PLF 2015 - EXTRAIT DU BLEU BUDGÉTAIRE DE LA MISSION : MÉDIAS, LIVRE ET INDUSTRIES CULTURELLES



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PLF 2015 - EXTRAIT DU BLEU BUDGÉTAIRE DE LA MISSION : MÉDIAS, LIVRE ET INDUSTRIES CULTURELLES Version du 07/10/ à 08:42:37 PROGRAMME 334 : LIVRE ET INDUSTRIES CULTURELLES MINISTRE CONCERNÉ : FLEUR PELLERIN, MINISTRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION TABLE DES MATIÈRES Présentation stratégique du projet annuel de performances 2 Objectifs et indicateurs de performance 4 Présentation des crédits et des dépenses fiscales 9 Justification au premier euro 12 Opérateurs 24 Analyse des coûts du programme et des actions 40

2 PLF 2015 Programme n 334 PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DU PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES Laurence FRANCESCHINI Directeur général des médias et des industries culturelles Responsable du programme n 334 : Créé en loi de finances pour 2011, le programme 334 regroupe au sein de la mission «Médias, livre et industries culturelles», les crédits spécifiquement attribués par l État à sa politique en faveur du livre, de la lecture et des industries culturelles. Il comporte les deux actions «Livre et lecture» et «Industries culturelles». S agissant du livre et de la lecture, la politique de l État consiste à favoriser le développement de la création littéraire et la diffusion du livre et des pratiques de lecture, à travers l action des différents acteurs concernés : auteurs, éditeurs, libraires, collectivités territoriales, bibliothèques. Cette politique passe notamment par la conservation et la valorisation des collections dont l État est propriétaire, qu elles soient conservées au sein de la Bibliothèque nationale de France (BnF) ou bien dans des bibliothèques relevant des collectivités territoriales. Si la lecture publique est une compétence décentralisée, l État participe cependant à l aménagement et au maillage du territoire par le canal des bibliothèques municipales et départementales de prêt, en soutenant les collectivités territoriales dans leurs missions de développement de la lecture publique (les crédits relevant ici principalement du programme 122 de la mission «Relations avec les collectivités territoriales»). Dans le cadre du contrôle technique de l État prévu par les articles L 310-1 et L 320-3 du Code du patrimoine, l État veille aussi à la diversité des offres de services et de collections de ces établissements, en particulier pour lutter contre l illettrisme et la fracture numérique. L État joue également un rôle moteur en matière d expérimentation et d innovation dans les pratiques de lecture. Cette politique passe soit par un soutien aux associations qui développent des actions originales en direction de certains publics, quel que soit leur âge ou leur situation sociale, soit par des opérations expérimentales conçues et coordonnées par l État à différents niveaux. C est précisément l objet d opérations telles que le projet «Premières pages» conduit en collaboration avec les collectivités territoriales volontaires. S agissant des pratiques de lecture, la Bibliothèque publique d information (Bpi) constitue un relais important de l action publique : elle a pour vocation d exercer un rôle de laboratoire au service de toutes les bibliothèques au niveau local, en élargissant les publics qui la fréquentent, ainsi qu à travers une politique de coopération en région. La politique publique en direction de l économie du livre a pour finalité la promotion et le maintien de la diversité éditoriale ; pour mener à bien cette mission, elle s appuie sur une approche dynamique de la propriété intellectuelle et artistique, sur une régulation économique spécifique au secteur et sur un ensemble d interventions ciblées visant à encourager la diversité des acteurs de la «chaîne du livre», notamment la librairie indépendante qui demeure le principal lieu de diffusion des titres à vente lente. De manière transversale, cette politique prend particulièrement en compte le défi du numérique, tant dans ses aspects patrimoniaux (œuvres libres de droits) que pour ce qui concerne la diffusion commerciale des livres, dans le respect du droit d auteur et du principe fondamental de rémunération de la création.

PLF 2015 3 PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES Programme n 334 Dans ce contexte, l année 2015 sera principalement marquée par : - la mise en œuvre des orientations stratégiques retenues dans le cadre du nouveau contrat de performance /2016 de la BnF ; - la poursuite des actions prioritaires engagées depuis 2011 en faveur du développement de la lecture, au niveau central (projet de rénovation de la Bpi) comme au niveau déconcentré (contrats «territoire lecture») ; - la poursuite de la mise en œuvre des préconisations du plan librairie annoncé par la ministre de la culture et de la communication le 25 mars 2013 ; - la poursuite de l adaptation aux enjeux du numérique du cadre normatif applicable à l économie du livre. En matière de livre et, plus largement d industries culturelles (cet ensemble, outre le livre et la presse, englobe notamment les secteurs de la musique, du cinéma, de l audiovisuel et du jeu vidéo), l intervention publique vise à assurer la diversité et le renouvellement de la création, ainsi que sa diffusion auprès des publics les plus larges. Il s agit d enjeux de démocratie car la richesse de la création et la capacité du public à y prendre part sont des conditions essentielles, non seulement à l épanouissement de chacun, mais également à la cohésion de la collectivité dans son ensemble. Dans le secteur des industries culturelles, l intervention publique ne vise naturellement pas à se substituer aux acteurs privés, vecteurs naturels de la création et garants de son financement, mais à assurer certains équilibres, notamment en termes de diversité et d accès à l offre, que les règles économiques du marché n assurent pas à elles seules. La loi du 10 août 1981 sur le prix du livre dont les principes ont été étendus à l univers du numérique par la loi n 2011-590 du 26 mai 2011 relative au prix du livre numérique et le crédit d impôt en faveur de la production phonographique sont en ce sens emblématiques de la politique du ministère de la culture et de la communication en faveur de la diversité de la création. Enfin, le contexte numérique appelle à faire évoluer les modalités de l intervention publique, aussi bien en matière normative qu en termes de maintien d un équilibre économique propice à la diversité de la création. Ainsi, au-delà des mesures de soutien spécifiques et ciblées essentielles à certains secteurs des industries culturelles, et notamment au secteur de la musique enregistrée, l année 2015 sera consacrée à la poursuite des réflexions sur le développement de l offre légale culturelle en ligne, sur l amélioration de la rémunération des créateurs, sur le financement des industries culturelles ainsi que sur l adaptation des droits de propriété intellectuelle. Depuis le PLF 2015, le Centre national du cinéma et de l image animée (CNC) a été rattaché au programme 334. Son financement est intégralement assuré par des taxes affectées, et non par crédits budgétaires. RÉCAPITULATION DES OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE OBJECTIF 1 INDICATEUR 1.1 INDICATEUR 1.2 OBJECTIF 2 INDICATEUR 2.1 INDICATEUR 2.2 Favoriser l accès du public aux bibliothèques et le développement de la lecture Fréquentation des bibliothèques Amélioration de l accès au document écrit Soutenir la création et la diffusion du livre Renouvellement de la création éditoriale Part de marché des librairies indépendantes

