organisé du 8 au 10 avril par la faculté des hydrocarbures de l université M hamed Bougara de Boumerdès, nous avons saisi l occasion d approcher des experts algériens pour recueillir leurs avis sur «la gratuité du gaz vers la France», accusation qui s est invitée dans cette période cruciale de notre pays à travers des «fake news», aussi virulentes que curieuses dans le fond et dans la forme. Faut-il rappeler que ce pavé dand la mare a été jeté par un membre de l extrême droite italienne dans sa diatribe contre le gouvernement français, puis, vite relayé par des fakebookistes à visages masqués et des politiciens de la dernière heure. Mais à qui profite le crime diffamatoire? Selon Ilhane Dib, membre de l Union internationale du gaz (IGU) et cadre chercheur à Sonatrach, «il est facile de vérifi er les prix de vente de gaz vers l étranger, d autant qu il y a une nette traçabilité de la vente de ce produit algérien aux différents partenaires étrangers. Il suffit d aller sur les sites des Douanes du monde entier pour s en rendre compte. On peut également avoir une idée des prix. Bien sûr, les documents afférents à ces ventes existent». Il révèle par la suite que le prix négocié entre les deux partenaires demeure confidentiel. Enfin, il invite toute personne à consulter les activités des Douanes algériennes ou françaises sur le Web pour prendre connaissance des ventes. Pour sa part, Badji Kalad, secrétaire général de l Association algérienne de l industrie gazière (AAGI), s interroge sur les véritables motifs de «cette attaque en règle contre Sonatrach et contre son PDG, si ce n est une tentative de déstabiliser le groupe pétrolier algérien». Il faut savoir surtout que «le transport de ce produit s effectue par méthaniers qui sont soumis à un contrôle douanier strict, aussi bien sur la marchandise que sur les documents l accompagnant». Autrement dit, selon ces spécialistes, aucun produit ne peut être exporté vers l Europe, la France comprise, sans le contrôle et l aval des Douanes pour cette transaction commerciale. Ainsi, le ministère des Finances aurait été averti s il y avait une quelconque anomalie documentaire dans la vente. Autre élément de taille : toutes les Douanes du monde auraient été informées et, donc, les autres partenaires de Sonatrach. Pour la discrétion de l opération, on repassera. Bien plus que le pétrole, le gaz revêt une importance particulière pour l Algérie qui détient des réserves mondiales importantes, la plaçant à la 3 e place. Sachant que les recettes hors hydrocarbures ne représentent que la maigre part de 5% du PNB, il y a une dépendance criante vis-à-vis des produits fossiles. e danger est donc plus grand de mettre en péril cette manne financière en ces temps de crise. Badji Kalad avertit : «Des partenaires étrangers commencent à exprimer des réticences dans la signature de contrats commerciaux par peur des lendemains.» En effet, un confrère de la presse a fait part du revers essuyé ces derniers jours par Sonatrach, suite à la décision de l agence de privatisation grecque qui «a différé la cession d une participation dans le raffi neur Hellenic Petroleum pour lequel Sonatrach était soumissionnaire», ce qui l illustre parfaitement. Bref, «la déstabilisation de Sonatrach signifie celle de tout le pays», conclut le secrétaire général de l AAGI. En définitive, ceux qui s attaquent en ce moment au géant pétrolier algérien savent pertinemment que c est l épine dorsale de notre économie. Un secteur auquel il faudrait faire très attention, surtout en cette phase transitoire, en le maintenant en dehors des perturbations. Il y va de la stabilité de l Algérie e symposium a d ailleurs démontré à travers des interventions de haut niveau l importance de la recherche universitaire dans le domaine des hydrocarbures, notamment pour le gaz de schiste ou le gaz naturel. intervention du Pr. C. Derail de l université de Pau et des pays de l Adour (UPPA/ France) s inscrit dans le cadre de l appréhension des phénomènes polymères et leur contribution dans l exploitation du gaz de schiste. Alors que le professeur égyptien, Bassem S. Nabawy, a présenté l expérience de son pays dans ce domaine et sa distinction avec les caractéristiques du sous-sol algérien. M. Ilhane Dib, lui, a tenté de «convaincre les décideurs que l option gaz naturel est sans regret». D après lui, elle possède une technologie qui peut s adapter aux nouveautés de demain par différents aspects, dont surtout celui d avoir une technologie qui pourrait également servir pour l hydrogène et le biogaz. Il a recensé un certain nombre de défis majeurs à relever, dont «la croissance démographique et la disponibilité des ressources, le développement économique et l emploi, la pauvreté énergétique et la santé publique, la qualité de l air et le changement climatique, la mobilité et l abordabilité». selon lui, «le gaz peut répondre favorablement à la croissance démographique et qu il est un important générateur d emplois directs». C est donc à ces défis que devrait se préparer l Algérie. Mais pour M. Habi, doyen de la faculté des hydrocarbures, qui a mis en relief l importance de ces échanges entre chercheurs il a, néanmoins, exprimé son désappointement quant au désintéressement des hommes d affaires d investir dans ce créneau. C est donc la question du développement de la recherche gazière et de sa contribution à la création de richesses et de postes d emploi qu il est important de s intéresser en ces temps d incertitudes financières et économiques. akhdar Hachemane

17 16 entretien Mercredi 10 avril 2019 P r JAMA MIMOUNI. Président de l Association africaine d astronomie (AFAS) a mise à niveau de l astronomie africaine contribuera au développement du potentiel scientifique e 26 mars dernier, les astronautes africains réunis au Cap (Cape Town), en Afrique du Sud, ont, à l issue de leur conclave de deux jours, signé l acte de naissance de l Association africaine d astronomie (Afas). «C est au cours de la réunion Astronomy in Africa organisée à l Observatoire astronomique d Afrique du Sud, à Cape Town, les 25 et 26 mars 2019, où il a été question de stratégie et de gouvernance liées à l astronomie et à la planification de l avenir de l astronomie sur le continent, que l Afas est née», est-il annoncé dans le communiqué ayant clôturé les travaux. es rênes du comité exécutif ont été confiées, pour un premier mandat de trois ans, au professeur et directeur de recherche au département physique de l université Frères Mentouri de Constantine(UFMC), Jamal Mimouni. Détenteur d un PHD en physique des particules de l université de Pennsylvanie (USA), coordonnateur de l École doctorale d astrophysique, président de l association Sirius et vice-président de l Union arabe de l astronomie et des sciences de l espace (AUASS), il nous livre à travers cet entretien les perspectives et les défis de cette nouvelle institution, ainsi que son impact sur les plans national et continental. Entretien réalisé par Naïma Djekhar Vous venez d être élu à la tête de la Société africaine d astronomie (AFAS), pouvez-vous nous la présenter? Bien volontiers. AFAS est une association professionnelle d astronomie qui vient donc juste d être fondée à Cape Town, en Afrique du Sud. Ses objectifs sont ambitieux. Elle tient, d un côté, à organiser et connecter la communauté d astronomes africains, ainsi qu à renforcer leurs capacités scientifiques et établir des collaborations entre eux et avec la communauté astronomique mondiale. Elle s attellera aussi à promouvoir l astronomie en tant qu outil de développement socioéconomique en Afrique. Enfin, elle accompagnera de manière palpable les associations astronomiques grand public dans leur action de vulgarisation de la connaissance scientifique en général. En ce XXIe siècle, la culture scientifique doit être diffusée à travers nos sociétés et contrer une pensée dominante rétrograde et pétrie de superstitions. astronomie, ce sont ces interconnections avec les autres sciences, c est aussi le rendez - vous sans cesse renouvelé avec le beau, le cosmique, l existentiel, le grand tout, ce qui en fait un vecteur privilégié d action sociétale à haute valeur civilisationnelle. Comment est venue l idée de mettre sur pied un tel organisme pour l Afrique? Quels en sont les intérêts ou les enjeux? En fait, l AFAS a eu une longue gestation qui s est faite dans la douleur, puisque la première version enregistrée au Ghana en 2011 est quasiment mort-née. En effet, créer une association continentale dans une région du globe qui a la plus faible interconnexion scientifique, économique et sociale n est pas une mince affaire. Juste pour illustrer cela, il suffit de mentionner que pour se rendre en Afrique du Sud, il m a fallu pas moins de 1 heures de vol et trois escales! Sans parler des conflits latents entre personnes et institutions de pays dont les gouvernements sont parfois à couteaux tirés... C est pour pallier les déficiences de la précédente tentative que les choses ont été prises en main de manière énergique cette fois-ci avec le support direct de la l OAD (Office Of Astronomical Development) dépendant de l Union astronomique internationale, et la National Research Foundation (NRF) d Afrique du Sud. e caractère mémorable de cette naissance tient en ce qu elle se fit devant tout le gratin de l astronomie africaine et même mondiale, puisque tous les grands centres de recherche en astronomie et observatoires avaient dépêché des représentants. Aussi, ce ston quelque 80 délégués de 20 pays qui se sont réunis pendant