HEMORROIDES. F. BRION Médication officinale - Octobre 2006

Documents pareils
QUE SAVOIR SUR LA CHIRURGIE de FISTULE ANALE A LA CLINIQUE SAINT-PIERRE?

Incontinence urinaire : trop souvent taboue

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

Incontinence anale du post-partum

Module digestif. II. Prévention du reflux gastro-œsophagien :


La déchirure. Les risques. Troubles périnéaux du post-partum. La déchirure

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

La maladie de Verneuil Hidrosadénite suppurée

MALADIES INFLAMMATOIRES DE L INTESTIN :

PRISE EN CHARGE DES DOULEURS DU POST-PARTUM ET DES DOULEURS POST-CHIRURGICALES MARTINE CORNILLET-BERNARD

GUICHET D ACCÈS À UN MÉDECIN DE FAMILLE

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

Contraception après 40 ans

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012

Après un an d enquête, 1176 femmes travaillant au C.H.U avaient répondu à notre questionnaire.

Solar GI. Manométrie digestive évolutive. Diagnostic complet de la motricité. Base de données universelle MMS. Configurations évolutives

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

epm > nutrition Formation & Conseil

PRISE EN CHARGE DES LESIONS SPINCTERIENNES ANALES DU POST-PARTUM : DU CURATIF AU PREVENTIF

GASTRO-ENTEROLOGIE. Variabilité. A des entrées. B des sites anatomiques. C inter-individuelle. D intra-individuelle

La constipation occasionnelle chez l adulte

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

L INCONTINENCE ANALE

Carte de soins et d urgence

epm > nutrition Formation & Conseil

TRAITEMENT DE L INCONTINENCE URINAIRE. Dr B Pogu Urologue FMC Sud Marne

LA HERNIE DISCALE LOMBAIRE

LE SPORT POUR CHACUN! Docteur CASCUA Stéphane Médecin du sport

PREPARATION DU PATIENT POUR UNE CHIRURGIE. Marcelle Haddad

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Lettre circulaire aux Gastro-Entérologues

Atelier N 2. Consultation de patientes porteuses d une maladie générale

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

Traitements topiques. Utiliser conformément aux instructions figurant sur l emballage. Aident à éliminer les squames. Soulagent les démangeaisons.

NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. Delphi 0,1 % crème Acétonide de triamcinolone

d une Dr Ei Eric Peterman

Symposium des Société Française d Angéiologie (SFA) et Société Francophone de Médecine Sexuelle (SFMS), Paris, Journées internationales Francophones

LE PSORIASIS ET SES CO-MORBIDITES PARTICULIEREMENT LE DIABETE

Apport de l IRM dans la

L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

Propositions de l Assurance Maladie sur les charges et produits POUR L ANNÉE 2013

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

IRM du Cancer du Rectum

Semaine de la sécurité des patients: novembre 2012

04/07/2011. Effet anti-inflammatoire, inflammatoire, anti-tumoral tumoral et

LEURS SERVICES ET LEUR CADRE DE PRATIQUE LES OPTOMÉTRISTES : LEUR FORMATION, LEURS SERVICES ET LEUR CADRE DE PRATIQUE

Service d ambulance. Normes. de soins aux patients. et de transport

La migraine : quelle prise de tête!

SUTURE D EPISIOTOMIE ET PRISE EN CHARGE DE LA CICATRICE; RECOMMANDATIONS AUX PATIENTES

INCONTINENCE URINAIRE

Recommandation Pour La Pratique Clinique

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

L arthrose, ses maux si on en parlait!

Ordonnance du DFI sur les prestations dans l assurance obligatoire des soins en cas de maladie

REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES

Tuméfaction douloureuse

Dr Laurence FAYARD- JACQUIN Cœurs du Forez Mise à jour

Migraine et Abus de Médicaments

INFORMATIONS AU PATIENT SUR LA COLOSCOPIE

Maternité et activités sportives

Dermatologie buccale

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

La migraine : une maladie qui se traite

Surpoids et obésité de l adulte : prise en charge médicale de premier recours

KEAT : premier électrostimulateur sans fil d auto-rééducation périnéale à domicile

ALTO : des outils d information sur les pathologies thromboemboliques veineuses ou artérielles et leur traitement

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

Pour l'obtention du Doctorat en Médecine

PROCÉDURE. Code : PR-DSI

Prolapsus génital et incontinence urinaire chez la femme Professeur Pierre BERNARD Septembre 2002

CRITERES DE REMPLACEMENT

Le dépistage des cancers

da Vinci Pontage gastrique

Laser CO2 fractionné. Dr Jean De Wan - Chirurgie et médecine esthétique. 1

L incontinence anale la fable du médecin sourd et du patient muet

Prise en charge des déchirures périnéales obstétricales sévères. Courjon M, Ramanah R, Eckman A, Toubin C, Riethmuller D.

