I. Information relative à la prestation Activ emploi et à la prestation Activ projet



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Transcription:

I. Information relative à la prestation Activ emploi et à la prestation Activ projet Activ emploi Lors de son Conseil d administration en février 2014, Pôle emploi a acté un changement majeur dans les conditions de recours aux opérateurs privés de placement (OPP) : alors que la convention tripartite signée en janvier 2012 engageait Pôle emploi à mobiliser les OPP pour des prestations longues au profit des publics les plus éloignés de l emploi, l orientation de l établissement est désormais de confier à ces OPP les publics les plus autonomes et les plus proches de l emploi. Il s agit donc d un virage important dans la stratégie et qui préfigure probablement des orientations de la prochaine convention tripartite (Etat-Unedic-Pôle emploi) actuellement en cours de négociation. La direction générale prétend pourtant qu elle agit en toute cohérence avec son plan «Pôle emploi 2015», en faisant «plus pour ceux qui en ont le plus besoin» et en mobilisant l offre de service créée à cet effet (modalité «accompagnement renforcé»). En effet, la conséquence de cet envoi massif d usagers (les plus autonomes) vers les prestataires permettrait, par un mécanisme de vases communicants, d augmenter le nombre de portefeuilles «accompagnement renforcé» au détriment du nombre de portefeuilles «suivi». Au SNU, nous pourrions nous réjouir de cette volonté de recentrage vers le cœur de métier des conseillers à l emploi qui est d accompagner, en interne, les personnes privées d emploi. Mais, selon nous, ce service public d accompagnement devrait être rendu quel que soit le degré d autonomie et de distance au marché du travail des demandeurs d emploi et pas seulement à certains de ceux les plus en difficulté! Une prestation externalisée très «light» Notre institution va donc confier à des OPP des publics proches de l emploi, ayant besoin d un simple appui méthodologique. Le cahier des charges sera des plus allégés, au prétexte de laisser des marges de manœuvre à l opérateur. La prestation Activ emploi se déroulera sur 4 mois, avec un socle de services obligatoires très restreint (un entretien individuel au démarrage, qui pourra être réalisé en visio ; un contact final ; et entre les 2, le prestataire devra simplement favoriser les prises de contact du demandeur d emploi avec les entreprises ) et des résultats jugés positifs dès qu un retour à l emploi de seulement trois mois sera constaté!

La qualité sera analysée à la seule lumière d enquêtes de satisfaction réalisées auprès des publics ayant bénéficié de la prestation. Le contrôle qualité prévu de cette prestation (qui sera massivement délivrée) ne nous semble pas à la hauteur de ce qui est nécessaire, alors que nous ne sommes déjà pas en capacité d effectuer des contrôles sérieux sur les prestations existantes. Les remontées effectuées par les conseillers ne sont d ailleurs que très rarement prises en compte. Bref, une prestation très «virtuelle». Espérons que l emploi retrouvé par le demandeur ne le sera pas, lui, virtuel La mise en œuvre de cette nouvelle prestation qui remplacera Objectif Emploi (OE) et Trajectoire vers l emploi (TVE) fin juin 2015 nous apparaît comme un véritable «cadeau» fait aux OPP. Car l enjeu financier est très important : 11 millions d euros en Aquitaine pour environ 25 000 demandeurs d emploi concernés par an. Nous avons en effet des doutes au sujet du type de prestataires qui seront choisis pour le marché. S agira-t-il d opérateurs de dimension nationale qui, compte tenu des profils définis (personnes présentant moins de distance au marché de l emploi), pourront développer davantage de synergies avec leurs autres activités de reclassement ou d intérim? Ou s agira-t-il de prestataires de petites tailles, ce qui serait souhaitable, plutôt implantés localement et ayant souvent une meilleure connaissance du marché de l emploi du territoire? La logique budgétaire qui soustend la démarche ne nous laisse que peu d espoir à ce sujet Nous craignons que cette même logique comptable ne conduise au choix d opérateurs contraints d entretenir la précarité de leurs intervenants, ce qui aura des conséquences négatives sur la qualité des prestations délivrées. Et la réponse de la Direction ne nous rassure pas : elle nous rappelle avec une subtile ambiguïté que le tarif sera un critère très important même si la logique sera d aller vers le «mieux-disant», plutôt que le «moins-disant»! Les choix d implantations où sera réalisée la prestation sont aussi révélateurs de la logique qui anime l ensemble du projet. De nombreuses zones du territoire ne seront pas couvertes : nord de la gironde, bassin d Arcachon, une partie de la Dordogne, centre du Béarn. Si le Président du CE nous indique réfléchir à un rééquilibrage des ressources internes au profit des agences qui ne bénéficieront pas de la proximité d exécution de la prestation, cela pose néanmoins clairement la question de l égalité d accès aux prestations entre les personnes privées d emploi sur le territoire aquitain.

