MAROC relative au Code du travail, Bulletin Officiel n 5654 du 7 aout 2008, p. 550.

Documents pareils
MODE D EMPLOI LOI POUR LE POUVOIR D ACHAT : Rachat de jours de repos, déblocage anticipé de la participation, prime exceptionnelle...

LES PRESTATIONS D ASSURANCE TRAITEMENT (Pour une invalidité de 104 semaines et moins)

TABLEAU COMPARATIF

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES

Guide technique relatif aux contrats collectifs obligatoires complémentaires frais de santé bénéficiant d aides fiscales et sociales

PROJET DE LOI Article 1 er. I. - L article L du code du travail est ainsi modifié :

AVANTAGES EN NATURE 4 AVANTAGE EN NATURE REPAS 4 TITRES - RESTAURANT 4 AVANTAGE EN NATURE LOGEMENT (EVALUE FORFAITAIREMENT) 4

Juin. Modernisation du Marché du Travail

Les évolutions de vos régimes au cours des prochaines années

Caisse Nationale de l'assurance Maladie des Travailleurs Salariés Sécurité Sociale

LIVRET D EPARGNE SALARIALE, Livret individuel à l entrée dans l entreprise

L objet de cet article est de rendre compréhensible cette nouvelle réglementation sans

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES

LES THÉMATIQUES - UE 35 RENNES -10 mars 2015 LES THÉMATIQUES UE 35 RENNES - 10 MARS LA PROTECTION SOCIALE

Prévoyance et complémentaire santé : les modifications de la loi relative à la sécurisation de l emploi

FINANCEMENT DES RISQUES PROFESSIONNELS. CHU de la TIMONE UE «ORGANISATION DE LA SECURITE SOCIALE»

La lettre du. Les évolutions du régime de prévoyance

particuliers professionnels ENTREPRISES Face à face argumenté de vente

COMPLEMENTAIRES SANTE ET DEDUCTIONS SOCIALES ET FISCALES : LES MUTUELLES UMC ET FIDAL VOUS EXPLIQUENT LES CONTRATS «RESPONSABLES»

Contrat de prévoyance complémentaire et de retraite supplémentaire

Décrets, arrêtés, circulaires

Le plan d épargne entreprise (ou PEE)

MINISTÈRE DE L AGRICULTURE, DE L ALIMENTATION, DE LA PÊCHE, DE LA RURALITÉ ET DE L AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE CONVENTIONS COLLECTIVES

TOUT SAVOIR SUR LE COMPTE ÉPARGNE TEMPS

Site portail des Urssaf Employeurs > Comité d'entreprise > Vos salariés - Vos cotisations > Base de calcul

Code du Travail, Art. L à L

Cegid Business Paie. Mise à jour plan de paie 01/03/2014. Service d'assistance Téléphonique

Modifications du Code du travail par la loi N du 4 août 2014

I ADAPTATION DU TEMPS DE TRAVAIL A LA DUREE LEGALE DE 35 HEURES. Les alinéas 6 à 9 inclus de l article 5 de l accord national sont supprimés.

Généralisation de la complémentaire santé : Eclairage

Le risque de négociation dans la gouvernance des régimes de retraite

MINISTERE DE LA COMMUNAUTE FRANCAISE ADMINISTRATION GENERALE DE L ENSEIGNEMENT ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

LETTRE CIRCULAIRE n

La rémunération de l apprenti :

MODE D EMPLOI CONTRAT D APPRENTISSAGE

Les conséquences du décret du 9 janvier 2012 relatif au caractère collectif et obligatoire des garanties de protection sociale complémentaire

Claude-Annie Duplat. Votre retraite. Quand? Comment? Combien? Groupe Eyrolles, 2004, ISBN

Cegid Business Paie. Mise à jour plan de paie 01/01/2014. Service d'assistance Téléphonique

Contrat d adaptation professionnelle INFORMATIONS A L USAGE DE L ENTREPRISE FORMATRICE ET DE SON SECRETARIAT SOCIAL

Régimes complémentaires de retraite et prévoyance

La protection sociale en France

OBRE 2013 OCT COMPLÉTÉ PAR LA CIRCULAIRE DU 25 SEPTEMBRE

PROFESSIONNELS INDEPENDANTS OPTIMISER LA PROTECTION DU CHEF D ENTREPRISE. Santé Prévoyance & Retraite

Modèle de décision unilatérale instituant un système de garanties collectives complémentaire obligatoire frais de santé

L Info sociale réservée aux dirigeants d entreprise présentée par RV Assurance & Courtage

CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DE TRAVAIL DES ASSISTANTS MATERNELS DU PARTICULIER EMPLOYEUR

Note technique à l attention des employeurs DTA

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES. Convention collective nationale

PREAMBULE. Les 3 statuts possibles de l entrepreneur :

Fiche pratique REGIMES COMPLEMENTAIRES DE RETRAITE ET PREVOYANCE : CONDITIONS D EXONERATION DE COTISATIONS

Direction de la sécurité sociale. Personne chargée du dossier : Huguette Hatil. La ministre des solidarités et de la cohésion sociale

A u g m e n t a t i o n c o t i s a t i o n s a u 1 er J a n v i e r

Guide pratique de l épargnant

Décrets, arrêtés, circulaires

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES. Convention collective nationale IDCC : CABINETS DENTAIRES

Accord N 36 Le Compte Epargne Temps au GIE AtlantiCA En date du 25 septembre 2008

MISE À JOUR ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DE L AUTOMNE 2014 QUÉBEC

COMPTE EPARGNE TEMPS

ASSOCIATIONS INTERMÉDIAIRES 28 MAI - TOURCOING 02 JUIN - BRUAY

Lettre d information sur un projet d accord référendaire ayant pour objet la mise en place d un régime de protection sociale complémentaire

DEMANDE DE SUBVENTION EN FAVEUR DU PASTORALISME (DISPOSITIF N 323 C DU PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT RURAL HEXAGONAL) Cadre réservé à l administration

SYNTHESE DE LA REFORME RETRAITE SUPPLEMENTAIRE, PREVOYANCE ET MUTUELLE

N 6 : EPARGNE SALARIALE

La prise en compte du travail à temps partiel dans les droits à retraite des différents régimes

Guide pratique de l investisseur étranger au Maroc

Sommaire. L entrée en vigueur de l avenant n 21 sur les salaires minima au 1 er novembre 2013

CHARGES SOCIALES DES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS

Ma situation fiscale

LES PRÉLÈVEMENTS URSSAF, RSI, LPA, CNBF, ORDRE, CNB...

Les Matinales de l Entreprise Jeudi 17 novembre 2011

La loi, Accord National Interprofessionnel (ANI) : contenu, objectifs Crédit Mutuel Groupama MAAF

LETTRE CIRCULAIRE N

LOI DE SÉCURISATION DE L EMPLOI N du 14 juin 2013

Avis relatif au projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014

Compte Epargne Temps : Les tours de bonneteau du Ministre


Consultation du Conseil du patronat du Québec sur le Régime québécois de santé et de sécurité du travail

LA GÉNÉRALISATION DE LA MUTUELLE OBLIGATOIRE DANS L ENTREPRISE AU 1 ER JANVIER 2016

Assemblée générale du 5 décembre Le RRUQ. Définition et fonctionnement SPP UQAC

face face Retraite Et si on parlait de votre retraite?

Vos contacts GUIDE DE L EMPLOYEUR. Régime d assurance complémentaire Santé

Ministère de l emploi, de la cohésion sociale et du logement. Ministère de la santé et des solidarités

LES CONGES DU PRATICIEN HOSPITALIER FICHES PRATIQUES

Ministère de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles

Assistants d éducation, Assistants Vie Scolaire, Assistants pédagogiques Texte En date

Actualité sociale Juillet 2008

La protection sociale des salariés

Pacte de responsabilité et de solidarité. Observatoire de l économie de Seine-et-Marne Melun, le 16 juin 2014

DOCUMENTS REMIS A TITRE UNIQUEMENT INDICATIF L ENTREPRISE EST INVITEE A SE RAPPROCHER DE SES CONSEILS

Rémunération du Dirigeant : Faut il transformer les SARL en SAS?

13. LES CHARGES DE PERSONNEL

Le Contrat à Durée Déterminée d Insertion (CDDI)

Modèle de décision unilatérale instituant un système de garanties collectives complémentaire obligatoire frais de santé

LETTRE D INFO SOCIAL

METTRE EN PLACE UN CONTRAT COLLECTIF D ENTREPRISE

PREVISION DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT - PRINCIPES

MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTÉ SOLIDARITÉS ETABLISSEMENTS SOCIAUX ET MÉDICO-SOCIAUX

Cegid Business Paie. Mise à jour plan de paie 01/11/2014. Service d'assistance Téléphonique

Site portail des Urssaf Employeurs > Entreprises de travail temporaire > Vos salariés - Vos cotisations > Base de calcul

