27 mars 2015 IFSI - Millau

Documents pareils
TECHNIQUES D AVENIR LASER DOPPLER IMAGING LASER DOPPLER IMAGING LASER DOPPLER IMAGING

Traitement des plaies par pression négative (TPN) : des utilisations spécifiques et limitées

sur les fractures Didier Hannouche Service de Chirurgie Orthopédique Hôpital Lariboisière

Cette intervention aura donc été décidée par votre chirurgien pour une indication bien précise.

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation.

Chirurgie articulaire secondaire Pr. Philippe PELISSIER

Mécanisme des réactions inflammatoires

Collection Soins infirmiers

Concours d Internat et de Résidanat

QUE SAVOIR SUR LA CHIRURGIE de FISTULE ANALE A LA CLINIQUE SAINT-PIERRE?

BILAN DES CONNAISSANCES ACTUELLES SUR LA CICATRISATION DES PLAIES CUTANÉES CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

Option sémiologie orthopédique Cours n 1 du 06/03/08 Dr Hannouche D. Ronéotypé par : Angela Tan et Métrey Tiv GENERALITES SUR LES FRACTURES

AIDE À LA PRESCRIPTION ET A L UTILISATION DES PANSEMENTS DISPONIBLES À LA PUI

Accidents des anticoagulants

L ACCÈS VEINEUX DE COURTE DURÉE CHEZ L ENFANT ET LE NOUVEAU-NÉ


Moyens d étude de la peau

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR).

Chambres à cathéter implantables

Cahier 7. Le soin des plaies : Principes de bases

Conseils aux patients* Lutter activement. *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou

TenderWet active, le pansement irrigo-absorbant unique pour une détersion active!

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation

IFAS 11 décembre janvier M. BLOT Ergothérapeute. CHU de NIMES

APONEVROTOMIE ENDOSCOPIQUE du Syndrome Compartimental d Effort à l Avant-bras

DÉVELOPPEMENT D'UN MODÈLE DE CICATRISATION ÉPIDERMIQUE APRÈS UNE DÉSÉPIDERMISATION LASER

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée

La maladie de Verneuil Hidrosadénite suppurée

INFORMATION CONCERNANT L OSTEOTOMIE DU GENOU

ACTUALITES THERAPEUTIQUES. Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012

Des déficiences présentes

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée

Référentiel CPAM Liste des codes les plus fréquents pour la spécialité :

DERMATOSES ECZEMATIFORMES LICHENOIDES ET ERYTHEMATO-SQUAMEUSES

«Actualités et aspects pratiques de l antisepsie»

La filtration glomérulaire et sa régulation

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

Prépration cutanée de l opéré

Institut Régional de Réadaptation Nancy DUHAM 2010

LE LARYNX VUE ANTERIEURE DU LARYNX : Décembre 2007 Sources Étudiantes. Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes

Conduite à tenir devant une morsure de chien (213b) Professeur Jacques LEBEAU Novembre 2003 (Mise à jour mars 2005)

Prothèse Totale de Genou

va être opéré d un hypospadias

Hématome rétro-placentaire ( HRP )

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

LA PROTHESE TOTALE DE GENOU

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC

PROTHÈSE TOTALE DE GENOU

Généralités sur fractures, luxation et entorses

Gravité des brûlures [100]

DOCTORAT EN MEDECINE. BOCCARA David Jacob Né le 16 Juin 1979 à Paris

Maladies et Grands Syndromes : Angiomes (223) Professeur Guy Magalon Juin 2005

Après l intervention des varices. Informations et conseils sur les suites du traitement. Réponses aux questions fréquemment posées

«La longévité n est désirable que si elle prolonge la jeunesse, et non pas la vieillesse»

prise en charge paramédicale dans une unité de soins

G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge de votre mélanome cutané

Fiche Technique ActiV.A.C.

