SOMMAIRE Revue de presse - La Puce à l oreille

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2 SOMMAIRE Revue de presse - La Puce à l oreille ANNONCES echapeesbelles.ch - 30 novembre 2015 p. 2 Le Courrier - 1 décembre 2015 p. 3 Matin Dimanche - 6 décembre 2015 p. 4 Sortir - décembre 2015 p. 5 Scènes Magazine - décembre 2015 p. 6 CRITIQUES R.E.E.L décembre 2015 p. 7-8 INTERVIEW Le Temps - 17 décembre 2015 p. 9 CONTACT Jane Carton Chargée de la communication et de la presse jcarton@tcag.ch

3 ECHAPEESBELLES.CH 30 novembre 2015 ANNONCE 2

4 LE COURRIER 1er décembre 2015 ANNONCE 3

5 MATIN DIMANCHE 6 décembre 2015 ANNONCE 4

6 SORTIR Décembre 2015 ANNONCE 5

7 SCÈNES MAGAZINE Décembre 2015 ANNONCE 6

8 R.E.E.L. reelgeneve.ch 18 décembre 2015 (1/2) CRITIQUE À Carouge, on a La Puce à l oreille! By R.E.E.L. 7 Oubliez ce que vous avez cru savoir sur le couple, la fidélité, le mariage l amour. Les personnages truculents de Georges Feydeau débarquent au Théâtre de Carouge, dans La Puce à l oreille. Quiproquos, portes qui claquent et bande dessinée, à voir en cette fin d année! Le théâtre de Georges Feydeau, c est un imbroglio de situations inextricables dont on se demande comment les personnages vont se dépêtrer. Adultères, fidélité, trahisons, mensonges, jalousies, amitiés, angoisses, passions autant de thèmes qui se mêlent et s entremêlent à la vitesse de l éclair, au rythme effréné des dialogues et des cris. Écrite en 1907, La Puce à l oreille dépeint un début de siècle pittoresque (picaresque, même!), où les passions licites et illicites transportent les êtres dans des méandres bien dangereux mais toujours drôles! Cette logique de l engrenage, de l «ahurissant concours de circonstances»[1], c est le thème central de la pièce, mise en scène à Carouge par Julien George. Un résumé pour mettre l eau à la bouche? Victor-Emmanuel Chandebise, directeur d une compagnie d assurances, n honore plus sexuellement sa femme Raymonde[2]. Celle-ci le soupçonne alors d adultère et décide de lui tendre un piège en lui faisant donner rendezvous anonymement dans un hôtel de petite vertu le Minet Galant à Montretout. Monsieur Chandebise ne sait pas que le garçon d étage [du Minet Galant], Poche, est son sosie, et comme il mène une vie rangée, il cède sa place à son ami Tournel qui est amoureux de Raymonde, tandis que Raymonde y envoie son amie Lucienne, dont le mari, Carlos Homenidès de Histangua, est un jaloux invétéré. Bref, de la comédie de mœurs, en veux-tu, en voilà! On croisera encore Camille, neveu de Chandebise (qui n arrive pas à prononcer les consonnes et réserve au public de grands moment d anthologie!), Antoinette (la cuisinière, maîtresse de Camille), Etienne (le valet, mari d Antoinette), Ferraillon (hôtelier et inventeur d un fameux système pour cacher les amants pris en flagrant délit) un cocktail détonnant qui va se retrouver au Minet Galant, pour le meilleur et pour le pire. Dans cet hôtel, où ne vont que les couples mariés «mais pas ensemble», se joue donc une farce où la fidélité le dispute à la jalousie, où la vérité est noyée sous les quiproquos.