deux jours pour d intenses discussions sur l état de l astronomie africaine et pour dégager une stratégie afin de la dynamiser, et qui se sont conclues par la création de l AFAS. Vu l état du continent et de ses institutions, quels seraient vos appuis pour réaliser ce programme ambitieux? Comment amener l astronomie africaine, qui a pris beaucoup de retard par rapport aux autres régions de la planète, à un niveau respectable sur la scène mondiale? Disons-le franchement, notre stratégie est basée en grande partie sur l utilisation du potentiel scientifique et l expertise de l Afrique du Sud comme locomotive. Afrique du Sud est en effet dotée d installations astronomiques de premier plan au niveau mondial, tel que le plus grand télescope optique au monde, SAT, le radiotélescope MeerKAT, avec ses 60 antennes et précurseur du réseau de radiotélescopes Square KilometerArray (SKA), qui constituera, une fois complété en 2024, avec ses 3000 antennes géantes, le plus grand radiotélescope au monde. On peut également ajouter à cela le réseau de télescopes Cherenkov à rayons gamma HESS, en Namibie. Nous espérons donc nous appuyer sur ces projets phares pour la mise à niveau de l astronomie africaine, notamment en contribuant au développement d un potentiel scientifique de haut niveau. a prise en charge par l Afrique du Sud du budget de fonctionnement de l AFAS avec un secrétariat permanent est une aide tangible et très encourageante. Vous êtes déjà président de Sirius et vice-président de l Union arabe de l astronomie et des sciences de l espace (AUASS), outre le fait que vous êtes enseignant universitaire, chargé du master astronomie à l UFMC. Votre mission ne va-t-elle pas être très laborieuse? aborieuse elle le sera, mais il y a un dicton bien connu : «If you want something to be done, ask someone who is busy». Ceux qui dans le monde académique puissent arriver à un point avancé de leur carrière et n auraient pas leurs mains pleines de projets et de responsabilités diverses, mais une abondance de temps libre, sont suspects! Ces gens-là n ont en général rien à donner. En toute modestie, je pense que je peux toujours pousser mon agenda dans tous ses recoins pour faire de la place et me mettre au service de cette nouvelle mission. Cela sera d autant plus facile pour moi que je me suis toujours senti une âme africaine et un amour profond pour ce continent radieux et plein d innocence, malgré les malheurs qui souvent l affligent. Une mission toute africaine on sent comme un feu sacré qui vous anime. Algérie est pourtant comme absente de la scène africaine...? Oui, d ailleurs c est peut-être pour moi une manière de compenser le fait que l Algérie ne fait pas assez pour l Afrique, surtout en l absence depuis une décade au moins de leadership visible. Pas un mot audible, lorsqu il y a quelques semaines, un pays tel que le Mozambique fut dévasté par un cyclone d une violence inouïe. Pourtant l Algérie jouit à travers le continent d un capital de sympathie énorme, mais nous lorgnons trop souvent vers l Europe et le Moyen-Orient et ignorons notre continent d ancrage. Et lorsque je vois ces milliers de migrants dans un état de déchéance, jetés sur nos routes au lieu de les accueillir avec dignité et chaleur humaine, je dis que nous avons un problème éthique et nous manquons et de compassion, et d africanité. Et puis quant j entends certains décrire ces migrants comme n étant que de pauvres bougres, porteurs de maladies et d un faible niveau scolaire, je dis que c est justement pourquoi il faut les aider, les soigner, scolariser leurs enfants... pas le contraire. e fait que le comité exécutif soit présidé par un astrophysicien algérien, certes c est une fierté pour le pays, mais au-delà, quel impact cette association pourraitelle avoir sur l astronomie en Algérie? Va-t-on vous associer à la mission, par exemple, de l Observatoire des Aurès? C est certes une fierté pour l Algérie, mais au risque de choquer certains de vos lecteurs, je ne me sens sous aucune obligation en tant que président de l AFAS envers ce qu est devenu notre pays, qui dilapide à un rythme effréné ses ressources naturelles, financières et humaines. Je me suis donné pour l astronomie professionnelle et grand public en Algérie et je continue à le faire, mais ma mission à la tête de l AFAS est avant tout africaine. Ceci dit, je ne doute pas que l Algérie saura profiter de ses actions au niveau scientifique et que des ponts seront créés avec d autres pays pour ancrer un peu plus l Algérie dans son africanité. Quant à l Observatoire national des Aurès en voie d édification, jw en suis membre du comité international de pilotage. PHOTO : DR

18 El Watan - Mercredi 10 avril CUTURE 11 e FESTIVA DU THÉÂTRE DE MARIONNETTES Une édition à blanc a 11 e édition du Festival national du théâtre de marionnettes (FNTM) a été un non-événement au plan national, tout autant que local, la manifestation ayant été réduite à d insignifiantes journées théâtrales organisées à la faveur des vacances scolaires de printemps en direction des écoliers. C est tout ce que le ministère de la Culture a concédé au FNTM, après l avoir fait disparaître du calendrier culturel national deux années de suite. En effet, les éditions de 201 et 2018 ont été supprimées, au motif de restrictions budgétaires ayant spécieusement frappé cette unique manifestation dédiée aux arts de la marionnette en Algérie, cela bien qu elle ne bénéficiât que d une dérisoire subvention, comparativement à celles attribuées aux autres festivals culturels nationaux. De la sorte, avec un budget de 1,5 million de dinars alloué cette année, contre les huit qui lui étaient accordés auparavant, le festival ne pouvait se tenir dans le même format et la même consistance qu auparavant. Un mécénat local pouvant suppléer la défection du ministère n existe pas, la wilaya étant essentiellement agricole. e ministère a fait semblant de l ignorer, soucieux qu il est, selon ses choix publiquement affichés, de soutenir les manifestations culturelles de prestige, bien que sans lendemains pour certains d entre eux. unique contribution est venue de deux théâtres publics qui ont offert chacun la représentation de leur spectacle de marionnettes produit cette année. Il s agit des bien nommés théâtres Abdelkader Alloula,d Oran, et Sirat Boumediene de Saïda. e désarroi au sein du commissariat du festival a été tel que l idée d une démission collective a été envisagée en guise de protestation contre l inique décision du ministère. Elle n a pas fait consensus en l absence de professionnels des arts de la marionnette pour la soutenir, parce que ces derniers sont non structurés en corporation et durablement tétanisés par le dirigisme du ministère et la crainte d être blacklistés. Un seul marionnettiste a osé interpeller le ministère, en protestant dans un courrier contre la disparition du festival deux années de suite. Il n est pas arrivé à fédérer les autres animateurs des autres troupes autour de cette action de simple rappel de leur existence au ministère. C est son intervention et celle répétée du commissariat qui ont imposé l indigente concession au ministère. Du coup, en raison du montant accordé, il ne pouvait être question de compétition autour d un palmarès et donc d émulation, le frais pour la dotation des prix et du cachet du jury auraient consommé une grande partie de la subvention de 1,5 million de dinars. Mais ce qui a surtout fait défaut, ce sont les retrouvailles entre marionnettistes et les échanges entre eux en débats organisés en séances ou en échanges inter-individuels, car chaque troupe invitée devait plier bagage de Témouchent aussitôt son spectacle présenté, la prise en charge des équipes artistiques et techniques par le FNTM ne pouvait dépasser une nuitée. Par ailleurs, l essentiel des spectacles retenus était de l ouest du pays pour minimiser les dépenses, de façon à minimiser leur prise en charge en repas, certains débarquant le matin pour repartir l'après-midi. Ce n est en outre pas le meilleur de ce qui s est monté comme spectacle cette année à travers le pays qui a été présenté, mais ce qui ne grèverait pas le budget de la manifestation. Au bout du compte, avec cette non-édition, ajoutée à Un enfant ébahi devant une marionnette géante la disparition du festival deux années de suite, il a été mis fin à la dynamique insufflée depuis l institutionnalisation du FNTM dans l objectif de hisser le théâtre de marionnettes de l archaïsme qui le caractérise dans notre pays tant au plan artistique et technique que d une thématique surannée qui puise dans un imaginaire étriqué, dispensant de surcroît un funeste conservatisme idéologique. es troupes qui ont progressé, et qui se sont détournées du spectacle d animation confondu avec le théâtre de marionnettes, se retrouvent aujourd hui sans perspectives. Elles ont commencé à se dégager de l infantilisation du public juvénile pour investir des créations thématiquement et artistiquement plus riches et plus élaborées. Elles avaient cru à l illusion de la promotion du FNTM en festival international afin de se frotter à d autres expériences à travers le monde. Rien de tout cela n est plus ainsi que la perspective de se mettre à monter du théâtre de marionnettes pour adultes avec la diversité de techniques marionnettiques qui n ont pas cours dans notre pays. M. Kali PHOTOS : D. R. BOC-NOTES EXPOSITION *Espace d'art contemporain (Espaco) El Achour Jusqu au 4 mai 2019 Exposition intitulée «Khoya Bahaz Gnawi Blibi» Hommage à son ami et complice, le maâlem