BALANCE DES PAIEMENTS DE LA TUNISIE 2008



Documents pareils
BANQUE CENTRALE DE TUNISIE DETTE EXTERIEURE DE LA TUNISIE 2011

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés

Investissements et R & D

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Royaume du Maroc المرجع :

La comptabilité nationale en économie ouverte (rappels) et la balance des paiements

Monnaie, banques, assurances

L incidence des hausses de prix des produits de base sur la balance commerciale du Canada 1

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES :

Les perspectives économiques

L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH»

ROYAUME DU MAROC OFFICE DES CHANGES

Table des matières. Principaux indicateurs macro-économiques. 1

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires

(en millions d euros) Ventes 247,1 222,9 Marge brute (55,7) (30,8) En pourcentage du chiffre d affaires -22,5 % -13,8 %

[ les éco_fiches ] Situation en France :

NOTE D'INFORMATION SUR L'ÉMISSION OBLIGATAIRE DE $.US 1 MILLIARD SUR 10 ANS (JANVIER 2015)

Point de conjoncture économique et prévisions macroéconomiques du premier semestre 2014 en zone CEMAC

TABLE DES MATIERES. iii

Le présent chapitre porte sur l endettement des

L économie ouverte. Un modèle de petite économie ouverte. V2.0 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile. Quelques définitions

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

TD n 1 : la Balance des Paiements

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI

Études. Des effets de la réglementation des produits d épargne sur le comportement de placement des ménages

BASE DE DONNEES - MONDE

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales)

Institut National de la Statistique - Annuaire Statistique du Cameroun Chapitre 26 : LE CAMEROUN DANS LA ZONE CEMAC

Bienvenue. Procure.ch. Jeudi 26 avril Haute école de gestion Fribourg Haute école de gestion Fribourg

SWISS limite les pertes à 200 millions de CHF au premier trimestre

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale?

à la Consommation dans le monde à fin 2012

Les banques suisses 2013 Résultats des enquêtes de la Banque nationale suisse

Faurecia : un premier semestre 2015 en très forte progression ; guidance annuelle révisée à la hausse

Automne 2014 LE POINT SUR LA SITUATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DU QUÉBEC

Rapport financier du premier trimestre de

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011

Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique

Le RMB chinois comme monnaie de mesure internationale : causes, conditions

Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien

Retour à la croissance

LES OPERATIONS SUR LE MARCHÉ DES CHANGES. Finance internationale, 9 ème éd. Y. Simon & D. Lautier 1

Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé

Compte d exploitation Assurance vie collective.

Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 2014

BILAN DU SECTEUR DU TOURISME : LES TENDANCES DU VOYAGE AERIEN EN 2015

Placements IA Clarington inc. Dan Bastasic Gestionnaire de portefeuille des Fonds IA Clarington stratégiques

ECONOTE N 18. Société Générale Département des études économiques FRANCE : POURQUOI LE SOLDE DES PAIEMENTS

Le Groupe Crédit Mutuel en 2007 (1) La dynamique du développement et le 3 e résultat des banques françaises

Présentation Macro-économique. Mai 2013

LE COMMERCE EXTÉRIEUR CHINOIS DEPUIS LA CRISE: QUEL RÉÉQUILIBRAGE?

TD de Macroéconomie Université d Aix-Marseille 2 Licence 2 EM Enseignant: Benjamin KEDDAD

Les réformes se poursuivent en faveur d une économie française plus compétitive et d un appui renforcé aux entreprises à l export

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Boussole. Divergence des indicateurs avancés. Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue!

Septembre Baromètre bancaire 2013 L évolution conjoncturelle des banques en Suisse

LA GESTION DU RISQUE DE CHANGE. Finance internationale, 9 ème édition Y. Simon et D. Lautier

C e g e r e a l - R é s u l t a t s a n n u e l s 2013 : Une année de consolidation et de certifications

Informations générales 1 er trimestre Inform La politique monétaire dans le piège des taux bas

Marché mondial de l automobile

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES

INVESTIR EN FRANCE s 2015 mar Réalisation :

RELEVÉ DES TRANSACTIONS ÉCONOMIQUES AVEC DES NON-RÉSIDENTS RTE

MULTINATIONALITE NAISSANTE DE BMCE BANK

Le FMI et son rôle en Afrique

Cinq ans après le début de la crise financière, l économie

La dette des ménages canadiens demeure très élevée

Territoires et Finances

FIN-INTER-01 LE CONTEXTE

Europimmo LFP. SCPI d entreprise, immobilier européen AVERTISSEMENT

Guinée. Régime des relations financières relatives aux transactions entre la République de Guinée et l étranger

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers

2015 et l investissement en actions : la prise de risque est-elle justifiée?

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT?

SWISS dégage un résultat opérationnel de 347 millions de francs

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010

Transactions de l agriculteur 1.5 /kilo 2.0 /kilo 2.5 /kilo Vente de la récolte l agriculteur

Le commerce extérieur de la Suisse en 2013

Banque Européenne. pour la Reconstruction et le Développement. Tunisie

PRODUITS D EXPLOITATION

Perspectives économiques

ROYAUME DU MAROC OFFICE DES CHANGES GUIDE DES MAROCAINS RESIDANT A L'ETRANGER EN MATIERE DE CHANGE. Juillet

Calcul et gestion de taux

Enquête sur les investissements dans l industrie

ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario

INTACT CORPORATION FINANCIÈRE ANNONCE SES RÉSULTATS DU DEUXIÈME TRIMESTRE DE 2010

Bonne tenue de l activité au premier semestre 2009

Aperçu du rôle que tient EDC dans le succès canadien à Hong Kong et en Chine élargie

ETUDE DU SECTEUR BANCAIRE EN TUNISIE

La finance internationale : quel impact sur l'économie marocaine? 20 Novembre 2012

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot Septembre 2010

Flash Stratégie n 2 Octobre 2014

Flash économique. Agglomération de Montréal. Faits saillants. Septembre 2011

KU Leuven. Étude sur l importance du crédit à la consommation et du crédit hypothécaire dans l économie belge

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada

Transcription:

BALANCE DES PAIEMENTS DE LA TUNISIE Septembre 2009

SOMMAIRE Pages Introduction 5 Evolution de l environnement international et de la conjoncture nationale 6 Les échanges et les paiements extérieurs de la Tunisie.. 13 I Aperçu général. 14 II Transactions courantes.. 15 A Marchandises.. 15 B Services 21 C Revenus de facteurs. 29 D Transferts courants... 32 III Opérations en capital et financières. 32 A Opérations en capital.. 33 B Investissements.. 34 C Capitaux d emprunt à moyen et long termes.. 39 IV Position extérieure globale. 43 A Investissements directs étrangers. 44 B Investissements de portefeuille 44 C Endettement à moyen et long termes.. 44 D Engagements à court terme. 45 E Avoirs de réserve. 46 V Répartition géographique. 47 A Analyse globale 47 B Principaux flux d échanges et de paiements extérieurs 50 Annexes statistiques.. 67 - Balance générale des paiements de la Tunisie : recettes... 68

