THEME 3 : FEMININ / MASCULIN

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1 THEME 3 : FEMININ / MASCULIN 1- Prendre en charge de façon conjointe et responsable sa vie sexuelle 1.1- La régulation hormonale de l activité sexuelle chez la femme Act 1 p A chaque cycle de 28 jours, un follicule ovarien termine sa maturation et expulse un ovocyte («ovule») c est l ovulation, qui se produit environ le 14 e jour du cycle. Ce qu il reste du follicule devient alors un corps jaune qui disparaît en fin de cycle en absence de fécondation. Pendant la 1 e moitié du cycle (phase folliculaire), le follicule sécrète des œstrogènes. Après l ovulation (phase lutéale), le corps jaune produit de la progestérone et un peu d œstrogènes. Les hormones ovariennes, œstrogènes et progestérone, contrôlent d autres organes tels que l utérus (endomètre, glaire cervicale) et les glandes mammaires. Les ovaires sont eux-mêmes sous le contrôle du complexe hypothalamohypophysaire. Des neurones de l hypothalamus (à la base du cerveau) produisent de la GnRH. Cette neurosécrétion, en passant par le sang, active des cellules de l hypophyse productrices de FSH et LH. Ces 2 hormones, ou gonadostimulines, ont un effet stimulant sur les ovaires : la FSH stimule le développement du follicule et la production d œstrogènes, la LH peut être considérée comme responsable de l ovulation et de la formation du corps jaune. Mais il a été montré que les hormones ovariennes exercent en retour une inhibition du complexe hypothalamo-hypophysaire (rétrocontrôle négatif). Ce rétrocontrôle négatif s interrompt lors de la phase d ovulation, en milieu de cycle puis reprend pendant la phase lutéale. Cette interruption en milieu de cycle provoque l augmentation brutale des taux de gonadostimulines (pics de FSH et LH du 12e jour) puis celle du taux des œstrogènes produites par le follicule très mûr (pic d œstrogènes du 13e jour). Ces évènements hormonaux, brefs mais intenses, provoquent l expulsion de l ovule par le follicule (ovulation) En fin de cycle et en absence de fécondation, la régression du corps jaune, et la chute des taux d hormones ovariennes qui en découle, provoque la destruction de la muqueuse utérine (règles début du cycle suivant).

2 Schématisation des 3 niveaux de contrôle à 2 moments du cycle, à compléter.

3 1.2- Le principe de la contraception et de la contragestion Act 2 p La contraception hormonale est basée sur l utilisation de ce rétrocontrôle. Les hormones de la pilule, œstrogènes et progestatifs de synthèse, miment l action de leurs homologues naturels sur le complexe hypothalamo-hypophysaire (similitude de certaines parties des molécules). Les pilules les plus fortement dosées bloquent la production de toutes les hormones naturelles disparition des pics de FSH, de LH, d œstrogènes et disparition de la progestérone pas d ovulation. D autres (micropilules progestatives) ont plutôt des effets sur l accès des spermatozoïdes à l intérieur de l utérus, sur leur mobilité et leur pouvoir fécondant. Elles agissent par exemple très nettement sur la perméabilité de la glaire qui bouche le col de l utérus (resserrement de la structure en mailles). La pilule du lendemain agit principalement sur l utérus, à la fois en gênant le développement de la muqueuse utérine et en resserrant la glaire cervicale, mais aussi probablement sur le complexe hypothalamo-hypophysaire. Le RU-486, utilisé pour les IVG chimiques (arrêt d une grossesse débutante), bloque brutalement la production de progestérone et provoque ainsi la destruction de la muqueuse utérine, comme au moment des règles, et donc l expulsion de l embryon Le préservatif masculin permet d éviter les infections sexuellement transmissibles Act 3 p Des pathologies assez courantes peuvent être transmises lors de rapports sexuels (Infections Sexuellement Transmissibles). Provoquées par certaines bactéries ou certains virus, elles peuvent se transmettre soit par des contacts directs entre muqueuses, soit par le sperme et les sécrétions vaginales. En empêchant le contact direct des organes génitaux (contraception mécanique), les préservatifs masculin et féminin sont d excellents moyens de se protéger des IST Dans certains cas, la procréation peut être accompagnée (médicalement assistée) Act 4 p Les causes possibles de stérilité d un couple sont nombreuses et diverses. Elles concernent aussi bien l homme que la femme, voire les deux membres du couple. De nombreux cas peuvent être traités médicalement. Les principales méthodes sont :

