- PA oedèmateuse / nécrotique



Documents pareils
PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

Accidents des anticoagulants

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée

Leucémies de l enfant et de l adolescent

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

Carte de soins et d urgence

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

o Non o Non o Oui o Non

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales

GASTRO-ENTEROLOGIE. Variabilité. A des entrées. B des sites anatomiques. C inter-individuelle. D intra-individuelle

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

prise en charge paramédicale dans une unité de soins

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique

Infiltrats pulmonaires chez l immunodéprimé. Stanislas FAGUER DESC Réanimation médicale septembre 2009

A. Bourgeois SMIT. CHRU de Montpellier

Le VIH et votre cœur

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD

Imagerie TDM et IRM des obstacles du bas cholédoque

Artéfact en queue de comète à l échographie hépatique: un signe de maladie des voies biliaires intra-hépatiques

Conduite à tenir devant des œdèmes chez l enfant. Véronique OYHARCABAL Centre Hospitalier de la Côte Basque

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

URGENCES MEDICO- CHIRURGICALES. Dr Aline SANTIN S.A.U. Henri Mondor

Item 182 : Accidents des anticoagulants

CEPHALEES POST-BRECHE DURALE. Post Dural Puncture Headache (PDPH)

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

MIGRAINES. Diagnostic. A rechercher aussi. Critères IHS de la migraine. Type d aura. Particularités chez l enfant. Paraclinique.

HTA et grossesse. Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

INCONTINENCE URINAIRE

G U I D E P A T I E N T - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge du cancer du foie

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S

TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DU DIABETE DE TYPE 2 (Hors Insuline) MAREDIA Dr Marc DURAND

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR).

Mme BORGHI Monique Infirmière ETP Mme ALEXIS Françoise Hopital Archet I Infectiologie/Virologie Clinique

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1

Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY

Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE

DON DE SANG. Label Don de Soi

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

Qu est-ce que le cancer du pancréas?

Gastric Bypass, Mini-Gastric Bypass et Sleeve Gastrectomy

Hépatite C une maladie silencieuse..

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon

prise en charge médicale dans une unité de soins

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

Céphalées. 1- Mise au point sur la migraine 2- Quand s inquiéter face à une céphalée. APP du DENAISIS

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

Que savoir sur la chirurgie de LA HERNIE DE LA LIGNE BLANCHE A LA CLINIQUE SAINT-PIERRE en hospitalisation AMBULATOIRE?

L ACCÈS VEINEUX DE COURTE DURÉE CHEZ L ENFANT ET LE NOUVEAU-NÉ

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Vous intervenez en équipage SMUR sur un accident de la voie publique : à votre arrivée sur les lieux, vous trouvez un homme d environ 30 ans au sol à

LE POINT TOX. N 7 - Juillet Bulletin du réseau de toxicovigilance de La Réunion L ÉVOLUTION TEMPORELLE DU NOMBRE D INTOXICATIONS

Item 127 : Transplantation d'organes

Consignes de remplissage - Grille de recueil - Thème DAN2

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir?


Cours de Mme Ollivier. Le

Les anticoagulants. PM Garcia Sam Hamati. sofomec 2008

1 of 5 02/11/ :03

Anatomie. Le bassin inflammatoire. 3 grands cadres. 4 tableaux. Spondylarthrite ankylosante. Spondylarthrite ankylosante 26/10/13

Prise en charge de l embolie pulmonaire

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas

Grossesse et HTA. J Potin. Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours

F.C.O.P. Formation Continue des Ostéopathes Professionnels BILAN BIOLOGIQUE ET BIOCHIMIQUE. (examens de laboratoire) Dr Rodrigue PIGNEL Alain BEDOUET

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

Les céphalées aux urgences. G Demarquay Hôpital Croix-Rousse Service Neurologie

Suivi ambulatoire de l adulte transplanté rénal au-delà de 3 mois après transplantation

Module digestif. II. Prévention du reflux gastro-œsophagien :

QUE SAVOIR SUR LA CHIRURGIE de FISTULE ANALE A LA CLINIQUE SAINT-PIERRE?

