PROJET DE PROMOTION DE L ENTREPRENARIAT RURAL Phase2 PROMER 2

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Transcription:

EPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple - Un But - Une Foi MINISTERE DE L AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL PROJET DE PROMOTION DE L ENTREPRENARIAT RURAL Phase2 PROMER 2 La campagne entreprenante! Dowri to dow! Santooto santo! Kaw gi ca kaw! Tokfee took! BP 158 Tambacounda - Tel : (221) 981 11 01 - Télécopie: (221) 981 12 32 E-mail : promer.dp@promer-sn.org ou promerdp@sentoo.sn - Site Web : www.promer-sn.org ou www.promer.sn FIDA BOAD Financement : Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et Banque Ouest Africaine Développement (BOAD) RAPPORT DE SYNTHESE DE L ETUDE : «OFFRE ET DEMANDE DE SERVICES FINANCIERS DANS LES ZONES D INTERVENTION DU FIDA» Par M. Mbaye SARR, chef de mission CABINET D ETUDES ET DE CONSEIL SERVICES APPUI RECHERCHE ET REPRESENTATION S.A.R.R. SARL Km 16, Route de Rufisque Thiaroye Azur Cité SAPI Extension n 4 bis BP 20169 Thiaroye Dakar Tél. : (221)834-32-77 / 854-26-77, GSM : 639-28-20 Fax : (221) 854-24-84/ Email : cabinetsarr@orange.sn

S O M M A I R E SIGLES ET ABREVIATIONS... 5 RESUME... 7 INTRODUCTION... 11 METHODOLOGIE... 13 EVOLUTION DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE AU SENEGAL... 14 PRESENTATION DU SECTEUR :... 14 COUVERTURE GEOGRAPHIQUE ET TAU DE PENETRATION DES IMF... 15 TYPOLOGIE DES ACTEURS... 16 LES PERFORMANCES DES IMF AU SENEGAL ET DANS L ESPACE UMOA/BCEAO18 Performances des IMF du Sénégal de 2003 à 2005 (source BCEAO)...18 Performances des IMF du Sénégal en juin 2006 dans l espace UMOA/BCEAO...19 IDENTIFICATION DES MPER... 20 PREMIERE PARTIE : UNE ANALYSE DE LA DEMANDE SOLVABLE DE PRODUITS ET SERVICES DE MICROFINANCE PAR LES MPER ET DES ENTREPRENEURS/PORTEURS D INITIATIVES ET DES BENEFICIAIRES DES AUTRES PROJETS FIDA... 22 1.1. DEMANDE SATISFAITE DE SERVICES FINANCIERS DES MPER... 22 1.1.1. Analyse de l administration des crédits des MPER...22 1.1.2. Gestion et suivi des crédits des MPER dans l IMF/IF...23 1.2. TYPES ET NATURE DES BESOINS EPRIMES PAR LES MPER... 23 1.2.1. Types et nature des besoins exprimés...23 1.2.2. Typologie et nature des besoins de crédit (CT, MT, LT) exprimés par les MPER et satisfaits par les IMF...27 1.3. PREFERENCE RELATIVE DES MPER PAR RAPPORT AU DIFFERENTES CARACTERISTIQUES DES SERVICES FINANCIERS... 27 1.3.1. Crédit :...27 1.3.2. Epargne :...30 1.3.3. Autres produits que le crédit et l épargne...32 1.4. DEMANDE POTENTIELLE DES MPER... 32 1.4.1. Prioriser les conditions préférentielles...32 1.4.2. Montant actuels (2006) et projetés (1910) des besoins de crédit...33 1.4.3. Calcul de la demande potentielle dans les zones de l étude...34 1.5. CARACTERISTIQUES DE LA DEMANDE DES PRODUITS ET SERVICES FINANCIERS... 36 1.5.1 Demande satisfaite de services financiers des MPER par les IMF/IF...36 1.5.2 Types et nature des besoins exprimés...36 1.5.3 Préférence relative des MPER par rapport aux différentes caractéristiques des services financiers selon les IMF/IF...36 DEUIEME PARTIE : UNE ANALYSE DE L OFFRE DE PRODUITS ET SERVICES DE MICROFINANCE AU PROFIT DES MPER ET DES ENTREPRENEURS/PORTEURS D INITIATIVES ET DES BENEFICIAIRES DES AUTRES PROJETS FIDA... 42 2.1. STRATEGIES ET CONDITIONS D INTERVENTION DES IMF/IF... 42 2.1.1. Stratégies d intervention des IMF/IF...42 2.1.2. Conditions d intervention des IMF/IF...43 2.2. APPLICATION DES PRATIQUES OPTIMALES... 44 2.2.1. Epargne et crédit par les IMF/IF...44 2.2.2. Fonctionnement des IMF/IF...45 2.2.3. Financement des MPER par les IMF/IF...45 2.2.4. Partenariat des IMF/IF avec les projets FIDA...45 2.2.5. Fixation des durées, des taux d intérêt de crédits des MPER par les IMF/IF...46

