La fibrillation auriculaire

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "La fibrillation auriculaire"

Transcription

1 La fibrillation auriculaire La fibrillation auriculaire (FA ) est l arythmie la plus fréquente. Le système de conduction auriculoventriculaire (A-V) est bombardé de stimulis électriques amenant une réponse ventriculaire inconstante. L absence de contraction auriculaire diminue le remplissage ventriculaire de 0 à 30 % et prédispose à la formation de thrombus intra-auriculaire. Septembre 03 La FA touche 3 % des patients de plus de 45 ans et 6,5 % de plus de 65 ans. Elle est associée à un risque de mortalité doublé, à une augmentation des AVC (risque multiplié en moyenne par 4,5 fois) et à un risque d insuffisance cardiaque de à 3 fois plus élevé. Facteurs prédisposants principaux Hypertension artérielle Diabète Cardiomyopathie Valvulopathie mitrale ou tricuspidienne MPOC Apnée du sommeil Obésité Une FA lente sans médication doit faire penser à une maladie du tissu de conduction A-V. Facteurs précipitants principaux Hyperthyroïdie Alcool Infarctus Post-opératoire Drogue (stimulant) Digitale Péricardite Embolie pulmonaire Infections/sepsis La FA et les AVC La fibrillation auriculaire est responsable de 5 à 0 % de tous les AVC; Les AVC ischémiques associés à la FA sont souvent plus graves que ceux liés à d autres causes; Le risque d AVC est le même, que la fibrillation auriculaire soit paroxystique ou soutenue; Le risque varie selon l âge et les conditions associées à la fibrillation auriculaire.! Classification et définitions Nouveau diagnostic de FA FA de novo FA paroxystique FA persistante FA permanente FA isolée «lone FA» Premier épisode de FA. FA récidivante durant moins de 7 jours, généralement < 48 heures avec retour spontané à un rythme sinusal. FA non autorésolutive en 7 jours ou nécessitant une cardioversion. Échec de la cardioversion ou décision (choix) de contrôle de la fréquence. FA idiopathique (sur un cœur sain). Paroxystique : Se terminant spontanément. Durée < 7 jours. Permantente Décision de laisser le patient en FA Persistante : Durée 7 jours ou nécessitant cardioversion Avec les années, la FA évolue fréquemment de paroxystique à persistante, puis permanente. Elle peut aussi être permanente d emblée. Plus la FA est présente depuis longtemps, moins elle a de chances d avoir une conversion spontanée et plus la cardioversion est difficile en raison d un remodelage auriculaire. Évaluation et investigation Caractériser le type clinique de FA (de novo, paroxystique, persistante ou permanente) : Évaluer la sévérité (y compris l effet sur la qualité de vie); Mesurer la pression artérielle et la fréquence cardiaque; Déterminer l étiologie, les causes réversibles (ex. : hyperthyroïdie) et les facteurs de risque dont le traitement pourrait réduire les récidives de FA ou améliorer le pronostic global (HTA, apnée du sommeil, dysfonction du venticule gauche, etc.); Évaluer le risque thromboembolique et hémorragique. L évaluation d une FA ne nécessite une référence à l urgence que si le patient présente une instabilité hémodynamique, une surcharge pulmonaire ou une ischémie myocardiaque active. Examen physique ECG Laboratoire de base Échographie transthoracique Rayons X pulmonaire B variable avec pouls irrégulièrement irrégulier d amplitude variable. Absence d onde P (onde F), espace R-R irrégulièrement irrégulier. Électrolytes, créatinine (estimation du DFG), TSH, FSC, coagulogramme, enzymes hépatiques. Évaluation de la fraction d éjection, taille de l oreillette gauche et recherche de valvulopathie. Recherche de pneumonie, de surcharge ou de signes d embolie pulmonaire. Examens complémentaires principaux (au cas pour cas) Épreuve d effort Monitoring ambulatoire (Holter) Échographie transoesophagienne Peut être utile pour voir si présence de maladies coronariennes et réponse ventriculaire au repos et à l effort. Pour vérifier le contrôle de la fréquence ventriculaire et établir une corrélation entre les symptômes et la FA. Indiquée si l on désire rechercher un thrombus en vue d une cardioversion.

2 PRÉVENTION DES AVC ÉVALUATION DES RISQUES D AVC ET D HÉMORRAGIE RISQUE D ACV : SCORE CHADS Pour évaluer le risque d AVC on doit utliiser le score CHADS. Les recommandations canadiennes 0 intègrent les éléments de valeur ajoutée démontrés par l outil CHA DS VASc en établissant des sous-catégories pour un risque CHADS de 0 ou. Facteurs de risque Point(s) C Insuffisance cardiaque Congestive H Hypertension A Âge 75 ans D Diabète S AVC (Stroke) Curr Opin Cardiol 0, 7: Max : 6 Chez les patients avec score CHADS de 0 ou, on doit tenir compte de : Âge plus grand que 65 ans; Sexe féminin (risque augmenté); Maladie vasculaire athérosclérotique : antécédents d infarctus, de maladie vasculaire périphérique ou présence de plaques d athérosclérose aortiques. Aucun facteurs de risque additionnel d AVC CHADS 0 Augmentation du risque d AVC Aspirine Femme ou maladie vasculaire Anticoagulants oraux * 65 ans ou femme avec maladie vasculaire CHADS CHADS Pas de traitement antithrombotique Anticoagulants oraux * * L aspirine (75 à 35 mg) est une alternative raisonnable chez certains patients, en tenant compte des risques et avantages. Skanes AC, Healey JS et coll., Journal can. de cardiologie 0 mars;8(): 5-36 Anticoagulants oraux Score CHADS Risque d AVC ajusté (%/année) (intervalle de confiance : 95 %) 0,9 (, - 3,0),8 (,0-3,8) 4,0 (3, - 5,) 3 5,9 (4,6-7,3) 4 8,5 (6,3 -,) 5,5 (8, - 7,5) 6 8, (0,5-7,4) European Heart Journal Advance Access published September 5, 0 RISQUE HÉMORRAGIQUE : SCORE HAS-BLED Le risque hémorragique dépend de l agent antithrombotique utilisé et des caractéristiques du patient. Il peut être diminué en corrigeant les facteurs modifiables, particulièrement : la médication, l alcool et le contrôle de l hypertension. Le score HAS-BLED est un excellent outil d évaluation du risque hémorragique. À partir de 3 points, le risque augmente de façon très importante. Malheureusement, en général, plus le risque thrombotique (CHADS ) augmente, plus le score HAS-BLED s accentue. Facteurs de risque Point(s) H Hypertension systolique > 60 A Fonctions rénales ou hépatiques Anormales : ( point chaque) Fonction rénale anormale : créatinine > 00, dyalise ou greffe Fonction hépatique anormale : AST > 3 fois la normale ou bilirubine > fois ou maladie hépatique chronique ou S AVC (Stroke) B Antécédents de saignement (Bleeding) L INR variable (Labile) : moins de 60 % de valeur cible E Âge > 65 ans (Elderly) D La décision d anticoaguler doit d abord être prise selon le score CHADS. Le risque d AVC dépasse presque toujours le risque hémorragique. (Drugs) : ( point chaque) Médicament augmentant le risque de saignement (ex. : AINS, AAS, clopidogrel, prednisone, etc.) Abus d alcool European Heart Journal Advance Access published September 5, 0 ou Max : 9 En présence d un risque élevé de saignement (score HAS-BLED 3), on devrait envisager une consultation en spécialité pour déterminer la meilleure option de traitement. Risque hémorragique par ordre croissant. AAS : 75 à 35 mg id ou clopidogrel 75 mg id;. Association AAS-clopidogrel; 3. Dabigatran 0 mg bid; 4. Dabigatran 50 mg bid, rivaroxaban et antagonistes de la vitamine K. L apixaban semble avoir un risque de saignement moindre. Pour les antagonistes de la vitamine K, le risque varie selon le RIN et la qualité du suivi. Score HAS-BLED Saignement par 00 patients/année 0,3,0,88 3 3,74 4 8,70 5,50

