Une soupe en automne Portraits d habitants de Tarn-etGaronne. 31 jan > 03 mai 2015

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1 Une soupe en automne Portraits d habitants de Tarn-etGaronne Robert Milin 31 jan > 03 mai 2015 dossier de presse La cuisine centre d art et de design Au château de Nègrepelisse Contact presse Karine Marchand Chargée de communication et de mécénat karine.marchand@la-cuisine.fr

2 La cuisine Insérer la création dans la cité Questionner notre patrimoine développer des activités culturelles pour tous La cuisine est le seul centre d art et de design en Tarn-et-Garonne dédié à la création artistique contemporaine. Elle est reconnue comme pôle structurant par le Pays Midi-Quercy. Par sa thématique sur l alimentation, elle questionne les usages et les coutumes liés à la table, importants dans la vie de notre territoire, et, implicitement, les enjeux et le devenir de notre époque du tout consommable. En s infiltrant dans le quotidien, artistes et designers sont invités à réfléchir aux interactions possibles entre la création et la cité. Autour de sa programmation, La cuisine développe des activités pédagogiques (ateliers de pratique artistique, ateliers de cuisine, lectures de contes, conférences, projections de films, etc.) et coordonne des évènements culturels en relation avec les associations et les institutions locales. Grâce à ses expositions itinérantes et ses éditions, elle exporte les projets réalisés à Nègrepelisse dans de nombreux lieux. E 1 C I C l S Exposition 31 jan > 3 mai 2015 Robert Milin Une soupe en automne Portraits d habitants de Tarn-et-Garonne Sommaire L Couverture : Robert Milin, Solutions pratiques Le flacon anti-gras, dessin, Ci-dessous : La cuisine, centre d art et de design, château de Nègrepelisse, mars Architectes : RCR. Yohann Gozard. 03 a Présentation de l invitation faite à Robert Milin L exposittion présentée par Robert Milin ParleR aux bêtes Solutions pratiques Une soupe en automne Biographie de Robert Milin

3 03 Présentation de l invitation faite à Robert Milin L exposition présentée par Robert Milin L invitation faite auprès de Robert Milin s inscrit dans notre programmation triennale portant sur le «vivant». A une évolution biologique lente s est substituée, dès le XX ème siècle, une évolution culturelle accélérée. Dans un entretien datant des années 1970, l anthropologue Claude Levi-Strauss évoque déjà son inquiétude quant à la dissolution de notre condition d être vivant dans nos manières d être au monde. Les dérives de cette posture se manifestent notamment à travers la détérioration de notre planète et la crise écologique que nous traversons. Il questionne l importance qu a pris le «Je pense donc je suis» cartésien en rappelant que l Homme est avant tout un être vivant. Prenant ce constat comme point de départ, notre programmation cherche à interroger l enracinement, dans l existence organique, de ce qui est présenté comme intrinsèque à l Homme (la raison, la culture ). Il s agit notamment de questionner les relations du vivant à son milieu par le biais de diverses pratiques artistiques. Ce vaste sujet se situe aujourd hui au cœur de problématiques sociétales et au cœur des questions relatives au champ de l alimentation. Notre territoire rural constitue ainsi le matériau de cette programmation en contexte. Les travaux de l artiste Robert Milin s inscrivent dans cette démarche. Sensible au quotidien, au modeste, il développe ainsi une pratique au sein de laquelle l individu est central. L observation et les interactions avec les gens constituent les «matériaux» de ses œuvres. La prise en compte des notions de situation et de contexte n implique pas pour autant que la question de la production de l œuvre se dissolve dans un pur jeu relationnel. Au contraire, les modalités de «mise en œuvre» décidées par l artiste guident le processus de production et la participation de chacun. Son travail cherche ainsi à aborder «le contexte qui ne jouerait plus comme seul décor» en considérant l œuvre produite comme étant «le moyen d une relation à autrui rendant aussi possible une autre perception d un lieu de vie» 1. Le travail de Robert Milin réalisé en résidence à La cuisine prend deux directions : - une première, Une soupe en automne, dresse le portrait filmé d habitants du territoire autour de leur table domestique à l heure de la soupe automnale. L artiste joue ici sur le léger décalage entre le similaire du cadre, du rituel, des gestes, de l agencement de la table et l unique des visages, des intérieurs. Cette version contemporaine de la nature morte s anime pour se mettre en boucle en un temps qui à la fois se répète et s égraine. Le terme anglais de nature morte, «still-life», peut se traduire par «toujours en vie». C est bien de cela qu il s agit ici : capter un instant de vie qui apparaît dans la singularité d un visage, d un mouvement, d un temps. - une seconde qui vient compléter la série des Solutions pratiques au sein desquelles il présente des astuces et tactiques domestiques repérées chez des gens au grès de ses rencontres Deux autres œuvres produites antérieurement viennent accompagner ces créations : - Nos petites résistances, une série de lettres du personnage fictif Gérard Margerite qui vient poser son regard et sa plume sur notre quotidien - Parler aux bêtes, une œuvre sonore portant sur le monde rural et agricole Ces travaux, qui bousculent les catégorisations traditionnelles de l art, s inscrivent plus largement dans les questionnements qui constituent le fil directeur de La cuisine quant à la place de la création dans la fabrique du monde. L exposition de Robert Milin regroupe quatre œuvres : Une soupe en automne, Parler aux bêtes, Nos petites résistances (les correspondances de Gérard Margerite) et Solutions Pratiques. Elles ont pour point commun l emprunt d une pratique : manger, parler, fabriquer, inventer, afficher Ce sont des pratiques qui semblent anodines quand elles sont dans le flux de nos vies. Une Soupe en automne est un portrait vidéo d habitants de Tarn et Garonne à table, Parler aux bêtes est une œuvre sonore sur le monde rural et Solutions Pratiques est un ensemble de vidéos et d objets qui nous parlent d inventions du quotidien. L œuvre Nos Petites Résistances est ici atypique car il n y a pas eu à l origine ces rencontres physiques comme dans toutes les autres œuvres de Robert Milin. La relation est ici épistolaire. Néanmoins Gérard Margerite, le personnage imaginaire écrivant ces lettres, est lui caractéristique par son refus des «allant de soi». Il ne peut s empêcher de les pointer dans ces courriers. De la même façon, Robert Milin remarque des pratiques banales lors de ses rencontres avec des habitants et des lieux et il s en saisit. Il extrait ces pratiques de leur contexte, leur impose une légère mise en forme et les déplace vers le champ de l art troublant ainsi le lien de familiarité qui nous lie à celles-ci. Ce trouble laissant alors poindre la portée perturbatrice de ces œuvres quant à l articulation de l art et de la vie. Robert Filliou proclamait que «l art est ce qui rend la vie plus intéressante que l art» et c est dans cette absence de séparation nette entre l art et la vie, dans une position au contraire transversale que prennent forme l une après l autre les œuvres de Robert Milin. Stéphanie Sagot, directrice artistique et scientifique de La cuisine 1 Robert Milin. Palais de Tokyo / édition Joca Seria, 2004