2.2.6. Evaluation de rentabilité de l activité des MPER avant de procéder au financement par les IMF/IF...46 2.3. GOUVERNANCE... 46 2.4. SYSTEMES D INFORMATION DE GESTION(SIG)... 47 2.5. MANUEL DE PROCEDURES, PLAN DE DEVELOPPEMENT ET PLAN D AFFAIRES... 47 2.5.1. Manuel de procédures des IMF/IF :...47 2.5.2. Plan de développement des IMF/IF...48 2.5.3. Plan d affaires des IMF/IF :...48 2.6. SECURITE PHYSIQUE FINANCIERE ET JURIDIQUE... 49 2.6.1. Sécurité physique : les moyens pour assurer la sécurité du personnel et du local mobilier et des fonds de l IMF/IF...49 2.6.2. La sécurité financière des IMF/IF...49 2.6.3. La sécurité juridique de l IMF/IF...49 2.6.4. Contraintes liées à la sécurité financière et juridique et les mesures pour lever ces contraintes à l endroit des MPER...50 TROISIEME PARTIE : UNE CARTOGRAPHIE DES DIFFERENTS ACTEURS (IMF/IF, BANQUES, FONDS D APPUI ET PROJETS) INTERVENANT DANS LA ZONE D INTERVENTION DU FIDA ET AYANT COMME CIBLE LES MPER... 51 3.1. TYPOLOGIE DES ACTEURS... 51 3.2. CARTOGRAPHIE DES ACTEURS PRESENTS DANS LA ZONE D INTERVENTION DU FIDA,... 53 3.3. CARTOGRAPHIE DES DIFFERENTS ACTEURS PAR L ANALYSE DES INDICATEURS DANS LES FICHES SYNOPTIQUES... 54 QUATRIEME PARTIE : UNE ANALYSE GLOBALE DES PERFORMANCES DES IMF/IF METTANT L ACCENT SUR LA VIABILITE, LE NIVEAU DE PROFESSIONNALISATION ATTEINT ET LES INNOVATIONS FINANCIERES APPORTEES (OU A APPORTER) POUR LE FINANCEMENT DES MPER... 57 4.1. ANALYSE GLOBALE DES PERFORMANCES DES IMF/IF... 57 4.1.1. Statistiques sur les opérations effectives par les IMF/IF...57 4.1.2. Mesure de la capacité de financement effective sur 3 ans des MPER...59 4.2 LES BESOINS DES IMF/IF EN APPUI INSTITUTIONNEL :... 59 4.2.1 Investissements les IMF / IF...59 4.2.2 Besoins en renforcement de capacité du personnel technique et des élus et en ressources financières...60 4. 3 L ANALYSE CROISEE/CONFRONTATION DE L OFFRE ET DE LA DEMANDE :... 62 4.3.1 Cartographie du niveau de satisfaction de la demande de services financiers par l offre,...62 4.3.2 Potentiel en terme de création et/ou de consolidation de l offre de services financiers....62 CINQUIEME PARTIE : UNE SYNTHESE DES CONTRAINTES ET DES OPPORTUNITES DE LA DEMANDE ET DE L OFFRE... 68 5.1. POTENTIALITES DE LA ZONE,... 68 5.2. CONDITIONS DE VIABILITE / PERENNITE DES IMF/IF,... 68 5.2.1. Listez les principales contraintes d accès au crédit et les mesures correctives...68 5.2.2. Listez les principales contraintes à la mobilisation de l épargne et les mesures correctives...69 5.2.3. Listez les limites de la capacité de financement et les mesures correctives...70 5.2.4. Les conditions de viabilité des IMF/IF dans un partenariat avec les MPER...71 5.3. PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT,... 72 5.3.1. Vision stratégique de développement...72 5.3.2. Les perspectives dans le cadre d une pérennisation des activités...72 3

5.3.3. Solutions sont préconisées pour une meilleure évolution du secteur au profit des MPER...72 5.4. DYNAMIQUES DE CONCURRENCE,... 72 5.4.1. Situation et niveau de la concurrence...72 5.4.2. Les types de produits et services offerts par les concurrents...73 5.4.3. La clientèle de prédilection des concurrents...73 5.4.4. Les passerelles entre les concurrents IMF/IF...73 5.4.5. Les passerelles entre les IMF/IF et les projets FIDA...74 5.4.6. Les passerelles entre les IMF/IF et les autres acteurs...74 5.5. CONTRAINTES POLITIQUES, GEOGRAPHIQUES ET SOCIO-ECONOMIQUES,... 74 5.5.1. Partenariat avec des programmes de gouvernement (autre que celui du FIDA) 74 5.5.2. Soutien de bailleurs de fonds et autres partenaires aux IMF/IF...75 5.5.3. Les rapports entre les IMF/IF et les collectivités locales...75 5.5.4. Accès des IMF/IF et localisation dans une zone rurale défavorisée (ZRD)...76 5.5.5. Incidence des conditions sociales et économiques sur les IMF/IF...76 5.5.6. Les activités génératrices de revenus (AGR) et les autres activités...76 5.5.8. Contraintes dans l exercice des AGR ou autres activités et propositions pour desserrer ces contraintes...77 5.6. ORIGINES ET COUT DES RESSOURCES... 78 SIIEME PARTIE : DES PROPOSITIONS DES MESURES A PRENDRE EN VUE DE DESSERRER LES CONTRAINTES IDENTIFIEES... 79 SEPTIEME PARTIE : DES RECOMMANDATIONS DE MESURES A PRENDRE EN VUE DU DEVELOPPEMENT D UN SECTEUR PROFESSIONNEL ET VIABLE PRENANT EN COMPTE LES BESOINS DES MPER... 86 HUITIEME PARTIE : DES PROPOSITIONS EN MATIERE D INNOVATIONS ET AUTRES MODALITES D IMPLANTATION D IMF/IF EN ZONES RURALES DEFAVORISEES AVEC LES IMPLICATIONS TECHNIQUES ET FINANCIERES... 90 ANNEE 1 : TABLEAU DE REPARTITION DES COMMUNAUTES RURALES N 1 ET N 2 PAR ANTENNE, REGION, DEPARTEMENT ET ARRONDISSEMENT... 92 ANNEE 2 : MONTANTS INDIVIDUELS ACTUELS (2006) ET PROJETES (2010) DES BESOINS DE CREDITS DES MPER VISITEES PAR ZONE... 93 ANNEE 3 : ZONE D INTERVENTION DU PROMER II... 96 OBSERVATIONS DU COMITE TECHNIQUE SUR LE RAPPORT PROVISOIRE... ERREUR! SIGNET NON DEFINI. TERMES DE REFERENCE... 97 M. Mbaye SARR, chef de mission, cabinet S.A.R.R. SARL Financement PROMER 2/SAFIR 4