4 PLF 2015 Programme n 334 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE ÉVOLUTION DE LA MAQUETTE DE PERFORMANCE Trois aménagements sont apportés au dispositif de performance du programme : l'indicateur 1.1 «Fréquentation des bibliothèques» rattaché à l'objectif n 1 «Favoriser l accès du public aux bibliothèques et le développement de la lecture» est érigé en indicateur représentatif de la mission ; cet indicateur intègre notamment le suivi de la fréquentation de la Bibliothèque nationale de France (BnF), qui mobilise à elle seule plus de 75 % des crédits du programme ; il intègre également le suivi de la fréquentation des bibliothèques municipales, qui reste l'équipement culturel public le plus fréquenté avec plus de 11 millions de personnes physiques par an ; au sein de l'indicateur 1.2 «Amélioration de l'accès au document écrit», le troisième sous-indicateur mesurant le nombre de titres sous droits numérisés avec l aide du Centre national du livre (Cnl) est supprimé ; ce sous-indicateur présentait des résultats en-deçà des cibles depuis 2011, pour deux raisons principales : d'une part, la question des droits numériques se révèle plus complexe pour les éditeurs, retardant la présentation de beaucoup de projets, et, d'autre part, la nature des ouvrages à numériser a évolué, ayant pour effet un coût de la numérisation plus important, expliquant que les éditeurs présentent des listes avec moins d ouvrages ; la possibilité d'un sous-indicateur plus pertinent sera étudiée dans le cadre du prochain contrat de performance du Cnl ; l'objectif n 3 «Soutenir la création dans le domaine des industries culturelles», ainsi que l'indicateur unique «Évolution du nombre de nouvelles productions soutenues par rapport au nombre global de nouvelles productions commercialisées» rattaché à cet objectif, sont supprimés ; il est en effet apparu à l'usage que l'indicateur choisi, construit sous forme de ratio, pouvait prêter à des interprétations ambivalentes selon que son évolution était davantage liée à celle de son numérateur ou à celle de son dénominateur, et ne renseignait donc qu'imparfaitement sur l'efficacité du soutien apporté au secteur ; une réflexion est en cours afin de mettre au point un indicateur plus pertinent et mieux à même de traduire l'impact des politiques publiques menées en faveur des industries culturelles dans le cadre du programme 334. OBJECTIF n 1 : Favoriser l accès du public aux bibliothèques et le développement de la lecture L accès du public aux bibliothèques et le développement de la lecture constituent un enjeu majeur pour le ministère de la culture et de la communication dans la mesure où ils contribuent à l épanouissement personnel des citoyens et partant, au développement culturel et économique de la collectivité. Cet objectif peut se mesurer à travers deux indicateurs : - le premier mesure la fréquentation physique, d une part, des deux grandes bibliothèques nationales dont l État a la charge directe la Bibliothèque nationale de France (BnF) et la Bibliothèque publique d information (Bpi) et, d autre part, des bibliothèques municipales que l État soutient à travers différents dispositifs techniques et financiers et dont il assure le suivi général et l évaluation dans le cadre du contrôle technique de l État (responsabilité prévue au Code du patrimoine, livre III) ; - le second évalue les conditions de l accès en ligne au patrimoine culturel à travers deux grands outils : le catalogue général de la BnF et la bibliothèque numérique Gallica. INDICATEUR 1.1 : Fréquentation des bibliothèques (du point de vue du citoyen) indicateur de la mission Unité 2012 Réalisation 2013 Réalisation Prévision PAP Prévision actualisée 2015 Prévision 2017 Cible BnF (salles de lecture) Nombre 925 394 839 906 895 000 895 000 930 000 970 000 Bpi Nombre 1 575 930 1 462 779 1 570 000 1 460 000 1 460 000 1 500 000 Bibliothèques municipales Nombre 11 072 594 11 551 546 11 100 000 10 436 545 10 400 000 10 400 000

PLF 2015 5 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n 334 Précisions méthodologiques Le sous-indicateur relatif à la BnF comptabilise le nombre total de lecteurs sur le site Tolbiac (haut-de-jardin et rez-de-jardin) ainsi que sur les sites de l Arsenal, de Richelieu et de l Opéra. S agissant des bibliothèques municipales, la fréquentation par la population desservie est évaluée à partir du nombre d inscrits, mesuré à l issue d une enquête annuelle menée auprès d un échantillon représentatif de bibliothèques municipales. Le nouveau formulaire mis en place en 2010 et l élargissement progressif (de 4 000 à 16 000) de l assiette des bibliothèques interrogées contribuent à renforcer la base scientifique de cette enquête. Un coefficient correctif est appliqué au nombre d inscrits ainsi constaté afin de rendre compte de la pratique d une fréquentation sans inscription, pratique en fort développement depuis environ une décennie. Ce coefficient est établi sur la base des chiffres de l enquête «pratiques culturelles des Français» publiée en novembre 2009. La valeur de ce sous-indicateur est disponible avec un décalage de deux années ; ainsi, la valeur mentionnée dans la colonne «Réalisation 2012» correspond à la valeur calculée à partir des données réelles pour 2011. Sources de données : 1 ère ligne : système d information de la BnF. 2 ème ligne : compteur d entrées et de sorties du Centre national d art et de culture Georges Pompidou. 3 ème ligne : rapports annuels des bibliothèques municipales traités dans la base de données du service du livre et de la lecture. JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE La tendance lourde en matière de fréquentation, observée dans la plupart des bibliothèques au monde, semble plutôt un tassement, en raison notamment des nombreuses possibilités de recherche à distance (catalogues, bibliothèques numériques, services numériques aux lecteurs) désormais proposées par les grandes bibliothèques mais aussi de la multiplication des formes de loisir culturel. Cette baisse est très nette pour après un regain en 2013. Les prévisions et cibles retenues pour la Bpi et les bibliothèques municipales, qui tiennent compte de ce phénomène, sont néanmoins volontaristes en tablant sur une stabilisation réaliste pour la Bpi et un maintien de la fréquentation des bibliothèques municipales à l'horizon 2017. S agissant de la Bpi, on constate une baisse sensible du nombre d entrées en 2013, année dont la fréquentation fut particulièrement élevée du fait du succès rencontré par l exposition Spiegelman. La prévision s'actualise à 1 460 000 visiteurs, marquant une légère érosion, pour les raisons suivantes : abaissement de la jauge, décidé fin 2013, les samedis et dimanches, jours de forte saturation, ainsi que, comme en 2013, pendant la période de préparation du baccalauréat en mai et juin pour améliorer les conditions d'accueil des lecteurs ; fermeture partielle des espaces de lecture en juillet et en août pour travaux de sécurité incendie conduits par le Centre Pompidou ; tendance confirmée à l'allongement de la durée moyenne de la présence des lecteurs à la Bibliothèque. A partir de 2015, la programmation d expositions et d événements culturels et la mise en œuvre du projet de rénovation par la nouvelle directrice de la Bpi nommée le premier juillet devraient stopper cette érosion. La prévision intègre ainsi la fréquentation attendue de l'exposition consacrée à Marguerite Duras (15 octobre -12 janvier 2015), en clôture de l'année du centenaire de sa naissance, ainsi qu'une fréquentation croissante des activités de médiation proposées par la Bpi en vue de répondre aux attentes de publics diversifiés. Pour rendre compte du rayonnement de la Bpi, il convient de préciser que la consultation de son site internet a dépassé le million de consultations uniques en 2013, tendance qui devrait se confirmer en, avec l'ouverture en fin d'année d'un webmagazine rénové. Concernant la BnF, la prévision tient compte du calendrier des travaux d'aménagement des salles de lecture dans le cadre de la rénovation du haut-de-jardin (fermeture par roulement des salles de septembre 2013 à mars ). La prévision 2015 et la cible 2017 intègrent une reprise de la fréquentation des salles de lecture liée à la plus grande attractivité de l'offre proposée et aux mesures de diversification des publics qui sont mises en œuvre à l'occasion du déploiement dans toutes ses composantes du projet haut-de-jardin, avec un retour à une fréquentation proche du million de visiteurs à l horizon 2016. Elles restent cependant relativement prudentes, dans un contexte général de tassement de la fréquentation physique au regard des possibilités de recherche à distance.

