Les Français et le cholestérol

Transcription

1 pour Les Français et le cholestérol Février 2011

2 1 La méthodologie 2 2

3 Note méthodologique Etude réalisée pour : Fruit d OR Pro-Activ Echantillon : Echantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille) après stratification par région et catégorie d agglomération. Mode de recueil : Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing). Dates de terrain : Du 1er au 4 février

4 2 Les résultats de l étude 4 4

5 La situation personnelle en matière de cholestérol Question : Avez-vous un excès de cholestérol sanguin? 5

6 L expérience d un test de dépistage du cholestérol Question : Avez-vous déjà effectué un dépistage du cholestérol sanguin? Total «Oui» 78% 6

7 La connaissance de la différence entre bon et mauvais cholestérol Question : Savez-vous qu il existe un «bon» et un «mauvais» cholestérol? 7

8 L existence de signes annonçant un excès de mauvais cholestérol Question : Selon vous, y a-t-il des signes indiquant un excès de mauvais cholestérol? 8

9 L attribution de problèmes de santé à un excès de mauvais cholestérol Question : Selon vous, les problèmes de santé suivants peuvent-ils être la conséquence d un excès de cholestérol? 9

10 La connaissance de différentes solutions de maîtrise du taux de cholestérol Question : Parmi les solutions suivantes, quelles sont celles dont vous avez déjà entendu parler pour faire baisser et maîtriser le taux de cholestérol? 10

11 La signification personnelle d un régime anti cholestérol Question : Pour vous, régime anti-cholestérol rime surtout avec? 11

12 Les profils les plus susceptibles d avoir du mauvais cholestérol Question : Selon vous, parmi les différents profils de personnes suivants, quels sont ceux les plus susceptibles d avoir du «mauvais» cholestérol en excès? 12

13 3 Les principaux enseignements 13 13

14 Les principaux enseignements 17% des personnes interrogées déclarent avoir un excès de cholestérol sanguin. 72% ne s estiment pas concernés, et 11% n en savent rien. Sans surprise, les réponses évoluent nettement selon l âge des répondants : alors que seuls 4% des moins de 35 ans font état d un excès de cholestérol, ce taux monte à 23% au-delà, et même à 30% après l âge de 50 ans. On relève par ailleurs que 30% des personnes n ayant jamais pratiqué de test de dépistage ignorent leur situation par rapport au cholestérol. On observe enfin que c est dans la région Nord Est du territoire que la part de la population touchée par un excès de cholestérol est la plus élevée (20%). Seuls 22% des interviewés déclarent n avoir jamais effectué un test de dépistage du cholestérol sanguin. 78% à l inverse en ont déjà fait un, dont 28% il y a longtemps et 50% récemment. Là aussi, des écarts significatifs peuvent être relevés en fonction de l âge du répondant : ainsi, 44% des moins de 35 ans n ont jamais fait de test, contre 13% des plus de 35 ans et seulement 2% des 65 ans et plus. Le caractère plus ou moins récent du test varie aussi selon l âge : ainsi, 68% des ans et 79% des 65 ans et plus déclarent avoir récemment fait un test. D autres variables, plus sociologiques, semblent également jouer : on note ainsi que les taux les plus élevés de personnes n ayant jamais fait de tests se mesurent parmi les ouvriers (33%) et les inactifs (44%). Point important : 79% des personnes qui déclarent ne pas avoir d excès de cholestérol sanguin ont déjà fait un test (de même, très logiquement, que 100% de celles qui ont un excès).

