"Paris Jeunes Solidarité" Un nouveau dispositif pour l'insertion professionnelle des 18-25 ans Pour faciliter l'accès à l'autonomie et l'insertion professionnelle des jeunes en difficulté, le Département de Paris met en œuvre, au 1 er juillet 2005, une nouvelle allocation : "Paris Jeunes Solidarité". Avec un budget annuel de 1 M, cette aide permettra de soutenir 1 300 parisiens, âgés de 18 à 25 ans, isolés ou ne pouvant solliciter l'aide de leurs familles. Paris Jeunes Solidarité interviendra au démarrage d'un projet d'insertion ou durant le parcours, en cas de rupture de ressources. * * La situation sociale parisienne est caractérisée par un niveau de chômage des jeunes élevé et une remontée de la précarité chez les 18-25 ans, peu qualifiés, en rupture avec leurs parents ou ne pouvant solliciter leur aide. Les 5 missions locales parisiennes ont suivi en 2004 près de 18 000 jeunes en difficulté d'insertion. La mise en place actuelle du "CIVIS" par l'etat est positive. Mais elle ne couvre pas l'ensemble des besoins constatés à Paris et intervient après la disparition du programme "TRACE", des "Bourses d'accès à l'emploi" et des "emplois-jeunes". Au cours des deux dernières années, la diminution de l'offre d'insertion disponible a renforcé les phénomènes de précarisation. Trop de jeunes en difficulté sont sans ressources quand ils ne sont pas encore engagés dans un parcours d insertion ou quand ils subissent une rupture de rémunération après un stage ou une activité salariée. Ceux-ci sont contraints de développer des "stratégies de survie" pour répondre à des difficultés matérielles immédiates (logement, alimentation, vie quotidienne ) qui ne leur permettent pas de s investir pleinement dans un projet professionnel. Sans se substituer aux interventions de l'etat et de la Région, Paris Jeunes Solidarité aidera les jeunes en difficulté à subvenir à leurs dépenses quotidiennes, aux moments les plus critiques de leurs parcours d'insertion. Cette allocation complètera le dispositif existant du Fonds d'aide aux jeunes (), placé sous la seule responsabilité des Départements depuis le 1 er janvier 2005.
1. Une aide à l'élaboration du projet d'insertion D un montant plafond de 200 par mois, versée pendant trois mois maximum, cette aide sera accordée à des jeunes en situation de précarité, du fait d un cumul de difficultés sociales, familiales ou de santé, qui s engagent à élaborer un projet d insertion. Accordée sur proposition d un référent (issu d une mission locale, d un club de prévention spécialisée, d un espace dynamique d'insertion, du service social départemental ou d une permanence sociale d accueil), cette aide sera modulée en fonction de la situation et des ressources du jeune bénéficiaire et devra être formalisée par la signature d un contrat fixant un échéancier de démarches. Cette aide répondra donc à un double objectif de solvabilisation des dépenses matérielles élémentaires et d incitation à l élaboration d un projet d insertion. 2. Une aide en cas de rupture de ressources pendant un parcours d'insertion D un montant plafond de 300 par mois, versée pendant 15 mois maximum, par périodes qui peuvent être non consécutives (ces mensualités pouvant se répartir sur une période de 3 ans), cette aide pourra être accordée aux jeunes en difficulté ne disposant d aucune ressource entre deux périodes de rémunération. Comme précédemment, cette aide dont le montant sera modulé en fonction de chaque situation individuelle sera proposée par un référent social et sera contractualisée afin d aider le bénéficiaire à assurer la continuité de son parcours d insertion. Avec un budget annuel de 1 M, environ 1 300 jeunes pourraient chaque année bénéficier de Paris Jeunes Solidarité, sachant que les deux volets de l allocation "aide à l élaboration du projet d insertion" et _ "aide en cas de rupture de ressources"pourront être mobilisés pendant le parcours d'insertion du jeune.
