Direction de la communication DOSSIER DE PRESSE La santé en Saône-et-Loire en 2009
Alors que l Assemblée Nationale examine le projet de loi «Hôpital, patients, santé, territoire», le département de Saône-et-Loire, par l intermédiaire de son Président Arnaud Montebourg, dresse le bilan et les actions menées pour maintenir une offre de soins pour tous, quelle que soit la zone géographique ou la tranche d âge des patients. SOMMAIRE Le dispositif «jeunes médecins en Saône-et-Loire» : une indemnité d étude de 1000 euros par mois Rétablissement des gardes de nuit des médecins : «Quand l Etat dérape, le Département attaque» L urgence d un hélicoptère sanitaire pour le département Un chasseur de tête pour le recrutement de médecins 2
Le dispositif «Jeunes médecins en Saône-et- Loire» : une indemnité d étude de 1000 euros par mois o Le dispositif en détail Le Conseil général de Saône-et-Loire a adopté en 2006 un dispositif permettant d attribuer une indemnité d études, pour inciter les jeunes médecins généralistes à exercer en zone rurale, afin de pallier le manque de médecins généralistes. Baptisé «Jeunes médecins en Saône-et-Loire», ce dispositif s adresse aux étudiants en troisième cycle de médecine générale. Attribuée après avis technique du médecin départemental, cette indemnité d études s élève à 1000 euros par mois pendant trois ans, soit une aide globale de 36000 euros. Pour prétendre à cette bourse, l étudiant doit s engager à s installer sur une durée minimale de cinq ans dans l un des cantons identifié comme «déficitaire». o Un fort besoin de généralistes Avec tout juste 500 médecins généralistes en exercice, la Saône-et-Loire se situe au-dessous de la moyenne nationale, fixée à 114 médecins pour 100 000 habitants (le département a une population de 545 000 habitants) ; il manque donc près de 80 médecins généralistes pour être dans la moyenne nationale. Sept cantons souffrent particulièrement du manque de généralistes, obligeant parfois les patients à parcourir près de 20 km pour pouvoir consulter. C est le cas en Saôneet-Loire de Digoin, Bourbon-Lancy, Toulon-sur-Arroux, Montret, Louhans, Semur en Brionnais et Marcigny. 3
Rétablissement des gardes de nuit des médecins : «quand l État dérape, le Département attaque» Après deux ans de bataille d élus et de citoyens, la préfecture de Saône-et-Loire a rétabli un dispositif des gardes de nuits des médecins. La permanence avait été supprimée en 2007, dans le cadre de la modification de la réglementation des gardes, qui déchargeait les médecins de leur obligation de garde. Les permanences étant supprimées, les habitants devaient attendre parfois plus d une heure une ambulance, souvent sans médecin à l intérieur. Le Département a saisi le Tribunal administratif de cette décision, qui lui a donné raison. Un nouvel arrêté a depuis été formulé fin 2008, permettant ainsi au médecin régulateur du 15 d orienter la nuit les patients vers le médecin d astreinte, là où une organisation territoriale de la permanence des soins par les médecins libéraux est assurée. Cette victoire du Département sur l État montre la détermination du Conseil général à faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer, à tous, une assistance médicale, quel que soit le lieu ou l heure. Entretemps, la victoire juridique et politique contre l Etat a fait une première victime : la préfète Merloz, placée hors cadre près sa défaite au tribunal face aux conseillers généraux sur ce dossier. La population de Saône-et-Loire souffre de deux choses : le manque de médecins et ses zones d habitations éclatées. Ajouté au vieillissement de la population (dont 10% a plus de 75 ans, soit 55 000 habitants), le rétablissement des gardes de nuit médicales était plus que nécessaire. L urgence d un hélicoptère sanitaire pour le département Le département de Saône-et-Loire est le plus peuplé de Bourgogne, et paradoxalement il ne dispose pas d hélicoptère sanitaire pour son territoire. En cas de transports difficiles, le SAMU doit faire appel à ses confrères de Côte-d Or ou de l Yonne, nécessitant souvent une perte de temps précieuse pour les blessés graves. Étant un département assez accidenté, avec des routes souvent étroites, la nécessité de ce genre d appareil se fait cruellement sentir lors d accidents survenus sur des routes peu accessibles, ou nécessitant un transport d urgence vers des services de soins spéciaux. Avec les économies faites suite à l arrêt de la permanence des soins obligatoires, soit 1 million d euros, l État aurait pu acquérir l hélicoptère sanitaire dont le département a le plus grand besoin. 4
Un chasseur de tête pour le recrutement de médecins Pour solliciter les médecins généralistes à venir s installer en Saône-et-Loire, le département va faire appel, de manière expérimentale, à un cabinet de chasseur de tête. Le rapport, voté en décembre 2008, permettra de faire l expérience sur deux cantons, opposés l un à l autre : celui de Montret, à l est, et celui de Bourbon-Lacy, à l ouest. Chacun est un territoire rural, classé en zone déficitaire selon la classification actuelle. La situation est une situation d urgence ; cette nouvelle méthode de regroupement pourrait faire bouger les choses. 5