Par ailleurs, se pose la question de la visibilité et de la cohérence de cette prestation par rapport à l offre de service en place à Pôle emploi : quel public relèvera de la prestation Activ emploi ou des ateliers (qui sont également de l appui méthodologique pour un coût inférieur)? A qui s adresse alors STR? Pas de réponse claire de la direction. Très peu d éléments de réponse non plus au sujet de la possibilité offerte au demandeur d emploi de s autopositionner sur la prestation à partir de son espace personnel sur pole-emploi.fr. Mais on ne peut que regretter, une fois de plus, le choix d aller toujours plus loin dans l autodélivrance des services! Les raisons de la «réinternalisation» de l accompagnement des publics éloignés de l emploi C est en fait sous la pression des tutelles que Pôle emploi s est engagé à accompagner plus intensivement les demandeurs et a décidé de «réinternaliser» l accompagnement de ceux qui sont le plus éloigné de l emploi. Ainsi, l incapacité de l institution à gérer le chômage de masse, faute de moyen face à un niveau de chômage historique, se traduit par l envoi de milliers d usagers, plus autonomes, aux opérateurs privés. La Cour des comptes, dans un rapport de mai 2014, affirme qu actuellement «l ensemble des demandeurs d emploi nécessitant un accompagnement renforcé n est pas suivi par des conseillers dans le cadre de la modalité spécifique prévue à cet effet, en raison notamment des arbitrages à opérer entre les effectifs et la taille maximum des portefeuilles en accompagnement renforcé». Effectivement, en juillet 2014 en Aquitaine, seulement 9 686 demandeurs d emploi se trouvaient dans cette modalité, alors que 107 890 sont au chômage depuis plus d un an. Ainsi, à peine 9 % des DELD sont en «accompagnement renforcé», et moins de 3,5 % si l on considère l ensemble de la population inscrite! Pas étonnant donc que Pôle emploi soit sommé de «faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin»! Pourtant, comme nous l a confirmé le président du C.E. à plusieurs reprises, l opération se fera à «ISO effectif»! Autre point essentiel et pourtant jamais évoqué par la direction : environ 20 % seulement du temps opérationnel d un agent, en Aquitaine, est consacré au suivi des demandeurs d emploi en portefeuille! Dans ces circonstances, comment imaginer qu un réel accompagnement puisse être sérieusement mis en œuvre alors qu aujourd hui l actuelle prestation Objectif Emploi, réalisée par les prestataires jusqu à fin juin 2015, prévoit, selon le cahier des charges, 12 contacts obligatoires dont 6 entretiens en face à face sur trois mois.

