Ouverture de la réunion des Chaires Senghor et du colloque «Senghor l Universel»

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1 2 Dakar, le 24 novembre 2014 Ouverture de la réunion des Chaires Senghor et du colloque «Senghor l Universel» Allocution de Mme Imma Tor Faus, Directrice à l OIF de la langue française et de la diversité linguistique Seul le texte prononcé fait foi

2 Monsieur le Ministre de l Enseignement supérieur du Sénégal, Monsieur le Recteur de l Université Cheikh Anta Diop, Monsieur le Directeur de l Institut international pour la Francophonie, Mesdames et Messieurs les Responsables universitaires, Excellences, Mesdames et Messieurs, Chers amis de la Francophonie, C est un grand honneur et un vrai bonheur pour moi de participer à la cérémonie d ouverture de cette rencontre du Réseau international des Chaires Senghor de la Francophonie qui marquera également le lancement de la Chaire Senghor de l Université Cheikh Anta Diop et sera l occasion d un colloque de très haut niveau dédié à Léopold Sédar Senghor, l un des pères fondateurs de la Francophonie institutionnelle. A la veille du XVè Sommet de la Francophonie, ce colloque va réunir, venus d horizons divers, les plus éminents spécialistes de la vie et de l œuvre de ce Sénégalais universel. On ne pouvait trouver meilleur endroit que l Université Cheikh Anta Diop pour célébrer celui qui, de son village de Djilor à la Présidence du Sénégal, des bancs du lycée Louis Le Grand à l Académie française, n a eu de cesse de courir après «la civilisation de l Universel». 2

3 Permettez-moi, dans cette cérémonie d ouverture, de donner la parole au Président Abdou Diouf, l actuel Secrétaire général de la Francophonie, qui fut, vous le savez, Ministre, puis Premier Ministre sous Léopold Sédar Senghor avant de lui succéder à la tête du Sénégal. Abdou Diouf dans la préface à l ouvrage de Jean-Michel Djian Léopold Sédar Senghor, Genèse d un imaginaire francophone, publié en 2005, définit ainsi l aspiration de son «père spirituel» à la «civilisation de l Universel» : «Son ambition à faire de la «civilisation de l universel» un dessein politique, noble et conquérant n avait rien d utopique. N était-ce pas, au fond, une version humanisée de cette mondialisation qu il pressentait? C était un visionnaire.» Je suis sûre que ce colloque mettra en relief, la modernité et l actualité de Senghor, dans ses multiples facettes, en tant qu homme de lettres, poète et homme politique, humaniste chrétien, jetant sans cesse des ponts entre le Nord et le Sud. L Organisation internationale de la Francophonie dont j ai l honneur ici de représenter l Administrateur, Clément Duhaime, est le fruit de la réflexion de Senghor dans la mesure où nous ne voulons pas d un monde uniforme. La Francophonie n est pas opposée à la mondialisation, mais elle œuvre en faveur d un monde solidaire, un monde où le dialogue des cultures est possible. Et Senghor l avait dit avec force lors du premier Sommet de la Francophonie organisé à 3

4 Versailles en 1986 : «La Francophonie, c est cet humanisme intégral qui se tisse autour de la terre : cette symbiose des «énergies dormantes» de tous les continents, de toutes les races, qui se réveillent à leur chaleur complémentaire.» La Francophonie institutionnelle s est donné comme l une de ses missions principales la promotion de la diversité culturelle et linguistique. Cette diversité, Senghor l a toujours revendiquée. Et elle est également au centre du Réseau des Chaires qui porte son nom, présentes sur les cinq continents, de Hanoi à Québec, en passant par Beyrouth et Perpignan et, désormais, aussi, à l UCAD. L OIF a soutenu le Réseau depuis sa création il y a 12 ans à Lyon par Michel Guillou que nous aurions aimé voir ici et à qui nous souhaitons un prompt rétablissement. Nous souhaitons également beaucoup de succès à Olivier Garro, son successeur à la tête de nouvel Institut international pour la Francophonie, qui capitalisera l actif d IFRAMOND tout en l ouvrant à la modernité, notamment en empruntant les voies du numérique. Les Chaires Senghor constituent de précieux laboratoires d idées pour la Francophonie institutionnelle et nous avons intérêt à mieux travailler ensemble, ainsi qu avec les opérateurs universitaires de la Francophonie que sont l Agence universitaire de la Francophonie et 4

5 l Université Senghor d Alexandrie, dont je salue la présence ici du recteur Albert Lourde, pour mettre en œuvre cette Politique intégrée de promotion de la langue française qui a été adoptée par les Chefs d État et de gouvernement lors du dernier Sommet de Kinshasa en Je voudrais, pour terminer, adresser, au nom de l Administrateur de l OIF, nos remerciements les plus sincères à l UCAD et à l Institut de la Francophonie pour l organisation de ces Journées et vous inviter aux nombreuses activités qui auront lieu en marge du Sommet, au Village de la Francophonie situé dans l enceinte du Grand Théâtre National. J espère également que vous assisterez nombreux à la table ronde sur «Le français en Afrique» que nous organisons ici même après-demain dans le sillage de la présentation de l édition 2014 du rapport La langue française dans le monde qui montre, chiffres à l appui, que l avenir de cette langue est dans ce continent. Merci de votre attention. 5