LA CONSULTATION DE CONTRACEPTION (SOUVENT 1 ÈRE CONSULTATION)



Documents pareils
Contraception après 40 ans

P.S.E. 1 ère situation d évaluation

_GUIDE À L ATTENTION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ_

La mienne est. La mienne est. en comprimés

Protocole. [anonyme et gratuit] Avec la Région, on en parle, on agit.

LA CONTRACEPTION SUR L INFORMATION REÇUE EN

La mienne est. en comprimés

region guide sante bis:mise en page 1 05/03/13 09:24 Page1 Guide pratique à l attention des professionnels de santé URPS DE BIOLOGIE MÉDICALE PACA

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

Un Pass santé contraception. pour les jeunes francilien-ne-s

1 ère manche Questions fermées

ETUDE DE MARCHE : LA CONTRACEPTION

LA PROPOSITION DE LA VACCINATION ANTI-PAPILLOMAVIRUS: INFORMATIONS TRANSMISES ET VECU DE LA PROPOSITION

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation

THÈSE POUR LE DIPLÔME D ÉTAT DOCTEUR EN MÉDECINE

DIPLOME D'ETAT DE SAGE-FEMME

Extrait des Mises à jour en Gynécologie Médicale

Les anticoagulants. PM Garcia Sam Hamati. sofomec 2008

PLEINS FEUX SUR LE RC EXAMENS SYSTEMATIQUES ET PREVENTION

pour les citoyens non communautaires

Les prérogatives du mineur sur sa santé

TeenSpeak. À propos de la santé sexuelle. La vérité vue par les ados

LA CAISSE PRIMAIRE D ASSURANCE MALADIE (CPAM) COMMENT ÇA MARCHE?

Délivrance de l information à la personne sur son état de santé

L enjeu de la reconnaissance des pharmaciens comme éducateur de santé

info ROACCUTANE Brochure d'information sur la contraception destinée aux patientes traitées par Roaccutane Roaccutane

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Interruption volontaire de grossesse

CONTRACEPTION DU POST-PARTUM ET VISITE POST-NATALE

Don d organes. Notre pays a une nouvelle loi sur la transplantation depuis juillet 2007.

REFERENTIEL D AUTO-EVALUATION DES PRATIQUES EN ODONTOLOGIE

Vous et votre traitement anticoagulant par AVK (antivitamine K)

Implication des Corevih dans l arrivée des ADVIH: Expérience du Corevih LCA

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

Ateliers Santé Ville de Marseille

Protection individuelle

Pascal LACHAISE Paul TORNER. Matthieu PICARD

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

Secrétariat médical et médico-social

Référentiel Officine

VIH : Parlons-en franchement!

Chez les étudiantes consommatrices de cannabis, 2 fois plus de recours à la pilule du lendemain et 4 fois plus d IVG

Calendrier des formations INTER en 2011

Infirmieres libérales

N.-B. 18 à 34 24,3 28,1 20,1 24,4. 35 à 54 36,7 23,0 31,6 49,3 55 à 64 18,7 18,7 21,3 16,9 65 et plus 20,3 30,2 26,9 9,4

Demande d A.E.E.H. (Allocation d Education Enfant Handicapé)

Le Livre des Infections Sexuellement Transmissibles

Gyselle 20/30 SPIRIG HEALTHCARE

les garanties santé une solution globale pour vos salariés

Fiche d inscription :

Fiche d inscription saison 2014/2015

Conseil et Etudes de Marché du pareil au même? Audrey Chemin European Market Analytics Manager Oncology

SECTION II RELATIVE AU PRÉLEVEUR

Compliance (syn. Adhérence - Observance) IFMT-MS-Sémin.Médict.Nov.05 1

L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES

Session Diagnostic. organisme gestionnaire du développement professionnel continu.

I. - LES FAITS NÉCESSITANT LA MISE EN ŒUVRE DE LA PROCÉDURE SPÉCIFIQUE D URGENCE A.

Charte de protection des mineurs

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE

Carnet de Liaison Année scolaire :... /... Nom :... Prénom :... Classe :...