Il est évident que nous ne pourrons offrir, en interne, le même rythme de rencontres. Cela sera très largement insuffisant au regard des besoins, alors même que chacun sait que la variable clé de l efficacité de l accompagnement est le temps qu un conseiller peut consacrer à un demandeur d emploi. Pour résumer, il va falloir faire mieux et plus, sans temps ni effectif supplémentaire. Mais que va représenter concrètement l augmentation du nombre de portefeuilles d «accompagnement renforcé»? Pas grand-chose, en fait. Car malgré un gain espéré par la direction générale de près de 30 % de demandeurs d emploi supplémentaires suivis dans cette modalité (soit environ 3 000 à 4 000 de plus, ce qui portera le nombre total à moins de 15 000), ces 15 000 demandeurs d emploi resteront en très faible proportion comparés aux 307 827 demandeurs d emploi toutes catégories confondues, dont 107 890 de longue durée! Les détracteurs de Pôle emploi auront alors beau jeu de mettre en évidence «l inefficacité» présumée de Pôle emploi, en comparant les résultats obtenus en interne à ceux obtenus par les OPP (chargés des publics moins éloignés du marché de l emploi ) : ou comment Pôle emploi se tire lui-même une balle dans le pied! Activ projet Parallèlement à Activ emploi, la prestation Activ projet va se déployer à la même échéance et remplacera CPP et CAP. Environ 6650 demandeurs d emploi par an seront concernés en Aquitaine par cette prestation. Comme pour Activ emploi, le contenu est très léger. Trois entretiens physiques seulement seront obligatoires : un en début de prestation, un au milieu et un à la fin. Pour le reste, ce sera à la main du prestataire, en fonction «des besoins du demandeur d emploi»! Lourde tâche pour des intervenants qui devront s assurer que l usager a, à la fois : «défini un ou plusieurs projets traduisant une stratégie d évolution professionnelle», mais aussi «progressé sur les compétences à s orienter»! Tout cela en 8 semaines! Nul doute que le contrôle qualité prendra alors toute son importance Là encore, la question de l implantation des zones d exécution de la prestation se pose : beaucoup de «zones blanches» sur la carte Les équipes EOS, comme les OPP, pourraient délivrer la prestation. Mais la direction n est actuellement pas en capacité d indiquer dans quels cas se fera l orientation vers les uns ou vers les autres. Pas plus de réponse sur l intégration de la prestation avec le reste de l offre de service de Pôle emploi (Regards croisés, etc.).

II. Information relative à l optimisation du processus indemnisation Lors de la séance du comité d établissement du 28 août, avait été abordé l évolution informatique concernant les éléments déclaratifs (remontées GAEC et déclarations du demandeur d emploi) lors de l EID. Nous considérons pour notre part qu il s agit bien d une évolution de l acte métier lui-même, puisque c est une nouvelle étape de l EID entre la liquidation et la phase d élaboration du PPAE. D après les remontées des collègues du terrain (que le Direction régional adjoint conteste ), cette nouvelle étape allonge la durée de l EID de plusieurs minutes. Cela pose aussi la question de la logique de l articulation de l entretien lui-même, la DAJ 456 étant rééditée puis signée après la phase d inscription dans le système informatique. Et ce n est pas sans conséquence, malheureusement, sur la qualité du diagnostic posé lors du PPAE, faute de temps Cette énième évolution de l EID (après la «simplification» de la demande d inscription et d allocation, après la modification de saisie des pièces complémentaire, etc.), qui d après l aveu même du Directeur régional adjoint, en laisse présager d autres (avec la nouvelle convention d assurance chômage notamment) aboutit à l existence aujourd hui d un acte professionnel qui n a plus grand-chose à voir avec l entretien qui était réalisé il y a trois ans. Le SNU est intervenu auprès de la direction pour qu un point soit effectué prochainement en comité d établissement au sujet de l EID. Il nous parait absolument nécessaire que, plusieurs années après la mise en place de cet acte professionnel (qui se voulait l acte fondateur de la nouvelle institution Pôle emploi) et avant l arrivée d autres évolutions, un bilan soit tiré et que les conséquences en terme d organisation et de conditions de travail des agents soient évaluées.

