Stage Professionnel Année 2005-2006

Unité de recherche Erosion Torrentielle, Neige et Avalanche (ETNA). 2, rue de la papeterie, B.P. 76, 38402 ST MARTIN D HERES Cedex. Stage Professionnel Année 2005-2006 BAH Zeinabou Master 1 IUPMAI zbah@yahoo.fr Maitre de stage : Mr Sébastien GARCIA Chargé d études statistiques et informatiques sebastien.garcia@grenoble.cemagref.fr Tel. 33 (0)4 76 76 27 58 Tuteur : Mr Anestis ANTONIADIS 1

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Remerciements Je tiens tout d abord à adresser mes remerciements à Monsieur Sébastien Garcia, mon maître de stage, qui m a accueillie au sein de son équipe EPA/CLPA pour réaliser cette étude, pour toutes ses compétences, ses conseils avisés, sa gentillesse, sa disponibilité et surtout son assistance précieuse durant ces 15 semaines de stage. Mes remerciements vont également à Messieurs Laurent Bélanger et Nicolas Eckert, membres de l équipe EPA/CLPA, pour leur aide dans la compréhension du sujet et pour leurs éventuelles corrections dans la rédaction de document final. D une manière générale, je remercie tout le personnel du CEMAGREF qui a rendu mon stage très agréable grâce à une ambiance chaleureuse et conviviale. 3

Introduction Ce rapport est le fruit d un stage de 15 semaines (du 18 Avril 2006 au 28 Juillet 2006) au Centre d Etude du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux et Forêts (CEMAGREF). Ce stage ayant été fait dans le cadre du programme de Master 1 IUP de Mathématiques Appliquées et Industrielles à l Université Joseph Fourier, Grenoble. Le CEMAGREF et l ONF (Office National des Forêts) sont chargés par le ministère de l'ecologie et du Développement Durable de rénover deux dispositifs d observation des avalanches : l Enquête Permanente sur les Avalanches (EPA), et la Carte de Localisation des Phénomènes d Avalanche (CLPA). Pour la prévision du risque d avalanche, les massifs montagneux français sont divisés en massifs. Dans le cadre de la révision des dispositifs EPA et CLPA, il est notamment prévu de rédiger des «notices par massif», pour chaque massif faisant l objet d une prévision du risque d avalanche (PRA) par Météofrance, esquissant les principales caractéristiques de l activité avalancheuse locale (intensité et fréquence des événements, conditions climatiques propices aux crues avalancheuses, etc.) Dans cette optique, Météofrance a fourni au CEMAGREF des données de précipitation concernant 35 massifs, découpés en 182 postes 1. Ces données ont été intégrées dans une base de données. Au cours du stage, mon travail s est focalisé sur l étude statistique descriptive générale de ces données météorologiques et l analyse des résultats obtenus à l échelle nationale ; ce rapport présente les résultats de ce travail. Nous allons présenter dans la première partie, c'est-à-dire la partie académique, l entreprise, le contexte global et le cahier des charges du projet ; puis dans la partie suivante, c'est-à-dire la partie technique, les travaux effectués, les outils utilisés, les difficultés rencontrées, les résultats obtenus et les diagrammes de GANTT (prévisionnel et final) du projet. Nous fournissons aussi, dans un autre document, le travail intégralement fourni et rendu à l entreprise. 1 Un poste d observation est un appareil permettant d observer des phénomènes météorologiques, en l occurrence des avalanches, des précipitations, des températures et c. 4

Sommaire 1 PRESENTATION DU STAGE... 7 1.1 LIEU ET CONTEXTE DU STAGE... 7 1.2 OBJECTIFS ET CAHIER DES CHARGES DU PROJET...10 1.2.1 Description des données...10 1.2.2 Objectifs...11 1.2.3 Cahier des charges...11 2 DEROULEMENT DU STAGE...13 2.1 TRAVAIL REALISE ET OUTILS UTILISES...13 2.1.1 Travail réalisé...13 2.1.2 Outils utilisés...16 2.2 RESULTATS...17 2.3 DIFFICULTES RENCONTREES...17 2.4 CONCLUSION ET PERSPECTIVES...17 2.4.1 Connaissances apportées...17 2.4.2 Expérience acquise...17 2.4.3 Perspectives...18 2.5 DIAGRAMMES DE GANTT...19 2.5.1 Prévisionnel...19 2.5.2 Réel...20 3 BIBLIOGRAPHIE...21 3.1.1 Livres ou articles...21 3.1.2 Web...21 5