Mohamed Bahaz *'artiste-peintre Abderrahmane Kahlane expose, jusqu au 16 avril, sa dernière collection de tableaux «Quintescence» à l'hôtel Sofitel à Alger. * Musée public national d'art moderne et contemporain d'alger (MaMa). artiste-peintre allemand Otto Dix au MaMa. Un événement organisé avec le MaMa et l IFA (Institut für Auslandsbeziehungen), l ambassade d Allemagne et l Institut Goethe. THÉÂTRE Théâtre national algérien Square Port-Saïd, Alger Mardi 9 avril 2019 à 14h30 - Spectacle pour enfants Sadiq El Biâa Texte : Sid Ali Bouchafaa Mise en scène : Houcine Kinani Production : Théâtre national algérien Mercredi 10 et jeudi 11 avril à 18h Spectacle théâtral Macbeth Texte : Eugene Ionesco Mise en scène : Ahmed Khoudi Production : Théâtre national algérien Samedi 13 avril à 10h30 - Spectacle pour enfants Sadiq El Biâa Texte : Sid Ali Bouchafaa Mise en scène : Houcine Kinani Production : Théâtre national algérien Samedi 13 avril à 15h Spectacle théâtral Macbeth Texte : Eugene Ionesco Mise en scène : Ahmed Khoudi Production : Théâtre national algérien Mardi 16 avril à 14h30 - Spectacle pour enfants Sadiq El Biâa Texte : Sid Ali Bouchafaa Mise en scène : Houcine Kinani Production : Théâtre national algérien Mercredi 1 et jeudi 18 avril à 18h Spectacle théâtral Macbeth Texte : Eugene Ionesco Mise en scène : Ahmed Khoudi Production : Théâtre national algérien I Y A VINGT ANS DISPARAISSAIT MOHAMED NESROUCHE Un talentueux journaliste et un grand humaniste Il y a vingt ans disparaissait, à Oran, le journaliste et universitaire Mohamed Nesrouche. Il avait 48 ans. Il s était toujours acquitté de ses missions de façon parfaite, avec professionnalisme et rigueur l était l une des grandes figures du journalisme Ien Algérie. Il avait fait partie de plusieurs rédactions, notamment El Djoumhouria et e Soir d Algérie, où il a excellé dans la rédaction d articles traitant de politique. Méconnu de la nouvelle génération de journalistes, il est pourtant l un des pionniers de la presse nationale dont le talent lui a valu l admiration et le respect des ses pairs, ainsi que l amitié de Zaiter et Bakheti Ben Aouda, journaliste et universitaire assassiné par les hordes terroristes il y a 24 ans à Oran, alors qu il n avait que 34 ans. Recruté comme archiviste après l arabisation du journal El Djoumhouria en 198, Mohamed Nesrouche a, d abord, organisé cet important service. Mais, grâce à ses diplômes et à sa grande culture, il s est reconverti en journaliste. «Il s est toujours acquitté de ses missions de façon parfaite, se révélant comme un professionnel rigoureux», témoigne un de ses collègues d El Djoumhouria. Et d ajouter : «Sur le plan humain, c était un collègue très sympathique et ouvert à tous les dialogues. Tous les anciens journalistes et le personnel administratif du journal gardent de très bons souvenirs de cet homme ravi trop tôt à l affection de sa famille et de ses amis.» «Doté d une mémoire étonnante, Mohamed Nesrouche était, lors de ses moments de loisirs, un redoutable champion des jeux de scrabble et d échecs. Ses parties contre de valeureux adversaires du café El Widad (centre-ville d Oran) ont suscité l administration du public», ajoute-t-il avant de conclure que Mohamed Nesrouche est de ceux qu on n oubliera jamais pour ses grandes qualités professionnelles et son art de la communication. Sa femme nous fait savoir que le défunt Nesrouche, né le 29 août 1951 à Jijel, avait débuté comme professeur de mathématiques à Mila, avant de rallier Oran dans les années 0'. A Oran, il a travaillé au journal El Djoumhouria où il était l auteur de la chronique «Enems», avant de rejoindre la première équipe du journal hebdomadaire Détective dans les années 90'. Il a formé beaucoup de journalistes au cours de sa carrière. Il est décédé le 6 janvier 1999 à Oran. «Mohamed était un homme très gentil. Il faisait confiance à tout le monde. Il aimait aider les gens. C'était un bon mari et un bon père pour ses trois enfants. Mais il a connu beaucoup de déceptions dans sa vie», conclut son épouse. Nayla Hammoud Samedi 20 avril à 10h30 Spectacle pour enfants Sadiq El Biâa Texte : Sid Ali Bouchafaa Mise en scène : Houcine Kinani Production : Théâtre national algérien Samedi 20 avril à 15h Spectacle théâtral Macbeth Texte : Eugene Ionesco Mise en scène : Ahmed Khoudi Production : Théâtre national algérien Mardi 23 avril à 14h30 - Spectacle pour enfants Sadiq El Biâa Texte : Sid Ali Bouchafaa Mise en scène : Houcine Kinani Production : Théâtre national algérien Mercredi 24 et jeudi 25 avril à 18h Spectacle théâtral Slimane luk Adaptation : Mahieddine Bachtarzi du Malade imaginaire de Molière Mise en scène : Abdelkrim Beriber Production : Théâtre national algérien Samedi 2 avril à 10h30 -Spectacle pour enfants Sadiq El Biâa Texte : Sid Ali Bouchafaa Mise en scène : Houcine Kinani Production : Théâtre national algérien CONFÉRENCE ambassade d Italie à Alger et l Institut culturel italien d Alger, en collaboration avec la Société savante Gehimab (Fondation Fibonacci) et l université Alger 2 organisent une conférence sur le livre Sans Masque de Riccardo Magnani. Mercredi 10 avril de 9h 30 à 15h, à la Bibliothèque de la lecture de la wilaya de Béjaïa et le jeudi 11 avril à 10h à l université Alger 2.

19 El Watan - Mercredi 10 avril PUBICITÉ VENTE D APPARTEMENTS AG SEBAA vd F4 150m2+ box. F5 10m2 + box. Tél. : tél., viber AG BORDJ E BAHRI vd F4 130m2 fini ou semi-fini, duplex 200m2 semi-fini. Tél. : VD studio 30m2 1er ét. Alger-Centre habitation ou bureau acte. Tél. : AG vd F3 es Bananiers 2200u. Tél. : MACKEY vd F4 haut standing 136m2. Tél. : PROMOTION E ACHOUR vd F3 F4 standing. Tél. : HYDRA vd appart très haut standing. Tél. : F3 111m2 6e ét. B. M hidi 1500u F4 130m2 1er ét. Bd V 3400u. Tél. : VD F4 120m2 Saoula clôt. couvert en cours de réalisation payement par tranches 1M 300 sans box. Tél. : VEND F4 112m2 + garage, 1150u Bordj El Kiffan Artizana + F4 Bordj El Bahri + garage + F3 Aïn Taya + F2 Bordj El Bahri. Tél. : VEND F4 Dély Ibrahim, F4 Zirout Youcef, F4 Télemly vue sur la baie d Alger, F3 le Golf sans parking vue dégagée acte livret, F5 Saïd Hamdine 3e étage acte livret 158m2, F3 Aïn Naâdja RDC 5m2 acte livret. Tél. : TÉEMY vend F5 v/mer 180m2. 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Tél. : Pensée «e temps passe mais la pensée reste.» Cela fait déjà 10 ans, le 11/04/2009, nous a quittés à jamais notre fils, père et frère Azzoug Nacer laissant derrière lui un vide. En ce douloureux souvenir, la famille Azzoug, sa maman, sa fille, frère et sœurs et tous les neveux et nièces demandent à tous ceux qui l'ont connu et apprécié d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Que Dieu le Tout-Puissant lui accorde Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis lui et les siens. Repose en paix Nacer. "A Dieu nous appartenons et à ui nous retournons." Condoléances M. Berkouk Kamel et Djellali Zouhir, avec une énorme amertume, ont appris la nouvelle du décès de M. et Mme Chaouane Ramdane, 65 ans et Chaouane Houria 62 ans, demeurant à Birtouta, survenu le 8 avril Tout le personnel de l Entreprise de Gestion de Circulation et Transport Urbain (EPIC- EGCTU) présente ses sincères condoléances à la famille des défunts en priant le Bon Dieu Tout-Puissant de leur accorder Sa Sainte Miséricorde. Remerciements Remerciements es familles Bouseksou, Bousksou, Benghanem et Aitouche d Alger, Beni Ouertilane, Paris et Saint- Etienne remercient tous ceux qui ont compati à leur douleur suite au décès de leur cher et regretté père, frère, grand-père et beau-frère Bousksou Abderrahmane survenu le 04 avril 2019à l âge de 86 ans. Que Dieu le Tout-Puissant accueille le défunt en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à ui nous retournons." es familles Hamil, Bouaine et Trea remercient tous ceux qui ont compati à leur douleur et chagrin suite au décès de leur chère et regrettée Taous Hamil née Bouaine survenu le 5 avril 2019 et enterrée le 6 au cimetière communal du village Ait Bouhouni à Yakouren. «A Dieu nous appartenons et à ui nous retournons.» Pensée Voilà maintenant 40 jours depuis que nous a quittés pour un monde meilleur notre cher et regretté père et grandpère le moudjahid Ben Gougam Mohand Cherif Il est des douleurs difficiles à consoler, le vide que tu as laissé est trop grand, mais ton souvenir est toujours présent dans nos cœurs. a famille Ben Gougam d Algérie et de France demande à tous ceux qui l'ont connu pour sa sagesse et sa patience d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Tes enfant, tes petits-enfants ainsi que tes cousins ne t'oublieront jamais. Que Dieu le Tout-Puissant t'accorde Sa Miséricorde et t'accueille en Son Vaste Paradis. Repose en paix papa. Pensée Cruel et douloureux fut et sera le 10/04/ ans déjà se sont écoulés depuis cette triste date quand tu nous as quittés à jamais chère sœur, mère et grand-mère Bouda Fatima Zohra Tu nous manques toujours autant. Repose en paix. Tu es dans nos cœurs. Tous les membres de la famille Bouda, tes enfants, tes filles, tes petits-enfants et ton frère Mohamed Ben Azzouz prient Dieu de t accorder Sa Sainte Miséricorde et de t accueillir en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à ui nous retournons." Décès a famille Boukerkra de la cité Diar El Bahia, Kouba, a la douleur de faire part du décès de sa chère et regrettée mère Madame Boukerkra Mbarka survenu le 9 avril 2019 à l âge de 92 ans et enterrée le jour même au cimetière de Ben Omar, Kouba. «A Dieu nous appartenons et à ui nous retournons.»