CENTRE D UROLOGIE PRADO-LOUVAIN. Prolapsus génital

Cette intervention aura donc été décidée par votre chirurgien pour une indication bien précise.

Incontinence urinaire. DR.L.PEYRAT C.H.U. Tenon, Paris

Vivez votre féminité sans souffrir.

UNIVERSITE PARIS XII VAL-DE-MARNE FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL ******************

LE FINANCEMENT DES HOPITAUX EN BELGIQUE. Prof. G. DURANT

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se

SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1

DIU DE REEDUCATION PELVI-PERINEALE. Responsables de l enseignement :

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 10 mai 2006

LA CHOLÉCYSTECTOMIE PAR LAPAROSCOPIE

Manuel de référence du langage VCM

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie.

L ATROPHIE DU SPHINCTER ANAL EXTERNE en ENDOSONOGRAPHIE TRIDIMENSIONNELLE. Vincent de PARADES PARIS

LA PROTHESE TOTALE DE GENOU

SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars Psoriasis. Rapport du Secrétariat

Cas clinique n 1. Y-a-t-il plusieurs diagnostics possibles? Son HTA a t elle favorisé ce problème?

Chapitre VI : Gestion des risques épidémiques

Les Jeudis de l'europe

Maladies psychosomatiques Dr Yves ZERBIB Département de Médecine Générale UCBL1

Transcription:

HEMORROIDES F. BRION Médication officinale - Octobre 2006

PHYSIOPATHOLOGIE Les hémorroïdes : physio. est-ce ou logique? patho.

ANATOMIE ET PHYSIOPATHOLOGIE DU RECTUM

PREVALENCE / INCIDENCE P = nombre de patients atteints d hémorro morroïdes Population totale Au moins 40 % de la population adulte I = nombre de patients nouveaux 1 jour donné Population totale

PHYSIOPATHOLOGIE Les limites du conseil : diagnostics à ne pas négliger! Fissure M.S.T Tumeurs malignes Abcès, Rectocolite hémorragique Fistule

HEMORROIDES EXTERNES Plexus hémorroïdaire Thrombose hémorroïdaire volumineuse et oedématiée

PROLAPSUS HÉMORROÏDAIRES INTERNES! " # $

Portrait de vos patients potentiels : CAS DE COMPTOIRS Pierre, 18 ans, après un Week-end, Madame A.., 20 ans, au moment des règles, Madame B.., 25 ans, enceinte, Madame C.., 30 ans, après l accouchement, Madame D.., 35 ans, hyperactive, hyperstressée et sujette à de fréquentes diarrhées, Monsieur E.., 40 ans, déménageur, Monsieur F.., 45 ans, enrhumé, qui tousse et éternue depuis 3 jours, Madame G.., 50 ans, ménopausée, Madame H.., 52 ans, après une intervention chirurgicale et sous traitement HBPM, Monsieur I.., 55 ans, obèse et bon vivant, Madame J.., 80 ans, sédentaire et constipée chronique, Déduiser de ces exemples, les facteurs déclenchants des hémorro morroïdes et les facteurs aggravants!

FACTEURS DÉCLENCHANTS / FACTEURS AGRAVANTS (1) Troubles du transit intestinal : Constipation chronique Diarrhée des laxatifs irritants Activité sportive : Cyclisme Equitation Moto

FACTEURS DÉCLENCHANTS / FACTEURS AGRAVANTS (2) Episode de la vie génitale : Syndrome prémenstruel Grossesse Accouchement Ménopause Post partum Intolérance locale aux : Suppositoires Lavements Pommades

Excès de table : Mets épicés Gibiers Sauces Boissons alcoolisées Café Thé Tabac FACTEURS DÉCLENCHANTS / FACTEURS AGRAVANTS (3) Maladies métaboliques : Obésité Diabète

FACTEURS DÉCLENCHANTS / FACTEURS AGRAVANTS (4) Professions exposées es : Chauffeurs Pilotes Déménageurs Cibler vos questions en fonction de l â âge, du sexe Orienter vos conseils

INTERROGATOIRE EN PROCTOLOGIE Ancienneté des troubles % Fréquence et abondance Rapport avec la selle Provoquée par la défécation (fissure) Permanente (thrombose ou abcès, cancer) Pulsatile (abcès) Antécédent d oxyurose Petit prolapsus hémorroïdaire intermittent Lésions dermatologiques Suppuration anale (fistule), ou sus-anale (Crohn Crohn, RCH) & Syndrome avec faux besoins, ténesme