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1 Présentation du stage 1.1 Lieu et contexte du stage Le CEMAGREF (Centre d Etude du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux et Forêts) est un établissement public de recherche pour l ingénierie de l agriculture et de l environnement, intégrant les sciences de la nature et du vivant. Il fait partie des Etablissements publics à Caractère Scientifique et Technologique (EPST) comme 8 autres instituts de recherche, parmi lesquels l INED (Institut National d Etudes Démographiques), INRA (Institut National de Recherche Agronomique), IRD (Institut de Recherche et de Développement, le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et c. Sa mission est de développer les bases scientifiques d une ingénierie du développement durable des territoires pour : - protéger et gérer les hydro systèmes et les milieux terrestres, - dynamiser les activités qui les valorisent, - et prévenir les risques qui leur sont associés. Cet établissement apporte ses compétences dans les domaines des milieux montagnards sensibles et des risques associés (érosion, avalanches...). Des travaux scientifiques débouchant sur des applications concrètes, utiles à la société sont menés afin de répondre aux demandes des acteurs sociaux. Il est constitué de 9 groupements dont celui de Grenoble situé sur le campus universitaire. Le CEMAGREF de Grenoble est en charge de 3 unités de recherche qui sont : - Développement des Territoires Montagnards (DTM), - Ecosystèmes Montagnards (EM), - Erosion Torrentielle, Neige et Avalanches (ETNA). Les 2 premières unités de recherche, Développement des Territoires Montagnards (DTM) et Ecosystèmes Montagnards (EM) ont pour thème de recherche principal : la Gestion des Territoires (GT), tandis que l unité de recherche : Erosion Torrentielle, Neige et Avalanches (ETNA), au sein de laquelle s est déroulé le stage a pour thème de recherche principal : Ressources en Eau, usages et risques (RE). L unité de recherche ETNA dont le responsable est Monsieur Didier Richard, a pour objectif, d'élaborer des outils applicables à l'ingénierie et à la prévention des risques naturels en montagne (avalanches, transport de neige par le vent, risques d origine glaciaire, crues et laves torrentielles, chutes de blocs). Elle conduit des travaux fondamentaux dans les domaines de la formation, de la rhéologie 2, et de la dynamique des écoulements. L'activité de modélisation physique et numérique y est soutenue, accompagnant des expérimentations de laboratoires et de terrain. Les autres domaines d'activité concernent l'étude des techniques de protection, la cartographie et la représentation des risques naturels. Elle gère deux bases de données relatives aux avalanches : - l Enquête Permanente sur les Avalanches (EPA), - la Carte de Localisation des Phénomènes d Avalanches (CLPA). Cette unité est structurée en plusieurs thèmes de recherche parmi lesquels : 2 La rhéologie est l étude de l écoulement ou de la déformation des corps sous des contraintes qui leurs sont appliquées. 7