(septembre 2009) 30 %

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC)

L adhésion au traitement: les clés du succès

RESTAURANT SCOLAIRE MACOT ET LA PLAGNE LA PLAGNE Tél MACOT : Tél

Réservée aux 60 ans et + Ma mutuelle d'assurance santé. L'assurance pour l'avenir

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

Informations sur les Bourses Sanitaires et Sociales. du Conseil Régional de Picardie 2012/2013

Suivi ADOM. Claude Boiron Oncologie Médicale

Cas clinique n 1. Y-a-t-il plusieurs diagnostics possibles? Son HTA a t elle favorisé ce problème?

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

des banques pour la recherche

1 - Que faut-il retenir sur les anticoagulants oraux?

Soutien pour la formation à la recherche translationnelle en cancérologie

La prise en charge. de votre affection de longue durée

Conseils aux patients* Lutter activement. *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou

La santé. Les établissements de l entité Mutualité Santé Services

RÉGIMES COLLECTIFS DESJARDINS

PAS. e DOPER. Écoute dopage. Drogues Info Service. > >

La planification familiale

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 19 octobre 2011

Infection par le VIH/sida et travail

PLAQUETTE D INFORMATION

PEPS PRO L OFFRE SANTÉ DES PROFESSIONNELS INDÉPENDANTS

Pourtant, la preuve est faite, de manière scientifique, que le tabagisme passif comporte des risques réels pour la santé.

F us u ses c ouc u he h s s po p nt n a t né n es J. L J. an sac CHU H T ou

Vivez votre féminité sans souffrir.

LA RECHERCHE EN REVUE

Rôle de l ARCl. V Grimaud - UE recherche clinique - 18 mars Définitions

Formulaire de demande(s) auprès de la MDPH

D ASSURANCE MÉDICAMENTS

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

Bilan d Activité du Don de Plaquettes par cytaphérèse Sur une Période d une année au Service Hématologie EHS ELCC Blida.

Loi 41. GUIDE D EXERCICE Les activités réservées aux pharmaciens

REFLEXIONS POUR LE DEVELOPPEMENT D UNE PRATIQUE DE CONCERTATION PROFESSIONNELLE ENTRE MEDECINS ET PHARMACIENS DANS L INTERET DES MALADES

Efficacité et risques des médicaments : le rôle du pharmacien

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

UEMS - OB/GYN SECTION LA FORMATION DU SPECIALISTE EN GYNECOLOGIE OBSTETRIQUE PROPOSITIONS DU GROUPE DE TRAVAIL DE L' EBCOG 1.

RÉGLEMENT INTÉRIEUR 2015 DU RESTAURANT SCOLAIRE adopté par le conseil municipal du 9 décembre 2014

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

Transcription:

LA CONSULTATION DE CONTRACEPTION (SOUVENT 1 ÈRE CONSULTATION)

La Consultation de Contraception (souvent 1 ère consultation) -État des lieux et intérêt santé publique -Le déroulé de la Cs -Les intérêts «collatéraux»

EPIDÉMIO ET CHIFFRES Population française 75 % des femmes françaises utilisent la Contraception IVG : > 200 000 grossesses non désirées! =>> IVG ; 1 française/2 une fois dans sa vie! 10 000 chez la mineure Efficacité (OMS Gr/100F) ut.opt pr.cour Pas de Con 85 85 DIU 0,6 0,8 OP 0,1 6-8 Stérilisation 0,5 0,5

STRATEGIES DE PRISE EN CHARGE : ASPECT MEDICOLEGAL La consultation gynécologique chez la mineure est encadrée par des textes de loi adaptés au(x) motif(s) de la consultation gynécologique : Contraception Dépistage, prévention Grossesse IVG Agression sexuelle

LEGISLATION PRISE EN CHARGE ET SUIVI PATIENTE MINEURE Loi n 67-1176 du 28 décembre 1967 relative à la régulation des naissances. Décret du 3 février 1969 portant respectivement sur la fabrication, l importation et la vente des contraceptifs et sur les modalités de leur délivrance aux patientes. Décret du 7 mars 1972 concernant les dispositions retenues pour l insertion des dispositifs intra-utérins. Loi n 2004-806 de Août 2004 : élargissement des compétences des sages-femmes: suivi de prévention + contraception de la femme en bonne santé + prescription de Con (et pose DIU).

