L Observatoire du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord 4 ème Trimestre 2007

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Transcription:

L Observatoire du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord 4 ème Trimestre 20 I. L ensemble des marchés I.1. L environnement des marchés : les conditions de crédit Les taux d intérêt sur les prêts du secteur bancaire (taux nominaux, hors assurance et coût des sûretés) 6 Les taux des crédits immobiliers aux particuliers (en %) Ensemble des marchés 5 4 3 Alors que les taux des prêts du secteur concurrentiel avaient diminué jusqu en 20, ils ont repris de l ordre de 125 points de base depuis : ils étaient descendus à 3.36 % en moyenne au 4 ème trimestre 20 (hors assurance et coût des sûretés), ils sont à 4.62 % au 4 ème trimestre 20 (et plus précisément à 4.64 % en décembre 20). Après la hausse régulière constatée durant l année 20 (50 points de base sur un an), le taux nominal moyen des prêts du secteur bancaire a connu une progression plus modérée au 1 er semestre 20 (20 points de base sur 6 mois). À partir de juin cependant, les établissements de crédit ont commencé à remonter leurs taux, en réponse au renchérissement du coût des ressources et à leur stratégie de reconstitution des marges (55 points de base sur 6 mois) : le taux moyen a alors retrouvé le niveau qui était le sien début 20. En décembre, le mouvement des taux a marqué le pas et le taux moyen s est maintenu à 4.64 % (4.63 % pour l accession dans le neuf et 4.65 % pour l accession dans l ancien). Tableau de bord 4 ème Trimestre 20 19 février 2008 1/9

La durée des prêts bancaires accordés La durée des crédits immobiliers aux particuliers (en mois) Ensemble des marchés 228 2 180 156 Entre 20 et 20, l augmentation de la durée des prêts accordés se faisait à un rythme moyen de l ordre de 6 mois par an. Le rythme s est accéléré durant les années 20 et 20 pour représenter de l ordre de 12 mois par an. Et en 20, la durée des prêts s est élevée de 16 mois, en moyenne! Cependant, au cours du premier semestre 20, l accroissement de la durée a été plus lent, de l ordre de 2 mois par trimestre : 221 mois au 2 ème trimestre contre 217 mois fin 20. Mais dès juin, les durées se sont à nouveau allongées rapidement pour s établir à 225 mois au 3 ème trimestre : elles sont pratiquement restées à ce niveau durant le 4 ème trimestre (251 mois pour l accession dans le neuf et 240 mois pour l accession dans l ancien). Ainsi, en 20, l allongement des durées a été au total de l ordre de 8 mois. I.2. Les conditions d expression de la demande Le coût relatif des opérations immobilières financées par emprunt Le coût relatif des opérations (en années de revenus) Ensemble des marchés 3,5 3,0 2,5 Globalement, cependant, la remontée des taux reste encore compensée par la poursuite de l allongement des durées. Au total, les conditions de crédit ne se sont quasiment pas détériorées depuis plus de 18 mois : le niveau des mensualités associées à un même capital emprunté s est accru de seulement 0.9 % depuis l été 20 mais il a diminué de 3.6 % avec la mise en place du crédit d impôt en faveur de l accession à la propriété! Tableau de bord 4 ème Trimestre 20 19 février 2008 2/9