III. Fonctionnement du CE Landettes Par deux délibérations d avril et mai 2011, le C.E. Pôle emploi Aquitaine a accepté la dévolution des Landettes, 10 gîtes en bois et couverture tuiles, situés à Seignosse sur un camping appartenant à la Mairie. Différents débats ont eu lieu au sein de la Commission ASC sur l éventualité de renouveler ces équipements, âgés de plus de 20 ans et des contacts avec le Camping et la nouvelle municipalité ont eu lieu avant l été 2014, à l initiative du C.E. Le Camping comme la municipalité, au vu des investissements réalisés sur ce camping (nouvelle piscine, etc.) souhaitent également le renouvellement de ces équipements. Lors des dernières réunions de la Commission ASC, il nous a semblé : - que compte tenu de tous ces paramètres, un investissement sur du matériel neuf était indispensable - qu il ne pouvait se faire que si nous obtenions des garanties du camping sur la durée du bail, permettant ainsi d assurer l amortissement de ces investissements - que le choix devait se porter sur une gamme unique de chalets, de qualité équivalente, mais plus grands et dotés d une terrasse couverte plus grande - que le choix devait donc être présenté en C.E. Par ailleurs, un tableau récapitulatif montre la situation financière des Landettes depuis 2011 : il fait apparaitre un excédent de gestion cumulé (à fin aout 2014) d environ 40 000 Euros. Au-delà des chiffres, tous ceux qui ont vu ces équipements, dans leur cadre forestier, ont été satisfaits. De même que les agents qui ont profité de ces équipements. C est pourquoi la Commission ASC propose au C.E. le vote suivant : Le Comité d Etablissement Pôle emploi Aquitaine prend la décision de principe de renouveler par du neuf 10 chalets. Ces dix chalets, équipés (électroménager) ont une valeur d environ 36 000 uros l unité. Ce renouvellement peut se faire sur le camping des Oyats s il y a accord sur la durée du bail et le montant du loyer. Dans le cas d un échec de ces négociations, le C.E. mandate le bureau, avec l appui de la commission ASC, pour rechercher d autres partenaires. Le bureau du C.E. reviendra vers le C.E. pour décision. POUR : 14 (UNANIMITE) Nous nous félicitons de cette unanimité sur le renouvellement de gîtes qui ont été largement appréciés par les agents.

Compte tenu des informations communiquées par les trésoriers du C.E. lors du C.E. du 28 août, faisant état, à fin août, d un «excédent» de 367 000 uros. Compte tenu des informations communiquées par les anciennes trésorières du C.C.E. faisant état d une estimation du reliquat «Mutualisation 2013» de l ordre de 150 à 170 000 uros. Mais, comme nous ne savons pas à quelle date le constat comptable sera fait en C.C.E. et à quelle date ces sommes seront versées. Deuxième vote : - 2.1 Le Comité d Etablissement Pole emploi Aquitaine décide d affecter au renouvellement des Landettes une partie du budget ASC 2014 à hauteur de 187 000 uros POUR : 12 (SNU CFDT CGT) Proposition contradictoire - 2.2 Le Comité d Etablissement Pole emploi Aquitaine décide d affecter au renouvellement des Landettes, sur le solde prévisionnel budgété ASC 2014 à hauteur de 367 000 uros POUR : 2 (FO SUD) agents, de proposer une prestation dès cette fin d année. Cette proposition a été repris par la majorité des élus du C.E. Il est évident que cette prestation a un caractère exceptionnel. Troisième vote : - 3.1 - Le C.E. décide la mise en place d une prestation exceptionnelle de fin d année, concernant les agents présents et payés au 31 octobre 2014, ainsi que les agents absents dans les conditions déjà votées en CE, d un montant de 70 uros par agent pour un montant total de 182 000 uros. POUR : 12 (SNU CFDT - CGT) Proposition contradictoire - 3.2 - Le C.E. décide de mettre à la disposition des agents une partie du reliquat (40 euros par agent) afin de leur permettre d organiser un moment de convivialité, en fin d année, pour un montant total de 104 000 uros. POUR : 1 (SUD) ABSTENTION SUR LES DEUX PROPOSITIONS : 1 (FO) ------------------------------------------------------------- Il nous a paru, à nous qui avons voté pour les prestations mutualisées, qui avons largement contribué à les mettre en œuvre en appui du C.C.E., qu il était opportun, compte tenu des difficultés connues par les