LEGISLATION PRISE EN CHARGE ET SUIVI PATIENTE MINEURE Principaux aspects de la loi sur la contraception d urgence : permettre l accès de toutes les femmes à la contraception en pharmacie sans ordonnance. autoriser les mineures à se faire prescrire la pilule du lendemain (NorLevo ; EllaOne ) par tout médecin sans autorisation parentale. donner la possibilité aux infirmières scolaires, sagesfemmes et services de médecine préventive universitaire de délivrer la pilule du lendemain aux mineures et majeures.

LEGISLATION PRISE EN CHARGE ET SUIVI PATIENTE MINEURE Principales dispositions de la loi relative à l'ivg et la contraception : dans le domaine de la contraception, la loi prévoit notamment de permettre l'accès des mineures aux contraceptifs sans autorisation parentale et de lever les interdictions d'information sur la contraception. dans le domaine de l'ivg, le texte prévoit notamment l'allongement du délai légal de recours à l'ivg de 10 à 12 semaines. Selon l'agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé, sollicitée pour la circonstance, il n'existe aucun obstacle en termes médicaux ou en termes de sécurité sanitaire à cet allongement. la loi propose également une alternative à l'autorisation parentale en permettant aux mineures d'avoir recours à une personne majeure de leur choix pour se faire accompagner lors d une IVG. enfin, les sanctions pénales liées à la publicité en faveur de l'ivg sont supprimées.

OBSERVANCE DES TRAITEMENTS dépend du type de pathologie traitée il s agit essentiellement de la contraception insister sur la prise, l oubli et ses conséquences autres pathologies : mineures (acné), majeures (croissance, puberté ) (complications des contraceptions)

PRISE EN CHARGE ET LE SUIVI D UNE PATIENTE MINEURE Epidémiologie : Les 15-19 ans en France Les 18 19 ans > 4 millions 23,8 / 1000 femmes La consultation clinique de la mineure La consultation le motif clinique : La contraception Le dépistage (risque infectieux, patho. Familiales) La grossesse L IVG L agression sexuelle Et si c était pareil avec l adulte

PREMIERE CONSULTATION CHEZ LA JEUNE FILLE VIERGE L examen clinique (motif de la consultation) Antécédents++ mise en place de la puberté Le certificat de virginité L information et l éducation sur la prévention Le dépistage : Biologie Signes psychiques Addictions

PREMIERE CONSULTATION CHEZ LA JEUNE FILLE VIERGE L information et l éducation sur la prévention **** Le motif L accompagnement («counseling») Conseils prévention

LE MÉDECIN, CONSEILLER DE L ADO La 1ère Cs est décisive (de demande de contraception) Le «Counseling» : adapter info et conseils Limiter à ce qui peut être dit et mémorisé en 1 Cs, Aider l ado à choisir SA méthode S adapter à l ado et ne pas la forcer à s adapter à nos vues Avec tact : aborder la prévention des MST Informer sur IST et HIV Dépister le chlamydia L important est l observance (OP = 100% efficace et 8% d échecs!) Sinon échec Son choix Accessible y compris le prix Informer sur la Con d urgence Hé oui! dès la 1 ère Cs, voire prescrire.

NOUS RETIENDRONS CHEZ L ADO : Climat de confiance Adolescente peut être reçue sans ses parents Accompagnement = tact + accueil + information + éducation conselling Messages de contraception Initier et suivre la Contraception ADAPTEE à chacune La pilule oestro progestative Les alternatives Le DIU possible chez la nulligeste La pilule du lendemain Messages sup troubles du comportement Addictions Prévention infectieuse

PREMIERE CONSULTATION CHEZ LA JEUNE FILLE VIERGE Le dépistage COMPORTEMENT PHYSIQUE COMPORTEMENT SEXUEL COMPORTEMENT AUX DROGUES CONTRACEPTION GROSSESSE IVG

PREMIERE CONSULTATION CHEZ LA JEUNE FILLE VIERGE Biologie SEROLOGIES VACCINATIONS TRADITIONNELLES VACCINATIONS PREVENTIVES DE LA GROSSESSE VACCINATION D AUJOURD HUI CANCER DU COL GARDASIL/CERVARIX