6 PLF 2015 Programme n 334 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE S'agissant de la fréquentation des salles de la bibliothèque de recherche, les prévisions tablent sur une progression au cours de la période sous l'effet de l'ouverture au public, prévue pour le premier semestre 2016, de la zone 1 rénovée du quadrilatère Richelieu avec une nouvelle offre de service (salles de lecture rénovées, informatisation des demandes de communication des documents, etc.) et de la poursuite des efforts de modernisation (développement de Gallica intramuros, offre numérique exclusive de la bibliothèque physique ; adaptation des services aux nouveaux usages des lecteurs ; assouplissement des règles d'accréditation). INDICATEUR 1.2 : Amélioration de l accès au document écrit (du point de vue de l usager) Unité 2012 Réalisation 2013 Réalisation Prévision PAP Prévision actualisée 2015 Prévision 2017 Cible Nombre de monographies en ligne dans Gallica (BnF) Nombre 315 000 350 000 600 000 375 000 435 000 565 000 Délai médian de catalogage des ouvrages reçus en dépôt légal Nombre de semaines 2,3 4 3 4 4 4 Précisions méthodologiques Le périmètre du 1 er sous-indicateur est modifié dans le cadre du PAP 2015. Il retrace désormais le nombre de monographies présentes à 100 % dans la bibliothèque numérique Gallica et dans Gallica intramuros au 31 décembre de chaque année. S'il exclut les monographies simplement référencées dans Gallica sans accès direct et complet au texte (documents des éditeurs et documents moissonnés des bibliothèques partenaires), il tient compte de la diversification des modes d'enrichissement de l'offre documentaire accessible à 100 % (marchés de numérisation de la BnF financés par le CNL, production interne de la BnF sur fonds propres, programme de numérisation des indisponibles, programmes partenariaux conduits par la filiale BnF- Partenariats). Les valeurs 2012 et 2013 ont été actualisées au regard de ce nouveau périmètre. Le 2 nd sous-indicateur retraçait, jusqu en 2011 inclus, le délai moyen entre la date de réception de l ouvrage en dépôt légal et la date d affichage de la notice dans le catalogue général des imprimés de la BnF (l ouvrage n étant accessible qu une fois signalé). Le mode de calcul a été ajusté dans le cadre du PAP 2012 : le délai moyen a été remplacé par le délai médian, qui reflète davantage la performance régulière de l établissement en matière de catalogage. Sources des données : 1 ère ligne : système d information de la BnF 2 nde ligne : système d information de la BnF JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE Les prévisions et cibles retenues pour l accès au document écrit tiennent compte du démarrage d'un nouveau marché de numérisation à compter de, ce qui implique généralement une période de tests et de faible production, puis une période de plus forte production, lorsque le fonctionnement du marché est rodé. Elles tiennent compte également de la diversification des programmes de numérisation, avec la montée en charge des programmes partenariaux conduits par la filiale BnF-Partenariats et du programme de numérisation des livres indisponibles qui seront accessibles dans Gallica intramuros. Pour sa part, le délai de catalogage des ouvrages reçus en dépôt légal a vraisemblablement atteint sa valeur plancher en 2013 : le maintien d'un délai médian de 4 semaines correspond en effet à une amélioration de l'efficience dans un contexte de progression continue de la production éditoriale reçue au titre du dépôt légal et de la montée en charge du signalement des livres numériques (mise en place progressive du dépôt légal des e-books à partir de -2015). OBJECTIF n 2 : Soutenir la création et la diffusion du livre La diversité, la vitalité, l exigence et la plus large diffusion possible de la création constituant les principales finalités de la politique culturelle de l économie du livre, deux indicateurs complémentaires peuvent en assurer l évaluation : - d une part, il convient de mesurer la santé de la création éditoriale à l aune des aides publiques et de leur répercussion sur les statistiques de production : c est l objet de l indicateur 2.1. Son premier volet vise à contrôler le concours public à la prise de risque en matière de nouveauté éditoriale tandis que son second volet rend compte de la santé d un pan essentiel de la création française dont la rentabilité immédiate n est pas assurée ;

