TRACENET FICHE SIGNALÉTIQUE FILIÈRE PORTEUR Thématique(s) Equipe JOUET ET PUERICULTURE FJP, FÉDÉRATION DU JOUET ET DE LA PUERICULTURE Co-design PLM SCM Traçabilité Dématérialisation des flux logistiques entre fabricants, importateurs et distributeurs de la filière jouet et puériculture. Fédération : FFJP, Fédération française du jouet et de la puériculture Chef de projet : Annie Schoutetten annie.schoutteten@fjp.fr Prestataire technique : SRCI, Gilles Brandel gilles.brandel@srci.fr Dématérialisation Avancement Durée du projet : 28 mois Projet terminé : Mars 2009 Entreprises cibles 250 entreprises, industriels et importateurs de la filière. Sont concernés les fabricants (Jouet et Puériculture), distributeurs (négociants, revendeurs, spécialistes, grande distribution, grands magasins, ventes par correspondance et détaillants) et prestataires logistiques, la filière génère un CA de 3 625 millions d euros. Objectifs La plateforme de dématérialisation opère 40 partenaires de la filière. Les partenaires se connectent sur la plateforme par des services web ou via un connecteur mis à disposition des entreprises. Avantages pour les entreprises : retour sur investissement pour les entreprises participantes à travers des gains de réactivité, une baisse des litiges et la rationalisation des stocks via la gestion des flux logistiques. Solution TRACENET pour les PME de la filière Plate-forme accessible soit par des liens directs de type EDI via un connecteur mis à la disposition des entreprises, soit par un accès internet de type «Web-EDI» Disponibilité : opérationnelle Modalités : - Coût de l'adhésion annuelle : 150 par message à paramétrer - Coût du service pour l utilisateur final, c est-àdire le fournisseur : de 0,11 à 0,18 par document télétransmis. - Signature d'une convention avec les partenaires - Formation d'une demi-journée. - Installation: logiciel ixbiz sur le poste utilisateur connecté à Internet. L abonnement à la plate-forme et le connecteur sont commercialisés et géré par la société de service SRCI, spécialisée dans les échanges électroniques. Page 1
TRACENET RESULTATS ET PERSPECTIVES LA STRATEGIE Le projet Tracenet vise à couvrir tous les besoins de la supply-chain et de la traçabilité dans toute la chaîne d'approvisionnement de la communauté, de la matière première jusqu'au magasin, voire jusqu'au consommateur final. Premier résultat, un référentiel commun d'interopérabilité entre tous les acteurs des chaînes d'approvisionnement (BRS, RSM, Schémas et guides d'implémentation) a été rédigé et est mis à la disposition des adhérents de la fédération. Ce projet est un prolongement des actions déjà mises en œuvre par la fédération du jouet et de la puériculture pour développer les échanges électroniques standardisés entre se adhérents industriels et les distributeurs. En optimisant les flux de marchandises et des flux d'informations correspondants, les gains attendus portent sur la réduction des stocks, des points de stockage intermédiaires et donc des coûts de stockage sur toute la chaîne d'approvisionnement. L'objectif quantitatif pourrait être de 20% sur la durée de stockage d'un produit sur toute la chaîne sans limiter la disponibilité du produit. Par ailleurs, les distributeurs de la filière étant en petit nombre (8 centrales d achat) et en position de prescripteurs, ils ne souhaitent plus gérer les stocks des produits et font gérer les livraisons par des prestataires logistiques sur une plate-forme régionale. La gestion des flux de marchandises est ainsi déportée vers les industriels. Cette nouvelle contrainte est particulièrement sensible pour la période de Noël qui représente 70% du CA de l année. Les distributeurs sont favorables à l utilisation des échanges électroniques avec les fournisseurs. Si la plupart d entre eux respecte les standards, chacun a ses propres règles de gestion et de ce fait la solution de filière doit s adapter à cet environnement changeant. L utilisation d une plate forme commune pour gérer l ensemble de ces flux permet de s adapter plus facilement à ces différentes règles de gestion et à leur évolution en faisant une actualisation au moins une fois par an. L adoption du standard ebxml de l UN-CEFACT permet aux services