Savoir-faire à la française RECIT EN IMAGES G 'BAUD. 12 OCT 13 Hebdomadaire OJD : Surface approx. (cm²) : 2868 N de page :

Transcription

1 Page 1/5 RECIT EN IMAGES 11 G 'BAUD /"» ibaud, vieille dame V? stéphanoise née en 1890, s'est d'abord appelée Pichon Frères. Comme un certain nombre de concurrentes - toutes situées dans un rayon de 25 kms - la rubanerie élastique a évolué vers le textile médical. En 1935 est créée la ceinture Gibaud, monoproduit qui va faire vivre la société une cinquantaine d'années avant que celle-ci n'opère, à partir des années SO, une médicalisation de la gamme en orthopédie, puis début 2OOO une entrée dans le domaine de la compression élastique avec le rachat de Tournier-Bottu. En 2006, Cibaud est acquise par Ôssur, société islandaise qui fabrique les prothèses d'oscar Pistorius. Savoir-faire à la française

2 Page 2/5 À SAINT-ETIENNE, ANCIENNE CAPITALE DU RUBAN, FABRIQUE DES ARTICLES D'ORTHOPÉDIE. COMMENT CONFECTIONNE-T-ON DES GENOUILLÈRES EN TRICOT ÉLASTIQUE OU DES CEINTURES LOMBAIRES? PETIT PRÉCIS DE TEXTILE MÊDICAL Par Isabelle Guardiola, photos Zabou Carrière

3 Page 3/5 Ill ill i im lip?sï2 Jl 'ourdissage est l'opération qui consiste à transformer Ljes bobines de fils en ensouple (rouleau) pour le lissage. L'ouvrière place les ensouples manuellement sur la lachine, en fonction de la fiche de lancement qui définit le..ombre de fils selon le produit en préparation. On fabrique ici soit du tissu, soit du tricot sur des métiers différents pour des articles différents : ceintures de soutien lombaire (tissage), genouillères et chevillères (tricotage). Certains produits, nécessitent les deux techniques : les cache-baleines en tissu sur une genouillère par exemple. / H ii v 'ouvrière ourdit des fils s élastiques et des fils rigides. La première difficulté est de dimensionner les fils pour obtenir la juste compression, un toucher confortable, la bonne resistance pour une mise en place et un entretien faciles... Selon la torsion des fils ou la grosseur de la gomme élasthanne, on n'obtient pas les mêmes propriétés. Les fils d'un maillot de bain font 44 âtex (unite de mesure), _ f d'une chevîllère ou fepune genouillère I 400 à 2000 décitex. C'est aussi ce fil de gomme élastique (l'âme du fil ou âme élastique) qui donne la classe de compression du produit (I à 4), mesurée en hectopascal (hpa) ou en millimètres de mercure (mmhg) sur les S bandes destinées à la fabrication de chevillères, pour ne pas prendre le risque de couper un fil de gomme, on n'utilise pas de ciseaux pour séparer les pièces mais on tire un petit fil. SL- L'hygrométrie et la température sont reguliereme 6O % d'humidité et 2O à 25 degrés Celsius.

4 Page 4/5 - iut n tissu se compose de fils de Uchaîne, longitudinaux, et de fils de f trame qui viennent - en largeur - Js'enchevêtrer dans les fils de chaîne. Sur 'le métier à tisser une aiguille attrape la trame et la libère régulièrement pour construire le tissu. Pour chaque nouvelle armure (ordre dans lequel les fils de chaîne croisent les fils de trame), le technicien recale le métier. orsque les fils sont placés, la metteuse en train, également appelée Ltisseuse, allume la machine pour sortir le premier mètre. Des contrôles sont effectués et, éventuellement, un technicien vient effectuer des réglages. La tisseuse gère ll à 12 métiers simultanément f et surveille d'éventuelles dérives dimensionnelles du tissu. Pour tricoter fun petit panneau nécessaire à une chevilles, il faut compter 6 à 8 minutes. F Les équipes travaillent par cycles de 2 fois 8 heures, de 6 à 22 heures. Hygrométrie et température sont contrôlées : 60 % d'humidité et 20 à 25 degrés Celsius. contrôlées U ne bobine de fils vient de se terminer. Suite à un problème mécanique, la metteuse en train noue manuellement les fils élastiques de chaîne du nouveau rouleau avec ceux du précédent.

5 Page 5/5 es produite tia&eï ou tricotés sont vaporisés ce qui permet de stabiliser les gommes. Les fils se retractent, empêchant le rétrécissement au lavage, donnant du gonflant et gainant les j propriétés de compression. Le vaporisage a lieu suif des cylindres, des I ou des tables à vapeur, puis le tissu est séché sur les cylindres à gaz ou sur des tables aspirant l'humidité. u coeur des ateliers, se trouvent A les laboratoires de contrôle 'i et de recherche et développement. I Les techniciens utilisent un dynamomètre -pour mesurer l'élasticité et la force du * textile (contention), des balances de précision pour le titrage (grosseur par unité de longueur) des fils, des machines à laver et des étuves pour contrôler l'intégrité du produit dans le temps. C'est aussi là qu'ingénieurs et techniciens réalisent les prototypes... en toute confidentialité. P I ne fois séches, pièces et rouleaux arrivent dans W l'atelier coupe et confection. Les ouvrières disposent f de différents outils : presses et emporte-pièces, machines ji découpent en automatique des petites largeurs, tables 5 de matelassage pour découpage au ciseau électrique... Une fois les pièces découpées, elles partent en confection pour l'assemblage avant la mise en boite et l'expédition.