Tous uniques Discussion Points communs visibles Différences visibles

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1 Tous uniques L'objectif de la première séance a été de faire prendre conscience aux enfants que nous appartenons tous à la même espèce mais que chaque individu est unique et s'interroger sur l'origine des différences. Cette séance a fait suite à un travail sur la biodiversité dans la forêt. A cette occasion, les enfants avaient travaillé sur la classification animale. Ils avaient identifié des caractères permettant de réaliser des ensembles emboîtés et de construire un arbre philogénétique. Préalablement à cette séance, j'avais photographié certaines parties de la tête des enfants de la classe : un œil, une oreille, la peau et les cheveux. Discussion : J'ai d'abord demandé aux enfants ce qui permettait d'affirmer que nous faisions partie de la même espèce. Ils ont listé ce que nous avions en commun: nous avions tous deux jambes, deux bras, une tête, deux yeux, une bouche, un nez... Mais les enfants ont également indiqué que nous avions de nombreuses différences physiques. Celles-ci ont également été inscrites au tableau Points communs visibles Deux jambes, deux pieds, dix orteils deux bras, deux mains, dix doigts une tête, un nez, une bouche, deux oreilles, un nombril, des cheveux... Différences visibles La taille générale La taille des pieds (pointure) Le tour (de tête, de poitrine, de taille, de hanche) L'écartement entre le pouce et le majeur L'écartement des bras (envergure le poids La couleur des yeux, des cheveux, de la peau La texture des cheveux La forme des yeux, du nez, des oreilles, des lèvres la forme du visage le groupe sanguin l'empreinte digitale Une discussion a également eu lieu sur les capacités de certains à faire certaines actions : la capacité à toucher le sol sans plier les genoux, la capacité à toucher son nez avec sa langue... 1

2 Afin de prendre conscience que chaque individu est unique, ils ont travaillé sur des photos de leurs yeux, de leurs cheveux, de leurs oreilles et de leur peau. Les enfants ont été répartis par groupes et chaque groupe a reçu une planche de photos: la consigne était de regrouper les photos qui présentaient des caractéristiques communes. Les enfants ont tout de suite remarqué que les yeux étaient différents par leur couleur, leur forme, la longueur des cils. Les peaux étaient différentes par leur couleur, la présence de taches de rousseur, de grains de beauté... Les oreilles étaient différentes par leur forme (forme du pavillon, du lobe, lobe décollé ou non) par leur 2

3 implantation (orientation) et les cheveux étaient différents par leur couleur, leur texture. Il a fallu choisir collectivement un critère de classement la couleur des yeux, de la peau et des cheveux et la forme du lobe des oreilles. Lors de la mise en commun, les enfants ont compté le nombre de couleurs d'yeux différentes, le nombre de couleurs de cheveux, le nombre de couleurs de peau et le 3

4 nombre de formes d'oreilles. Leurs résultats ont été écrits au tableau et ils ont calculé ensuite le nombre d'individus différents il serait possible d'obtenir à partir des éléments différents identifiés dans la classe. Suite à ce travail portant sur quatre éléments du visage, les enfants ont réalisé leur carte d'identité biologique afin de bien mettre en évidence leurs particularités et ainsi le fait que chaque individu est unique. 4

5 Les enfants ont aussi proposé d'ajouter à leur carte d'identité biologique différentes capacités : la capacité à toucher son nez avec sa langue, à mettre sa langue en U... La carte d'identité biologique a été complétée lors des séances d'eps. Les enfants ont indiqué le nombre de respirations et le nombre de pulsations cardiaques au repos et après une activité. Ils ont aussi observé s'ils pouvaient toucher le sol avec leurs mains sans plier les genoux et les différentes performances sportives qu'ils ont réalisées tout au long de l'année. 5