En outre, le coût relatif des opérations réalisées connaît désormais une lente érosion : au 4 ème trimestre 20, le coût relatif moyen était ainsi de 3.84 années de revenus (soit à peu près le niveau qui était le sien au 2 ème trimestre 20, 3.82 années de revenus), après être monté jusqu à 3.92 années de revenus au 2 ème trimestre. Il est vrai que le rythme d évolution du coût moyen des opérations a nettement ralenti (+ 4.0 % en 20, contre + 7.9 % en 20 et + 10.2 % en 20) : et si les revenus des ménages progressent maintenant plus lentement que par le passé (+ 1.7 % en 20, contre + 3.0 % en 20 et + 4.7 % en 20), leur ralentissement a été jusqu à présent moins marqué que celui observé sur le coût des opérations. La transformation des clientèles s est en effet poursuivie, avec le retour de ménages à revenus plus modestes sur les marchés de l accession : l impact de la réforme du PTZ intervenue en 20 avait amorcé le mouvement, la mise en place du nouveau crédit d impôt en faveur de l accession à le propriété l a confirmé. 15 10 5 0 8,7 8,1 7,6 4,7 Les taux de croissance annuels moyens (en %) Ensemble des marchés Crédit Logement / CSA - Observatoire du Financement des marchés Résidentiels 13,7 13,2 10,4 4,2 2,3 12,1 11,0 5,7 20 20 20 20 20 20 4,7 13,0 10,2 5,7 7,9 10,6 8,2 3,0 6,6 1,7 Apport personnel moyen Montant moyen emprunté Revenus moyens Coût moyen de l'opération L indicateur de solvabilité de la demande réalisée 1 L'indicateur de solvabilité de la demande (base en 20) ensemble des marchés Après une année 20 qui avait bénéficié d une relative embellie, l indicateur de solvabilité s était dégradé dès les premiers mois de 20. La détérioration s est alors poursuivie jusqu en mai 20, en dépit de l embellie du 4 ème trimestre 20 : le niveau de l indicateur est ainsi descendu à un de ses niveaux les plus bas observé depuis le début des années 2000. Depuis juin cependant, cette tendance récessive est enrayée. L indicateur a ainsi amorcé sa remontée : recul du coût relatif des opérations observé depuis six mois, mais aussi un moindre recours à l endettement et une mobilisation accrue de l apport personnel expliquent cela. La mise en place du crédit d impôt au titre Tableau de bord 4 ème Trimestre 20 19 février 2008 3/9

des intérêts d emprunt en faveur de l accession (courbe en gris foncé) offre alors aux marchés les moyens de rebondir : l indicateur de solvabilité retrouve en effet les niveaux élevés qu il connaissait en 20, lorsque les taux d intérêt étaient au plus bas. L impact du crédit d impôt est en effet équivalent, pour l ensemble du marché, à une baisse des taux d intérêt de l ordre de 0.65 point de base : pour un taux à 4.62 % en moyenne au 4 ème trimestre 20, cela ramène à une situation comparable à celle qui prévalait à l automne 20. I.3. La diversité des clientèles Les ménages modestes (moins de 3 SMIC) 1 L'indicateur de solvabilité de la demande (base en 20) 3 SMIC et moins En dépit d une brève parenthèse au début de l année 20, lors de la mise en place du nouveau PTZ, la solvabilité des ménages modestes s est détériorée jusqu au début de l année 20 (sous l effet de la hausse des prix de l immobilier ancien, principalement). La mise en place du crédit d impôt en faveur de l accession à la propriété transforme le paysage : les ménages modestes ou à revenus moyens, cœur de cible du nouveau dispositif, ont en effet pleinement bénéficié du nouveau crédit d impôt. Le niveau de leur indicateur de solvabilité retrouve ainsi les niveaux élevés du début des années 2000. Les ménages aux revenus moyens (de 3 à 5 SMIC) 1 L'indicateur de solvabilité de la demande (base en 20) 3 à 5 SMIC Aucune catégorie de ménages n a échappé à la détérioration de son indicateur de solvabilité observée jusqu au 1 er trimestre 20. Les ménages aux revenus moyens avaient cependant bénéficié de l embellie de 20 de manière moins marquée que chez Tableau de bord 4 ème Trimestre 20 19 février 2008 4/9