9 R.E.E.L. 18 décembre 2015 (2/2) CRITIQUE «La Puce à l oreille a été écrite en L auteur y impose une dramaturgie extrêmement précise et empreinte d une grande logique dans laquelle il faut s immerger. [ ] Nous avons désiré que la grande mécanique imposée par Feydeau soit, en bonne partie, prise en charge par la scénographie, le son et la lumière, afin de rendre compte du fait que les personnages réagissent plus qu ils n agissent. Ils ne sont ainsi soumis qu à leur impulsivité, leurs réactions instantanées et non à la raison.»[3] Hallucinante et hallucinée, cette scénographie est faite de va-et-vient, d entrées, de sorties, d extinctions ou d allumages brusques, et de bruitages habilement dosés. Loin de l effacer, le décor la souligne. Efficace, il travaille à la fois dans l épuré et le comique : des meubles modulables (canapé, chaises, table) peuvent se déplacer et des tapis rouges se rajouter, pour figurer tour à tour l intérieur bourgeois des Chambise ou le cadre sensuel du Minet Galant. Constituant le fond de la scène, un mur gris gigantesque fournit le cadre rectangulaire à la case de bande dessinée que constitue La Puce à l oreille : ce mur, c est le «paravent-porte», structure de base du décor. Khaled Khouri, scénographe, le décrit : «Notre intention était d utiliser une porte comme on pourrait se servir d un paravent au théâtre pour se cacher, circuler autour, devant, derrière, avec en plus la possibilité de pouvoir le traverser et ainsi offrir la fonction des entrées et sorties de scène.»[4] Constitué de dix portes, le «paravent-porte» remplace les coulisses : il absorbe ou révèle les personnages, au gré de leurs sorties ou entrées. Porte de service, porte de cuisine, porte de prestige, porte de chambre, de bureau, de cabinet, d armoire autant de portes qui cachent et révèlent les quiproquos les plus inattendus et qui deviennent parfois tête de lit. Leur ouverture et fermeture, de plus en plus rapides au fur et à mesure que la pièce avance et que les fils des malentendus attrapent les personnages, se ponctuent de bruitages discrets mais essentiels. La bande son de La Puce à l oreille met ainsi en évidence la «mécanique du destin» qui enchaîne les personnages, mais aussi l aspect clownesque de la diégèse : 8 «La musique est issue de bruits d objets et d événements. Un son est ainsi attribué à chacune des portes du dispositif. C est ce tout sonore qui, orchestré, dégage la musique. Une musique des sons et non d instruments (les portes, la mécanique du lit, sonnettes, bagarres ).»[5] Une description de La Puce à l oreille serait incomplète sans parler des costumes propres à chaque personnage : vestes de costumes aux détails improbables, chaussettes acidulées, cravates bigarrées, à chacune et chacun son camaïeu de couleurs sans oublier un détail caricatural qui accroche l œil (objet, coiffure, accessoire, maquillage, tout dépend du personnage). Cette vision très graphique de l univers de Feydeau donne au visuel de la pièce un aspect très bande-dessinée, qui redouble la drôlerie du texte et le sur-jeu des acteurs. Car le jeu, enfin, c est ce qui apporte la note finale à cette magistrale adaptation de La Puce à l oreille de Feydeau : il est à l image des costumes exagéré. Sur-jeu et sur-costume se répondent ainsi, pour former la trame comique d une pièce où tout est exagéré à l extrême. Les mouvements sont désordonnés et grandiloquents, les tons véhéments et caricaturaux, les expressions du visage, marquées à l extrême, et les textes lancés avec la rapidité et la gouaille du Paris des débuts du XX e siècle. Mais, loin d apporter de la lourdeur, cette surenchère fait tout le sel de la pièce. Il faut aussi mentionner le double jeu impressionnant de Vincent Babel qui, entre théâtre et transformisme (en coulisses!), réussit l exploit d interpréter deux personnages très différents, tant dans leur costume que dans leur maintien : le très bourgrois Victor-Emmanuel Chandebise et le buveur invétéré Poche. Chapeau bas! En bref, que l on soit chambrière, valet, docteur, secrétaire, cuisinier, bourgeoise, garçon d étage, hôtelier, directeur d assurance, amoureux, jaloux, fidèle ou pas il FAUT courir au Théâtre de Carouge pour voir La Puce à l oreille. Une bonne occasion de rire et peut-être de se questionner sur son couple! ABE et sans arrièrepensée. Magali Bossi La Puce à l oreille

10 LE TEMPS 17 décembre 2015 INTERVIEW 9