LE CONSOMMATEUR ET LE BIEN-ÊTRE DES VOLAILLES Quelle perception des différents systèmes d élevage des pondeuses? Quelle perception du Bien-être des poulets?
253 ŒUFS CONSOMMÉS PAR PERSONNE EN 2004 EN FRANCE (220 AU SEIN DE L UE À 15) Œufs en coquille RHD 20% Autoconsom mation 10% Ovoproduits IAA+RHD 28% Achats des ménages 42%
ŒUFS ALTERNATIFS 25% DES VOLUMES VENDUS EN GMS VOLUME FRAIS 32% BIO 5% LABEL ROUGE 5% PLEIN AIR STANDARD 14% SOL 1% EXTRA FRAIS 5% DATES 38% Nielsen 2004
IMPACT DES SYSTEMES D ELEVAGE DES PONDEUSES SUR LA DEMANDE Étude sur la demande consommateurs (étude qualitative et quantitative déc. 99/ janv. 2000): comportements d achat, image des systèmes de production, évolution des comportements face à une nouvelle offre, consentement à payer pour plus de bien être animal
CRITERES D ACHAT : SITUATION ACTUELLE Critères objectifs (comportements) privilégient la valeur d usage (boîtage et calibre, fraîcheur, marque et prix) Décalage entre comportement d achat et l expression des critères par le consommateur citoyen (attitudes) Typologie: trois groupes de consommateurs «Mouvance bio» Consommateurs sensibilisés à la batterie : Contradiction apparente entre «le citoyen» sensibilisé négativement à l élevage intensif et le «consommateur» privilégiant les valeurs d usage (fraîcheur et qualité sanitaire) Consommateurs non sensibilisés
HIERARCHISATION DES CRITERES D ACHAT Fraîcheur des œufs Assurance d avoir des œufs sains Mode d élevage des poules Type d alimentation des poules Bien-être des poules pondeuses Signe de qualité sur l emballage Prix Marque 25 71 71 70 61 59 98 95 0 50 100
Des poules en batterie Prison inhumaine pour les poules Permet la production d œufs bon marché Incompatible avec des conditions de vie décente pour les poules Système économiquement rationnel Permet la production d œufs sains Des poules en plein air IMAGES Permet la production d œufs sains Élevage traditionnel où les poules gambadent en liberté Élevage industriel avec une appellation qui permet de mieux vendre Élevage industriel où les poules peuvent sortir à certains moments de la journée 87 83 83 61 27 0 50 100 85 84 68 65 0 50 100
COMPORTEMENT FACE A L OFFRE 2012 Constance de comportement pour les catégories extrêmes «bio» et «non sensibilisés» Basculement vers le plein air des «sensibilisés» (informations prise de conscience infos supplémentaires déstabilisation) Importance des systèmes de réassurance sur la qualité sanitaire (SOQ, marques) Type d achat reste subordonné au mode de consommation du produit
CONSENTEMENT A PAYER POUR PLUS DE BIEN ÊTRE? (par rapport à un œuf extra frais ou daté à 1F) En % 25 20 15 10 5 0 1 F 1 à 1,49 1F50 1,51 à 1,99 2 F Plus de 2 F NSP
QUELLE PART DE MARCHÉ À 10 ANS POUR LES ŒUFS ALTERNATIFS? Déjà près de 50% de la consommation d œufs en coquille dans certains pays (NL, Suède, Danemark et Royaume Uni) Le prix un frein pour certains consommateurs Quel développement de la production d œufs au sol? Une part beaucoup plus faible en RHD et dans la fabrication d ovoproduits, secteurs en fort développement
LA CONSOMMATION DE VOLAILLES: CONTEXTE Une consommation de volailles qui s essouffle dans un total viandes en régression Une modification qualitative de l offre un recul marqué des achats des ménages sur les volailles entières (-7% / an sur le poulet entier) une légère progression sur les découpes (+2.3% poulet) une forte croissance des produits élaborés (+6 à 9% /an)