Quatrième vote (en cas de vote positif sur le 3.1) - 4.1. Le C.E. décide le versement de cette prestation exceptionnelle sous forme de chèques culture. POUR : 1 (SUD) Proposition contradictoire - 4.2. Le C.E. décide le versement de cette prestation exceptionnelle sous forme de chèques cadeaux. POUR : 13 (SNU CFDT CGT - FO) Mutualisation Le Comité d établissement Aquitaine s est étonné des conditions dans lesquelles la Direction s est permis de suspendre, fut ce provisoirement le C.C.E. Il s étonne également de ne pas avoir eu d informations officielles à ce sujet. Le C.E. Pôle emploi Aquitaine constate que, à ce jour, il n y a pas de CNASC et pas de propositions de prestations mutualisées, les prochains C.C.E. se tenant les 30 septembre et 1 er octobre. Il prend acte de cette situation qu il ne peut que regretter, étant un des C.E. qui a porté la mutualisation des prestations et qui a même contribué activement à leur gestion. Il constate qu il n y a pas de modification de l accord de gestion ni de la convention de gestion. Il lui est donc, à ce jour, impossible d adhérer à la convention de gestion. Le C.E. aquitaine rappelle les propositions qu il a fait, à plusieurs reprises, tant sur les prestations que sur la nécessaire renégociation de l accord de gestion. POUR : 13 (SNU - CFDT- CGT- SUD) ABS : 1 (FO) FO indiquant que leur position est de voter contre la mutualisation. On l avait bien compris Nous nous félicitons de la quasi unanimité du C.E. sur ce point, même si nous ne pouvons pas nous réjouir des difficultés à mettre en place (manque de volonté de certains, manœuvres dilatoires d autres avec l aide de la DG) la mutualisation. Au mois d août, encore, nous avons fait des propositions concrètes. Espérons que d autres C.E. souhaiteront intervenir en appui du C.C.E. et montreront également leur volonté de construire les solidarités nécessaires.

III. Information en vue d une consultation ultérieure sur le projet de bilan de formation 2013 Ci-dessous, les éléments de réflexion qui ont suivi la rencontre des membres de la commission formation avec des membres de la direction. Quelques chiffres énoncés 85 % du prévisionnel réalisé sans les actions hors plan (cf p.3) 5937 entrées en formations en 2013 contre 5232 en 2012 soit une augmentation de 705 entrées. (cf p.10) 2241 agents formés en 2013 contre 1973 en 2012 soit une augmentation de 268 agents formés. (cf p.10) Cette augmentation se vérifie pour le réseau mais pas pour les fonctions d appui ni les plateformes (cf p.14) C est une augmentation du nombre d entrées en formation mais pas du taux de réalisation du prévisionnel. Le hors plan est plus important sur l année 2013. (cf p.16) Les agents sans formation et le suivi de la cohorte : Si nous prenons 571, le nombre d agents sans formation calculé sur l effectif moyen en 2013 nous observons une différence à la baisse de 6 par rapport à 2012 (cf p.3). Ces données ne sont pas représentatives d une réalité puisqu elles sont calculées sur des effectifs moyens. Nous souhaitons des données tangibles; En 2013 ceux sont 840 agents sans formation contre 779 en 2012 soit une différence à la baisse de 61 personnes (p.28). L année dernière nous avions demandé la dissociation entre les agents en suspension de contrat et les agents d entretien. Les agents d entretien sont un effectif présent qui doit être comptabilisé comme tel. Les difficultés pour mobiliser des formations pour les agents d entretien ne justifient pas de les retirer des effectifs présents. Si l on prend dans le bilan social le chiffre de 148 agents sans formation calculé sur les CDI en 2013 contre les 167 de 2012 on observe une baisse de 19 personnes. Nous pourrions considérer ces données comme les plus précises, les plus stables. Le suivi de la cohorte est intéressant mais ne concerne que les CDI. Nous n avons pas de visibilité sur les CDD. Nous souhaitons pouvoir analyser à part de la cohorte des CDI un suivi des CDD pour l année 2013 : Combien de CDD présents en 2013, la durée des contrats, le nombre d entrées en formation et sur quelles formations, le nombre de CDD non formés, le nombre de départ en cours d année.

