Objectif 2018. de la Retraite Complémentaire. Économies, efficience de gestion, exemplarité. Rencontre avec François-Xavier Selleret.



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Transcription:

les cahiers Piloter et gérer la retraite complémentaire N 20 / 2 e trimestre 2015 de la Retraite Complémentaire L enjeu Objectif 2018 Économies, efficience de gestion, exemplarité L entretien Rencontre avec François-Xavier Selleret

Sommaire N o 20 10 Focus sur l outil de comptabilité auxiliaire entreprises qui facilite et sécurise la clôture annuelle des comptes. 32 retraite François-Xavier Selleret, directeur général de l Agirc et de l Arrco, évoque la nécessaire réforme des régimes de complémentaire. 12 Panorama des chantiers engagés pour réduire les coûts de gestion et améliorer la qualité de service à l horizon 2018. 04 / Actualités Un site Internet attractif, simple et ergonomique Les métiers en 2022 L histoire des régimes spéciaux de Sécurité sociale La communication sur la mensualisation des cotisations s intensifie DSN : informer les entreprises Tout savoir sur l AGFF en quelques clics Contrats d objectifs : bilan 2011-2014 08 / Tendances Résultats financiers des régimes en 2014 10 / Le point sur Comptabilité auxiliaire, une vision des comptes affinée 12 / L enjeu Objectif 2018 : Économies, efficience de gestion, exemplarité Une réduction des dépenses de 300 millions d euros d ici à 2018 Les contrats d objectifs et de moyens 2015-2018 20 / Regards croisés Partager une vision commune 22 / RC mode d emploi Mensualisation des cotisations : une respiration pour les régimes 24 / Droit et réglementation Cessation d activité et cumul emploiretraite, les nouvelles règles 28 / Jurisprudence Deux décisions valident l accord du 18 mars 2011 30 / Enquêtes et analyses Simplifications administratives, quelles incidences sur les métiers de la gestion des entreprises? 32 / L entretien François-Xavier Selleret : Agirc-Arrco, acteur de référence de la retraite 34 / Europe Les retraites dans la crise N 20 2 e TRIMESTRE 2015 LES CAHIERS DE LA RETRAITE COMPLÉMENTAIRE Tél. : 01 71 72 12 00 Fax : 01 44 67 61 23 www.agirc-arrco.fr, www.agirc.fr, www.arrco.fr Publication de l Agirc et de l Arrco 16-18, rue Jules-César 75592 Paris cedex 12 Directeur de la publication : François-Xavier Selleret Rédacteur en chef : Catherine Favre Rédacteurs en chef adjoints : Anne-Pascale Dicque, Nathalie Reboul Rédaction : Nathalie Reboul (p. 4-7, 8-9, 12-19, 30-31, 34-35), Caroline Mille (p. 10-11), Unédite (p. 20-21, 22-23), Laurence Nicolas et Betty Sanchez (p. 24-27), Sophie Michas (p. 28-29), Arnaud d Yvoire (p. 32-33). Crédits photos : Thinkstock (p. 1, 4, 10, 31), Sophie Belliot (p. 2, 33), Fotolia (p. 6, 9, 14, 17, 19, 28-29), istock (p. 7, 24, 26-27), Sébastien Dolidon (p. 15), Vincent Collin (p. 20-21), Lorenzo Timon (p. 22-23), D.R. Conception et réalisation : Impression : CIA Bourgogne, 58320 Pougues-les-Eaux Dépôt légal : Août 2015. N o ISSN : 2112-4841.

Édito / 03 Négociations paritaires, gestion des régimes La retraite complémentaire se transforme E n cette rentrée, l Agirc et l Arrco sont engagées sur deux grands axes de travail : les négociations paritaires en cours et la feuille de route de gestion des régimes. Les négociations sur la question cruciale de l équilibre financier et de la pérennité des régimes n ont pu aboutir le 22 juin dernier, comme envisagé initialement. Il est vrai que le sujet est délicat et un équilibre complexe est à trouver entre des mesures paramétriques qui produiraient leurs effets à court terme et des leviers structurels dont l impact positif ressortirait à plus long terme. À l heure où nous écrivons ces lignes, les négociations se poursuivent et les partenaires sociaux se retrouveront pour leur prochaine séance plénière le 16 octobre prochain. On sait leurs décisions très attendues et le 2 e avis rendu par le Comité de suivi des retraites à ce sujet, le 13 juillet dernier, renforce encore cette attente. Au-delà de leur impact sur les équilibres financiers, les mesures à suivre doivent par ailleurs donner une impulsion supplémentaire au programme de transformation de la retraite complémentaire. À cet égard, l Agirc et l Arrco poursuivent la feuille de route qui leur a été fixée sur, d une part, la simplification et, d autre part, l amélioration de la qualité de service et les économies de gestion. D une part, la simplification, que l on sait très attendue par les entreprises et les assurés. Pour les entreprises, elle représente un enjeu de compétitivité auquel nous nous devons de répondre. En 2016, nous compterons deux grandes avancées : le passage à la mensualisation des cotisations de retraite complémentaire et la mise en œuvre progressive de la déclaration sociale nominative (DSN). Pour nos concitoyens, la simplification des formalités et l accès à l information contribueront à rétablir la confiance dans l avenir de leur retraite. Ils se verront proposer prochainement un simulateur de retraite, véritable outil d aide à la décision de leur choix de départ ainsi qu un passage à la retraite considérablement facilité grâce à un point d entrée unique. Ces mesures ont été distinguées par le gouvernement qui les a intégrées dans son projet «choc Les contrats d objectifs et de moyens 2015-2018 sont un des leviers d action. de simplification». L Agirc et l Arrco, acteurs majeurs du GIP Union Retraite, travaillent aussi aux côtés des régimes partenaires, à la création d un portail d information de la retraite et à un répertoire de gestion des carrières unique qui permettra de restituer à tout moment et instantanément les durées d assurance de tous les assurés. Un grand pas en avant sera ainsi accompli avec, à la clé, la réactivité et la précision indispensables aux assurés. D autre part, la mise en œuvre du plan d amélioration de la qualité de gestion de la retraite complémentaire et de la réduction de ses coûts se poursuit. Il est attendu 300 millions d euros d économie à horizon 2018. Plus d un tiers de cet objectif est d ores et déjà atteint et le calendrier volontariste qui avait été fixé en 2013, est respecté. Les exigences de qualité de service au meilleur coût concernent également la gestion de l action sociale, notamment de notre parc d établissements, dans un environnement économique et concurrentiel que les partenaires sociaux savent particulièrement tendu. Nous souhaitons profiter de cet éditorial de rentrée pour féliciter les équipes du GIE Agirc-Arrco et des groupes de protection sociale, qui avancent avec célérité sur tous ces chantiers. Dans un esprit de co-construction, elles partagent les fruits de leurs savoirs mutuels et de leurs innovations, élaborent les services communautaires de demain afin d être au rendez-vous de la performance de gestion. Les contrats d objectifs et de moyens 2015-2018 sont un des leviers d action de cette ambition. Nous vous invitons bien volontiers à les découvrir dans ce numéro des Cahiers de la retraite complémentaire. Jean-Paul Bouchet Président de l Agirc Didier Weckner Président de l Arrco Jean-Paul Bouchet Didier Weckner