PLF 2015 7 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n 334 - d autre part, compte tenu du rôle largement reconnu de la librairie indépendante dans la viabilité économique des projets éditoriaux les plus novateurs, une surveillance étroite de sa part de marché est nécessaire au pilotage des politiques publiques du secteur ; si l'évolution des pratiques d'achat des Français et le développement du numérique pouvaient laisser augurer une fragilisation de cette part de marché, les initiatives récentes du gouvernement visant à restaurer les équilibres concurrentiels au sein du secteur de la vente au détail de livres ainsi que l'effort de modernisation entamé conduisent à anticiper une stabilisation de l'indicateur. Précédemment intitulé «Renouvellement des bénéficiaires des dispositifs de soutien à la création», l indicateur 2,1 a été renommé dans le cadre du PAP 2012 afin que son libellé soit davantage en cohérence, d une part, avec les deux sous-indicateurs qui le composent et, d autre part, avec l objectif général auquel il se rattache : en effet, il ne s agit pas seulement de recenser une population directement bénéficiaire d aides à la création (ce que mesure le premier sousindicateur) mais également, et plus largement, de refléter le dynamisme de la création éditoriale, auquel les politiques publiques peuvent contribuer indirectement (à travers le contexte réglementaire notamment) : c est précisément l objet du second sous-indicateur. INDICATEUR 2.1 : Renouvellement de la création éditoriale (du point de vue du citoyen) Unité 2012 Réalisation 2013 Réalisation Prévision PAP Prévision actualisée 2015 Prévision 2017 Cible Part des auteurs et des traducteurs bénéficiant pour la 1ère fois des aides à la création (CNL) Nombre de nouveaux titres publiés dans les secteurs de la littérature et des sciences humaines (vente lente) % 58 46 50 50 50 50 Nombre 22 723 23 143 22 300 22 300 22 300 22 300 Précisions méthodologiques Sources de données : - 1 ère ligne : dossiers d attribution des aides aux auteurs et traducteurs et bilan des aides. - 2 nde ligne : base bibliographique Electre. La classification Dewey, utilisée par la base bibliographique Electre, qui recense tous les ouvrages commercialisés en France, permet de cerner finement les secteurs considérés comme relevant de la vente lente : art et bibliophilie, littérature classique, littérature étrangère, littérature scientifique et technique, philosophie, sciences humaines et sociales, poésie et théâtre. JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE Les prévisions et cibles retenues pour le renouvellement de la création éditoriale tiennent compte de la typologie des demandes d aides adressées au Centre national du livre. Si l indicateur 2.1.1 permet de refléter, sur le long terme, le dynamisme et la capacité de renouvellement de la création éditoriale, des variations conjoncturelles par rapport à cette tendance sont inévitables. Compte tenu de ces éléments, la prévision 2015 a été fixée comme les années antérieures à 50 %. Ce taux est également retenu comme cible puisqu il s agit de la valeur de l indicateur en deçà de laquelle la population des créateurs soutenus par le Centre national du livre apparaîtrait comme trop peu renouvelée. S agissant de l indicateur 2.1.2, l'objectif est le maintien de la richesse de la production éditoriale en nombre de titres de vente lente. INDICATEUR 2.2 : Part de marché des librairies indépendantes (du point de vue du citoyen) Unité 2012 Réalisation 2013 Réalisation Prévision PAP Prévision actualisée 2015 Prévision 2017 Cible Part de marché des librairies indépendantes % 19 18 17 17 17 17 Précisions méthodologiques Commerce culturel indépendant : tout ce qui ne relève pas des grandes surfaces spécialisées (GSS) et de la grande distribution (grande surface alimentaire). Sont également exclus : les maisons de la presse, les ventes en kiosque, gare et aéroports, les points de vente spécialisés dans le solde et l occasion, les clubs, la vente directe, la vente en ligne (tous réseaux confondus). Sources des données : Enquête TNS Sofres réalisée auprès d un échantillon représentatif de 3 000 individus de 15 ans et plus, interrogé trimestriellement sur le cumul de leurs achats de livres.

8 PLF 2015 Programme n 334 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE La prévision pour 2015 et la cible retenue pour 2017 pour l indicateur relatif à la part de marché des librairies indépendantes visent une stabilisation de la part de marché des librairies, résultant des effets des mesures élaborées dans le cadre du plan de soutien à la librairie entré en vigueur en. Ce plan de soutien s articule autour de différentes mesures, d ordre économique d'une part, visant à renforcer la rentabilité et le maillage territorial des librairies indépendantes, et d ordre législatif ou réglementaire d'autre part, ayant pour objectif de restaurer un équilibre entre les différents acteurs au sein de la filière du livre. Les mesures de renforcement des moyens d intervention économique en faveur des librairies ont consisté en une nouvelle dotation (+4 M ), apportée par le CNL, du fonds d'aide à la transmission des librairies géré par l'association pour le développement de la librairie de création (ADELC), en la création d un fonds d'avances en trésorerie doté par le CNL (5 M ) et dont la gestion est confiée à l'institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC), et en un renforcement du budget consacré par le CNL au soutien à la librairie (+2 M ) dès. Les mesures d ordre législatif ont consisté en l adoption d une loi (loi n -779 du 8 juillet ) visant à encadrer les conditions de vente à distance des livres en interdisant les pratiques du rabais de 5 % et la gratuité des frais de port dans le cadre de la vente en ligne, en la création d'une instance de médiation chargée de gérer les litiges susceptibles de survenir et en la nomination d'agents publics habilités à constater les infractions aux lois relatives au prix du livre (lois de 1981 et de 2011).

PLF 2015 9 PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES Programme n 334 PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES 2015 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS DEMANDÉS 2015 / AUTORISATIONS D ENGAGEMENT Numéro et intitulé de l action / sous-action Titre 3 Dépenses de fonctionnement Titre 5 Dépenses d investissement Titre 6 Dépenses d intervention Titre 7 Dépenses d opérations financières Total pour 2015 FDC et ADP attendus en 2015 01 Livre et lecture 196 104 749 6 211 366 30 533 708 28 375 812 261 225 635 02 Industries culturelles 10 302 140 10 302 140 Total 196 104 749 6 211 366 40 835 848 28 375 812 271 527 775 2015 / CRÉDITS DE PAIEMENT Numéro et intitulé de l action / sous-action Titre 3 Dépenses de fonctionnement Titre 5 Dépenses d investissement Titre 6 Dépenses d intervention Titre 7 Dépenses d opérations financières Total pour 2015 FDC et ADP attendus en 2015 01 Livre et lecture 196 104 749 13 238 250 30 533 708 18 375 812 258 252 519 02 Industries culturelles 10 302 140 10 302 140 Total 196 104 749 13 238 250 40 835 848 18 375 812 268 554 659

10 PLF 2015 Programme n 334 PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS VOTÉS (LOI DE FINANCES INITIALE) / AUTORISATIONS D ENGAGEMENT Numéro et intitulé de l action / sous-action Titre 3 Dépenses de fonctionnement Titre 5 Dépenses d investissement Titre 6 Dépenses d intervention Titre 7 Dépenses d opérations financières Total pour Prévisions FDC et ADP 01 Livre et lecture 195 753 141 63 462 000 30 849 808 14 998 651 305 063 600 02 Industries culturelles 10 528 568 10 528 568 Total 195 753 141 63 462 000 41 378 376 14 998 651 315 592 168 / CRÉDITS DE PAIEMENT Numéro et intitulé de l action / sous-action Titre 3 Dépenses de fonctionnement Titre 5 Dépenses d investissement Titre 6 Dépenses d intervention Titre 7 Dépenses d opérations financières Total pour Prévisions FDC et ADP 01 Livre et lecture 195 753 141 9 668 100 30 849 808 14 998 651 251 269 700 02 Industries culturelles 10 528 568 10 528 568 Total 195 753 141 9 668 100 41 378 376 14 998 651 261 798 268