4 05 Robert Milin, dans la série Solutions pratiques, Le bloque-volet et La bouteille-alarme, 2006, vidéo. Vue du making off de Robert Milin, Parler aux bêtes, 2014, œuvre sonore, 37 min. 29 s., collection CNAP. Robert Milin, vue de la mise en espace de «Solutions pratiques», PARLER AUX BÊTES Pour Parler aux bêtes, Robert Milin a demandé à des éleveurs de bêtes - essentiellement des vaches - de parler à leurs animaux. Après avoir questionné des paysans et pris des notes écrites sur leur vie actuelle d éleveurs, il les a fait «poser» un par un devant un micro. Là les éleveurs, sont venus dire à leurs bêtes ce que les hommes n écoutent plus. Comme devant un photomaton, dans leur propre exploitation ou alors dans un champ, une étable, une stabulation, les éleveurs ont dû faire un effort de concentration pour se souvenir et reformuler ce qu ils ont à dire à leurs animaux. Robert Milin a aussi enregistré des bruits, des sons dans les différents lieux de l élevage. _ Le Centre national des arts plastiques et France Culture s associent pour permettre à des créateurs dont le travail relève du secteur des arts plastiques de proposer un Atelier de la Création Radiophonique (ACR) diffusée sur France Culture dans le cadre de l émission les Ateliers de la création. Source : CNAP Solutions pratiques (...) Dans mes portraits en action intitulés Solutions pratiques (...) j essaie de représenter des Namenlosen - les sans-noms mentionnés par Georges Didi-Huberman à propos de Walter Benjamin et de la difficulté de représenter le peuple. Et, à cet égard, je me sens proche de ce que Sylvie Blocher travaille dans ses œuvres et nomme la «pratique de l abandon». Ce que je cherche quant à moi, ce serait plutôt des ruptures de représentation. Par l image en mouvement et le son, se révèlent les moindres souffles comme l énergie vitale du modèle. Une temporalité s instaure, si différente de l instantané photographique ; le modèle est difficilement manipulable, parce qu il rejoue quelque chose de lui-même au travail dans un supermarché pour la caissière par exemple. Par cette pratique du reenactement autour des pratiques de vie domestique et professionnelle, la personne portraiturée le reenactor de lui-même m offre, non pas sa tête, mais son visage et aussi une partie de son corps et de ses gestes. Et je ressens toujours très fortement ce cadeau que me font ces personnes lors des séances de pose. C est quelque chose comme une «pratique de liberté», loin de toutes les assignations à un code social attendu.(...) Extrait de : Bertrand Tillier, «Entretient avec Robert Milin», S. & R., n 36, automne 2013, p 241. Robert Milin, série Solutions pratiques Le dévisse-tambour, 2014, vidéo.