3 PRÉVENTION DES AVC TRAITEMENT ANTICOAGULANT Lorsqu un traitement aux anticoagulants est indiqué, les recommandations canadiennes 0 suggèrent que la majorité des patients reçoivent du dabigatran, du rivaroxaban ou de l apixaban de préférence à la warfarine. La préférence pour l un des nouveaux anticoagulants oraux au lieu de la warfarine est moins marquée parmi les patients qui reçoivent déjà de la warfarine avec INR stables et aucune complication hémorragique. Les nouveaux agents anticoagulants ne doivent pas être utilisés dans la FA valvulaire (présence de valvulopathie significative ou d une prothèse valvulaire). Critères de remboursement de la RAMQ : Le dabigatran, le rivaroxaban ainsi que l'apixaban sont remboursés à titre de médicament d exception chez les personnes présentant de la FA non valvulaire nécessitant une anticoagulothérapie : Chez qui l anticoagulation avec la warfarine ou le nicoumalone n est pas dans l écart thérapeutique visé; OU Pour qui le suivi de l anticoagulation avec la warfarine ou le nicoumalone n est pas possible ou non disponible. Code : CV55 Posologies pour l indication liée à la FA Dabigatran (Pradaxa MC ) Rivaroxaban (Xarelto MC ) Apixaban (Eliquis MC ) Dose standard 50 mg bid 0 mg qd 5 mg bid Dose modifiée * 0 mg bid 5 mg qd,5 mg bid * Envisager la dose modifiée si âge > 75 ans, en particulier avec le dabigatran. Un ajustement posologique devrait être considéré si DFG entre 30 et 50 ml/min. Aucun de ces médicaments ne doit être administré en présence d un DFG < 30 ml/min. Pharmacocinétique En raison de la demi-vie relativement courte des nouveaux agents, l effet anticoagulant apparaît rapidement après la prise et disparaît aussi rapidement lors de l arrêt. Pour le passage de la warfarine aux nouveaux anticoagulants, cesser la warfarine et débuter les agents lorsque RIN <. Warfarine (coumadin MC ) Dabigatran (Pradaxa MC ) Rivaroxaban (Xarelto MC ) Apixaban (Eliquis MC ) Pic de l effet anticoagulant 4 à 5 jours à 3 heures à 4 heures 3 à 4 heures Demi-vie 0 à 60 heures à 7 heures 5 à 3 heures 8 à 5 heures Élimination Hépatiques (enzymes Cytochrome P450) Rénale (85 %) Rénale (66 %) et voie fécale (33 %) Rénale ( 7 %) et voie fécale ( 73 %) Interactions médicamenteuses Les interactions avec les nouveaux agents oraux sont mal connues. Tous les nouveaux anticoagulants oraux doivent être éviter avec la rifampicine. D autres inducteurs de la GPP peuvent diminuer la concentration sérique de dabigatran (rifampicine, phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital, millepertuis); Tous ces agents sont contre-indiqués avec le kétoconazole. De plus, l apixaban et le rivaroxaban sont contre-indiqués avec l'itraconazole, le voriconazole, le posaconazole ou le ritonavir; Dabigatran : plusieurs inhibiteurs de la glycoprotéine P (GPP) peuvent augmenter la concentration sanguine de dabigatran (clarythromicine, vérapamil, amiodarone, etc,). Aucun ajustement de dose n a été recommandé. La prudence est de mise. Warfarine (coumadin MC ) Il y a bien sûr de nombreuses interactions avec la warfarine. Toutefois, ces interactions peuvent être gérées par la surveillance de l INR et l ajustement de la posologie. Warfarine et nouveaux anticoagulants oraux Il y a un risque accru d hémorragie à l utilisation concommitante avec les AINS ou les antiplaquettaires, y compris l aspirine à faible dose. Maladie coronarienne Lorsqu un traitement antiplaquettaire est indiqué en association avec un traitement anticoagulant, l opinion d un spécialiste est souhaitable pour s assurer du traitement le plus adéquat possible. Les connaissances et l expérience clinique évoluent rapidement sur ce sujet. Les recommandations canadiennes 0 sont les suivantes : Maladie coronarienne stable Les patients devraient recevoir un traitement antithrombotique selon le risque d AVC : ASA seule pour la plupart des CHADS : 0 Anticoagulants oraux pour la plupart des CHADS Maladie coronarienne instable Les patients avec syndrome coronarien aigu ou ayant eu une dilatation coronarienne devraient recevoir une thérapie antithrombotique basée sur l évaluation du risque d AVC et de récurrence d événements coronariens en tenant compte du risque d hémorragie associé à la combinaison de thérapies antithrombotiques. Si risque élevé d AVC, ces traitements peuvent inclure : aspirine, clopidogrel et anticoagulants oraux. Toutefois, il y a peu de données sur ces associations qui font actuellement l objet d études. 3

4 Insuffisance rénale chronique (IRC) Warfarine : l IRC ne modifie pas le dosage mais, étant donné le risque accru de saignement, l INR doit être particulièrement surveillée. L efficacité de la warfarine dans l IRC sévère (risques par rapport aux bénéfices) a été peu étudiée. Une anticoagulation de routine n est pas recommandée chez les patients sous dialyse avec FA, les risques pouvant dépasser les bénéfices. Nouveaux anticoagulants oraux : aucun ne devrait être administré si DFG < 30 ml/min. On devrait surveiller la fonction rénale une à deux fois par année selon la condition du patient afin d ajuster ou de cesser la thérapie, si indiqué. Dabigatran (Pradaxa MC ) Actuellement contre-indiqué pour un DFGe < 30 ml/min. Un ajustement posologique (dose de 0 mg po bid) devrait être considéré chez les patients de plus de 75 ans et chez ceux présentant un risque hémorragique : IRC modérée (DFG : 30 à 50 ml/min);* Utilisation concomitante d un inhibiteur de la P-glycoprotéine (ex. : vérapamil); Antécédents de saignements ou maladies associées à risques d hémorragie; Utilisation de clopidogrel, d un AINS ou d acide acétylsalicylique; Patients de faible poids corporel (< 50 kg). * Certains organismes, dont le Programme de gestion thérapeutique des médicaments (PGTM), recommandent une dose de 0 mg bid si DFG entre 30 et 50 ml/min, indépendamment de l âge. : calcul selon les formules MDRD et Cockroft-Gault (français) : calcul selon les formules MDRD et CKD-EPI (anglais) Rivaroxaban (Xarelto MC ) Non recommandé si DFG < 30 ml/min. La posologie devrait être diminuée à 5 mg fois/jour, si IRC modérée (30 à 49 ml/min). Apixaban (Eliquis MC ) Non recommandé si DFG < 5 ml/min et chez patients dialysés. Non étudié entre 5 et 4 ml/min. Diminuer la dose à,5 mg po bid si présence de deux des caractéristiques suivantes : Créatinine sérique 33 µmol/l; Âge 80 ans; Poids corporel 60 kg. Traitement antithrombotique périopératoire Patients avec FA ou flutter recevant un antiplaquettaire ou un anticoagulant oral et devant subir une intervention chirurgicale ou diagnostique : la conduite sera ajustée selon le risque de saignement lié à l intervention et le risque d AVC. Risque d AVC très faible à modéré CHADS Cesser l agent antithrombotique avant l intervention. Une fois que l hémostase est établie après l intervention (environ 4 heures), le traitement antithrombotique devrait être repris. Durée d arrêt : Warfarine : 5 jours, si RIN de à 3; Dabigatran, rivaroxaban ou apixaban : jours. Aspirine ou clopidogrel : 7 à 0 jours (si utilisé uniquement pour la FA). Risque d AVC élevé Valve mécanique; ICT ou AVC récent; Cardiopathie rhumatismale; CHADS 3; Risque d autres thromboembolies. Évaluer le risque de saignement majeur lié à l intervention : Risque de saignement périopératoire acceptable (risque d AVC plus grand que risque de saignement). Risque important de saignement majeur et potentiellement problématique (risque de saignement et d AVC tous deux important). Continuer le traitement aux anticoagulants oraux pendant la période périopératoire ou le cesser avant l opération et donner de l HBPM ou de l HNF en périopératoire. Cesser les anticoagulants oraux avant l intervention et donner de l HBPM ou de l HNF jusqu à à 4 heures avant l intervention. Une fois que l hémostase est établie après l intervention (environ 4 heures), le traitement antithrombotique devrait être repris en faisant la transition avec de l HBPM ou de l HNF. Recommandations conditionnelles, données probabantes de faible qualité. Chirurgies dentaires Chirurgie de la cataracte Ponctions et infiltrations courantes en cabinet Le risque d hémorragie varie selon l intervention. Une communication avec le dentiste permettra de connaître le risque associé à la procédure. Voir l'apendice du protocole d'anticoagulation de l'iness ( Lorsque pratiquée sous anesthésie topique sans bloc rétrobulbaire, elle présente généralement un faible risque de saignement et ne nécessite pas l arrêt de l anticoagulation. Faites par un clinicien d expérience, le risque est faible dans la plupart des cas, surtout si le site est compressible. Un arrêt de l anticoagulation n est habituellement pas nécessaire. Pour les infiltrations nécessitant une scopie, un arrêt de l anticoagulation est presque toujours indiqué (ex. : hanche, épidurale, transforaminale et facettaire). Le fait qu il n existe actuellement pas d antidote spécifique à l effet anticoagulant des nouveaux agents et que la mesure de leur effet thérapeutique soit cliniquement difficile constitue un désavantage certain. Des études sont présentement en cours pour définir l approche thérapeutique appropriée lors d un saignement majeur chez les patients recevant ces médicaments. 4