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

Que savoir sur la chirurgie de la HERNIE INGUINALE A la clinique SAINT-PIERRE en hospitalisation AMBULATOIRE?

Cancers de l hypopharynx

Dracunculose Association Française des Enseignants de Parasitologie et Mycologie (ANOFEL)

INSUFFISANCE CARDIAQUE DROITE Dr Dassier HEGP

Traitement des plaies par pression négative (TPN) : des utilisations spécifiques et limitées

{ Introduction. Proposition GIHP 05/12/2014

LE SYNDROME DE BUDD CHIARI

LA HERNIE DISCALE LOMBAIRE

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée

Transcription:

1 sur 6 30/08/2011 21:26 Hépato-gastro Item 268: Pancréatite aiguë Objectifs CNCI - Diagnostiquer une pancréatite aiguë Identifier les situations d urgence et planifier leur prise en charge. Recommandations Mots-clés / Tiroirs NPO / PMZ - CC SNFGE 2001 Polycopié national: item 268 - PA oedèmateuse / nécrotique - PA alcoolique / biliaire / autres Douleur épigastrique apyrétique Etiologie: clinique / biologie / écho Gravité: clinique / biologie / TDM Score de Balthazar (4+6) / Ranson Bulles d air = ponction + ex. bactério Tt sympto: AG + SNG + RHE C : ABT + drainage chirurgical Tt étio: CPRE ou cholécystectomie - Intoxication éthylique / Mdt - Prise de la température Recherche signes de gravité Lipase > 3N = PA Echographie abdominale TDM abdo injecté à +48H ECG + troponine si doute Fièvre sur PA = ICN = Pct Patient à jeun avec SNG Prévention du DT +++ Sevrage alcool au décours - Généralités Définition Pancréatite aiguë (PA) = inflammation du pancréas En pratique = douleur pancréatique + lipasémie > 3N Epidemiologie Indicence = 1-2/10000 habitants/an en France / mortalité = 3 à 5% Etiologie de douleur abdominale rare (3%) mais grave (30% en Réa) Formes anatomo-pathologiques PA oedémateuse: la plus fréquente +++ (90% des cas) / forme bénigne PA nécrotique: 10% des cas / forme grave / forme grave Physiopathologie PA = auto-digestion des cellules pancréatiques par enzymes protéolytiques (trypsine) 2 mécanismes menant à la libération incontrolées d enzymes pancréatiques obstruction canalaire synthèse dans interstitium (lithiase biliaire +++) dysfonction des cellules acineuses synthèse incontrolée (alcool +++) - Etiologies