SIGLES ET ABREVIATIONS ACEP Agence de Crédit et l Epargne pour la Production ACRA Association pour la Coopération Rurale en Afrique et en Amérique Latine AGR Activités Génératrices de Revenus AFDS Agence du Fonds de Développement social ASREAD Association Sénégalaise de Recherches, d Etudes et d Appui au Développement AT/CPEC Assistance Technique aux Caisses Populaires d Epargne et de Crédit APIMEC Association Professionnelle des Institutions Mutualistes d Epargne et de Crédit : ASACASE/CPS Association Sénégalaise pour l Appui et la Création d Activités Socio Economique /Crédit Populaire du Sénégal BID Banque Islamique de Développement BOAD Banque Ouest Africaine de Développement BRS Banque Régionale de Solidarité Sénégal BV Banc Villageois CAPEC Caisse Populaire d Epargne et de Crédit CAURIE-MF Caisse Autonome de Refinancement des Initiatives Economiques- Microfinance CBAO Compagnie Bancaire de l Afrique de l Ouest CCAEC Caisse Communautaire Autonome d Epargne et de Crédit CGAP Groupe Consultatif d Assistance aux Pauvres CNE Caisse Nationale d Epargne CMS Crédit Mutuel du Sénégal CNCAS Caisse Nationale de Crédit Agricole au Sénégal CRS Catholic Relief Service CLEC Caisse Locale d Epargne et de Crédit CFA Francs Communauté Financière Africaine CR Communauté Rurale CISV Communita Impegno Servizio Volontariato ONG italienne CT Coût terme DAT Dépôt à Terme DJOMEC Djolof Mutuelle d Epargne et de Crédit FAFS Fédération des Associations Féminines du Sénégal FCSS Fonds de Contrepartie Sénégalo-Suisse FDEA Femme Développement Entreprise en Afrique FIDA Fonds International pour le Développement Agricole FNAE Fonds National d Appui à l Emploi FNPEF Fonds National de Promotion à l Entreprenariat Féminin FNGPF Fédération Nationale des Groupements de Promotion Féminine FNPJ Fonds National de Promotion de la Jeunesse FPE Fonds de Promotion Economique FRAO Fondation Régionale pour l Afrique de l Ouest FCSS Fonds de Contrepartie Sénégalo Suisse FCPSB Fonds de Contrepartie Sénégalo-Belge FENU/URMF Fonds d Equipement des Nations Unis/Unité Régionale Micro finance par l Afrique de l Ouest GEC Groupement D Epargne et de Crédit GH Groupement Homme GF Groupement Femme GIE Groupement d Intérêt Economique GM Groupement Mixte GERME : GERer Mieux votre Entreprise IMCEC Institution Mutualiste Communautaire d Epargne et de Crédit 5

IMF Institution de Micro finance IF Institution Financière LT Long Terme MECA Mutuelle d épargne et de Crédit Agricole MECARUL Mutuelle d Epargne et de Crédit des Artisans Ruraux et Urbains de Louga MEC APP Mutuelle d Epargne et de Crédit des Agriculteurs, Pêcheurs et Pasteurs : MEC AJD Mutuelle d épargne et de crédit de l Association des Jeunes pour le Développement MECCIAM Mutuelle d Epargne et de Crédit de la Chambre de Commerce et d Agriculture et d Industrie de Matam MECDAP Mutuelle d Epargne et de Crédit pour le Développement des Agro Pasteurs MEC PROFEMUR Mutuelle d épargne et de Crédit du Programme des Femmes en Milieu Urbain et Rural MFK Mutuelle des Femmes de Kolda MPER Micro et petites Entreprise Rurale/Micro et petit Entrepreneur MEC Mutuelle d Epargne et de Crédit MT Moyen Terme ND Non disponible ONUDI Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel PAMECAS Partenariat pour la Mobilisation de l Epargne et le Crédit au Sénégal PADV Projet d Appui au Développement Villageois PAGF Projet Agro Forestier de Diourbel PAREP Programme d Appui à la Réduction de la Pauvreté PIE Porteur d Initiative économique PLCP Programme de Lutte Contre la Pauvreté PMIA Projet de Modernisation et d Intensification de l Agriculture PNDL Programme National de Développement Local PNAE Programme National d Appui à l Emploi POGV Projet d Organisation et Gestion