5 CONTRÔLE DU RYTHME VS CONTRÔLE DE LA FRÉQUENCE Les objectifs sont d améliorer les symptômes associés à un rythme ventriculaire excessif et de conserver une bonne qualité de vie. On n a jamais démontré qu une stratégie du contrôle du rythme diminuait la mortalité comparativement au contrôle de la fréquence. Le choix d une stratégie ou l autre ne modifie pas la décision quant à l anticoagulation. Le contrôle du rythme n implique pas nécessairement l élimination de tous les épisodes de FA. On doit continuellement réévaluer la stratégie au fur et à mesure de l évolution du patient. En faveur de la régulation de la fréquence FA persistante FA peu symptomatique Âge 65 ans Hypertension Pas d antécédent d ICC Échec d un traitement antiarythmique antérieur Préférences du patient Pour la régulation du rythme FA paroxystique Premier épisode de FA FA symptomatique Âge < 65 ans Absence d hypertension Antécédent d ICC clairement exacerbée par la FA Pas d échec d un traitement antiarythmique antérieur Préférences du patient Un contrôle du rythme est recommandée chez les patients demeurant symptomatiques avec un contrôle de la fréquence et chez les patients dont le contrôle de la fréquence a peu de chances de contrôler les symptômes. INDICATION DE CARDIOVERSION Une cardioversion est nécessaire lorsque la FA ou le flutter rapide sont responsables d une instabilité hémodynamique, de surcharge pulmonaire ou d ischémie myocardique active. Si le patient est stable, on doit choisir entre le contrôle du rythme ou de la fréquence. Patient hémodynamiquement instable avec une FA ou un flutter de plus de 48 heures : Patient avec une FA ou un flutter d une durée connue de moins de 48 heures : Patient hémodynamiquement stable avec une FA ou un flutter de plus de 48 heures : Nécessite une cardioversion urgente, doit être hépariné et anticoagulé pour au moins 4 semaines après la cardioversion. Si risque d ACV particulièrement élevé : héparine intraveineuse ou héparine à bas poids moléculaire, si possible avant la cardioversion ou immédiatement après. Peut être cardioversé, sans anticoagulation préalable. Le patient sera ensuite anticoagulé, si nécessaire, selon le risque d AVC et de saignement pour une période de 4 semaines ou de façon permanente selon la condition. Si risque très élevé d AVC (valve mécanique, maladie rhumatismale ou antécédents d AVC ou d ICT), la cardioversion devrait, si possible, être retardée (anticoagulation 3 semaines avant et 4 semaines après la cardioversion). Il y a deux choix : il peut être cardioversé en étant guidé par une échographie transoesophagienne ou d abord anticoagulé (avec la warfarine, en visant un RIN entre et 3, ou dabigatran) pour au moins 3 semaines avant et 4 semaines après la cardioversion. DURÉE CONNUE < 48 HEURES et absence de risque élevé d AVC (valve mécanique avec RIN <,5, cardiopathie rhumatismale, ICT ou AVC récent) DURÉE CONNUE 48 HEURES OU INCERTAINE ou patient à risque élevé d AVC Hémodynamiquement instable Hémodynamiquement stable Contrôle de la fréquence Cardioversion électrique urgente Cardioversion pharmacologique ou électrique Anticoagulation orale thérapeutique pendant 3 semaines avant la cardioversion Cardioversion guidée par l ETO (anticoagulation orale initiée avec héparine) Thérapie antithrombotique L héparine doit être continuée jusqu à un niveau thérapeutique d anticoagulation par voie orale. Suite à une tentative de cardioversion : Si la FA ou le flutter persiste ou récidive ou si les symptômes suggèrent que l épisode actuel de FA ou de flutter est récurrent, un traitement antithrombotique (anticoagulants oraux ou aspirine tel qu approprié) devrait être débuté et continué indéfiniment. Si le rythme sinusal est rétabli et maintenu pendant 4 semaines, la nécessité d un traitement antithrombotique continu devrait être évalué selon le risque d AVC (score CHADS ) et, dans certains cas, il sera nécessaire de consulter un expert. ABLATION DE LA FA PAR CATHÉTER L'ablation par cathéter est une option pour maintenir un rythme sinusal chez certains patients symptomatiques, réfractaires ou intolérants à au moins un antiarythmique et en l'absence d'une cardiopathie sévère (l atteinte peut être minime à modérée). Dans certains cas, l'ablation peut être une intervention appropriée en re intervention. Profil typique mais non exclusif pour l'ablation de FA : L ablation n est pas une solution de rechange aux anticoagulants oraux. < 80 ans; Si score CHADS, FA symptomatique; continuer l anticoagulant oral après l ablation. Antiarythmiques non efficaces ou non tolérés; FA paroxystique ou persistante avec épisodes de courte durée; Sans cardiopathie sévère (l atteinte peut être minime à modérée, ex. : dysfonction du VG ou cardiopathie valvulaire). 5