- COFOR : l'étude des conditions d'occurrence, de formation et de déclenchement des événements, notamment des crues torrentielles et des avalanches. L'objectif général consiste à développer des méthodes de prédétermination des caractéristiques d'épisodes avalancheux et de crues torrentielles correspondant à des conditions d'entrée données (conditions nivo-pluvio-météorologiques et conditions du milieu naturel), ou à une probabilité d'occurrence donnée. - DYNAL : l'étude des processus physiques qui gouvernent la dynamique des écoulements naturels en montagne. - ANTIRISK : la gestion préventive des risques naturels par la conception d ouvrages de protection et de méthodes de zonage. Une équipe est également spécialisée dans le développement et la mise à jour de deux dispositifs d observation des avalanches. C est l équipe EPA/CLPA dont le responsable est Monsieur Laurent Bélanger et au sein de laquelle s est déroulé le stage 3. De très nombreuses données sur les événements ont été collectées grâce à ces observations, qui forment un ensemble unique d informations au niveau mondial. Ces 2 dispositifs ne constituent pas une cartographie prospective du risque, ils se bornent à inventorier un ensemble de faits observables et d événements connus à un moment donné. L Enquête Permanente sur les Avalanches (EPA) : Dès 1888, le général Mougin invitait les services locaux à tenir à jour et à compléter un répertoire des couloirs d avalanches remplis par les préposés du service des Eaux et Forêts. L'EPA est une observation par un réseau d'agents de l'office national des forêts (ONF) des événements d'avalanches survenus sur un certain nombre de sites sélectionnés. L'observation a commencé entre 1900 et 1970 selon le département. En 2002, environ 70 000 événements sont recensés pour environ 5000 sites observés. La mémorisation et la publication des données sont réalisées à Grenoble par le CEMAGREF, division ETNA. La Carte de Localisation des Phénomènes d Avalanches (CLPA) : Après la catastrophe de Val d'isère de l'hiver 69-70, le conseil des ministres recommandait en juillet 1970 la cartographie systématique des sites avalancheux. Sur fond de cartes 1/25000 complétées par des fiches signalétiques, les emprises des avalanches connues sont reportées avec précision. La CLPA a pour vocation d informer et de sensibiliser la population sur l existence, en territoire de montagne, de zones où des avalanches se sont effectivement produites dans le passé, représentées par les limites extrêmes atteintes. C est un document informatif dont l établissement ne fait l objet d aucune analyse prospective, et qui ne porte donc aucune appréciation sur l intensité du risque en ces zones. Il n a pas de valeur réglementaire et ne sert donc pas à l attribution des permis de construire. Le recueil des informations se fait d après : - des photos interprétations (photos vues du ciel) suivies par une analyse sur le terrain et à la recherche d indices indiscutables, - la recherche de témoignages et d enquêtes auprès des populations et des archives. En 2002, le ministère chargé de l environnement a réalisé une convention cadre qui prévoit une rénovation du système d observation des avalanches. 3 Le thème de recherche dans lequel s inscrit mon stage est le COFOR (l'étude des conditions d'occurrence, de formation et de déclenchement des événements. 8

La convention cadre : En 2002, le ministère chargé de l environnement a réalisé une convention cadre (extrait présent en annexe 1) qui prévoit une rénovation du système d observation des avalanches. Le Ministère de l Environnement et du Développement Durable, l Office National des Forêts et le CEMAGREF se sont associés afin de mener à bien ce projet, de 2002 à 2006, qui comprend : - le toilettage des données déjà acquises, - la rénovation des outils et méthodes de collectes, de traitement et de diffusion de l information, - la poursuite de l acquisition de nouvelles données. Le projet m'a été proposé par Monsieur Sébastien GARCIA, chargé d études statistiques et informatiques et membre de l équipe EPA/CLPA. Son travail au CEMAGREF en général et au sein de l équipe EPA/CLPA en particulier consiste à développer des méthodes et outils statistiques et informatiques. Ce qui m a amené à choisir ce projet, c est l intérêt que je porte aux statistiques, et en particulier au traitement de données. 9

1.2 Objectifs et cahier des charges du projet La première étape du projet a consisté à prendre connaissance des données météorologiques contenues dans la base de données, réalisée par mon maître de stage, de préciser des objectifs et des méthodes d analyse et d apprendre à utiliser les outils de travail requis. 1.2.1 Description des données On a disposé des données de précipitations fournies par Météofrance «en format tableur (EXCEL)», concernant 35 massifs 4 français, couverts par l EPA et la CLPA, découpés en 182 postes. Ces données associées aux postes et intégrées dans une base de données, sont découpées en 2 parties : - des données source comprenant des valeurs de cumul journalier de précipitations par poste du réseau niveau-météorologique et éventuellement des valeurs de températures minimales et maximales. Ces valeurs ont été fournies pour chaque jour de chaque saison hivernale où des observations ont été faites (une saison s étend du 1 er novembre d une année au 31 mai de l année suivante), entre le 1 er janvier 1946 et le 31 mai 2005 (seulement sur certains postes depuis 1946 car le nombre de postes a évolué au cours du temps) - des données-résultats issues d une modélisation basée sur la loi GEV (Generalised Extreme Values). Cette loi est basée sur des échantillons comprenant les hauteurs maximales de précipitations par hiver. Pour chaque poste, il a été fourni : les quantités de pluies cumulées sur 1, 2 et 3 jours pour des intervalles moyens de récurrence (durées de retour) de 2, 5, 10, 20, 30, 50, 100 ans les trois paramètres d ajustement de la loi et les domaines de calage utilisés pour effectuer le calcul des durées de retour, ainsi que les intervalles de confiance à 70% associés. La loi d ajustement utilisée pour le calcul des durées de retour est la loi GEV (Generalised Extreme Values) ou loi des valeurs extrêmes généralisées est fréquemment utilisée pour l étude du comportement des valeurs extrêmes des variables climatiques, en se fondant sur les maxima d une série d observations de variables aléatoires. Elle comporte 3 paramètres. Ces 3 paramètres, également fournis avec les hauteurs de précipitations, sont : - le paramètre de forme (que l on nommera K dans la suite) - le paramètre d échelle (nommé GRADEX dans la suite), toujours strictement positif. - le paramètre de localisation (nommé MODE dans la suite), réel. Le signe du paramètre de forme nous renseigne sur le type de distribution : - loi de Weibull lorsque K< 0, - loi de Gumbel lorsque K tend vers 0 - loi de Fréchet lorsque K > 0. Ces 3 lois peuvent être regroupées par la loi dite GEV, qui a pour fonction de répartition : ( ) = + ( ), pour + > 0 4 En réalité, seuls 33 massifs sont couverts par la CLPA et L EPA, excepté les 2 massifs Corses. 10