04 / Actualités Refonte Le site Internet de l Observatoire des métiers et des qualifications de la branche retraite complémentaire et prévoyance a été refondu. L ergonomie et la mise en pages ont été revues pour rendre le site plus attractif et aussi plus intuitif. Un site Internet attractif, simple et ergonomique Un nouveau moteur de recherche permet aux visiteurs de trouver plus facilement et plus rapidement les informations souhaitées. Outre les actualités et l agenda des événements, la page d accueil du site propose trois rubriques : «Nos offres d emploi» affiche les offres publiées par les groupes paritaires de protection sociale, le GIE Agirc-Arrco, les GIE informatiques, les institutions de prévoyance ; «Nos études» publie le profil de branche (données sur les effectifs et les emplois), les études prospectives sur l évolution des métiers de la retraite complémentaire et de la prévoyance, les synthèses des «ateliersdébats prospectifs» et des conférences «Métiers en mouvement», etc. ; «Nos métiers» présente huit familles professionnelles : action sociale ; conseil et pilotage ; développement ; finance ; conseil-gestion (retraite complémentaire, prévoyance/santé et épargne) ; management ; support ; systèmes d information. Ces familles recouvrent soixante-treize métiers présentés en détail. Cette rubrique propose aussi une cartographie des métiers, des fiches descriptives des métiers, des vidéos et des témoignages de collaborateurs de la branche professionnelle. À noter : Pour accéder au site, taper : http://obsmetiers.rcp-pro.fr. Les internautes peuvent s abonner au fil RSS afin d être informés automatiquement des dernières actualités mises en ligne. + 1,5 million de personnes de plus de 50 ans en 2022, par rapport à 2012. Elles représenteraient 30 % de la population active, contre 27 % dix ans auparavant. Source : France Stratégie.

«Les métiers en 2022» France Stratégie et la Dares ont récemment publié un rapport intitulé Les métiers en 2022. Cet exercice de prospective des métiers et des qualifications est décliné selon trois scénarios macroéconomiques pour les prochaines années : un scénario central correspondant à une sortie de crise progressive, contrainte par l ajustement des finances publiques, un scénario «de crise» envisageant une dégradation tendancielle de la compétitivité, et un scénario «cible» de rebond de l économie française. Au-delà de l analyse des effets différenciés de ces trois scénarios macroéconomiques, les travaux ont permis d identifier plusieurs tendances structurelles qui gouvernent les évolutions en cours et à venir : tertiarisation et féminisation de l emploi et polarisation de l emploi vers les deux extrémités de l échelle des qualifications, au détriment des métiers intermédiaires. Le rapport peut être téléchargé à partir du site strategie.gouv.fr, rubrique publications. Quatre fiches de synthèse sont téléchargeables également : Féminisation des emplois ; L emploi des seniors ; Quels emplois dans quels territoires en 2022 ; Une vision du marché du travail des jeunes en 2022. L histoire des régimes spéciaux de Sécurité sociale À l occasion du 70 e anniversaire de la Sécurité sociale, le Comité d histoire de la Sécurité sociale a récemment publié un ouvrage sur Les régimes spéciaux de Sécurité sociale. Il met l accent sur les régimes dont l histoire n a jamais (ou partiellement) été retracée : clercs et employés de notaires, industries électriques et gazières, marins, militaires, ministres des cultes, RATP, sapeurs-pompiers volontaires, SNCF. La perspective chronologique retenue depuis le XVII e siècle permet de resituer l apparition de la couverture sociale fournie par ces régimes puis son essor. Ce livre est le septième volume d une collection consacrée à l histoire de la Sécurité sociale à travers les textes (édits et ordonnances royales, discussions parlementaires, textes législatifs récents, etc.). Il est possible de se procurer l ouvrage sur le site documentationfrançaise.fr Information La mensualisation des cotisations de retraite complémentaire sera effective pour les entreprises de plus de neuf salariés en janvier 2016. Les entreprises doivent en être informées et s y préparer. À partir de septembre 2015 et jusqu à la fin de l année, les fédérations Agirc, Arrco et les groupes de protection sociale vont donc renforcer leurs actions de communication en ce sens. En plus des outils déjà proposés aux groupes pour leur communication (affiche, dépliants, bannières Internet, argumentaire, lettre officielle d information à envoyer aux entreprises début septembre), les fédérations leur ont communiqué en juillet des articles clé en main pour publication sur supports papier ou Internet, une animation vidéo à mettre en ligne ou à utiliser en réunion. De juin à octobre, des contacts sont pris avec les expertscomptables, le GIP-MDS, les banques et les organismes de protection sociale afin qu ils puissent relayer la communication auprès des entreprises. Entreprises de plus de 9 salariés le paiement des cotisations devient mensuel COTISATIONS DE RETRAITE COMPLÉMENTAIRE LE VERSEMENT DEVIENT MENSUEL Accord national interprofessionnel du 13 mars 2013 À partir du 1 er janvier 2016 Consultez le site agirc-arrco.fr ou celui de votre groupe de protection sociale c est obligatoire, il faut s y préparer Avec l Agirc et l Arrco, les groupes de protection sociale agissent pour votre retraite complémentaire : AG2R LA MONDIALE AGRICA APICIL AUDIENS BTPR B2V CGRR CRC CREPA HUMANIS IGRC IRCEM IRCOM IRP AUTO KLESIA LOURMEL MALAKOFF MEDERIC PRO BTP Actualités La communication sur la mensualisation des cotisations s intensifie / 05 En octobre, les fédérations réaliseront une enquête de notoriété auprès des entreprises : ce sondage permettra notamment de vérifier leur connaissance de la mensualisation et aussi d ajuster les moyens de communication à leurs attentes. 2 décembre 2015 Colloque annuel du COR sur «les âges observés de départ à la retraite : déterminants et évolutions». Source : COR 70 ans En octobre 2015, la Sécurité sociale fêtera ses 70 ans. Source : Sécurité sociale