4 L insémination artificielle (injection de sperme traité dans la cavité utérine, puis fécondation et implantation de l œuf naturelles), La fécondation in vitro avec transfert d embryon ou FIVETE (récolte d ovules et de sperme, fécondation in vitro, installation des petits embryons dans la cavité utérine), L ICSI (même méthode que précédente sauf injection directe d un spermatozoïde dans chaque ovocyte). 2- Devenir homme ou femme Act 1 p Etape 1 Développement d un appareil génital indifférencié Au cours des 6 premières semaines du développement embryonnaire, la mise en place des structures sexuelles se résume à l apparition : de 2 gonades indifférenciées, de 2 ébauches de voies génitales, les 2 canaux de Wolff et les 2 canaux de Müller, d une ébauche d organe génital externe indifférencié. Etape 2 Différenciation des gonades La différenciation sexuelle apparaît autour de la 7 e semaine par la transformation de certaines gonades indifférenciées en testicules. Cette étape dépend du fonctionnement d un gène porté par le chromosome Y (chromosomes sexuels masculins = XY). En absence de ce gène (chromosomes sexuels féminins = XX), les gonades évoluent en ovaires vers la 9 e semaine. Etape 3 Evolution des voies génitales Chez le fœtus de sexe masculin, les canaux de Wolff évoluent en épididymes, spermiductes et vésicules séminales, alors que les canaux de Müller régressent. Au contraire, chez le fœtus de sexe féminin, ce sont les canaux de Müller qui évoluent en oviductes (trompes), utérus et une partie du vagin, alors que les canaux de Wolff régressent. Etape 4 Mise en fonction de l appareil génital au cours de la puberté A la naissance, toutes les structures sont en place mais non fonctionnelles : Les tubes séminifères des testicules sont fins et pleins (sans canal), et ne produisent pas de spermatozoïdes,

5 Les ovaires ne contiennent que des follicules non développés (pas de cycle ovarien, d ovulation). La puberté correspond à l entrée en fonction des gonades qui vont à la fois produire des hormones et des gamètes. Elle se manifeste par l augmentation de masse et de volume des gonades qui produisent de grandes quantités d hormones (testostérone chez le garçon et œstrogènes chez la fille), dont les effets concernent aussi bien les gonades ellesmêmes (production de gamètes) que les organes des voies génitales ou que les caractères sexuels secondaires (tous les phénotypes non génitaux différents chez les 2 sexes). 3- Vivre sa sexualité Act 3 à 5 p 134 à 139 Chez les Mammifères, l activité sexuelle est strictement dépendante des taux d hormones sexuelles, testostérone chez les mâles, oestrogènes et progestérone chez les femelles. Chez la plupart d entre eux, la période de reproduction est courte, coïncide avec les chaleurs des femelles et les forts taux d hormones chez les adultes. Chez les primates hominoïdes (gibbon, orang-outan, gorille, chimpanzé/bonobo, homme), les chaleurs disparaissent et la période de reproduction peut couvrir toute l année. Au déterminisme hormonal des comportements s ajoutent, à différents degrés selon l espèce, des données affectives, motivationnelles et cognitives. L activité sexuelle humaine est indiscutablement associée au plaisir. Celui repose en grande partie sur des mécanismes biologiques nécessitant l activation des systèmes de récompense / renforcement. Ces systèmes sont à l origine du renforcement de certains comportements : la satisfaction rencontrée lors de ces comportements accroît la motivation à les réaliser de nouveau. Ils mettent en jeu différentes zones du cerveau, sensibles au neurotransmetteur dopamine. La dopamine est libérée lors de chaque comportement procurant un plaisir. Un taux de base trop faible de ce neurotransmetteur peut provoquer une sensation de souffrance. Mais la sexualité humaine ne se réduit pas à ces seuls mécanismes de récompense : sont concernés aussi la mémoire, le langage, la vision, l odorat, l imagination,