Séance n 2 - Le système d emploi et ses évolutions - La diversité des politiques de l emploi - Les dépenses pour l emploi glaymann@u-pec.fr www.dglaymann.com Le système d emploi et ses évolutions Les employeurs (privés et publics), les actifs occupés, les chômeurs. Les intermédiaires acteurs du placement et du recrutement de la main d œuvre : ANPE, Apec, missions locales, ETT, cabinets de recrutement. L État et les organismes publics acteurs des politiques d emploi, des subventions, des exonérations, des réglementations, des contrôles. Les acteurs publics et privés de l insertion (ou réinsertion) dans l emploi : ministères, CAF, AFPA, entreprises d insertion, Esat, ETT, ETTI, départements, régions, établissements scolaires Les organismes de formation (initiale ou continue) publics ou privés, nationaux ou locaux. Les syndicats de salariés et les organismes patronaux (Medef, CGPME, chambres de commerce ). Les organismes paritaires : Sécurité sociale, Assedic, OPCA, OPACIF
1946 1947 1948 1949 1950 1951 1952 1953 1954 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Le passage du plein emploi au sous-emploi massif durable. La flexibilisation de l emploi. La segmentation des emplois. 12% Depuis 30 ans, le taux de chômage n a jamais été inférieur à 8% 10% 8% 6% 4% Pendant 30 ans, le taux de chômage n a jamais dépassé 4% 2% 0% D après des données de l Insee Flexibilité externe Variation du nombre de salariés dans l entreprise Flexibilité interne Utilisation différente des salariés dans l entreprise quantitative quantitative fonctionnelle salariale Licenciements assouplis, CDD, CNE, stages Recours à la soustraitance ou à l intérim Aménagement du temps de travail Affectation des salariés à des postes variables Adaptation du salaire à la conjoncture Tableau réalisé d après Brunhes, 1989
Un poids qui a doublé en 20 ans (années 1980-2000). À quoi s ajoute la montée du temps partiel. Source : Insee Chômeurs Cœur (flexibilité fonctionnelle) Périphérie (flexibilité volumique) J.-P. Durand, Documents de travail du Centre Pierre Naville, 2002 La diversité des politiques de l emploi
Les politiques de l'emploi visent deux objectifs : - améliorer le fonctionnement du système d emploi, - traiter les effets des dysfonctionnements ou des déséquilibres de l emploi, notamment le chômage. Cela se traduit par des interventions politiques portant sur : - l organisation et la réglementation de l emploi, - les conditions de travail au sein des unités de production, - les relations sociales dans et hors des unités de production, - l action contre le rationnement des emplois, - le traitement des effets du chômage. Elles concernent donc l emploi, le travail et le chômage en variant, notamment selon les conjonctures. Importance de la lutte contre le chômage Choix de politiques largement lié à l analyse des causes du chômage libérales keynésiennes pragmatiques Niveaux de salaire w 1 Chômage Offre de travail (fonction croissante du salaire) w* w 2 Équilibre optimal plein-emploi Pénurie de main-d œuvre Demande de travail (fonction décroissante du salaire) w*, «le salaire d équilibre» correspond à la productivité marginale du travail. Q* Quantités de travail Pour les néoclassiques, la cause du chômage durable est le coût excessif du travail et tout ce qui y contribue (rigidités, interventions publiques, pouvoir syndical).
L offre et la demande de travail ne dépendent pas principalement des variations du prix. Il n y a pas de marché du travail où l offre et la demande s équilibrent spontanément. Selon les keynésiens un chômage durable involontaire est possible : sa cause est l insuffisance de la demande effective. Les politiques libérales - Actions favorisant la baisse du coût du travail - Déréglementation de l emploi salarié - Flexibilisation des emplois - Palliatifs à l asymétrie d information - Limitation du pouvoir syndical Moins d État et plus de concurrence pour «laisser faire» le marché. Les politiques keynésiennes - Relance par l État de la demande effective - Action prioritaire en faveur de l investissement - Incitations à des anticipations optimistes - Action volontariste contracyclique Les politiques «pragmatiques» - Analyse de Malinvaud (théorie du déséquilibre) - Mixte d outils libéraux et keynésien La RTT et l ARTT comme politiques anti-chômage conjoncturelles pour pallier «les imperfections» du marché. Les dépenses pour l emploi
On distingue trois grands types de dépenses dans le cadre des PMT ( pour le marché du travail) selon une nomenclature européenne. Les services relatifs au marché du travail (1) Les mesures correspondant à des «dépenses actives» (2 à 7) 2. Formation professionnelle 3. Rotation dans l emploi et partage de l emploi 4. Incitations à l emploi 5. Emploi protégé et réadaptation 6. Création directe d emploi 7. Aide à la création d entreprise Les soutiens correspondant à des «dépenses passives» (8 & 9) 8. Maintien et soutien du revenu en cas d absence d emploi 9. Préretraite Millions d % Services 5 205 11% Mesures 12 991 27% Formation professionnelle 7 031 14,7% Rotation dans l emploi et partage de l emploi Incitations à l emploi 568 Emploi protégé et réadaptation 1 906 Création directe d emploi 2 577 Aide à la création d entreprise 909 Soutiens 29 541 62% Maintien et soutien du revenu en cas d absence d emploi 29 433 61,7% Préretraite 108 TOTAL DES DEPENSES 47 737 Données de la Dares Elles comprennent aussi les dépenses ciblées ou générales en faveur de l emploi et du marché du travail. Les mesures générales d exonération Allègements généraux bas salaires et aménagements et réduction du temps de travail Heures supplémentaires et rachat de RTT Aides à l embauche dans les TPE Les incitations financières à l emploi Les mesures en faveur de l emploi dans certaines zones géographiques Les mesures en faveur de l emploi dans certains secteurs
Millions d % Les mesures générales d exonération 25 017 66% Allègements généraux bas salaires et ARTT 20 713 Heures supplémentaires et rachat de RTT 4 225 Aides à l embauche dans les TPE 80 Les incitations financières à l emploi 4 673 12% Les mesures en faveur de l emploi dans certaines zones géographiques 1 758 5% Les mesures en faveur de l emploi dans certains secteurs 6 549 17% TOTAL 37 997 dont dépenses de l Etat 27 061 71% Dont exonérations 10 935 29% Master Données 1 de AIPT la Dares 100 000 90 000 87 131 90 957 84 915 85 734 80 000 78 718 70 000 60 000 50 000 40 000 30 000 20 000 10 000 0 2008 2009 2010 2011 2012 TOTAL DES DEPENSES PMT TOTAL DES DEPENSES GENERALES ET CIBLEES TOTAL DES DEPENSES POUR L'EMPLOI D après des données de la Dares