06 / Actualités DSN : informer les entreprises Deux dépliants d information sur la déclaration sociale nominative (DSN) sont mis à la disposition des groupes de protection sociale depuis le mois de mai, pour leur communication auprès des entreprises. Plusieurs canaux de diffusion sont possibles : la mise à disposition à l occasion de salons ou de congrès ; la diffusion lors de visites, réunions ou interventions dans les entreprises ; l insertion dans les courriers qui sont envoyés ponctuellement aux entreprises. Ces deux dépliants, dont l un est destiné à l ensemble des entreprises et l autre plus spécifiquement destiné aux très petites entreprises, ont été réalisés par le GIP Modernisation des déclarations sociales (GIP-MDS), en concertation avec l ensemble des organismes de protection sociale. Ils sont destinés à inciter les entreprises à adopter la DSN sans attendre. TPE UN SERVICE DE UN SERVICE DE Une seule déclaration pour les remplacer toutes Il est temps de gagner du temps. Une seule déclaration pour les remplacer toutes Contrats d objectifs Les quatre années écoulées s achèvent sur un bilan positif. Toutefois, les institutions sont appelées à poursuivre leurs efforts (1) pour atteindre les objectifs de qualité de service et de performance de gestion fixés par les instances des fédérations. Les contrats d objectifs conclus entre les institutions de retraite complémentaire et les fédérations constituent un outil de pilotage pour les partenaires sociaux. Engageant les institutions pour des durées de quatre ans (2), ils sont suivis annuellement puis font l objet d un bilan à chaque fin de période. Une façon de mesurer le taux de réalisation des actions préalablement définies et de suivre l état d avancement des contrats d objectifs. Tout savoir sur l AGFF en quelques clics Vous souhaitez mieux comprendre les missions de l AGFF (Association pour la gestion du fonds de financement de l Agirc et de l Arrco), connaître la réglementation en matière de calcul des cotisations AGFF, ou encore consulter les rapports d activité et les articles consacrés à ce dispositif qui sert à financer le surcoût résultant des départs à la retraite avant 65-67 ans? Consultez le tout nouveau site dédié à l AGFF en tapant l adresse suivante : agff-info.fr UN BILAN POSITIF Bâtis autour de deux axes principaux un axe clients et un axe gestion, les contrats d objectifs 2011-2014 comportaient six engagements (voir graphique). Ils se déclinaient en dix-neuf objectifs concrets (voir tableau) et quarante-trois actions. Les cibles à atteindre étaient communes à l ensemble des groupes de protection sociale. Le bilan (3) de ces contrats d objectifs est positif. Le taux de réalisation global 2014 est de 90 % et s améliore de quatre points par rapport à 2013 et de trois points sur la période 2011-2014. (1) Les prochains contrats d objectifs et de moyens (2015-2018) seront déployés d ici fin 2015 (lire p. 18-19). (2) Les deux premières vagues des contrats couvraient des périodes de trois ans. (3) Le bilan arrêté au 31 décembre 2014 porte sur trente-neuf actions, quatre ayant été neutralisées.

Bilan 2011-2014 Actualités / 07 Taux de réalisation moyens par engagement ENGAGEMENT 1 : Relation client ENGAGEMENT 2 : Service homogène Retraite complémentaire ENGAGEMENT 3 : Afficher un service visible ENGAGEMENT 4 : Participer à la mise en place du SI RC ENGAGEMENT 5 : Améliorer la performance de gestion ENGAGEMENT 6 : Améliorer la qualité des liquidations 2014 2011 (ou 1 er suivi) Taux de réalisation moyens par objectif 2011 (ou 1 er suivi) 1 Faire évoluer la qualité de gestion de la relation client 87,8 % 93,2 % 2 Proposer des services adaptés aux clients et leur garantir une facilité d accès 2014 82,9 % 96,2 % 3 Assurer une information fiable et homogène 95,2 % 97,3 % 4 Assurer la continuité des ressources des allocataires 88,2 % 82,1 % 5 Proposer une action sociale homogène dans le cadre des orientations stratégiques des régimes 69,4 % 89,1 % 6 Communiquer sur les axes de communication des régimes 79,9 % 96,6 % 7 Assurer le déploiement du projet Usine Retraite (UR) dans le respect des plans personnalisés 8 Garantir la réussite des opérations de migrations et des actions nécessaires au démarrage de l UR 94,8 % 100 % 100 % 99,7 % 9 Fiabiliser les données nécessaires au pilotage des régimes 94,6 % 91,2 % 10 Mettre en œuvre les évolutions du produit retraite complémentaire dans les processus de gestion informatique 11 Faciliter les échanges des collaborateurs nécessaires au fonctionnement du système d information retraite complémentaire (SI-RC) 12 Garantir la cohérence technique entre le SI-RC et le SI du groupe neutralisé 100 % 100 % 94,5 % 80,3 % 13 Réduire les coûts informatiques 62,7 % 75,3 % 14 Optimiser les coûts de gestion 95,3 % 99,6 % 15 Améliorer la productivité des processus de gestion 93 % 94,7 % 16 Maîtriser les risques 81,3 % 93,4 % 17 Assurer la qualité des opérations déléguées et des missions effectuées pour compte commun 54,1 % 93,2 % 87,8 % 91,1 % 83,9 % 96,6 % 79,9 % 91,1 % 85,9 % 96,5 % 90,4 % 71,5 % 0 25 50 75 100 % 91,7 % 98,8 % 18 Réduire les anomalies des dossiers liquidés 47,7 % 66,3 % 19 Réduire l impact financier des dossiers en anomalies 60,4 % 76,7 % Obj. 4 : Les résultats sur les dossiers liquidés dans les délais se sont dégradés du fait d une augmentation des volumes de 11 %, sur la période, avec un pic d évolution entre 2012 et 2013 de 24 %. Obj. 9 : Problèmes de mise à jour de la base fédérale Droits et de délais de transmission des données. Obj. 11 : Certains critères du plan communautaire d accompagnement du changement pour les équipes informatiques (Itac) n ont pas été respectés. Obj. 18 et 19 : La réduction des taux d anomalies et de l incidence financière qui en résulte progresse nettement par rapport à 2013, sans toutefois atteindre les cibles communautaires définies.