"Paris Jeunes Solidarité" Quelques exemples de parcours 1. Anna, 20 ans, ayant interrompu son cursus avant l'obtention du CAP Anna est une jeune parisienne de 20 ans. Elle a arrêté ses études à 18 ans, avec un niveau CAP sanitaire et social, par manque de motivation mais aussi pour travailler rapidement et pouvoir aider sa mère, allocataire du RMI qui a encore à charge deux enfants plus jeunes. Deux ans après l'interruption de ses études, Anna est déçue : sans diplôme ni qualification, elle ne trouve que des CDD à temps partiel (garde d enfants, distribution de prospectus, restauration rapide ). Elle veut avoir un vrai métier. D'octobre à décembre 2005 Sur les conseils de l assistante sociale qui suit sa mère, Anna se rend à la mission locale et rencontre Paul, un conseiller qui va l aider à déterminer son projet professionnel. Elle suit un atelier découverte des métiers et un stage de 15 jours en maison de retraite. Pendant cette période, elle doit se consacrer à plein temps à son projet et ne peut plus travailler. PJS lui permet de ne pas être totalement à la charge de sa mère. Fin décembre 2005 Anna a pris sa décision : elle sera aide soignante. De janvier à juin 2006 De juillet à septembre 2006 D'octobre 2006 à juin 2008 Paul a trouvé pour Anna une place en «Pôle d accès à la qualification des métiers sanitaires et sociaux», formation d une durée de 6 mois, rémunérée à hauteur de 339 et prise en charge par le conseil régional. Mais le versement de la rémunération n'intervient pas immédiatement et Anna a besoin de manuels et fournitures scolaires, d une tenue de travail, ainsi que d une somme d argent minimum pour payer son titre de transport et ses déjeuners à l extérieur. Elle sollicite une aide du. Anna a trouvé un emploi de remplaçante d auxiliaire de vie pour août. Paul demande pour elle PJS 2, pour 2 mois, en attendant le versement de son salaire fin août. Anna va suivre sa formation d aide soignante en alternance pendant 18 mois dans le cadre d un contrat de professionnalisation. Son employeur lui PJS volet 1 200 x 3 mois = 600 janvier = 210 pour les manuels (70 ), la tenue de travail (60 ), les repas et le transport (150 ) PJS volet 2 juillet et août 300 x 2 mois = 600
Juillet 2008 Total des aides départementales verse un salaire de 700. Avec son diplôme d aide soignante, Anna obtient un emploi en CDD dans une maison de retraite. : 210 PJS : 1 200 Total : 1 410 Le parcours d insertion professionnelle d Anna a duré près de 3 ans. Sans diplôme à la sortie du système scolaire, elle a acquis une qualification dans un secteur offrant de nombreux débouchés. L accompagnement de son conseiller de mission locale et l aide apportée par le Département de Paris, en la soutenant pendant les moments les plus difficiles de son parcours, lui ont permis de se concentrer sur son projet et de le mener à bien. 2. Moussa, 19 ans, sans qualification, en difficulté linguistique Moussa est âgé de 19 ans. Son père, originaire du Sénégal, vit en France depuis 25 ans. Moussa est né en France mais a été élevé par sa grand-mère au Sénégal. A l âge de 18 ans, son père l a fait venir auprès de lui, à Paris, pour qu il ait un meilleur avenir mais aussi pour qu il l aide, car il ne peut plus travailler et bénéficie d une pension d invalidité très modeste. A Paris, Moussa vit depuis un an en foyer de travailleurs migrants avec son père. Mais la cohabitation dans une petite chambre est difficile, d autant que ses recherches d emploi restent infructueuses, car Moussa n'a été que très peu scolarisé au Sénégal et ne parle pas couramment français. Sur les conseils du directeur du foyer, il s adresse à la mission locale. De mars à décembre 2006 De janvier à février 2007 Moussa est orienté vers une formation linguistique articulée avec une plate forme de mobilisation, pendant laquelle il est rémunéré par le CNASEA à hauteur de 339 par mois. Au cours de différents stages, il découvre le métier de plombier. Moussa explique à Paul, son référent à la mission locale, qu il est en difficulté avec son père. Il voudrait se former en plomberie, tandis que son père souhaite qu'il prenne le plus rapidement possible un emploi. PJS volet 2 janvier et février 250 x 2 mois = 500 Paul valide son choix, compte tenu de la demande de plombiers qualifiés sur le marché du travail. Il propose à Moussa de rechercher une formation rémunérée et formule une demande de PJS 2 pour qu il ait un minimum de ressources pendant cette période où il est sans revenus.