PLF 2015 11 PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES Programme n 334 PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR TITRE ET CATÉGORIE Autorisations d engagement Crédits de paiement Titre et catégorie Ouvertes en LFI pour Demandées pour 2015 Ouverts en LFI pour Demandés pour 2015 Titre 3. Dépenses de fonctionnement 195 753 141 196 104 749 195 753 141 196 104 749 Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 245 100 500 000 245 100 500 000 Subventions pour charges de service public 195 508 041 195 604 749 195 508 041 195 604 749 Titre 5. Dépenses d investissement 63 462 000 6 211 366 9 668 100 13 238 250 Dépenses pour immobilisations corporelles de l État 63 462 000 6 211 366 9 668 100 13 238 250 Titre 6. Dépenses d intervention 41 378 376 40 835 848 41 378 376 40 835 848 Transferts aux ménages 10 270 543 10 770 543 10 270 543 10 770 543 Transferts aux collectivités territoriales 200 000 50 000 200 000 50 000 Transferts aux autres collectivités 30 907 833 30 015 305 30 907 833 30 015 305 Titre 7. Dépenses d opérations financières 14 998 651 28 375 812 14 998 651 18 375 812 Dotations en fonds propres 14 998 651 28 375 812 14 998 651 18 375 812 Total 315 592 168 271 527 775 261 798 268 268 554 659

12 PLF 2015 Programme n 334 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO JUSTIFICATION AU PREMIER EURO ÉLÉMENTS TRANSVERSAUX AU PROGRAMME Autorisations d engagement Crédits de paiement Numéro et intitulé de l action / sous-action Titre 2 Dépenses de personnel Autres titres Total Titre 2 Dépenses de personnel Autres titres Total 01 Livre et lecture 261 225 635 261 225 635 258 252 519 258 252 519 02 Industries culturelles 10 302 140 10 302 140 10 302 140 10 302 140 Total 271 527 775 271 527 775 268 554 659 268 554 659 SUBVENTIONS AUX OPÉRATEURS (en milliers d euros) Opérateur(s) financé(s) AE PLF 2015 CP PLF 2015 BnF - Bibliothèque nationale de France (P334) 206 828 206 828 Subventions pour charges de service public 188 828 188 828 Dotations en fonds propres 18 000 18 000 Transferts 0 0 BPI - Bibliothèque publique d information (P334) 17 153 7 153 Subventions pour charges de service public 6 777 6 777 Dotations en fonds propres 10 376 376 CNL - Centre national du livre (P334) 0 0 Subventions pour charges de service public 0 0 Dotations en fonds propres 0 0 Total 223 981 213 981

PLF 2015 13 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n 334 SUIVI DES CRÉDITS DE PAIEMENT ASSOCIÉS À LA CONSOMMATION DES AUTORISATIONS D ENGAGEMENT (HORS TITRE 2) ESTIMATION DES RESTES À PAYER AU 31/12/ Engagements sur années antérieures non couverts par des paiements au 31/12/2013 (RAP 2013) Engagements sur années antérieures non couverts par des paiements au 31/12/2013 y.c. travaux de fin de gestion postérieurs au RAP 2013 AE LFI + reports 2013 vers + prévision de FDC et ADP +LFR-I CP LFI + reports 2013 vers + prévision de FDC et ADP +LFR-I Évaluation des engagements non couverts par des paiements au 31/12/ 12 181 376 313 317 575 259 725 697 63 743 235 ÉCHÉANCIER DES CP À OUVRIR AE CP 2015 CP 2016 CP 2017 CP au-delà de 2017 Évaluation des engagements non couverts par des paiements au 31/12/ CP demandés sur AE antérieures à 2015 CP PLF / CP FDC et ADP Estimation des CP 2016 sur AE antérieures à 2015 Estimation des CP 2017 sur AE antérieures à 2015 Estimation des CP au-delà de 2017 sur AE antérieures à 2015 63 743 235 14 959 735 9 900 000 9 700 000 29 183 500 AE nouvelles pour 2015 AE PLF / AE FDC et ADP CP demandés sur AE nouvelles en 2015 CP PLF / CP FDC et ADP Estimation des CP 2016 sur AE nouvelles en 2015 Estimation des CP 2017 sur AE nouvelles en 2015 Estimation des CP au-delà de 2017 sur AE nouvelles en 2015 271 527 775 253 594 924 2 721 485 2 000 000 13 211 366 Totaux 268 554 659 12 621 485 11 700 000 42 394 866 CLÉS D'OUVERTURE DES CRÉDITS DE PAIEMENTS SUR AE 2015 CP 2015 demandés sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015 CP 2016 sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015 CP 2017 sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015 CP au-delà de 2017 sur AE nouvelles en 2015 / AE 2015 93,4 % 1 % 0,7 % 4,9 % L'évaluation des engagements non couverts par des paiements au 31/12/, soit 63,7 M, se décompose comme suit : - 62 M au titre des travaux de réaménagement du quadrilatère Richelieu de la Bibliothèque nationale de France ; - 1,7 M correspondant au solde de la subvention d'investissement de la Bibliothèque nationale de France restant à verser au titre de. Ce montant sera couvert en CP 2015 à hauteur de 15 M, en CP 2016 à hauteur de 9,9 M, en CP 2017 à hauteur de 9,7 M, le solde (soit 29,2 M ) étant couvert en CP au-delà de 2017. Les CP 2015 demandés sur AE nouvelles s'établissent ainsi à 253,6 M (sur un montant total de CP de 268,6 M ).

