Congrès Feprabel «Législatives 14 18»

Documents pareils
Mobiliser l épargne pour l investissement productif. Pistes de réflexion stratégique en matière de fiscalité de l épargne individuelle

Une distinction peut être faite entre différents types de plans de pension en fonction de la méthode de financement.

ReThink:Tax. Mobiliser l épargne pour l investissement productif. ReThink:Tax

Une distinction peut être faite entre différents types de plans de pension en fonction de la méthode de financement :

013 2 luxembourg : fiscalité des personnes physiques F R

BELGIQUE. 1. Principes généraux.

Concerne : réforme et précision sur le système de pensions complémentaires.

Belgique : Gros plan sur les maladies professionnelles et les accidents du travail

L assurance soins de santé en Belgique : une introduction. Thomas Rousseau 12 juin 2014

À quoi servent les cotisations?

L assurance de Groupe. 10 questions souvent posées sur l assurance de groupe

PenSIonS extralegales

FINANCEMENT DES RISQUES PROFESSIONNELS. CHU de la TIMONE UE «ORGANISATION DE LA SECURITE SOCIALE»

Mesures patrimoniales de la loi de finances 2014, de la loi de finances rectificatives pour 2013

Assurance-accidents obligatoire (LAA) Dispositions légales et possibilités de complément/

Modélisation de la réforme des pensions

Fiche info financière assurance-vie pour la branche 21

Régimes flexibles et comptes de gestion santé : est-ce pour nous?

particuliers professionnels ENTREPRISES Face à face argumenté de vente

Les sept piliers de la sécurité sociale

Réformes socio-économiques

Controle prudentiel des régimes de pension publics et privés: le cas de la Belgique

Royaume-Uni. Conditions d ouverture des droits. Indicateurs essentiels. Royaume-Uni : le système de retraite en 2012

Financement de l assurance maladie obligatoire en Belgique (les différents régimes). La question de l assurance complémentaire.

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage

LA LETTRE DE L EPARGNE ET DE LA RETRAITE DU CERCLE DE L EPARGNE. N 3 juillet 2014

Conférence CBC. Comment optimaliser la rémunération du dirigeant au travers de solutions créatives? Rosalie Przegralek, Conseiller Employee Benefits

Rappels sur les missions, l évolution des populations couvertes et les engagements stratégiques

La Convention de sécurité sociale franco-coréenne. Ses implications pour les ressortissants français

Le Data WareHouse à l INAMI Exploitation des données

crédit privé Transparent et avantageux

Profitez de nos services bancaires et d assurances, de nos solutions Internet et des conseils avisés de nos experts.

Foire aux questions Régime médicaments du Nouveau-Brunswick Le 10 décembre 2013

REPONSE SUISSE AU QUESTIONNAIRE RELATIF A LA PROTECTION SOCIALE

Nécessité d un «électrochoc» fiscal

Coordonnées du/des preneur/s

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage

L Info sociale réservée aux dirigeants d entreprise présentée par RV Assurance & Courtage

Revendiquons une véritable liaison au bien-être! Des pensions décentes, ce n est que justice. Revendiquons une véritable liaison au bien-être!

Dexia Employee Benefits Une politique de rémunération efficace et sur mesure pour votre entreprise

FICHE PRATIQUE N 4. Plan d Epargne pour la Retraite COllective (PERCO)

Les 10 étapes vers un patrimoine en toute sérénité

L Institut national d assurance maladie-invalidité. Son organisation, ses missions et son rôle dans la sécurité sociale

Directive relative aux assurances perte de gain pour les partenaires de distribution

Le présent avis fait suite à certaines questions pratiques qui ont été posées pour pareils emprunts conclus en 2014.

INFORMATIONS GÉNÉRALES RÉSUMÉ MÉTHODOLOGIQUE

PROGRAMME D AIDE EN SOUTIEN À LAC-MÉGANTIC

Italie IMPOSITION DES RESIDENTS ITALIENS

L ANI du 11 janvier 2013 : une petite révolution!

FICHE OBLIGATIONS LEGALES

SUISSE. Les dépenses sociales sont exprimées en millions de francs suisses (CHF).

L ACCORD DE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL

Page. LES FONDAMENTAUX Les savoirs généraux de l assurance 2

Hypo Protect Classic 2win

Complémentaire santé PQSR (Pas de Question Sans Réponse) Questions sur la négociation de l accord :

DELIBERATION N DU 25 MARS 2015 DE LA COMMISSION DE CONTROLE DES INFORMATIONS NOMINATIVES PORTANT AVIS FAVORABLE A LA MISE EN ŒUVRE DU

Modèle de décision unilatérale instituant un système de garanties collectives complémentaire obligatoire frais de santé

PRODUITS DE PREVOYANCE IMPERIO. Ce document ne peut être ni communiqué ni distribué, sans l accord exprès d IMPERIO.

La protection sociale en France

Groupe Crédit-Mutuel CIC

CEM: les comptes d épargne médicale

Ressources pour le lycée général et technologique

1 Ce mémento fournit des informations sur les cotisations

I. LES PENSIONS COMPLEMENTAIRES : UNE NECESSITE SOCIALE

Financement Hypothécaire. Financementhypothecaire.ch. Votre propre logement. Le prix du rêve. Constituer vos fonds propres.