15 Les principaux enseignements Plusieurs questions ont été posées afin de déterminer le niveau de connaissance de la population s agissant des facteurs de risque et des conséquences liés à un excès de cholestérol sanguin. La connaissance est satisfaisante s agissant de la distinction entre un «bon» et un «mauvais» cholestérol, puisque 95% des interviewés déclarent connaître l existence d une telle différence. Les taux les plus bas de connaissance, néanmoins toujours considérablement élevés, s observent auprès des ans (88%) et des personnes n ayant jamais fait de test (88%). En revanche, en ce qui concerne les signes annonçant un excès de mauvais cholestérol, c est l incertitude qui domine : 36% des répondants estiment qu ils existent, 26% prétendent le contraire, et une majorité relative (38%) avoue n en rien savoir. Sur cet indicateur, les réponses varient peu selon l âge de l interviewé ou sa catégorie socioprofessionnelle. On observe aussi que les personnes n ayant jamais fait de test sont plus nombreuses encore que la moyenne à déclarer ignorer si de tels signes annonciateurs existent (50%). S agissant de l attribution de différents problèmes de santé à un excès de cholestérol, les messages de santé publique semblent relativement bien passés au niveau de l infarctus du myocarde (que 91% relient à un excès de cholestérol) ou de l AVC (85%). On observe par ailleurs que pour 72% des personnes interrogées, l obésité peut s expliquer par un taux de cholestérol trop élevé, ce qui semble indiquer une confusion entre cause et conséquence. Sur l ensemble des items, on note une meilleure connaissance des personnes ayant fait un test : elles sont plus nombreuses à attribuer infarctus et AVC à un excès de cholestérol et moins nombreuses à faire de l obésité une conséquence d une telle situation.

16 Les principaux enseignements Au niveau des solutions de prévention (baisse et maîtrise du taux de cholestérol), les interviewés s avèrent particulièrement bien informés en ce qui concerne les éléments qui relèvent de leur propre hygiène de vie : 90% évoquent ainsi un régime adapté, et dans une moindre mesure, 65% citent la pratique d un sport. L échantillon est nettement plus partagé s agissant de la médication (56% mentionnent la prise de médicaments) ou de l apport de certains aliments (51% déclarent avoir entendu parler de l intérêt de la consommation de stérols végétaux par l intermédiaire de margarines ou yaourts spécifiques). Si les réponses sont relativement homogènes pour ce qui est du régime adapté ou de l exercice physique, des écarts sont observés pour les deux dernières solutions testées. D abord, les personnes concernées par un excès de cholestérol sont nettement plus nombreuses que les autres à connaître la solution médicamenteuse (85%). Ensuite, on note que les personnes n ayant jamais fait de test de dépistage sont moins conscientes de l intérêt des stérols végétaux (44%), de même que les ouvriers (42%) : ce sont donc les catégories de la population les moins bien informées en général sur le problème du cholestérol qui se montrent les moins conscientes des bienfaits des produits enrichis en stérols végétaux. Concernant les risques induits par certains comportements ou certaines dispositions personnelles, on relève une fois encore que les Français mettent en avant ce qui relève de comportements individuels et de l hygiène de vie. Ainsi, parmi les différents profils susceptibles d avoir du mauvais cholestérol, les interviewés sont 74% à mentionner les personnes qui mangent trop gras, loin devant les autres types de profils testés.

17 Les principaux enseignements Arrivent en deuxième position, dans un registre proche, les personnes en surpoids (citées par 54% des répondants). Les autres profils testés recueillent des taux de citation plus bas : 40% pour ceux dont un membre de la famille a déjà un excès de cholestérol, 24% pour les plus de 40 ans et 9% seulement pour les hommes. On relève ainsi que dans l esprit des personnes interrogées, l excès de cholestérol s explique avant tout par des comportements qui sont en décalage avec les bonnes pratiques en matière de nutrition et don avec les messages de santé publique régulièrement relayés. Il est frappant de constater dans le détail des réponses le peu de décalage entre les différentes catégories de la population, et notamment entre les personnes concernées par un problème de cholestérol et les autres. Tout semble donc indiquer qu un réel déficit d information touche la population française sur les facteurs de risque de cholestérol. Relevons pour terminer que le régime anti-cholestérol est plutôt bien accepté par les Français qui l envisagent majoritairement d un point de vue assez neutre. Pour 62% d entre eux, il est ainsi synonyme de «suppression des graisses». Seuls 32% parlent de «contraintes» et 6% de «disparition du plaisir gustatif». Cela signifie que dans l esprit des interviewés, il est tout à fait possible de combattre le cholestérol tout en continuant de se faire plaisir. Les plus jeunes sont toutefois un peu plus enclins que leurs aînés à redouter la disparition du plaisir gustatif.