Josiane Augis. Une ligne de vie

Transcription

1 Josiane Augis Une ligne de vie 2

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3 Ce recueil de poèmes est le fruit de la multitude de rencontres faites entre mes années de collège et ma vie d adulte, en passant par le lycée et la faculté. Ce florilège de rencontres a fait vibrer un cœur sur des octaves différentes. Passant de la tristesse à la joie, de l amour à la haine, ces poèmes dégagent divers sentiments qu un adolescent peut ressentir au fur et à mesure qu il se construit. Ecris entre 2004 et 2012, cette compilation regroupe bien plus que de simples poèmes. Ceux-ci sont une partie de ma vie, de mon expérience et les traces des rencontres vécues. Merci à cette richesse qui m a été donnée à travers chacune des personnes qui a donné naissance à cet ouvrage. Josiane AUGIS 2 3

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5 1 re partie : En quête de vie 2 5

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7 Août 2004 La vitesse du temps Le temps passe si vite, Que déjà, l on se quitte. Avant même, d avoir pu se connaître, Tout est sur le point de disparaître. Un jour, vous êtes là, Et le lendemain, plus personne. C est la fin, d une aventure qui sonne, Tout s envole vers l au-delà. Seuls, restent les souvenirs du passé, Mais que sont les souvenirs d une personne, Comparés à sa présence. Rien n est plus terrible que son absence, Sans son essence, je déraisonne, Et pourtant, je suis obligée de la laisser. 2 7

8 Septembre 2004 Des adieux à un prof Voilà la fin d une carrière, L heure d une retraite bien méritée. Tant d années d enseignement passées, Et tant de souvenirs, désormais derrière. Pourtant, la vie continue, Vers un chemin inconnu. Après tant de temps passé, Voilà le moment de se relaxer. L histoire a rythmé votre vie. Votre vie va rythmer l histoire. Les yeux fixés sur le miroir, Votre avenir, par votre vécu, sera poursuivi. Une fin de carrière, mais une nouvelle vie, Demandant, simplement, la réalisation de vos envies. C est avec regrets, qu aujourd hui, nous devons vous dire adieu, Mais nous vous souhaitons des jours heureux. 28

9 Octobre 2004 Voyage vers la mort Voilà huit ans, tu nous as quittés, Pour l ombre, tu nous as abandonnés. Tu nous as laissés pour un autre monde. Tu es parti, discret, en quelques secondes. Je n ai pas eu le temps de te connaître ; Tu deviens, plus qu une image, Où s inscrivent les traits de ton visage. Que ma mémoire fait disparaître. Je suis ta chair, ton sang, tout est en moi ; Tu es l origine de mon essence. J ai du te laisser, malgré mes émois, Perdant, bien que loin, ta présence. Où es-tu? Dois-je te chercher dans les autres? Je sais que tu es présent, Attends-moi, je veux te connaître. Ceci n est qu illusion, Jamais tu ne reviendras, jamais je ne te connaîtrais ; J avais espéré que tu m accepterais, Trop tard, je dois vivre, pour toujours, sans ton affection. 2 9

10 Je t en veux, mais j aimerais te voir, Te voir face à moi, avec ta plus belle expression. Il m arrive encore de croire, Qu un jour peut-être ce n est que déception. Chaque jour que la vie fait, ce n est qu un pas de plus, Qui m éloigne de toi, de plus en plus. Ton vœu : ne pas me dire adieu, Me préserver et ne pas voir pleurer mes yeux. Je pardonne toutes tes erreurs. J ai l impression que tu es là ; Peut-être à travers ceux qui sont là, Ceux encore vivants me touchant le cœur. Si tu pouvais m entendre, Je dirais : «dans mes bras, je veux te prendre, Te serrer fort contre moi ; Ne pars pas! Pourquoi?» 210

11 Octobre 2004 La beauté? le cœur! J ai découvert la beauté, La vraie, celle que l on ne voit pas ; Celle que le cœur peut attraper, Et que les yeux échappèrent. La beauté du cœur Quel champ d honneur! Seule elle, compte, Toute en étant méritante. Faut-il être aveugle? Faut-il être naïf? Savoir être attentif, Le cœur sera accessible, À ceux qui seront sensibles. Le cœur est la vraie beauté, Celui qui donne l identité, En enlevant du corps toutes difformités. 2 11

