Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada Juillet 3 Aperçu Des données récemment publiées, recueillies par Prêts bancaires aux entreprises Autorisations et en-cours (Figure ), l Association des banquiers Autorisations En-cours canadiens (ABC), révèlent 9 86 798 que les banques du Canada 8 76 73 continuent à mettre 7 davantage de capitaux à la disposition des entreprises du pays en vue de 6 5 contribuer à leur expansion 4 35 39 et à leur croissance 8 85 3 économique. En primeur, le présent rapport compare le crédit autorisé et l en-cours de crédit afin de fournir une idée plus claire du soutien 9 Sources : ABC en financement fourni par les banques aux entreprises canadiennes depuis le début de la crise financière mondiale. En effet, entre 9 et, le crédit autorisé par les banques aux entreprises canadiennes a augmenté de 55 milliards de dollars, passant à 86,9 milliards. Parallèlement, l en-cours a augmenté de 67,7 milliards et se situe à 349,8 milliards de dollars (figure ). Le crédit autorisé représente le montant total de fonds mis par les banques à la disposition des entreprises clientes. L en-cours de crédit représente le montant actuel que le client a emprunté de la somme totale de crédit autorisée par la banque. La demande de crédit aux entreprises est à la hausse Tout au long de la crise financière et durant une grande partie de la relance économique, le secteur des ménages a servi de base pour la croissance économique du pays. Parallèlement, la confiance des entreprises avait baissé, avant de se rétablir graduellement, au fur et à mesure que l économie L ABC définit le crédit aux entreprises comme étant le crédit accordé aux clients commerciaux des banques, qui se trouvent au Canada. Les statistiques comprennent toutes les facilités de crédit, notamment les prêts directs, les acceptations bancaires, les cartes de crédit, les prêts hypothécaires commerciaux, les prêts en devises américaines aux clients canadiens, les lettres de crédit et les lettres de garantie, le crédit-bail, les créances titrisées et les montants impayés à partir de découverts. Les données agrégées ont été recueillies auprès des banques suivantes : Banque CIBC, Banque canadienne de l Ouest, Banque HSBC Canada, Banque Laurentienne, Banque de Montréal, Banque Nationale, Banque Royale, Banque Scotia et Banque TD.
se redressait. Cette réalité est reflétée dans les plus récentes données de la Banque du Canada sur le crédit aux ménages et aux entreprises. Bien que, durant la récession, la croissance des crédits aux ménages ait été plus importante que la croissance des crédits aux entreprises, l inverse se produit depuis la fin de, avec les crédits aux entreprises affichant un rythme de croissance plus accéléré. En effet, le taux de croissance des crédits aux entreprises a dépassé sa moyenne de 5 ans, tandis que le taux de croissance des crédits aux ménages est passé sous sa moyenne de 5 ans. Les banques du Canada jouent un rôle important dans le financement de l économie, des ménages et des entreprises au Canada. Les banques bien portantes sont mieux aptes à répondre à cette demande que des banques qui éprouvent des difficultés. Les banques solides sont en mesure d obtenir des capitaux de leurs déposants, des détenteurs de leurs obligations ainsi que de leurs actionnaires, en vue de les prêter aux ménages et aux entreprises. Les banques canadiennes sont généralement reconnues comme faisant partie des plus saines et des plus solides au monde. Durant la crise financière, ces qualités leur ont permis de continuer à pourvoir à la demande de crédit de leurs clients, contribuant ainsi à limiter les effets de la récession au Canada et à contribuer à la relance économique du pays. Avec l économie canadienne qui reprend son cycle normal et la croissance économique, bien que modeste, qui s annonce pour la deuxième moitié de cette année et le début de l année prochaine, la confiance générale revient graduellement. Les entreprises canadiennes seront en une meilleure position pour profiter des réserves de crédit mises à leur disposition par nos banques, et ainsi élargir leurs activités, embaucher des travailleurs et augmenter leur bénéfice. Une économie plus forte permettra aux entreprises de contracter des prêts et d en assurer le remboursement. Par ailleurs, le maintien des faibles taux d intérêt sera avantageux pour les entreprises qui désirent emprunter. À la fin de juin 3, le taux d intérêt effectif pour les entreprises s'établissait à 3,38 %, proche de son plus faible niveau historique (figure ). % 7 6 5 4 3 Taux d intérêt effectif pour les entreprises (Figure ) La politique monétaire est certes un des principaux facteurs qui ramènent à la baisse les coûts d emprunt, mais ce n est pas le seul. Comme l a noté 7 la Banque du Canada dans son Rapport sur la politique monétaire (RPM) du mois d avril, un secteur bancaire sain joue également un important rôle à cet égard. La bonne santé financière des banques canadiennes leur permet un accès constant à des fonds, en dollars canadiens comme en monnaies étrangères, à un coût avantageux sur l ensemble des échéances. 8 Source : Banque du Canada 9 3 Rapport sur la politique monétaire, Banque du Canada, avril 3, p..