08 / Tendances Analyse Dans un contexte de faible croissance, les résultats des deux régimes sont déficitaires en 2014. La dégradation est continue depuis 2009 et consécutive à la crise économique et financière de 2008, conjuguée à l accroissement des charges lié à l arrivée à la retraite des générations nombreuses. Les produits financiers issus des réserves qui restent d un bon niveau, compensent en partie ces déficits. Résultats financiers des régimes en 2014 Résultats Agirc En 2014, le régime de retraite complémentaire des cadres constate, après transfert de solidarité de l Arrco et versement de la contribution d équilibre de l AGFF, une situation technique déficitaire de 2,555 milliards d euros, dans le prolongement d une dégradation continue de ses résultats techniques depuis 2009. Si le montant du transfert de solidarité de l Arrco vers l Agirc reste stable en 2014, le versement de la contribution d équilibre de l AGFF est en croissance de près de 200 millions. Ce déficit est partiellement compensé par des produits financiers (0,526 milliard d euros) issus du placement des réserves, un peu plus élevés qu en 2013. Au final, le résultat global de l Agirc est déficitaire de 2,006 milliards d euros. Le montant global des réserves techniques (1) atteint 14,103 milliards d euros en 2014, contre 16,110 milliards d euros en 2013. Résultats Arrco En 2014, le régime de retraite complémentaire Arrco, après transfert de solidarité vers l Agirc et versement de la contribution d équilibre de l AGFF, est lui aussi déficitaire (de 3,059 milliards d euros), comme pour chacun des exercices depuis 2009. Le montant de la solidarité de l Arrco vers l Agirc reste stable en 2014, tandis que le versement de la contribution d équilibre de l AGFF est en hausse de 955 millions. Comme pour l Agirc, le déficit technique est partiellement compensé par des produits financiers issus du placement des réserves. Ces produits financiers (1,892 milliard d euros) sont cependant pour l Arrco un peu moins élevés qu en 2013. Au final, le résultat global de l Arrco est déficitaire de 1,124 milliard d euros. Le montant global des réserves techniques s élève à 61,801 milliards d euros, contre 62,925 milliards d euros en 2013. RÉSULTATS AGIRC 2014 (en milliard d euros) Ressources 19,151 Charges 23,762 Résultat technique avant transferts 4,611 Transferts financiers : - Arrco-Agirc - Contribution d équilibre de l AGFF 1,202 0,854 Résultat technique après transferts 2,555 Produits financiers 0,526 Résultat exceptionnel 0,023 Résultat global de l exercice 2,006 RÉSULTATS ARRCO 2014 (en milliard d euros) Ressources 41,050 Charges 45,883 Résultat technique avant transferts 4,833 Transferts financiers : - Arrco-Agirc - Contribution d équilibre de l AGFF - 1,202 2,976 Résultat technique après transferts 3,059 Produits financiers 1,892 Résultat exceptionnel 0,043 Résultat global de l exercice 1,124 Ressources 19,151 Charges 23,762 Ressources 41,050 Charges 45,883

Glossaire Ressources : cotisations versées par les entreprises, contributions de l Unédic et de l État pour la validation des périodes de préretraite et de chômage indemnisées. Charges : allocations versées aux retraités et aux titulaires de pensions de réversion, dotations à l action sociale, gestion administrative. Résultat technique avant transferts financiers : différence entre les ressources et les charges. Transfert financier Arrco-Agirc : transfert versé par l Arrco pour le financement des déficits des opérations de retraite concernant les salariés relevant de «l article 36». Contribution d équilibre de l AGFF (Association pour la gestion du fonds de financement de l Agirc et de l Arrco) : l AGFF finance le surcoût constaté par les régimes Agirc et Arrco, résultant des retraites versées sans abattement avant l âge de la retraite à taux plein (âge de 65 ans qui sera progressivement relevé pour atteindre 67 ans en 2022). Après prise en charge de ce surcoût, elle verse à l Agirc et à l Arrco ses excédents constatés en fin d exercice, sous forme de contributions à l équilibre des régimes. Produits financiers : ils proviennent des placements des réserves techniques. Résultat technique AVANT transferts 4,611 Transfert Arrco-Agirc 1,202 Résultat technique APRÈS transferts 4,611 Contribution AGFF 2,555 0,854 Résultat technique AVANT transferts 4,833 Transfert Arrco-Agirc 1,202 Résultat technique APRÈS transferts 2 555 Produits financiers 0,526 Résultat exceptionnel 0,023 3,059 Produits financiers 1,892 Résultat GLOBAL de l exercice 2,006 Résultat GLOBAL de l exercice À savoir Habituellement présentés aux instances de fin juin, les comptes des régimes de retraite complémentaire l ont été cette année trois mois plus tôt, début avril. L Agirc et l Arrco ayant raccourci leur calendrier d établissement des comptes pour se mettre en conformité avec les normes européennes (2), les comptes ont pu être présentés cette année, le 1 er avril 2015, lors d une réunion commune des bureaux des conseils d administration des deux régimes. 4,833 Contribution AGFF 2,976 3,059 Résultat exceptionnel 0,043 1,124 (1) Sur le rôle des réserves, lire Les Cahiers de la retraite complémentaire n 18, p. 24-25. (2) Sur le calendrier de clôture des comptes, lire Les Cahiers de la retraite complémentaire n 19, p. 10-11.

10 / Le point sur Comptabilité auxiliaire La clôture des comptes est une étape clé dans la vie des groupes et dans celle des fédérations. Pour en faciliter le déroulement, il a été décidé en 2013 de mettre en place une solution communautaire de comptabilité auxiliaire entreprises. Le groupe Malakoff Médéric, pilote de ce projet, vient d en achever le déploiement. Une vision des comptes affinée 80 % C est le pourcentage de groupes utilisant l Usine Retraite qui auront déployé l outil comptabilité auxiliaire fin 2015. «La comptabilité auxiliaire entreprises est le chaînon manquant entre la comptabilité générale et la gestion, au sein d un groupe de protection sociale», explique Christophe Vigneron, de la direction du Produit retraite. Elle donne du sens aux actes de gestion et les traduit en informations comptables. D un point de vue purement comptable, l outil de comptabilité auxiliaire facilite et sécurise le processus de clôture annuelle des comptes. Il permet un «contrôle de la qualité des données beaucoup plus fin. De plus, les actions correctrices sur les dysfonctionnements peuvent être réalisées au fil de l eau. La vision du compte de l entreprise est ainsi beaucoup plus précise et juste», explique Frédéric Bayard, de la direction du Produit retraite. La mise en œuvre d un outil informatique communautaire a également pour effet d homogénéiser les procédures de contrôle comptable de l ensemble des groupes de protection sociale. L action des commissaires aux comptes et des autres corps de contrôle est ainsi facilitée. «Une solution unique communautaire nous prémunit contre les risques de remontée d erreurs des comptes des groupes vers ceux des fédérations. C est la certification des comptes qui est en jeu, dans un contexte où les organismes de contrôle sont tout