informatiques des distributeurs de n avoir qu un seul interlocuteur technique, la fédération, pour définir les modalités d implémentation des messages. Pour l industriel la mise en œuvre de ce format de référence lui permet d éviter la mise en oeuvre de formats multiples à la demande de chacun de ses clients distributeurs. ORGANISATION DU PROJET ET ÉTAPES Etape 1 : 2007 - Analyse de l existant Etape 2 : 2007 - Définition du cadre de standardisation Etape 3 : 2008/2009 - Etude économique et définition des indicateurs de ROI (retour sur investissement) Etape 4 : 2008/2009 - Implémentation des nouveaux flux sur une plate-forme pilote Etape 5 : 2008/2009 - Mise en œuvre des échanges pour les entreprises pilotes, évaluation Etape 6 : 2009/2010 - Déploiement Page 2
LA SOLUTION La fédération a fait le choix de s appuyer sur une plateforme sectorielle de gestion des flux et des messages entre les acteurs de la filière. Cette plate-forme gère les échanges traités dans chaque entreprise utilisatrice Elle assure les fonctions de dématérialisation de documents électroniques, de mesure d'indicateurs, d'homologation de système d'échanges électroniques de filière, et de gestion d'outils génériques (connecteurs) assurant des fonctions de messagerie sécurisée et d'intégration des données standards dans les systèmes d information des utilisateurs. 1 Plate-forme : ixbiz, opérée par SRCI. Elle assure l interfaçage des messages échangés entre les fournisseurs et les distributeurs. Illustration des flux et des échanges 3 Solutions pour l utilisateur soit se connecter sur la plate-forme via Internet, soit utiliser le logiciel ixbiz fourni comme outil autonome, soit utiliser son logiciel métier habituel (ou système d information) sous réserve qu il ait été interfacé avec la plateforme grâce au connecteur ixbiz fourni. Les messages disponibles Des guides d implémentation et 6 messages standardisés ebxml sont mis à la disposition des adhérents de la fédération et des participants aux groupes de travail pour: 1. Le catalogue 2. Fiche produit 3. Prévisions des ventes 4. La commande 5. L avis d expédition 6. Le bon de livraison Les fonctions de gestion des échanges Saisie des informations Contrôles - Synchronisation Interfaçage avec les SI Sauvegarde et archivage - Mises à jour automatiques Les fonctions de sécurité des échanges commerciaux Vérifier la conformité des traitements Identifier les personnels utilisateurs Authentifier les documents Faire signer électroniquement les échanges Gérer la confidentialité des échanges Horodater les échanges LES ENTREPRISES PILOTES Parmi les entreprises pilotes ayant testé les fiches produits ou la commande, 3 industriels fournisseurs (Stés Allègre, Chicco et Sablon), 2 grossistes et distributeurs spécialisés (Distritoys en France et Métro en Allemagne, 1 grand magasin (Printemps), et une grande surface spécialisée (Toy s R us). 10 transporteurs ont participé au groupe de travail et ont testé les messages logistiques, dont Geodis, Dentressangle, DHL, Gefco, Mory, Ziegler et TNT. 6 éditeurs de progiciel ont réalisé l intégration du connecteur Tracenet à leur solution : ADJP, Be process, La Poste, MOVEX, SAP, SAGE. Contacts avec des entreprises pilotes : - Sté CHICCO (fabricant) : Dominique Poreau 0685432146 dominique_porot@chicco.fr - Sté SABLON (fabricant) : Mr Fabrice Aumont 0611119224 fabrice.aumont@sablon.com Le bilan de l évaluation des pilotes a permis d affiner la stratégie de déploiement et de communication : Page 3
1- La commande ne nécessite pas d investissements conséquents, de ce fait le retour sur investissement (ROI) est quasi immédiat et les gains de productivité sont facilement identifiables. 2- L avis d expédition est plus complexe car il implique plusieurs acteurs (commercial et logisticien pour le fournisseur, acheteur et logisticien pour le distributeur) ; d autre part les passerelles avec les différentes applications informatiques sont plus complexes car elles impactent des systèmes et des outils divers. Même si les gains de productivité sont notables, le ROI va dépendre de l organisation pre-existante et des coûts d interfaçage. 