14 PLF 2015 Programme n 334 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO JUSTIFICATION PAR ACTION ACTION n 01 Livre et lecture 96,2 % Titre 2 Hors titre 2 Total FDC et ADP attendus en 2015 Autorisations d engagement 261 225 635 261 225 635 Crédits de paiement 258 252 519 258 252 519 La politique de l'état en matière de livre et de lecture vise à soutenir l'ensemble des différents acteurs de la chaîne du livre. Il s'agit principalement de concilier le respect du droit des créateurs et la prise en compte du droit à l'information, notamment à travers les services proposés par les bibliothèques. C est de l harmonie de ces relations interprofessionnelles que dépendent pour une large part la vitalité de la création littéraire, la santé économique du secteur de l édition et le renouvellement du lectorat et des usages en bibliothèque. En effet, l objectif final visé est bien de favoriser la diversité artistique et éditoriale et de contribuer à une plus grande diffusion des pratiques de lecture et du savoir. En matière de patrimoine écrit, l objectif du programme est d améliorer et de moderniser les conditions de conservation et de valorisation des collections dont l'état a la charge : d une part celles de la Bibliothèque nationale de France, d autre part celles provenant des confiscations révolutionnaires et consécutives à la loi de 1905 de séparation de l'église et de l'état, conservées dans plus de 500 bibliothèques relevant de collectivités territoriales, dont les 54 bibliothèques municipales classées. En ce qui concerne la Bibliothèque nationale de France (35 millions de documents environ dont 13 millions d imprimés et près de 15 millions de documents iconographiques), l action de l'établissement suit quatre grandes priorités, dans le cadre des missions statutaires fixées par l'état : - constitution d une bibliothèque numérique de référence capable de conserver et de diffuser une part croissante des collections de l établissement ainsi que celles de bibliothèques et établissements partenaires ; - évolution de l offre documentaire et de services proposée aux publics sur les différents sites de la BnF (en particulier, réforme de la bibliothèque du Haut-de-jardin, révision de la politique d exposition, projets de nouveaux services au sein du Quadrilatère Richelieu rénové, etc.) ; - rationalisation du patrimoine immobilier : rénovation du site Richelieu, simplification générale des emprises de la BnF, poursuite de la mise à niveau des sites conservés ; - modernisation de la gestion de l établissement, avec en particulier la restructuration de plusieurs grandes activités : reproduction, accueil, catalogage des ouvrages étrangers, réforme du dépôt légal. Le contrat de performance -2016 de la BnF traduit et précise ces différentes priorités en trois grands objectifs : - Garantir l'accès aux collections de la Bibliothèque ; - Partager les richesses et les savoir-faire de la Bibliothèque ; - Optimiser les ressources de la Bibliothèque au service de ses missions fondamentales. Par ailleurs, la BnF a conclu depuis janvier 2013, via sa filiale BnF-Partenariats, des contrats avec des entreprises privées afin de mettre en œuvre des partenariats de numérisation susceptibles de bénéficier de financements dans le cadre des investissements d'avenir. En ce qui concerne les collections d'état conservées dans les bibliothèques territoriales (plus de 30 millions de documents), l action du ministère de la culture et de la communication est conçue depuis 2004 autour du plan d action pour le patrimoine écrit, qui propose un cadre stratégique et opérationnel aux collectivités et mobilise environ 5 M par an (crédits de coopération BnF compris), ainsi que le réseau des conservateurs d'état mis à disposition des collectivités.

PLF 2015 15 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n 334 En matière de lecture publique, le ministère soutient également l action des collectivités territoriales à travers les bibliothèques municipales (environ 4 000 établissements) et les bibliothèques départementales de prêt (97 établissements) mais aussi l'action d'organismes associatifs œuvrant dans le domaine de la lecture, en intervenant de façon directe ou à travers ses établissements publics, comme la Bibliothèque publique d information (Bpi). La Bpi est une bibliothèque de référence insérée au sein du Centre national d'art et de culture Georges Pompidou ; ses missions statutaires sont : - d'offrir à tous, et dans toute la mesure du possible en libre accès, un choix constamment tenu à jour de collections françaises et étrangères de documents d'information générale et d'actualité ; - de constituer un centre de recherche documentaire en liaison avec les autres centres, bibliothèques et établissements culturels. Un travail est en cours entre le ministère et l'établissement afin de rendre à la Bpi son rôle de laboratoire en matière de pratiques de lecture au service de toutes les bibliothèques, d'une part au niveau local en élargissant considérablement les publics qui la fréquentent, d'autre part en refondant la politique de coopération de l'établissement en région. Pour l essentiel, cependant, l'action de l État en faveur de la lecture publique et de son développement passe par le soutien apporté aux collectivités territoriales et à des associations de professionnels. Ainsi, les projets de bibliothèques municipales et départementales de prêt peuvent bénéficier des crédits d'investissement du concours particulier bibliothèques de la dotation générale de décentralisation, imputés sur la mission Relations avec les collectivités territoriales du ministère de l'intérieur. Ce concours particulier, qui a représenté 78,3 M en 2013, permet de soutenir plus de 600 opérations d équipement en région par an. À cela s'ajoute un volet plus opérationnel, qui concerne toutes les initiatives en direction des publics particuliers : jeunes et seniors ; en situation d'exclusion ; publics hospitalisés ; handicapés ; placés sous main de justice. Dans ces secteurs, l'action des associations œuvrant dans le domaine de la lecture est principalement soutenue par des crédits d interventions, déconcentrés ou centraux. Enfin, le dispositif contrats territoire-lecture (CTL) constitue un outil de soutien majeur au développement de la lecture. Ces contrats, portés au niveau déconcentré par les directions régionales des affaires culturelles (DRAC), se sont imposés comme un outil majeur pour ancrer le livre et la lecture dans les territoires et parfois mettre en exergue le rôle des bibliothèques dans l aménagement culturel et économique du territoire. L action spécifique en faveur de l'économie du livre vise, quant à elle, à promouvoir et à préserver la diversité de la création éditoriale. Elle s'attache, pour cela, à la défense des grands équilibres économiques du secteur et à l'amélioration de la situation de l'édition et de la distribution indépendantes. L État intervient avant tout par l adaptation du cadre normatif national, lui-même inscrit dans une hiérarchie de normes internationales (réglementation communautaire, organisation mondiale de la propriété intellectuelle, etc.) : loi sur le prix du livre, règles de la propriété littéraire et artistique (droit de reprographie, droit de prêt en bibliothèques), transposition de la directive européenne sur le droit de suite, de celle sur l harmonisation de certains aspects du droit d auteur et des droits voisins dans la société de l information (exceptions en faveur des personnes atteintes d un handicap, au profit de l enseignement et de la recherche et au bénéfice des bibliothèques et des services d archives), ordonnance de 1945 modifiée sur le spectacle, etc. Le contexte numérique et le développement de la vente en ligne occasionnent un besoin renouvelé de production normative, que ce soit pour étendre les principes vertueux de la régulation du secteur (loi sur le prix du livre numérique) ou pour éventuellement actualiser des cadres plus anciens (propriété littéraire et artistique, loi de 1981 sur le prix du livre).

16 PLF 2015 Programme n 334 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO L État intervient également par des actions de financement direct. Lorsqu'elles sont portées par l'administration centrale, ces interventions sont étroitement liées aux missions stratégiques et normatives de l État (compensation des coûts du transport vers les DOM en application des dispositions de la loi du 10 août 1981 sur le prix unique du livre, versement aux sociétés d'auteurs de la rémunération au titre du prêt en bibliothèques). Par ailleurs, l'administration centrale mène à bien son action stratégique et prospective par la prise en charge d'études qui servent également à l'évaluation des politiques publiques menées dans le secteur. Les interventions des échelons déconcentrés visent quant à elles à soutenir, en coordination avec les dispositifs pouvant également être mis en œuvre par les collectivités locales (contrats de progrès), les acteurs économiques locaux dans une optique d'aménagement culturel du territoire. L'essentiel des interventions économiques en direction du secteur du livre sont portées par le Centre national du livre (Cnl) qui, à partir de ses ressources assises sur deux taxes affectées, redistribue chaque année aux acteurs du secteur près de 30 M sous forme de prêts ou de subventions dans le cadre de ses missions statutaires (encourager la création et la diffusion dans une perspective de diversité et de qualité). Dans le cadre du plan de soutien à la librairie présenté en 2013, les interventions de l'établissement en faveur des librairies ont été renforcées à compter de l exercice budgétaire (+2 M par redéploiement au sein du budget de l'établissement). Les crédits de l action Livre et lecture sont répartis au sein de 4 sous-actions, comme suit : AE Fonctionnement courant (catégorie 31) Subvention pour charge de service public (catégorie 32) Investissement (titre 5) Intervention (titre 6) 1.1. Bibliothèque nationale de France 206 828 041 206 828 041 1.2. Quadrilatère Richelieu 6 211 366 6 211 366 1.3. Développement de la lecture et des collections 500 000 17 152 520 11 802 100 29 454 620 1.4. Édition, librairie et professions du livre 18 731 608 18 731 608 Total Livre et lecture 500 000 223 980 561 6 211 366 30 533 708 261 225 635 TOTAL CP Fonctionnement courant (catégorie 31) Subvention pour charge de service public (catégorie 32) Investissement (titre 5) Intervention (titre 6) 1.1. Bibliothèque nationale de France 206 828 041 206 828 041 1.2. Quadrilatère Richelieu 13 238 250 13 238 250 1.3. Développement de la lecture et des collections 500 000 7 152 520 11 802 100 19 454 620 1.4. Édition, librairie et professions du livre 18 731 608 18 731 608 Total Livre et lecture 500 000 213 980 561 13 238 250 30 533 708 258 252 519 TOTAL