Le point sur / 11 particulièrement attentifs à la situation des régimes de retraite complémentaire», ajoute Christophe Vigneron. ÉTAPES ET MISE EN ŒUVRE DU PROJET En 2013, le comité de pilotage et de maîtrise des risques (composé des commissaires aux comptes des fédérations, de la direction générale et de membres du comité de direction Agirc et Arrco) diligente un audit sur l outil de recouvrement des cotisations au sein de l Usine Retraite. Objectif : s assurer de sa compatibilité avec les règles comptables. Les conclusions de l audit révèlent que, sur ce point, l outil pourrait être amélioré. Au même moment, certains groupes rencontrent des difficultés dans la clôture de leur compte annuel, et le groupe Malakoff Médéric adresse un courrier aux fédérations, avec une liste de prérequis indispensables au bon déploiement de l Usine Retraite, prévu au sein du groupe début 2015. Ces constatations convainquent la direction générale Agirc et Arrco de la nécessité de mettre en place une comptabilité auxiliaire communautaire. La direction du Produit retraite est missionnée pour mener à bien ce projet, en lien fort avec la direction des Systèmes d information retraite complémentaire. Le cadre budgétaire est restreint. L équipe projet missionnée recense donc les outils de comptabilité auxiliaire déjà utilisés dans les groupes. Le progiciel du marché dont se sert Réunica, connu et apprécié des commissaires aux comptes du groupe, est retenu. «Nous avons pris cet outil avec le paramétrage Réunica et nous l avons enrichi. En effet, nous avions rencontré à l été 2013 les comptables des groupes et nous avions recueilli les besoins et identifié les points de blocage quant à une solution communautaire. Il faut savoir que tous les groupes ne disposent pas d une comptabilité auxiliaire et qu ils utilisent alors des outils disparates et parfois sommaires», indique Jean- François Nédélec de la direction du Produit retraite. «Nous avons ensuite travaillé avec le GIRC, conjointement avec Jean-Louis Berquet, alors directeur Retraite de Réunica, et en collaboration avec le groupe Malakoff Médéric, désigné comme groupe pilote, afin d adapter l outil. Il a fallu également bâtir une organisation autour de cet outil. Elle s est traduite chez Malakoff Médéric par la mise en place d une cellule dédiée». En mars 2015, date d appel de cotisations, «le groupe pilote a pu tester avec succès l outil communautaire et l organisation, en situation réelle», précise Frédéric Bayard. Grâce à ces travaux préparatoires, fin 2015, 80 % des groupes qui aujourd hui utilisent l Usine Retraite auront déployé l outil comptabilité auxiliaire. Questions à Véronique Amram, directeur Gestion retraite, Malakoff Médéric Le groupe Malakoff Médéric a récemment mis en œuvre l outil de comptabilité auxiliaire entreprises. Quelles actions ont accompagné ce déploiement pilote? V. A. : Nous avons en premier lieu mené des actions de communication auprès des acteurs impliqués dans l Usine Retraite, sur les grands principes et l intérêt de mettre en place cette comptabilité auxiliaire, véritable passerelle entre la gestion et la comptabilité. Une équipe dédiée à la comptabilité auxiliaire a été constituée et formée. Nous avons contribué à créer, en collaboration avec l Agirc et l Arrco, un parcours spécifique et rigoureux de formation, ce qui nous a permis d intégrer à cette cellule des profils gestionnaires non spécialistes de la comptabilité. L un des points clés a été la participation active de certains de ces collaborateurs à la recette métier du logiciel, ce qui a permis de mieux appréhender l outil, de préparer les modes opératoires et de travailler avec l unité Accompagnement du changement et de la transformation des métiers, sur les procédures communautaires. Comment s est déroulé le dernier appel de cotisations? V. A. : Le groupe Malakoff Médéric a migré ses portefeuilles d entreprises (contrats et adhésions) vers l Usine Retraite «Adhérents/Participants», début 2015, sans reprise d historique de cotisations et donc sans écriture comptable. Nous avons démarré la comptabilité auxiliaire le 9 mars dernier avec le premier appel de cotisations exécuté dans l Usine Retraite. Le premier arrêté comptable du mois de mars s est bien déroulé et on note une bonne appropriation de l outil par les équipes.

12 / L enjeu Comprendre Le 29 novembre 2013, un ensemble de résolutions volontaristes relatives à l abaissement des coûts de gestion de la retraite complémentaire et à l amélioration de la qualité de service est entériné. Les changements seront mis en œuvre sur les quatre ans à venir (2015-2018) et matérialisés par des contrats entre les institutions et les fédérations, traitant des objectifs et des moyens. Panorama des chantiers engagés. Objectif 2018 Économies, efficience de gestion, exemplarité Dans un contexte de crise économique durable, la pérennité de la retraite complémentaire est au cœur des réflexions des partenaires sociaux. La question de l équilibre des régimes est centrale. Maîtriser les dépenses de gestion devient un enjeu majeur, à visibilité médiatique importante. «La poursuite de la rationalisation des coûts de gestion des institutions» est inscrite à l article 8 de l accord national interprofessionnel du 13 mars 2013. À cet effet, le groupe de travail paritaire institué par l article 8 adopte le 29 novembre 2013 huit résolutions qui s articulent autour de quatre axes : simplification et optimisation du produit retraite, évolution du modèle de délégation de gestion opérée au sein des groupes pour le compte des fédérations, regroupement des structures, fixation d une trajectoire de réduction des dépenses dans le cadre de contrats d objectifs et de moyens. Des mesures concrètes sont définies pour chacun des axes et un calendrier des travaux est arrêté. Point d étape sur les chantiers engagés et les premières économies.

L enjeu / 13 300 millions d euros d économies En 2018, les coûts de gestion des régimes devront être ramenés à 1,6 milliard d euros. Le contexte Depuis 2008, début de la crise économique et financière, les comptes des régimes se dégradent. En 2013, les partenaires sociaux concluent un accord paritaire le 13 mars : des efforts sont demandés aux entreprises, aux actifs et aux retraités. Les régimes se doivent d être exemplaires ; les résolutions adoptées le 29 novembre 2013 vont dans le sens d un abaissement sensible des charges de gestion. Une trajectoire de réduction des dépenses pour un montant total de 300 millions d euros est fixée à horizon 2018. Les contrats d objectifs instaurés dans l accord de 2001 doivent être adaptés au nouveau modèle. «Ils deviennent contrats d objectifs et de moyens, marquant le fait qu ils associent aux objectifs résultant des axes stratégiques définis par les partenaires sociaux, les moyens attribués aux gestionnaires et la trajectoire de réduction des dépenses de gestion.»