6 Pourquoi sommes-nous uniques? Lors de la séance précédente, les enfants ont réalisé qu'ils étaient uniques comme chaque être humain. Je leur ai donc posé la question : «Pourquoi chaque être humain est-il unique?» Lors de la discussion, les enfants ont fait remarqué qu'on pouvait ressembler à quelqu'un de sa famille : un frère ou une sœur, son père ou sa mère... Plusieurs d'entre eux ont mentionné les gênes mais sans pouvoir expliquer ce que c'était.(une sensibilisation aux maladies génétiques lors du Téléthon les avait familiarisés avec le mot «gênes»). D'autres enfants ont évoqué l'adn sans savoir ce dont il s'agissait. A partir de quand la reproduction sexuée est-elle possible? La ressemblance dans les familles permet aux enfants d'évoquer la reproduction sexuée : Les parents transmettent un patrimoine génétique à leurs enfants. 6

7 La première question que la classe se pose est : «A partir de quand la reproduction sexuée est-elle possible?» Pour répondre à cette question, les enfants ont travaillé sur un document qui présentait les changements physiques et comportementaux qui surviennent à la puberté chez les garçons et chez les filles. Ils ont été répartis par groupes de 4. Ils ont étudié le document et préparé un tableau récapitulatif sur une grande feuille. Ce document reprenait des renseignements trouvés dans l'ensemble des livres de sciences à destination des cycles 3. 7

8 A partir du même document, les enfants ont complété une frise indiquant à partir de quel âge se déroulent les changements physiques. Les enfants ont travaillé individuellement. La mise en commun au tableau a permis aux enfants de comprendre que les changements physiques n'apparaissaient pas à une date fixe mais que cela dépendait des individus. Certains changements comme les règles peuvent arriver tôt (comme l'ont confirmé deux filles de la classe) ou plus tard ; ce qui ne doit pas inquiéter les enfants et confirme que chaque individu est unique. 8

9 L'éducation à la sexualité suscite beaucoup de questions des enfants. Une boîte à questions est donc installée dans la classe. Chacun est libre de poster une ou plusieurs questions concernant la sexualité. Cette boîte sera ouverte à la fin du projet. 9

10 Les organes sexuels masculins et féminins Cette séance a permis de faire prendre conscience des données essentielles du développement sexuel à la puberté et connaître l'anatomie et les noms des organes sexuels masculins et féminins. Elle a permis aussi de connaître différentes représentations des organes sexuels et faire un choix en fonction de l'utilisation de cette représentation. Cette séance comme les autres ont été menées avec Isabelle Martinet, professeur de SVT qui a apporté une caution scientifique. J'ai posé aux enfants la question «quels noms d'organes liés à la reproduction connaissez-vous?». Leurs réponses sont notées au tableau. Une discussion permet de faire un tri: s'agit-il d'organes ou non? S'agit-il de noms scientifiques ou non? Deux maquettes ont été présentées aux enfants : celles des organes sexuels masculins et féminins. Dans un premier temps, ces maquettes ont permis d'identifier les organes sexuels externes dont les noms sont écrits sur le tableau (s'ils n'ont pas déjà été donnés par les enfants). Les maquettes ont ensuite été ouvertes afin de voir les organes internes en coupe. Ces organes sont également identifiés et les noms sont écrits au tableau. La deuxième partie de la séance a été un travail méthodologique : Il a permis de faire comprendre aux enfants que les représentations qu'ils peuvent trouver dans les livres ou sur le net sont différentes : il peut s'agir de dessins d'observation ou de schémas. Leur utilisation n'est pas la même et elles ne s'adressent pas aux mêmes personnes. Un schéma qui s'adresse à un étudiant en médecine comporte trop d'informations inutiles pour un élève de cycle 3. Un schéma de face et un schéma de profil apportent des informations différentes importantes. Les maquettes apportent une vue dans l'espace des organes sexuels. Toutes ces représentations se complètent. Une comparaison de ces représentations a également permis de définir ce qu'est un dessin d'observation et ce qu'est un schéma. Pour cela, les enfants ont été répartis en groupes mixtes. Chaque groupe de 4 enfants a reçu des schémas de face, de profil et des dessins d'observation des organes sexuels masculins et féminins. Ils ont eu également accès aux maquettes. Ils ont du répondre à un questionnaire : Q1 : D'après vous, lesquels de ces schémas représentent le mieux les maquettes? Q2 : Lesquels choisiriez-vous pour mettre dans votre cahier? Pourquoi? Q3 : Qu'apporte en plus les vues de face par rapport aux vues de profil? 10