- Balance générale des paiements de la Tunisie : dépenses 70 - Balance des paiements de la Tunisie par continent.. 72 - Balance des paiements de la Tunisie par groupe de pays. 75 - Balance des paiements de la Tunisie par pays. 79 - Balance des paiements de la Tunisie avec les organismes internationaux et les banques offshore. 170 - Répartition par devise de l état des règlements 177 Graphiques 189 - Echanges commerciaux par groupe de produits.. 190 - Principaux services et revenus de facteurs.. 191 - Mouvements de capitaux. 192 - Cours quotidiens moyens des principales monnaies de règlement exprimés en dinar. 193 - Structures des recettes et des dépenses totales en... 194 - Structures des recettes et des dépenses courantes en.. 195 - Structures des entrées et des sorties de capitaux en... 196 - Répartition géographique des exportations et des importations de marchandises en 197 - Répartition géographique des recettes touristiques et des revenus du travail en 198 - Répartition géographique des entrées de capitaux d emprunt à moyen et long termes et du service de la dette en 199 Compositions des groupes de pays et d organismes internationaux et régionaux.. 200 Nouvelles dispositions réglementaires concernant les paiements extérieurs... 201

INTRODUCTION

EVOLUTION DE L ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET DE LA CONJONCTURE NATIONALE L économie mondiale a enregistré, en, un taux de croissance de 3,1% contre 5,1% en. La recrudescence, à partir de la mi-septembre, de la violente crise financière internationale apparue dès l été a, en effet, rapidement gagné l économie réelle avec, en particulier, l entrée de nombreux pays industrialisés en récession et ce, malgré les interventions massives et concertées des autorités de ces pays visant à fournir les liquidités nécessaires à l activité économique et soutenir une demande qui s est nettement contractée. Evolution de la croissance économique réelle mondiale En En% 6 5 4 3 2 1 0 5,3 4,9 5 5,1 3,1 2004 2005 Pour l ensemble des économies avancées, le taux moyen de croissance s est, ainsi, limité à % contre 2,7% en. En particulier, l activité économique s est nettement ralentie aux Etats-Unis et dans la Zone Euro avec des taux de croissance respectifs de 1,1% et % en contre 2% et 2,7% en. De son côté, l économie japonaise a accusé une contraction de son PIB réel de % en après avoir progressé de 2,3% une année auparavant sous l effet conjugué de la faiblesse de la demande étrangère et l appréciation du taux de change du yen. Le repli du rythme de l activité économique a, également, touché les pays émergents et en développement en raison du ralentissement du commerce mondial, de la baisse des prix des produits de base durant la seconde moitié de l année après avoir culminé à des niveaux records jusqu au mois de juillet et de la contraction des entrées de capitaux extérieurs en raison du manque de liquidité. Toutefois, ces pays ont réussi à préserver un taux de croissance assez soutenu, même s il a été réduit à 6% en moyenne en contre 8,3% un an plus tôt. Ainsi, le taux de croissance de l économie chinoise a été ramené à 9% contre 13% en, ceux de l Inde et de la Russie sont revenus, d une année à l autre, de 9,4% et 8,1% à 7,3% et 5,6% respectivement. 6

Pour le continent africain, le taux de croissance s est également inscrit en baisse revenant à 5,2% en contre 6,2% en sous l effet, principalement, de la baisse significative des prix des produits de base au cours de la seconde moitié de l année. Corrélativement avec le ralentissement de l activité économique mondiale, le volume des échanges mondiaux de biens et services a accusé une décélération en évoluant au taux de 2,9% contre 7,2% en. La valeur des échanges, amplifiée par la hausse des prix des produits de base au cours du premier semestre de l année, a connu un ralentissement moins accentué que celui relevé pour le volume, évoluant au taux de 14,8% contre 16,1% en. 12 En % 8 4 Evolution du volume du commerce mondial de biens et services 1 7,4 9,2 7,2 2,9 0 2004 2005 S agissant du commerce mondial de biens, son volume a augmenté de 3,2% contre 6,6% une année auparavant pour une valeur qui a progressé à un rythme comparable à celui enregistré l année précédente (15,6% en contre 15,4% en ) traduisant, également, l impact de la hausse des prix, notamment, ceux des produits énergétiques et alimentaires qui a compensé et au-delà la baisse des quantités. Il en est résulté une amélioration des termes de l échange des pays émergents et en développement (+4,0%), notamment, ceux exportateurs de pétrole (+17,7%) au détriment des pays développés (-2,4%). En matière de services, les échanges internationaux ont accusé une décélération enregistrant un taux d accroissement de 12% contre 19% en pour une valeur de 3.819 milliards de dollars. Cette évolution a surtout porté la marque du ralentissement de l activité touristique à travers la décélération des flux internationaux de touristes qui n ont augmenté que de 1,9% en contre 6,1% en pour atteindre 922 millions arrivées. L évolution des échanges de biens et services marquée par l envolée des prix des produits de base et la contraction de la demande, au cours du dernier trimestre de l année a, pour certains pays, permis de conforter la situation des paiements courants au détriment d autres. 7

Le surplus de 20 milliards de dollars de la balance courante de la Zone Euro ou % du PIB en a cédé la place à un déficit de 96 milliards de dollars ou % du PIB en. Ce résultat s explique par la diminution de l excédent de la balance des biens et services sous l effet de la détérioration des termes de l échange et l évolution défavorable des soldes de la balance des revenus de facteurs et de celle des transferts courants. Aux Etats-Unis, le déficit de la balance courante s est, en revanche, amélioré pour la deuxième année consécutive, revenant de 731 milliards de dollars ou 5,3% du PIB en à 673 milliards de dollars et 4,7% en. Cette évolution a porté la marque de la réduction du déficit de la balance commerciale américaine combinée à une amélioration de la balance des revenus de facteurs. Au Japon, l excédent des paiements courants a atteint 157 milliards de dollars en contre 211 milliards en. L excédent ainsi enregistré s explique, essentiellement, par l évolution favorable du solde positif des revenus de facteurs sous l effet du rapatriement par des entreprises japonaises des bénéfices de leurs filiales étrangères et par le surplus de la balance commerciale, en dépit de la détérioration des termes de l échange. Dans ce contexte de crise généralisée, les flux internationaux de capitaux se sont inscrits en baisse sous l effet conjugué de la pénurie de liquidité et de durcissement des conditions de financement. En particulier, les flux mondiaux d investissements directs étrangers (IDE) ont baissé de 14,2% en pour revenir à 1.697 milliards de dollars contre 1.979 milliards de dollars en. Ce repli est, surtout, relevé pour les investissements bénéficiant aux pays développés qui ont accusé une baisse de 29,2% pour se situer à 962 milliards de dollars en, soit à peine 57% des flux d IDE réalisés à travers le monde contre 69% en. C est le cas, notamment, de l Europe et du Canada avec des flux d IDE qui se sont inscrits en baisse de 42,2% et de 58,3% respectivement alors que, les entrées d IDE en faveur des Etats-Unis d Amérique ont augmenté de 16,6% pour se situer à 316 milliards de dollars en. S agissant des flux d IDE bénéficiant aux pays émergents et en développement, ils ont progressé de 18,5% pour atteindre 735 milliards de dollars. Plus du tiers de cette enveloppe a bénéficié à la Chine (108 milliards de dollars contre 84 en ), la Russie (70 milliards de dollars contre 55 en ), Hong Kong (63 milliards de dollars contre 54 en ) et l Inde (42 milliards de dollars contre 25 en ). S agissant du continent africain, il a bénéficié d investissements directs étrangers qui se sont inscrits en augmentation de 27,5% pour atteindre 88 milliards de dollars en. Ces investissements ont été, essentiellement, destinés aux secteurs liés à l extraction des produits de base dont l énergie et ce, 8