PERSPECTIVES SEGMENTATION DU MARCHE DU POULET PDM 2004 EMA 00-04 en % HYP. 04-08 en% PDM 2008 Entiers 38-7.0% -7.0% 26 Bio 1 0.0% -6.0% 0 Label 24-5.5% -5.5% 18 Certifié 3-9.5% 2 Standard 10-9.5% 6 27 Découpes crues 40 2.3% 2.0% 44 Bio 1 1.0% 1 Label 5 1.1% 1.0% 5 Certifié 5 6.8% 5.0% 7 Standard 30 3.9% 2.0% 33 45 Elaborés Poulet 22 6.4% 6.0% 29 Élaboration ITAVI d après SECODIP
PERCEPTION DU BIEN-ETRE ANIMAL DES ANIMAUX D'ELEVAGE PAR LES CONSOMMATEURS «Analyser les représentations du BEA chez le consommateur, incluant perception des différents systèmes d élevage et des systèmes potentiels d appréciation du BEA» Étude IE/ITP/ITAVI/GEM 2004
PLACE DU BEA DANS LA VALEUR DU PRODUIT Fonction directe du degré d'élaboration : - analyse comparée des critères de valeur de différents produits, - proposition de labels et garanties sur différents produits, Inclus dans clivage binaire entre élevage traditionnel et élevage de batterie et entre artisanat et industrie
POURQUOI BEA = ELEMENT DE VALEUR? BEA meilleure valeur organoleptique, BEA meilleure perception santé, BEA = composante de la "bonne forme" difficile d'isoler le BEA dans un ensemble d'idéalité polymorphe, BEA = antidote à la barbarie, BEA = respect de l'animal.
CONDITIONS D'ELEVAGE PROPICES AU BEA Plein-air : dehors, lumière, anti-carcéral, naturel, Espace : anti-carcéral, anti-industriel, Alimentation : naturelle, ni trop-ni trop peu, Liberté-autonomie : marge de manœuvre, Sociabilité : contact avec les camarades, Durée d'élevage : vivre sa vie, pas de forçage, Conditions sanitaires et attention de l'éleveur. Attention : des ratios réels d'élevage (durée, densité ) "pires" que l'imaginé.
PRATIQUES INADMISSIBLES La torture, la maltraitance Transport Abattage Régime carcéral QHS Autres tortures
ATTENTES PAR RAPPORT AU BEA Interdiction des "tortures" par la loi, Gradient d'attente selon la "noblesse" des espèces, Plutôt un label global qu'un label BEA : un Label Rouge sans BEA serait incongru. Pas d'attentes sur les produits transformés.
VOLAILLES Domination des produits transformés mais poulet entier = valeur symbole et référence de l univers volaille Produits transformés = désintérêt de l'origine et a fortiori du BEA, Poulet entier : clivage binaire poulet fermier /poulet de batterie, Poulet fermier doit être "poulet BEA "
VOLAILLES (2) Critères d'élevage BEA En spontané : espace, liberté, temps de vivre, alimentation naturelle, Arguments recevables - qualité de litière = élément de BEA, - renouvellement d'air = élément de BEA, - pas d'élevage de poulets de batterie en France Arguments non recevables - alimentation sans influence sur BEA, - liberté de sortir non indispensable pour BEA, - densités fortes acceptables si bon air et bonne litière - en dehors de l âge peu d influence des conditions d élevage sur la qualité de la viande
CONCLUSIONS Prise en compte du bien être animal génère des surcoûts et conduit à repenser le système de production Citoyen-consommateur connaît peu les modes d élevage et reste peu sensible à des modifications mineures Refuse de dissocier les différentes composantes du système (alimentation, santé animale, environnement, bien être ) et suppose un lien fort entre système d élevage et qualité organoleptique Comportements d achat changeants (utilitariste/hédoniste) Prix /praticité aujourd hui moteurs dans comportements de consommation Attentes faibles/ BEA pour produits élaborés