11 Lequel vous semble le plus pratique pour tracer le trajet des spermatozoïdes Q4 : dans les organes sexuels de l'homme? Q5 : dans les organes sexuels de la femme? 11

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13 Lors de la mise en commun, chaque groupe a argumenté pour justifier ses choix. A la question n 1 «D'après vous, lesquels de ces schémas représentent le mieux les maquettes?» La classe a choisi les schémas B et F car, comme les maquettes, ils sont en couleur et sont très détaillés. Ce sont également des coupes de profil. 13

14 A la question n 2 «Lesquels choisiriez-vous pour mettre dans votre cahier? Pourquoi? : Pour coller sur le cahier, les enfants ont choisi les schémas D et H qui sont simples mais légendés. Toutefois la simplicité de ces schémas a suscité la discussion, les enfants préférant un schéma un peu plus détaillé mais qui indique aussi la place des organes dans le corps. A la question n 3 «Qu'apporte en plus les vues de face par rapport aux vues de profil?»les enfants ont bien remarqué l'intérêt de la vue de face qui est la plus complète. Elle permet de voir que de nombreux organes sont en double dans le corps. Les enfants remarquent également la symétrie des organes sexuels. Les enfants ont ensuite légendé des schémas des organes sexuels masculins et féminins. Ce travail sur les représentations et la manipulation des maquettes a permis d'utiliser le vocabulaire lié aux organes sexuels au même titre que le vocabulaire lié aux autres organes ; cela a banalisé les mots et a évité les gloussements en restant au niveau scientifique. Les règles Cette séance a permis aux enfants de comprendre le mécanisme des règles puis de travailler sur la fécondation. Elle a commencé par un recueil oral des conceptions : Qu'est-ce que les règles? Les garçons qui n'ont pas de grandes sœurs n'en ont aucune idée. Deux filles de la classe étaient déjà réglées. Les enfants étaient très curieux car pour certains, ce qu'ils connaissaient venait de la publicité pour les protections hygiéniques... Ils ont été très nombreux à mettre des questions dans la boîte à questions. Les enfants ont alors travaillé sur document : il s'agit d'un texte auquel j'ai ajouté un schéma à compléter. Ce travail est fait par binômes 14

15 La mise en commun a été faite au tableau sur un schéma à compléter Afin de bien comprendre le mécanisme des règles, nous regardons une animation sur les règles sur le site «biologieenflash» ( Les enfants ont d'abord regardé l'animation en se concentrant sur le calendrier afin de bien voir le temps que durait le cycle sexuel féminin (du début des règles au début des règles suivantes). Ils ont à nouveau regardé l'animation mais en se concentrant cette fois sur ce qui se passait dans l'utérus. Une discussion a ensuite eu lieu afin de mettre en relation le calendrier et les transformations dans l'utérus. Une trace écrite a ensuite été élaborée collectivement et copiée dans le cahier d'expérience : «Un cycle sexuel féminin dure en moyenne 28 jours (du premier jour des règles au dernier jour avant les règles suivantes). L'ovulation qui est l'émission d'un ovule par l'ovaire a lieu en moyenne le 14ème jour du cycle.» Nous avons ensuite regardé un extrait de film sur youtube (youtube : le miracle de la vie 1/5 (de 4'40 à 6'55)) v=1csnn_rn8pk&feature=related). Ce petit film permet de voir l'émission de l'ovule et son parcours dans les trompes de Fallope. Nous avons clos le chapitre sur la puberté en rédigeant collectivement une trace écrite: «La puberté, c'est le passage de l'enfance à l'adolescence qui s'accompagne de modifications physiques et comportementales. Après la puberté, les hommes produisent des spermatozoïdes et les femmes produisent des ovules» 15