1.2.2 Objectifs Les principaux objectifs du projet étaient de : - réaliser des traitements et analyses statistiques des données météorologiques et d'interpréter les résultats obtenus ; - rédiger une caractérisation de chaque massif. Concernant le second objectif, finalement les massifs n ont pas été caractérisés directement, mais que ce sont les postes qui les composent qui ont été caractérisés en quelque sorte (présentation des résultats obtenus), et c est ainsi que les massifs ont donc été caractérisés. Un autre objectif qui visait à proposer une structuration de ces données (contenu et type de fichiers, arborescence, ) pour leur mise à disposition auprès des utilisateurs via Internet, n a pas été abordé faute de temps. En effet, l interprétation des résultats nous a pris beaucoup plus de temps que prévu. Nous l avons par conséquent retiré du cahier des charges. 1.2.3 Cahier des charges Etape 1 : Dans un premier temps, on a pris connaissance des données météorologiques disponibles (dans la base) ; Etape 2 : Dans un deuxième temps, on a réaliser une étude statistique générale, faisant partie de la prise de connaissance des données et servant de présentation des données pour comprendre la caractérisation (contenu, modèle, limites, ). Etape 3 : Troisièmement, on a définit les éléments statistiques permettant donc de caractériser et comparer les massifs PRA. Dans cette partie, il a fallu réaliser d importants traitements de données, c est-à-dire : - Interroger la base de données «Access»; - Produire des tableaux sous «Excel» et cartes (avec ArcGIS) présentant les synthèses ; - Réaliser quelques graphiques (box-plot) dans STATISTICA ; - Analyser les résultats obtenus sous forme littérale N.B. On entend par «éléments statistiques», des indicateurs statistiques existants tels que la moyenne, la médiane, le mode, l écart-type, les quartiles, Etape 4 : Enfin, dans cette dernière étape, on a rédigé un document de synthèse pour chaque massif (notice par massif). 11