DÉFINITION OBJECTIFS. Information délivrée le : Cachet du Médecin : Au bénéfice de : Nom : Prénom :

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique

l implantologie basale

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

Amputations partielles traumatiques de la main. Colette Gable - Ergothérapeute CDS - IRR Nancy

Information pour les patients dialysés qui prennent du chlorhydrate de sévélamer (RENAGEL)

Epaisseur cutanée. Et selon le sexe : femme < homme

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Le Lipocontrol contre les amas graisseux

La maladie de Horton Artérite temporale Artérite à cellules géantes

se reconstruire avec ou sans intervention chirurgicale

GUIDE POUR LES PANSEMENTS ET LE SOIN DES PLAIES À L URGENCE

Quel que soit le matériel d ostéosynthèse, un certain nombre de principes permettent de bien conduire le geste chirurgical

LA HERNIE DISCALE LOMBAIRE

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

& BONNES POSTURES TMS TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES. Le guide. Guide offert par la MNT

Les cytokines et leurs récepteurs. Laurence Guglielmi

Cavité buccale et système dentaire

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

Articulations du coude et de l avant-bras

La chirurgie dans la PC

Strasbourg. Pré-programme. Appel à communication. Date limite d envoi : 5 septembre 2011

HTA et grossesse. Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice

PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME. Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement

Les différentes maladies du coeur

Quels sont les facteurs qui font augmenter les risques de cancer du rein?

PREPARATION DU PATIENT POUR UNE CHIRURGIE. Marcelle Haddad

LE CONTRÔLE DU FACTEUR BACTERIEN 3-POUR LE TRAITEMENT DES PARODONTITES

La maladie de Buerger Thromboangéite oblitérante

DEFINITION OBJECTIFS PRINCIPES

Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

UNE INTERVENTION CHIRURGICALE AU NIVEAU DU SEIN

Les anomalies des pieds des bébés

Traitement chirurgical des brûlures

Consolidation osseuse et biotechnologies État des lieux. Prof. L. GALOIS Centre Hospitalier Universitaire de NANCY

PROGRAMME DU CONCOURS D ACCES AU RESIDANAT DE CHIRURGIE DENTAIRE

La maladie de Still de l adulte

phase de destruction et d'élimination de débris

Structure tarifaire TarMed

Transcription:

27 mars 2015 IFSI - Millau l'escarre : de la prévention au traitement 1

Mettez ce que vous voulez sur l escarre sauf le Etymologie : vient du grec ε σ χ α ρ α : croûte noire malade Définition : n.f. Nécrose ischémique des tissus mous comprimés entre un relief osseux et un plan dur sur lequel repose le patient, consécutive à un appui prolongé Physiopathologie : compression des capillaires : anoxie ischémie nécrose tissulaire Pr Raymond Villain l'escarre : de la prévention au traitement 2

L escarre «accidentelle» liée à un trouble temporaire de la mobilité et/ou de la conscience L escarre «neurologique» conséquence d une pathologie chronique, motrice et/ou sensitive L escarre «plurifactorielle» du sujet confiné au lit et/ou au fauteuil; polypathologique, en réanimation, en gériatrie ou en soins palliatifs, où prédominent les facteurs intrinsèques l'escarre : de la prévention au traitement 3

Reconnaître l escarre au stade 0 : Hyperhémie réactionnelle Érythème qui blanchit à la pression du doigt Réapparition de la peau normale < 24 h S. Meaume l'escarre : de la prévention au traitement 4

Reconnaître l escarre au stade 1 : Rougeur persistante (>24h) Érythème cutané sur peau apparemment intacte ne disparaissant pas à la levée de la pression : Rougeur qui ne blanchit pas à la pression du doigt S. Meaume l'escarre : de la prévention au traitement 5

Perte de substance impliquant l épiderme et en partie le derme, se présentant comme une phlyctène, une abrasion, une ulcération superficielle S. Meaume l'escarre : de la prévention au traitement 6

Perte de substance impliquant le tissu sous-cutané avec ou sans décollement périphérique S. Meaume l'escarre : de la prévention au traitement 7

Perte de substance atteignant ou dépassant le fascia et pouvant impliquer os, articulation, muscle ou tendon S. Meaume l'escarre : de la prévention au traitement 8