16 La fécondation L'objectif de cette séance était de comprendre la fécondation et le développement de la cellule-oeuf -Comment fait-on les bébés? Nous avons commencé par un recueil des conceptions des enfants lors d'une discussion. Certains enfants ont parlé de relations sexuelles et ont posé des questions sur le «comment»? La discussion qui a suivi a permis d'expliquer que ce n'est pas le plus important et d'aborder le «pourquoi?», l'importance des sentiments, le libre choix et le respect indispensable entre partenaires. Afin de comprendre la fécondation, nous avons regardé un petit film: «Fécondation humaine animation en 3D» sur «youtube» : v=8qcburfl6yc (4'19'' La première diffusion du film était sans les commentaires. Nous avons alors discuté sur ce qu'ont compris les enfants. Ont-ils repéré les étapes qui amènent à la fécondation. La deuxième diffusion du film s'est faite toujours sans les commentaire. Les enfants ont identifié les différentes étapes. Celles-ci ont été écrites au tableau - L'émission des spermatozoïdes. Ceux-ci remontent dans le vagin puis l'utérus et les trompes de Fallope. - La rencontre des spermatozoïdes et de l'ovule - Un spermatozoïde rentre dans l'ovule qui se ferme aux autres. - L'ovule et le spermatozoïde fusionnent et forment la cellule-oeuf -Le noyau de cette cellule se sépare en 2 puis chaque cellule se sépare en 2 à son tour et ainsi de suite... -L'oeuf descend vers l'utérus. -L'oeuf s'accroche à la paroi de l'utérus et forme une sorte de nid Ce qui a été trouvé a été validé par une troisième diffusion avec le commentaire enregistré. Les enfants ont ensuite donné une définition de la fécondation à partir d'un document et ils ont indiqué le trajet des spermatozoïdes jusqu'à l'ovule sur un schéma des organes sexuels féminins. «Quand un homme et une femme font l'amour, 300 millions de spermatozoïdes sont émis dans le vagin de la femme. Ils remonte l'utérus à la rencontre de l'ovule. Parmi tous ces spermatozoïdes, un seul va fusionner avec l'ovule pour former la celluleoeuf : on appelle ce moment la fécondation.» Quelles sont les premières étapes de la vie d'un bébé? 16

17 Les enfants ont du remettre dans l'ordre des images représentant : - des spermatozoïdes autour d'un ovule - un spermatozoïde pénêtrant dans un ovule - la cellule-oeuf - la division de la cellule en 2 - le stade 4 cellules - le stade 16 cellules - l'embryon de 5 semaines - l'embryon de 6 semaines 17

