STAGE INFIRMIER AU SRI LANKA du 18 Mars au 21 Avril 2013

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1 Marine 21 ans Etudiante infirmière en 3 ème année STAGE INFIRMIER AU SRI LANKA du 18 Mars au 21 Avril 2013 L opportunité offerte par mon école d infirmière de pouvoir effectuer un stage à l étranger m a tout de suite motivée pour élaborer un projet. Je suis partie seule au Sri Lanka avec un organisme de confiance qui s appelle «Projects Abroad» 1. C est une organisation internationale de volontariat, laïque, et entièrement indépendante proposant des missions de volontariat ou des stages conventionnés avec les écoles en Afrique, Asie, Amérique Latine et Europe de l Est. Celui-ci m a tout de suite plu car il est adapté aux étudiants et garantit une prise en charge totale du séjour assurant une véritable sécurité. Nous pouvons d ailleurs lire sur leur site les témoignages des anciens volontaires. I Vie pratique : Logement : A mon arrivée, une personne de Projects Abroad est venue me chercher à l aéroport et m a conduite à ma famille d accueil à Panadura, à 30 km au sud de Colombo. C est une petite ville très vivante avec de nombreux magasins, un supermarché, des cafés, des banques et un marché permanant. Elle est bordée à l Ouest par l Océan Indien. J étais dans une belle maison sécurisée, entourée de murs, à seulement 10 minutes à pied de l hôpital où je faisais mon stage. Mes deux parents d accueil étaient un couple de médecins sri lankais. Cette famille est en relation avec Projects Abroad. Je communiquais avec eux en anglais. J ai partagé ma chambre avec une autre volontaire de Projects Abroad, nous avions une salle de bain pour nous avec une douche, un lavabo, des toilettes, un grand miroir et un placard. Nous fournissions nous même le papier toilette et le savon. Nous avions une machine à laver à disposition. Notre famille nous offrait 3 repas par jour typiquement sri lankais composés essentiellement de riz épicé et de curry. Notre chambre ne comportait pas de climatisation mais nous avions un ventilateur de plafond et une moustiquaire. 1. « 1

2 Argent : Au Sri Lanka, la monnaie est la Roupie Sri-lankaise. 1euro 160 RS. Projects Abroad propose un prix tout en un comprenant : l hébergement avec les trois repas par jour, l assurance de voyage médicale comprenant le rapatriement, le service des salariés de Projects Abroad sur place nous aidant en cas de problème 24h/24 et le transport de l aéroport à notre famille d accueil. La seule dépense majeure en plus de ce forfait est le prix du billet d avion. Le prix ne couvre pas seulement les coûts qui sont directement liés à la présence des salariés de Projects Abroad mais finance aussi la structure Projects Abroad dans son ensemble. C est une organisation entièrement indépendante qui ne reçoit pas de subventions. Par conséquent, ce sont exclusivement les contributions des volontaires qui permettent de réaliser les programmes. Sur place, il y a peu de dépenses à rajouter car les transports sont vraiment bon marché. Tout dépendant de ce qu on souhaite faire en plus du stage: visites, restaurants, piscine, découverte du pays le week end Pour retirer de l argent dans les distributeurs, il faut avoir une Master-Card. Cela se fait partout, très facilement et en toute sécurité car les distributeurs sont entourés de vitres teintées. Il suffit d insérer sa carte bancaire et de composer le montant souhaité en Roupies. Par exemple, RS pour environ 60 euros. Attention, à chaque fois que l on retire de l argent, il y a des frais bancaires en plus de quelques euros. Même si les vols sont rares, il est conseillé de sortir dans la rue avec peu d argent. Il ne faut pas hésiter à faire baisser de moitié tous les prix que ce soit pour les transports, les hôtels, les magasins, les visites, En effet, lorsqu ils nous voient, les sri lankais pensent que nous sommes des touristes en vacances. Mais dès qu on leur parle avec quelques mots en cingalais, et qu on leur dit qu on travaille comme volontaire à l hôpital, ils baissent alors volontiers leur prix. Santé : Tous les volontaires de Projects Abroad sont couverts automatiquement par l assurance santé et voyage. Celle-ci comprend le rapatriement. En cas de maladie, les employés locaux sont à nos côtés pour nous aider dans nos démarches à l hôpital et avec l assurance. Télécommunication :. Pour utiliser internet, j avais acheté une clé USB que je rechargeais dans l une des nombreuses boutiques de téléphone et d internet. Cela me permettait de communiquer avec la France. Pour le Sri Lanka, j ai aussi acheté un téléphone portable très bon marché (on peut trouver un bon téléphone pour RS) pour communiquer avec ma famille d accueil, les personnes de Projects Abroad et celles de mon stage. J ai acheté une carte Sim sur lequel j ai mis du crédit qui m a servi les 5 semaines : soit 700 RS pour le tout. Vie universitaire : Je n avais pas de vie «universitaire». Cependant, j ai rencontré beaucoup de jeunes du monde entier venus avec Projects Abroad : des européens, des américains, des australiens, des asiatiques Nous avions des stages ou des missions différentes. Certains étaient là pour un stage de sage femme, de médecine, de kinésithérapie ou encore de vétérinaire. D autres étaient là comme volontaire pour enseigner l anglais dans les écoles, ou 2

