LE PRIX DE L ESSENCE AU CANADA

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LE PRIX DE L ESSENCE AU CANADA Bibliothèque du Parlement Capsule d information pour les parlementaires TIPS-125F Le 22 juillet 04 Depuis un certain temps, les prix élevés de l essence à la pompe et leur volatilité sont une source de confusion et de préoccupation pour les Canadiens. Il y a de nombreuses raisons à cela, mais la plupart tiennent à des prix au détail qui fluctuent fréquemment, souvent de façon marquée, dans ce qui semble être une démarche presque trop systématique chez de nombreux détaillants et dans de nombreux marchés locaux. Il serait facile d invoquer des raisons concurrentielles pour expliquer la situation : puisque les prix sont affichés sur de grandes pancartes à chaque station-service, bien à la vue des automobilistes, lesquels se sont montrés disposés à franchir de grandes distances pour obtenir même d infimes rabais, les changements de prix sont habituellement rapides et appliqués de façon générale (de crainte de perdre non seulement une part du marché, mais possiblement tout le marché); il s agit d un phénomène qui semble propre au marché de l essence au détail. Les forces qui influent sur les prix du pétrole brut et de l essence à la rampe (prix du gros) et au détail sont également complexes. L un de ces facteurs concerne l état des stocks internationaux de brut, dont certains sont constitués et détenus dans des régions politiquement instables (p. ex. le Moyen-Orient, le Nigeria et le Venezuela), ce qui attise la spéculation sur des menaces de bouleversements (militaires ou économiques). Les températures et conditions climatiques anormales constituent un autre facteur important expliquant la fluctuation des prix. Un hiver beaucoup plus froid que prévu entraînera une réduction des stocks de pétrole brut et un déséquilibre dans l éventail des produits pétroliers raffinés (p. ex. l huile de chauffage, l essence, le carburant diesel, le kérosène, les lubrifiants, etc.), en raison d une demande d un type de produit supérieure aux prévisions. La faiblesse prolongée des stocks entraînera des augmentations de prix pour toute la gamme des produits pétroliers, augmentations qui se répercuteront de la vente en gros jusqu à la vente au détail. Enfin, les prix de l essence à la pompe ou au détail ont tendance à augmenter à certains moments; par exemple, ils augmentent en prévision des longues fins de semaine (c.-à-d. celles qui précèdent ou suivent un congé férié). Cette hausse subite des prix, qui ressemble à ce qui arrive aux fleurs juste avant la Saint-Valentin ou aux droits de jeu pour le golf la fin de semaine, s explique par un accroissement de la demande par rapport à l offre. Les prix du brut et les prix de l essence à la rampe et au détail et leurs modes de fixation Pour étudier les prix de l essence, il faut se pencher tout d abord sur le prix du pétrole brut, la matière première de l essence. Le graphique 1 montre que le prix de fermeture du West Texas Intermediate (WTI), un pétrole brut, était de 26,42 $US le baril le 19 novembre 02, au New York Mercantile Exchange (NYMEX). Ce prix de référence nordaméricain a augmenté de manière régulière jusqu à atteindre 39,65 $US le 6 juillet 04, soit une progression de 50 p. 100 en tout juste 19 mois. Deux majorations subites des prix ont également été notées les 11 mars 03 et 25 mai 04, et elles étaient liées principalement à des incidents isolés dans la guerre en Irak. La deuxième flambée a permis d enregistrer le prix maximal pendant cette période, soit 41,14 $US. Ce document est la version papier d une capsule d information Web consultable en ligne à http://lpintrabp.parl.gc.ca/apps/tips/index-f.asp

