REGION AQUITAINE. Coutras. Cadillac Ste Foy La Grande. La Réole.. Bazas Enjeux Formation Emploi 2015 --------------------------- Zone d'animation Territoriale Libournais - Sud Gironde 1/6
Direction de la formation professionnelle continue Service de l animation territoriale et de la gouvernance de la formation professionnelle Zone d'animation Territoriale Libournais - Sud Gironde PRESENTATION DES ENJEUX SUR LA RELATION FORMATION EMPLOI L objet de cette production est d identifier les enjeux et les lignes d un plan local en matière de formation professionnelle continue sur les territoires de l Aquitaine. La présentation du territoire aquitain est faite sur un découpage par zones d animation territoriale Z.A.T, définies par la collectivité régionale. Les orientations de la politique régionale de formation professionnelle prennent appui sur le renforcement de l animation territoriale et sectorielle. Les Commissions Formation Emploi, les plateformes d accès à la qualification, les espaces d animation locale, permettent d établir un dialogue avec les partenaires socio-économiques pour une analyse des besoins coconstruite et partagée. L approche est faite soit par secteurs d activité, soit suivant les caractéristiques de la population visée sur le territoire, soit au travers des spécificités territoriales. Cette remontée des besoins est ensuite structurée, concertée à l échelon régional. L identification partagée des enjeux formation emploi, développés dans ce document, s est faite avec les partenaires de la formation et l emploi de chaque zone d animation territoriale. 2/6
Les enjeux formation emploi de la zone d animation territoriale II Les enjeux formation emploi de la zone d animation territoriale L industrie sur le Libournais : un secteur d activité pourvoyeur d emplois et une offre de formation à développer. Sur la zone d emploi du libournais, la part des emplois salariés dans la fabrication de pièces métalliques, l emballage carton, l emballage agroalimentaire, l emballage pharmaceutique et l embouteillage a connu une forte croissance de 1999 à 2009, +31 % sur la zone. Les métiers exercés sont essentiellement dans le domaine de la production, quel que soit le niveau de formation. Deux tiers des salariés de ces industries occupent un poste d ouvrier, avec une majorité d ouvriers qualifiés (à la hausse). Le secteur doit faire face à des départs à la retraite dont le remplacement pourrait s avérer difficile. La part des 50 ans et plus augmente au détriment des salariés de 30 ans. De plus, la tendance à l automatisation et à l informatisation de l activité croît, induisant de plus en plus une nécessité de formation à l entrée dans le métier. Selon l enquête BMO, le métier d ouvrier conducteur de ligne / opérateur de ligne figure parmi les 10 métiers les plus recherchés faisant état de 158 intentions d embauche pour 2015. Les unités industrielles possèdent des processus mécaniques automatisés de traitement, de conditionnement. Les compétences de conducteur de ligne, maintenance, sont demandées : contrôle des données, norme qualité, électrotechnique, normes sécurité. Le secteur souffre d un manque d attractivité, d un manque de connaissance des métiers et des opportunités du secteur. Une étude réalisée par Agefaforia pour comprendre les motivations d entrées en formation dans le secteur des industries agroalimentaires révèle que les jeunes effectuent souvent le choix d une orientation par défaut. Définir des besoins de compétences transverses aux entreprises de l industrie. Enjeu formation / emploi : Une offre de formation qualifiante sur les métiers de l industrie agro-alimentaire est proposée dans le cadre du Programme Régional de Formation (PRF) à l échelle de la Gironde avec la particularité de pouvoir se délocaliser en fonction des besoins des territoires girondins. Cette offre de formation n a pas pu se mettre en œuvre en raison d une pénurie de candidats. Il en est de même avec les actions de découverte métiers. Pour autant, il serait nécessaire d aller encore plus loin dans la sensibilisation des publics et des employeurs des industries sur les métiers d opérateur de ligne afin de provoquer de réelles synergies. Actions à mettre en place : Les partenaires de l Espace Métiers Aquitain (EMA) de Libourne travaillent en collaboration avec certaines entreprises du secteur et le groupement d employeur du libournais afin de trouver la réponse la plus adaptée. D une part, le projet, encore en gestation, reposerait sur la mise en place d une action de découverte du métier en s appuyant sur les plateaux techniques des entreprises (OI Manufacturing, Amcor, le groupe Smurfit Kappa, Renfort, les fonderies