Villageoise PROFEMU Programme des Femmes en Milieu Urbain PROMER Projet de Promotion de l Entreprenariat Rural PRODAM Projet pour le Développement Agricole de Matam RECODEV Regroupement Communautaire pour le Développement de Fissel REDIBE Regroupement pour le Développement Intégré de Baba Garage REMECU Réseau de Mutuelles d Epargne et de crédit de l Unacois SAFIR Service d Appui à la Finance Rurale SFD Système Financier Décentralisé SGBS Société Générale de Banque au Sénégal UMECUDEFS Union des Mutuelles d Epargne et de Crédit de l UNACOIS pour le Développement Economique et Financier du Sénégal MECUDEFS Mutuelles d Epargne et de Crédit de l UNACOIS pour le Développement Economique et Financier du Sénégal TPE Très Petite Entreprise UG Unité de Gestion UMEC Union des Mutuelles d Epargne et de Crédit de Sedhiou UMECAS Union des Mutuelles d Epargne et de Crédit des Artisans du Sénégal U-MEC PROFEMUR Mutuelle d épargne et de Crédit du Programme des Femmes en Milieu Urbain et Rural U-IMCEC Unions des Institutions Mutualistes Communautaires d Epargne et de Crédit UM PAMECAS Union des Mutuelles du Partenariat pour la Mobilisation de l'epargne et du Crédit au Sénégal ZRD Zone Rurale défavorisée M. Mbaye SARR, chef de mission, cabinet S.A.R.R. SARL Financement PROMER 2/SAFIR 6

RESUME L objectif de l étude «Offre et demande de services financiers dans les zones d intervention du FIDA» est d analyser la demande et l offre de services financiers d appui et d identifier les besoins spécifiques des MPER et des entrepreneurs/porteurs d initiatives et des bénéficiaires des autres projets FIDA. Les résultats seront mis à profit par le SAFIR dans le cadre de sa mission. Elle est centrée sur le PROMER 2, tout en intégrant les autres projets FIDA (POGV 2, PAGF 2, PADV et PRODAM 2). Les zones de concentration couvertes totalisent 88 communautés rurales réparties en trois zones d études dans 8/11 régions du Sénégal. Elle a conduit à interviewer au total 56 IMF/IF et 200 MPER. Dans l échantillon les femmes et les groupements féminins sont tenus en compte. Ils constituent 58% en zone Nord, 54% en zone l Est et 50% dans la région de Thiès. L'absence de garantie dans toutes les zones, l activité à financer (maîtrise et rentabilité) et la moralité de l emprunteur, au Centre, au Nord et à l Est, sont les principales raisons de non satisfaction des demandes des MPER. Les types de financement sollicités par les MPER sont de trois ordres : fonds de roulement à CT, les équipements à MT, et rarement le crédit d équipement à LT. Dans la zone Centre, les crédits exprimés par les MPER sont satisfaits par les IMF/IF. Mais à Thiés le taux de satisfaction est limité à 19%., car 77% des besoins sont MT, 18% LT et 5% CT. En zones Est et Nord, le taux de satisfaction global des besoins exprimés par les MPER demeure très faible (5%), en raison du nombre limité d IMF à l Est et de l absence de partenariat au Nord. Le taux d intérêt préférentiel de crédit des MPER est de 8 à 10% dans les zones. La durée préférée par les MPER est de plus de un an à 3 ans. Pour toutes les zones, sauf celle de l Est, le taux d apport préférentiel des MPER est de 5 à 10%. Les limites de la politique de crédit, selon la majorité des MPER à l Est, au Nord, au Centre et dans la région de Thiés, sont généralement d ordre administratif (procédures, lenteurs dans le financement, conditions d octroi inaccessibles) et d ordre financier (ressources des IMF limitées, impayés). La couverture des besoins de crédits des MPER au niveau des IMF/IF est insuffisante. Le niveau de connaissance de l utilité et des avantages de l épargne par les MPER portent sur : sécuriser les avoirs, faire face aux besoins et aux imprévus, bénéficier des types de services financiers et faciliter l accès au crédit. Les genres de services financiers d épargne préférés par MPER sont : l épargne à vue et projet. Le produit transfert d argent a été cité par les MPER de l Est (40%), du Nord (19%) et de Thiés (40%). Dans les zones Sud, Centre, dont Thiés, toutes les zones d intervention des projets FIDA sont couvertes par des IMF/IF. Mais, plusieurs IMF, comme l ACEP, desservent tout un département à partir d un bureau sis dans la capitale départementale. En zone Nord, l IMF à une vocation de couvrir tout le département, voire toute la région. En zone Est, c est plutôt l approche guichet qui est encouragé. Les stratégies des IMF pour attirer et fidéliser la clientèle sont diversifiées. La première est la sensibilisation. A l Est, CMS, ACEP, ASACASE/CPS et CECAM 7