18 La réalisation d'un film sur la fécondation Les enfants ont réalisé un film sur le mécanisme de la fécondation en «stop-motion» (c'est à dire avec des photos successives mises bout à bout pour former un film). Pour cela, ils ont du écrire le scénario du film, utiliser de la pâte à modeler pour représenter les éléments du film et réaliser les images. Une discussion a permis de mettre en évidence les difficultés : 1- Que représenter? Nous allons prendre des photos successives qui permettront de voir la progression des spermatozoïdes dans le corps de la femme, la rencontre entre les spermatozoïdes et l'ovule, la fusion entre un spermatozoïde et l'ovule, l'évolution de la cellule-oeuf 2- Comment représenter les spermatozoïdes qui sont microscopiques et très nombreux? Comment représenter l'ovule? Les enfants ont rapidement conscience de la nécessité d'avoir un code couleur : la pâte à modeler rouge servira pour représenter l'ovule, la pâte à modeler jaune permettra de modeler des spermatozoïdes. La cellule-oeuf qui résulte de la fusion entre le spermatozoïde et l'ovule sera orange. Les enfants ont trouvé évident qu'il soit impossible de représenter les différents éléments en taille réelle. En effet, tout était trop petit. L'objectif des films était de faire comprendre ce qui se passait lors de la fécondation pas de réaliser un documentaire en taille réelle. Les enfants ont rappelé les différentes étapes qui amènent à la conception d'un bébé. Celles-ci ont été écrites au tableau. Après discussion, les enfants ont décidé de faire deux films différents : Film 1 : Montrer le déplacement des spermatozoïdes dans le vagin, l'utérus et les trompes de Fallope. Montrer l'ovulation, la rencontre de l'ovule et des spermatozoïdes puis la fusion de l'ovule et d'un spermatozoïde. Montrer la division de la cellule-oeuf et son trajet jusqu'à l'utérus où l'oeuf va s'installer. Film 2 : Faire un zoom sur la fécondation et le développement de la cellule-oeuf. La classe a alors été répartie en 5 groupes : Deux groupes ont travaillé sur le film 1 et trois groupes sur le film 2. Chaque groupe a reçu un appareil-photo numérique fixé sur un pied et de la pâte à modeler pour représenter les différents éléments. Les enfants ont modelé les spermatozoïdes et l'ovule et les ont fait évoluer dans une représentation en carton plume de l'appareil sexuel féminin (film 1). Ils ont modelé les spermatozoïdes, l'ovule et les ont fait évoluer jusqu'à la cellule- 18

19 oeuf. Ils ont pris des photos de chaque étape. La construction des différents éléments en pâte à modeler. Ici, Léon modèle la division des cellules. La rencontre des spermatozoïdes et de l'ovule. La progression des spermatozoïdes dans le vagin et l'émission de l'ovule. Le pied de l'appareil photo ne permettait pas un recul suffisant, il a fallu improviser un support en carton fixé sur une chaise. 19

20 Chaque groupe était mixte. Pour réaliser les prises de vue, les enfants ont été confrontés à de nombreux problèmes comme l'orientation de l'appareil-photo et la nécessité de s'éloigner du sujet à photographier, les reflets du flash sur le support... Il leur a fallu trouver des solutions techniques pour réaliser leurs clichés. Par ailleurs, il était difficile de faire des photos en bougeant le moins possible les éléments en pâte à modeler. Les enfants ont parfois réalisé trop peu de clichés ce qui entraînera un manque de fluidité lorsque les photos mises bout à bout formeront un film. 20

21 Les photos ont toutes été enregistrées sur l'ordinateur de la classe. Un étudiant, Jérémy Blaisot, est venu dans la classe et a expliqué aux enfants comment faire un film avec le logiciel «windows movie maker». Il a encadré les groupes qui ont sélectionné les clichés à garder ; en effet, certaines photos contenaient des objets oubliés. Ils ont modifié la taille des photos prises. Ils ont importé leurs clichés et un film a été généré par le logiciel. Un exemple de photos prises par un groupe. Cliché supprimé Cliché supprimé Cliché supprimé 21

22 Cliché supprimé Cliché supprimé Ce travail liait les sciences pour le sujet traité, les arts visuels pour la photographie et les TIC pour l'utilisation de l'outil informatique. Les films ont ensuite été présentés à la classe. Les enfants ont dû les analyser. d'un point de vue esthéthique : Les photos étaient-elles bien cadrées? Y avait-il suffisamment de photos pour obtenir un film fluide? d'un point de vue fonctionnel : le film permettait-il de comprendre le principe de la fécondation et le développement de la cellule-oeuf? Le visionnage des films a permis de voir les défauts de chacun d'eux et les enfants ont souhaité se corriger. Ils ont proposé quelques modifications : La couleur orange qui figurait la cellule-oeuf n'est pas assez différente du rouge figurant l'ovule. On pourrait choisir d'autres couleurs comme le bleu, le jaune et le vert. 22