en relation avec la forte hausse des prix de ces produits au cours des dernières années et jusqu au terme du mois de Juillet de l année. Outre la baisse des flux d IDE, notamment, au profit des économies avancées, le climat de défiance des investisseurs et les craintes relatives à la détérioration des perspectives de l économie mondiale ont provoqué une forte volatilité des monnaies et une chute, durant le second semestre, des indices boursiers et des prix des produits de base. Sur les marchés internationaux des changes, le dollar a clôturé l année, en hausse de 5% vis-à-vis de l euro et en baisse de 19% par rapport au yen Japonais et ce, malgré les pertes subies jusqu à la mi-juillet contre la monnaie unique à cause, surtout, d un différentiel de taux d intérêt favorable à cette dernière alors qu il s est inscrit, durant la même période, en hausse par rapport au yen profitant des opérations de portage «Carry Trade». Au cours du second semestre et avec le déclenchement de la crise financière internationale, la tendance s est totalement inversée. Le dollar a, en effet, profité de son statut de valeur refuge, du besoin de refinancement des banques européennes et de la baisse des prix du pétrole pour se redresser et s apprécier par rapport à l euro. Il s est, en revanche, fortement déprécié vis-à-vis du yen à cause des opérations de débouchage massif des positions «Carry Trade». S agissant des marchés financiers, les indices boursiers ont connu de fortes baisses, en, sous l effet des retombées de la crise financière internationale avec, en particulier, les difficultés rencontrées par le système bancaire international et par les secteurs de l immobilier et des industries automobiles. D une fin d année à l autre, la baisse des indices boursiers s est située à 65% pour la bourse de Shanghai, 42% à Paris et Tokyo, 34% à New York et 31% à Londres. Une tendance similaire a été, également, enregistrée sur le marché mondial des produits de base. Après avoir enregistré une forte hausse durant le premier semestre, les cours mondiaux des produits de base ont, dans leur majorité, accusé de fortes baisses durant les derniers mois de l année, sous l effet du ralentissement de l activité économique et de la demande à l échelle internationale ainsi que le recul des mouvements spéculatifs. C est le cas, notamment, du pétrole brut dont le cours a enregistré au terme de une baisse de l ordre de 70% par rapport à son record historique atteint à la mi- Juillet à près de 150 dollars le baril. Le repli des cours mondiaux des produits de base a permis de réduire sensiblement, vers la fin de l année, les pressions inflationnistes, notamment, dans les pays industrialisés. Toutefois, les taux d inflation moyens enregistrés pour toute l année ont été plus élevés qu en, atteignant 3,8% aux Etats-Unis, 3,3% dans la Zone Euro et 1,4% au Japon. Dans les pays émergents, le taux d inflation est passé, d une année à l autre, de 6,4% à 9,3%, hausse qui 9

s explique, outre le renchérissement des produits de base au cours du premier semestre de l année, par la vigueur de la demande intérieure. La maîtrise, au cours des derniers mois de l année, des pressions inflationnistes a permis aux autorités monétaires de réduire d une manière sensible leur taux d intérêt directeurs et ce, afin de relancer l activité économique. La réserve fédérale a, ainsi, procédé en à la baisse de son principal taux directeur à sept reprises le ramenant de 4,25% à une marge entre 0 et 5%. La Banque Centrale Européenne a, de son coté, baissé quatre fois son taux directeur le ramenant à 2,5% à la fin de et à 2% seulement à partir du 15 janvier 2009. Quant à la Banque du Japon, elle a réduit son taux directeur à deux reprises de 20 points de base chaque fois pour le ramener à 0%. En dépit d une conjoncture internationale très difficile, l économie tunisienne a réussi à réaliser, en, un taux de croissance de 4,6% en termes réels contre 6,3% un an plus tôt. Evolutions de la croissance économique réelle, du taux d'inflation et du déficit budgétaire exprimé en % du PIB En % 8 6 4 2 0 6,0 3,6 2,8 4,0 3,2 2,0 5,4 4,5 3,1 2,8 2,9 2004 2005 Croissance économique réelle Taux d'inflation Déficit budgétaire en % du PIB 6,3 5,0 4,6 1,2 L évolution du PIB est, surtout, attribuée au dynamisme des services marchands dont le taux a atteint 7,6% portant la marque de l affermissement de la valeur ajoutée des services des transports, du tourisme et surtout des communications. Quant à la croissance du secteur industriel, elle a connu une décélération pour revenir à 2,9% et ce, après une progression remarquable de 7,7% en. Le secteur de l agriculture et de la pêche a, en revanche, enregistré une baisse de sa valeur ajoutée de % contre une croissance de 3,3% une année auparavant, évolution qui a résulté des conditions climatiques défavorables. S agissant de l investissement, la FBCF s est accrue, en, de 14,8% contre 12,7% en pour dépasser 12,5 milliards de dinars portant le taux 10

d investissement rapporté au PIB à 24,9%, sachant que le secteur privé a consolidé sa part dans l investissement global pour se situer à 61,9% contre 60% en. Parallèlement, l épargne nationale a progressé de 11% contre 12,8% en. Ainsi, le taux d épargne exprimé par rapport au Revenu national disponible brut (RNDB) est passé, d une année à l autre, de 23,1% à 23,4%. En % 26 24 22 20 22,3 22,8 562 Evolution du déficit courant, du taux d'épargne et du taux d'investissement 22,2 21,4 389 23,4 22,5 824 23,9 23,1 1175 24,9 23,4 2004 2005 2109 En MDT 2 400 1 800 1 200 600 0 Déficit courant ( en MDT ) Taux d'épargne ( en % du RNDB) Taux d'investissement ( en % du PIB) Partant de l impact de l inflation importée, l augmentation des prix intérieurs a connu une accélération tant au stade de la production qu à celui du détail sous l effet conjugué de la hausse mensuelle des cours des produits de base durant le premier semestre de et de l accroissement de la consommation. Ainsi, le taux d inflation s est établi à 5% en contre 3,1% en. Sur le plan monétaire, l agrégat M3 a enregistré, au terme de, un accroissement de 14,4% en contrepartie d une consolidation importante des créances nettes sur l extérieur et un accroissement soutenu des concours à l économie alors que les créances nettes sur l Etat ont connu une augmentation modérée. Face à la situation de surliquidité qui en est résultée et qui a prévalu en, la Banque Centrale a dû, dans un premier temps, relever à deux reprises les taux de la réserve obligatoire avant de décider, à la fin de l année, de les baisser et ce, afin de soutenir l activité économique dans un contexte de crise internationale profonde et généralisée. Pour la même raison et considérant la tendance à la baisse du taux d inflation au début de l année 2009, elle a procédé à la baisse de son taux directeur de 75 points de base pour le ramener de 5,25% à 4,5% (février 2009). 11