14 / L enjeu Comprendre Les mesures prises dans le cadre de l accord de 2013 pour une meilleure efficience de la gestion de la retraite complémentaire doivent permettre une diminution des coûts mais également une amélioration du service rendu aux entreprises, aux actifs et aux retraités. De nombreux chantiers ont été lancés, certains portent déjà leurs fruits. Une réduction des dépenses Les dépenses de gestion devront être ramenées à 1,6 milliard d euros (valeur 2013) en 2018 ; elles étaient de 1,9 milliard d euros en 2012. Telle est la cible de réduction des dépenses fixée par les partenaires sociaux, dans le cadre des contrats d objectifs et de moyens. Comment parvenir à ce résultat? En optimisant le système d information de la retraite complémentaire (économie de l ordre de 200 millions d euros), en simplifiant le produit retraite (économie estimée à 80 millions d euros) et la communication (objectif de 20 millions d euros de réduction). Parallèlement, un renforcement du pilotage fédéral est décidé pour les dépenses liées à l informatique, la maîtrise d ouvrage, le réseau Cicas et la communication affectée à la retraite complémentaire. Il est aussi convenu de «mieux utiliser les outils de branche dans le domaine de l emploi (Observatoire des métiers, Bourse de l emploi) et de la formation professionnelle (Centre de formation et des expertises métiers), de mettre en œuvre une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), d accompagner les groupes dans ces évolutions, en bref de «mobiliser les ressources humaines au service de la rationalisation des coûts de gestion». de 300 millions d euros LE POINT SUR L AVANCÉE DES CHANTIERS INFORMATIQUES Pour être en mesure «d abaisser à 300 millions d euros les dépenses informatiques d ici à 2017», l ensemble du périmètre informatique de la retraite complémentaire fait désormais l objet d un pilotage fédéral. L année 2014 a été l occasion de passer au crible les activités informatiques et les outils, au regard des enjeux métiers, de façon à déterminer une trajectoire de transformation des systèmes d information retraite des groupes. Cette analyse a été effectuée conjointement avec les groupes et leurs plates-formes informatiques. Durant le premier semestre 2015, la poursuite des rencontres bilatérales a abouti à la co-construction d une première version d un plan d action pluriannuel (2016-2019) pour chacun des groupes et des plates-formes ; programmes encadrés budgétairement et qui seront désormais régulièrement suivis par les fédérations. Parallèlement à ces travaux, fin 2014, les instances ont validé le Plan de transformation du système d information retraite complémentaire 2015-2018. Outre une réduction des coûts, ce second programme vise à simplifier le système d information, à améliorer la productivité de la gestion (grâce à un traitement au fil de l eau, à la fiabilisation des données, etc.), à mieux répondre aux attentes des clients. Ces chantiers sont en corrélation avec les travaux menés autour des ressources humaines informatiques et la mise en place de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences informatique. Un accord GPEC a été signé au second

L enjeu / 15 d ici à 2018 Pour abaisser à 300 millions d euros les dépenses informatiques d ici à 2017, l ensemble du périmètre informatique de la retraite complémentaire fait désormais l objet d un pilotage fédéral. Question à Marc Landais, responsable des relations sociales de l Association d employeurs de la branche retraite complémentaire et prévoyance Quelles sont les actions entreprises au niveau RH? M.L. : Le 30 septembre 2014 a été signé l accord relatif à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) pour la branche professionnelle retraite complémentaire et prévoyance. Cet accord est intervenu dans un contexte de rationalisation attendue des coûts de gestion de la retraite complémentaire sur la période 2015 à 2018. Dans cette perspective, une GPEC opérationnelle retraite complémentaire est instituée dans les domaines pour lesquels la procédure budgétaire est placée sous pilotage fédéral. La mise en œuvre de cette GPEC opérationnelle s articule autour des six axes suivants : identifier les emplois et les compétences par domaine ; réaliser des analyses prospectives quantitatives sur l emploi ; développer des offres de formation ; accompagner les managers ; favoriser la mobilité inter-entreprises au sein de la branche ; développer des actions de communication pour accompagner ces transformations. Pour réussir, cette démarche s opère dans une logique de co-construction avec les groupes. C est l objet de la constitution du réseau des référents GPEC, en vue de partager les pratiques, de favoriser les coopérations territoriales et de mettre en œuvre la GPEC opérationnelle, en s appuyant pour ce faire sur les outils communautaires, à savoir : l Observatoire des métiers et des qualifications, le Centre de formation et des expertises métiers, la Bourse de l emploi, l Accompagnement du changement et de la transformation. semestre 2014 (voir interview ci-contre). Après une analyse, en 2014, du besoin de ressources d ici à 2017, les plans d action RH ont rapidement été consolidés et sont désormais étroitement suivis. Dès 2014, les travaux sur les coopérations à mettre en œuvre pour aboutir en 2018 à deux plates-formes informatiques (1) au lieu des quatre plates-formes existantes ont été menés ; ces coopérations sont progressivement mises en œuvre. Un centre national d impression a été mis en place : la mutualisation des moyens d impression et de mise sous pli des courriers et documents de gestion émis par les groupes contribuera à la réduction des dépenses de gestion ainsi qu à la cohérence de l information. Dans ce même esprit de mutualisation et d optimisation des coûts, les instances ont validé en février dernier la mise en œuvre du principe de groupement de commandes des matériels informatiques, afin de bénéficier d un «effet de masse». C est ainsi que, à la suite d une négociation menée pour le compte de la communauté, des gains conséquents ont été obtenus sur les tarifs Microsoft. Ce dispositif de communau tarisation des achats contribue également à une homogénéisation des pratiques. Son organisation repose sur une cellule de coordination fédérale, un comité achats (organe collectif de mise en commun) et sur l ensemble des structures achats des groupes. Enfin, un état des lieux des deux platesformes informatiques ayant totalement déployé l Usine Retraite (Girc Agirc-Arrco et Systalians) a été réalisé. Tout début 2015, un bilan a été établi et, depuis le mois de mars, les deux plates-formes se sont engagées sur la voie d une rationalisation et d une amélioration en continu des environnements techniques et des processus informatiques. De mars 2015 à mai 2015, les plates-formes SI2M et PRO BTP ont à leur tour fait l objet d une analyse de l existant. Elles aussi Suite p. 16