Les e-formations p.9 Les bilans de ces formations se fond tout de suite sur le logiciel simplicit-e comme pour les sessions des séminaires de management. Seules les personnes qui ont pu faire la session dans son intégralité peuvent faire le bilan. Mais de nombreux problèmes persistent au niveau technique : essentiellement des problèmes de connexions. Il y a une nouvelle programmation de la session si des problèmes sont survenus. Il est possible d interpeller un formateur sur certains modules. DIF et CIF (p.32-33) : Nous avons réagi sur ces rubriques et interrogé Mme Herault et Mme Ibar sur les financements de 7 bilans de compétence par le DIF et de 2 bilans de compétence par le CIF. L année dernière il avait été dit à la commission formation que les salariés sont conseillés par les services RH sur leur projet professionnel et de formation si besoin. Nous ne comprenons pas que d autres financements pour les bilans de compétences ne soient pas privilégiés ou conseillés aux agents. Qu en est-il des personnes qui se sont vu confirmé un projet professionnel avec besoin de formation et qui se retrouve avec un des 2 dispositifs non mobilisable tout de suite? profiter pour expliquer les possibilités de financement pour les bilans de compétences autre que DIF et CIF. Les personnes en contrats aidé (p.39) : La commission formation souhaite que les tuteurs chargés de l accompagnement des personnes en contrats aidé soit formés comme tuteurs. Les EOS étaient suivi en public spécifique l année dernière. Ils ont été intégrés au réseau pour 2013. Nous avons fait la remarque sur les besoins spécifiques et obligatoires au nom de la déontologie des psychologues. D après les RH il n y en a pas à part la veille documentaire. Remarques sur la politique formation de Pôle Emploi Aquitaine : L analyse par catégorie faite page 18 résume la problématique de la politique de formation de Pôle Emploi et tout particulièrement ici de Pôle Emploi Aquitaine : 81.1 % des entrées en formation sont consacrées à de l adaptation au poste de travail contre seulement 18.1% pour des actions liées à l évolution des emplois ou plutôt au maintien dans l emploi. Seulement 0.9 % des entrées en formation sont des actions de formations permettant le développement de compétences des salariés. Nous en profitons pour demander à l établissement de mettre à jour sa communication dans l intranet et d en