21 HORIZONTAEMENT : 1.Attitude prudente d attente. Récipient 2.Gaz rare. Perroquet d Océanie. Palmipède 3. Surface modeste. Combinaison pour obtenir un résultat 4.Sans compagnie. Continent. Futur glacier 5.Rappel épistolaire. D usage habituel. Jeu de cartes 6.Verts. Petite prairie.pris avec force. ettres de cour. Contestai 8.Arbre toujours vert. Défions 9.Elément de chaîne. Bouleversé. Petite élue 10. Hurlements. Abattues. Fin de verbe 11.Monnaie du Nord. Petits poèmes du Moyen Age. Orifice 12.Essence d oranger. Crochets d étal. Manganèse 13.Capitale de la Colombie. Capitale du Pérou 14.Italien. Répand une odeur 15. Amérindien. Etain. Guette. Se dilate la rate. HORIZONTAEMENT : 1.Exacerbation. Passé sous 8 silence 2.Vin espagnol. Ce qui est rejeté, laissé de côté 3. Bandage élastique. Ecarter. Note 4.Points opposés. Un des 9 noms du démon. Ceinture jaune 5.Principale cité de la Crète 10 antique. Dés de poitrine de porc entrelardés 6.Personnel. Hô 11 Chi Minh-Ville.Hasardeux. Tête d oiseau 8.Courbées. Glossine 9.Me rendrais. Révélation. Type de société 10.Sans 12 plus attendre. T engages à faire. Exprime le dédain 11.Altesse 13 royale. Rixe 12.Signification. Copie conforme 13.Echantillon d enquête. Ile des Cyclades. Obstacle 14.Bouc émissaire. 14 ibre. Epoux 15.Ville algérienne. Col des Alpes. Agent de 15 liaison. SO. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTAEMENT : 1. APPRECIATIONS 2.CARAPACE. ON. ION 3.HUE. ISERE. TERME 4. EV. DES. ECRASEES 5.VRAI. ERREURS. TP 6.EE. CURE. RAIE. SE.ITE. SAVIONS 8.ENFIE. SET. TAIE 9.NI. ŒUF. PINCE 10.TAIN. REVECHE 11.GO. PORE. PAS 12.CASE. POTE. SAVE 13.AR. REECOUTEE. OG 14.MATINEE. RUS. I 15.PEAN. SOT. DOSE. Sudoku N 3193 RÈGE DU JEU Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination. Tout Codé N 3193 Définition du mot encadré Manière d'écrire propre à quelqu'un, à une école, etc El Watan - Mercredi 10 avril JEUX - DÉTENTE En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d un personnage célèbre VERTICAEMENT : 1.ACHEVEMENT. CAME 2.PAUVRE. NIAGARA 3.PRE. IF. IOS. TP 4.RA. DICTION. ERIE 5.EPIE. UEE. ENA 6. CASSER. EUROPEEN.ICE. RES. FEROCE 8.AERER. AS. VETO 9. ECERVEE. EURO 10.IO. RUAIT. CP. TUT 11.ONTARIO. PHASES 12. ESSENTIEE 13.SIRE. SAN. SA. IO 14.OMETS. ICI. VOS 15. INESPEREE. REGE B Solution Sudoku précédent Quinze sur 15 N musées du e art modèle réduit source de dégoût bois ver blanc équivalence réfléchi facteur sanguin qui a lieu le jour où l on a vu le jour blême partie d église attache compte en moins ferment stupide des voix ensemble Mots croisés N 3193 Par M. IRATNI I I I III IV V VI VII VIII IX X HORIZONTAEMENT I- Section chirurgicale des canaux déférents. II -Très. III - Prénom - Produit des sons aigus. IV- ettre grecque - Trime. V- Mollusque gastéropode - Pronom - Il dorait Cléopâtre. VI- Est à ondres - Genre de musique - Soudé. VII- Taquiner. VIII- Collège anglais - Désaccoutuma. IX- Elle rapporte dix points - Entrée de service. X- Alcaloïde - Premier impair. VERTICAEMENT 1- Ancêtre de la bicyclette. 2 - Violences. 3- Couteau - Œuvre privilégiant les scènes sanglantes. 4- Vergerette. 5- Curium - Article - Plus de trois. 6- Pot de chimie - Voiles de vitesse. - Négligée - Spolie. 8 - Qui a peu de volume - aitue de mer. 9- Emprisonner. 10- Saison - Ancien alliage à base de bronze. SOUTION N 3192 HORIZONTAEMENT I- INTERTRIGO. II - RÉAMENAGER. III- IG - TIN. IV - DOS - DAME. V - OCCUTER. VI- I - TI - SEME. VII - OASIEN - SEN. VIII - GNOE- UT. IX - IT - HANTA. X- EST - VENIE. VERTICAEMENT 1- IRIDOOGIE. 2 - NEGOCIANTS. 3 - TA - SC- SO. 4 - EMU - UTIE. 5 - RE - PIEE. 6 - TNT - HE. - RAIDES - TAN. 8 - IGNARES - NI. 9 - GE - MEUTE ORNEMENTA. Fléchés Express N 3193 plumard certificat rumeurs cours noir strontium lettres de dédain régimes alimentaires situés en dehors G diffusée relatif aux cavaliers poussé à agir queue de brebis corrigé SO. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : TORSE - PETE DOHERTY blé chinois drame nippon tel un ver mauvais film indien au Canada lettres du matin pour éviter de tout citer SOUTION FÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : HORIZONTAEMENT : SPORTIVES / PROUESSE / CRAIE / EN / OE / ETRE / AXE / ANET / IMAM / TIR / AMENER / QI / AN / OBUS / ATTENDRE / EU / OFFRE / NU / SIAMOISE. VERTICAEMENT : APPROXIMATIFS / ORAEMENT / FI / PROIE / AN / ERRA / TUE / AME / EM / PIE / EN / RODE / VS / TET / BRUNI / DESERTIQUE / US / SENE / RIS / CE. substance organique substance colorante Jeux proposés par gym C Magazine

22 ON VOUS E DIT 2193 infractions commerciales en mars Dans le cadre de leurs missions de contrôle, les agents de la direction du commerce de la wilaya d Alger ont établi, en mars dernier, 2193 procès-verbaux pour des infractions commerciales, pour plus de 3 millions de dinars de marchandises non facturées, et 2 millions de dinars de marchandises saisies durant la même période. es interventions effectuées le mois passé s élèvent à 11 33, à l issue desquelles il a été procédé à la proposition de fermeture de 3 locaux commerciaux, dont 0 pour «pratiques commerciales illicites», tandis que le reste concerne l exposition de denrées alimentaires à l air libre, ce qui constitue un danger pour la santé du consommateur ou pour insalubrité des produits exposés à la vente. Aussi, les agents de la direction ont dressé plus de procès-verbaux à l encontre des contrevenants, dont 315 PV concernant des pratiques commerciales illicites et 45 PV pour non-affichage des prix. es services de la direction du commerce de la wilaya d Alger ont tracé un programme pour le contrôle de plus de opérateurs économiques en 2019, à raison de commerçants/mois pour garantir le respect des normes en vigueur. 8 morts et 13 blessés dans des accidents de la route durant les dernières 48h Huit personnes ont trouvé la mort et 13 autres ont été blessées dans 10 accidents de la route survenus lundi dans plusieurs wilayas du pays, indiquait, hier, un communiqué des services de la Gendarmerie nationale, qui rappelle que son numéro vert, le 10-55, reste au service et à la disposition des citoyens pour demander aide et assistance en cas de nécessité. Elle rappelle également que les conducteurs et les usagers de la route peuvent consulter le site électronique Tariki.DZ et l application «Tariki» pour s informer de l état des routes et des nouvelles y afférentes en temps réel, comme les itinéraires probables, la météo, les routes connaissant une grande densité et les points noirs sur le réseau routier. Des mesures pour assurer une alimentation en eau suffisante durant la saison estivale Pas moins de 32 projets, dont une vingtaine à caractère structurant, tous programmes confondus, seront graduellement mis en service d ici la saison estivale 2019, ces infrastructures devront permettre de mobiliser plus de 1,3 million de mètres cubes supplémentaires par jour, faisant bénéficier plus 6 millions d habitants d un meilleur approvisionnement en eau potable. Sur le plan de la qualité, les opérateurs de service public de l eau potable ont pris les dispositions nécessaires en matière de constitution de stocks suffisants de produits de traitement de l eau, tels que le sulfate d alumine, l hypochlorite de calcium, le polymère, le permanganate de potassium, le chlorure ferrique, entre autres, et l acquisition d équipements de laboratoire, à l instar des étuves d évaporation, des auto-analyseurs, des microscopes renversés et des adoucisseurs. Ces opérateurs ont également pris les dispositions nécessaires en matière de nettoyage et de désinfection des réservoirs et châteaux d eau. Une touriste allemande violée et tuée sur une île en Thaïlande Une touriste allemande âgée de 2 ans a été violée et tuée sur une île en Thaïlande, a-t-on appris, hier, auprès de la police, qui a rapidement interpellé le meurtrier. e corps de la jeune femme, en vacances dans le pays depuis le 23 mars, a été découvert dimanche sur l île de Si Chang, au sud de Bangkok, recouvert de feuilles et de pierres, a indiqué Krissana Pattanacharoen, porte-parole adjointe de la police, citée par l AFP. Repéré par des témoins avec ses vêtements tachés de sang, le meurtrier, un éboueur dans une ville voisine, a été interpellé quelques heures plus tard à son domicile. Agé de 23 ans, il a reconnu les faits en garde à vue, indiquant avoir été sous l emprise de stupéfiants. Il a raconté avoir abordé la jeune Allemande, lui demandant d avoir une relation sexuelle. Face au refus de cette dernière, il l a suivie et violée. Puis, pour empêcher sa victime de le dénoncer, il l a frappée plusieurs fois au visage avec une pierre. El Watan - Mercredi 10 avril ÉPOQUE e seul aéroport fonctionnel de la capitale libyenne, qui avait suspendu ses activités après un raid aérien, devait rouvrir hier soir, seulement pour les vols nocturnes, selon la compagnie nationale ibyan Airlines et une source aéroportuaire. aéroport de Mitiga a fermé lundi après avoir été touché par une frappe aérienne des forces loyales au maréchal Khalifa Haftar, qui mènent une offensive meurtrière contre la capitale libyenne. Autorité de l aviation civile a décidé la «reprise des vols nocturnes seulement jusqu à nouvel ordre», a indiqué, hier, à l AFP, le porte-parole, ibyan AÉROPORT DE TRIPOI (IBYE) Réouverture pour les vols nocturnes seulement Depuis 2014, seules les compagnies aériennes libyennes opèrent dans le pays, assurant des vols intérieurs et des liaisons régulières avec quelques pays, dont la Tunisie et la Turquie. es dizaines de jeunes de D Boumerdès se mobilisent depuis deux jours pour sauver leur ami, Nour El Hak Zouad, dit Idris (22 ans), un étudiant atteint du cancer des os. Ces volontaires, dont la plupart habitent à la cité des 350 ogements, organisent une vaste opération de collecte de fonds pour permettre au patient de se soigner en France. «Dieu merci, il y a encore de gens de bien dans notre pays. Depuis vendredi, on a collecté 600 millions. a prise en charge d Idris nécessite un milliard de centimes. On doit atteindre cette somme au plus tard dimanche prochain. Et tout est prêt pour le transférer en France», dira Brahim, apostrophé, alors qu il faisait une tournée à travers les commerces de la ville pour recueillir des fonds afin de sauver Idris, qui souffre depuis plus de cinq mois. «Au début, il a eu une fracture entre le coude et l épaule. Il a subi une opération. On lui a mis une broche. Tout s est bien passé. On s est dit qu il était guéri. Quelques mois plus tard, il a ressenti des douleurs. endroit s est enflé. e diagnostic a révélé qu il avait un cancer des os», raconte-t-il. Malgré la pluie, certains de ses amis, portant des gilets jaunes, se sont redéployés sur les principaux axes routiers de la ville en tenant des tirelires et de petites affiches du malade. Nombreux étaient les automobilistes, très touchés par cet élan Airlines, Mohamad Gniwa. Une source aéroportuaire a confirmé à l AFP cette reprise nocturne du trafic aérien, sans donner plus de détails. M. Gniwa a indiqué que les premiers vols doivent ramener les voyageurs bloqués à l étranger en raison de la suspension du trafic la veille. Au moins 35 personnes ont été tuées depuis le 4 avril, début d une offensive du maréchal Haftar contre la capitale libyenne, selon le dernier bilan communiqué par le ministère de la Santé. En plus des combats au sol, l AN, ainsi que les forces rivales, loyales au Gouvernement d union nationale (GNA) basé à BOUMERDÈS Tripoli et reconnu par la communauté internationale, ont recours à des frappes aériennes. Mitiga est une ancienne plateforme militaire utilisée pour le trafic civil en substitution à l aéroport international de Tripoli, gravement endommagé en 2014 par des combats. Depuis, seules les compagnies aériennes libyennes opèrent dans le pays, assurant des vols intérieurs et des liaisons régulières avec quelques pays, dont la Tunisie et la Turquie. es compagnies libyennes sont interdites dans l espace aérien de l Union européenne pour des «raisons de sécurité». AFP arge mobilisation pour sauver Idris de solidarité, qui leur ont glissé quelques pièces ou billets au passage. Outre le devoir d aider ce malade à guérir, l histoire de Idris rappelle à plus d un l amère réalité de notre système de santé et l échec des décideurs à réaliser des hôpitaux dignes de ce nom. Pour d autres citoyens, «des cas comme Idris devront être pris en charge par la CNAS, mais celle-ci applique la politique de deux poids et deux mesures et son argent profite plutôt aux nantis du système, mais rarement aux enfants du peuple». Mais la famille et les proches du malade ne comptent que «sur la solidarité des petites gens comme nous». Hier, son frère avouait avoir été contacté par le wali afin de les aider. «On lui a donné le numéro du compte bancaire ouvert pour recevoir les dons. Pour l heure, on ne sait pas quel est le montant qu il peut nous mobiliser», dira Hamid, le frère du patient. Selon nos informations, peu après cette rencontre, le wali aurait sollicité certains entrepreneurs et richissimes hommes d affaires de la région afin de contribuer à la prise en charge de Idris. Cependant, certains citoyens estiment que celui qui veut aider ce malade ne doit pas attendre à ce que le wali le lui demande. CCP : Zouad Nour El Hak 9 / Tél : Ramdane Kebbabi TV Série GREY S ANATOMY a tempête fait rage et prive l hôpital d électricité. Tous les ascenseurs sont bloqués : Meredith et Deuca se retrouvent ensemble et se confient. Bailey est, elle, coincée avec Taryn Téléfilm QUAND SORT A RECUSE Troisvieillardssontmortsàquelquesmois d intervalle,aprèsunepiqûred araignée,la loxoscelesrufescens.epetitmondedes arachnophiles s affole : la bestiole aurait peutêtre muté après avoir ingéré trop de pesticides Magazine PIÈCES À CONVICTION Dépression, bipolarité, schizophrénie, troubles obsessionnels... Chaque année, 2 millions de Françaissontsoignéspourdesmaladies psychiatriques,soitdeuxfoisplusqu ilyadix ans Comédie ABDE ET A COMTESSE Alorsquesonmariestsursonlitdemort,la comtessemariannedemontarbied Haust apprenddumourantqu elledoitassurerla transition,maisqu envertud unecoutume familialequinetolèrequeleshéritiersmâles, sa propre fille Thriller UN HOMME TRÈS RECHERCHÉ AHambourg,l espiongüntherbachmann dirige une unité gouvernementale secrète qui surveillelesmilieuxislamistes.sonéquipe repère ainsi Issa Karpov, un clandestin musulman tchétchène de 26 ans Télé-réalité TOP CHEF echeftroisétoilesarnaudallement demandeauxcandidatsencoreen compétition,toujourscoachéspar PhilippeEtchebest,HélèneDarroze, Michel Sarran et Jean-François Piège, de réinterpréter une recette emblématique de leur région Magazine ENQUÊTES CRIMINEES «Affaire Rouxel : repas de famille sanglant». e 20 février 2016, à a Bastide-Clairence,dansl arrière-pays basque, Pascal Rouxel et son épouse Ewa sont abattus par balle. Kévin, le fils cadet, accuse son frère Yann du double meurtre. El Watan - e Quotidien Indépendant Édité par la SPA El Watan Presse au capital social de DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Alger - Place du 1 er Mai Tél : Fax : Site web : elwatan.com admin@elwatan.com PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar - Place du 1 er Mai - Alger. Tél : Fax : R.C : N 02B1885 Alger. Compte CPA N Compte devises : CPA N ACOM : Agence de communication : 102 ogts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél : /59 Impression : ADP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : Est : Société de distribution El Khabar. 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23 El Watan - Mercredi 10 avril SPORTS IGUE DES CHAMPIONS EUROPÉENNE e Barça au «théâtre des rêves», la Juve espère Ronaldo O ld Trafford méritera-t-il ce soir son surnom de «théâtre des rêves»? Manchester United y reçoit le Barça de ionel Messi en quart de finale aller pour un classique du foot européen souvent spectaculaire. Dans l autre rencontre au programme de cette soirée, la miraculée Juventus Turin s attaque à la jeunesse dorée de l Ajax d Amsterdam avec, sans doute, sa meilleure arme Cristiano Ronaldo. CR s est blessé fin mars en sélection portugaise, mais il va mieux, s est entraîné lundi et doit faire partie du groupe, selon les médias italiens.. MESSI AIME MAN UNITED Argentin, déjà huit buts en Coupe d Europe (contre 4 pour le Portugais), retrouve un club qui lui a bien réussi dans le passé : la Pulga a remporté deux de ses quatre trophées en igue des champions contre Manchester United, marquant à chacune des finales 2009 et Depuis cette dernière, le Barça n a plus jamais croisé la route des Red Devils, une équipe qui peine à retrouver son lustre d antan. Qualifié in extremis dans le Top 8 européen aux dépens du Paris SG, Manchester United a montré un état d esprit exemplaire, à défaut d un niveau de jeu élevé, qui colle aux préceptes de son entraîneur Ole Gunnar Solskjaer. ancien Supersub (super remplaçant) de ManU a connu comme joueur le souffre des confrontations contre le Barça, notamment lors de la saison 1998/99 (3-3 à l aller et au retour) à l issue de laquelle il avait soulevé la «Coupe aux grandes oreilles». «Nous jouons contre une bonne équipe, mais il y a quelque chose de spécial dans ce groupe de joueurs. Ce sera fantastique», a prédit le Norvégien dans un entretien à ESPN. DUE DE MIRACUÉS Comme Manchester, l Ajax et la Juve qui s affronteront ce soir à Amsterdam sont des miraculés cette saison en igue des champions. En 8 e de finale, les Néerlandais ont renversé le géant Real Madrid, triple tenant du titre, en Espagne (victoire 4-1, défaite 2-1 à l aller) grâce à l excellent Dusan Tadic, auteur de six buts en C1. es Turinois ont de leur côté fait sauter le verrou défensif de l Atlético Madrid, vainqueur 2-0 à l aller, avec un triplé de son maître artificier Cristiano Ronaldo (3-0 au retour). ancien buteur du Real rêve de retourner à Madrid : c est là, dans le stade Metropolitano de l Atlético, que se jouera la finale 2019 de la igue des champions le 1 er juin. es matches retour auront lieu les 16 et 1 avril. es demi-finales aller se joueront le 30 avril et le 1 er mai, une semaine avant la manche retour prévue les et 8 mai. a finale est programmée le 1 er juin au stade Metropolitano à Madrid. AFP Suarez a une malédiction à lever à Manchester oison continuel» avec le FC Barcelone, uis P Suarez est pourtant frappé d un étrange mutisme en igue des champions, où il n a plus marqué depuis un an, et depuis trois ans à l extérieur. Peut-il lever le maléfice ce soir en quart aller contre Manchester United? De retour en Angleterre, où il a sévi trois saisons ( ), l ancien attaquant de iverpool doit faire un sort à cette disette qui s acharne. C est l une des clés de la reconquête européenne rêvée par les Barcelonais, renversés au même stade l an dernier par l AS Rome (4-1, 0-3). Bizarrement, la Roma semble avoir marabouté l Uruguayen : son dernier but européen remonte au quart aller face aux Romains le 4 avril Et son dernier but européen loin du Camp Nou date de septembre 2015 au Stade olympique de... Rome, soit près de 25 heures sans marquer à l extérieur en C1, ou 1510 minutes. Une improbable statistique pour le cinquième meilleur buteur de l histoire du Barça, presque une malédiction, qui