du Bélier, Ceva santé, les Chaumes ou encore Sivaq). Cette période de sensibilisation serait suivie d une action préqualifiante, dont l objectif serait d acquérir les compétences transverses attendues par ces entreprises, basée sur un mode de tutorat. L a Silver économie désigne l ensemble des activités développées en réponse aux besoins des personnes âgées. Cette économie rassemble ainsi toute la diversité des biens et services qui favorisent l état de santé, l autonomie et la qualité de vie des personnes âgées. Transversale, concernant l ensemble des secteurs d activité (santé, transport, loisirs, habitat, alimentation, urbanisme), la Silver économie se décline principalement en deux volets : 3/6
L accompagnement sanitaire et social des personnes âgées, qui comprend les établissements spécialisés et le secteur des services à la personne (services aux personnes dépendantes, aide aux actes de la vie quotidienne, soins et hospitalisation à domicile). Le développement de gérontechnologies, à l instar de la domotique et des solutions de téléassistance, permettant d équiper les lieux de vie des personnes âgées. Réunissant une telle diversité d acteurs et d activités autour des enjeux du vieillissement, la structuration de la filière présente un potentiel de création d activités et une opportunité pour l ensemble de l économie française. Selon la Dares, pas moins de 300 000 créations d'emploi sont à anticiper dans ce secteur à l'horizon 2020. La croissance de la Silver économie dans son ensemble pourrait atteindre 14% par an ces prochaines années. Les besoins sont effectivement réels et croissants, corrélés à la transition démographique des régions françaises. Selon l INSEE, une personne sur trois sera âgée de 60 ans ou plus en 2050, soit 22,3 millions de français. Cela représente une hausse de 80% en 45 ans (12,6 millions de personnes en 2005). Les besoins sont différents selon le profil des personnes, en corrélation avec leur niveau d autonomie. Au 1er janvier 2012, les personnes dépendantes représentent 1,17 millions selon la classification établie dans le cadre de l allocation personnalisée d autonomie (APA), soit 7,8 % des 60 ans ou plus. À l horizon 2060, le nombre de personnes âgées dépendantes atteindrait 2,3 millions. On observe un accroissement de la demande sociale pour les services aux personnes âgées. On assiste au développement de structures et à une recrudescence importante des services à domicile. Le projet de loi sur l adaptation de la société au vieillissement adopté en septembre 2014 par les députés devrait permettre d améliorer la prise en La silver économie, une offre de service à développer pour répondre à la transition démographique : comment structurer cette offre? charge des personnes en perte d autonomie. Double enjeu : répondre aux besoins des personnes âgées tout en favorisant la création et le développement d activités locales. Le rapport sur la dépendance des personnes âgées montre que les politiques publiques devraient favoriser la construction de parcours de vie répondant aux besoins des personnes âgées en développant la prévention, en adaptant l habitat et en soutenant les initiatives technologiques au service de l autonomie. Le rapport préconise une meilleure coordination du parcours de soins, le renforcement de l aide à domicile et le soutien aux aidants. Depuis la mise en place de l APA en 2002, la quasi-totalité des personnes âgées dépendantes bénéficiaires de cette aide ont recours à des professionnels. Cela implique une diversification des métiers des intervenants professionnels qui suppose une sensibilisation des structures par les têtes de réseaux, comme le fait déjà l Union Nationale de l'aide, des Soins et des Services aux Domiciles (UNA), mais aussi la formation des intervenants professionnels à la maîtrise de ces nouveaux services. Enjeu formation emploi : Le Pays haut Entre Deux Mers ayant répondu à l appel à manifestation d intérêts souhaite travailler sur le double enjeu de décloisonnement de la filière sanitaire et sociale (en incitant et en développant les liens entre les structures médico-sociales en établissements et les services à la personne à domicile) et de professionnalisation des acteurs. Une offre de formation en assistant de vie aux familles et en diplôme d état d aide médico-psychologique est proposée dans le cadre du PRF sur le territoire du Sud Gironde pour une douzaine de parcours chacun. L adaptation de cette offre de formation à l évolution des besoins du secteur constitue un enjeu important pour les années à venir. 4/6