De mars à avril 2007 De mai à septembre 2007 Juin 2007 De septembre 2007 à juin 2009 Novembre 2007 Juillet 2009 Total des aides départementales Moussa est intégré au «Pôle permanent pré qualifiant du bâtiment et travaux publics» et rémunéré par le CNASEA à hauteur de 339 par mois. Ce stage confirme son projet de préparer un CAP de plombier-chauffagiste. Moussa, compte tenu de son âge et de ses besoins financiers, préparera son CAP en alternance. Il recherche avec l aide de Paul un CFA et un employeur, mais la rentrée scolaire n interviendra qu en septembre. Pendant ce temps, il trouve un emploi à temps très partiel d agent d entretien dans une association pour un salaire de 200 par mois. Il a du temps libre et décide donc de passer son permis de conduire, qui est indispensable pour trouver un emploi dans la filière choisie. Le forfait proposé par l auto-école est de 1200, son père peut lui financer en partie ce projet à hauteur de 300, il demande en parallèle une aide du et 200 resteront à sa charge. CAP en alternance, salaire de 700 par mois. Grâce à son salaire, Moussa peut prendre son indépendance. Il obtient une chambre en foyer de jeunes travailleurs, mais n a pas encore d économies pour payer toute la caution demandée de 400 dont il doit s'acquitter immédiatement. Il demande une aide au. Avec son CAP et son permis de conduire, Moussa est embauché en CDD par une entreprise parisienne. Prolongation de PJS 2 en attente de rémunération de stage 250 X 2 mois = 500 PJS différentielle mai, juin et juillet 100 x 3 mois = 300 prolongée en août = 100 le 6 juin = 700 pour le permis de conduire le 10 novembre = 300 pour la caution PJS : 1 400 : 1 000 Total : 2 400 Le parcours d insertion professionnelle de Moussa a duré plus de 3 ans. Très peu scolarisé, il a dû faire de gros efforts pour se mettre à niveau en français, condition primordiale pour accéder à une formation qualifiante. Le Département est intervenu dans son parcours pour apporter de l aide lors de moment critiques : - périodes sans rémunération où, faute de ressources suffisantes de son père, il était poussé à prendre n importe quel emploi non qualifié ; - aide à l acquisition du permis qui était un atout considérable pour une embauche et au moment de sa prise d autonomie.
3. Aurélie, 18 ans, en situation de rupture familiale Aurélie a 19 ans. Originaire de Limoges, elle a quitté le domicile de ses parents à 18 ans à la suite d un différend familial. Elle a un BEPC. Hébergée à Paris par une amie pendant quelques mois, elle participe aux frais de nourriture et de loyer en occupant des «petits boulots» dans la vente et la restauration. La cohabitation devient très vite difficile, sa participation aux dépenses étant irrégulière. Ses parents, allocataires tous les deux du RMI, ne peuvent l aider. L amie la met à la porte, elle se retrouve sans domicile fixe. De septembre à octobre 2005 De novembre à décembre 2005 De janvier à juin 2006 De juin à juillet 2006 Aurélie est suivie par une association spécialisée dans l accueil des jeunes en difficulté. Dans un premier temps, l'association prend en charge des nuits d hôtel, puis lui trouve une place en centre d hébergement d urgence. Soutenue moralement par l association, Aurélie continue à travailler de manière irrégulière, quelques heures par semaine, mais de manière insuffisante pour assurer ses déjeuners et l achat de quelques vêtements indispensables. Une demande de est présentée à la permanence sociale d accueil. A la mission locale, qu elle a continué à fréquenter régulièrement malgré sa situation, Paul lui propose de l aider à déterminer son projet professionnel. Cette période, pendant laquelle elle suit un AEP (atelier d élaboration de projet personnel et professionnel), lui permet de se «poser» et de réfléchir à son avenir avec l aide de son référent. Durant cette période, elle perçoit une allocation PJS différentielle, car elle travaille toujours quelques heures par semaine. Aurélie souhaite avant tout sortir rapidement de la situation de précarité dans laquelle elle se trouve. Elle décide donc de suivre une formation de courte durée afin de trouver très vite un emploi dans la vente. Durant cette formation, elle perçoit une rémunération du CNASEA de 339. PJS est sollicité dans l attente de sa première rémunération pour les repas du midi et le transport. Aurélie fréquente assidûment la mission locale à la recherche d un emploi dans la vente qu elle finit par trouver début juillet dans une animalerie. PJS 2 lui est versé pendant ces deux mois dans l attente de son premier salaire. Parallèlement, l association qui la suit lui septembre = 250 pour les déjeuners et vêtements octobre = 100 pour les déjeuners PJS volet 1 différentielle 100 x 2 mois = 200 PJS volet 2 150 x 2 mois = 300 PJS volet 2 300 x 2 mois = 600