5 Une soupe en automne (...) Dans mon travail, les modèles, leurs objets, leurs vêtements, comme chez Sander, contribuent à la composition du portrait. Et ceci d autant plus qu ils posent et «se composent» regardant l objectif de manière frontale. Je cherche un modèle actif, une projection de soi façonnée par ses gestes, l intonation de sa voix, les objets que le modèle apporte dans le «studio improvisé» aménagé à chaque fois. Il s agit d une sorte d auto-mise en scène, même si je définis préalablement un certain nombre de conditions formelles. C est tout à fait autre chose que la forme documentaire destinées à procurer des informations utiles, sur l état des lieux d une paysannerie du Grand Ouest américain ou sur des petites architectures vernaculaires dans une époque de crise et de mutations industrielles. Mais bien évidemment que, dans le cas de Walker Evans, il s est agi progressivement, moins de documents, que d une forme documentaire ; elle s est élevée au rang d œuvre d art. Son travail est donc une grande référence pour moi. A propos d une photographie d Eugene Smith où des mineurs présentaient délibérément leur visage «maquillé par la poussière de charbon, Walker Evans déclara : «Les hommes sont des acteurs ; leur rôle est d être eux-mêmes». C est à ma façon ce que je recherche. Je sais bien que la photographie ou la vidéo ne nous diront que peu de réalité de la personne ceci n a d ailleurs pas d intérêt -, mais ce qui m intéresse, c est ce que la personne accepte de montrer dans son acte d auto-représentation et par le lieu construit avec mon aide. Et le medium vidéo me le permet plus encore que la photographie, grâce au mouvement et au son. AUjourd hui, par les capteurs en haute définition, avec les progrès des prises de son et ceux des bancs de montage, nous avons en vidéo des possibilités extraordinaires de précisions de détails d image et de son. Ces progrès techniques, à prix de plus en plus abordables, nous permettent d assumer, sans effets décoratifs, une certaine «pureté du medium», comme les photographes de la Straight Photography, de la Neue Sachlichkeit au début du XX e siècle. Sans tomber avec ces moyens légers dans l omniprésence de l instantané photographique, nous pouvons vraiment aborder «l ordinaire social» - encore une expression de Walker Evans d une autre manière, plus construite et somme toute avec liberté, sans gros moyens de production formatés pesant sur nos épaules. Extrait de : Bertrand Tillier, «Entretient avec Robert Milin», S. & R., n 36, automne 2013, p 249. Robert Milin, Une soupe en automne, 2014, vidéo 4 min. 18 s.. Production La cuisine, centre d art et de design.