Dans le domaine des finances publiques, les ressources propres de l Etat ont augmenté de 19,8% en contre 6,7% pour les dépenses, ce qui a permis de réduire le déficit budgétaire à 1,2% du PIB contre 2,9% en. Ce résultat est imputable à la progression des recettes fiscales de 19,1% en relation avec l affermissement de l activité économique, ce qui a représenté une pression fiscale de 22,5% contre 2% une année auparavant. S agissant des paiements extérieurs, la balance générale des paiements a dégagé un excédent appréciable de 2.053 MDT, consolidant le niveau des avoirs nets en devises qui s est élevé, à la fin de, à 11.656 MDT ou l équivalent de 139 jours d importation. Cette consolidation a résulté de l augmentation des entrées nettes de capitaux dont le niveau a plus que doublé par rapport à celui enregistré en pour atteindre 4.022 MDT. En particulier, les flux reçus sous forme d IDE ont progressé de 64,1% pour s élever à 3.400 MDT, niveau qui a permis de couvrir et au delà un déficit courant qui s est davantage creusé par rapport à celui enregistré une année auparavant en se situant à 3.109 MDT ou 4,2% du PIB. La progression soutenue des IDE a, par ailleurs, permis de limiter le recours à l endettement extérieur et d alléger ses paramètres. Le taux d endettement extérieur a, en effet, diminué pour se situer à 42,6% du RNDB à la fin de contre 43,4% au terme de. Il en est de même pour le coefficient du service de la dette revenu, d une année à l autre, de 11,7% à 7,7%. 12

LES ECHANGES ET LES PAIEMENTS EXTERIEURS DE LA TUNISIE

I/ APERCU GENERAL La balance générale des paiements s est soldée en par un excédent appréciable qui a atteint 2.053 MDT contre 883 MDT en et ce, en dépit des effets de la crise financière et économique internationale sur l équilibre du secteur extérieur. Ce résultat positif est attribuable à l accroissement notable des entrées nettes de capitaux notamment sous forme d investissements directs étrangers (IDE) alors que la balance courante a dégagé un déficit qui s est élargi par rapport à celui enregistré une année auparavant. EVOLUTION DES PRINCIPAUX S DE LA BALANCE DES PAIEMENTS (En MDT sauf indication contraire) Désignation 2004 2005 A - Paiements courants -562-389 -824-1.175-2.109 Déficit courant/pib (en %) 1,6 2,0 2,6 4,2 - Marchandises (FOB) -2.891-2.547-3.345-3.685-4.941 2.035 2.374 2.450 2.699 3.257 de facteurs 151-377 -123-419 -675 143 161 194 230 250 B - Compte de capital et d opérations financières 1.806 1.640 3.647 2.105 4.022 dont : - Opérations en capital 134 165 193 212 97 - Investissements 767 940 4.399 1.980 3.156 - Prêts-emprunts à moyen et long termes 1.188 249-1.050-290 -4 C - Opérations d ajustement (flux nets) - 31-35 -50-47 140 Solde général 1.213 1.216 2.773 883 2.053 PRINCIPAUX S DE LA BALANCE DES PAIEMENTS 5000 4000 3000 2000 1000 0-1000 -2000-3000 (EN MDT) Paiements courants Compte de capital et d'opérations financiè res Solde Général 14

II/ TRANSACTIONS COURANTES La balance des opérations courantes a dégagé, en, un déficit de 2.109 MDT, soit l équivalent de 4,2% du PIB contre 1.175 MDT et 2,6% en. Cette évolution est attribuable à l élargissement du déficit commercial qui, exprimé FOB-FOB, est passé, d une année à l autre, de 3.685 MDT à 4.941 MDT et à l'augmentation du déficit de la balance des revenus de facteurs de 256 MDT pour atteindre 675 MDT sous l effet, notamment, de l accroissement des dépenses engagées au titre de la rémunération du capital étranger. En revanche, le solde excédentaire de la balance des services s est davantage consolidé, pour atteindre 3.257 MDT contre 2.699 MDT une année auparavant. BALANCE DES OPERATIONS COURANTES (En MDT sauf indication contraire) Désignation 2004 2005 Recettes (en MDT) 19.015 21.159 23.719 28.536 34.089 Variations annuelles (en %) 19,1 11,3 12,1 2 19,5 Dépenses (en MDT) 19.577 21.548 24.543 29.711 36.198 Variations annuelles (en %) 15,8 1 13,9 21,1 21,8 Solde -562-389 -824-1.175-2.109 Evolution des principaux soldes de la balance courante ( En MDT ) 4 000 3 000 2 000 1 000 0-1 000-2 000-3 000-4 000-5 000 2004 2005 Marchandises (FOB) Services Solde courant A/ MARCHANDISES Exprimé FOB- CAF, le déficit commercial s est creusé de 1.577 MDT ou de 31,4% pour s élever 6.604 MDT contre 5.027 MDT en. Parallèlement le taux de couverture s est inscrit en baisse de 1,2 point de pourcentage pour se situer à 78,2% et ce, malgré la progression des exportations à un rythme plus soutenu que celui des importations, soit 23,8% et 21,8% respectivement en contre 22,2% et 24,8% une année auparavant. 15

EVOLUTION DU COMMERCE EXTERIEUR DE LA TUNISIE Année Importations CAF Exportations FOB Déficit (En MDT sauf indication contraire) Taux de couverture des importations par les exportations (en %) 2003 14.039 10.343 3.696 73,7 2004 16.185 12.404 3.781 76,6 2005 17.292 13.794 3.498 79,8 20.003 15.558 4.445 77,8 24.437 19.410 5.027 79,4 30.241 23.637 6.604 78,2 Evolution de la balance commerciale ( En MDT ) 35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0-5 000-10 000 2004 2005 Importations de marchandises (CAF) Déficit commercial Exportations de marchandises (FOB) Source : INS L accroissement des exportations qui se sont élevées à 23.637 MDT contre 19.410 MDT en a porté la marque de l augmentation de la valeur des ventes de tous les produits à l exception de celle du secteur textile et habillement qui a accusé une quasi stagnation. C est que la forte hausse des prix des produits de base, essentiellement, ceux du secteur des mines, phosphates et dérivés et celui de l énergie durant la première moitié de l année a été à l origine de l accroissement de leurs exportations de respectivement 133,7% et 30% en contre 3% et 55,5% en contribuant ainsi à hauteur de 42,7% et 22,3% à la progression des exportations totales. Les exportations du secteur des industries manufacturières, qui occupe la première place parmi les secteurs exportateurs ont certes, continué à progresser mais à un rythme moins accéléré que celui enregistré en. En particulier, les ventes du secteur des industries mécaniques et électriques ont accusé une décélération (18,3% contre 3% en ) et ce, corrélativement avec la baisse de la demande étrangère, surtout européenne, faisant suite aux retombées négatives de la crise financière mondiale sur la sphère réelle au cours du dernier trimestre de l année. 16

Parallèlement et après avoir progressé de 16,4% en, la valeur des ventes du secteur textile et habillement s est maintenue, en, au même niveau qu une année auparavant, tandis que les quantités expédiées ont accusé une baisse de 6,9%. Outre la baisse de la demande étrangère, ce résultat s explique par l abandon en du système des quotas instauré pour la période 2005- pour atténuer l impact du démantèlement total des accords multifibres entré en vigueur au début de 2005. S agissant des importations qui ont atteint 30.241 MDT contre 24.437 MDT en, elles ont surtout porté la marque de l accroissement notable de la valeur des achats des produits énergétiques et des mines, phosphates et dérivés qui se sont accrues de 63,7% et 255,4% respectivement pour se situer à 4.914 MDT et 1.731 MDT sous l effet de la flambée des cours de ces produits sur les marchés internationaux. Quant aux importations du secteur de l agriculture et des industries agroalimentaires, elles ont, en revanche, accusé un ralentissement évoluant au taux de 26,8% contre 38,9% suite à l effet conjugué de l apaisement des prix (+2% contre +28,7% en ) et de la décélération des quantités (+4,9% contre +7,9% en ). Egalement, les achats du secteur des industries mécaniques et électriques ont subi la même tendance (14,3% contre 26,9% en ) sous l effet de l accalmie des prix de ces produits qui n ont progressé que de 6,7% contre 18,2% en. L effet net de l envolée des prix des produits de base à l export et à l import est évalué à environ 350 MDT en contre 380 MDT en contribuant à hauteur de 22% dans l accroissement du déficit commercial. Analysés par groupe de produits, les échanges commerciaux font apparaître une forte détérioration du solde de la balance énergétique qui a fortement affecté l équilibre de la balance commerciale en pour représenter 61,5% de l élargissement du déficit commercial. Egalement, la balance alimentaire et celle des biens d équipement ont dégagé des déficits qui se sont davantage élargis par rapport à. Quant à la balance des biens de consommation, elle a continué à dégager un excèdent appréciable qui s est, toutefois, inscrit en baisse. En revanche, le déficit de la balance des matières premières et demiproduits s est replié en relation avec la forte hausse des ventes du secteur des mines, phosphates et dérivés. 17