2 sur 6 30/08/2011 21:26 Lithiase biliaire de la VBP (PA biliaire ; 50%) (cf item 258) Arguments en faveur = critères de Blamey +++ Sexe féminin / âge > 50ans (terrain) PAL > 2.5N / ALAT > 3N et ALAT > ASAT (cytolyse) Amylase > 13N (ne devrait plus être dosée en pratique) Alcool (PA alcoolique ; 40%)!! Diagnostic d élimination = d abord éliminer une PA biliaire Terrain: homme / éthylisme chronique à quantifier (cf item 45) Autres étiologies (PA «non A non B» ; 10%) A toujours rechercher (3) +++ Tumorales: rechercher un cancer du pancréas / ampullome Vatérien Métaboliques: hypercalcémie (HPT I) / hyperlipidémie (HTG +++) Médicamenteuses: toujours rechercher une prise médicamenteuse Plus rares / en 2nde intention Iatrogènes: post-cpre (3%) / post-opératoire Infectieuses Virus: VIH (Tt ARV ++) / ROR / CMV / coxsackie Bactérie: mycoplasma pneumoniae / legionelle / campylobacter jejuni Parasite: ascaridiose Anomalies canalaires: (d où obstruction) Pancréas divisum: anomalie anatomique la plus fréquente (5-10% population) Tumeurs intracanalaires papillaires mucineuses du pancréas (TIPMP) PA idiopathique cf pas d étiologie retrouvée dans 10% des pancréatites aiguës en général, cholécystectomie prophylactique quand même - Diagnostic Examen clinique Interrogatoire Terrain: atcd de lithiase biliaire / éthylisme chronique Prises: alcool (PMZ) / médicamenteuse Anamnèse: heure et mode de survenue / évolution Signes fonctionnels Douleur pancréatique +++ Siège: épigastrique / en barre Intensité +++ : insupportable Irradiation: en arrière / transfixiante Position antalgique en antéflexion (// péricardite) Rechercher des signe associés!! apyrexie (si fièvre: surinfection des coulées de nécrose) Signes digestifs: nausées / vomissements / iléus réflexe Examen physique Constantes: température (PMZ) / PA / FR / FC Examen abdominal: typiquement pauvre / pas de défense en général Recherche des signes de gravité (PMZ) Déshydratation: cf vomissements incoercibles Signes de choc: collapsus / FC > 120 / marbrures / oligurie Signe de Cullen: écchymoses péri-ombilicales Signe de Grey-Turner = infiltration hématique des flancs Orientation étiologique clinique En faveur d une PA biliaire: ictère / angiocholite / terrain (Blamey) En faveur d une PA alcoolique: éthylisme / signes d IHC ou cirrhose Examens complémentaires Pour diagnostic positif Dosage des enzymes pancréatiques (PMZ) Lipase > 3N = pancréatite aiguë (par définition) Elévation de l amylase (mais n est plus utilisé: remplacée par lipase)

3 sur 6 30/08/2011 21:26 Pour diagnostic étiologique Bilan biologique NFS: recherche VGM = alcoolisme chronique BHC: ALAT > ASAT si biliaire / ASAT > ALAT si alcoolique Iono-urée-créatinine (pour hypercalcémie) / EAL (pour HTG) Echographie abdominale +++ Systématique: toujours rechercher une lithiase biliaire (PMZ) Parenchyme pancréatique peut être normal ou échogénécité Recherche une stéatose hépatique (cf stéatose alcoolique) Recherche un épanchement pleural ou abdominal (SdG)!! Peu sensible pour les lithiases de la VBP (Se <40%): n élimine pas le diagnostic (PMZ) En seconde intention si PA «non A - non B» (à distance) TDM de contrôle et écho-endoscopie pancréatique ++ (pour cancer) Bilan métabolique: phospho-calcique (hypercalcémie) / EAL (hypertg) Interrogatoire: rechercher une prise médicamenteuse Pour évaluation de la gravité TDM abdominale injectée pour score de Balthazar D emblée si doute ou SdG / sinon à + 48-72H après début des symptômes Permet le diagnostic étiologique: recherche lithiase, stéatose alcoolique.. +/- thérapeutique: guide le drainage percutané si coulées de nécrose infectées Bilan de gravité de la PA = TDM à J2/3 systématique / rechercher: (5) Hypertrophie pancréatique diffuse = volume (cf PA oedémateuse) Zones de nécrose pancréatique = ne se réhaussant pas après injection Infiltration graisse péri-pancréatique = graisse hétérogène hyperdense Collection liquidienne +/- surinfectée = abcès Surinfection des coulées de nécrose = bulles de gaz +++ Bilan biologique Eléments du score de Ranson (glycémie ++ : insuffisance pancréatique aiguë) CRP: syndrome inflammatoire biologique / SdG si CRP > 150mg/L à 48h Défaillance d organe: iono-urée-créatinine (IRA) / TP-TCA-Plaquettes (CIVD) Ponction à l aiguille fine radio-guidée Pour diagnostic bactériologique si surinfection de la nécrose Bilan pré-thérapeutique Bilan pré-op: Gpe-Rh-RAI + TP-TCA / Cs anesthésie Signes de gravité: «PA grave» si 1 critère sur 5 parmi: (!! CC SNFGE 2001) Terrain fragile (> 80ans / obèse / comorbidité) Présence d une défaillance d organe Score de Ranson > 3 à l admission CRP > 150mg/L à H48 Score de Balthazar > 4 à J3 Diagnostics diférentiels Infarctus du myocarde: à éliminer au moindre doute: ECG + troponine (PMZ) Perforation d UGD Cancer du pancréas Trouble métabolique: acido-cétose / ISA Occlusion intestinale aiguë - Gravité et pronostic (CC SNFGE 2001) = 5 Terrain