«Vaincre la crise par la solidarité» La réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire

UN REGARD PRÉVOYANT SUR VOTRE AVENIR

Comparaison des programmes des partis en matière de protection sociale, fiscalité et financement de la protection sociale

Fiscalité patrimoniale

DEDUCTION FRAIS REELS/FRAIS FORFAITAIRES TABLEAU COMPARATIF IMPOT A LA SOURCE/DECLARATION

PRESENTATION ACTION SOCIALE PREVOYANCE MICHELIN

Épargne et investissement. L épargne...

Assurances de personnes Accidents, obligatoire LAA, complémentaire LAA. Les risques du métier sont réels, vous pouvez anticiper

Ensemble des mécanismes de prévoyance collective pour faire face aux conséquences financières des risques sociaux.

COMPLEMENTAIRES SANTE ET DEDUCTIONS SOCIALES ET FISCALES : LES MUTUELLES UMC ET FIDAL VOUS EXPLIQUENT LES CONTRATS «RESPONSABLES»

Cercle LAB Impact des services à la personne sur le Marketing Mix en Assurance et en Banque. Le services à la personne à domicile

Les assurances collectives Santé et Prévoyance

DISPOSITIONS FISCALES DE LA LOI DE FINANCES 2015

Recommandation de RECOMMANDATION DU CONSEIL. concernant le programme national de réforme du Luxembourg pour 2015

Document de réflexion - RACHETER OU NE PAS RACHETER?

Avis relatif au projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014

F o n d a t i o n B é a t r i c e

Site portail des Urssaf Employeurs > Dossiers réglementaires > Dossiers réglementaires > L'intéressement

VIVRE ET TRAVAILLER EN SUISSE

BUDGET DE LA MUTUALITE DES EMPLOYEURS POUR 2015

La Fiscalité de l Épargne Salariale

régime d assurance collective

CONSEILS ET GESTION EN FINANCEMENT IMMOBILIER

Module 1. Formation à la structure Mutuelle et aux outils d'accès aux soins de santé

2.09 Etat au 1 er janvier 2013


Les nouveaux outils réglementaires pour les contrats individuels et collectifs SYLVAIN MERLUS DIRECTEUR ASSURANCES COLLECTIVES GROUPAMA

Un accident de travail, une naissance en vue, une maladie de longue durée

Employeurs et autres débiteurs de cotisations

Chapitre II Chapitre III. Section H TITRE III. Section A. Chapitre I. Chapitre II. Chapitre III. Chapitre IV Chapitre V. Section B.

Salary Plan. L assurance de groupe flexible pour salariés

Sommet pleines voiles / Groupe de travail sur l autosuffisance : domaines d intérêt communs

Particulier. employeur. Juin Tout. savoir. sur le. Cesu. [ Chèque emploi service universel ] L essayer, c est l adopter!

Transcription:

Congrès Feprabel «Législatives 14 18» Mémorandum politique Assuralia: Les assureurs, professionnels de la gestion du risque et partenaires des grands enjeux sociétaux 1 er avril 2014 Philippe Colle Administrateur délégué Assuralia

Assureurs partenaires Réglementation prudentielle très stricte : engagements obligatoirement couverts à min. 100% (réalité = 108%): soutien finances publiques belges: 68,5 mia obligations belges (18% de la dette publique); financement économie: 79,5 mia (corporate bonds, actions et participations, crédits hypothécaires). contribution financière par la fiscalité (taxe sur prime) et parafiscalité (Inami, Onss, Croix rouge, ): 3,6 mia. 2

Partenaires utiles et fiables Partenariat public privé (PPS) performant : Assurance catastrophes naturelles; Assurance terrorisme; Assurance accidents technologiques (à la Ghislengien) 3

Conditions : 1. Respecter les contraintes techniques de l assurance; 2. Evaluer préalablement l impact de toute mesure; 3. Eviter mesures budgétaires à effet contraire (ex. introduction taxe de 1,1% au 1er janvier 2006 et de 2% au 1er janvier 2013 sur la prime assurance vie individuelle). 4

Conséquences : encaissement 2005 = 21 mia encaissement 2006 = 16,5 mia encaissement 2013 = 11,1 mia (chute = - 33% par rapport à 2012). dégringolade vertigineuse objectif budgétaire non atteint 5

Mémorandum 2 grands thèmes Le vieillissement; L économie digitalisée 6

I. Vieillissement 1. Population vieillissante : 1970 : espérance de vie moyenne à 65 ans = 8 ans 2010 : espérance de vie moyenne à 65 ans = 17 à 21 ans 2050 : espérance de vie moyenne à 65 ans = 22 à 26 ans 2. Nombre croissant de seniors (slide suivant) 3. Faible taux de natalité = 1,7 à 1,9 enfant/femme 7