Facilités par les prêts bancaires, les investissements des entreprises demeurent un moteur essentiel de la croissance économique dans son ensemble (figure 3). Depuis le début de 7, l en-cours de crédit commercial bancaire a augmenté de 35 % alors que le crédit autorisé a augmenté de 9 %. Croissance des prêts bancaires plus rapide que celle du PIB (Figure 3) Indice = 4 35 3 5 5 5 En-cours de crédit Crédits autorisés PIB nominal T4 6 T 7 T 7 T3 7 T4 7 T 8 T 8 T3 8 T4 8 T 9 T 9 T3 9 T4 9 T T T3 T4 T T T3 T4 T T T3 T4 35 9 Pendant cette même période, l économie canadienne n a progressé que de % 3. Il est manifestement vrai comme l ont souligné l Enquête sur les perspectives des entreprises et l'enquête auprès des responsables du crédit, menées par la Banque du Canada que les conditions d emprunt ont globalement peu varié entre la fin de 9 et la fin de. Les crédits bancaires autorisés et en-cours, accordés aux entreprises, surpassent maintenant leur moyenne de 5 ans, ce qui confirme la récente observation de la Banque du Canada que l offre et le coût des crédits demeurent très avantageux au Canada et fournissent un soutien continu important pour l expansion économique 4. Par exemple, les autorisations annuelles pour l exercice terminé en ont augmenté de 8 %, soit le double de la moyenne historique. À la fin de, les crédits bancaires autorisés s élevaient à 86,9 milliards de dollars. Les en-cours, pour leur part, ont augmenté de près de %, soit de plus du double de la moyenne de 4,3 % pour la période de 5 ans. Ainsi, à la fin de, les en-cours des crédits bancaires aux entreprises totalisaient 349,8 milliards de dollars. Le crédit aux petites et moyennes entreprises Les banques octroient depuis longtemps des crédits aux petites et moyennes entreprises (PME 5 ) dans un marché du crédit hautement concurrentiel. En effet divers prêteurs se livrent concurrence auprès de ces entreprises, ce qui a créé un marché du crédit sain pour les PME. Selon une récente étude d Industrie Canada 6, les PME considèrent l accès au financement comme étant l obstacle 3 Sur une base nominale. 4 Rapport sur la politique monétaire, Banque du Canada, avril 3, p.. 5 L ABC considère comme petite ou moyenne entreprise (PME) toute entreprise ayant une autorisation de crédit inférieure à cinq millions de dollars. Le montant de un million de dollars a été révisé à la hausse afin d aligner la définition de l ABC avec la définition utilisée par Statistique Canada dans son Enquête semestrielle auprès des fournisseurs de services de financement aux entreprises 6 Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises,, Industrie Canada (publiée le 8 février 3).