6 09 biographie de Robert Milin Installations in situ / commandes publiques (sélection) 2013 Parler aux Bêtes, L Atelier de Création Radiophonique, CNAP France Culture Réactivation d Attention, chien léchant! Installation d une œuvre dans l espace public, Musée Calbet, Grisolles En Face, 1% Commande publique, Collège de Plabennec, Finistère 2009 Mon prénom signifie septembre, Biennale de Lyon, Acquisition in situ par le Musée de Lyon 2006 et 2007 Sculpture de Trottoir, Commande de la Ville de Dijon 2003 Attention, chien léchant! Installation d une œuvre dans l espace public, Musée Calbet, Grisolles 2002 Jardin aux habitants, Palais de Tokyo Paris (commande publique du FNAC) 2000 Les Cyclistes intervention chez des particuliers par la réalisation de 6 peintures-portraits d habitants de Nantes, Association Entre Deux et Lieu Unique, Scène Nationale Nantes Jardin au Mandala, installation éphémère, Biennale Art Grandeur Nature, Parc de la Courneuve, Paris Expositions (sélection) 2015 Exposition personnelle, Centre d art La Cuisine, Nègrepelisse Exposition personnelle, Galerie Interface, Dijon Exposition collective, Iselp, Bruxelles 2013 Re-Bonjour Monsieur Milin, Musée Calbet, Grisolles 2012 AFIAC, Saint-Paul-Cap de Joux 2011 Exposition Collective Louisiana Museum Living: Frontiers Of Architecture, Copenhague Exposition personnelle Vies d intérieurs, Cité Saint-Rémy, Saint-Denis 2010 In Vivo, in Vitro ADDC Périgueux Exposition personnelle au Centre d Art de Pontmain Exposition personnelle Une Alouette de Pologne, Cité Saint-Rémy, Saint-Denis 2009 Biennale de Lyon 2008 Biennale de Prague, République Tchèque Le dernier qui parle, exposition collective, Frac Reims Portraits en situation, Exposition personnelle aux Archives à Périgueux 2007 Exposition personnelle à l Ecole des Beaux-Arts de Quimper Exposition collective à Champlitte avec le FRAC Franche-Comté Exposition collective à Angers Exposition personnelle à l ADDC Périgueux 2004 Attention Chien léchant!, Palais de Tokyo 2000 Destinations Terres «Tud an Douar», exposition collective, Domaine Départemental de Trévarez Film 2012 Un espace de l art?, DVD, Editions Après, Paris Vidéos Documentations 1994 L Atelier de l Office, Galerie Fernand Léger-Credac, Ivry Sur Seine O meu jardim, Casino, Luxembourg Kunst am land, ein franzose im Lungau Théo Esner, Studio West, Sazbourg Jardin au Mandala, DVD, conseil Général de Seine St Denis 2003 Jardin aux habitants, Palais de Tokyo 2006 Sculpture de Trottoir, Dijon Robert Milin, Nos petites résistances les correspondances de Gérard Margerite, 2008, lettre, photographies et vitrine, extrait 2008.

7 informations PRATIQUEs Cahors N-20 D-5 D-926 D-927 D-800 La cuisine centre d art et de design N-113 D-115 A-20 A-62 Nègrepelisse D-964 Esplanade du château Nègrepelisse info@la-cuisine.fr N-20 A-68 Contact presse : Karine Marchand chargée de communication et du mécénat karine.marchand@la-cuisine.fr Partenaires La cuisine, centre d art et de design, est développée par la commune de Nègrepelisse grâce au soutien de la Communauté de Communes des Terrasses et Vallée de l Aveyron, du Pays Midi-Quercy, du Conseil Général de Tarn-et-Garonne, du Conseil Régional Midi- Pyrénées, du ministère de la Culture et de la Communication DRAC Midi-Pyrénées et de la Communauté Européenne dans le cadre du programme leader IV Midi-Quercy. RéseauX AIR DE MIDI, réseau des centres d art contemporain en Midi-Pyrénées, FDMPIPY, Fédération des Designers en Midi-Pyrénées, LMAC, Laboratoire des Médiations en Art Contemporain Midi-Pyrénées. Partenaires média Radio CFM Radio FMR ACCès En voiture Depuis Toulouse : A62 direction Bordeaux ; sortie 10 (direction Paris Limoges Montauban) ; prendre A20 direction Montauban centre ; sortie 61 (Nègrepelisse) ; continuer sur la D115 jusqu à Nègrepelisse (45 min). Depuis Bordeaux : A62 direction Toulouse ; sortie 10 (direction Limoges Paris), prendre A20 direction Montauban centre ; sortie 61 (Nègrepelisse) ; continuer sur la D115 jusqu à Nègrepelisse (2h30). En train Arrêt gare de Montauban Villebourbon (17km). Arrêt gare de Caussade (11km). En avion Aéroport de Toulouse-Blagnac à (70km). En covoiturage Le Grand Montauban a mis en place un site facilitant le covoiturage sur son territoire et les alentours : HORAIRES DU BÂTIMENT LES EXPOSITIONS > mar. 9h - 12h (jour de marché) > mer. 9h - 12h et 14h - 18h > jeu. - sam. 14h - 18h > le 1 er dim. du mois 14h - 18h (sept. - juin) > tous les dim. 14h - 18h (juil. - août) > et sur rendez-vous du mardi au vendredi (groupes constitués) Une médiatrice est à votre disposition dans l espace d exposition. Les expositions sont fermées le lundi. LA COUR DU CHÂTEAU Ouverte à l occasion des évènements et des expositions, elle est également accessible toute l année > lun. - ven. 9h - 17h FERMETURE DU BATIMENT > du lundi 22 décembre 2014 au dimanche 4 janvier 2015 inclus > les jours fériés Entrée LIBRE Les activités sont gratuites à l exception de certains ateliers de pratiques artistiques, ateliers de cuisine et spectacles.