Mai 2007 Avril 2008 Total des aides départementales trouve une chambre de bonne en location dans le 12 ème. Le est sollicité pour l achat du mobilier indispensable à son installation. Aurélie est licenciée pour raison économique. Agée à présent de 21 ans, elle pense qu il est indispensable pour elle de se former sérieusement. A la suite de son expérience positive en animalerie, elle souhaite entreprendre un brevet de toiletteur canin en formation professionnelle (soit 1 207 heures dont 50 en entreprise). Elle perçoit l ARE. Il reste à sa charge les frais d inscription à l examen (138 ) et l achat de matériel (400 ). Elle sollicite le à hauteur de 538 pour régler ces frais. Son diplôme national en poche, Aurélie est embauchée en CDI dans une des sociétés où elle a effectué un stage pratique. = 600 pour l achat de l équipement = 538 PJS : 500 : 1 488 Total : 1 988 Le parcours d insertion professionnelle d Aurélie a duré un peu plus de 2 ans et demi. En situation de rupture familiale très jeune, la mobilisation des divers acteurs sociaux parisiens lui a permis de sortir de la situation difficile dans laquelle elle s est retrouvée et d acquérir une formation débouchant rapidement sur un emploi. Les fonds débloqués par le Département lui ont permis de mener à bien à la fois son insertion sociale et son projet professionnel.
Le réseau des mission locales à Paris Créées en application de l ordonnance n 82-273 du 26 mars 1982, les missions locales sont des lieux d accueil et d écoute, qui assurent l information, l orientation et le suivi professionnel des jeunes âgés de 16 à 25 ans, sortis du milieu scolaire. A partir d un diagnostic de la situation globale des jeunes qui prend en compte leurs difficultés sociales, familiales et professionnelles les conseillers des missions locales aident les jeunes à élaborer un projet d insertion professionnelle adapté et les accompagnent tout au long de leur parcours. Paris compte aujourd hui cinq missions locales qui sont des associations régies par la loi de 1901. Ce réseau couvre l ensemble des arrondissements parisiens selon la répartition suivante : - Mission locale PARIS CENTRE : 1 er, 2 ème, 3 ème, 4 ème, 9 ème, 10 ème et 11 ème arrondissements ; - Mission locale SOLEIL : 5 ème, 12 ème et 13 ème arrondissements ; - Mission Locale BELLIARD : 8 ème, 17 ème et 18 ème arrondissements ; - Mission Locale PARI d AVENIR : 6 ème, 7 ème,14 ème,15 ème et 16 ème arrondissements ; - Mission Locale PARIS EST : 19 ème et 20 ème arrondissements. La mission locale BELLIARD assure, par convention avec le Département de Paris, la gestion comptable du Fonds d'aide aux jeunes et de Paris Jeunes Solidarité. Le financement des missions locales est assuré par des subventions de fonctionnement versées respectivement par le Département de Paris, la Région Ilede-France et l Etat, dans des proportions similaires. Les aides financières directes apportées globalement aux cinq missions locales par le Département de Paris en 2004 se sont élevées à 2 665 000 (elles ont ainsi progressé de plus de 43 % par rapport à 2001). Les missions locales parisiennes assurent leur fonction principale d accueil, d information et d orientation des jeunes les plus en difficulté, selon des modalités originales et diversifiées, individuelles ou collectives, qui prennent, par exemple, la forme de "Clubs de recherche d emploi", de présentations collectives de métiers, de journées de recrutement ciblées, de mise à disposition de documentation thématique, etc. Par ailleurs, les missions locales tendent à développer, autour des problématiques locales rencontrées par les jeunes, des expériences innovantes afin de faciliter l accès à l emploi. Il faut citer à titre d exemple : - l animation de trois espaces "Cyber Emplois Jeunes" ; - la mise en place de réseaux de parrainage au sein d entreprises pour des jeunes issus de quartiers Politique de la Ville ; - l orientation des étudiants en situation d échec universitaire. En 2004, 10 400 jeunes se sont adressés pour la première fois aux missions locales parisiennes, s ajoutant aux jeunes déjà suivis par ces structures. Ce sont ainsi près de 18 000 jeunes qui ont été reçus en premier accueil ou en suivi dans les missions locales de la capitale.