PREMIERE CONSULTATION CHEZ LA JEUNE FILLE VIERGE Addictions DROGUES TABAC ALCOOL+++ RECRUDESCENCE MISE EN GARDE

CONTRACEPTION de ADO et ADULTE : OESTRO-PROGESTATIVE LES OESTROGENES (O) Ethyniloestradiol Avenir : 17 béta oestradiol? Qlaira Avantages/inconvénients *** +: contraception + qualité de vie gynéc + liberté - : C-I : + effets secondaires + oubli =>: Les alternatives: Propriétés/axe gonadotrope LES PROGESTATIFS (P) Dérivés des norstéroide Avantages/inconvénients Propriétés/glaire/axe gonadotrope 20 ou 30µg(voire 15µg) 3 ème génération

O.P. : LE POUR LE CONTRE Avantages Efficacité résultats Rares C-I Spontanéité Effets fonctionnels + : irrégularités et ménorragies dysmenorrhée et Σ PM salpingites, inferti et GEU acné, seborrhée, pilosité Mastodynies +/- Inconvénients «contrainte» =>> échecs Coût Tabac Poids HTA Risque thrombo embolique Risque vasculaire (migraine) dyslipémies Croissance Cancer

CONTRACEPTION OESTRO PROGESTATIVE (OP) 2 OP MACRODOSES OP NORMODOSES OP MINIDOSES LES PILULES SEQUENTIELLES LES PILULES-COMBINEES : MONO/BI/TRI PHASIQUE CONTINUES

CONTRACEPTION HORMONALE 3 PER OS * PATCH et IMPLANTS** VAGINAL*** INJECTABLE**** MECANIQUE*µ Evra ; Implanon Nuvaring Depo provera, Mirena

CONTRACEPTION PAR DIU Au cuivre A la progestérone (levonorgestrel) Avantages / inconvénients Au-delà de la contraception but thérapeutique du levonorgestrel Pour l adolescente : rupture culturelle de la pose du DIU

CONTRACEPTION PAR IMPLANT INDICATION POSE RETRAIT EFFETS SECONDAIRES

CONTRACEPTION PILULE DU LENDEMAIN CONTRACEPTION INJECTABLE PILULE DE DEMAIN Les règles n existent pas, elles sont une invention de «l homme» qui pense CONTACEPTION DE TOUJOURS : LE PRESERVATIF??? LE DIAPHRAGME

CONTRACEPTIONS D URGENCE Contraception d urgence (post coïtale) Physiopathologie : bloquage ovulatoire par inhibition du pic LH 2 produits : Norlevo et EllaOne Efficacité : EllaOne > à Norlevo (n.s.) Délai : < 120 heures Posologie : 1 cp Tolérance identique (nausées) Distribution Plans de délivrance Norlevo prescrit ou vente libre EllaOne : prescrit Pb des R-V d urgence? Acteurs Médecins Sages-femmes et médecine préventive universitaire (2004) Rôle du pharmacien Rôle de l éducation

CS DE CONTRACEPTION 1 - LES CONTRE INDICATIONS : Antécédents : Familiaux Personnels Pathologie générale Pathologie métabolique Compréhension intellectuelle limitée

CONTRACEPTION LES MODALITES DE SURVEILLANCE Clinique Interrogatoire» Anamnèse familiale» Anamnèse personnelle Examen général» Développement pubertaire» BMI» T.A. Examen gynéco : secondaire lors du 1 er contact Biologique Non orienté : bilan lipidique Orienté : bilan coagulation ; facteurs de risques

CONTRACEPTION LES EFFETS SECONDAIRES ET LA CONDUITE A TENIR Nausées/vomissements Prise de poids Maux de tête Spotting/métrorragies Oubli Sites compétitifs

CONTRACEPTION LE POINT (une fois pour toutes!) SUR OP ET RISQUE DE CANCER DU SEIN

ON RETIENDRA SURTOUT (RPC H.A.S.) À TOUT ÂGE Écart entre efficacité optimale et en pratique courante décision partagée Accord partenaire ~ couple Au-delà des critères médicaux Accompagner la contraception Modèle de BERCER 1 ère Cs de contraception = spécifique L adolescente est reçue sans ses parents : préservatif et OP Recherche des facteurs de risques médicaux dès la 1 ère Cs et évocation du bilan sanguin et gynéco Contraception O-P Contraception P DIU