2000 : 1 Belge sur 5 (20 %) a plus de 65 ans = 4 actifs pour 1 retraité. 2020 : 1 Belge sur 4 (25 %) aura plus de 65 ans = 3 actifs pour 1 retraité. 2050 : 1 Belge sur 3 (33 %) aura plus de 65 ans = 2 actifs pour 1 retraité. Problème démographique : pension légale = système de répartition: les actifs paient la pension des + 65 ans financement sous pression. 8

Coût du vieillissement Besoins de financement supplémentaire pour soins de santé + pensions (Comité d'étude sur le vieillissement): 2015 : + 1,4 % PNB = 6,7 mia 2030 : + 5,0 % PNB = 17 mia 2050 : + 7,2 % PNB = 24 mia Ajouter diminution des recettes fiscales (6 milliards en 2030) liées à la pension et au train de vie du pensionné. 9

Pour ce coût en cas de status quo réglementaire: Pension légale pour salaire moyen brut de 35.000 = 40% du salaire. Pension travailleur salarié en moyenne = 32% du dernier salaire brut. Soins de santé : 25% des dépenses, soit 9 mia, reste à charge du patient. Dépendance = soins non médicaux (aide à domicile, repas, nettoyage, courses, etc.): non pris en charge. 10

Défendre les acquis est une heureuse chose. Les financer est un défi. Etat providence? L Etat ne peut distribuer aux uns que ce qu il a préalablement prélevé auprès d autres = réalité. rôle de l assurance complémentaire = partenaire de la sécurité sociale. 11

Pensions Pension complémentaire (assurance de groupe ou fonds de pension): 70% des salariés. Epargne pension: 2,7 millions de belges (en moyenne 680 /an épargne des riches). Epargne à long terme: 1,5 millions de belges. 12

Le Belge est prévoyant en vue de ses vieux jours Suffisant? Il convient de «verbreden» (élargir de 70% à 99%) et de «verdiepen» (augmenter le taux de financement) la pension complémentaire. 13

Propositions pensions 1. Partenaires sociaux orientent (une partie de) la norme salariale et de l indexation vers le financement de la pension complémentaire; 2. Pension complémentaire libre pour travailleurs (PCLT) = obliger chaque employeur à mettre structure à disposition des salariés pour se constituer une pension complémentaire (cf. PCLI). 3. Autoriser les salariés à financer librement leur pension complémentaire au delà de ce que 14

l employeur a prévu (voy. règlement de pension = conditions générales assurance de groupe). 4. Autoriser les travailleurs d un certain âge (ex. 50 ans) à allouer une partie du salaire brut au financement de la pension complémentaire. 5. Essentiel pour les employeurs: lever l obstacle du rendement minimum garanti de 3,25% et de 3,75% (voy. dernières émissions bons d Etat belge : sur 5 ans = 0,90%; sur 8 ans = 1,75%). 15

Dépendance = frais non-médicaux (séjour maison de repos, soins à domicile, repas, hygiène, entretien de la maison, repassage, lessive, déplacements et transport, courses...). Coûts Maison de repos : 1.350 à 2.000 /mois. = 1 senior sur 3 (20 % des hommes, 40 % des femmes) durant les 3 à 4 dernières années de vie. 16

Soins à domicile : 6 séniors sur 10 au cours des 5 dernières années de vie = 680 /mois (frais médicaux inclus). Enorme par rapport à pension moyenne de 965 euros/mois: 23 % en dessous du seuil de pauvreté. seul 14 % s'en sort avec la pension légale. 17

Propositions dépendance Lé défi des 30 années à venir. Urgentissime besoin de conscientiser Cf. hospitalisation il y a 30 ans. 18

permettre d offrir la couverture par le biais de l assurance de groupe; affecter une partie du capital de l assurance de groupe au financement de la dépendance (taxation réduite de cette partie du capital); inciter les enfants et petits-enfants à financer l assurance dépendance en faveur de leurs (grand-) parents : déductibilité fiscale à l instar de la pension alimentaire (80%). 19

II. Economie digitalisée Succès Tax-on-Web et PC Banking consommateur intéressé par évolutions technologiques. Le secteur de l assurance souhaite surfer sur cette vague, aussi pour des raisons de gestion plus efficace et flexible : Accès direct à l info pour le consommateur; Conclure opérations à n importe quelle heure jour et nuit; 20

Facturation électronique : pratique et économique économie par facturation = 9 en B2B et 5,3 en B2C (Oliver Chastel, Ministre de la Simplification administrative). Propositions du secteur de l assurance : 1. Preuve modifications du contrat. Contrat peut être conclu par voie électronique, mais toute modification nécessite une lettre recommandée. 21

Frein à la conclusion électronique des contrats; Proposition Commission des Assurances : informer clairement le consommateur + délai de réflexion + «paiement vaut acceptation». 2. Utilisation du numéro national et accès au registre national. - Utilisation numéro : vue d ensemble sûre évite des doublons. - Accès au registre : important en cas de déménagement non notifié perte couverture d assurance. 22

3. Accès au dossier répressif. Accident de roulage : accès au dossier par voie électronique faciliterait et accélérerait la gestion des sinistres. 23