Evolution des soldes commerciaux par groupe de produits ( En MDT ) 2 000 1 000 0-1 000-2 000-3 000-4 000 2004 2005 Denrées alimentaires Biens d'équipement Energie Matières premières et demi-produits Biens de consommation Source : INS Après avoir dégagé un excèdent de 136 MDT en, la balance énergétique s est soldée par un déficit de 834 MDT, accusant ainsi une détérioration de l ordre de 970 MDT sous l effet conjugué de la forte accélération des importations qui ont progressé de 63,7% et la décélération des exportations évoluant au taux de 30% contre respectivement 5% et 55,5% une année auparavant. Le taux de couverture est, par conséquent, revenu de 104,5% en à 83% en. Le ralentissement des exportations des produits énergétiques, qui ont atteint 4.080 MDT, est attribuable, essentiellement, à la décélération des ventes du pétrole brut qui n ont augmenté que de 22,3% contre 68,3% en. La régression des quantités expédiées de 13,4% a, en effet, atténué l impact de la hausse des cours de ces produits L accroissement de la valeur des importations des produits énergétiques qui s est élevée à 4.914 MDT en a concerné tous les produits, et ce, en relation avec la hausse des quantités achetées et l envolée des prix qui ont atteint en juillet des records historiques. En particulier, les achats des produits raffinés se sont accrus de 59,3% pour atteindre 3.084 MDT. BALANCE ENERGETIQUE (En MDT sauf indication contraire) Désignation 2004 2005 Recettes 1.151 1.757 2.018 3.138 4.080 Variations annuelles (en %) 11,5 52,7 14,8 55,5 30,0 Dépenses 1.658 2.267 2.859 3.002 4.914 Variations annuelles (en %) 13,9 36,7 26,1 5,0 63,7 Solde -507-510 -841 136-834 18

S agissant de la balance alimentaire, elle s est soldée par un déficit, qui s est davantage creusé pour atteindre 751 MDT contre 425 MDT en et ce, malgré l accélération des exportations qui ont progressé de 14,5% pour se situer à 1.850 MDT. C est que les importations se sont accrues à un rythme plus soutenu, soit 27,4% pour s élever à 2.601 MDT, progression qui a, surtout, porté la marque de la hausse des achats des huiles végétales (+116,3%) et du blé (+35%) suite à la montée des prix de ces deux produits. Il en est résultée une baisse du taux de couverture revenu, d une année à l autre, de 79,2% à 71,1%. BALANCE ALIMENTAIRE (En MDT sauf indication contraire) Désignation 2004 2005 Recettes 1227 1.233 1.599 1.616 1.850 Variations annuelles (en %) 116,8 29,7 1,1 14,5 Dépenses 1.037 1.098 1.322 2.041 2.601 Variations annuelles (en %) 16,0 5,9 2 54,4 27,4 Solde 190 135 277-425 -751 Une évolution défavorable est également relevée pour la balance des biens d équipement qui a accusé un élargissement de son déficit de 247 MDT ou de 8,5% pour s établir à 3.162 MDT. Le taux de couverture s est, néanmoins, amélioré de 1,4 point de pourcentage pour se situer à 45,3%. Les exportations ont, en effet, évolué à un rythme plus soutenu que celui des importations, soit 15,1% et 11,4% respectivement contre 35,1% et 25,6% en. Les deux flux ayant subi l impact négatif de la crise financière internationale et ce, à travers la baisse de la demande pour cette catégorie de produits relevée, surtout, au cours du dernier trimestre de l année. BALANCE COMMERCIALE DES BIENS D EQUIPEMENT (En MDT sauf indication contraire) Désignation 2004 2005 Recettes 1.007 1.190 1.686 2.278 2.622 Variations annuelles (en %) 17,5 18,2 41,7 35,1 15,1 Dépenses 3.314 3.439 4.136 5.193 5.784 Variations annuelles (en %) 15,7 3,8 2 25,6 11,4 Solde -2.307-2.249-2.450-2.915-3.162 Quant à la balance des biens de consommation, elle a dégagé un excèdent de 902 MDT contre 1.005 MDT en, résultat attribuable à une décélération plus importante des exportations comparée à celle des importations. Les exportations n ont, en effet, progressé que de 3,6% pour atteindre 7.610 MDT contre 18,6% et 7.345 MDT en, évolution qui a porté la marque de la quasi-stagnation des ventes du secteur textile et habillement soumis à une rude concurrence. Quant aux importations, elles ont augmenté de 5,8% pour s établir à 6.708 MDT contre 15% et 6.340 MDT en, décélération attribuable également, à la baisse des achats du secteur textile et habillement. Dans ce contexte, le taux de couverture a baissé de 2,5 points de pourcentage pour revenir à 113,4%. 19

BALANCE COMMERCIALE DES BIENS DE CONSOMMATION (En MDT sauf indication contraire) Désignation 2004 2005 Recettes 5.818 6.041 6.192 7.345 7.610 Variations annuelles (en %) 8,4 7,0 2,5 18,6 3,6 Dépenses 5.078 5.153 5.513 6.340 6.708 Variations annuelles (en %) 7,2 2,2 7,0 15,0 5,8 Solde 740 888 679 1.005 902 En revanche, le déficit de la balance des matières premières et demiproduits s est contracté de 69 MDT pour se situer à 2.759 MDT. Ce résultat s explique par l évolution des exportations à un rythme plus soutenu que celui des importations, soit respectivement 48,5% et 3% contre 23,9% et 27,3% en. L accroissement des exportations qui sont passées, d une année à l autre, de 5.033 MDT à 7.475 MDT est imputable à l accélération des ventes du secteur des mines, phosphates et dérivés qui ont augmenté de 133,7% faisant suite à la flambée des cours de ces produits reflétée par un indice des prix à l exportation qui a évolué de 625,5% alors que les quantités se sont inscrites en baisse. Egalement, la valeur des importations qui se sont situées à 10.234 MDT, a été amplifiée par l accroissement notable de la valeur des achats du secteur des mines, phosphates et dérivés qui ont augmenté de 255,4% contre 8,7% en. BALANCE COMMERCIALE DES MATIERES PREMIERES ET DEMI-PRODUITS (En MDT sauf indication contraire) Désignation 2004 2005 Recettes 3.201 3.572 4.063 5.033 7.475 Variations annuelles (en %) 27,0 11,6 13,7 23,9 48,5 Dépenses 5.098 5.334 6.173 7.861 10.234 Variations annuelles (en %) 65,2 4,6 15,7 27,3 3 Solde -1.897-1.762-2.110-2.828-2.759 L analyse de l évolution des échanges commerciaux par régime fait ressortir un élargissement du déficit sous le régime général et un accroissement de l excèdent sous le régime offshore. Le déficit commercial du régime général s est élargi de 2.047 MDT ou de 23,5% pour se situer à 10.761 MDT et ce, suite principalement à la détérioration du solde de la balance énergétique. Le taux de couverture s est, néanmoins, amélioré passant, d une année à l autre, de 46,6% à 5%. En effet, Les exportations ont continué à évoluer plus rapidement que les importations évoluant aux taux de 43,4% et 32,8% respectivement en contre 29,1% et 22,3% une année auparavant. 20