L escarre du sacrum est plus fréquente chez des patients incontinents L escarre talonnière chez les patients ayant une AOMI La prévention de l escarre ne s arrête pas là où débute le traitement Localisation de 2 populations à risque Personnes âgées Sacrum : 40% Ischion : 7% Blessés Médullaires Sacrum : 28% Ischions : 45% l'escarre : de la prévention au traitement 9

l'escarre : de la prévention au traitement 10

Nouveau concept dermatologique, équivalent à l ostéoporose, se définit par un syndrome d insuffisance ou de fragilité chronique cutanée, avec perte progressive de la viscoélasticité (fibres élastiques, collagène, vaisseaux sanguins). Dr S. Meaume l'escarre : de la prévention au traitement 11

La peau est purpurique, pouvant présenter des cicatrices étoilées, l épiderme est fin, le collagène insuffisant et inefficace. Les lacérations et décollements sont fréquents, le cisaillement crée un risque élevé d abrasion cutanée, d hématomes superficiels ou profonds (dits «disséquants») et d escarre. l'escarre : de la prévention au traitement 12

Dr S. Meaume l'escarre : de la prévention au traitement 13

Chez les malades incontinents Changer régulièrement Utiliser les crèmes barrières Utiliser du matériel absorbant de bonne qualité Dr S. Meaume l'escarre : de la prévention au traitement 14

Faire le diagnostic des problèmes Demander l avis du spécialiste Traitement étiologique Traitement d une diarrhée Ou traitement symptomatique Crème et pansement barrière (Cavilon ) Renouvellement plus fréquent des pansements et des changes Collecteurs fécaux (?) Dr S. Meaume l'escarre : de la prévention au traitement 15

Utilisation de crèmes barrières Pâtes à l eau de la Roche-Posay, d Avène (Pédiatril ), aloplastine (2,30 euros) Pâte en tube Brava, Stomahésive risque d allergie aux hydrocolloïdes Utilisation de films protecteurs Cavilon film en spray ou applicateur individuel stérile (15 euros) Film PU siliconé Film PU risque d allergie colophane l'escarre : de la prévention au traitement 16

Détersion mécanique seulement si IPS > 0,8 Dr S. Meaume l'escarre : de la prévention au traitement 17

Artère pédieuse Pas facile en cas d œdème Dr S. Meaume Artère tibiale postérieure Penser à faire une compression plantaire pour visualiser la veine, l artère est à côté!!! l'escarre : de la prévention au traitement 18

Systématique au niveau des deux membres Dr S. Meaume l'escarre : de la prévention au traitement 19

IPS (PAS cheville/pas bras) Interprétation > 1,3 Artères incompressibles 0,9 1,3 Normal 0,8 0,9 AOMI bien compensée 0,5 0,8 AOMI moyennement compensée < 0,5 AOMI sévère ou ischémie critique l'escarre : de la prévention au traitement 20

En cas d escarre du talon si IPS < 0,8 avec nécrose noire et sèche si non inflammatoire, non fluctuant, et sans écoulement Cette nécrose constitue une couverture protectrice naturelle Dr S. Meaume l'escarre : de la prévention au traitement 21

4 régions: Épiderme Jonction dermo-épidermique (filaments et fibrilles d ancrage) Derme Hypoderme Grandes fonctions: Barrière (dessiccation) et absorption (flore cutanée et contrôle) Sébum Sueur (eccrine et apocrine) Thermorégulation (contre le chaud et le froid) Système immunitaire «Cicatrisation» l'escarre : de la prévention au traitement 22

l'escarre : de la prévention au traitement 23

Epithélium pavimenteux, stratifié, orthokératosique 4 types de cellules: kératinocytes (80%) mélanocytes cellules de Langerhans cellules de Merkel l'escarre : de la prévention au traitement 24