12 Octobre 2004 La souffrance Pourquoi faire souffrir les autres, Si l on doit, par la suite, nous-mêmes souffrir? Les souvenirs, les regrets, les remords deviennent nos hôtes, Entre bienveillance et souffrance. Il était atteint par la douleur, Vous lui avez planté un poignard dans le cœur. Pourquoi n a-t-il pas eu sa chance? À cause des rumeurs, des colporteurs. Un jour, vous verrez que vous avez eu tort, De l avoir juger sans abord. Il ne faut pas juger selon les apparences. Sur vous, s exerce une mauvaise influence. Pourquoi faire souffrir les autres? Pourquoi se faire souffrir? Alors que l on peut disparaître du jour au lendemain. Si nous devons avoir le malheur comme souvenir, Alors, pourquoi existe-t-il un genre humain? Un jour, vous serez blessés, Vous réalisez Que vos vies ne sont que souffrance, douleur, Alors vous vous demanderez quand arrivera votre heure. 212

13 Novembre 2004 À l inconnu dans l ombre On se connaît depuis peu, Je ne sais pas les traits de ton visage, Et pourtant, de toi, j ai des images ; Je t imagine, tu as l air heureux. Tu n es qu une ombre ; À chaque coin de rues, j espère te rencontrer, Comme si le hasard nous aiderait À sortir de notre coin sombre. Nous nous connaissons par des mots, Mais je me sens proche de toi. T arrive-t-il de penser à moi, Au point d avoir des maux. Un jour, nous nous trouverons sans se chercher, Nous nous accepterons de manière respectable. Peut-être nous sentirons-nous attirer ; Mais notre rencontre est inimaginable. 2 13

14 Décembre 2004 Une amie importante Le destin nous a séparées, Mais, contre lui, nous luttons. Lors de nos rencontres, mes yeux se retiennent de pleurer, Et j oublie l instant où nous nous quitterons. Te voir, me fait un bien fou. De joie, mes yeux se remplissent de larmes. Cœur et raison donnent une image floue ; Mais, nos retrouvailles gardent du charme. Je te connais, voilà un an déjà. Avec les distances, Je sens ton absence, Mais notre destin, vers d autres chemins, nous guida. Les mots ne sont pas assez forts, Pour dire : tu me manques ; Mais rien te dire, serait mon tort. J avoue : ton absence me rend mélancolique. 214

15 Décembre 2004 Une future amitié? Notre amitié sera-t-elle un jour possible? Votre situation vous rend donc si inaccessible? Ne pourrions-nous pas laisser de côté la hiérarchie, Pour que notre amitié, ne soit plus, qu une simple envie? Notre amitié ne pourrait-elle pas, un jour, aboutir? Nos âges ne devraient-ils pas rester futiles? Je doute que notre entente ait un avenir, Mais rien ne nous empêche d essayer, bien que ce soit inutile. Les connaissances de l alter serviront à l ego, La compréhension de l ego sera un don à l alter. Monsieur, votre charisme, j en suis fière. J apprécie vos qualités sans oublier vos défauts. Vous juger selon les rumeurs, Jamais, ce ne serait mon erreur. J ai laissé mon cœur se tourner vers la vérité, M indiquant qu il existe, au fond de vous, aucune cruauté. Par admiration, je souhaiterais mieux vous connaître, En avançant, vers vous, sans me précipiter. Même si cela est difficile à reconnaître, Auprès de vous, j ai trouvé une certaine sérénité. 2 15

16 Dés le début, je vous ai apprécié. Il me semble, qu il en était de même pour vous. À moins d avoir une image floue, Je ne pense pas m être trompée. Chaque jour, connaissance et compréhension se partagent, Nos échanges sont restreints, Nos dialogues, par la hiérarchie, sont contraints, Mais, tout, au fil du temps, change. Aurons-nous, dans l avenir, cette chance? Accorderions-nous le droit de nous connaître? Ne pourrions-nous pas nous faire confiance? Une affinité ne pourrait-elle pas apparaître? Être amis, pour moi, serait un honneur, Que je respecterais de tout cœur. Notre amitié est mon désir, Mais vous, nous accorderiez-vous un avenir? 216

17 Février 2005 Amitié Ami, je me donne à toi, Mon cœur n est plus à moi. Intouchable est notre relation. Tout n est qu affection, Intenable l idée de te perdre, Et pire, ne pas te comprendre. 2 17

18 Février 2005 Un monde de peur Lis dans mon cœur, Toute l horreur De ce monde à erreur, Apportant le malheur. 218

19 Février 2005 La vie, la mort La vie est une fête, La mort, une défaite. Gagner, c est vivre. Mourir, c est perdre. 2 19