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2 Déroulement du stage 2.1 Travail réalisé et outils utilisés 2.1.1 Travail réalisé Pour préparer au mieux mon travail, afin d éviter de partir dans plusieurs directions et donc de m assurer de la réussite de celui-ci dans les délais impartis, j ai commencé par récupérer et lire les premiers documents sur le projet EPA-CLPA et sur les données météo. Le but étant de me familiariser avec la base de données sous Access et aussi la mise en forme des tableaux de synthèse et de petits traitements statistiques sous Excel. Quant au déroulement du travail proprement dit, plusieurs étapes ont été nécessaires pour y parvenir. 1 ère étape : Première étude statistique (appropriation de la donnée) Elle comprenait 2 volets : Le premier volet consistait à vérifier une étude statistique descriptive sur les données, déjà réalisée par mon maître de stage avant mon arrivée, pour me permettre de me familiariser avec les outils de travail (Access et Excel). Le second volet consistait à compléter la dite étude. De ce fait, pour chaque type de donnée (source ou résultat), nous étudions, globalement et respectivement, sa distribution par mois (de Novembre à Mai) ou sa distribution par durées de retour (2, 5, 10, 20, 30, 50, 100 ans) selon les jours de pluie cumulés (1, 2 ou 3 jours). Chaque distribution était caractérisée par : - un tableau contenant les hauteurs de pluie obtenues par poste de la région - un tableau de distribution des valeurs en classes. Ce tableau donne l effectif (nombre de postes ou nombre de jours avec recueil de données) et la fréquence (pourcentage) de chaque classe. Il est accompagné d un histogramme représentant cette distribution - une interprétation des résultats 2 ème étape : Premiers plans de synthèse situant les postes et les massifs Le but étant de réaliser des plans départementaux de localisation des massifs et des postes. Ces plans ont été réalisés sous ArcGIS. Ces plans nous ont permis également de : - recenser les postes ayant de la donnée ; en effet, il s est avéré que sur certains postes ayant des données résultat, aucune donnée source n était fournie. - savoir le nombre moyen de postes par massif et par région. 3 ème étape : Identification des éléments de synthèse Il s agissait dans cette partie d identifier des éléments des plus saillants à étudier au niveau des massifs, c est à dire sélectionner quelques massifs pour effectuer l analyse de synthèse, selon des critères de qualité de données. Ces critères sont : - privilégier les massifs ayant des postes avec le plus de jours avec recueil de données ; ici les données sont les données sources, en l occurrence les cumuls journalier de précipitations. - privilégier les massifs présentant une certaine homogénéité quant à la répartition des données sur l ensemble de ses postes. - choisir les massifs dans différentes régions avec différents nombres de postes. 13

4 ème étape : Analyse de synthèse et rédaction d une synthèse des massifs sélectionnés Cette étude a été menée par région et par postes sur certains massifs considérés comme «bien renseignés» pour pouvoir mettre en place une méthodologie applicable en masse au reste des postes. Elle comporte deux parties : une étude sur les données résultats : Etude des hauteurs de pluie par durées de retour et une étude sur les données sources : Etude du maximum de précipitations par saison. Pour chacune des deux études, l analyse statistique concernait : - au niveau des postes : seulement les postes des 3 massifs sélectionnés (un dans chaque région). - au niveau régional : l ensemble des postes Le document de synthèse est présenté comme suit : a) Etude des hauteurs de pluie par durées de retour Pour chaque poste, les hauteurs de pluie pour 7 durées de retour et 3 cumuls de jours de pluie ont été calculées. Les résultats de l étude ont été présentés à trois niveaux pour chacune des trois régions Alpes du Nord, Alpes du sud et Pyrénées (mais également pour la Corse aux niveaux poste et national) : - au niveau des postes : une première présentation simple des résultats est faite, composée de : o une identification précise de chaque poste (numéro du poste, massif, coordonnées en Lambert 2 étendu, altitude du poste), o un tableau contenant les 21 valeurs, o un graphique 3D présentant en abscisses, les durées de retour (2, 5, 10, 20, 30, 50 et 100 ans) selon chaque jour de pluie cumulé (1, 2 ou 3) et en ordonnées, les hauteurs de pluie correspondantes. - au niveau régional : l étude ne concerne alors que les hauteurs de pluie pour des durées de retour de 10 ans, 30 ans, 100 ans, et pour des cumuls sur 1 jour et 3 jours. Pour un cumul de jours de pluie et une durée de retour fixés, il est retenu au niveau de la région la hauteur de précipitation correspondante de chaque poste de la région : cela donne 2x3 séries de données de niveau régional. o Tout d abord, chaque série de hauteur de pluie a été caractérisée indépendamment des autres par : un tableau contenant les hauteurs de pluie obtenues par poste de la région un tableau de distribution des valeurs en classes. Ce tableau donne l effectif (nombre de postes) et la fréquence (pourcentage) de chaque classe. Il est accompagné d un histogramme représentant cette distribution un tableau donnant une mesure de tendance centrale, la médiane, et positionnant les quantiles (minimum, maximum, 1 er et 9 ème déciles, 1 er et 3 ème quartiles). Il précise aussi la valeur de la moyenne et de l écarttype. Ce tableau est accompagné d une boite à moustaches. enfin, il a été constaté que certaines valeurs extrêmes auraient tendance à trop influencer la moyenne et l écart-type, et ces valeurs ne sont donc données qu à titre indicatif. Il a été retenu d étudier la distribution principalement à l aide de la médiane et des quartiles, peu influencés par des valeurs excentriques. 14