PRESENTATION DE LA STRUCTURE MISSION LOCALE BELLIARD 149 Rue Belliard - 75018 Paris L'objectif principal d une Mission Locale est la lutte contre l'exclusion telle qu'elle est définie dans l Ordonnance du 26 mars 1982 et confirmée par la loi du 19 décembre 1989. Elle a vocation à aider les jeunes 16/25 ans, sortis du système scolaire, à construire un itinéraire d'insertion sociale et professionnelle. Elle contribue à assurer une intervention coordonnée des institutions et des acteurs existants, sur l'ensemble des problèmes de vie quotidienne qui feraient obstacle à leur insertion professionnelle et sociale. Un partenariat local entre les administrations de l Etat, les élus des Collectivités Territoriales, les acteurs économiques et sociaux et les associations permet d'élaborer avec les jeunes eux-mêmes, les réponses les mieux adaptées à leur formation, à l'emploi et à tout ce qui a trait à leur vie quotidienne. La Mission Locale Belliard, créée en octobre 1992, est une association loi 1901. Comme toute association, elle possède un Conseil d'administration qui fixe les orientations générales de la structure et un bureau qui veille à ses applications. Son territoire d intervention correspond aux 8 ème,17 ème et 18 ème arrondissements. Le financement de la structure est assuré, dans des proportions similaires, par l Etat et le Fonds Social Européen, la Région Ile de France et le Département de Paris. Des conventions établies entre les financeurs et la Mission Locale précisent les missions, les priorités, les objectifs et les axes de progrès retenus ainsi que les critères et les procédures d évaluation. La Mission Locale ne peut pas conduire d actions en faveur de l emploi sans prendre en considération le jeune dans sa globalité. En effet, la santé, les conditions d hébergement et de logement, les relations familiales et affectives, la psychologie des jeunes sont autant de domaines sur lesquels il faut travailler pour réussir l insertion professionnelle du public en difficulté. La Mission Locale prend peu à peu de l'ampleur et crée de nouveaux services en même temps qu'elle augmente son personnel. Ainsi, la Mission Locale ouvre en 1996 un espace réservé à l'emploi dans le 17 ème arrondissement et affiche sa volonté d'être résolument tournée vers l'emploi. Fin 1996, elle est "Espace Jeune Niveau III" et avec ce label se voit déléguer par l'anpe différents services destinés à faciliter l'accès des jeunes à l'emploi et à la formation. En avril 2001, ouverture du 3 ème Cyber Emploi dans le 17 ème arrondissement dans les locaux du 6/8 rue des Epinettes. Ces équipements, initiés et financés par le Département de Paris, ont pour vocation privilégiée de permettre aux missions locales parisiennes l organisation, au bénéfice des jeunes qu elles suivent, d ateliers de recherche d emplois ou de formations utilisant les nouvelles techniques informatiques. Enfin en juillet 2005, ouverture d un nouvel espace au 54 rue Leibnitz dans le 18 ème, pour assurer essentiellement l accompagnement renforcé des jeunes sans
qualification avec une équipe supplémentaire de neuf conseillers en insertion sociale et professionnelle pour amener ces jeunes à l emploi durable. C est dans cette dynamique que La Mission Locale Belliard remplit une mission de service public pour l insertion professionnelle et sociale des jeunes 16/25 ans (sortis du système scolaire) partagée entre l Etat, la Région et les Collectivités Territoriales et contribue à la mise en œuvre des politiques d insertion initiées par les financeurs. Par exemple, programme de lutte contre les exclusions, programmes régionaux et départementaux de formation, programmes de développement de l emploi et politique de la ville en lien avec les équipes des contrats de ville. La Mission Locale Belliard a suivi 3 541 jeunes en 2004 dont 2 014 ont été accueillis pour la première fois, ce qui représente pour l ensemble des jeunes 24 983 contacts. Pour se rendre compte du profil des jeunes accueillis, nous prendrons seulement en considération les chiffres des premiers accueils (nouvelles inscriptions: 2 014 jeunes) : 47 % sont des hommes