LIBRARY OF PARLIAMENT BIBLIOTHÈQUE DU PARLEMENT 2 Si on examine maintenant la situation en aval, c est-à-dire les prix de gros de l essence, en utilisant comme référence pour le Canada le prix à la rampe à Toronto, on note qu il était de 34 le litre le 19 novembre 02. Ce prix a augmenté régulièrement jusqu à atteindre 46,2 le 6 juillet 04 une hausse de 36 p. 100 au cours de cette période avec trois poussées notables, la première et la dernière survenant exactement au même moment que des bonds subits du prix du brut. Un prix maximal de 54,2 a été établi le 25 mai 04. Le prix de l essence à la rampe à Toronto était tout à fait comparable à celui à Buffalo (NY). Ces deux prix se suivent de très près parce qu un intense commerce transfrontalier (principalement entre l Ohio, la Pennsylvanie, New York et l Ontario) a pour effet de réduire l écart entre les deux à moins que le coût du transport entre les deux villes. Hormis neuf périodes exceptionnelles (chacune durant au plus deux semaines), l écart de prix entre Toronto et Buffalo n a jamais excédé 2,5. En moyenne, le prix de l essence à la rampe à Toronto était de 0,6 supérieur au prix à la rampe à Buffalo. Enfin, il y a le prix de détail de l essence. Le prix moyen pondéré de l essence ordinaire observé dans dix villes canadiennes (1) était de 71,9 le 19 décembre 02, et il a augmenté régulièrement jusqu à 83,9 le 6 juillet 04, soit une majoration de 17 p. 100 en 19 mois. Trois hausses subites du prix de détail, coïncidant en gros avec des augmentations soudaines des prix à la rampe, sont survenues au cours de la période, le prix record de 90,4 étant établi le 11 mai 04. Ces variations des prix montrent que tant les augmentations que les baisses des prix à la rampe et au détail, ainsi que leurs sommets et leurs creux, étaient décalés d environ deux semaines par rapport à l évolution des prix du brut et à leurs points de renversement. Le prix de détail a suivi le prix à la rampe au cours de la période de deux semaines étudiée, ce qui signifie que les fluctuations du prix à la rampe se sont répercutées sur le prix de détail presque immédiatement, c est-à-dire probablement en l espace d une semaine. En pourcentage, les fluctuations du prix de détail étaient plus modérées que celles du prix à la rampe, et les fluctuations du prix à la rampe étaient plus modérées que celles du prix du brut. Cette situation montre que le pétrole brut ne constitue qu une composante bien que majeure de l essence raffinée, et que l essence raffinée ne constitue qu une composante bien que la plus importante des services de détail offerts dans les stations-service. Qui touche combien et comment la situation au Canada se compare-t-elle à celle qui existe aux États-Unis Nous allons maintenant examiner l effet combiné des prix plutôt que les prix à chaque étape de la transformation. La comparaison des prix d une étape de transformation à l autre permet de déterminer la marge de prix attribuée à chaque étape ainsi que la part de chacun dans l industrie. On utilisera pour ce faire la moyenne de quatre semaines du prix du brut, du prix à la rampe et du prix de détail de l essence ordinaire en date du 6 juillet 04 plutôt que les prix à une date donnée, de manière à réduire l effet que toute anomalie des prix pourrait avoir à l une des étapes de la transformation. Le graphique 2 donne une ventilation des prix à la pompe pour les grandes composantes de la production et pour le Canada et les États-Unis dans leur ensemble, de même que pour les grandes villes des cinq régions du Canada. Il présente également les prix dans certaines villes américaines situées sur la frontière canado-américaine et considérées comme des points de comparaison valables. Si on examine tout d abord les données nationales, il apparaît assez clair dans les deux dernières rangées du tableau que les compagnies de pétrole et de gaz et les raffineries des deux pays ont des marges de prix par litre vendu presque identiques : 32,3 et 31,1 pour le pétrole brut au Canada et aux États-Unis respectivement, et 13,3 pour l essence raffinée dans les deux pays si on considère la moyenne des quatre semaines se terminant le 6 juillet 04. Au Canada, la marge du distributeur est beaucoup plus faible qu aux États- Unis : 6,4 contre 10,5. Les gouvernements canadiens, par contre, imposent des taxes beaucoup plus élevées qu aux États-Unis : 32,1 contre 16,5. La moyenne des prix à la pompe était de 84,1 le litre au Canada tout au long de juin 04, comparativement à 72,4 aux États-Unis. Par conséquent, les Canadiens ont en moyenne payé 16,2 p. 100 de plus