o Puis, il est fait une comparaison des trois séries correspondant à chaque cumul de jours de pluie, notamment à l aide d un graphique affichant les 3 boites à moustaches les unes à côté des autres. - au niveau national : il s agit à ce niveau d une présentation à l aide de cartes de synthèse des hauteurs de précipitations de chaque poste pour les durées de retour et cumuls de jours de pluie sélectionnés au niveau régional. b) Etude du maximum de précipitations par saison Pour chaque poste, la hauteur de précipitation est relevée chaque jour entre le 30 novembre d une année et le 31 mai de l année suivante (cette période est appelée une saison). Ces relevés se font chaque saison depuis l année d ouverture du poste. Pour chaque poste, il a été retenu le maximum journalier de hauteur de pluie sur chaque saison : l étude suivant concerne la série ainsi obtenue pour chaque poste, puis au niveau régional : - au niveau des postes, l étude a été menée uniquement sur les postes de trois massifs, composés chacun de 3 postes, et sélectionnés pour la qualité de leurs données : o le massif de la Vanoise dans les Alpes du Nord o le massif du Queyras dans les Alpes du Sud o le massif de l Aure-Louron dans les Pyrénées - au niveau régional, l étude a été menée sur les quatre régions, en prenant comme séries de données le maximum des maximas par saison des postes de la région. Chaque série de maximum de hauteur de précipitation a été caractérisée indépendamment des autres par : - un tableau contenant les maxima par saison du poste - un graphique en bâtons des maxima par saison - un tableau de distribution des valeurs en classes. Ce tableau donne l effectif (nombre de postes) et la fréquence (pourcentage) de chaque classe. Il est accompagné d un histogramme représentant cette distribution - un tableau donnant une mesure de tendance centrale, la médiane, et positionnant les quantiles (minimum, maximum, 1 er et 9 ème déciles, 1 er et 3 ème quartiles). Il précise aussi la valeur de la moyenne et de l écart-type, à titre indicatif. Ce tableau est accompagné d une boite à moustaches. 5ème étape : Extension de l étude à tous les massifs et rédaction des synthèses Dans cette partie, il a été surtout question de mettre en place des programmes de sortie automatique de résultats concernant les postes (tableaux, graphes, indicateurs). Ces programmes ont été réalisés en Visual Basic (VBA). Leur fonctionnement est le suivant : 15

- on sélectionne le numéro du massif et la base de données correspondante. Si on ne sélectionne aucun massif en particulier, les résultats sortiront pour tous les massifs. - on choisit l une des deux études à réaliser ; - on ajuste l échelle. Par défaut, l échelle maximale des graphes est à 280 mm. Cette hauteur correspond à la hauteur de pluie maximale, toute région confondue. - on obtient les résultats les uns après les autres, poste après poste. 6ème étape : Rédaction du rapport final Le document, remis à l entreprise, est rendu dans un second rapport. 2.1.2 Outils utilisés Les logiciels dont j ai eu à me servir sont : Microsoft Access : La majorité du travail consistait en la création de requêtes pour en tirer une sélection de données et l exporter sous Excel pour l analyser. Microsoft Excel : Puisque l étude statistique n était que descriptive, elle s est faite en grande partie sous excel. Seuls quelques diagrammes en l occurrence les boites à moustaches ont nécessité le logiciel de statistiques : STATISTICA. Logiciel Arcview 8 : Il a permis de réaliser les cartes de synthèses. Ce travail a été fait en tandem avec mon maître de stage. Microsoft Word: La rédaction du document final s est faite sous Word et la présentation orale se fera sous POWER POINT. 16