16 / L enjeu Suite de la p. 15 mettront progressivement en œuvre les bonnes pratiques qui permettront de satisfaire l objectif de réduction des coûts. LE POINT SUR LES DÉPENSES DE COMMUNICATION Au printemps 2015, une analyse du contenu des postes budgétaires transmis par les groupes à la direction du Pilotage des objectifs et de la performance des fédérations a été effectuée : dépenses mises à la charge de la communication et description des actions de communication. Les actions de communication propres au GIE Agirc-Arrco, soumises à la même logique de diminution des dépenses, ont elles aussi été analysées. La première trajectoire de diminution des coûts a été réalisée en 2014 et les budgets 2015 ont été validés par les présidents de l Agirc et de l Arrco en octobre 2014. Les budgets 2016 et les prévisions 2017-2018 seront validés au quatrième trimestre 2015. Des représentants du GIE Agirc-Arrco et des groupes ont examiné ensemble les Focus La réduction des dépenses concerne tout autant les groupes que le GIE Agirc-Arrco et le GIRC Agirc-Arrco qui œuvrent pour le compte commun des deux fédérations. En 2014, pourtant, les dépenses des fédérations étaient en augmentation de 1,9 % par rapport au réel 2013. Comment l expliquer? Très simplement : «L essentiel des évolutions a porté sur les dépenses nationales interrégimes (+ 47 %), à savoir les travaux sur la déclaration sociale nominative (DSN), ou encore la mise en œuvre du GIP Union Retraite. Les dépenses liées aux activités mutualisées, c est-à-dire les chantiers communautaires pris en charge par les moyens de diminuer significativement les dépenses. Une réflexion est en cours sur une politique d achat mutualisée pour les postes les plus importants (les travaux d impression et de routage, par exemple) et sur les échanges de bonnes pratiques. La réflexion sur l optimisation des actions et la mutualisation des contenus rédactionnels se poursuit. DIX MESURES DE SIMPLIFICATION DU PRODUIT RETRAITE Les dix chantiers de simplification de la gestion, qui doivent permettre de réaliser des économies et d améliorer le service aux entreprises, aux actifs et aux retraités, ont tous été lancés dès 2014. Côté entreprises Le 19 septembre 2014, les commissions paritaires de l Agirc et de l Arrco ont validé une mesure prévoyant de désigner un groupe de protection sociale (au lieu de deux) par département, chargé de recueillir les adhésions des entreprises nouvelles (2). Cette mesure, entrée en vigueur Les dépenses des fédérations Agirc et Arrco à la loupe fédérations pour le compte de la collectivité, représentent 105 millions d euros soit 62 % du total. En revanche, les dépenses liées aux missions fédérales sont stables en 2014», explique Dominique Poussin, directrice du Pilotage des objectifs et de la performance du GIE Agirc-Arrco. au 1 er janvier 2015, évite une double démarche de prospection auprès de l entreprise et lui supprime la complexité du choix de son groupe de protection sociale. Elle permet un traitement performant et réactif des futures déclarations sociales nominatives (DSN) par leur orientation automatique vers le seul groupe compétent. Autre pas en avant vers la simplification pour les entreprises et l allégement de la gestion : le regroupement des adhésions (3) des entreprises de deux cents salariés au plus, à effet du 1 er janvier 2016. Le regroupement des adhésions des entreprises de plus de deux cents salariés prendra effet un an plus tard, au 1 er janvier 2017. Les conditions d adhésion sont également à l étude. Aujourd hui, en effet, les entreprises sont tenues d adhérer dès leur création, même si elles ne versent pas de cotisations faute de salariés recrutés par l entreprise. À partir de 2017, cette adhésion ne sera effective que lors de l embauche du premier salarié. Une mesure importante va contribuer à simplifier la vie des entreprises de plus de neuf salariés, à compter du 1 er janvier 2016 : le passage au versement mensuel (et non plus trimestriel) des cotisations de retraite complémentaire comme pour les autres cotisations sociales. Une politique volontariste est mise en œuvre pour inciter aux paiements dématérialisés. Et un appel d offres européen a été lancé pour la conception d un service de paiement en ligne. Côté actifs En 2017, il est prévu que le réseau Cicas prenne en charge l ouverture de 95 % des dossiers de liquidation (4) de retraite. De cette façon, le service rendu aux futurs retraités gagnera en efficacité et en visibilité. Pour atteindre cet objectif, le réseau Cicas se réorganise. Il s appuiera sur les plates-formes téléphoniques et les points d accueil actuels, auxquels s ajoutent les centres nationaux de numérisation des courriers et des centres

L enjeu / 17 nationaux de gestion pour suivre le traitement administratif des dossiers. Les expérimentations montent en charge et les structures se mettent progressivement en place (5). L une des mesures de simplification proposées était que le groupe de protection sociale d adhésion soit responsable de la mise à jour de la carrière du salarié, qu il s agisse des périodes passées ou actuelles. En 2014, une étude d impacts, notamment organisationnels, a été lancée pour identifier les conditions nécessaires à la réalisation de cette mesure. La mise en œuvre du nouveau dispositif devrait prendre effet à compter de 2017. Côté allocataires Depuis le mois de septembre 2015, afin d alléger les formalités des retraités, les campagnes de vérification de changement de situation des allocataires (décès, remariage) sont mutualisées entre institutions de retraite complémentaire (6). Les enquêtes de contrôle de persistance des droits et le traitement des retours sont le plus possible automatisés. Ce dispositif pourrait être, à l avenir, étendu à l ensemble des régimes de retraite, sous l impulsion du GIP Union Retraite. Un plan d optimisation des paiements des allocations à l étranger est à l étude et sera mis en œuvre début 2016 : en effet, les tarifs pratiqués par les banques pour ces paiements sont sensiblement différents d un groupe à l autre (du simple au triple selon les situations). Enfin, les pensions d un même allocataire (7) seront regroupées au sein d un même groupe de protection sociale à partir de fin 2017. Ainsi, les personnes titulaires de plusieurs pensions n auront plus qu un seul interlocuteur. (1) Girc Agirc-Arrco et plate-forme propre aux régimes professionnels ayant mis en commun des moyens informatiques. (2) Voir le nouveau répertoire géographique dans les Cahiers de la retraite complémentaire n 19. (3) Aujourd hui, 7 % des entreprises ont des adhésions dispersées. (4) Le taux était de 66 % en 2012. Fin 2015, il pourrait déjà atteindre 85 %. (5) Lire Les Cahiers de la retraite complémentaire n 19, p.4 (6) Lire Les Cahiers de la retraite complémentaire n 18, p. 10-11. (7) Les allocataires polypensionnés touchent des prestations de différentes institutions ou de différents groupes de protection sociale. 95 % En 2017, le réseau Cicas prendra en charge l ouverture de 95 % des dossiers de liquidation de retraite.