23 Le développement du bébé Après avoir étudié les changements à la puberté, les organes sexuels et la fécondation, nous avons travaillé sur le développement du bébé. Les enfants ont d'abord travaillé sur document par binômes. Ce document a été créé à partir de différents documents trouvés dans les livres de sciences à destination du cycle 3. «Le premier mois, le cœur bat et les principaux organes commencent à se former. L embryon mesure alors 0,4 cm. Les membres apparaissent ensuite et à la fin du deuxième mois, tous les organes sont déjà ébauchés. On parle alors de fœtus. Le troisième mois, il mesure 11cm et le sexe est visible. Vers 5 mois il mesure 30 cm et ses mouvements sont perceptibles par la mère. Il commence à sucer son pouce. A 7 mois, le fœtus peut voir, entendre, se retourner sur lui-même, il mesure 40 cm et peut survivre à une naissance prématurée.» A l aide des informations contenues dans le texte, les enfants ont dû complèter un tableau qui récapitule les étapes du développement du futur bébé. Âge en mois taille étapes du développe ment Les enfants ont regardé sur leur carnet de santé pour trouver leur taille à la naissance. Ils ont ensuite calculé la taille moyenne des bébés de la classe. Nous avons ensuite étudié comment le fœtus se nourrit et respire dans le corps de la 23

24 mère? Nous avions, plus tôt dans l'année, étudié la respiration, la circulation et la digestion ce qui était indispensable pour aborder ces thèmes chez le bébé. Les enfants ont d'abord expliqué leurs conceptions. 24

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27 Les dessins ont été affichés au tableau et ils ont été regroupés en fonction des conceptions : - Le foetus est relié par son cordon ombilical au nombril de sa mère. - Le fœtus est relié par son cordon ombilical aux poumons de sa mère (pour la respiration) et à l'estomac de sa mère par un autre cordon (pour son alimentation) - Le fœtus est relié par son cordon ombilical à une poche qui contient du sang de la mère. Une discussion a eu lieu sur la validité de ces représentations. Pour cela, nous avons fait un retour sur ce qui a été appris au cours de l'année sur la respiration, la circulation et la digestion. Puis nous avons étudié une planche anatomique «grossesse et cycle menstruel». Cette planche expliquait entre autre le rôle du placenta. Nous avons ensuite élaboré une trace écrite : «Le bébé se nourrit et respire grâce au cordon ombilical qui le relie au placenta. Dans le placenta, il y a des échanges entre le sang de la mère et celui du fœtus. Les nutriments et l'oxygène passent de la mère au fœtus. Le dioxyde de 27

28 carbone et les déchets passent du bébé à la mère qui les élimine.» L'étude du rôle du placenta a permis aux enfants de réaliser que ce que consomme la mère est également consommé par le bébé. Ils ont eux-mêmes compris les risques liés à une mauvaise hygiène de vie de la femme enceinte : consommation de tabac et d'alcool... Ils ont ensuite proposé cette trace écrite «La mère doit faire attention à son hygiène de vie car les substances qu'elle consomme peuvent passer dans le sang du fœtus et perturber son développement» 28

29 La contraception La dernière séance de ce projet a permis d'aborder la contraception. Pour cela, j'ai demandé aux enfants où on pouvait agir pour empêcher la fécondation? Les enfants ont été répartis par binômes. Chaque binôme a dessiné un schéma de l'appareil sexuel féminin: Un ovule a été dessiné dans une trompe de Fallope et des spermatozoïdes ont dessinés dans le vagin. Les enfants ont donc réfléchi à des moyens d'empêcher la fécondation et ont indiqué l'endroit où il est possible d'agir. 29