Quant à la balance commerciale du régime offshore, elle a continué à évoluer positivement en, dégageant un excédent de 4.157 MDT contre 3.687 MDT une année auparavant, en hausse de 12,7% attribuable, essentiellement, à l amélioration du solde de la balance du secteur des industries mécaniques et électriques. Le taux de couverture s est, dans ce contexte, redressé de 3,1 points de pourcentage pour s élever à 148,6% portant la marque de la progression des exportations à un rythme plus soutenu que celui des importations soit, 7,8% et 5,6% respectivement. B/ SERVICES L excédent de la balance des services s est consolidé de 2% ou de 558 MDT par rapport à celui enregistré en pour se situer à 3.257 MDT, sous l effet de la progression des recettes à un rythme plus soutenu que celui des dépenses. BALANCE DES SERVICES (En MDT sauf indication contraire) Désignation 2004 2005 Recettes Variations annuelles (en %) Dépenses Variations annuelles (en %) 4.521 19,5 2.486 19,7 5.217 15,4 2.843 14,4 5.717 9,6 3.267 14,9 6.291 10,0 3.592 9,9 7.409 17,8 4.152 15,6 Solde 2.035 2.374 2.450 2.699 3.257 S agissant des recettes, elles se sont accrues de 17,8% pour se situer à 7.409 MDT contre 10% et 6.291 MDT en, évolution qui reflète, essentiellement, l augmentation des flux reçus au titre des transports de 26,8% et la progression de ceux générés par l activité touristique, principale composante des services, de 1%. Egalement, les dépenses ont augmenté à un rythme soutenu, soit 15,6% pour se situer à 4.152 MDT contre 3.592 MDT une année auparavant, augmentation attribuable, essentiellement, à l accroissement des dépenses au titre des frais de transport et des autres services. Evolution des recettes issues des exportations de services ( En MDT) 8 000 7 000 6 000 5 000 4 000 3 000 2 000 1 000 0 2004 2005 Tourisme Transports Autres 21

1/ Transports : Après avoir dégagé un déficit de 29 MDT en, la balance des transports s est soldée par un excédent de 36 MDT en. Ce redressement est attribuable à l accélération des recettes à un rythme plus soutenu que celui des dépenses, soit 26,8% et 22,9% respectivement contre 11,2% et 13,8% une année auparavant. BALANCE DES TRANSPORTS (En MDT sauf indication contraire) Désignation 2004 2005 Recettes 1.139 1.474 1.655 1.841 2.335 Variations annuelles (en%) 21,6 29,4 12,3 11,2 26,8 Dépenses 1.244 1.436 1.643 1.870 2.299 Variations annuelles (en%) 25,9 15,4 14,4 13,8 22,9 Solde -105 38 12-29 36 L affermissement des recettes qui sont passées, d une année à l autre, de 1.841 MDT à 2.335 MDT est dû, essentiellement, à la progression des recettes relatives aux billets de passage, principale composante des flux reçus au titre des transports, qui ont évolué de 15,2% pour atteindre 1.178 MDT contre 9,5% et 1.023 MDT en et ce, en relation notamment avec l évolution favorable affichée aussi bien par l activité touristique que par les exportations de marchandises. En particulier, la compagnie nationale "Tunisair", principal opérateur tunisien en matière de transport aérien, est parvenue à augmenter ses recettes de billetterie qui se sont accrues de 16,7% pour se situer à 621 MDT en contre un repli de 5,5% et 532 MDT une année auparavant et ce, corrélativement avec l accroissement du nombre de passagers passé, d une année à l autre, de 3,6 à 3,8 millions de personnes. Les programmes d assainissement et de modernisation engagés par cette compagnie durant les dernières années lui ont, en effet, permis d améliorer sa compétitivité et son niveau d activité entraînant, par conséquent, un gain de part de marché qui est passée, d une année à l autre, de 34,7% à 35,4%. Ce résultat a été réalisé en dépit de l ouverture des vols réguliers aux compagnies tunisiennes privées, de la libéralisation progressive du ciel tunisien aux compagnies étrangères et de la montée de la concurrence en matière de transport aérien à l échelle mondiale. Quant aux recettes réalisées par la compagnie privée "Nouvelair", elles ont progressé de 21,7%. Spécialisée jusqu alors dans le trafic charter, cette société est parvenue, en, à achever l opération de fusion avec la compagnie "Karthago airlines". La nouvelle entité issue de cette opération dont le processus a débuté en pourra, ainsi, mieux faire face à la rude concurrence qui a caractérisé ce secteur en perpétuelle mutation. 22

Egalement, la Compagnie tunisienne de navigation (CTN), principal opérateur en matière de transport maritime, est parvenue, en, à consolider ses recettes de billetterie et ce, grâce aux efforts consentis par cette compagnie afin d adapter ses prestations aux exigences de la clientèle et de conquérir de nouvelles parts de marché en développant le tourisme maritime en basse et moyenne saison en plus de l amélioration des services offerts à sa clientèle en haute saison. Elle prévoit, également, l acquisition d un nouveau car-ferry en vue de consolider sa flotte actuelle destinée au transport des passagers et ce, dans le but d améliorer les conditions de transport de ses voyageurs et d agir sur le coût élevé de la location. Quant aux recettes au titre du fret, deuxième grande composante au niveau des recettes des transports, elles se sont accrues de 15,1%, en, pour s élever à 160 MDT contre 3,4% et 139 MDT en, tirant profit du dynamisme affiché par les exportations dont le transport est assuré en majorité par des compagnies tunisiennes dont, principalement, Tunisair, CTN et la société de transport de Kerkennah. Il est à signaler que la CTN envisage l acquisition de trois navires pour le fret de marchandises afin de faire face à la concurrence dans ce domaine. Concernant les recettes réalisées au titre de l affrètement aérien, elles se sont, également, inscrites en augmentation en, tirant profit du dynamisme affiché par les compagnies privées opérant dans ce domaine, en l occurrence Nouvelair et Karthago Airlines qui ont enregistré des recettes respectives à ce titre de l ordre de 69 MDT et 160 MDT, en, contre 52 MDT et 89 MDT une année auparavant. En matière de transport par gazoduc, la redevance-gaz perçue par l Etat tunisien au titre du passage des gazoducs transcontinentaux reliant l Algérie à l Italie s est accrue de 58,9% pour se situer à 653 MDT en contre 14,2% et 411 MDT une année auparavant, augmentation attribuable à la hausse des quantités de gaz naturel acheminées vers l Italie et à l accroissement des cours du gaz, notamment, durant le premier semestre de l année. La redevance-gaz perçue en espèces, constituant la part exportée par la Tunisie, a pratiquement doublé en pour se situer à 129 MDT contre 65 MDT une année auparavant. Sa part dans la redevance totale s est ainsi consolidée passant, d une année à l autre, de 15,8% à 19,8%. Celle en nature s est, également, inscrite en hausse de 51,4% pour s élever à 524 MDT contre 346 MDT en. Sa part dans le total s est, néanmoins, repliée revenant, d une année à l autre, de 84,2% à 8%. 23