6 CONTRÔLE DU RYTHME VS CONTRÔLE DE LA FRÉQUENCE 3 AGENTS DE CONTRÔLE DU RYTHME FONCTION SYSTOLIQUE VENTRICULAIRE GAUCHE NORMALE SANS ANTÉCÉDENTS D ICC Dronédarone Flécaïnide Propafénone Sotalol * Amiodarone ( e choix) Ablation par cathéter ANTÉCÉDENTS D ICC OU DE DYSFONCTION SYSTOLIQUE VENTRICULAIRE GAUCHE Fraction d éjection > 35 % Amiodarone Sotalol * Fraction d éjection 35 % Amiodarone Dronédarone : administrer avec prudence en Ablation par cathéter combinaison avec la digoxine. Agents de classe : éviter chez les coronariens. Doivent être combinés avec bloquants du nœud A-V. * Sotalol : administrer avec prudence si fraction d éjection de 35 à 40 % et si risque de torsades de pointes (en particulier chez les femmes > 65 ans prenant des diurétiques). Dronédarone Choix raisonnable pour le contrôle du rythme chez des patients sélectionnés atteints de FA. Typiquement, il s agirait de patients avec FA non permanente (surtout paroxystique) et sans cardiopathie structurelle significative. Un contrôle des enzymes hépatiques dans les six mois après le début du traitement est conseillé. Non recommandée : si la FA est permanente, aux seules fins de contrôle de la fréquence, ni en présence d ICC ou de fraction d éjection 40%. Utiliser avec prudence si prise de digoxine. 4 AGENTS DE CONTRÔLE DE LA FRÉQUENCE INSUFFISANCE CARDIAQUE Bêtabloquant ± digoxine MALADIE CORONARIENNE Bêtabloquant Bloqueurs des canaux calciques Association médicamenteuse SANS INSUFFISANCE CARDIAQUE OU MALADIE CORONARIENNE Bêtabloquant Bloqueurs des canaux calciques Digoxine Association médicamenteuse Il est recommandé de viser un rythme cardiaque au repos < 00 battements/ minute (bpm). Bêtabloquants Aténolol (Ténormin MC ) Métoprolol (Lopressor MC )* Bisoprolol (Monocor MC )* Nadolol (Corgard MC ) Propanolol (Inderal MC ) mg PO die 5-00 mg PO bid,5-0 mg PO die 0-60 mg PO die-bid 80 à 40 mg PO tid Effets indésirables : Bradycardie, hypotension, fatigue, dépression Préférables en cas de maladie coronarienne. * Recommandés si dysfonction ventriculaire et insuffisance cardiaque. Bloqueurs des canaux calciques non-dihydropyridines Vérapamil Diltiazem 0 à 480 mg PO die 0 à 40 mg PO bid 0 à 480 mg PO die 0 à 40 mg PO bid Effets indésirables : Bradycardie, hypotension, constipation Bradycardie, hypotension, oedème des chevilles Ne pas utiliser si fraction d éjection < 40 %. Risque de bloc AV complet si associés à bêtabloquants. Utilisez cette combinaison avec prudence à moins qu un pacemaker ne soit en place. Digoxine (digitale) 0,065 à 0,5 mg PO die Effets indésirables : bradycardie, nausées, vomissements, troubles visuels Utilisée surtout en association, en particulier si dysfonction ventriculaire gauche (thérapie de e ligne). Peut être considérée en monothérapie seulement chez les patients sédentaires. 5 TRAITEMENT ANTIARYTHMIQUE INTERMITTENT ("PILL IN POCKET") Ce traitement peut constituer une solution de rechange au traitement antiarythmique quotidien chez les patients symptomatiques avec épisodes peu fréquents, mais plus prolongés de FA ou de flutter. C est une alternative à la prise quotidienne d antiarythmique chez les patients symptomatiques avec épisodes peu fréquents et persistants de FA ou de flutter. Le patient prend une médication uniquement lorsqu'épisode symptomatique. On peut utiliser soit la propafénone (450 à 600 mg en une dose) ou la flécaïnide (00 à 300 mg au total en une ou plusieurs doses). Cette approche peut être associée à un bêtabloqueur à action rapide (ex. : métoprolol 50 à 00 mg) pour diminuer le risque d une accélération de la réponse ventriculaire. Auteurs : Gilles Côté, M.D., omnipraticien et médecin-conseil à l'agence de la santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent. Collaborateurs : Drs Guy Boucher et Jean-Christophe Carvalho, cardiologues, CSSS de Rimouski-Neigette. Références : Allan C. Skanes, MD, FRCPC, Jeff S. Healey, MD, MSc, FRCPC, John A. Cairns, MD, FRCPC et al, Focused 0 update of the Canadian Cardiovascular Society Atrial Fibrillation Guidelines. Canadian Journal of Cardiology 8 (0) Outil clinique de l'iness : Site internet de la Société canadienne de cardiologie (programmes ligne directrice) : Pour commander des copies : ou

Programme de prise en charge et de suivi en anticoagulothérapie

Programme de prise en charge et de suivi en anticoagulothérapie Programme de prise en charge et de suivi en anticoagulothérapie (PEACE) Médecins réviseurs : Dr Steve Brulotte, cardiologue, CSSSAD-Lévis Dr Daniel D Amours, cardiologue, CHU Dr Guy Boucher, cardiologue,

Plus en détail

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

Fibrillation atriale chez le sujet âgé Dr Benoit Blanchard LE HAVRE Le 18 MARS 2014 Fibrillation atriale chez le sujet âgé Le plus fréquent des trouble du rythme cardiaque, 750,000 personnes atteintes de FA en France, 100,000 nouveaux cas chaque

Plus en détail

Informations sur le rivaroxaban (Xarelto md ) et l apixaban (Eliquis md )

Informations sur le rivaroxaban (Xarelto md ) et l apixaban (Eliquis md ) Informations sur le rivaroxaban (Xarelto md ) et l apixaban (Eliquis md ) Préambule Ce document présente plusieurs informations utiles pour les prescripteurs afin de les aider lors de l utilisation du

Plus en détail

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS Dr Mourot cardiologue Hôpital d Auxerre le 31 mars 2012 PLAN DE LA PRESENTATION ASSOCIATION

Plus en détail

Le rivaroxaban contre la fibrillation auriculaire lorsque la warfarine ne va pas?

Le rivaroxaban contre la fibrillation auriculaire lorsque la warfarine ne va pas? Fédération des médecins omnipraticiens du Québec Le rivaroxaban contre la fibrillation auriculaire lorsque la warfarine ne va pas? Mario Wilhelmy et Sarah Janecek Vous voulez prescrire...? Lisez ce qui

Plus en détail

En considérant que l effet anticoagulant du dabigatran débute dans les 2 heures suivant la prise du médicament :

En considérant que l effet anticoagulant du dabigatran débute dans les 2 heures suivant la prise du médicament : Informations sur le dabigatran (Pradaxa md ) Préambule : Ce document présente plusieurs informations utiles pour les prescripteurs afin de les aider lors de l utilisation du dabigatran (Pradaxa md ). L

Plus en détail

Point d information Avril 2012. Les nouveaux anticoagulants oraux (dabigatran et rivaroxaban) dans la fibrillation auriculaire : ce qu il faut savoir

Point d information Avril 2012. Les nouveaux anticoagulants oraux (dabigatran et rivaroxaban) dans la fibrillation auriculaire : ce qu il faut savoir Point d information Avril 2012 Les nouveaux anticoagulants oraux (dabigatran et rivaroxaban) dans la fibrillation auriculaire : ce qu il faut savoir Le dabigatran (PRADAXA), inhibiteur direct de la thrombine,

Plus en détail

Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux

Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux Apixaban, Dabigatran, Rivaroxaban Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046 et CIC 9301 INSERM-CHRU, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants dans la Fibrillation atriale en pratique

Les nouveaux anticoagulants dans la Fibrillation atriale en pratique Conflits d intd intérêts (en rapport avec le thème de la conférence) Les nouveaux anticoagulants dans la Fibrillation atriale en pratique Oratrice lors de journées de formation sur les nouveaux anticoagulants

Plus en détail

Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques

Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques Christelle MARQUIE CHRU de Lille Clinique de Cardiologie L i l l e 2 Université du Droit et de la Santé Les NOAG: QCM 1. ont les mêmes indications que

Plus en détail

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013 Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NACO) dans la maladie thrombo embolique veineuse INTRODUCTION Thrombose veineuse

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014 Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014 Un AVC toutes les 4 minutes 1 130 000 AVC par an en France 1 770 000 personnes ont été victimes

Plus en détail

Système cardiovasculaire - CV CV111 CV110. aliskirène Rasilez

Système cardiovasculaire - CV CV111 CV110. aliskirène Rasilez aliskirène Rasilez CV111 Pour le traitement de l hypertension artérielle, en association avec au moins un agent antihypertenseur, si échec thérapeutique, intolérance ou contre-indication à un agent de

Plus en détail

Les Nouveaux AntiCoagulants Oraux

Les Nouveaux AntiCoagulants Oraux Les Nouveaux AntiCoagulants Oraux (NACO) Emmanuel HAZARD/Jean-loup HERMIL Chronologie Héparine non fractionnée 1950 HBPM 1980 NACO >2008 AVK 1960 Fondaparinux 2002 2 Les indications des NACOs En médecine