30 Lors de la mise en commun, les enfants sont venus faire leurs propositions sur le schéma dessiné au tableau. 30

31 Quelques propositions des enfants : empêcher les spermatozoïdes d'aller dans le vagin. supprimer les spermatozoïdes avant qu'ils rencontrent l'ovule empêcher les spermatozoïdes d'aller dans l'utérus. empêcher les spermatozoïdes d'aller dans les trompes de Fallope. empêcher la fabrication d'ovule. empêcher la nidation de l'oeuf dans l'utérus empêcher la production de spermatozoïdes. Les enfants ont été informés sur quelques moyens de contraception qui agissent comme ils l'ont proposé : 1. les préservatifs : une discussion leur a permis de comprendre que ce moyen de contraception permettait également de protéger des maladies sexuellement transmissibles. 2. la pillule 3. le stérilet qui empêche la nidation de l'oeuf dans l'utérus. Une trace écrite a été élaborée collectivement : Afin de ne pas attendre de bébé après un rapport sexuel, il est possible : -d'utiliser le préservatif qui empêche les spermatozoïdes de rentrer dans l'utérus. -d'empêcher l'ovulation grâce à la pillule (moyen chimique) -d'empêcher la nidation grâce au stérilet 31

32 A la fin de la séance, nous avons procédé à l'ouverture de la boîte à questions. En effet, depuis la première séance, les enfants y avaient déposé toutes les questions qu'ils se posaient sur la sexualité. Ils se sont rapidement aperçus qu'ils pouvaient répondre eux-mêmes aux questions car la plupart de celles-ci avaient été posées au tout début du projet. Ce fut une manière d'évaluer les connaissances acquises par les enfants. Parmi les questions auxquelles nous n'avions pas répondu, il restait celle des naissances multiples. Avec les connaissances que les enfants avaient sur la fécondation, ils ont proposé eux-mêmes la possibilité de bébés issus de deux cellulesoeufs ou d'une seule cellule-oeuf qui s'est séparée en deux pour former deux cellulesoeufs distinctes. En parallèle avec les séances de sciences, les enfants ont travaillé sur : le risque lié à l'utilisation d'internet (accès à des documents et des images qui ne sont pas adaptés aux enfants, réseaux sociaux auxquels les enfants ne devraient pas pouvoir avoir accès et sur lesquels ils pourraient être contactés par des adultes mal intentionnés), l'utilisation de jeux vidéos qui ne sont pas adaptés à leur âge et qui véhiculent de la violence, l'irrespect et une mauvaise image des femmes, l'image que l'on donne de soi avec les vêtements que l'on porte : sousvêtements visibles, peau du ventre visible... le respect du corps et le droit de dire «non» tout ceci au travers de lectures et de débats. Une charte anti-violence a également rédigée par les délégués des différentes classes de l'école. Conclusion : L'éducation à la sexualité est un sujet délicat à traiter mais il est au programme du cycle 3. Il doit donc être abordé en CM2 alors que les enfants sont confrontés au changement de leur corps et à l'inquiétude liée au passage au collège : ils étaient les plus grands à l'école, ils seront les plus petits au collège. Dans une société dans laquelle la télévision, internet et des jeux-video déforment l'image des rapports humains, nous avons essayé de traiter 32

33 l'éducation à la sexualité de façon dynamique tout en liant sciences et instruction civique et morale. Les supports ont été variés (documents écrits, maquettes, planches anatomiques, films et animations), les enfants ont travaillé de manière individuelle, par binômes et par groupes. Le comportement des enfants a évolué tout au long du projet. Il est passé d'un intérêt un peu gêné accompagné des gloussements habituels lorsqu'on aborde le thème de la sexualité à une collaboration active entre garçons et filles et à l'acquisition des compétences disciplinaires au programme du cycle 3. ANNEXES : Je joins à ce dossier un CD sur lequel se trouvent les petits films des enfants. 33