présente :: présente «L Homme est un animal mobile» walk in progress parcours graphique création

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1 présente :: présente «L Homme est un animal mobile» walk in progress parcours graphique création création

2 L Homme est un animal mobile. Très vite, il s est mis à parcourir le globe à la recherche d un ailleurs désiré, quittant son environnement pour s aventurer vers l inconnu. C est ainsi qu allait naître l étranger, être sans repères, en quête de nouveaux codes et de reconnaissance. Ce spectacle est né de l envie d aborder la question du déplacement humain là où elle est la plus tangible : la rue. Il interroge le rapport de l étranger à l espace urbain et ses habitants au moyen de deux supports artistiques complémentaires et aux temporalités opposées, l image fixe et l image animée, l affichage et le film d animation.

3 Présentation «L Homme est un animal mobile» met en scène pendant trois jours une équipe de tournage qui filme et photographie une succession de silhouettes humaines en papier, affichées en direct. Le résultat forme une fresque que nous pouvons suivre image par image, décomposant le mouvement d un personnage en prise avec son environnement. L équipe de tournage utilise et détourne le mobilier urbain pour le faire évoluer et le caractériser. Cette silhouette incarne l étranger, celui qui vient d ailleurs. Celui qui nous effraie ou nous fascine, qui nous pose question et envahi nos journaux. Ces individus que nous considérons tout aussi bien mystérieux, hostiles ou généreux, différents et si proches de nous. Ainsi, dans les rues, les traces visibles des scènes tournées restent à la vue du public, existant de façon autonome, comme une exposition à ciel ouvert. Une projection filmique retracera le parcours du personnage, dans le cadre d une installation plastique composée de différents éléments du tournage. Le public pourra ainsi recomposer et faire le lien entre, le film projeté, les successions d images formant les fresques, les interventions de l équipe de tournage qu il aura suivi. La silhouette humaine de papier, prend alors tout son sens : il incarne cette recherche d identité, cette quête d un ailleurs où il pourra vivre, identité que nous ne connaissons souvent qu au travers de ce qui est relayé par les médias, les journaux, dans la case fait divers, occultant tout les aspects qui nous relient les uns aux autres.

4 Le film Un ciel couvert d étoiles, points blancs immobiles. Le jour se lève, découvrant la campagne sauvage. Des traces humaines (chemin, lignes électriques, panneaux,...) nous emmènent au coeur d une ville. Sur un mur, une silhouette blanche s extirpe péniblement d une fissure et découvre avec curiosité un nouvel environnement. Elle interpelle les passants, en vain, et décide d emboîter le pas alerte de l un d entre eux, bravant les obstacles que constitue le mobilier urbain (gouttière, poubelle, porte,...) Débouchant sur une place animée, un faux pas de la silhouette, détourne vers elle les regards. Une oppression qui la pousse au repli, jusqu à devenir minuscule. Elle se réfugie dans un monde souterrain, rejoignant ses semblables. Quand tout se met soudainement à trembler, la pression éjecte alors ces petits personnages vers l extérieur, ils se réunissent pour former une nouvelle grande silhouette qui se redresse et découvre dans la nuit son ombre à la lumière des réverbères. S en suit un duel, effrayant les passants, jusqu à l épuisement. Notre être s endort contre un mur. Le lendemain, l Homme est réveillé par le flot continu de marcheurs. Un passant bienveillant s arrête, lui tend la main, l arrache à sa condition et l entraîne avec lui. Bientôt suivis par d autres, ils accélèrent le mouvement. L homme est balloté, jusqu à n être plus qu une masse blanche au milieu d un déluge graphique et coloré. Quand tout disparaît brutalement, le personnage se retrouve seul, au milieu de la place. Avec quelques couleurs, il reprend une marche assurée et passe devant un mur. Une nouvelle fissure apparaît...

5 Note de mise en scène Si le film sert de support au thème et aux idées développées, c est le spectacle qui lui donnera toute sa dimension. Une équipe de tournage s affaire autour d une silhouette de papier blanc sertie d un trait noir. Cette forme simple, place notre personnage dans une certaine neutralité, renforcée par le côté blanc, symbolisant la synthèse de toutes les couleurs, le vide, la page blanche. En opposition, les marionnettistes qui la font vivre sont en noir. Ils évoluent au rythme de l image par image à travers les collages, manipulations de pantins, jeux d ombres... Une chorégraphie rodée des techniciens est rythmée par le décompte entre chaque prises de vue et les instructions scandées par le réalisateur. A la vue de tous, l équipe investit nuit et jour les façades et le mobilier urbain, jouant avec les échelles jusqu à reconstituer des maquettes qui poussent le spectacteur à se rapprocher pour venir voir. Ainsi mis en scène, le tournage s avère être un spectacle en lui-même.