s est poursuivie en 8 e aller à yon (0-0). Et pourtant, tout va bien cette saison pour le «Pistolero» (20 buts), deuxième meilleur marqueur du championnat d Espagne derrière son capitaine et complice ionel Messi (33 buts). A eux deux, ils comptent 53 buts en iga, soit presque autant que l ensemble des joueurs du Real Madrid (55 buts)! «ASSURANCE TOUT RISQUE» Du coup, l entraîneur barcelonais Ernesto Valverde refuse de croire à un quelconque sortilège ou à un déclin de l avant-centre uruguayen (32 ans). «C est un poison continuel pour l adversaire et on ne sait jamais quand il peut surgir. Sa persévérance fait de lui une assurance tout risque», a souligné le technicien ce week-end. Valverde s est amusé au passage du ton changeant de la presse à l égard de l attaquant, critiqué après yon, puis encensé pour ses récentes performances ( buts en 9 matches). «Je me suis bien rendu compte que uis Suarez donne beaucoup de grain à moudre en conférence de presse», a ironisé l entraîneur. «Tout le monde pose constamment des questions sur lui. S il marque, pourquoi marque-t-il? Et s il ne marque pas, pourquoi ne marque-t-il pas?» On parle souvent de la Messi-dépendance du Barça, mais Suarez est tout aussi important dans le jeu catalan par sa hargne et sa finesse technique. Du coup, l Uruguayen n a pas de vraie doublure dans l effectif et a souvent tendance à trop enchaîner. Avec le recul, l avant-centre uruguayen s était plaint d être arrivé usé à Rome l an dernier. «Je regrette beaucoup d avoir joué contre eganés» entre les deux manches des quarts, déclarait Suarez il y a quelques semaines. «J avais joué tout le match, alors que nous avions beaucoup de points d avance en iga, à trois jours d un match décisif contre la Roma.» Cette année, le Pistolero aborde reposé la dernière ligne droite. Une entorse d une cheville lui a permis de souffler deux semaines fin mars. Et il est revenu en pleine forme : but égalisateur mardi dernier dans le temps additionnel à Villarreal (4-4) et ouverture du score ce week-end contre l Atlético Madrid (2-0) pour rapprocher le Barça du titre de champion d Espagne à sept journées de la fin. AFP JUVENTUS - RONADO, INDESTRUCTIBE l faut plus qu une blessure à I la cuisse pour empêcher Cristiano Ronaldo de jouer «sa» igue des champions, la compétition qu il préfère : blessé il y a 15 jours avec le Portugal, CR devrait faire son retour avec la Juventus Turin ce soir en quart de finale aller face à l Ajax Amsterdam. «Je joue!» e titre de une du quotidien turinois Tuttosport, au-dessus d une photo d un Ronaldo rageur, résume en deux mots les 15 jours qui viennent de s écouler. Touché à la cuisse droite le 25 mars avec le Portugal face à la Serbie, Ronaldo s était voulu rassurant, à grand renfort de mimiques assurées et de haussements d épaules tranquilles. «Je ne suis pas inquiet. Je connais mon corps. Ce sont des choses qui arrivent. Je reviendrai en forme dans une ou deux semaines», avait prédit l ancien Madrilène. Pari et délais tenus : Ronaldo a participé lundi à l intégralité ou presque de l entraînement collectif et était de nouveau avec le groupe hier à midi pour une dernière séance en Italie. Et selon tous les médias sportifs de la Péninsule, il a convaincu Massimiliano Allegri de lui faire une place dans l avion qui conduira les Juventini de Turin à Amsterdam dans l après-midi. Rarement blessé, et encore plus rarement sur de longues durées, Ronaldo a donc géré ce pépin musculaire, comme il l avait annoncé, avec beaucoup de soins et de professionnalisme, mais aussi de sérénité comme il l a sans cesse affiché sur les réseaux sociaux. Joao Cancelo, son équipier en club et en sélection, avait d ailleurs déjà vendu la mèche le week-end dernier en assurant que Ronaldo «serait convoqué» pour la première manche face uis Suarez PHOTO : DR PROGRAMME Ajax - Juventus Man. United - Barcelone à l Ajax. Seize jours à peine après avoir brutalement stoppé sa course lors du match de la Seleçao contre la Serbie, le quintuple Ballon d or va donc reprendre le fil de son histoire d amour avec la igue des champions. En club, Ronaldo n a plus joué depuis son chef d œuvre du match retour contre l Atlético de Madrid au tour précédent, quand son triplé avait permis de renverser l équipe de Diego Simeone malgré deux buts de retard après l aller (0-2, 3-0). Mais Allegri va désormais devoir décider quel rôle attribuer à Ronaldo dans cette double confrontation face aux Néerlandais, qui ont impressionné l Europe en 8 e de finale lors de leur spectaculaire victoire 4-1 au match retour à Santiago Bernabeu face au Real Madrid. a présence de Ronaldo est une garantie dans cette compétition qu il a fait sienne et qu il a déjà remportée à cinq reprises. Et en 20 matches de quarts de finale, il a inscrit 23 buts! Pour autant, l entraîneur turinois pourrait être tenté de jouer la prudence et de ne pas risquer une rechute de sa star. Car s ils se méfient forcément de l Ajax après la démonstration de talent réussie à Madrid par De Jong, De igt, Tadic et les autres, les Bianconeri voient plus loin que ce quart de finale, dont ils sont objectivement favoris. S il décidait de laisser Ronaldo sur le banc, au moins au coup d envoi, Allegri a d autres options et elles sont de qualité. Il peut ainsi choisir de relancer Dybala, souvent resté dans l ombre de Ronaldo cette saison, ou de miser sur la folle réussite actuelle du jeune Kean (19 ans). En défense en revanche, il devra faire sans Chiellini, blessé lundi. AFP FP-SANCTIONS Deux matchs à huis clos pour l USMAn a commission de discipline, réunie lundi, a donné match perdu par pénalité à l USM Annaba devant le WA Tlemcen (0-3) suite à l arrêt de la partie par l arbitre directeur. arbitre a arrêté la partie suite à la blessure d un de ses assistants lors du match qui opposé les deux équipes, jeudi passé, pour le compte de la 26 e journée de igue 2. e club a également écopé d une amende de DA et se voit privé de la quote-part des droits de télévision de ladite rencontre, annonce la FP sur son site officiel. En plus de la défaite sur tapis vert et des sanctions financières, l USM Annaba s est vu infliger deux matchs à huis clos. Ainsi, l équipe de la Seybouse terminera la saison sans la présence de son public à l occasion de la réception du NC Magra (28 e journée) et du RC Kouba (29 e journée). Par ailleurs, le président de l USM Annaba, Abdelbasset Zaïm, qui a tenu récemment de graves propos sur la corruption dans le football et l arrangement de matchs, a été invité au siège de la FP pour audition. a igue a également décidé de se constituer partie civile contre Zaïm pour cette affaire. e manager général du CS Constantine, Tarek Arama, est également invité par la FP pour s expliquer sur sa récente déclaration «portant atteinte à la dignité et à l honneur d un officiel», conclut le communiqué de la igue. A. B. MAIOT DE EN AAIF explique la manière de sa présentation Amicale des anciens internationaux de football (AAIF) a réagi à la manière avec laquelle la FAF avait présenté le nouveau maillot de l équipe nationale. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, l AAIF explique : «Suite à la présentation officielle parue dans la presse du nouveau maillot Adidas de notre équipe nationale, par le biais du consultant de bein Sport, Smaïl Bouabdellah, l Amicale des anciens internationaux de football (AAIF) a le devoir d informer l opinion sportive sur sa position. Tout d abord, l Amicale tient à préciser qu elle respecte le professionnalisme de Smaïl Bouabdellah, qu elle a, en plus, de la sympathie pour ce consultant. Ceci dit, il est inadmissible que la FAF accepte que la présentation d un tel maillot soit faite par une personne autre qu un joueur de l équipe nationale, ancien ou nouveau. A notre humble avis, ce genre de présentation doit se faire par un ex-international, selon certains critères ou pour faire simple et aussi juste, par le dernier capitaine de l équipe nationale, en l occurrence Ryad Mahrez.» A. C. CHAMPIONNAT ARABE D ATHÉTISME es Algériens régressent... Algérie a terminé à la 4 e place lors du championnat arabe d athlétisme (seniors) qui s est achevé avanthier au Caire en Egypte. es athlètes algériens (22 au total) ont remporté 12 médailles, dont trois (3) en or, soit moins que la moisson de l édition de Tunis 201, où l Algérie a pris la 3 e place avec un total de 18 médailles, dont 9 en or. Une nette régression dans une compétition arabe qui est loin d être une référence. En plus, l Algérie était présente en force au Caire, c est-à-dire avec l élite A, à l image des médaillés d or, Abdelmalik ahoulou (400m haies) et Yasser Triki (triple saut). Ces derniers, qui se sont préparés aux Etats-Unis, auraient dû faire l impasse sur ce rendez-vous afin de poursuivre leur préparation en prévision des prochains Mondiaux d athlétisme prévus à Doha du 28 septembre au 6 octobre Même le junior Oussama Kheddar, 4 e sur 800 m, a été engagé pour compléter le vide vu l absence des seniors. En somme, c est le Bahreïn qui a survolé l édition 2019 en s adjugeant 23 médailles dont quinze (15) en or. Irak (5 e ) avec une sélection très réduite et tous les problèmes traversés par le pays, a réussi à engranger trois (3) médailles d or comme l Algérie... Alors que le Qatar n a pas fait le déplacement au Caire, où 15 pays étaient en lice. A 6 mois des Championnats du monde, la participation algérienne au Qatar sera sans doute très discrète. e décathlonien arbi Bourrada, qui poursuit toujours sa rééducation à l hôpital d Aspetar de Doha après une intervention chirurgicale, risque de déclarer forfait. Chafik B.