18 / L enjeu Comprendre Les contrats d objectifs et de moyens 2015-2018, signés par l ensemble des institutions, sont l un des leviers qui doivent contribuer à l efficience de la retraite complémentaire et à faire de l Agirc-Arrco l acteur de référence dans le domaine de la retraite. Présentation. Les contrats d objectifs et de moyens Les contrats d objectifs entre les institutions et les fédérations, instaurés en 2001, évoluent pour devenir des contrats d objectifs et de moyens. «Aux objectifs résultant des axes stratégiques définis par les partenaires sociaux sont associés les moyens attribués aux gestionnaires de la retraite complémentaire, et la trajectoire de réduction des dépenses de gestion (1).» l amélioration de la qualité de service au bénéfice des clients et la réduction des coûts de gestion des régimes. Signés par l ensemble des institutions de retraite complémentaire, ces contrats, élaborés dans le cadre d une stratégie de groupe fédéral Agirc-Arrco, sont l un des leviers d action contribuant à faire des régimes Agirc et Arrco l acteur de référence dans le domaine de la retraite. Deux priorités de même importance QUALITÉ DE SERVICE DEUX PRIORITÉS DE MÊME IMPORTANCE L efficience est le fil directeur des contrats d objectifs et de moyens qui couvrent la période 2015-2018. Ils s articulent autour de deux priorités de même importance : Méthodologie Les contrats d objectifs et de moyens 2015-2018 ont été élaborés en associant, début 2015, les groupes de protection sociale et les directions du GIE Agirc-Arrco, en application de la stratégie fédérale de groupe Agirc-Arrco (2). Le contrat type rédigé en avril a été présenté le 18 mai 2015 au comité de pilotage Agirc-Arrco, puis validé les 23 et 24 juin par les conseils d administration de l Agirc et de l Arrco. Après un échange sur les cibles et les trajectoires des groupes, les contrats seront signés par les institutions de retraite complémentaire d ici à fin 2015, n empêchant toutefois pas la mesure sur les objectifs de résultat déjà existants. (2) Lire l interview de François-Xavier Selleret, p. 32-33. QUATORZE OBJECTIFS Les objectifs 2015-2018 (quatorze au total voir tableau) sont centrés sur le résultat. Les plans d action contribuant à leur atteinte sont de la responsabilité des groupes ou des fédérations. Ils fixent des engagements réciproques pour rassembler l ensemble des équipes (groupes et fédérations). Des indicateurs de chemin permettront chaque année de suivre l état d avancement des plans d action. Un reporting dynamique permettra au GIE Agirc-Arrco et aux institutions de retraite complémentaire d analyser ensemble les résultats, au plus près de la réception des données. Enfin, des modalités d incitation au dépassement des objectifs restent à définir, en lien avec les principes posés par l accord de 2001. (1) Groupe de travail paritaire article 8. Relevé de conclusions de la réunion du 29 novembre 2013. En savoir + Les contrats d objectifs et de moyens 2015-2018 feront l objet d un encart dans le numéro 21 des Cahiers de la retraite complémentaire. MAÎTRISE DES COÛTS

L enjeu / 19 2015-2018 Quatorze objectifs Garantir la continuité des ressources des retraités Assurer la qualité des liquidations Améliorer la performance du recouvrement des cotisations de retraite complémentaire Assurer un conseil de qualité dans le cadre de l offre de service entretien information retraite (EIR) Mettre en œuvre le dispositif fédéral de maîtrise des risques de la retraite complémentaire Mettre à disposition des entreprises une situation de leur compte Garantir une information de qualité aux actifs Assurer un service de qualité aux clients Réduire les dépenses de gestion des régimes Agirc et Arrco Respecter l objectif d évolution des dépenses de personnel et mettre en œuvre les actions de de réallocation des des ressources humaines Se Respecter conformer les budgets aux budgets soumis validés à autorisation dans le cadre préalable de l autorisation des fédérations préalable des fédérations Faire converger les coûts des fonctions de gestion de la retraite complémentaire Poursuivre la mutualisation au sein des régimes Agirc et Arrco, par exemple en élargissant le le périmètre des des achats communautaires Ce qu il faut retenir Les mesures volontaristes de rationalisation des coûts de gestion, adoptées fin 2013 par le groupe de travail «article 8», ont toutes rapidement été mises en œuvre. Les chantiers, de plus ou moins court terme, ont été lancés. Résultats attendus : en 2018, les dépenses de gestion des régimes ne devront pas dépasser 1,6 milliard d euros (valeur 2013). Entre 2012 et 2018, une économie de 300 millions d euros devra avoir été réalisée. Cette recherche d économies doit s accompagner d une amélioration de la qualité du service aux entreprises, aux actifs et aux retraités. Cela passe par une recherche d innovations, de mutualisation et de partage de bonnes pratiques. Les partenaires sociaux ont l ambition de faire de l Agirc- Arrco l acteur de référence dans le domaine de la retraite. Les contrats d objectifs et de moyens entre les institutions et les fédérations sont au service de cette ambition. Accroître l efficience de l action sociale Agirc-Arrco

20 / Regards croisés Formation des administrateurs Georges Magnin (CFTC) et Richard Giaume (Medef) ont participé, en avril dernier, à la formation «Informatique : activités d une institution et enjeux stratégiques». Ils ont ainsi pu mesurer les enjeux de la transformation du système d information retraite complémentaire, notamment en termes d économies et d efficacité. Partager une vis Durant ces deux jours, j ai relevé une volonté réelle d économies. Georges Magnin (CFTC) /administrateur de l association sommitale du groupe AG2R La Mondiale, également administrateur de la prévoyance et du Conseil régional d actions sociales (Coreas). Georges Magnin (CFTC) «Nous avons un devoir de formation continue» À 68 ans, Georges Magnin est toujours en activité chez Vacances bleues et administrateur de l association sommitale du groupe AG2R La Mondiale. Il a très tôt consacré une partie de son temps aux questions de retraite. Éducateur spécialisé dans les années 1970 au sein d une institution qui cotisait à la Cirrse, caisse de retraite fondée pour les dockers, il a rapidement été sollicité pour en devenir administrateur. «C est une activité qui m a permis d avoir une ouverture en dehors de mon travail. Les salariés s adressent à vous, à la recherche d informations. Pouvoir leur apporter des réponses vous donne le sentiment d être utile.» Mais, face à des sujets souvent techniques, l administrateur a besoin de nourrir sa compétence. «J estime que nous avons un devoir de formation continue pour bien (1) Autorité de contrôle prudentiel et de résolution. Focus Les thèmes abordés Le séminaire dédié à l informatique se déroule sur deux journées : le 1 er jour décrit les différentes phases de la gestion de la retraite, de l adhésion de l entreprise au versement de la pension du retraité, en passant par l acquisition de points maîtriser les tenants et les aboutissants. Par ailleurs, l ACPR (1) nous demande de nous former. C est une obligation : les administrateurs sont plus responsabilisés juridiquement. Je m efforce de suivre deux formations par an pour l Arrco et autant pour la prévoyance. J avais déjà suivi ce stage sur l informatique. Il a été renforcé avec deux journées au lieu d une. Je salue la grande qualité des intervenants. Ils fournissent une synthèse qui permet d appréhender l outil informatique dans tous ses développements, et notamment en matière de gestion. On mesure à quel point l informaticien est au service des clients, comme le gestionnaire. Durant ces deux jours, j ai relevé une volonté réelle d économies. J ai toujours considéré que la sous-traitance en informatique était trop importante. Chaque fois que nous faisons des économies, ce sont les retraités qui en bénéficient. Les actifs qui cotisent doivent être informés de tout cela. Ils ne l ont pas été assez jusque-là. On doit rassurer les jeunes : ils auront une retraite complémentaire.» par le salarié. Comprendre les activités de gestion d une institution de retraite, se familiariser avec les outils informatiques, identifier les flux d information et situer les outils informatiques (bases locales et fédérales, outils de gestion) sont également au programme ; le 2 nd jour est dédié aux enjeux du système d information de la retraite complémentaire.