Les EOS : Communication vers les agents : Le minimum est fait pour adapter les salariés aux différents dispositifs de Pôle Emploi 2015. Mais les savoirs ne sont pas développés ni consolidés. Nous déplorons de ne pas voir venir de certification de pôle à défaut de pouvoir suivre des formations diplômantes ou certifiantes sur des compétences transférables. Encore une fois nous avons demandé la possibilité de connaître les remontées des besoins en formation issues des EPA et pour ceux qui n ont pas souhaité l EPA, issue des formulaires prévus à cet effet. Nous avons évoqué à nouveau le questionnaire que nous nous proposions en tant que commission de diffuser pour faire une enquête dans le but d obtenir un état des lieux des formations demandées, obtenus et refusées ou non réalisées. Nous sommes invités à faire la demande auprès du service des relations sociales. La commission demande la possibilité de remettre en question le cadrage régional des DIF langue imposé hors temps de travail. Des difficultés pour des raisons familiales freinent l accès à ces formations pour des chargés de famille si l on doit envisager des cours du soir par exemple. Si la formation est concentrée sur plusieurs jours consécutifs pendant des congés par exemple, c est une incohérence pédagogique à éviter. Tel que le prévoit l Art L.2325.26 la commission est chargée «d étudier les moyens permettant de favoriser l expression des salariés en matière de formation et de participer à leur information dans ce domaine» Propositions 2014 : Mettre à jour l intranet ; Informer les agents des possibilités de suivre les formations d aquitaine cap métier gratuitement en indiquant les modalités ; Informer les CDD des modalités et faisabilités pour mobiliser un CIF CDD ; Informer les agents de la possibilité de demander des formations hors «catalogue» lors des EPA ou hors EPA. Avancement du plan 2014 : Peu de hors plan cette année, le taux de réalisation des actions prévues semble élevé pour cette période de l année. Il y aurait du retard au niveau de la DG sur le plan des manager et un report sur des modules de la NCAC.

IV. Questions diverses Mise en place de la nouvelle convention d assurance chômage Dans un contexte de conditions de travail dégradées et face à l inquiétude des élus du CE concernant cette rentrée à haut risque liée à la mise en œuvre de la nouvelle convention d assurance chômage, la direction ne semble pas s alarmer pour autant : «des conventions, il y en a eu, c est pas la première, c est pas la dernière» Sans prévoir la moindre «note de rentrée» qui aurait démontré une certaine prise en compte du caractère exceptionnel de la situation, la direction n évoque que quelques décisions minimalistes : - déplanification des positions AST des conseillers gestion des droits, à hauteur de 30 %. La direction ne semble pas mesurer les conséquences que cela va engendrer au niveau de l accueil des sites! - EID prioritairement réalisés par les conseillers intermédiation (qui n en faisaient pas déjà suffisamment?) - Multiplication des heures supplémentaires sur tout le territoire, y compris les plateformes. - Décalage au 1 er novembre de la prise de poste des agents positionnés sur l «accompagnement jeunes». - Plus de mutualisation au niveau du PRTP Donc à situation exceptionnelle, aucune réponse exceptionnelle de la direction! Suppression du 39 49 depuis les agences Pour rappel, la direction régionale n avait pas cru bon de demander la consultation du comité d établissement lors de la séance du 26 août dernier. Face à des impacts potentiels sur l organisation du travail et les conditions d exercice des agents à l accueil dans une période critique, les élus avaient unanimement demandé davantage d informations et l avis du CHSCT ainsi que la consultation du C.E. Concernant le CHSCT, une première séance d information s est tenue vendredi 26 septembre, avant un recueil d avis prévu le 7 octobre. Pourtant, concernant le C.E., la direction tergiverse, réfléchit et gagne du temps! Le SNU est intervenu pour affirmer que les élus ont modéré leur demande et souhaité le dialogue, sans nécessairement chercher la confrontation permanente! Il était d ailleurs facile pour la direction de faire une information sur la séance et une consultation sur une séance suivante. En réponse, le Président répond par un énigmatique : «Je réfléchis.» Les élus ont donc voté unanimement la délibération suivante : Faisant suite à la délibération votée le 28/08/2014, et au report de la réponse donnée ce jour par le Président du C.E. et Directeur Régional de Pôle emploi Aquitaine au courrier qu ils lui ont adressé le 10/09/2014, les élus du C.E. demandent la tenue d un C.E. extraordinaire avant la suppression de l accès au 3949 depuis les points phone des agences Pôle emploi. Pour seule réponse à cette délibération, le président du C.E. a quitté la salle.