24 JO-2020 (DAMES) Algérie qualifiée au prochain tour a sélection nationale de football (dames) s est qualifiée, hier, au prochain tour des éliminatoires pour les Jeux olympiques 2020 de Tokyo (Japon), et ce, à la faveur du match nul réalisé hier à N Djamena face à la sélection du Tchad (1-1). a sélection nationale a ouvert la marque en première période, avant d être rejointe au score en deuxième mi-temps. Au match aller, les Algériennes s étaient imposées sur le score de 2-0 grâce à un doublé de Benkhiter. es pays qualifiés de ce tour seront complétés par sept autres nations : Nigeria, Cameroun, Guinée équatoriale, Ghana, Kenya, Zimbabwe et Afrique du Sud, dispensées du premier tour. A. B. Résultats & Classements IGUE 1 - MISE À JOUR DRBT MCA Aujourd hui USMBA Classement Programme IGUE 2-2 e JOURNÉE Aujourd hui USMH JSMS NCM ESM MCEE RCR WAT ASMO Classement : 00 16:00 16:00 16:00 16:00 16:00 16:00 16:00 16:00 CRB MCO NAHD Pts J 1 USM Alger JS Kabylie Paradou AC MC Alger ES Sétif JS Saoura CS Constantine NA Hussein Dey CA Bordj Bou Arréridj DRB Tadjenanet MC Oran CR Belouizdad AS Aïn Mlila MO Béjaïa O Médéa USM Bel Abbès USMB JSMB MCS ASO USB ABS RCK USMAN Pts J 1 NC Magra ASO Chlef WA Tlemcen US Biskra RC Relizane MC El Eulma A Bou Saâda JSM Béjaïa USM Annaba JSM Skikda ES Mostaganem MC Saïda ASM Oran USM El Harrach RC Kouba USM Blida El Watan - Mercredi 10 avril SPORTS JS KABYIE Benyoucef et Oukaci exclus du club es deux joueurs de la JS Kabylie, yes Benyoucef et Juba Oukaci, impliqués dans une affaire de drogue, ont été radiés définitivement des effectifs du club. «Nous avons résilié le contrat des deux joueurs et d autres têtes vont tomber encore», a annoncé le président des Canaris, Chérif Mellal, menaçant de sévir contre «quiconque qui portera atteinte à la notoriété et aux couleurs du club». D autres mesures disciplinaires et de contrôle des comportements seront également prises, et immédiatement, pour prévenir tout manque de respect au club, ainsi que toute intention de nuire à celui-ci, ont mis en garde les responsables du club dans une déclaration. undi, les mis en cause, arrêtés en possession de cocaïne destinée à la consommation, ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis par le tribunal de Chéraga. es deux joueurs ont été arrêtés dans la nuit de vendredi à samedi à l hôtel Emir de Chéraga, en possession de drogue dure (cocaïne), destinée à la consommation. Cette affaire n a pas manqué de faire réagir les dirigeants du club et d anciens joueurs, qui ont déploré ces attitudes MO BÉJAÏA Tractations au sein de la direction a formation du MO Béjaïa traverse actuel- une situation très délicate, et ce, lement après la démission du président du CSA, Arab Bennaï, dans la soirée de lundi dernier, pour des raisons qu on ignore. e président du CSA s est contenté de dire qu il va quitter le club pour des raisons personnelles, tout en lui souhaitant bonne chance. Il faut dire que la direction du club vit ces derniers jours des tractations entre les actionnaires de la SSPA, d un côté, et le désormais ex-président du CSA, de l autre, ce dernier a accusé les membres du CA d avoir dépensé une grosse somme d argent sans pour autant permettre au club de faire bonne figure, tout en laissant des dettes qui concernent les salaires des joueurs. Des accusations qui ont été mal accueillies par les actionnaires, JSMS JSMB Suspense autour du match! a rencontre qui mettra aux prises la JSM Skikda à la JSM Béjaïa est entourée de doute sur la participation de la formation de la Soummam, et ce, en raison du problème financier des poulains du coach tunisien, soulevé ces derniers jours. a direction du club, à sa tête le président Belkacem Houassi, a promis aux joueurs de les régulariser avant lundi. Une promesse non tenue, ce qui a poussé les joueurs à bouder la séance d entraînement yès Benyoucef étrangères au club le plus titré d Algérie. «C est dommage pour les deux joueurs, et c est malheureux d en arriver là, mais que chacun assume ses responsabilités, et ça sera une bonne leçon pour les autres joueurs», a déclaré Mouloud Iboud, vice-président de la JS Kabylie. avocat de la JSK, Meftah arbi, qui s est exprimé sur l affaire de Benyoucef et Oukaci, sur la chaîne Youtube du club, a rappelé qu un conseil de discipline solide et intègre a été constitué depuis l arrivée de Chérif Mellal, pour prendre des mesures fermes et irrévocables sur plusieurs cas de joueurs indisciplinés. «a JSK n a jamais connu un scandale pareil. es deux joueurs ont reconnu avoir consommé de la drogue, ce sont des aveux judiciaires qui ont compliqué davantage leur situation. a direction de la JSK a décidé de mettre en œuvre un engagement avec un tas d articles de loi, qui vont être exposés et portés à la connaissance des joueurs toutes catégories confondues», a-t-il ajouté. A. T. notamment le président Amar Boudiab, et le manager général Mohand Sadji. Ce dernier a promis de faire des révélations accablantes lors des prochains jours concernant Bennaï Arab. Mieux encore, Boudiab et Sadji envisagent même de saisir la justice pour diffamation, apprend-on de sources bien informées. D ailleurs, le club se trouve actuellement sans dirigeant, et ce, bien que le vice-président du CSA, Tekhroubine Redha, fût pressenti pour prendre l intérim, tandis que plusieurs membres du club amateur ont estimé que la démarche de Bennaï est illégale, car ce dernier devrait présenter sa démission devant les membres de l AG. En attendant, le club est dans une mauvaise posture, avec cette place de relégable, à cinq journées de la fin de saison.. Hama PHOTO : D. R. et à menacer même de ne pas faire le déplacement à Skikda, hier, si le président ne tient pas ses promesses et ne leur remet pas des chèques concernant la prime du match de coupe d Algérie estimée à 50 millions de centimes. Jusqu à hier 15h, le suspense demeurait entier concernant la présence de cette équipe de la JSMB avec son équipe habituelle, et ce, au moment où l entraîneur, Moez Bououkaz avait déjà prévu des changements pour ménager certains titulaires pour le match de coupe face à l ES Sétif, qui devrait avoir lieu lundi prochain. Dans le cas où les titulaires décident de boycotter cette rencontre, le staff technique devrait faire appel aux espoirs pour éviter le forfait et la défalcation de points, alors que la FP avait déjà exigé récemment des clubs de faire participer au moins sept joueurs titulaires. Affaire à suivre!. Hama COMMENTAIRE Affaire de l AGEX- FAF 201 : e ministre déraille Par Yazid Ouahib e ministre de la Jeunesse et des Sports, Salim Raouf Bernaoui, a tenu des propos très graves au sujet de l affaire de l élection de la Fédération algérienne de football (FAF) du 20 mars 201. Alors que des acteurs majeurs de cet épisode, c està-dire des membres de la commission électorale ont dénoncé, documents à l appui, «l illégalité de l AGE du 20 mars 201» et «l immixtion de l ancien ministre El Hadi Ould Ali dans le processus électoral», le nouveau locataire de la place du 1 er Mai a prêté sa voix à la légitimation des graves transgressions qui ont marqué l opération électorale du printemps 201. C est un grave dérapage par lequel l actuel ministre de la Jeunesse et des Sports du gouvernement Bedoui, très controversé, tente de couvrir la forfaiture commise au détriment de la légalité et du respect des textes et règlements qui régissent le football. es déclarations du ministre de la Jeunesse et des Sports, qui visent à blanchir son département et la Fédération algérienne de football dans cette affaire en minimisant la gravité de l acte et jetant en pâture «ceux qui ont participé au vote et n ont rien dit à l époque» sont graves et confinent à l irresponsabilité. a sortie du ministre est en flagrante contradiction avec l article 96 de la loi de juillet 2013 qui précise : «es relations entre le ministère chargé des Sports et la Fédération sportive nationale obéissent aux lois et règlements en vigueur et s inscrivent dans un cadre définissant les responsabilités mutuelles et garantissant le respect des lois et règlements en vigueur et des règlements sportifs internationaux, notamment la Charte olympique et les principes de bonne gouvernance.» A priori, le ministre n est pas imprégné de la loi et des textes qui régissent le secteur qu il a la charge de diriger depuis quelques jours. Ce qui s est passé en mars 201 est grave. es auteurs des dépassements enregistrés avant l assemblée générale ordinaire et l assemblée générale élective de la FAF (2 février mars 201) est une transgression caractérisée de la loi et des statuts de la FIFA qui peuvent entraîner la suspension de la FAF. article 14 des statuts de la FIFA fait obligation aux associations (fédérations) membres de l instance faîtière du football «d observer en tout temps les statuts, règlements, directives et décisions des organes de la FIFA ratifier des statuts conformes aux exigences des statuts standards de la FIFA diriger leurs affaires en toute indépendance et veiller à ce qu aucun tiers ne s y immisce la violation de ses obligations par une association membre entraîne les sanctions prévues par les présents statuts. a violation de l al. 1i entraîne également des sanctions, même si l ingérence du tiers n est pas imputable à l association membre concernée. es associations membres sont responsables envers la FIFA de toute négligence grave ou faute intentionnelle imputable aux membres de leurs organes». article 1 des statuts de la FIFA (Exclusion) prévient que l exclusion peut être prononcée à l encontre d une association «si elle est coupable de violation grave des statuts». C est le cas pour l AFEX du 20 mars 201. Au lieu de dégager en touche, le ministre de la Jeunesse et des Sports se devait, au moins, de diligenter une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire Il a choisi de cautionner l illégalité d une démarche qui a foulé aux pieds tous les principes de transparence et de respect de la légalité comme le recommandent les principes du socle réglementaire. A-t-il au moins pris connaissance des documents fuités de l AGEX du 20 mars 201? Pas sûr. Alors le contraire serait grave. e code électoral n a pas été respecté, la procédure de préparation de l AGEX, notamment la validation des candidatures, l article 26 des statuts de la FAF «les délais» qui séparent une AGO d une AGEX tout cela n a pas été respecté. e ministre s est fourvoyé et a renvoyé une piètre image du rang qu il occupe. Il aurait pu faire l économie de cette mauvaise sortie avec laquelle il s est inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs qui ont sinistré le secteur. Depuis le 22 février 2019, les Algériens réclament une autre Algérie fondée sur le respect des droits, le ministre décide de ramer à contre-courant des aspirations portées par des millions d Algériens. Sinon comment expliquer sa déclaration qui est un plaidoyer pour la transgression et la violation des statuts et règlements?