Avenant n 120 du 15/09/2008 relatif au CET

Transcription:

MAROC Au cours de l année écoulée, l activité juridique en matière sociale se réduit principalement à la revalorisation du salaire minimum légal et à l amélioration de certaines prestations de la CNSS. I - Le relèvement du salaire minimum légal À la veille du 1 er mai dernier, les positions des centrales syndicales et du Gouvernement demeuraient éloignées, conduisant ce dernier à s en tenir à sa proposition de relever le salaire minimum de 10% en deux phases, ce qui revient à accorder une hausse immédiate de 5% seulement. Dans le même numéro du Bulletin officiel qui publie cette décision figure un second décret «pris pour l application de l article 356 du Code du travail» dont le contenu se limite à énoncer que «les montants du salaire minimum légal dans les activités agricoles et non agricoles sont fixés par décret adopté sur proposition de l autorité gouvernementale chargée de l emploi après consultation des organisations professionnelles les plus représentatives des employeurs et des travailleurs» 1. Dans la mesure où ledit décret pose déjà le principe de la fixation du SML par voie réglementaire au terme de la consultation des partenaires sociaux, le seul apport de ce texte se ramène à préciser que la proposition de révision est formulée par le ministre de l Emploi, ce qui est à la fois superfétatoire et en décalage avec le mode de fonctionnement réel du Gouvernement. L inutilité de ce texte se confirme lorsqu on considère que la dernière révision du SML a eu lieu en application de la même disposition législative sans qu on éprouve le besoin d adopter, au préalable, un tel règlement général d application et que tant que cette attribution n est pas déléguée à une autorité gouvernementale déterminée, elle s exerce constitutionnellement par voie de décret. 1 Décret n 2.08.374 du 9 juillet 2008 pris pour l application de l article 356 de la loi 65-99 relative au Code du travail, Bulletin Officiel n 5654 du 7 aout 2008, p. 550. 318

Quant au nouveau SML 2 qui a été fixé, il prend effet le 1 er juillet 2008 avec une hausse de 5% et le 1 er juillet 2009 avec une revalorisation équivalente. Les travailleurs de la branche textile-habillement subissent néanmoins un échelonnement de cette augmentation sur quatre ans. Le tableau ci-après présente les nouveaux taux du salaire minimum légal journalier dans l agriculture et horaire dans les autres secteurs, y compris le textile et l habillement, avec leur application à la semaine et au mois, tels qu ils découlent de cette mesure Rubrique Salaire Minimum Légal en dirhams 3 Activités agricoles Autres activités 30/06/07 1/07/08 01/07/09 01/01/10 01/07/11 journée 50,00 52,50j 55,12 Application -semaine 300 315 330,72 - mois 1300 1365 1433,12 heure 9,66 10,14 10,64 Application -semaine 425,04 446,16 468,16 - mois 1845,06 1936,74 2032,24 heure 9,66 9,90 10,14 10,39 10,64 Textile et habillement Application -semaine - mois 425,04 1845,06 435,6 1890,9 446,16 1936,74 457,16 1984,49 468,16 2032,24 La précédente revalorisation du SML en 2004, avait donné lieu aussi à des différés dans son application. Son entrée en vigueur, le jour même de l application de la réduction de la durée hebdomadaire de travail de 48 à 44 heures, avait alors provoqué des difficultés d interprétation telles qu en juin 2007, le ministre de l Emploi a adopté une circulaire interprétative 4 pour y 2 Décret n 2.08.292 du 9 juillet 2008 portant revalorisation du salaire minimum dans l industrie, le commerce, les professions libérales et l agriculture, Bulletin Officiel n 5654 du 07 aout 2008, p. 551. 3 100 dirhams = 8,92 euros. 4 Ministère de l Emploi et de la Formation professionnelle, Direction de l Emploi, Circulaire n 2007/50 du 20 juin 2007 adressée à MM les délégués de l Emploi aux wilayas, provinces et préfectures, relative à la durée du travail et au salaire minimum. 319