et 53 % sont des femmes ; 7 % sont âgés de 16 à 17 ans, 50 % ont de 18 à 21 ans et 43 % sont âgés de 22 à 25 ans. En ce qui concerne le niveau scolaire, 18 % ont un niveau VI, 17 % un niveau V bis, 28 % un niveau V et 37 % sont de niveau IV et plus. La Mission Locale a une double fonction : «Construire et accompagner des parcours d insertion des jeunes» aider les jeunes à résoudre l ensemble des problèmes que pose leur insertion professionnelle et sociale en assurant des fonctions d accueil, d information, d orientation et d accompagnement. Fondée sur une démarche qui fait appel à la responsabilisation et à la participation des jeunes, la fonction prioritaire consiste en un accompagnement personnalisé de ceux qui rencontrent des difficultés importantes, jusqu à leur accès à l autonomie professionnelle et sociale. «Développer le partenariat local au service des jeunes en difficulté d insertion»: apporter son concours à l évolution de l offre de services pour l insertion professionnelle et sociale à partir du travail d analyse de la demande et des besoins des jeunes. Pour remplir sa fonction prioritaire auprès des jeunes en difficulté, la Mission Locale doit être en capacité de travailler au quotidien en étroite collaboration (partenariat étroit et contractualisé) avec l ensemble de ses partenaires socio-économiques et en particulier avec : Les Agences Locales pour l Emploi, pour organiser la complémentarité des services proposés. Les Centres d Information et d Orientation, dans la phase de transition entre l école et l entrée dans la vie professionnelle. Le réseau d information jeunesse, pour favoriser l accès des jeunes à toutes les informations de la vie quotidienne. Les services de la protection judiciaire de la jeunesse, pour favoriser le retour au monde professionnel et prévenir le risque de récidive. Les services de la santé publique, pour favoriser la prise en charge médicale. Les organismes paritaires et les branches professionnelles. Au-delà des entretiens individualisés, la Mission Locale Belliard a mis en place un ensemble de prestations, en étroite collaboration avec ses partenaires, pour répondre aux attentes du public accueilli :
Parcours d Orientation Professionnelle : cet atelier a pour objectif d'amorcer un travail d'orientation professionnelle et de vérifier la cohérence des projets à partir de l'évaluation des facteurs personnels et professionnels des jeunes. Atelier de Recherche Emploi / Pôle permanent de l'emploi: il permet au jeune de maîtriser les différentes techniques de recherche d'emploi afin d'être autonome dans sa recherche professionnelle. Dans ce cadre, le jeune apprend à utiliser les divers outils du marché de l'emploi, à élaborer ses curriculum vitae et ses lettres de motivation et s'entraîne à des simulations d'entretien. Action Parrainage : cette action est animée par des bénévoles qui ont eu des responsabilités au sein d'entreprises diverses. Ils apportent une aide personnalisée aux jeunes à travers des simulations d'entretiens d'embauche et des accompagnements vers les entreprises. Cyber Emploi dans le 17 ème arrondissement dans les locaux du 6/8 rue des Epinettes : Cet équipement a été mis en place à l initiative du Département de Paris afin de permettre aux jeunes d effectuer gratuitement sur Internet leur recherche d emploi, de stage pratique en entreprise ou de formation, avec l aide d un «animateur cyber». Le cyber emploi du 17 ème arrondissement a ainsi accueilli 1052 nouveaux jeunes en 2004 et a enregistré 10 414 visites. Par ailleurs, la Mission Locale, dans le cadre de partenariat avec des entreprises, met en place des actions afin de faciliter des recrutements de jeunes au sein de ces entreprises (EDF-GDF, DARTY, Banque de France, La Poste, Danone ). Enfin, les jeunes peuvent bénéficier de différents services à caractère social ou lié à la santé afin de faciliter ou pérenniser leur accès à la formation et à l'emploi. Ils peuvent ainsi obtenir des bilans de santé, rencontrer une conseillère de la Caisse Primaire d'assurance Maladie, bénéficier d'aide aux transports ainsi que d'aides financières ponctuelles.