25 E QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 10 avril 2019 KHEMIS E KECHNA (BOUMERDÈS) 6 morts et 3 blessés sur la RN29 Une véritable hécatombe. Six personnes trois hommes, deux femmes et un enfant ont trouvé la mort hier vers 15h dans un accident de la route survenu entre Khemis El Khechna et Meftah, à l ouest de Boumerdès, selon la Gendarmerie nationale. Cet accident a causé également des blessures à trois autres personnes, évacuées peu après par la Protection civile vers l hôpital de Rouiba, où elles sont toujours en observation, a-t-on appris. e drame a eu lieu sur la RN29 suite à une collision entre une fourgonnette de transport de voyageurs et un camion de gros tonnage. accident a impliqué deux autres véhicules, dont une Peugeot Partner, précise la même source. R. Kebbabi POINT ZÉRO 3B 5G OCTROI DU MARCHÉ DES PANNEAUX PUBICITAIRES D AGER Quand Zoukh favorise le neveu de l'ex-président a presse s'était déjà fait l'écho des faveurs accordées par la wilaya d Alger à certains opérateurs. Des articles avaient même évoqué auparavant l octroi par le wali d Alger, Abdelkader Zoukh, de certains marchés de travaux publics à ses proches, mais cela ne semble pas avoir dissuadé le premier responsable de la capitale de garder les mêmes pratiques dans le traitement de certains marchés publics. En 2018, la wilaya a pris la décision, selon des document qu El Watan a obtenus, sans passer par un appel d offres, de donner le marché des panneaux publicitaires à l agence de communication Innomédia, dont le propriétaire n est autre que le neveu de l ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika. C est finalement lui, le discret membre du RND, Abdelkader Bensalah, qui n a jamais été élu nulle part, mais désigné par l exprésident Bouteflika dans le tiers présidentiel, ces proches du sérail qui ne doivent leur statut qu au désir du prince régnant, coopté ensuite par ce même Sénat pour être le président du Conseil de la nation. C est ainsi que petit à petit, après être né dans la région de Tlemcen, passé député par décret de cette ville puis directeur nommé du quotidien Echa3b en plein boumedienisme autocratique, il est devenu président du Sénat en 2002, soit depuis 1 ans, un record, pour finir président de la République, pour trois mois. Pur apparatchik et produit du régime fabriqué 100% en langue de bois, on dit de cet homme de ans qui n a jamais fait de vagues dans sa vie qu il ne sait pas nager. Vrai ou faux? On dit aussi qu il est Marocain d origine mais ses papiers d état civil prouvent qu il est bien Algérien, de naissance. Vrai ou faux? En tous les cas, au lieu de Contrairement aux années 2006, 2010, 2012, et ce, jusqu à 201, où la wilaya d Alger avait pris soin de respecter les règles en lançant des avis d adjudication, en 2018, par contre, elle a décidé de les transgresser en confiant le marché de l installation des panneaux publicitaires de gré à gré dans plusieurs circonscriptions administratives d Alger, à savoir Hussein Dey, Bir Mourad Raïs, Zéralda, Chéraga, Bouzaréah, Birtouta, El Harrach, Baraki et Rouiba. es gains qu engendrerait un tel marché pourraient atteindre jusqu à 500 milliards de centimes, les redevances versées aux communes incluses. Qu est-ce qui a poussé la wilaya d Alger à privilégier la procédure de gré à gré au lieu de passer par un appel d offres? Seul le wali d Alger est à même de répondre à cette question. Car l on sait que contrairement à la wilaya, des communes soucieuses des règles de transparence ont préféré soumettre les marchés publics aux règles de l appel d offres. S. Rabia Par Chawki Amari créer une structure présidentielle collégiale ouverte de transition ou du moins changer le Président du Sénat pour quelqu un de plus consensuel et élu par la population, le régime aura donc choisi Abdelkader Bensalah sur la règle du moins nocif au poste le plus inutile. De sa retraite, Bouteflika peut dormir tranquille, c est lui qui a désigné cet enfant de sa contrée et l a fait placer à la présidence du Sénat pour lui succéder comme Président. A l ère de la 5G et du refus des 3B, Bedoui, Belaiz, Bensalah, la communication n aura pas bien fonctionné entre le grand G, Gaïd Salah, et le petit p, le peuple. En même temps, ce n est pas à un chef d état-major, fut-il général de corps d armée, de désigner un président du Sénat ou un président intérimaire de la République. Tout va bien donc, surtout pour Bensalah, chargé de conduire la transition. Mais c est comme si on demandait à un vieil homme fatigué d emmener à pied et sur son dos un colis de 40 millions de kilos d un bout à l autre du pays. COMMENTAIRE Bouteflika est parti, le système reste Par Omar Berbiche e scénario du pire que redoutaient les millions d Algériens mobilisés depuis le 22 février dernier pour le changement radical du système s est concrétisé hier. a boucle du processus institutionnel chargé d encadrer la période intérimaire de 90 jours, consécutive à la démission de Bouteflika, a été bouclée hier avec la désignation de Abdelkader Bensalah au poste de chef de l'etat. C est à cet attelage composé de reliques du système de Bouteflika régénéré Noureddine Bedoui à la tête du gouvernement, Tayeb Belaïz à la présidence du Conseil constitutionnel et Bensalah à la magistrature suprême du pays que sera confié le destin des Algériens avec, dans une première phase, l enjeu crucial de la préparation de l'élection présidentielle que les hommes de l ancien-nouveau régime désavoué comptent bien investir pour se redonner une seconde vie à peu de frais. Tout compte fait, avec le nouveau coup de force d hier intronisant Bensalah à la tête de l Etat contre la volonté populaire, qu est-ce qui a changé depuis la démission de Bouteflika aussi bien au niveau de la composante humaine chargée de conduire le processus intérimaire né de la vacance du pouvoir, que du cap politique tracé qui se dessine désormais clairement avec les hommes de la transition interne au système choisis et la voie constitutionnelle privilégiée, tournant le dos à la solution politique prônée par la rue et l opposition? Rien, mis à part le départ anticipé de Bouteflika sous la contrainte de la rue et de l armée, qui apparaît aujourd hui comme une farce de mauvais goût. Tel que se décline le processus institutionnel mis en place par le cabinet noir du clan présidentiel avant la démission de Bouteflika, complété par la validation du logiciel antivirus contre le système en la personne de Bensalah, il apparaît clairement que la succession est mise en coupe réglée pour que rien ne change. e transfert de l héritage patrimonial du pouvoir entre deux hommes d un même système qui restera dans l histoire du pays comme une tache noire de la confiscation de la volonté populaire indique bien que le pouvoir est loin d avoir été ébranlé dans ses fondements, comme pouvaient le laisser penser les enquêtes judiciaires ouvertes contre des symboles de l ère Bouteflika et le formidable souffle de la mobilisation populaire qui avait convaincu les plus sceptiques que la nouvelle République est déjà née. engagement affirmé avec force par le chef d état-major de respecter la volonté populaire est battu en brèche par le coup de force des députés et sénateurs de l ex-majorité présidentielle et le jeu trouble de Bensalah. Toute la question est de savoir pourquoi l armée, qui s est pleinement impliquée dans le processus du changement du moins, c est ce qui avait été compris à travers les communiqués de l état-major et les déclarations de son chef qui avaient suscité un vent d espoir auprès de l opinion et un soutien populaire aux positions de l ANP, s est-elle arrêtée au milieu du gué laissant l histoire prendre une autre voie étroite et risquée aux conséquences lourdes, à contre-courant des revendications populaires? Après la douche froide d hier, les Algériens qui ont cru à ces professions de foi ont le sentiment amer d avoir été floués et sacrifiés sur l autel de calculs étroits de pouvoir. a trame du scénario qui s est joué donne des arguments imparables à ceux qui militent pour faire de l instauration de l Etat civil une priorité de la refondation des institutions du pays. Aujourd hui météo AGER ORAN CONSTANTINE Demain OUARGA 11 25