6 Poser son empreinte dans l espace Venu d un ailleurs lointain, un homme de papier émerge au coeur d une ville et prend place timidement dans les rues. Cette silhouette grandit, marche, court, contourne les obstacles, se transforme et s adapte... Elle rase les murs, telle l étranger qui a peur de se faire voir, blanche comme un fantôme, en quête d identité dans ce nouvel espace. Elle appréhende ce décor urbain, avec un décalage insolite. Les murs se couvrent de séries d affiches, décomposition des mouvements de ce personnage, passant du petit au grand format. Ces dessins demeurent quelques jours dans les ruelles et places qu il a traversées, interrogeant le public sur le poids de son environnement et son potentiel de transformation et d enchantement.

7 Composer avec le temps Ce spectacle confronte plusieurs temporalités nécessitant une écriture complémentaire : - Le temps du spectacle lié au déroulement du tournage s étalant sur 3 jours. - Le temps d une prise de vue de la silhouette affichée, correspondant à 1/12ème de seconde, et dont l asssemblage final donnera un film de quelques minutes. - Le temps de ces poses fixes collées au mur pour plusieurs jours. Des installations spécifiques feront vivre la silhouette durant la nuit : projections en boucle, affichages disséminés, ainsi que des séquences de tournage qui alimenteront le propos du film. Prenant le temps d observer, le public découvre progressivement qu il assiste au tournage d un film. Petit à petit, il pourra créer des liens entre les affichages et trouver du sens à l histoire qui s écrit.

8 Interpeller le passant Le passant est d abord spectateur lorsqu il croise sur son chemin d énigmatiques silhouettes. Intrigué, il observe et se laisse entraîner par les traces de ce personnage, cherchant un sens à donner à cette intrusion. Il est interpellé par l équipe de tournage, qui lui demande, le temps de quelques prises de vues, de jouer son propre rôle : celui qui voit l étranger, l autre, arriver dans sa ville. Guidé dans ses mouvements par des animateurs chevronnés, il laissera à l image une ombre, un regard, un geste. Le public devient ainsi acteur du film en image par image. Le spectateur entre dans un autre rapport au temps, fait de lenteur, d économie de mouvement, de pauses. S en suivront des séquences dans lesquelles la participation collective du public deviendra nécessaire. Une véritable chorégraphie se met en oeuvre. Les passants doivent faire preuve d une extrême précision dans leurs gestes. Le réalisateur s emballe, les prises de vues s accélèrent, jusqu à ce que le résultat de quelques secondes leur soit dévoilé par le dispositif multimédia prévu à cet effet. Ces temps forts rythmeront chaque jour de tournage, apportant une montée en puissance du spectacle.

9 Le final Le spectacle se termine au 3ème jour sur une place. La dernière chorégraphie tournée avec le public s achève. La nuit tombe. Le public prend ses repères regardant avec curiosité les techniciens affairés qui traversent la place : l un câble du matériel, l autre déplie quelques sièges, un autre balaie... Une certaine tension règne. Le silence s installe. Une petite lampe s allume. Un léger bruit de moteur d un projecteur se fait entendre. Un rectangle noir lumineux apparaît sur la façade. Des points, une nature sombre, une ligne électrique, un passage piéton, un mur,... Le film vient d être lancé. Le public découvre alors la silhouette blanche qu il a vu figée sur les murs de la ville. Cette fois elle vit, parcourt la ville et raconte son histoire. Elle finit par sortir du cadre de projection, on la suit sur les façades, se mélangeant aux silhouettes affichées, en révélant de nouvelles, jusqu à ce qu elle descende se faire une place au milieu de la foule pour mieux nous faire partager notre histoire. Un processus multimédia est en cours de réflexion pour accompagner le projet artistique, et élargir la notion d ailleurs à travers la communication contemporaine.