Tissus conjonctifs vascularisés et innervés Tissu de nutrition pour l épiderme Contitué de : Un système nerveux périphérique : douleur, chaleur, proprioception (vie de relation) Un système nerveux autonome : vie végétative Des vaisseaux sanguins et lymphatiques Boucles capillaires : vasomotricité sous la dépendance du système sympathique Cellules : Fibroblastes : synthèse macromolécules de la MEC La matrice extra cellulaire : Les fibres de collagène : «béton armé», synth par fibroblaste Les fibres élastiques : élastine, avec l âge La substance fondamentale : glycosaminoglycanes, glycoprotéines et eau (1/5 de l eau du corps) Fibres de réticuline (JDE) l'escarre : de la prévention au traitement 25

Variété de tissu conjonctif vascularisé et innervé, formé de tissu adipeux Lobes subdivisés lobules graisseux séparés par des cloisons conjonctivo-élastiques servant de passage pour les vaisseaux et les nerfs Réseau élastique Fibres collagène Cellules: fibroblastes, adipocytes, mastocytes, polynucléaires, lymphocytes, Substance fondamentale (MPS acides) Vaisseaux et nerfs l'escarre : de la prévention au traitement 26

CELLULES : Leucocytes (PNN, Lc, Mp) Plaquettes sanguines (rôle fondamental : coup d envoi ) Fibroblastes Kératinocytes (cellules épithéliales) Cellules endothéliales CIBLES DES FACTEURS DE CROISSANCE (GF) SOUS FORME D UNE SOMME ALGEBRIQUE PROLIFERATION FAVORISEE PAR température, hygrométrie, ph relativement acide PO2 relativement basse, PCO2 relativement haute l'escarre : de la prévention au traitement 27

MOLECULES : - macromolécules de la matrice extracellulaire collagène +++, élastine, réticuline, fibrine - facteurs de croissance - protéines de l hémostase - enzymes divers notamment métalloprotéases (MMP) - médiateurs inflammatoires (NO, Ct, PG, LK, IL1 etc), cytokines : cytotoxiques, chimiotactiques et activatrices des leucocytes; vasodilatation - molécules d adhésion cellules-collagène (glissement et migration le long des fibres) l'escarre : de la prévention au traitement 28

Protéines de petite taille, souvent glycosylées transmission de messages de cellules en cellules par l intermédiaire de récepteurs spécifiques (notion de cascade) induisent une réponse génique modifiant prolifération, sécrétion (autre FC) et/ou différenciation réponse = f(somme «algébrique») des effets des FC reçus nomenclature XGF ou CSF l'escarre : de la prévention au traitement 29

Modèle général à quelques variantes prés classiquement divisé en trois phases : - détersivo-inflammatoire + hémostase - proliférative «cellulaire» - remodelage le tout sur environ 1 an/1 an et demi en fait séparation spatio-temporelle illusoire pour les deux premières phases quasi-simultanées! l'escarre : de la prévention au traitement 30

Plaie : perte de substance +/-nette, +/- importante Buts : stop hémorragie couverture provisoire par fibrine, caillot lutte anti-infectieuse élimination des débris endo et exogènes l'escarre : de la prévention au traitement 31

Improprement appelée «cellulaire» ou «bourgeonnement» assure la reconstitution d une MEC d un tissu conjonctif d un épithélium mais tous ces éléments sont initialement imparfaits : phase de remodelage suffisant pour faire disparaître la perte de substance l'escarre : de la prévention au traitement 32

orchestré par des vagues successives de FC avec un effet en cascade selon un minutage précis nécessite un mécanisme d arrêt mal connu pour passer à la phase de différenciation passage d une catégorie à une autre de FC? (rôle du TGFβ?) phase très dépendante des conditions vasculaires et nutritionnelles l'escarre : de la prévention au traitement 33

Schématiquement : 4 étapes successives en un point donné : - réapparition d une MEC provisoire à partir des lisières du foyer (collagène III) - néoangiogénèse rudimentaire puis plus fine - infiltration par prolifération et migration («glissement») de myofibroblastes dans le foyer classique «tissu de granulation» - réépithélialisation par les berges avec prolifération, et migration des cellules épithéliales (phase horizontale, puis verticale) l'escarre : de la prévention au traitement 34