LIBRARY OF PARLIAMENT BIBLIOTHÈQUE DU PARLEMENT 3 pour chaque litre d essence que les Américains au cours des quatre semaines qui se sont terminées le 6 juillet 04. La mondialisation du marché du pétrole brut et l intégration du marché nord-américain de l essence raffinée après la conclusion de l Accord canadoaméricain de libre-échange et l harmonisation des spécifications des produits dans les provinces et les États frontaliers expliquent la similarité des marges de prix des compagnies pétrolières et gazières et des raffineries dans les deux pays, mais la disparité des marges des distributeurs dans ces deux pays est frappante. Une analyse économique semble révéler que le fait que les taxes soient plus élevées au Canada a fait monter les prix dans ce pays, ce qui a incité les Canadiens à chercher davantage que les Américains les prix les plus bas possible. Les distributeurs canadiens sont ainsi davantage incités à se concurrencer sur le plan des prix plutôt que sur celui des emplacements ou de la vente d autres produits que ne le sont les distributeurs américains, et ils ont réagi en travaillant à réaliser de plus grands gains d efficience, réussissant à survivre à l aide de marges plus faibles (2). Le graphique 3 convertit les données moyennes nationales du graphique 2 en pourcentages. Il montre que les gouvernements canadiens et les compagnies de pétrole et de gaz se partagent les recettes tirées de l essence à peu près également : 38 p. 100 chacun, suivis des raffineries, 16 p. 100, et des stationsservice, 8 p. 100. Aux États-Unis, les compagnies de pétrole et de gaz accaparent la part du lion avec 44 p. 100, suivies des gouvernements, 23 p. 100, des raffineries, 18 p. 100, et des stations-service, 15 p. 100. La situation dans les régions correspond à peu près aux moyennes nationales. Ainsi, si on examine les données régionales du graphique 2, on peut noter que les villes où les prix de détail sont les plus élevés se trouvent dans les provinces où les taux de taxation sont les plus élevés, Kamloops étant une exception. De la même façon, les villes où les prix de détail de l essence sont les plus bas se trouvent dans les provinces où les taux de taxation sont aussi les plus bas. Par conséquent, les prix de détail dans toutes les régions du Canada sont plus élevés que dans les villes américaines de référence situées sur la frontière pour des raisons principalement liées aux taxes. Notes (1) Vancouver, Edmonton, Regina, Winnipeg, Toronto, Montréal, Saint John, Halifax, Charlottetown et St. John s. (2) Entre 1989 et 02, l industrie canadienne a réduit le nombre de ses points de vente, le faisant passer de 22 000 à 13 063, alors que le débit d essence dans une stationservice moyenne du Canada passait de 1,95 à 3,2 millions de litres par an, soit une augmentation de 64 p. 100. préparé par Daniel J. Shaw Service d information et de recherche parlementaires Pour en savoir plus Voir la bibliographie ainsi que les hyperliens internes et externes de la version Web du présent document à : http://lpintrabp.parl.gc.ca/apps/tips/index-f.asp ou composer le (613) 996-3942

ANNEXE Graphique 1 Prix de détail et à la rampe de l essence et prix du brut $US le baril Novembre 02 à juillet 04 CAN le litre 50 100 45 35 30 90 80 70 60 25 15 10 19/11/02 17/12/02 21/01/03 18/02/03 25/03/03 22/04/03 27/05/03 24/06/03 29/07/03 26/08/03 23/09/03 21/10/03 18/11/03 16/12/03 /01/04 24/02/04 23/03/04 27/04/04 25/05/04 22/06/04 Prix du brut WTI, NYMEX Prix à la rampe, Buffalo (NY) 50 30 Prix à la rampe, Toronto Prix de détail Source : Institut canadien des produits pétroliers, Infoprix, tous les volumes et numéros du 17 novembre 02 au 6 juillet 04. Graphique 2 CAN le litre 1 100 80 60 0 Prix de l essence ordinaire au Canada et le long de la frontière américaine, par composante Moyenne de quatre semaines se terminant le 6 juillet 04 Halifax Saint John St. John's Charlottetown Bangor, Maine Montréal Québec Sherbrooke Chicoutimi Plattsburg, NY Toronto Ottawa Sudbury London Buffalo, NY Edmonton Lethbridge Regina Winnipeg Minneapolis, MN Vancouver Victoria Prince George Kamloops Seattle, WA Canada Etats-Unis Prix du brut Marge du raffineur Marge du distributeur Taxes à la pompe Source : Institut canadien des produits pétroliers, Infoprix, 6 juillet 04.

ii Graphique 3 Canada États-Unis 23% 38% 38% 44% 15% Prix du brut 8% 16% Marge du raffineur 18% Prix du brut Marge du raffineur Marge du distributeur Taxes à la pompe Marge du distributeur Taxes à la pompe Source : Institut canadien des produits pétroliers, Infoprix, 6 juillet 04.