s appuient sur leurs moyens assez appréciables, notamment en terme d image de marque. Au centre, l accent est à la mise en place de produits et de services adaptés et de plans d actions dans le cadre d une meilleure information sur les produits des IMF. Les contraintes à l application des stratégies résultent de l existence ou non des moyens. Les ressources sont à la fois internes et externes, mais l épargne collectée auprès des membres sous formes de dépôts, de part sociale et de garantie constituent la principale ressource dans les IMF. Il faut noter, que les fonds propres des IMF sont relativement faibles par rapport à la demande des MPER. Les principaux critères privilégiés par les IMF dans la sélection des MPER sont : le niveau de l épargne, au Nord, au Sud et à Thiés ; l antériorité, au Nord et à Thiés ; la moralité au Nord et à Thiés ; la rentabilité à Thiés ; la garantie, l activité et l information accessible, au Nord ; l instruction du dossier de crédit, l étude des dossiers de crédit et le suivi des dossiers de crédit, au Centre ; les conditions relativement accessibles, au Sud. Les besoins exprimés par les MPER et pris en charge par les IMF sont les activités d agriculture, au Sud et au Centre ; l agro-alimentaire dont la transformation des produits agricoles, à l Est, au Nord, au Sud et à Thiés ; l embouche, au Sud et à Thiés ; le commerce de denrées alimentaire, le petit commerce, au Nord, au Centre et au Sud ; l artisanat (teinture, couture, pré-tannage, vannerie, menuiserie métallique, etc.) et la production de biens et services, à l Est, au Nord, au Sud et à Thiés ; les crédits moyens termes au Sud et d équipement, au Centre ; les crédits de fonds de roulement, aux salariés et à la pêche, au Centre. La tendance sur les services financiers que les IMF offrent est à une diminution des écarts entre elles, en raison certainement de la circulation de l information financière et de la concurrence. Dans toutes les zones, le niveau de couverture de besoins de crédit des MPER demeure insuffisant chez la plupart des IMF. Les services non financiers de l IMF/IF pour la mobilisation de l épargne sont constitués des actions de sensibilisation, l information et les renseignements, l évaluation de projets mais rarement l appui technique. Elle Le calcul de la demande potentielle part des données socio-économiques disponibles et des résultats de la présente étude et extrapolé sur l ensemble des MPER donne une demande actuelle de 5,5 milliards à une demande potentielle de 12,5 milliards FCFA en 2010. Les bonnes pratiques appliquées dans le domaine de l épargne et du crédit portent sur : la fixation des taux d intérêt qui tend à la baisse et s adapte au type de crédit ; l amélioration des conditions de travail et de l image de marque (guichets). Les prises de décisions au sein des IMF, relèvent généralement de la compétence du président du conseil d administration et de la direction générale pour grands réseaux. Dans toutes les IMF il existe un système de gestion et d information. Au niveau des grands réseaux, comme le CMS, la gestion de l information est informatisée, M. Mbaye SARR, chef de mission, cabinet S.A.R.R. SARL Financement PROMER 2/SAFIR 8