EVOLUTION DE LA REDEVANCE-GAZ Année En espèces En nature Total En MDT En % du total En MDT En % du total en MDT 2004 97 48,5 103 51,5 200 2005 149 44,0 190 56,0 339 89 24,7 271 75,3 360 65 15,8 346 84,2 411 129 19,8 524 8 653 S agissant des dépenses au titre des transports, elles ont atteint 2.299 MDT en, soit une progression de 22,9% contre 1.870 MDT et 13,8% en. Cette accélération reflète celle des dépenses engagées au titre du fret et des autres frais de transport alors que celles inhérentes aux billets de passage ont pratiquement gardé leur niveau de, soit 120 MDT. Les dépenses au titre du fret se sont inscrites en hausse de 23,7% pour s élever à 1.497 MDT contre 21,1% et 1.210 MDT une année auparavant et ce, corrélativement avec l'accroissement des tarifs en relation avec la hausse des prix de carburants. De même, les autres catégories des dépenses de transport ayant trait, notamment, à la redevance aéronautique et à l affrètement d avions, ont enregistré une hausse de 26,1% pour se situer à 682 MDT contre 2,5% et 541 MDT en. 2/ Voyages La balance des voyages a continué, en, à s améliorer dégageant un excédent qui s est accru de 12,2% pour se situer à 3.074 MDT contre 1% et 2.740 MDT une année auparavant, évolution imputable à l effet conjugué de l accélération des recettes et de la décélération des dépenses. BALANCE DES OPERATIONS RELATIVES AUX VOYAGES Désignation 2004 2005 Recettes (en MDT) 2.454 2.779 3.028 3.300 3.639 Variations annuelles (en %) 2 13,2 9,0 9,0 1 Dépenses (en MDT) 423 485 546 560 565 Variations annuelles (en %) 9,3 14,7 12,6 2,6 Solde (en MDT) 2.031 2.294 2.482 2.740 3.074 En s élevant à 3.639 MDT, les recettes des voyages ont augmenté de 1% contre 9% en. Principale composante au niveau des recettes, les flux générés par le secteur touristique se sont, en effet, inscrits en hausse de 1% pour s élever à 3.390 MDT contre 8,9% et 3.077 MDT en et ce, corrélativement avec l accroissement des entrées des non-résidents de 4,2% pour dépasser le cap de 7 millions de visiteurs et les nuitées de 1,5% contre respectivement 3,2% et 1,3% une année auparavant. L évolution favorable des indicateurs réels du secteur touristique témoigne des efforts consentis par les autorités afin de préserver la compétitivité de ce 24

secteur dans un contexte international difficile marqué par le déclenchement de la crise financière et économique mondiale et par la rude concurrence de la part d autres destinations du sud de la méditerranée et des pays de l Europe de l Est. En effet, afin de relancer ce secteur, les autorités ont adopté des actions de marketing axées sur la promotion de la destination Tunisie, la diversification du produit touristique et l amélioration de la qualité des services à travers la mise à niveau des unités hôtelières. En outre, un programme de redistribution des allocations a été mis en place afin de limiter les retombées de la crise mondiale dont les effets se sont déjà faits sentir durant les derniers mois de l année et de concentrer les efforts sur les marchés traditionnels. Une cellule de veille a été, également, créée pour suivre de près l évolution de la situation économique des pays émetteurs de touristes et entretenir des contacts permanents avec les principaux tours opérateurs. EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS DU SECTEUR TOURISTIQUE Désignation Unité 2004 2005 Recettes touristiques MDT 2.290 2.611 2.825 3.077 3.390 Variations annuelles % 2 14,0 8,2 8,9 1 Nuitées de non-résidents Millier d unités 30.665 33.587 34.086 34.546 35.049 Variations annuelles % 21,2 9,5 1,5 1,3 1,5 Entrées de non-résidents 10 3 personnes 5.998 6.378 6.549 6.762 7.049 Variations annuelles % 17,3 6,3 2,7 3,2 4,2 Sources : BCT et ONTT 40 000 35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 Evolution des principaux indicateurs touristiques ( En milliers d'unités ) ( En MDT ) 2004 2005 Nuitées des non-résidents Entrées des non-résidents Recettes touristiques 4 000 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 Source : BCTet ONTT S agissant des autres catégories des recettes des voyages, elles ont dans l ensemble, progressé pour se situer à 249 MDT contre 223 MDT en. En particulier, les recettes inhérentes aux soins médicaux ont continué à augmenter à un rythme soutenu pour s élever à 85 MDT en, soit un accroissement de 26,9% contre 67 MDT et 21,8% une année auparavant et ce, corrélativement avec l accroissement de plus de 20% du nombre d étrangers 25

ayant fréquenté les établissements hospitaliers tunisiens en pour s élever à plus de 125 mille patients originaires, principalement, des pays limitrophes et des pays européens. Outre la diversité et la qualité des services sanitaires offerts, l attrait de la Tunisie est largement favorisé par un tourisme de santé en pleine expansion et d une infrastructure alignée sur les standards internationaux. L avancée qu a connu le tourisme de santé tunisien a été, également, favorisée par un ensemble de mesures qui visent à renforcer la compétitivité de ce secteur et à promouvoir l initiative privée et encourager les investissements tunisiens et étrangers dans ce domaine. Il en est de même pour les recettes au titre des voyages professionnels qui se sont accrues de 9,7% pour s élever à 68 MDT contre 62 MDT en, suite à l effort de promotion du tourisme de congrès. Parallèlement, les recettes relatives aux études et stages ont progressé de 7,7% pour atteindre 28 MDT contre 26 MDT en. S agissant des dépenses au titre des voyages, elles ont enregistré une légère décélération évoluant de % pour se situer à 565 MDT contre 2,6% et 560 MDT en. Couvrant environ 57,3% du total des dépenses des voyages en, les frais engagés par des tunisiens au titre de leurs séjours touristiques à l étranger ont baissé de 2,1% par rapport à pour se situer à 324 MDT. En revanche, les dépenses ayant trait aux études et stages ainsi que ceux au titre des soins médicaux se sont accrues, en, pour s élever à 84 MDT et 11 MDT respectivement contre 81 MDT et 10 MDT en. De même, les dépenses engagées au titre des voyages professionnels et officiels ont augmenté de 4,6% pour se situer à 68 MDT contre 65 MDT une année auparavant. La majoration décidée au début de l année du plafond annuel de l allocation pour voyages d affaires "exportateur" de 50 mille pour le porter à 300 mille dinars 1, n a eu qu un impact limité sur la hausse de ces dépenses. 3/ Opérations gouvernementales : Après avoir accusé un repli en, le solde excédentaire de la balance des opérations gouvernementales s est consolidé en pour se situer à 49 MDT contre 15 MDT une année auparavant. Cette évolution est attribuable à l effet conjugué de l accélération des recettes et du repli des dépenses. 1 Cf. Circulaire de la BCT aux Intermédiaires agréés n -01 du 14 janvier. 26