externe à la croissance le moins problématique 7. Par ailleurs, en, près de 9 % des PME ont vu leurs demandes de crédit approuvées en totalité ou en partie, avec moins de 8 % des PME déclarant un refus de leurs demandes de crédit 8. Prêts bancaires aux PME plus stables que la croissance économique (Figure 4) 5 Indice = 5 5 Crédits autorisés En-cours de crédit PIB nominal 9 Ces observations sont conformes aux actions du secteur bancaire. En effet, que l économie se porte bien ou non, et peu T4 6 T 7 T 7 T3 7 T4 7 T 8 T 8 T3 8 T4 8 T 9 T 9 T3 9 T4 9 T T T3 T4 T T T3 T4 T T T3 T4 importe le cycle économique, les banques prêtent aux PME solvables, leur offrant une vaste gamme de produits de crédit, y compris les prêts et les marges de crédit (figure 4). En fait, pour les banques, le portefeuille de crédit aux PME est plus important que la plupart de leurs portefeuilles de crédit sectoriels. Le crédit auprès des banques était accessible pour les PME tout au long de la crise financière et de la récession qui a suivi, alors que, en 8 et au début de 9, l économie canadienne se contractait de 7, % 9. 8 6 4 Prêts bancaires aux PME (Figure 5) Autorisations En-cours 78 64 66 69 59 98 4 86 5 De plus, les banques ont augmenté de 6,3 % les crédits autorisés (figure 5) et les PME ont haussé leurs emprunts, les en-cours ayant augmenté de 6,8 % depuis 7. 8 6 4 7 8 9 Sources : ABC 7 Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises,, Industrie Canada (publiée le 8 février 3), tableau. «Obtention du financement» s est classée derrière «Augmentation du coût des intrants» «Instabilité de la demande de produits et services», «Intensification de la concurrence», «Réglementations gouvernementales», «Pénurie de travailleurs» et «Autre». Ces résultats étaient les mêmes, peu importe la taille de la PME. 8 Ibid. (Tableau 3). Près de 85 % des PME ont affirmé que le montant total de leur demande de financement par emprunt a été approuvé et 5 % ont déclaré qu un montant partiel de la demande a été accordé. Seulement 7,7 % des PME ont vu leur demande de financement par emprunt rejetée. 9 Selon les données de Statistique Canada, le PIB nominal a baissé de 7, % entre le troisième trimestre de 8 et le troisième trimestre de 9. Durant cette même période, le PIB réel a baissé de 3,8%.
Cette hausse de capitaux disponibles permet aux PME de tirer parti des occasions qui s offrent à elles et d accéder au crédit nécessaire pour financer leur croissance ou leurs activités courantes. Et il est possible d accéder à davantage de crédit! La disponibilité des capitaux non utilisés l écart entre les crédits autorisés et les en-cours de crédit est importante : les crédits disponibles aux PME sont passés de 6, milliards de dollars en 7, à 7,7 milliards de dollars en. À la fin de, les banques avaient autorisé des crédits de 85,5 milliards de dollars aux PME, qui n en ont utilisé que 4,8 milliards. Analyse sectorielle Soutien aux secteurs d activité économique du Canada L économie canadienne est bien intégrée et fortement diversifiée au chapitre des biens et des services. Notre système bancaire national est un rouage clé de cette économie, permettant aux banques de faire circuler les fonds à l échelle du pays afin de répondre aux demandes de crédit. En prenant des décisions de crédit au cas par cas, fournissant ainsi des capitaux aux entreprises solvables, les banques jouent un important rôle d intermédiation. Les en-cours de crédit globaux des banques augmentent et, depuis le début de, les crédits autorisés augmentent aussi dans tous les secteurs de l économie. Industries du savoir Les industries du savoir représentent un important soutien aux secteurs axés sur l innovation. Parmi ces industries du savoir, on compte les entreprises scientifiques et technologiques, par exemple celles qui se spécialisent dans les produits et les pièces du secteur de l aérospatiale, les services de traitement de données, les services-conseils ayant trait à l environnement, la pharmacologie et la médecine. Millards $ 35 3 5 5 5 Source: ABC Prêts bancaires aux industries du savoir (Figure 6) 33 Autorisations En-cours 8 8 6 5 6 9 9 9 8 7 8 9 Les crédits accordés par les banques canadiennes à ces catégories d entreprises ont augmenté de 3 % depuis 7 (figure 6). Les crédits disponibles non utilisés pour ces entreprises se sont établis à,7 milliards de dollars, soit une hausse de 6 %, depuis 7. Vente de détail et vente en gros Qu ils exploitent des magasins ou fassent affaire en ligne, les commerçants de détail, de même que les grossistes qui leur fournissent les marchandises, ont connu des difficultés temporaires pendant