2.2 Résultats Les résultats fournis sont : - un document «Word» comprenant l ensemble du travail réalisé, c est à dire : o une étude globale présentant les données contenues dans la base, o une étude nationale comprenant toutes les synthèses, o et enfin les annexes comprenant en majorité les résultats bruts (les tableaux de valeurs). - Deux documents «Excel» : o le document de sortie automatique des données (programmes VBA), o le document contenant tous les tableaux et graphes présents dans les études globale et nationale. La relecture de tous ces documents, en particulier le rapport final a été soumise à Messieurs Laurent BELANGER et Nicolas ECKERT : elle n est pas en contradiction avec leurs résultats obtenus à partir de l analyse directe des données (observation du phénomène). 2.3 Difficultés rencontrées Les difficultés que nous avons rencontrées ont été pour la plupart d ordre technique en particulier : - la création des requêtes sous Access : étant habituée à écrire des requêtes SQL sous oracle, j ai eu un peu de mal à me servir d Access au début; - l interprétation des graphiques (histogrammes et box-plot) de synthèses qui a été très laborieuse : en terme de temps et en terme linguistique dans un domaine qui ne m était pas familier. - le privilège au travail qualitatif (rédaction, analyse statistique) : peu de développement (codage, structuration de données, ). Toutefois, je n ai pas connu beaucoup de difficultés grâce à la présence salutaire de mon maître de stage. 2.4 Conclusion et perspectives 2.4.1 Connaissances apportées Ce stage a été pour moi une expérience formidable. Au cours de ce dernier, je me suis familiarisée avec des méthodes et des outils statistiques d analyse de données tels que la statistique descriptive qui me sera très certainement utile dans la continuation de ma formation et en particulier la cartographie statistique, dont le but est de résumer au mieux les caractéristiques d une variable en se fondant sur des données et des graphes de synthèse. 2.4.2 Expérience acquise En terme de méthodologie et d organisation du travail : Ce stage m a été bénéfique car j ai pu assister à la plupart des étapes de l élaboration du fichier final. Ce qui l a rendu très diversifié et très enrichissant. Il m a permis d acquérir une méthodologie de travail adaptée à l analyse de données, en particulier l étude d une distribution : - regroupement en classes, - production et interprétation de graphes, 17

- rigueur dans la formulation des commentaires Le travail en équipe avec les responsables du projet a été enrichissant et essentiel pour une bonne compréhension du problème. En terme d outils : Il m a aussi permis de me familiariser avec les bases de données sous Access : de la création à l exécution de requêtes. Ainsi que de réaliser des requêtes complexes en langage SQL. Il m a également permis d apprendre à faire des statistiques sous Excel. Grâce à ce stage, j ai aussi découvert les logiciels Arcview 8 pour la cartographie statistique et Statistica pour certaines études plus poussées, ne pouvant être réalisées sous Excel. En terme de rédaction du rapport final : J ai pu améliorer mes qualités rédactionnelles : bien cibler les points et les chiffres à faire ressortir, les expliciter de manière littérale, aller à l essentiel Sur le plan personnel Ce stage m a permis de mieux appréhender le rôle du statisticien dans le domaine de la météo et de me familiariser avec ce milieu (mes seules connaissances préalables dans ce domaine étaient celles que j ai pu acquérir par la télévision). Mon seul regret dans ce stage, c est qu à cause de ma timidité, je n ai été en contact ni avec des membres permanents du CEMAGREF, ni avec d autres stagiaires, ni avec les autres membres de l équipe EPA/CLPA excepté avec mon maître de stage. Ce qui m aurait sans doute permis d apprendre beaucoup sur le travail en entreprise et surtout de préciser mes choix dans la poursuite de mes études. 2.4.3 Perspectives - Une structuration de ces données (contenu et type de fichiers, arborescence, ) pour leur mise à disposition auprès des utilisateurs via Internet - Approfondir l étude statistique en prenant en compte le paramètre de forme de la loi GEV et les intervalles de confiance à 70% pour les hauteurs de pluie. 18

2.5 Diagrammes de Gantt 2.5.1 Prévisionnel 19

2.5.2 Réel 20

3 Bibliographie 3.1.1 Livres ou articles Livret de présentation du CEMAGREF «Bienvenue au CEMAGREF» Aide mémoire Excel : les fonctions statistiques du logiciel Excel Initiation à la statistique descriptive : la cartographie statistique Les rapports des stagiaires des années précédentes Statistique avec Excel 2000 de Jean-Pierre Georgin et Michel Gouet (2000), éditions Eyrolles. 3.1.2 Web http://www.cemagref.fr : informations générales sur le CEMAGREF, l Unité ETNA, les projets EPA et CLPA. Le site http://www.avalanches.fr/ : site contenant des informations sur le projet EPA/CLPA, photos, cartes 21