Mystérieuse, longue (18 mois), non-évidente, mal étudiée pourtant capitale pour la qualité esthétique, structurale et fonctionnelle (solidité, épaisseur, sensibilité, défense, etc) du tissu obtenu!! l'escarre : de la prévention au traitement 35

- contraction de la plaie (myofibroblastes) - différenciation du néo-tissu obtenu en fin de phase de prolifération : - matrice : collagène III I, élastine - conjonctif : vx, filets nerveux - épithélium : basale, cellules annexes donc modifications qualitatives et non quantitatives l'escarre : de la prévention au traitement 36

Détersion +++ Augmenter le rythme des changements de pansements Antibiotiques et antiseptiques locaux (?) Traitement antibiotique général à discuter (durée?) Cas particulier de l ostéite importante : IRM, biopsie osseuse (bactério) antibiothérapie adaptée prolongée + TPN ostéite corticale (détersion, soins locaux, pas d antibiothérapie) l'escarre : de la prévention au traitement 37

Staphylococcus aureus +++ Staphylocoques coagulase-négative Pseudomonas aeruginosa Escherichia coli Klebsiella Enterobacter cloacae Proteus Enterococcus faecalis anaerobies : Bacteroides fragilis, Fusobacterium, Peptococcus se méfier +++ l'escarre : de la prévention au traitement 38

l'escarre : de la prévention au traitement 39

l'escarre : de la prévention au traitement 40

l'escarre : de la prévention au traitement 41

l'escarre : de la prévention au traitement 42

l'escarre : de la prévention au traitement 43

Lutter contre l infection locale Retirer les tissus nécrosés ou non viables Recouvrir la région exposée avec un tissu souple, élastique Interposer un tissu de matelassage sur la zone de l escarre Éviter la récidive l'escarre : de la prévention au traitement 44

Stade 3 et 4 Peu de greffes cutanées Lambeaux de matelassage pour les patients risquant la récidive (neurologiquement déficients) Substituts cutanés en cours de développement (derme artificiel, peau artificielle) l'escarre : de la prévention au traitement 45

Éliminer la nécrose par une détersion adaptée Au bistouri (hémorragique, carcinologique, dévascularisation des berges) Avec hydrojets (plus mesuré, meilleure définition de l interface mort-vivant) Avec asticots Recouvrir Temporairement : VAC Chirurgicalement : lambeaux l'escarre : de la prévention au traitement 46

Plaie qui se creuse sous traitement Plaie de grande taille ou très nécrosée Structures nobles menacées (capsules, tendons, os, axes vasculo-nerveux) Terrains particuliers (diabète, artérite, prothèse articulaires de voisinage) Dr L. Teot l'escarre : de la prévention au traitement 47

Si petite articulation Essayer cicatrisation dirigée ou TPN Immobilisation de l articulation Si grosse articulation ou matériel Arthrodèse Ablation du matériel Dr S. Meaume l'escarre : de la prévention au traitement 48

Immobilisation sous plâtre si articulations «fonctionnelles» Plâtre fenêtré en face de la plaie Cicatrisation dirigée (possibilité d utiliser la TPN pour aider au bourgeonnement) Compléter avec greffe éventuellement Dr S. Meaume l'escarre : de la prévention au traitement 49

Dr L. Teot l'escarre : de la prévention au traitement 50

Long décollement sous-cutané Retirer le capot Zone mal drainée. infection Creuser un second orifice Drainer l'escarre : de la prévention au traitement 51

Dr L. Teot l'escarre : de la prévention au traitement 52

Cavité longue et aveugle = mauvais drainage Plaie à double issue Pas d accumulation de liquide Anesthésie locale l'escarre : de la prévention au traitement 53

Hyperthermie sans cause évidente Rapportée tardivement à l escarre car couverte par un petit capot nécrotique L excision sans anesthésie du capot nécrotique au lit du patient évacue le pus. Le patient et l interniste vont mieux. l'escarre : de la prévention au traitement 54

Dr S. Meaume l'escarre : de la prévention au traitement 55

Définir l objectif du soin (+++) avant d appeler le chirurgien l'escarre : de la prévention au traitement 56

MERCI de votre attention l'escarre : de la prévention au traitement 57