la récession. Toutefois, ces secteurs ont maintenant dépassé leurs meilleurs résultats d avant la récession. Ces entreprises comptent parmi les plus importants utilisateurs de crédits bancaires, l offre et la demande de crédit dans ce secteur ayant essentiellement augmenté au rythme de la croissance économique (figure 7). Depuis 7, les crédits autorisés pour Prêts bancaires aux secteurs de la vente au détail et de gros (Figure 7) les détaillants et les grossistes 8 Autorisations ont augmenté de 4 %, ce qui a En-cours 75 permis à ces commerçants PIB sectoriel réel (échelle de droite) 89 7 d augmenter par 3,3 % leurs 8 8 77 7 73 emprunts auprès des banques 65 6 pendant cette même période. 6 En, les entreprises dans ces secteurs disposaient de 35 37 4 4 36 33 54 milliards de dollars en crédits non utilisés. Cette somme était de 36, milliards 46 55 5 45 4 de dollars en 7. 35 Agriculture, pêche et foresterie Les entreprises des secteurs de l agriculture, de la pêche et de la foresterie fournissent des emplois et alimentent l économie des petites communautés rurales et de certaines des régions les plus éloignées du Canada. 7 8 9 Prêts bancaires aux secteurs de l agriculture, de la pêche et de la foresterie (Figure 8) 45 Autorisations En-cours PIB sectoriel réel 4 39 36 35 34 34 33 3 3 5 3 3 5 Ces secteurs ont éprouvé de 5 légères difficultés pendant la récession, mais les crédits qui leur ont été octroyés étaient 5 conformes à leurs besoins (figure 8). Les crédits 7 8 9 autorisés par les banques ont augmenté de 5, %, et les emprunts contractés par ces secteurs de,3 %, depuis 7. Les entreprises disposent maintenant de,5 milliards de dollars en crédits disponibles non utilisés, soit une hausse par rapport aux 9,5 milliards de 7. 7
Exploitation minière, carrières et puits de pétrole La demande des marchés émergents pour de la marchandise canadienne a augmenté au cours des deux dernières décennies, au fil de l intégration de ces marchés à l économie mondiale. La croissance économique de ces trois industries peut se révéler instable. On l a constaté pendant la crise financière, alors que les prix de l énergie et des métaux ont affiché un fort repli avant de regagner le terrain perdu. Prêts bancaires aux secteurs de l exploitation minière, des carrières et des puits de pétrole (Figure 9) 9 8 7 6 5 4 3 Autorisations En-cours PIB sectoriel réel (échelle de droite) 86 3 79 77 68 5 68 66 3 34 4 5 5 7 8 9 5 5 95 En dépit de cette volatilité, les producteurs canadiens d énergie et de métaux ont pu compter sur une hausse graduelle des crédits qui leur sont disponibles (figure 9). Les crédits disponibles non utilisés sont passés, de 38, milliards de dollars en 7 à 6,3 milliards de dollars en. Secteur manufacturier Au cours des dernières années, les fabricants canadiens ont dû composer avec de nombreux défis, notamment la vigueur du dollar canadien, la concurrence en provenance de l étranger, la difficulté d'attirer et de fidéliser leur main-d'œuvre et le coût des matières premières. 9 8 7 6 5 4 3 Prêts bancaires au secteur manufacturier (Figure ) Autorisations En-cours PIB sectoriel réel (échelle de droite) 9 8 78 78 73 7 73 8 7 6 5 35 4 3 9 7 9 3 3 Malgré ces obstacles, les 7 8 9 banques canadiennes ont choisi d appuyer ce secteur et continuent à lui accorder un soutien financier (figure ). Pendant la crise financière et la récession qui ont sévi à l échelle mondiale, les crédits disponibles au secteur manufacturier ont augmenté au rythme de sa croissance.
En, les entreprises de ce secteur disposaient de crédits non utilisés de près de 47,3 milliards de dollars, dont elles pouvaient faire usage sans devoir présenter de nouvelles demandes. Comparativement, en 7, ce montant était de 45,4 milliards de dollars. Les faits Le crédit bancaire offert aux entreprises canadiennes est solide et continue à croître, favorisant la croissance et l expansion de ces entreprises dans un climat de reprise économique.