alors dans les autres IMF, notamment les MEC/GEC isolés, il existe des outils et des supports de gestion de l épargne et du crédit des MPER. Les IMF sont, à quelques exceptions près comme la MECA à Thiés, dotés de manuel de procédures qui ne font pas spécifiquement mention des MPER, mais rarement mis à jour. Dans toutes les zones, les IMF du CMS, ACEP, PAMECAS, les IMCEC et plusieurs IMF disposent de moyens pour assurer la sécurité du personnel et du local mobilier. Cependant, pour certaines IMF, comme MECA Fissel à Thiés et MEC PROFEMUR à l Est, un besoin de renforcement de cette sécurité demeure une nécessité. Dans toutes les zones, les IMF disposent d une sécurité de leurs fonds (coffre fort assuré, encaisse plafonnée et transfert de fonds sécurisé), sauf CCAEC de Coki, MEC Thiappy et MEC REDIBE, au Nord, où certaines IMF ont été victimes de vol. La sécurité financière est plus renforcée dans les IMF des grands réseaux et des proto réseaux où tous les types de contrôle. Mais, dans les autres IMF, c est l absence du contrôle interne de l audit et de l inspection, en raison de l insuffisance des moyens. Egalement, les réseaux, les proto réseaux et les grandes IMF disposent assez de moyen pour prendre en charge les conseils juridiques. Au Centre, les risques d impayés des bénéficiaires de crédit sont rarement pris en compte dans la gestion sauf au crédit mutuel où il existe une assurance décès. Il faut souligner la rareté des IMF au niveau local, dans les communautés rurales, notamment en zone Centre. De plus en plus, les IMF/IF rayonnent à partir du niveau régional ou départemental. Le crédit fonds de roulement et équipement sont l apanage de toutes les IMF, mais si le crédit aux salariés est courant au Centre, notamment avec le CMS, les IMF dans les autres zones développent d autres types de crédit. La capacité de financement des IMF dépend largement de l épargne des membres, ensuite des fonds propres. Au niveau des caisses du CMS. il arrive souvent que l emprunt dépasse largement l épargne et les fonds propres de la caisse suite au refinancement des caisses par la caisse centrale. Les autres ressources externes sont constituées pour la plupart de lignes de crédits qui sont bien gérés sauf celles portant sur le FNPJ qui accusent des impayés (cas de MECARUL). Les besoins se sont faits sentir pour : améliorer l image de marque, préparer la mise en place de logiciels, renforcer les conditions de travail dont le matériel informatique, acquérir un véhicule 4*4 ou motos et améliorer le dispositif de sécurité. Sans appui institutionnel et financier, il est difficile de s appuyer sur les autres IMF pour développer des services financiers efficaces au profit des MPER. Les principales contraintes sont l absence d un SIG efficace dans certaines IMF, l absence de moyens de déplacements et un fonds de crédit limité. 9

Il existe des IMF phares, affichant une situation fort appréciable, mais qui ont besoin d un appui pour la consolidation de leurs acquis. Les autres IMF ont besoin d un appui réel. Cependant, les demandes en crédit des membres surtout pour les crédits en moyen terme sont rarement satisfaites à cause des ressources limitées. Sur les conditions de crédit, sur le taux d intérêt, le taux d apport, les frais de dossier, il y a une convergence entre les MPER et les IMF. Toutefois, le point sensible demeure la garantie demandée par l IMF pour sécuriser son crédit, alors que la MPER en est dépourvue. Au fait le phénomène de la garantie constitue le principal obstacle. Il est donc crucial pour permettre aux IMF d oeuvrer de façon efficace à la satisfaction des MPER de fournir un appui financier et institutionnel judicieux. Les principales potentialités du secteur de la microfinance sont l agriculture, le commerce, à l Est, au Nord et à Thiés, l artisanat local au Nord et à Thiés, l élevage et l embouche à l Est et au Nord et le développement des AGR au Centre et à Thiés. Les principales contraintes d accès au crédit des MPER sont d abord dans toutes les zones, les garanties exigées par les IMF, ensuite l épargne insuffisante à l Est, au Nord et à Thiés, et les ressources et moyens financiers limités au Nord, au Centre et au Sud. Les principales contraintes à la mobilisation de l épargne des MPER, sont : l absence de culture d épargne partout sauf au Centre, ensuite le niveau de pauvreté et les revenus faibles des activités et l'insuffisance d'informations sur les produits de dépôts des IMF au Centre et au Sud. La principale limite de la capacité de financement des MPER dans toutes les zones est l'insuffisance de l'épargne et les ressources propres constituées Pour assurer la condition de pérennité des IMF dans un partenariat avec les MPER, il faut notamment dans les zones Est, Nord