Plus en détail

Prise en Charge de la Fibrillation Auriculaire

Prise en Charge de la Fibrillation Auriculaire Prise en harge de la Fibrillation uriculaire Prise en harge de la Fibrillation uriculaire: recommandations ES 2010 et 2012. Traduites pour le site de la cardiologie francophone par les Drs arlos El-Khoury

Plus en détail

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique Sommaire 1. Sémiologie... 1 Auscultation cardiaque... 1 Foyers d auscultation cardiaque... 1 Bruits du cœur... 1 Souffles fonctionnels... 2 Souffles organiques... 2 Souffle cardiaque chez l enfant... 3

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC)

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC) Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC) Dr Jean-Marie Vailloud Cardiologue libéral/ salarié (CHU/clinique) Pas de lien d'intérêt avec une entreprise pharmaceutique Adhérent à l'association Mieux Prescrire

Plus en détail

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Prise en charge de l embolie pulmonaire Prise en charge de l embolie pulmonaire Dr Serge Motte Liège 06.12.14 - Laack TA et Goyal DG, Emerg Med Clin N Am 2004; 961-983 2 PLAN Diagnostic Prise en charge: Phase aiguë: analyse de gravité Choix

Plus en détail

XARELTO (RIVAROXABAN) 2,5 MG - 15 MG - 20 MG, COMPRIMÉS PELLICULÉS GUIDE DE PRESCRIPTION

XARELTO (RIVAROXABAN) 2,5 MG - 15 MG - 20 MG, COMPRIMÉS PELLICULÉS GUIDE DE PRESCRIPTION Les autorités de santé de l Union Européenne ont assorti la mise sur le marché du médicament Xarelto 2,5 mg; 15 mg et 20 mg de certaines conditions. Le plan obligatoire de minimisation des risques en Belgique

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants ont ils une place aux Urgences?

Les nouveaux anticoagulants ont ils une place aux Urgences? Les nouveaux anticoagulants ont ils une place aux Urgences? Emmanuel Andrès Service de Médecine Interne Diabète et Maladies métabolique Clinique Médicale B - CHRU de Strasbourg Remerciements au Professeur

Plus en détail

QUI PEUT CONTRACTER LA FA?

QUI PEUT CONTRACTER LA FA? MODULE 1 : COMPRENDRE LA FIBRILLATION AURICULAIRE 16 QUI PEUT CONTRACTER LA FA? La FA est plus fréquente chez les personnes âgées. Par contre, la FA dite «isolée» (c.-à-d. sans qu il y ait de maladie du

Plus en détail

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Plan Introduction Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or Introduction NACO: une actualité brûlante! AVK: Plus forte incidence

Plus en détail

Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC)

Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC) Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC) Mécanisme d action Suivi biologique: comment et quand? A.Demulder IRIS-Lab 15/05/2013 1 Anticoagulants «traditionnels»: HNF Parentéral Suivi biologique avec ajustement

Plus en détail

1 - Que faut-il retenir sur les anticoagulants oraux?

1 - Que faut-il retenir sur les anticoagulants oraux? La nouvelle convention pharmaceutique offre l opportunité aux pharmaciens d accompagner les patients traités par anticoagulants oraux au long cours afin de prévenir les risques iatrogéniques. Les anticoagulants

Plus en détail

Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NAC) Société STAGO -HOTEL MERCURE 22 Novembre 2012 - Troyes

Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NAC) Société STAGO -HOTEL MERCURE 22 Novembre 2012 - Troyes Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NAC) Société STAGO -HOTEL MERCURE 22 Novembre 2012 - Troyes 1 Marché global des anticoagulants Un Marché en explosion: 6 milliards de $ en 2008 9 milliards de $ attenduen

Plus en détail

Nouveaux Anti-thrombotiques. Prof. Emmanuel OGER Pharmacovigilance Pharmaco-épidémiologie Faculté de Médecine Université de Rennes 1

Nouveaux Anti-thrombotiques. Prof. Emmanuel OGER Pharmacovigilance Pharmaco-épidémiologie Faculté de Médecine Université de Rennes 1 Nouveaux Anti-thrombotiques Prof. Emmanuel OGER Pharmacovigilance Pharmaco-épidémiologie Faculté de Médecine Université de Rennes 1 Classification Antithrombines directes o Ximélagatran EXANTA o Désirudine

Plus en détail

Cas clinique n 1. Y-a-t-il plusieurs diagnostics possibles? Son HTA a t elle favorisé ce problème?

Cas clinique n 1. Y-a-t-il plusieurs diagnostics possibles? Son HTA a t elle favorisé ce problème? Cas clinique n 1 Michel que vous suivez de longue date a l impression depuis quelques jours, d entendre des battements irréguliers le soir en se couchant ; il va parfaitement bien par ailleurs et rapporte

Plus en détail

Dabigatran, rivaroxaban et apixaban: le point sur les nouveaux anticoagulants oraux

Dabigatran, rivaroxaban et apixaban: le point sur les nouveaux anticoagulants oraux , rivaroxaban et apixaban: le point sur les nouveaux anticoagulants oraux Damian Ratano a, Philippe Beuret a, Sébastien Dunner b, Alain Rossier b, Marc Uhlmann b, Gérard Vogel b, Nicolas Garin b Quintessence

Plus en détail

ORDONNANCE COLLECTIVE

ORDONNANCE COLLECTIVE ORDONNANCE COLLECTIVE Assurer le suivi des personnes recevant un Page 1 de 12 O.C. 6.5 Professionnels visés : Les infirmières qui possèdent la formation, les connaissances et les compétences nécessaires,

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique?

Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique? Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique? Références : Pr Samama Journée de Biologie Praticienne Décembre 2011 I. Gouin-Thibault Journée de Biologie Clinique 2012

Plus en détail

journées chalonnaises de la thrombose

journées chalonnaises de la thrombose Nos connaissances certaines et notre pratique journalière : Les Nouveaux Anticoagulants dans la thromboprophylaxie de la chirurgie prothétique du MI Benoit Cots et Jean Marc Royer le 29/11/12-1 Recommandations

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants en 2012

Les nouveaux anticoagulants en 2012 Les nouveaux anticoagulants en 2012 Actualités thérapeutiques 1 er décembre 2012 Dr Jérôme CONNAULT Service de Médecine Interne Hôtel-Dieu CHU de Nantes jerome.connault@chu-nantes.fr Pourquoi de nouveaux

Plus en détail

Infospot. Les nouveaux anticoagulants oraux (NACOs) Octobre - Novembre - Decembre 2014

Infospot. Les nouveaux anticoagulants oraux (NACOs) Octobre - Novembre - Decembre 2014 Infospot Les nouveaux anticoagulants oraux (NACOs) Octobre - Novembre - Decembre 2014 Les nouveaux anticoagulants oraux (NACOs) - Octobre - Novembre - Decembre 2014 1 I. Définition Il est actuellement

Plus en détail

DES NOUVELLES DU COMITÉ DE PHARMACOLOGIE

DES NOUVELLES DU COMITÉ DE PHARMACOLOGIE Le mardi 30 octobre 2012 Bulletin no 1 / 2012-2013 DES NOUVELLES DU COMITÉ DE PHARMACOLOGIE La première réunion du Comité de pharmacologie de l année 2012-2013 a eu lieu le 30 octobre 2012. RÉSUMÉ EN QUELQUES

Plus en détail

28/06/13. Mardi 12 Mars 2013 Pascal Schlesser et Pierre Webert Cardiologues à Saint- Avold

28/06/13. Mardi 12 Mars 2013 Pascal Schlesser et Pierre Webert Cardiologues à Saint- Avold Mardi 12 Mars 2013 Pascal Schlesser et Pierre Webert Cardiologues à Saint- Avold 1 Quelle est la dose recommandée de Xarelto dans la préven;on des ETEV en cas d interven;on chirurgicale orthopédique majeure

Plus en détail

Dernières nouvelles sur la prise en charge d urgence de la fibrillation auriculaire : cardioversion et autres