mettre fin. Certes, la revalorisation actuelle ne risque pas de soulever des problèmes similaires. Toutefois, l échelonnement de sa mise en œuvre sur 2 voire 4 ans risque de signifier qu aucune autre révision du SML ne sera à l ordre du jour avant ces échéances, ce qui n est ni en faveur de la promotion du dialogue social ni de bonne pratique en matière de fixation du SML telle qu elle découle des conventions internationales ratifiées par le Maroc. Cette façon d opérer risque aussi de conduire le Gouvernement à se déjuger si le contexte économique et social lui impose d agir différemment à moyen terme. II - L amélioration des prestations de la CNSS En matière de Sécurité sociale, il a été procédé à l extension du régime des allocations familiales aux salariés agricoles, à la révision de leur montant et au relèvement de la valeur minimum des pensions de retraite et d invalidité. L attribution des allocations familiales aux travailleurs agricoles vient corriger une discrimination qu ils subissent depuis leur admission tardive en 1981 au régime de la CNSS. Leur privation, à l époque, des prestations familiales avait été justifiée par les 3 arguments suivants : 1. La cotisation aux prestations de la sécurité sociale est prise en charge par l employeur exclusivement et son taux s élevait à l époque à 10% du salaire brut total, ce qui constituait avec la part patronale de la contribution aux autres prestations, une charge jugée insupportable par les exploitants agricoles ; 2. Le caractère essentiellement saisonnier et temporaire du travail agricole était de nature à priver la majorité des travailleurs des allocations familiales, faute de réunir les conditions de cotisations requises pour percevoir ces allocations de manière régulière ; 3. L attribution des allocations familiales pouvait constituer un encouragement à la natalité dans un monde rural particulièrement fécond alors que le pays poursuivait une politique soutenue de planning familial. 320

Ces motivations ne sont plus d actualité. Le taux de cotisation aux allocations familiales n est plus que de 5% tandis que la modernisation agricole améliore à la fois le volume du travail permanent et les opportunités de travail temporaire dans les exploitations rurales. De plus, l actualisation du montant des allocations familiales s effectue dans la limite de trois enfants, la valeur des allocations au titre de trois autres enfants demeure bloquée depuis ce temps à 36 dirhams 5 par enfant ; ce qui ne risque guère d avoir un impact quelconque sur la procréation. Le décret adopté à cet effet, également daté du 9 juillet, étend donc aux salariés des exploitations agricoles, forestières et de leurs dépendances le bénéfice des dispositions du chapitre 3 titre V du dahir du 27 juillet 1972 relatif au régime de la Sécurité sociale, mettant fin ainsi à la spécificité de leur condition au sein de ce régime. En ce qui concerne le relèvement des allocations familiales, un troisième décret 6 portant la même date a relevé, de 150 à 200 dirhams 7, le montant des allocations familiales servis aux 3 premiers enfants du travailleur bénéficiaire. Les allocations dues au titre de ses autres enfants demeurent figées à 36 dirhams 8, dans la limite de 6 enfants en tout. Cette hausse a rendu nécessaire un réajustement du taux de cotisation qui demeure à la charge exclusive de l employeur, passant ainsi de 6% à 6,4% de la masse salariale, étant rappelé que depuis la mise en œuvre de l assurance maladie obligatoire (AMO), une part de 1% de ce taux sert en réalité à relever à 5% la contribution paritaire de 4% supportée par les employeurs et les travailleurs à ce titre. 5 Soit environ 12 euros. 6 Décret du 14 octobre 1996 fixant le montant minimum des pensions d invalidité ou de vieillesse servies par la Caisse nationale de sécurité sociale, BO n 4432 du 21 novembre 1996. 7 Soit environ 13 à 18 euros. 8 Soit environ 3,20 euros. 321

L autre mesure sociale décidée par le Gouvernement au terme du dialogue social engagé la veille du premier mai a pour objet de relever de 20% le seuil minimum des pensions d invalidité et de retraite servies qui passe ainsi de 500 à 600 9 dirhams 10. Cette réforme a été rendue possible grâce à la précédente décidée en 1996 par la loi n 18-96 11 qui avait autorisé l actualisation de ce plancher par voie de décret, pour qu il soit ensuite porté à 500 dirhams 12. Rachid Filali Meknassi Faculté de Droit de Rabat Agdal 9 Soit environ 45 à 54 euros. 10 Décret n 2 08 360 du 9 juillet 2008 fixant le montant minimum des pensions d invalidité ou de vieillesse servies par la Caisse nationale de sécurité sociale, BO n 4432 du 21 juillet 2008, p. 2236. 11 Loi n 18-96 instituant un montant minimum des pensions d invalidité ou de vieillesse servies par la Caisse nationale de sécurité sociale, BO n 5649 (version en arabe) du 21 novembre 1996, p. 750. 12 Décret du 14 octobre 1996 fixant le montant minimum des pensions d invalidité ou de vieillesse servies par la Caisse nationale de sécurité sociale, BO n 4432 du 21 novembre 1996. 322