3 aider dans les orphelinats, Nous nous retrouvions très souvent dans des cafés et le soir. Ensemble, nous organisions nos week-end pour explorer le Sri Lanka. Nous communiquions tous en anglais. Nous nous retrouvions aussi lors de journées avec une mission commune, comme par exemple pour animer un orphelinat à l occasion du nouvel an Sri Lankais. Les salariés de Projects Abroad prenaient régulièrement de mes nouvelles par sms et venaient souvent me voir pour savoir si tout allait bien. Dès que je rencontrais un problème, ils venaient le régler tout de suite. Stage : Mon stage, entièrement bénévole, s est déroulé au «Base Hospital» de Panadura. Cet hôpital construit en 1926, ouvert 24h/24 comporte de nombreux services mais les volontaires de Projects Abroad ne peuvent effectuer leur stage qu en médecine générale, en chirurgie (et au bloc opératoire) et en pédiatrie. Lors de mes 5 semaines, je suis passée dans ces 3 services. C est mon tuteur de Projects Abroad qui s est chargé de me trouver ce stage. Il m a fait remplir une fiche par mail pour savoir ce que je savais faire comme soins et ce que j attendais de ce stage. Cela m a permit de connaitre de nombreuses informations sur l hôpital et mon projet infirmier avant d arriver au Sri Lanka, ce qui était très rassurant. Le premier jour, mon tuteur m a accompagné à l hôpital et m a donné une lettre que je devais toujours garder sur moi pour prouver que j étais stagiaire. Les horaires de travail proposés pour les volontaires travaillant à l hôpital sont de 9h à 12h et de 14h30 à 16h30. Cependant, j ai pu les modifier afin de travailler 7h par jour comme convenu avec mon école d infirmière. Je travaillais donc toute la matinée et 2 heures le soir. J ai été agréablement surprise par l accueil que j ai reçu en arrivant dans chacun des services. Les médecins et les infirmiers répondent volontiers à nos questions et nous laissent faire ce que nous pouvons faire. Tous les dossiers médicaux des patients sont en anglais. Une fois par mois, une journée de formation est organisée pour les volontaires médicaux de Projects Abroad ainsi qu une journée «medical camp» ou nous faisons de la prévention auprès des personnes : prises de tension, contrôle de glycémie, préparation de médicaments En arrivant à l hôpital le matin, je commençais par aider les infirmières à refaire les lits des patients. Puis je faisais le tour avec les médecins pour comprendre le motif d hospitalisation de chaque patient. Je pouvais alors poser des questions et lire les dossiers médicaux. Je faisais ensuite le tour des médicaments avec les infirmiers, et je préparais les injections. Le personnel soignant restait toujours avec moi car la majorité des patients ne parlent pas anglais. Je faisais les prises de sang, je posais des cathéters, je vérifiais que les sondes naso-gastriques soient bien en place. En chirurgie, j assistais les infirmiers pour refaire les pansements. En pédiatrie, j aidais les mamans à faire les soins de nursing. Et au bloc opératoire, j observais les opérations. J ai aussi été confrontée à de nouvelles pathologies, comme la dengue et la surveillance mise en place... Après le déjeuner, comme il faisait trop chaud pour travailler, je retrouvais donc les autres volontaires dans un café, à la piscine ou pour faire les magasins et je ne retournais travailler à l hôpital que le soir. Vie quotidienne : Il fait très chaud au Sri Lanka, le jour comme la nuit, il est donc important de bien s hydrater. Là bas, je me déplaçais en bus «normal» ou en bus climatisés, mais ces derniers sont plus chers. C est aussi très sympa de monter dans un Tuck-Tuck. Attention, certains Tuck-Tuck se payent au mètre, d autres proposent un prix. Je conseille d utiliser ceux au mètre pour les courtes distances et de toujours négocier le prix à l avance pour les autres. 3