et à Thiés, la couverture des charges, la rentabilité et la gestion des charges, la gestion saine du portefeuille, l assainissement du portefeuille, la gestion des crédits et la maîtrise des impayés La concurrence est très rude entre IMF et avec les IF, plus particulièrement à l échelon départemental. Le partenariat entre les IMF et les programmes du gouvernement sont une réalité partout. Le soutien des bailleurs de fonds au IMF est à l image du partenariat entre les IMF et les programmes du Gouvernement. Les rapports entre les IMF et les collectivités locales sont presque inexistants. L implantation de guichet a été le point de convergence des IMF pour l accès à la zone rurale défavorisée (ZRD). Les subventions sont notées sous forme de fonds perdus par les bailleurs de fonds, au Centre et au Nord. Pour les emprunts, les fonds de garanties, les ressources affectées et les lignes de crédits, les partenaires financiers interviennent avec des conditions concessionnel les. Toutefois, l essentiel des fonds sont pour la plupart des dépôts des membres. M. Mbaye SARR, chef de mission, cabinet S.A.R.R. SARL Financement PROMER 2/SAFIR 10

INTRODUCTION La mission a démarré à la suite de la réunion du 19/07/07 du comité technique de suivi de l étude consacrée à la présentation de la note méthodologique de réalisation de l étude par le chef de mission et en présence des trois autres consultants membres de son équipe. Les conditions financières et logistiques ont été convenues entre les commanditaires de l étude (SAFIR/PROMER et FENU/URMF pour l'afrique de l'ouest et du Centre). Le financement des Micro et Petites Entreprises Rurales (MPER) par les IMF (CMS, ACEP, UMEC, avec l assistance de la Cellule AT/CPEC à l UG du PROMER 1), a atteint des résultats significatifs (1452 comptes ouverts, épargne collectée de 281 millions FCFA ; 1086 dossiers de 876 MPER financés pour 312 millions FCFA) L objectif de la composante "Accès aux Services Financiers" (sur un total de cinq) du PROMER 2 est de permettre un accès durable à des services financiers de proximité et adaptés pour les MPER, les entrepreneurs, les porteurs d initiatives et les groupes vulnérables. Le Service d Appui à la Finance Rurale (SAFIR), commun à tous les projets FIDA au Sénégal, assiste les projets pour la mise en place de leur composante «Finance rurale», leurs populations cibles à entrer en relation avec les IMF sélectionnées, les IMF implantées dans leur zone pour des services adaptés aux besoins, à l installation et au renforcement de caisses locales dans leur zone ; le SAFIR contribue également au renforcement des capacités institutionnelles des structures partenaires et met à disposition une ligne de crédit à moyen ou long terme et un Fonds de garantie aux IMF dans leur zone. L objectif de l étude «Offre et demande de services financiers dans les zones d intervention du FIDA» est d analyser la demande et l offre de services financiers d appui et d identifier les besoins spécifiques des MPER et des entrepreneurs/porteurs d initiatives et des bénéficiaires des autres projets FIDA. Les résultats seront mis à profit par le SAFIR dans le cadre de sa mission. La présente étude sera centrée sur le PROMER 2, tout en intégrant les autres projets FIDA (POGV 2, PAGF 2, PADV et PRODAM 2). Les zones de concentration couvertes par l étude sont de deux types N 1 et N 2. Elles totalisent 88 communautés rurales (54 CR N 1 et 34 CR N 2) réparties dans les 4 antennes de l étude, comme c est illustré au tableau suivant. Un tableau en annexe répertorie les CR N 1 et N 2 par zone et par arrondissement. ANTENNE SUD CENTRE NORD EST TOTAL Projets FIDA PROMER 2 PROMER 2 et POGV 2 PROMER 2, PADV et PAGF 2 PROMER 2 et PRODAM 2 5 Région Kolda et Tamba Kaolack, Fatick et Thiés Louga et Diourbel Matam 8 Département Kolda et Vélingara Tamba, Kédougou et Tamba (5) Kaffrine, Kaolack et Nioro du Rip Fatick, Foudiougne et Gossas MBour et Thiés (8) Linguère et Louga Bambey (3) Matam (1) 17 N O M B R E Arrondissement 10 20 7 2 39 CR N 1 16 21 11 6 54 CR N 2 11 23 34 Total CR 27 44 11 6 88 11