Dernières nouvelles sur la prise en charge d urgence de la fibrillation auriculaire : cardioversion et autres Dernières nouvelles sur la prise en charge d urgence de la fibrillation auriculaire : cardioversion et autres Objectifs Évaluer quels patients atteints de FA présentent un risque d AVC Examiner les données

Plus en détail

Fibrillation auriculaire non valvulaire Du bon usage des anticoagulants oraux directs en médecine générale PHILIPPE VORILHON DMG CLERMONT-FERRAND

Fibrillation auriculaire non valvulaire Du bon usage des anticoagulants oraux directs en médecine générale PHILIPPE VORILHON DMG CLERMONT-FERRAND Fibrillation auriculaire non valvulaire Du bon usage des anticoagulants oraux directs en médecine générale PHILIPPE VORILHON DMG CLERMONT-FERRAND Déclaration de conflit d'intérêt: aucun Risque de survenue

Plus en détail

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux 27 novembre 2013 Nouveaux anti-coagulants oraux : une étude de l Assurance Maladie souligne la dynamique forte de ces nouveaux médicaments et la nécessité d une vigilance accrue dans leur utilisation Les

Plus en détail

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV Nouveaux Anticoagulants Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV Plan Petit rappel d hémostase Anticoagulant oraux classiques Les nouveaux anticoagulants (NAC) Dosage? Comment passer de l'un à l'autre

Plus en détail

Nouveaux AntiCoagulants par Voie Orale. Dr. François PAPON 27 juin 2013

Nouveaux AntiCoagulants par Voie Orale. Dr. François PAPON 27 juin 2013 Nouveaux AntiCoagulants par Voie Orale Dr. François PAPON 27 juin 2013 Limites des traitements anticoagulants standards «Nécessité» nouveaux anticoagulants Objectif; se rapprocher de l antithrombotiqueidéal

Plus en détail

SYNOPSIS INFORMATIONS GÉNÉRALES

SYNOPSIS INFORMATIONS GÉNÉRALES Evaluation de l utilisation d un anticoagulant anti-xa direct oral, Apixaban, dans la prévention de la maladie thromboembolique veineuse chez les patients traités par IMiDs au cours du myélome : étude

Plus en détail

UNIVERSITE DE NANTES

UNIVERSITE DE NANTES UNIVERSITE DE NANTES FACULTE DE MEDECINE Année 2014 N THESE Pour le DIPLOME D ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE Diplôme d études spécialisées en médecine générale Par Monsieur MÉAR François-Xavier Né le 24 Février

Plus en détail

TRONC COMMUN SOINS CRITIQUES : Cardiologie - Document du participant Module 2 DIRECTION DES SOINS INFIRMIERS ET DES REGROUPEMENTS CLIENTÈLES

TRONC COMMUN SOINS CRITIQUES : Cardiologie - Document du participant Module 2 DIRECTION DES SOINS INFIRMIERS ET DES REGROUPEMENTS CLIENTÈLES TRONC COMMUN SOINS CRITIQUES : Cardiologie - Document du participant Module 2 DIRECTION DES SOINS INFIRMIERS ET DES REGROUPEMENTS CLIENTÈLES Tous droits réservés, CHUM, août 2014 1 Situation infirmière

Plus en détail

MEET - Nice Dimanche 8 Juin 2014. Christian BRETON Nancy (France) 1

MEET - Nice Dimanche 8 Juin 2014. Christian BRETON Nancy (France) 1 MEET - Nice Dimanche 8 Juin 2014 Christian BRETON Nancy (France) 1 Le Docteur Christian BRETON déclare les conflits d intérêts suivants : - ASTRA ZENECA, BAYER, BIOPHARMA, BOEHRINGER, DAICHI-SANKYO, MSD,

Plus en détail

MONOGRAPHIE DE PRODUIT

MONOGRAPHIE DE PRODUIT MONOGRAPHIE DE PRODUIT Pr ELIQUIS MD Comprimés d apixaban 2,5 mg et 5 mg Anticoagulant Pfizer Canada inc. 17300, autoroute Transcanadienne Kirkland (Québec) H9J 2M5 Date de rédaction : 20 février 2015

Plus en détail

Livret d information destiné au patient MIEUX COMPRENDRE LA FIBRILLATION ATRIALE ET SON TRAITEMENT

Livret d information destiné au patient MIEUX COMPRENDRE LA FIBRILLATION ATRIALE ET SON TRAITEMENT Livret d information destiné au patient MIEUX COMPRENDRE LA FIBRILLATION ATRIALE ET SON TRAITEMENT Introduction Votre médecin vous a diagnostiqué un trouble du rythme cardiaque nommé fi brillation atriale.

Plus en détail

Colette Franssen Département d Anesthésie Réanimation CHU Sart Tilman LIEGE

Colette Franssen Département d Anesthésie Réanimation CHU Sart Tilman LIEGE Colette Franssen Département d Anesthésie Réanimation CHU Sart Tilman LIEGE La mise au point préopératoire par un anesthésiste permet de mieux planifier l organisation de la salle d opération, d éviter

Plus en détail

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS Pr. Alessandra Bura-Rivière, Service de Médecine Vasculaire Hôpital Rangueil, 1 avenue Jean Poulhès, 31059 Toulouse cedex 9 INTRODUCTION Depuis plus de cinquante ans, les héparines

Plus en détail

SÉCURISATION DE LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS TRAITÉS PAR DABIGATRAN ET RIVAROXABAN AU CH DE HAGUENAU

SÉCURISATION DE LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS TRAITÉS PAR DABIGATRAN ET RIVAROXABAN AU CH DE HAGUENAU SÉCURISATION DE LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS TRAITÉS PAR DABIGATRAN ET RIVAROXABAN AU CH DE HAGUENAU APHAL - 24/09/2013 Dr Sébastien BUFFLER - Cardiologue Audrey FUSS - Interne en pharmacie Contexte

Plus en détail

Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire

Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire Dr Florence Parent Service de Pneumologie et Soins Intensifs de Pneumologie Hôpital Bicêtre, AP-HP Inserm U999. Université Paris-Sud Traitement anticoagulant

Plus en détail

UTILISATION DES C.C.P DANS LES HEMORRAGIES SOUS AVK ET SOUS NACO : RECOMMANDATIONS DE L HAS COPACAMU 2014

UTILISATION DES C.C.P DANS LES HEMORRAGIES SOUS AVK ET SOUS NACO : RECOMMANDATIONS DE L HAS COPACAMU 2014 UTILISATION DES C.C.P DANS LES HEMORRAGIES SOUS AVK ET SOUS NACO : RECOMMANDATIONS DE L HAS SYMPOSIUM CSL BEHRING COPACAMU 2014 PROFESSEUR François BERTRAND CHU DE NICE CHRONOLOGIE DES RECOMMANDATIONS

Plus en détail

La fibrillation auriculaire : au cœur du problème

La fibrillation auriculaire : au cœur du problème La fibrillation auriculaire : au cœur du problème Cette brochure a été spécialement conçue pour les personnes souffrant de fibrillation auriculaire (FA), un trouble souvent décrit comme un rythme cardiaque

Plus en détail

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas Cas clinique M. ZAC Observation Mr ZAC ans, 76 ans, 52 kg, est admis aux urgences pour des algies fessières invalidantes, résistantes au AINS. Ses principaux antécédents sont les suivants : une thrombopénie

Plus en détail

236 - FIBRILLATION AURICULAIRE JM Fauvel 2009

236 - FIBRILLATION AURICULAIRE JM Fauvel 2009 236 - FIBRILLATION AURICULAIRE JM Fauvel 2009 Plan 1. Généralités 2. Définition et aspect électrocardiographique 2.1. La fibrillation auriculaire (FA) 2.2. Les ventriculogrammes 2.3. Arythmies associées

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 10 mars 2010

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 10 mars 2010 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 10 mars 2010 ARIXTRA 1,5 mg/0,3 ml, solution injectable en seringue pré-remplie - Boîte de 2 (CIP : 363 500-6) - Boîte de 7 (CIP : 363 501-2) - Boîte de 10 (CIP : 564