PLF 2015 17 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n 334 ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE Titre et catégorie Autorisations d engagement Crédits de paiement Dépenses de fonctionnement 196 104 749 196 104 749 Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 500 000 500 000 Subventions pour charges de service public 195 604 749 195 604 749 Dépenses d investissement 6 211 366 13 238 250 Dépenses pour immobilisations corporelles de l État 6 211 366 13 238 250 Dépenses d intervention 30 533 708 30 533 708 Transferts aux ménages 10 770 543 10 770 543 Transferts aux collectivités territoriales 50 000 50 000 Transferts aux autres collectivités 19 713 165 19 713 165 Dépenses d opérations financières 28 375 812 18 375 812 Dotations en fonds propres 28 375 812 18 375 812 Total 261 225 635 258 252 519 Dépenses de fonctionnement courant (500 000 en AE et en CP) Ces crédits, qui sont intégrés au sein de la sous-action 3 Développement de la lecture et des collections, correspondent principalement aux prévisions de dépenses liées : - à la participation du programme au Salon du livre et de la presse jeunesse de Seine Saint Denis à Montreuil ; - à la réalisation du rapport annuel de synthèse de l'activité des bibliothèques municipales à partir des statistiques résultant de l enquête annuelle auprès de ces établissements ; - à la contribution du programme à l opération nationale Premières Pages ; - à la campagne d information sur les livres indisponibles ; - à la participation du programme au Salon du livre. Subventions pour charge de service public (224 M en AE et 214 M en CP) AE CP BnF 206 828 041 206 828 041 dont fonctionnement 188 828 041 187 998 527 dont investissement et acquisitions 18 000 000 18 000 000 Bpi 7 055 812 7 055 812 dont fonctionnement 6 776 708 6 776 708 dont investissement 10 375 812 375 812 Total 223 980 561 213 980 561 Les crédits de fonctionnement et d'investissement concernant la Bibliothèque nationale de France (BnF) sont intégrés au sein de la sous-action 1 Bibliothèque nationale de France. Les crédits de fonctionnement et d'investissement concernant la Bibliothèque publique d information (Bpi) sont intégrés à la sous-action 3 Développement de la lecture et des collections. Depuis 2011, la subvention d investissement intègre 25 812 de crédits recherche tandis que la subvention de fonctionnement comprend un montant de 180 k lié à la re-facturation des charges locatives par le CNAC GP. Pour retrouver le détail des subventions des opérateurs, il convient de se reporter à la partie Opérateurs.

18 PLF 2015 Programme n 334 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Dépenses d investissement Le Quadrilatère Richelieu : les travaux de mise en sécurité Ces crédits, intégrés au sein de la sous-action 2 Quadrilatère Richelieu, sont destinés au financement de la rénovation et de l aménagement du site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France (BnF). Pour mémoire, un apport complémentaire de la BnF a été réalisé par voie de fonds de concours, pour un montant total de 12 M sur la période 2011-2012 (dont 2 M versés en 2011 et 10 M versés en 2012). La rénovation du site historique du quadrilatère Richelieu, dont les espaces seront partagés entre la Bibliothèque nationale de France (BnF), l Institut national d histoire de l art (INHA) et l École nationale des Chartes (ENC), permettra de renforcer le rayonnement de ce pôle scientifique et culturel en matière d histoire de l art. Le quadrilatère nécessite une rénovation totale, son état ne garantissant plus de façon satisfaisante la sécurité des personnes et des collections patrimoniales qui y sont conservées. Le programme des travaux, dont la maîtrise d ouvrage a été confiée à l Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture (OPPIC), permettra le renforcement de la sécurité ainsi que la restructuration interne du bâtiment. Le projet de rénovation, dont le coût total actualisé est estimé à 218,7 M (intégrant le coût des études pour la restauration des façades, hors coût de déménagement et de premier équipement), fait l objet d un financement interministériel. La participation du ministère de la culture et de la communication, qui s'élève à 176 M au total, est financée sur le programme 334 à hauteur de 141,9 M, et sur le programme 175 (pour la partie monuments historiques) à hauteur de 34,1 M. Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche contribue également pour 42,7 M, au titre de la tutelle qu'il exerce sur l'enc et de celle qu'il partage avec le MCC sur l'inha. S'agissant plus spécialement du programme 334, l'échéancier actualisé de l'opération est le suivant : En M AE CP Avant 2015 (y compris fonds de concours BnF) 135,5 73,5 PLF 2015 6,2 13,2 Après 2015 0,2 55,2 Total 141,9 141,9 Dépenses d'intervention Les crédits d intervention, prévus à hauteur de 30,53 M en AE = CP au total pour 2015, contribuent à la mise en œuvre de la sous-action 03 Développement de la lecture et des collections d une part et de la sous-action 04 Édition, librairie et professions du livre d autre part. Des crédits centraux (17,1 M ) et déconcentrés (13,4 M ) contribuent à la mise en œuvre de cette politique. Synthèse des dépenses d intervention de l action 01 Livre et lecture _ AE CP 1.3. Développement de la lecture et des collections 11 802 100 11 802 100 Crédits centraux 1 414 420 1 414 420 Crédits déconcentrés 10 387 680 10 387 680 1.4. Édition, librairie et professions du livre 18 731 608 18 731 608 Crédits centraux 15 731 608 15 731 608 Crédits déconcentrés 3 000 000 3 000 000 Total 30 533 708 30 533 708