4 Les week-end, je voyageais en bus normal ou en train pour découvrir les villes avec les autres volontaires. Je vous conseille de ne pas oublier d emporter des anti-moustiques pour peau et vêtement avec au moins 50% de DEET, une moustiquaire imprégnée de répulsif, des lunettes de soleil, une casquettes, de la crème solaire 50 et un après-solaire. J ai eu beaucoup de coups de soleil malgré ma crème solaire 30. Je n ai pas pris de traitement antipaludéens mais je pense que cela est à voir avec votre médecin. Pas besoin d adaptateur pour les prises électriques, il suffit d insérer un stylo dans le troisième trou de la prise (il faut être sur place pour comprendre ). Tous les sri lankais sont très accueillants et chaleureux, ils vous aideront volontiers à trouver votre chemin ou à vous aider. Attention cependant à ceux qui vous proposent de vous faire visiter gratuitement les temples car après ils vous forcent un peu la main à acheter du lait en poudre pour les enfants de l orphelinat (très onéreux, soit environ Rs) qu ils revendent enfaite par la suite pour se faire de l argent. II Bilan et suggestions : Cet expérience à l étranger m a beaucoup enrichie. Cela m a appris à organiser un projet et à être plus autonome. J ai aussi rencontrée beaucoup de jeunes de toutes les nationalités avec qui j ai gardé contact pour un grand nombre. Cela m a permis d améliorer considérablement mon anglais. Ce stage m a montré les réalités de terrain bien différentes de celles d Europe ou d Amérique du Nord comme le peu de moyen, l importance des économies, les difficultés d hygiène et l impacte que peut avoir la culture sur les soins. Ma principale difficulté rencontrée a été la communication surtout au départ, car je n arrivais pas bien à communiquer en anglais et que personne ne parlais français. Je conseille aux étudiants de savoir parler un minimum l anglais s ils veulent être à l aise tout de suite en arrivant. Ce stage m a confirmé mon choix de devenir infirmière. Cela m a appris à prendre du recul avec ma formation, à comprendre que la culture joue un rôle important sur les soins. J ai pu enrichir mes connaissances et m ouvrir à une autre culture. Ce stage m a également permit de devenir plus autonome et m a donné plus confiance en moi. Je pense que tout cela sera un plus dans ma future vie professionnelle. Le fait de partir avec un organisme m a permis de me projeter dans mon séjour, de savoir exactement tout ce qui allait se passer, ce qui était très rassurant. Je conseille aux étudiants qui souhaiteraient partir à l étranger de bien préparer à l avance leur séjour et de savoir où ils vont dormir, comment ils vont se déplacer, quel va être leur budget, où et comment ils vont pouvoir se nourrir car une fois qu on est là bas, cela est plus difficile il ne faut pas oublier qu à l étranger, nous n avons pas forcément une connexion internet à proximité, que le soir la nuit tombe très rapidement au Sri Lanka, que les prix varient beaucoup d un restaurant à l autre De même, je pense qu il est très important de connaitre à l avance l exactitude de notre projet de stage afin d être sûre d être bien attendu le premier jour et que le projet corresponde à nos attentes. 4

5 Avant de partir, je suis entrée en contacte avec une française qui était partie avec Projects Abroad dans un autre pays. Cela m a rassurée sur la fiabilité de cet organisme que j avais trouvé sur internet. De plus, elle a pu me donner quelques conseils, comme par exemple apprendre les mots de politesse en cingalais avant de partir pour pouvoir entrer directement en communication avec la population locale. Sur place, j ai retrouvé mon tuteur de Projects Abroad qui m avait préparé à ce séjour, de plus j avais vu sa photo à l avance. Si je repartais à l étranger, soit je repartirais avec un organisme comme celui de Projects Abroad car cela assure le bon déroulement de notre séjour et nous apporte une sécurité ; soit, je partirais en binôme avec quelqu un, sans organisme, à condition que le projet soit bien préparé à l avance car je pense qu un projet bien préparé est la clé de son bon déroulement. Je conseille aussi aux étudiants qui veulent partir de ne pas oublier d emporter un guide du pays récent car je m étais fait prêter un guide trop vieux. Je pense qu il serait bien de pouvoir entrer en relation plus facilement avec des étudiants qui sont partis à l étranger afin de lire leur témoignage ou qu ils nous donnent quelques conseils, sur facebook par exemple, comme j ai pu le faire avec des volontaires de Projects Abroad. Pour conclure, je pense que partir à l étranger dans le cadre de ses études est vraiment une très belle opportunité à saisir si vous souhaitez prendre du recul avec votre formation et vous conforter dans votre orientation professionnelle ou personnelle, découvrir une autre culture, vous perfectionner en langue ou encore faire des rencontres et vivre une expérience inoubliable. 5