Plus en détail

Algorithme d utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Algorithme d utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Algorithme d utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Édition Conseil du médicament www.cdm.gouv.qc.ca Coordination Anne Fortin, pharmacienne Élaboration Conseil du médicament Fédération

Plus en détail

Aspects pratiques du traitement de la MTEV

Aspects pratiques du traitement de la MTEV JFA Aspects pratiques du traitement de la MTEV 1 er février 2013 Isabelle Mahé Hôpital Louis Mourier Médecine Interne APHP, Université Paris 7 Conflits d intérêt Conseil en développement Daiichi Sankyo,

Plus en détail

ACFA et AVK. Pr JM Serot

ACFA et AVK. Pr JM Serot ACFA et AVK Pr JM Serot ACFA Acfa non valvulaire 1 % de la population 4,5 millions de personnes dans l'union européenne 2,2 millions de personnes aux Etats-Unis >10% chez les >80 ans Incidence annuelle:

Plus en détail

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES» INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES» v On ne guérit pas ( en général ) d une insuffisance cardiaque, mais on peut la stabiliser longtemps, très longtemps à condition v Le patient insuffisant cardiaque

Plus en détail

Pharmacologie, indications et implications des NAOs. Stéphanie Cloutier, hématologue Le 24 septembre 2014

Pharmacologie, indications et implications des NAOs. Stéphanie Cloutier, hématologue Le 24 septembre 2014 Pharmacologie, indications et implications des NAOs Stéphanie Cloutier, hématologue Le 24 septembre 2014 AODs: Anticoagulants oraux directs TSOACs : target-specific oral anticoagulants Stéphanie Cloutier,

Plus en détail

Le traitement de l'insuffisance cardiaque chez le chien

Le traitement de l'insuffisance cardiaque chez le chien Folia veterinaria Le traitement de l'insuffisance cardiaque chez le chien Les principaux traitements à instaurer chez le chien insuffisant cardiaque sont passés en revue en insistant sur les critères de

Plus en détail

Point d Information. Le PRAC a recommandé que le RCP soit modifié afin d inclure les informations suivantes:

Point d Information. Le PRAC a recommandé que le RCP soit modifié afin d inclure les informations suivantes: Point d Information Médicaments à base d ivabradine, de codéine, médicaments contenant du diméthyl fumarate, du mycophénolate mofétil/acide mycophénolique, de l octocog alpha, spécialité Eligard (contenant

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 29 février 2012

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 29 février 2012 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 29 février 2012 Le projet d avis adopté par la Commission de la Transparence le 14 décembre 2011 a fait l objet d une audition le 18 janvier 2012. L avis définitif a

Plus en détail

NACO dans la FA non Valvulaire

NACO dans la FA non Valvulaire NACO dans la FA non Valvulaire VII ème Rencontres chalonnaises Dr Buttard 29/11/2012 INTRODUCTION La consommation des anticoagulants a été multiplié par 2 en 10 ans Les indications de traitement anticoagulants

Plus en détail

CONFERENCE MENSUELLE DE L AMPPU (section de Metz) LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

CONFERENCE MENSUELLE DE L AMPPU (section de Metz) LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS CONFERENCE MENSUELLE DE L AMPPU (section de Metz) LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS Dr Noura Zannad, Cardiologie Dr Noël Blettner, Gériatrie Hôpital de Mercy CHR Metz-Thionville 14 Janvier 2014 Conflits d intérêts!

Plus en détail

Notions de base Gestion du patient au bloc opératoire

Notions de base Gestion du patient au bloc opératoire Notions de base Gestion du patient au bloc opératoire Vieillissement de la population Augmentation du nombre de patients porteurs de stimulateurs cardiaques et défibrillateurs implantables Augmentation

Plus en détail

Antiagrégants plaquettaire, anticoagulant et gestes en rhumatologie

Antiagrégants plaquettaire, anticoagulant et gestes en rhumatologie Antiagrégants plaquettaire, anticoagulant et gestes en rhumatologie Christophe Meune Service de Cardiologie- Hôpital Avicenne Expérience douloureuse Homme de 56 ans 40 PA Aspirine à faible dose pour un

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux : quelles interactions médicamenteuses?

Les nouveaux anticoagulants oraux : quelles interactions médicamenteuses? Les nouveaux anticoagulants oraux : quelles interactions médicamenteuses? Dr Stéphanie Chhun, Pharmacologue (Hôpital Universitaire Necker Enfants-Malades) Pr Stéphane Mouly, Interniste (Hôpital Lariboisière)

Plus en détail

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE PRISE EN CHARGE SYSTÉMATISÉE DES PERSONNES ATTEINTES D HYPERTENSION ARTÉRIELLE SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE 23 ÉVALUATION DE

Plus en détail

Les anticoagulants oraux: des AVK aux «NOACs» NOACs ou NACOs? Bandes des rues de Mexico responsables d incivilités permanentes

Les anticoagulants oraux: des AVK aux «NOACs» NOACs ou NACOs? Bandes des rues de Mexico responsables d incivilités permanentes Les anticoagulants oraux: des AVK aux «NOACs» NOACs ou NACOs? NACO: Contraction de «Narcissistes compacts» Bandes des rues de Mexico responsables d incivilités permanentes Les Nacos ne boivent pas d alcool

Plus en détail

LES ANTICOAGULANTS ORAUX

LES ANTICOAGULANTS ORAUX LES ANTICOAGULANTS ORAUX PIERRE-XAVIER FRANK, PHARMACIEN QUELQUES CHIFFRES POUR DÉBUTER: ANTICOAGULANTS ET IATROGÉNIE (ÉTUDE EMIR 2008 ET ENEIS 2009) Près de 1,2 millions de patients sont traités en France

Plus en détail

Après la prévention veineuse

Après la prévention veineuse Les nouveaux anticoagulants oraux s attaquent à l embolie pulmonaire Résumé : Les nouveaux anticoagulants oraux vont transformer la prise en charge de la maladie thromboembolique veineuse, que ce soit

Plus en détail

Prise en charge du patient porteur d un dispositif implantable. Dr Philippe Gilbert Cardiologue CHU pavillon Enfant-Jésus

Prise en charge du patient porteur d un dispositif implantable. Dr Philippe Gilbert Cardiologue CHU pavillon Enfant-Jésus Prise en charge du patient porteur d un dispositif implantable Dr Philippe Gilbert Cardiologue CHU pavillon Enfant-Jésus Objectifs Expliquer le fonctionnement des stimulateurs et défibrillateurs Identifier

Plus en détail

Les différentes maladies du coeur

Les différentes maladies du coeur Auteur : Dr Pascal AMEDRO Les différentes maladies du coeur 1. Le cœur normal L oxygène capté dans l air va dans les poumons, où le sang «bleu» est alors oxygéné et devient «rouge». Il est conduit par

Plus en détail

Chef du service de cardiologie Co- ges2onnaire médical cardiovasculaire CHUM Professeur agrégé de médecine Université de Montréal

Chef du service de cardiologie Co- ges2onnaire médical cardiovasculaire CHUM Professeur agrégé de médecine Université de Montréal Conseils pra,ques ou perles cliniques sur l u,lisa,on des nouvels an,coagulants oraux (NACOs): transi,on ini,a,on - arrêt du Rx George Honos MD FRCPC FACC Chef du service de cardiologie Co- ges2onnaire

Plus en détail

PLACE DES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS ORAUX CHEZ LE SUJET AGE

PLACE DES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS ORAUX CHEZ LE SUJET AGE Journée Club NeuroVasculaire Ile-de-France 27 mai 2014 PLACE DES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS ORAUX CHEZ LE SUJET AGE Eric PAUTAS Hôpital Charles Foix UFR Médecine G.H. Pitié-Salpêtrière-Ch.Foix Inserm U765

Plus en détail

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants Docteur Christine BOITEUX Théorie Endocardites et anticoagulation POUR Thromboses Emboles septiques CONTRE Favorise emboles septiques et diffusion