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL D UNE PATHOLOGIE RECTALE ' ( ) * '( '+, ) ( ) ) -. /). * '- 0. '+, 1 ', 1 ' -, * 2 ) 0.. ' % 3 3 ± 3 1 4 / 3 ± / $ - 5 & & 3 3 / / 3 3 ± / / / 3 3 / / 3 ± / % 36 (

LES EXAMENS DIAGNOSTICS Les examens suivants permettent-ils le diagnostic d hémorro morroïdes? Toucher anal Rectosigmoïdoscopie Coloscopie Anuscopie

POSITIONS D EXAMEN CLINIQUE PROCTOLOGIQUE Bonne position permettant une visualisation correcte du rectum, le périnée débordant la table d examen Mauvaise position Bonne position permettant une visualisation correcte du rectum Mauvaise position

TOUCHER RECTAL Le toucher rectal permet d apprécier le tonus du sphincter anal (doigt A) et du releveur de l anus (doigt B) en mettant le doigt en crochet latéral.

ANUSCOPES A gauche : à usage unique, A droite : stérilisable équipé d une lumière froide

TRAITEMENTS CHIRURGICAUX Rectorragie sur hémorroïdes internes Sclérose : 4 séances quinine urée soulagement quasi-immédiat récidive possible Photocoagulation : par IR fibrose cicatricielle Ligature élastique : strangulation dévitalisation Intervention en ambulatoire possible Intervention en ambulatoire externes Récidive dans mois de 1 % des cas

Régime VOTRE CONSEIL REGLE HYGIENO DIETIQUES Supprimer alcool, tabac Attention à la constipation Toilette : quand, comment? Pas plus de 2 fois par jour Bain de siège tiède Savon acide ou neutre surtout si prurit Ne pas essuyer mais tamponner, éventuellement utiliser un séchoir tiède

VOTRE CONSEIL REGLE HYGIENO DIETIQUES Traitements locaux : topiques Choix du PA Choix de la forme galénique : pommade, crème, gel, suppositoire : avantages/inconvénients Recommandation : ne pas utiliser en continu Risque d intolérance et d allergie Traitement généraux Traitement d attaque lors des poussées Traitement d entretien

TRAITEMENTS Les propriétés du topique idéal : a. Protecteur de la muqueuse anale b. Antiseptique c. Anti inflammatoire d. Anti oedemateux e. Cicatrisant f. Antalgique

TOPIQUE SANS CORTICOIDE NI ANESTHESIQUE LOCAL (I) (.. ).. '- '. ( 1. * ( '+,.. *. ' " 7 8 (. '( (,. * (! " # $ % & 9 (. ) 9 (. ) 0 ) 2 # ( 0.. * 0 ', ) ) * ' * +, -. ' -.. +,. 1,. //. ' & ) * %4 ( " 7 8 ' ( ' ', / 0 3 / 3 3 '! 0 (

TOPIQUES SANS CORTICOIDE NI ANESTHESIQUE LOCAL (II) (.. ).. '- '. ( 1. * ( '+,.. *. ' - '. ( 0. * 0. ) -. *. " 7 8 * ' - ' ' 0 - '- (. '( ' 0 " 7 8 1-0 0

TOPIQUES CONTENANT DES ANESTHESIQUES LOCAUX ET SANS CORTICOIDE (.. ).. '- '. ( 1. * ( '+,.. *. ' 0 * 2., 0 * 2. ) - '. ( 0 ( ) -. +,. - (. 0. ' - '- (. '( -. (. - 0 ( ( -!! 5 & 6! 5 / 7 + 2 ( 0 8 6! 5 & 6 - (!! " 7 8 ( 2 6-0 0 0 0,! % 0 $ 0 + $,, ' 6 + % % ( $

TOPIQUES CONTENANT DES CORTICOIDES ET DES ANESTHESIQUES LOCAUX (.. ).. '- '. ( 1. * ( '+,.. *. ' ) ' : ( ( ) '(. *. ( * '. ) -, * -. ) - * ' - ' * ' - '! " * ' - ' - 1 9+ : 7! 2 6 1. $ ' 6 ) 6 ' ' Attention à l utilisation des corticoïdes : en cas de maladies bactériennes, mycosique et/ou parasitaire test plus au dopage chez les sportifs,, ;,, ;

LINGETTES IMPREGNEES POUR HYGIENE ANAL (..! - >! 2!!.! * =!.! * 1 1.! *! ' + ' 1! ' %. ).. '- '. ( / 1 + 6. * % + ( 0 ( * %4 + ( *. + ( '( ') - '. (. 6 '. 6 ) ' <. 0 6. 0 6 '. 6

LINGETTES IMPREGNEES