Actions à mettre en place : Des rencontres interprofessionnelles en local réunissant médico-social et services à la personne à domicile, ont permis d amorcer un projet expérimental qui pourrait être transférable à d autres territoires. Ce projet est basé dans un premier temps sur un programme de sensibilisation et de formation pour les acteurs sanitaires et sociaux ayant pour objectif de répondre au manque de connexion entre le personnel du domicile et en institution aujourd hui trop cloisonné. Le second programme consisterait à développer une formation au métier d assistant de vie intégrant le suivi du bénéficiaire ainsi que la maîtrise des outils techniques des futures plateformes «parcours santé de la personne âgée». E xpérimenter la montée en compétences des publics jeunes les plus en difficulté. Quitter la formation initiale sans parvenir à un niveau de connaissance et de compétences suffisant, c est s engager dans le monde du travail avec de lourds handicaps. La situation des non-diplômés sur le marché de l emploi s est considérablement dégradée. Le taux de chômage des non-diplômés sortis depuis 5 ans de formation initiale a augmenté. Avec la montée du chômage, la place du diplôme s est renforcée, si bien que les non-diplômés se retrouvent les premières victimes. La précarité de l emploi touche en priorité les jeunes sortis du système scolaire sans diplôme, plus nombreux sur le Libournais. Avec 42% de jeunes sans diplôme (taux le plus élevé des Missions locales d Aquitaine), la Mission locale du Libournais se trouve confrontée à une population jeune, estimée au nombre de 290, ne maîtrisant peu ou pas les savoirs de base. La majorité de ce public se caractérise comme étant peu mobile, très en retrait sur les possibilités de reprise de formation, cumulant les difficultés sociales, les difficultés à adopter les postures et les Expérimenter la montée en compétences des publics jeunes les plus en difficulté savoir-être nécessaires à la vie en société et au monde du travail. Malgré les difficultés que les jeunes nondiplômés rencontrent sur le marché de l emploi, ils recourent peu à la formation continue qualifiante ou infra-qualifiante. Les dispositifs de formation mis en place par le Conseil Régional proposent pourtant des actions d orientation et de remise à niveau. Le travail d accompagnement est plus complexe avec cette population, qui souvent est dans l attente d une réponse immédiate, a du mal à se projeter dans un milieu rural offrant peu de perspectives en l absence de moyens de transport. Comment améliorer le service rendu, en dehors des temps d entretiens individuels et des dispositifs de formation perçus comme trop scolaires par cette catégorie de jeunes? L aide doit être adaptée à la diversité des situations individuelles et portée sur plusieurs dimensions. Les difficultés personnelles et sociales des jeunes concernés sont d une ampleur telle que l insertion dans l emploi nécessite de les aborder et de les réduire pour pouvoir engager une démarche vers l emploi. Pour permettre de réduire leur handicap majeur, le parcours d aide au retour à l emploi doit viser l acquisition des compétences y compris des compétences de base qu ils n ont pas maîtrisées dans leur formation initiale. Il faut d ailleurs tenir compte du fait que pour des publics ayant échoué dans des structures formelles de formation initiale, l indispensable formation doit le plus souvent être acquise dans des situations d emploi. L entreprise doit être associée à l effort de formation. Une partie du public jeune des Missions locales est suivie depuis plusieurs mois et n a pas eu de solutions concrètes abouties ni en emploi, ni en formation. Il s agit d un public qui cumule des freins (ressources, familles, mobilité, santé, passivité, relations sociales ) et se situe dans une immédiateté sans suite. Enjeu formation emploi : Une offre de formation infra-qualifiante, plateforme d orientation pour 170 parcours par an et des actions compétences clés pour 210 parcours par 5/6
an, est proposée dans le cadre du PRF sur le Libournais. L objectif pour la période 2015-2016 est d évaluer les besoins de ces publics «spécifiques» et d être en mesure de proposer un contenu de formation adapté à la réalité en complémentarité à l offre du PRF infra-qualifiant. Ces besoins seront appréhendés en lien avec les conseillers référents des parcours garanties jeunes. Actions à mettre en place : Pour tenter d apporter des réponses, et développer l envie de se former, l envie de s insérer, la MFE emploi et la Mission locale du Libournais travaillent sur des contenus d actions qui pourraient faire l objet d une expérimentation. Sources et références communes : AGRESTE - INSEE ACOSS DARES MISSION LOCALE - POLE EMPLOI - DIRECCTE Contribution Aquitaine Cap Métiers 6/6