4 sur 6 30/08/2011 21:26 Age > 80ans Obésité (IMC > 30 kg/m2) Insuffisance organique pré-existante Recherche d une défaillance d organe (+++) Hémodynamique: PAs < 90 / FC / marbrures Respiratoire: FR > 20 / PaO2 < 60mmHg Neurologique: somnolence / GCS < 13 Rénale: oligurie / créatininémie > 170µM Hématologique: P < 80 000/mm3 Score clinico-biologique = score de RANSON à l admission Glycémie > 11mM Age > 55ans Leucocytes > 16 000/mL LDH > 1.5N (350U/L) à + 48h Bicarbonates 4mM PaO2 60mmHg Urée 1.8mM Calcémie 2mM ASAT > 6N (250U/L) Hématocrite > 10% Eau séquestrée 6L Résultat PA sévère si score de Ranson > 3 hospitalisation en REA score = 3-5 mortalité = 10% / score 6 mortalité > 50%! Alternative: score d IMRIE (ou Glasgow; seuil de gravité: IMRIE > 3) Age > 55 ans Globules blancs > 15 G/L Glycémie > 10 mmol/l (saufdiabète) LDH > 600 U/L (3,5 N) Urée sanguine > 16 mmol/l Calcémie < 2 mmol/l PaO2 < 60 mm Hg Albuminémie < 32 g/l ASAT > 100 U/L (2N) CRP à 48H Signe de gravité si CRP > 150mg/L Score radiologique = score de BALTHAZAR avant injection après injection lésion morphologique points nécrose (%) points pancréas normal 0 (A) 0% 0 volume du pancréas 1 (B) < 30% 2 infiltration graisse 2 (C) 30-50% 4 coulée unique de nécrose 3 (D) > 50% 6 2 coulées de nécrose ou surinfection (bulles d air) Résultat 4 (E) Addition des 2 scores pour évaluation de la mortalité Score = 0-3 M = 3% / 4-6 M = 6% / 7-10 M = 17% Pancréatite aiguë sévère si score de Balthazar > 4 - Complications Complications à la phase aiguë Défaillances d organes +++ (cf item 104) Syndrome de défaillance multi-viscérale (IRA ++ / SDRA / CIVD, etc.) Choc septique = sepsis sévère + hypota malgré remplissage bien mené Insuffisance pancréatique aiguë Endocrine: hyperglycémie fréquente (!! insulinothérapie si PA grave)