10 Distribution (en cours) : Marc Ménager a démarré sa carrière artistique dans le domaine des arts de la rue en tant qu acteur, décorateur, plasticien, comédien et scénographe dans les compagnies Royal de Luxe, Katertone, le Phun, les Cyranoïaques, Color y Calor, Co-fondateur de La Ménagerie, depuis 15 ans il est également auteur et réalisateur de films d animation aux identités graphiques et plastiques fortes, pour la plupart diffusés en télévision et sélectionnés dans de nombreux festivals. Auteur graphique du projet, il met également ses talents de réalisateur et son expérience du spectacle de rue au service de cette création. Joanna Jéquier développe depuis son arrivée à La Ménagerie de nombreuses interventions en cinéma d animation auprès de publics variés, dans les institutions comme dans la rue, les quartiers, les prisons. Elle a également une connaissance du milieu des arts de la rue par ses collaborations avec les compagnies KomplexKapharnaüm et Le Phun, et contribue par ses expériences dans le multimédia, le VJ ing et la performance, à l écriture et au développement du spectacle. Nicolas Lemée est réalisateur et scénariste de films d animation. Il connaît le monde du spectacle dans sa pratique en tant que constructeur de décors, accessoiriste et serrurier notamment à travers ses collaborations avec les compagnies La Machine, Royal de Luxe et Escarlata Circus, mais aussi au TNP de Villeurbanne et au Théâtre de la Bohème. Nicolas Lemée est co-auteur de «L Homme est un animal mobile». Guillaume Hoenig a une connaissance de l image particulièrement aguerrie par ses nombreuses collaborations en tant que technicien, assistant réalisateur, chef opérateur, sur une centaine de films de fiction, publicitaires, de télévision, en prises de vues réelles comme en cinéma d animation. Il supervisera la partie technique de la création, s assurant de la qualité de l image en tous points. Mino Malan, compositeur, musicien, comédien, il a travaillé avec plusieurs compagnies de théâtre, spectacles pour enfants et spectacle de rue notamment Le Phun et La Machine dans laquelle il évolue depuis Il est sollicité pour composer la bande-son et orchestrer la chorégraphie de l équipe de tournage dans les différents dispositifs qu elle aura à mettre en œuvre en public. John Barrie, est développeur multimédia, informaticien, musicien, et curieux de tout. Ingénieur de pointe, il a développé des applications pour de grands groupes d édition (Casterman, Nathan, Milan). En charge de la configuration d un système de tournage et de projection, il développera un système adapté au projet permettant la diffusion des séquences réalisées en simultané du tournage.

11 Studio d animation, ateliers d initiation, résidences d artistes, spectacles de rue, développement d outils de création : l association La Ménagerie explore depuis 14 ans toutes les formes d expression possible du film d animation. Reconnu pour son savoir-faire dans l animation traditionnelle, ce collectif développe des projets d auteurs privilégiant des démarches artistiques originales et engagées. Forte d une quinzaine de courts-métrages et deux séries TV, de plus de 150 films d ateliers, d une cinquantaine de tournages interactifs dans l espace public, de contributions à des créations des compagnies le PHUN et KompleXKapharnaüM, de la production de 3 expositions, du développement d applications pour tablettes et smartphones pour Nathan et Casterman, et du logiciel d animation collaboratif Bertille, La Ménagerie est à présent en mesure de proposer une nouvelle forme de spectacle de rue techniquement et artistiquement innovant et ambitieux, porté par deux auteurs qu elle accompagne depuis de nombreuses années. Avec «L Homme est un animal mobile», elle poursuit ainsi sa démarche de croisement des formes et des domaines artistiques, pour bousculer et enrichir la création, et promouvoir les nouvelles technologies au service de l imaginaire et de la créativité.

12 Calendrier de production Mars-juin 2014 Écriture du film et du spectacle, Recherches graphiques, Tests de dispositifs d animation pour l extérieur. 4 et 5 juillet 2014 : Tests techniques en public lors de la 13e Faites de l Image à Toulouse. Septembre-décembre 2014 : Recherches, conception et tests des dispositifs de tournage pour le spectacle, Création en studio des séquences de films intégrées au spectacle, Recherche et développement informatique pour le dispositif de tournage. Janvier-mai 2015 : Résidences en extérieur, mise en scène, travail in situ dans des espaces urbains, présentations d étapes de création en public, Conception de la scénographie, Construction des dispositifs de tournages et de projection. Juin 2015 : Répétitions générales. Avant-première en public. Août 2015 : Première présentation publique dans la programmation officielle du Festival international de théâtre de rue d Aurillac sous le label «Auteurs d espaces».

13 c/o L Usine - Z.I. Pahin 6,impasse Marcel Paul TOURNEFEUILLE T : lamenagerie@lamenagerie.com Production : Hélène Bauche : / helene@lamenagerie.com Artistique et technique : Joanna Jéquier : / joanna@lamenagerie.com