PLF 2015 19 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n 334 SOUS-ACTION 03 : DEVELOPPEMENT DE LA LECTURE ET DES COLLECTIONS Crédits centraux (1,41 M ) : Ces crédits permettent de financer trois types d'actions. 1) Les interventions en direction des bibliothèques territoriales : Il s'agit en premier lieu de crédits destinés aux bibliothèques municipales ou intercommunales pour des acquisitions d intérêt national, en particulier dans le cas des régions dépourvues de Fonds régionaux d'acquisition des bibliothèques (FRAB). À cette action directement financée sur crédits centraux s'ajoutent les appels à projet coordonnés au niveau central et pour lesquels les crédits correspondants seront délégués et consommés au niveau déconcentré en cours d'année : c'est le cas en particulier de l'appel à projets organisé dans le cadre du plan d'action pour le patrimoine écrit (PAPE), qui a été financé à hauteur de 146 K en. 2) Le soutien à la conservation et à la diffusion du patrimoine écrit : Ces crédits d interventions sont destinés à différentes structures intervenant en faveur du patrimoine écrit, telles que la Bibliothèque musicale Malher, la Fédération des maisons d'écrivains et des patrimoines littéraires, l Association française de normalisation (AFNOR) ou le Cercle de la librairie. 3) Le soutien au développement de la lecture : Ces crédits sont consacrés à la mise en œuvre de programmes ministériels et au soutien d'associations de développement de la lecture auprès des publics jeunes, en difficulté ou handicapés, le montant des subventions attribuées variant entre 5000 et 80 000. Parmi les principales actions ainsi financées, peuvent être cités : - les actions de médiation culturelle et de lutte contre l'exclusion en matière de livre et de développement de la lecture à travers diverses associations telles que ATD Quart Monde, Lire dans le noir, etc. ; - le soutien et l accompagnement des associations qui travaillent dans le développement de la lecture auprès des jeunes et des populations éloignées de la lecture ; - l amélioration de la connaissance des professionnels de la lecture publique en matière d offre de documentaires audiovisuels mais aussi, plus globalement, la contribution à l'élargissement de l'audience du film documentaire en bibliothèques et à un meilleur signalement des fonds audiovisuels des bibliothèques de lecture publique ; - l animation des réseaux de professionnels des bibliothèques, à travers trois associations : l association des bibliothécaires de France (ABF) et l'association des directeurs des bibliothèques départementales de prêt (ADBDP) ; - l accueil de professionnels étrangers et notamment de bibliothécaires, grâce notamment à deux associations : le comité français IFLA (International Federation of Library Associations) et la Maison des cultures du Monde ; - les actions d éducation artistique et culturelle au travers des soutiens à projets pilotés par des associations (Ligue de l enseignement, Lecture Jeunesse) ; - le partenariat avec l École nationale supérieure des sciences de l information et des bibliothèques (ENSSIB), sous tutelle du ministère de l enseignement supérieur et de la recherche. Crédits déconcentrés (10,39 M ) Les crédits d'intervention délégués aux directions régionales des affaires culturelles (DRAC) au titre de la sous-action 3 ont vocation à être mobilisés selon les principaux axes suivants : 1) la conservation et mise en valeur du patrimoine écrit, notamment à travers le soutien apporté à l'institut de la mémoire de l édition contemporaine (IMEC) et la mise en œuvre du plan d action pour le patrimoine écrit (PAPE) ; 2) les acquisitions et l'enrichissement des collections, à travers les Fonds régionaux d'acquisition des bibliothèques (FRAB) ;

20 PLF 2015 Programme n 334 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO 3) le soutien au développement de la lecture et à la diffusion par les bibliothèques, à travers des actions au bénéfice des médiathèques, la formation continue et l'insertion professionnelle, les manifestations littéraires, les contrats territoire-lecture (CTL) et les structures régionales pour le livre ; 4) le soutien au Centre de recherche et de création Elsa Triolet et Louis Aragon. Programme des médiathèques L'aide au fonctionnement des médiathèques de proximité vise à assurer un service public de qualité dans des territoires où la médiathèque constitue souvent le seul service public culturel. Pour y prétendre, les collectivités doivent disposer d'un établissement dont l'infrastructure, les collections multi-supports et les services sont conformes aux normes en vigueur. Dans ce contexte, le professionnalisme du personnel est déterminant, c'est pourquoi le ministère soutient, sur la base d'un projet, la création d'emplois de professionnels des bibliothèques. Formation continue et l'insertion professionnelle L'évolution accélérée du monde du livre et l'apparition de la génération des écrans provoquent des mutations professionnelles majeures tant dans les bibliothèques que pour les autres acteurs contribuant au développement de la lecture. C'est pourquoi des aides ciblées pour former les professionnels en matière de nouvelles technologies ou de familiarisation avec des services innovants sont accordées par les DRAC. Elles s'inscrivent dans une dynamique de complémentarité avec l'offre de formation du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) et des Centres régionaux de formation relevant des universités. Manifestations littéraires Le Centre national du livre (Cnl) soutient des manifestations littéraires de qualité à rayonnement national. Les DRAC ont, quant à elles, pour mission d'aider des rencontres ou manifestations littéraires de qualité dont le rayonnement territorial est avéré et qui, de préférence, sont organisées en synergie avec d autres disciplines. Parmi ces manifestations très diverses, on citera par exemple les salons littéraires d'envergure régionale ou l'accueil d'écrivains en résidence dès lors que ce séjour s'accompagne d'actions de rencontres avec la population du bassin d'accueil (lecture, ateliers d'écriture). Centres et agences régionales pour le livre Ces structures de forme juridique diverses (principalement des associations et des établissements publics de coopération culturelle) sont co-financées par les régions et l État. Elles ont pour principale mission la création d'un espace d échanges et de coopération entre professionnels de toute la chaîne du livre. Elles constituent par ailleurs un centre de ressources pour ces professionnels dans une période où les évolutions technologiques d'une part, législatives et réglementaires d'autre part, sont nombreuses et rapides. En outre, elles informent le public sur les enseignements artistiques et les métiers du livre dans leurs différentes composantes. SOUS-ACTION 04 : EDITION, LIBRAIRIE ET PROFESSIONS DU LIVRE Crédits centraux (15,7 M ) Ces crédits ont vocation à être mobilisés selon deux axes principaux : 1) le droit de prêt en bibliothèque, qui constitue l'un des principaux dispositifs de l action en faveur de l économie du livre. La loi du 18 juin 2003 relative à la rémunération au titre du prêt en bibliothèques et renforçant la protection sociale des auteurs a mis en place une rémunération des auteurs et des éditeurs pour le prêt de leurs livres en bibliothèque. Cette rémunération est financée par l État, sur la base d un forfait par lecteur inscrit, et par les bibliothèques de prêt, sous la forme d un versement de 6 % du prix des livres achetés par ces dernières. Ce dispositif permet également le financement d'un régime de retraite complémentaire au profit des écrivains et traducteurs, ainsi qu aux illustrateurs de livres depuis le 1er janvier 2010 (art. 45 de la loi du 12 mai 2009).