BALANCE DES OPERATIONS GOUVERNEMENTALES (En MDT sauf indication contraire) Désignation 2004 2005 Recettes 137 156 177 195 225 Variations annuelles (en %) 12,3 13,9 13,5 1 15,4 Dépenses 145 151 155 180 176 Variations annuelles (en %) 9,8 4,1 2,6 16,1-2,2 Solde - 8 5 22 15 49 Les recettes, composées, essentiellement, des sommes perçues par les missions diplomatiques étrangères et les représentations d organismes internationaux installées en Tunisie, ont évolué de 15,4% pour atteindre 225 MDT contre 1% et 195 MDT en. Quant aux dépenses engagées par les missions diplomatiques et autres institutions gouvernementales tunisiennes à l étranger, elles se sont inscrites en baisse de 2,2% en pour revenir à 176 MDT contre une augmentation de 16,1% et 180 MDT au cours de l année précédente. 4/ Autres services : Après avoir dégagé un déficit au cours des deux dernières années, la balance des autres services s est soldée par un excédent de 98 MDT en et ce, suite à la progression des recettes à un rythme plus soutenu que celui des dépenses, soit 26,7% et 13,2% respectivement contre 11,6% et 6,5% une année auparavant. BALANCE DES OPERATIONS RELATIVES AUX AUTRES SERVICES (En MDT sauf indication contraire) Désignation 2004 2005 Recettes 791 807 856 955 1.210 Variations annuelles (en %) 15,3 2,0 6,1 11,6 26,7 Dépenses 674 770 922 982 1.112 Variations annuelles (en %) 18,2 14,2 19,7 6,5 13,2 Solde 117 37-66 -27 98 Représentant 3% des recettes relatives aux autres services, les flux reçus dans le cadre des grands travaux et services techniques ont progressé de 48,6% pour se situer à 367 MDT contre 247 MDT en. Il s agit, essentiellement, des prestations rendues à l étranger par des opérateurs résidents sous forme de travaux de sous-traitance et de transformation ainsi que d expertise et d assistance technique. Parallèlement, les flux reçus au titre des frais commerciaux et négoce international, deuxième grande composante des recettes inhérentes aux autres services, se sont accrus de 13,6% en pour s élever à 234 MDT contre 9% et 206 MDT une année auparavant. L augmentation enregistrée est attribuable, principalement, à la progression des exportations de biens. 27

Egalement, les recettes au titre des services financiers ont enregistré une hausse de 17,8% pour s élever à 106 MDT en, portant la marque de la progression du volume des transactions avec l étranger. De même, les recettes ayant trait aux services de communication et celles inhérentes aux services informatiques et d information se sont inscrites en hausse de 17,5% et 29,4% respectivement pour s élever à 134 MDT et 44 MDT en. L affermissement, d une année à l autre, des flux drainés par ces secteurs est attribuable, essentiellement, aux avantages préférentiels offerts par la Tunisie qui dispose de ressources humaines compétentes, d'une infrastructure moderne et d'un environnement favorable à l'investissement. En outre, les autorités ont créé, en août, une nouvelle agence de promotion de la recherche et de l'innovation dans le domaine des TIC et prévoient la création d un pôle technologique "Tunis-Techshore" destiné aux services d'offshoring orientés vers les marchés extérieurs. Le groupe HP prévoit, également, la création prochaine d un centre de recherche pour développer ses activités au niveau du marché tunisien. Les efforts visant la consolidation du positionnement de la Tunisie en tant que destination technologique africaine et méditerranéenne et la promotion de la recherche et de l'innovation dans ce domaine ont été couronnés par le classement de la Tunisie au premier rang africain et au 35ème rang à l échelle internationale, selon le rapport de DAVOS consacré aux TIC (-). De même, le nombre des sociétés étrangères ayant investi dans ce domaine s est accru en. Quant aux flux reçus par les représentations d entreprises non-résidentes en Tunisie au titre de frais de bureau, ceux inhérents aux redevances et droits de licence ainsi que ceux ayant trait aux services personnels et culturels, ils se sont, également, accrus passant d une année à l autre de 115 MDT, 38 MDT et 4 MDT à 140 MDT, 40 MDT et 7 MDT respectivement. S agissant des dépenses relatives aux autres services, elles sont passées de 982 MDT en à 1.112 MDT en, soit une progression de 13,2%. Prépondérants dans le total des dépenses, les frais engagés au titre des grands travaux et services techniques se sont inscrits en hausse de 17,7% pour s élever à 406 MDT en. Cette progression a été enregistrée suite, essentiellement, aux travaux de réalisation de grands projets d infrastructure tel que le projet du pont suspendu reliant Radès à la Goulette réalisé par une société japonaise et dont les travaux se sont achevés au début de 2009. Egalement, et corrélativement à l'accroissement du volume des transactions avec l étranger, les dépenses relatives aux primes et indemnités d assurance, aux frais commerciaux et négoce international et aux services financiers ont 28

augmenté de 21,6%, 12,4% et 1,1%, respectivement, pour s élever à 236 MDT, 145 MDT et 90 MDT. Portant sur des montants plus faibles, les dépenses engagées au titre des services de communication, celles relatives aux redevances et droits de licence et celles au titre des services personnels et culturels ont enregistré des hausses de 5 MDT, 2 MDT et 4 MDT pour se situer à 41 MDT, 15 MDT et 13MDT. En revanche, les dépenses réalisées au titre des services de l informatique et d information ont accusé une baisse de 13,8% pour revenir à 25 MDT alors que celles ayant trait aux frais de bureau ont gardé leur niveau enregistré une année auparavant, soit 17 MDT. C/ REVENUS DE FACTEURS : La balance des revenus de facteurs s est soldée, pour la quatrième année consécutive, par un déficit qui s est élevé à 675 MDT contre 419 MDT une année auparavant, accusant un élargissement de 61,1% par rapport à celui enregistré en et ce, suite à l accroissement des dépenses à un rythme plus accéléré que celui des recettes. S agissant des recettes, elles se sont inscrites en hausse de 7,5% pour atteindre 2.768 MDT contre 15,8% et 2.574 MDT en, décélération enregistrée malgré la progression des flux reçus au titre des économies sur salaires rapatriées par les tunisiens installés à l étranger, qui en constituent la principale composante au niveau des recettes. C est que les flux reçus au titre des intérêts sur placements des avoirs en devises ont accusé un repli malgré l augmentation des avoirs. La baisse des taux de rémunération et la volonté d assurer des placements sécurisés dans un contexte de crise et d incertitude ont largement affecté les produits de ces placements. Parallèlement, les dépenses au titre des revenus de facteurs ont enregistré un ralentissement en, évoluant au taux de 15% pour se situer à 3.443 MDT contre 27,6% et 2.993 MDT une année auparavant. Cette décélération a surtout porté la marque du ralentissement des transferts réalisés pour la rémunération des investissements directs étrangers, d une part, et de la baisse des remboursements des intérêts de la dette à moyen et long termes, d autre part. BALANCE DES REVENUS DE FACTEURS (En MDT sauf indication contraire) Désignation 2004 2005 Recettes 1.925 1.961 2.223 2.574 2.768 Variations annuelles (en%) 12,2 1,9 13,4 15,8 7,5 Dépenses 1.774 2.338 2.346 2.993 3.443 Variations annuelles (en%) 15,7 31,8 27,6 15,0 Solde 151-377 - 123-419 -675 29