les ménages modestes. Pour autant, comme leur solvabilité s est dégradée moins rapidement depuis, leur situation est redevenue comparable à celle des autres ménages. Comme ces ménages bénéficient proportionnellement moins du dispositif du crédit d impôt que les ménages modestes, le niveau de leur indicateur de solvabilité remonte, mais moins fortement : il se retrouve à son niveau de 20. Les ménages aisés (5 SMIC et plus) 1 L'indicateur de solvabilité de la demande (base en 20) 5 SMIC et plus 85 Les ménages aisés avaient été les premiers affectés par la hausse des prix de l immobilier, dès 20 : la plupart d entre eux avait alors choisi de ne pas allonger la durée de leur endettement. A partir de 20, leur indicateur de solvabilité se stabilise cependant : pour se redresser fin 20 et en 20, avec l allongement rapide de la durée des crédits contractés. Mais dès 20, rien ne vient plus compenser les conséquences du mouvement des prix : leur indicateur de solvabilité est ainsi descendu au 2 ème trimestre 20 à un niveau particulièrement bas. A partir du 3 ème trimestre cependant, leur indicateur de solvabilité s est nettement redressé : et cela, en dépit d une durée moyenne d endettement plus courte que pour les autres ménages (2 mois au 4 ème trimestre 20 contre 231 mois pour les 3 à 5 SMIC et 234 mois pour les moins de 3 SMIC). En outre, ils n ont que faiblement bénéficié du nouveau crédit d impôt. Mais en 20, le niveau de leur apport personnel a fortement cru, limitant d autant le recours à l endettement : + 12.5 %, contre + 3.5 % pour les 3 à 5 SMIC et + 2.0 % pour les 3 SMIC et moins. Tableau de bord 4 ème Trimestre 20 19 février 2008 5/9

I.4. Des marchés particuliers L investissement locatif privé Même si dans l ensemble la solvabilité des investisseurs reste très supérieure à celle des autres ménages, leur indicateur s est détérioré depuis 20 comme dans le cas de l ensemble du marché. La chute brutale de l indicateur de solvabilité constatée sur le 2 ème trimestre 20 et confirmée depuis s explique largement par la poursuite de la hausse des prix, tant dans le neuf que dans l ancien. 1 L'indicateur de solvabilité de la demande (base en 20) Locatif Le marché francilien 1 L'indicateur de solvabilité de la demande (base en 20) Ile de France 85 Il en est de même du marché francilien qui a beaucoup plus souffert que les autres marchés de la hausse des prix dans l ancien et qui a connu jusqu au 2 ème trimestre 20 une détérioration marquée de la solvabilité des ménages. La reprise de l indicateur de solvabilité constatée à partir du 3 ème trimestre 20 s alimente principalement de la progression soutenue des apports personnels mobilisés. Tableau de bord 4 ème Trimestre 20 19 février 2008 6/9

II. Les spécificités des marchés Le marché des travaux Le coût relatif des travaux est resté quasiment stable depuis 20. La solvabilité des ménages a ainsi pu tirer pleinement parti de l amélioration des conditions de crédit jusqu en fin de l année 20. L indicateur de solvabilité de la demande réalisée a alors décroché durant les premiers mois de 20, en raison d une poussée du coût moyen des travaux réalisés : le décrochage est resté néanmoins modeste et l indicateur a même retrouvé au 3 ème trimestre 20 un de ses niveaux les plus élevés constatés depuis le début des années 2000. Le recul rapide des apports personnels mobilisés explique largement cela (- 9.3 % en 20). La nouvelle diminution de l indicateur constatée au cours du 4 ème trimestre résulte alors d une augmentation sensible du coût moyen des opérations réalisées. 115 L'indicateur de solvabilité de la demande (base en 20) Marché des Travaux 110 1 Le marché du neuf Le coût relatif des opérations (en années de revenus) Marché du Neuf 4,5 3,5 La hausse du coût relatif a été contenue au cours des dernières années. Depuis un an, ce coût a commencé à reculer, lentement : il était à 4.53 années de revenus au 3 ème trimestre 20 et s était pratiquement maintenu à ce niveau jusqu au 2 ème trimestre 20 pour redescendre à 4.46 années de revenus au 4 ème trimestre 20. En 20, le coût moyen des opérations a en effet progressé moins vite que par le passé (+ 3.4 % contre + 7.6 % en 20 et + 8.6 % en 20). Alors que les revenus des ménages qui Tableau de bord 4 ème Trimestre 20 19 février 2008 7/9