5 sur 6 30/08/2011 21:26 Exocrine: rare / dans le mois qui suit la PA / évolution favorable Déshydratation DEC par constitution d un 3ème secteur +/- IRA fonctionnelle Autres complications locales aiguës Péritonite stercorale par perforation digestive voisine (C précoce) Atteinte organes voisins: rate / nécrose voies urinaires Hémorragie par rupture des Vx rétro-péritoneaux ou spléniques Complications à la phase subaiguë Surinfection des zones de nécrose +++!! La plus grave des complications locales / tardive entre S1 et S3 Clinique: à évoquer devant toute fièvre +/- signes de sepsis (PMZ) Paraclinique TDM: bulles d air dans la coulée de nécrose (!! non spécifique) Ponction à l aiguille fine: diagnostic de certitude (PMZ) Sous guidage radiologique: TDM ou échographie Prélèvement pour bactério: ex. direct / culture / ABG Germes en cause: staph aureus / E. Coli / polymicrobien ++ Collections liquidiennes / pseudo-kyste!! Fréquentes: > 50% des cas Si formation d une paroi fibrineuse = pseudo-kystes / après 6 semaines Si infection de la collection = abcès pancréatiques / dès J15 (!! pas de nécrose) Complications à distance Insuffisance pancréatique endocrine (diabète) ou exocrine (malabsorption) Pseudokyste unique ou multiples +/- compressifs Autres: fistules pancréatiques internes / sténose colique.. - Traitement Mise en condition Hospitalisation / en urgence / en médecine ou REA si PA grave (5, cf supra) Pose VVP / oxygénotherapie / SNG si vomissement (! pas systématique) Maintien patient A JEUN +++ / repos strict au lit!! Arrêt de tout médicament potentiellement responsable/aggravant (PMZ) Tt symptomatique +++ Mesures symptomatiques devant toute PA Tt antalgique: paracétamol en IV / morphiniques faciles (!! AINS sont CI) Rééquilibration hydro-électrolytique: réhydratation isotonique (NaCl 0.9%) Pose SNG: en pratique, seulement si vomissements / en aspiration douce!! En cas de PA sévère ( 1 des 5 SdG): ajouter Insulinothérapie: si insuffisance pancréatique endocrine Nutrition articificielle ++ : entérale (!! en aval: sonde naso-jéjunéale) pour ~7 jours Tt d un choc / CIVD: remplissage / noradrénaline / transfusion plaquette Tt étiologique (!! NPO) Si pancréatite aiguë alcoolique Sevrage et prévention du DT: hydratation + Vit B1/B6/PP + BZD (PMZ) NPO sevrage de l alcool à distance et soutien en toxicologie Si pancréatite aiguë lithiasique (!! CC SNFGE 2001) Si PA lithiasique bénigne Cholécystectomie en subaigu coelioscopique avec cholangiographie perop A faire pendant la même hospitalisation /!! pas d indication pour CPRE Si PA lithiasique avec angiocholite ou ictère obstructif CPRE en urgence sphinctérotomie puis extraction du calcul + bactério Cholécystectomie à distance de la poussée ( +2M) / sous coelioscopie Remarque Indication de la CPRE dans les PA graves non ictériques non consensuelle

6 sur 6 30/08/2011 21:26 Tt d une surinfection de coulée de nécrose Tt médicamenteux = antibiothérapie Si surinfection des zones nécrosées = indication formelle à ABT Probabiliste / parentérale / active contre BGN et entérobactéries après la ponction à l aiguille fine +++ / secondairement adaptée a l ABG Augmentin (ou ofloxacine) + gentamicine en IV!! Remarque: ABT hors surinfection (ABP) Si PA bénigne (oedèmateuse = 80% des cas) = inutile Si PA nécrotique = non recommandée en ABP (fréquente en pratique) Tt chirurgical = drainage (sous AG ++) le drainage s impose si surinfection nécrotique confirmée par la ponction (PMZ) Le plus souvent chirurgicale = bi-sous-costale + nécrosectomie + lavage/drains (parfois drainage sous contrôle radiologique mais rarement suffisant: à éviter) Mesures associées P des C de décubitus: HBPM + bas de contention + lever précoce P ulcère de stress: IPP PO (surtout si PA grave en réanimation) Surveillance +++ Clinique: douleur (EVA) / constantes (PA-FC-FR-SpO2-T ) / liquide d aspiration gastrique Paraclinique: lipasémie / glycémie / NFS-CRP / TDM 1x/10 jours si grave