Les développements contenus dans le présent rapport de synthèse de l étude seront structurés selon les points suivants : - la méthodologie ; - l évolution du secteur de la micro finance au Sénégal ; - l identification des MPER visitées ; - l analyse de la demande à la fois sous les angles MPER et IMF ; - l analyse de l offre de services et produits financiers ; - la cartographie des différents acteurs ; - le analyse globale des performances des IMF et celle croisée de l offre et de la demande ; - une synthèse des contraintes et des opportunités de la demande et de l offre ; - les propositions et les recommandations de l étude ; - les annexes. Les fiches synoptiques des IMF visitées font l objet d un rapport annexe. Les rapports des consultants associés à l étude et responsables de l étude dans les zones d études font l objet de documents techniques partie intégrante des livrables de la présente étude. M. Mbaye SARR, chef de mission, cabinet S.A.R.R. SARL Financement PROMER 2/SAFIR 12

METHODOLOGIE En tenant compte de l importance des CR dans la zone Centre, les zones de concentration couvertes par l étude sont découpées en 3 zones d études suivantes : - zone d étude Sud : antenne Sud avec les régions de Kolda et Tambacounda (27 CR), sous la responsabilité du consultant M. Mamadou SIDIBE ; - zone d étude Centre : antenne Centre avec les régions de Kaolack et Fatick (34 CR), sous la responsabilité du consultant M. Mamadou WADE ; - zone d étude Nord, Est et une partie du Centre : avec les régions de Thiés qui fait partie du Centre, Diourbel, Louga et Matam (27 CR), sous la responsabilité du consultant M. Tamsir FALL. L échantillon repose sur : - le choix raisonné d'une institution de microfinance (IMF) ou une institution financière (IF) par CR (N 1 ou N 2) soit un total de 88, respectivement 27, 34 et 27 IMF/IF dans les zones d étude Sud, Centre et Nord et Est ; - le ciblage de 2 à 3 MPER diversifiées et représentatives (filières, jeunes, femmes, etc.) par CR (N 1 ou N 2), soit un total de 176 à 264. Le choix raisonné des IMF/IF tient compte autant de IMF/IF ayant déjà travaillé avec des MPER appuyées par un projet du FIDA que celles n ayant pas encore établies de partenariat. Dans le cas des réseaux ayant travaillé avec un projet du FIDA (CMS, ACEP, CNCAS, etc.), le nombre d IMF/IF dans l échantillon est limité du fait de la similitude des procédures dans chaque réseau. S agissant de la fiche synoptique, seules les IMF/IF susceptibles de financer les MPER des projets FIDA seront retenues. A partir des objectifs de l'étude (par.25 et 26) et des résultats attendus (par.27 et 28) dans les termes de référence, deux projets de grilles d'entretien ont été élaborés par le chef de mission et validés par l équipe des consultants. Il s agit d une de 24 pages sur les IMF et les IF et une autre de 5 pages sur les types de MPER. Il en est de même du plan de rédaction qui est identique pour les rapports des 3 consultants et celui du chef de mission. Les difficultés liées aux déplacements, principalement par le recours aux taxis-brousse, ont ralenti les investigations de terrain et causé un premier retard par rapport au calendrier initial d exécution de l étude. Toutefois, il faut noter l appui par la mise à disposition de moyens logistiques pendant quelques jours des projets FIDA, mais surtout la collaboration de personnes ressources de ces projets et du SAFIR. La mission de terrain s est rendue dans les 88 communautés rurales (CR) programmées pour les trois équipes de consultants. Elle a interviewé au total 56 IMF/IF et 200 MPER. Deux constats ont été faits par la mission : d abord, certaines CR sont dépourvues d IMF/IF ; ensuite la tendance des IMF/IF est la couverture de plusieurs CR, voire de zones géographiques plus vastes. L équipe de consultants a dans cette situation augmenté le nombre de MPER/IMF, en moyenne de 3,5 au lieu de 2 à 3 prévues. Le dépouillement est l étape préalable à la rédaction. Les équipes de consultants n ont pas eu le temps de faire ce travail sur le terrain. Après l étape de terrain, ils ont pris des renforts en ressources humaines. Toutefois, le volume d informations à traiter a notamment occasionné un deuxième retard dans la livraison des rapports des consultants. 13