réalisent un projet dans le neuf ont cru un peu plus rapidement qu en 20 (+ 3.0 % contre + 2.6 % en 20 et + 5.0 % en 20). Il est alors remarquable de constater qu en 20 le niveau de l apport personnel moyen mobilisé s est élevé plus rapidement que le coût moyen des opérations réalisées : respectivement + 5.0 % et + 3.4 %. Les taux d apport personnel ont donc pu remonter durant l année 20 : en dépit des mouvements de prix constatés jusqu alors, le niveau des annuités de remboursement (en intérêt et en capital) des nouveaux emprunteurs est ainsi stabilisé depuis l été 20! L indicateur de solvabilité de la demande s était maintenu à haut niveau jusqu en fin 20. Sa dégradation constatée au cours du 1 er semestre a cependant pu être compensée dès l été : sous les effets conjugués de la décrue puis de la stabilisation du coût relatif des opérations réalisées, de l allongement de la durée des prêts, d un moindre recours à l endettement et d une mobilisation accrue de l apport personnel. Dans ce contexte, l indicateur de solvabilité tire pleinement avantage de la mise en place du nouveau crédit d impôt en faveur de l accession : il s est en effet rétabli depuis la fin du printemps (courbe en grenat) à ses niveaux les plus élevés constatés depuis le début des années 2000. L'indicateur de solvabilité de la demande (base en 20) Marché du Neuf 1 Le marché de l ancien 5,0 Le coût relatif des opérations (en années de revenus) Marché de l'ancien 4,5 3,5 3,0 La hausse des prix de l immobilier ancien avait été très rapide jusqu en fin 20 pour se ralentir en 20. En 20, le coût moyen des opérations a alors enregistré un nouveau Tableau de bord 4 ème Trimestre 20 19 février 2008 8/9

ralentissement avec une hausse de 4.5 % sur l année contre + 8.2 % en 20 et + 12.0 % en 20. Dans le même temps, les revenus des ménages qui réalisent une opération dans l ancien ont aussi poursuivi leur ralentissement (+ 2.2 % en 20 contre + 3.2 % en 20 et + 4.9 % en 20). Néanmoins, à partir du 3 ème trimestre 20, le coût relatif des opérations réalisées a pu commencer à se réduire : 4.50 années de revenus au 4 ème trimestre contre 4.69 années de revenus au 2 ème trimestre. Le coût relatif des opérations réalisées dans l ancien est donc maintenant redevenu comparable à ce qu il était au printemps 20. 1 L'indicateur de solvabilité de la demande (base en 20) Marché de l'ancien 85 Alors que les conditions de crédit ne s amélioraient plus et que la tension sur les coûts relatifs demeurait, l indicateur de solvabilité de la demande avait connu une dégradation sensible au 1 er semestre 20. Le repli du coût relatif des opérations réalisées constaté à partir du 3 ème trimestre 20 a alors permis à l indicateur de solvabilité de se ressaisir. Il a ainsi retrouvé dès octobre le niveau qui était le sien au début du printemps, en dépit de la hausse des taux d intérêt constaté dans le même temps. L allongement rapide de la durée des prêts a en effet permis de contrecarrer la poussée des prix observée à l automne alors qu une nouvelle augmentation des apports personnels mobilisés se constatait. Le marché de l ancien peut ainsi pleinement bénéficier du nouveau crédit d impôt en faveur de l accession. Le crédit d impôt a rétabli l indicateur de solvabilité à son niveau de 20 (celui atteint après la réforme du PTZ) : l allongement des durées et une mobilisation accrue des apports personnels permettent à la demande de retrouver des conditions d expression exceptionnelles. Tableau de bord 4 ème Trimestre 20 19 février 2008 9/9