Plus en détail

Ordonnance collective

Ordonnance collective Centre de Santé et de Services sociaux de Québec-Nord NUMÉRO DE L ORDONNANCE: OC-31 Ordonnance collective Nom de l ordonnance: Initier des analyses de laboratoire pour le suivi de la clientèle présentant

Plus en détail

Les nouveaux anticoagulants oraux

Les nouveaux anticoagulants oraux Les nouveaux anticoagulants oraux Geneviève Cyr, B. Pharm., M. Sc., BCPS Pharmacienne, Institut de cardiologie de Montréal Chargée de cours et clinicienne associée, Université de Montréal 15 mai 2013 Objectifs

Plus en détail

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé Document destiné aux professionnels de santé Agence relevant du ministère de la santé La maladie rénale chronique Un risque pour bon nombre de vos patients Clés pour la dépister et ralentir sa progression

Plus en détail

Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants (NOACs)

Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants (NOACs) Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants (NOACs) A. Da Costa CHU Saint-Etienne Septembre 2013 Avec l aide du Pr Mismetti CHU Saint Etienne (NOACs) : AC oraux

Plus en détail

Utilisation des anticoagulants à l EHPAD de Marchenoir : Docteur Naudin Patrice. DIU de formation à la fonction de médecin coordonnateur :

Utilisation des anticoagulants à l EHPAD de Marchenoir : Docteur Naudin Patrice. DIU de formation à la fonction de médecin coordonnateur : Université Paris V Faculté Cochin Port Royal Utilisation des anticoagulants à l EHPAD de Marchenoir : Vers une modification du livret thérapeutique intégrant les nouveaux anticoagulants? Docteur Naudin

Plus en détail

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation Livret des nouveaux anticoagulants oraux Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation DONNÉES DU PATIENT Nom Adresse Tél MÉDECIN TRAITANT Nom Adresse Tél SPÉCIALISTE Nom Hôpital Tél MÉDICAMENT

Plus en détail

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène 1 La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène Document rédigé par l équipe pluridisciplinaire du centre de référence pour les maladies cardiaques héréditaires (Paris), en collaboration avec des patients

Plus en détail

Déclaration médicale Prise d effet le 1 er octobre 2012

Déclaration médicale Prise d effet le 1 er octobre 2012 Assurance voyage et soins médicaux Déclaration médicale Prise d effet le 1 er octobre 2012 Nom : Date de naissance : JJ / MM / AAAA Numéro de membre : Numéro de police : DIRECTIVES POUR LE PROPOSANT IL

Plus en détail

E04a - Héparines de bas poids moléculaire

E04a - Héparines de bas poids moléculaire E04a - 1 E04a - Héparines de bas poids moléculaire Les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) sont un mélange inhomogène de chaînes polysaccharidiques obtenues par fractionnement chimique ou enzymatique

Plus en détail

Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants oraux

Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants oraux Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants oraux Anne GODIER Service d Anesthésie-Réanimation Hopital Cochin Paris Table ronde anticoagulants 15 novembre 2013 Conflits

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 14 mars 2012

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 14 mars 2012 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 14 mars 2012 XARELTO 15 mg, comprimés pelliculés B/14 (CIP: 34009 219 225 1 6) B/28 (CIP: 34009 219 226 8 4) B/42 (CIP: 34009 219 227 4 5) B/10 (CIP: 34009 219 228 0

Plus en détail

Synthèse. O. Hanon. Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2013 ; 11 (2) : 117-43

Synthèse. O. Hanon. Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2013 ; 11 (2) : 117-43 Synthèse Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2013 ; 11 (2) : 117-43 Consensus d experts de la Société française de gériatrie et gérontologie et de la Société française de cardiologie, sur la prise en

Plus en détail

Phlébites: les pièges et ses nouveaux traitements Chris8ne Jurus Charles Nédey

Phlébites: les pièges et ses nouveaux traitements Chris8ne Jurus Charles Nédey Clinique du Tonkin Phlébites: les pièges et ses nouveaux traitements Chris8ne Jurus Charles Nédey Conflits d intérêts AUCUN Histoire clinique Femme 32 ans secrétaire 2 enfants 6 et 8 ans Implanon (8 ans

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 17 décembre 2014 ELIQUIS 2,5 mg, comprimés pelliculés B/60 (CIP : 34009 419 456 7 0) B/60 blister unitaire (CIP : 34009 419 457 3 1) ELIQUIS 5 mg, comprimés pelliculés

Plus en détail

Compte-rendu du Comité technique de Pharmacovigilance CT012013083. Séance du 12 novembre 2013

Compte-rendu du Comité technique de Pharmacovigilance CT012013083. Séance du 12 novembre 2013 CT012013083 27/11/2013 Direction de la Surveillance Pôle Pharmacovigilance Addictovigilance Dr Evelyne Falip Compte-rendu du Comité technique de Pharmacovigilance CT012013083 Nom du dossier Dossier thématique

Plus en détail

PARTIE III : RENSEIGNEMENTS POUR LE CONSOMMATEUR

PARTIE III : RENSEIGNEMENTS POUR LE CONSOMMATEUR PARTIE III : RENSEIGNEMENTS POUR LE CONSOMMATEUR Pr ELIQUIS MD Comprimés d apixaban Le présent dépliant constitue la troisième dernière partie de la monographie publiée à la suite de l homologation d ELIQUIS

Plus en détail

Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux

Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux Dr A.Lillo-Le Louët, Centre Régional de Pharmacovigilance (CRPV) Paris-HEGP Avec avec Dr P.Lainé, CRPV - Angers Préambule Directeur du Centre Régional

Plus en détail

Fibrillation atriale et nouveaux anticoagulants oraux

Fibrillation atriale et nouveaux anticoagulants oraux Entretiens de Bichat 26 sept. 2013 Salle Havane 9 h 10 h 30 Fibrillation atriale et nouveaux anticoagulants oraux Modérateur : M. Desnos* Participants : J.M. Davy**, X. Waintraub*** * Unité Clinique -

Plus en détail

Étude NACORA-BR du projet NACORA (nouveaux anticoagulants oraux et risques associés)

Étude NACORA-BR du projet NACORA (nouveaux anticoagulants oraux et risques associés) Étude en vie réelle du bénéfice/risque à court terme des nouveaux anticoagulants oraux (dabigatran, rivaroxaban) chez les patients débutant un traitement et non précédemment traités par des antivitamines

Plus en détail

Dossier d information sur les bêtabloquants

Dossier d information sur les bêtabloquants Dossier d information sur les bêtabloquants Septembre 2014 I. Rappel sur les récepteurs bêta-adrénergiques Il y a actuellement 3 sortes de récepteurs bêta-adrénergiques connus: - Les récepteurs 1 qui sont

Plus en détail

Le rapport bénéfice-risque des anticoagulants dans la fibrillation atriale. la vision Evidence Baseddu médecin généraliste Dr François Liard

Le rapport bénéfice-risque des anticoagulants dans la fibrillation atriale. la vision Evidence Baseddu médecin généraliste Dr François Liard Le rapport bénéfice-risque des anticoagulants dans la fibrillation atriale la vision Evidence Baseddu médecin généraliste Dr François Liard LIENS D INTÉRÊTS LUNDBECK comité scientifique études épidémiologiques

Plus en détail

La prise en charge de votre cardiopathie valvulaire

La prise en charge de votre cardiopathie valvulaire G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre cardiopathie valvulaire Vivre avec une cardiopathie valvulaire Décembre 2008 En cas de cardiopathie valvulaire opérée

Plus en détail

Nouveaux anticoagulants Evolution ou innovation? 10 Février 2011

Nouveaux anticoagulants Evolution ou innovation? 10 Février 2011 Nouveaux anticoagulants Evolution ou innovation? 10 Février 2011 Prof. P. HAINAUT Médecine Interne - Maladie Thromboembolique Cliniques Univ. Saint Luc - UCL 1 Antivitamine K Variabilité dépendant facteurs

Plus en détail