3- La fiche produit se traduit par l implication en amont, au sein de chaque entité, de tous les intervenants car elle implique la réorganisation des différents services concernés et la réorganisation des bases de données internes. Sa mise en œuvre va donc s étaler sur 3 à 6 mois selon le nombre de références à intégrer et de mise à niveau du catalogue. Le ROI est moins immédiat mais les gains de productivité sont identifiables dès la mise en application des flux dématérialisés. 4- La prévision de commande est encore aléatoire au sein de la filière, car elle est très complexe à organiser pour la gestion de l ensemble des flux, avec une complexité plus marquée pour les flux saisonniers en particulier pour le jouet. La complexité réside dans la «compréhension» des attentes du consommateur et non dans la technique d accompagnement. L ensemble des acteurs de la filière est persuadé de l intérêt qu elle présente mais face aux enjeux qu elle représente et aux difficultés qu elle engendre, une certaine circonspection persiste : il est impératif de définir une prévision de commande la plus réaliste possible. DEPLOIEMENT Fin 2009, 23 fournisseurs et 17 distributeurs utilisent les échanges électroniques définis dans le cadre du projet Tracenet. La fédération accompagne ce déploiement en mobilisant à la fois les industriels adhérents et les distributeurs qui ont un rôle de prescripteurs. Frein au déploiement, les nombreuses restructurations des réseaux de distributeurs que l on observe et qui impactent les stratégies de commande et de logistique de chaque magasin. La forte concentration d industriels du jouet dans le département du Jura est à l origine d un site pilote de déploiement régional dans le cadre d une action collective dont la maitrise d oeuvre et l animation ont été confiées à la SEM Numerica et à JuraTIC. L objectif est de sensibiliser puis d accompagner cinq entreprises Jurassiennes de la filière vers trois niveaux de prise en compte des flux logistiques TRACENET : - niveau 1 : mise en place d une station locale ou accès au Web à la plate-forme TRACENET - niveau 2 : interfaçage direct entre la plate-forme TRACENET et le système informatique de l entreprise - niveau 3 : intégration d une solution ERP compatible avec les solutions TRACENET. LES DÉVELOPPEMENTS ATTENDUS - Un projet européen avait été préparé avec des partenaires italiens mais a été abandonné par la suite. L association européenne des professionnels du jouet, TIE Toy Industries of Europe, à laquelle participe la FJP pourrait être le relais d un futur programme de travail européen. - A terme la fédération souhaite poursuivre le travail engagé sur les fiches produits et la logistique par la prise en compte des échanges douaniers. Page 4
TRACENET ANALYSE ET RECOMMANDATIONS CONCLUSIONS TRACENET s inscrit dans la continuité et l évolution de l approche de la fédération depuis 1995. A l origine les échanges ont porté sur les flux de gestion des commandes (ORDER) puis sur la Fiche produit en 2004, et en 2007 sur les flux logistiques (Dispatch Advice et ordres de transport) et la facturation. Le travail sur la fiche-produit a été relancé à l occasion du projet TRACENET sur la logistique car sa mise en œuvre est une condition essentielle de réussite de la gestion des flux logistiques. Les objectifs opérationnels du projet ont été atteints, une plateforme de dématérialisation a été mise en place et opère à ce jour 40 partenaires de la filière. Les partenaires se connectent sur la plateforme par des services web ou via un connecteur mis à disposition des entreprises. Les guides d'utilisation et de mise en œuvre ont été publiés dans le cadre du projet et 5 éditeurs d'erp/gpao/gestion Commerciale ont été associés à la mise en œuvre dans les entreprises. Il faut noter la séparation des structures de standardisation et d exploitation de la plate-forme. Historiquement la fédération assurait la maitrise d ouvrage de la plate-forme de gestion des échanges à travers une filiale, JPExpansion. Cette structure, déficitaire, n a pas permis d amortir les investissements réalisés, elle a donc été abandonnée et le fond de commerce cédé à la société SRCI. Cette séparation a permis de professionnaliser la commercialisation des services de gestion des flux, SRCI facturant chaque client directement. Page 5