Typologie des élevages équins en Aquitaine RÉFÉrences - Réseau Économique de la Filière Équine Février 2012 Photo : IFCE
2 L élevage équin en Aquitaine
Introduction La filière équine française représente un poids économique important, 3 ème discipline sportive avec 687 000 licenciés en 2010 (+ 34 % sur les cinq dernières années), 950 000 équidés, 42 700 éleveurs, elle génère plus de 76 300 emplois directs et indirects et près de 11.2 milliards d euros de chiffre d affaires. Le nombre d établissements équestres connaît une augmentation de plus de 28 % sur les cinq dernières années, ils représentent près de 8 200 entreprises. Cette filière, très attractive pour les jeunes passionnés de chevaux fait l objet d un nombre important de demandes d installation, en constante évolution ces dernières années. L absence de repères technico-économiques pour accompagner ces futurs jeunes installés a incité l Institut de l Élevage, l Institut Français du Cheval et de l Équitation, les Conseils des Chevaux et les Chambres d Agriculture à se réunir pour créer le réseau Économique de la Filière Équine. Le réseau RÉFÉrences a vu le jour en 2007 grâce à un soutien financier du Fonds Éperon, du Ministère de l Agriculture et des régions. Il a pour objectif de fournir des données macroéconomiques à partir de plusieurs bases de données notamment celles de l Observatoire Économique et Social du Cheval, et microéconomiques avec le suivi des entreprises équines. Au niveau national, plus de 300 exploitations équines sont suivies par une cinquantaine d agents de Chambres d Agriculture et de Conseils des Chevaux et ceci dans toutes les régions. Plusieurs systèmes de production sont étudiés : des élevages de sport, de loisir, de trait, quelques élevages de chevaux de course (Autre Que Pur Sang, en Bourgogne), mais aussi des établissements équestres (fermes équestres, centres équestres et écuries de pension). L objectif de ces réseaux équins régionaux est de mieux connaître le fonctionnement des différentes entreprises équines et de produire des références technico-économiques pour améliorer l efficacité des exploitations existantes, mais aussi et surtout pour aider, guider et orienter les candidats à l installation. Le réseau équin aquitain est constitué de 12 exploitations localisées dans trois départements : Landes, Lot-et- Garonne et Pyrénées-Atlantiques. Elles se répartissent selon trois systèmes de production, les élevages de chevaux de trait (3 élevages), les centres équestres (4 structures) et les centres équestres avec élevages de chevaux de selle ou poneys (5 structures). Le suivi de ces entreprises équines est assuré par les Chambres d Agriculture Départementales. La coordination et l appui méthodologique sont confiés à l Institut de l Élevage. Cette première restitution du réseau présente les principaux résultats d une étude statistique rigoureuse menée en 2009 auprès d un échantillon représentatif de près de 200 éleveurs de chevaux et poneys de la région. Cette étude sur la typologie des élevages équins aquitains a permis de mettre en exergue d une part les spécificités régionales, et d autre part de caractériser les différents profils d éleveurs présents sur ce territoire. L élevage équin en Aquitaine 3
Sommaire > La méthode > Caractéristiques des élevages équins aquitains > Élevages de chevaux de trait > Élevages de chevaux de sport > Élevages de chevaux de course > Élevages de chevaux de loisir Photos : IFCE 4 L élevage équin en Aquitaine
La méthode Les études typologiques ont été réalisées dans pratiquement toutes les régions du dispositif national avec la même méthode. Nous disposons actuellement des résultats de 13 premières régions (Basse-Normandie, Champagne-Ardenne, Bourgogne, Centre, Languedoc-Roussillon, Franche-Comté, Ile-de-France, Auvergne, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Limousin, Picardie et Poitou-Charentes). Ceci nous permet de comparer et de positionner l élevage aquitain par rapport aux autres régions. À terme, l objectif est de réaliser un panorama national de l élevage équin sur notre territoire. L étude typologique des élevages équins d Aquitaine a été réalisée à partir de la base de données SIRE (Système d Information Relatif aux Équidés géré par les haras nationaux) et d enquêtes téléphoniques complémentaires. Un premier repérage des structures d élevages a été effectué à partir de l analyse de la base SIRE par l Institut Français du Cheval et de l Équitation et l Institut de l Élevage. Ont été considérées comme éleveur toutes les personnes qui ont fait saillir au moins une jument en 2007. Face à la présence de plusieurs éleveurs sur des lieux d élevage communs n a été conservée qu une seule adresse d élevage pour l étude, soit 2 041 structures. L analyse des produits issus de ces élevages de 1976 à 2004 a permis d identifier la production dominante de ces structures : trait, sport, loisir, trot et galop. Trait : 610 élevages dont plus de 50 % des produits ont été déclarés en races de chevaux de trait. Sport : 349 élevages dont plus de 50 % des produits ont été déclarés en races de chevaux de selle (Selle français, Anglo-arabe, Cheval de selle, Connemara, Poneys Français de selle et autres races françaises et étrangères ) et qui ont plus de 20 % des produits inscrits sur la liste sport. Loisir : 213 élevages dont plus de 50 % des produits ont été déclarés en race de chevaux de selle française ou étrangère et qui ont moins de 20 % des produits inscrits sur la liste sport. Trot : 142 élevages dont plus de 50 % des produits ont été déclarés en race de trotteurs français ou étrangers. Galop : 107 élevages dont plus de 50 % des produits ont été déclarés Pur sang ou Autre Que Pur Sang et dont plus de 30 % des produits sont actifs en course. 620 élevages n ont pu être classés en raison de la diversité de leur production, ou de la jeunesse de leur élevage. Un tirage au sort a été effectué sur un échantillon représentatif de la population des éleveurs tenant compte de la production dominante et du nombre de juments saillies (1 jument, 2 juments, 3 à 5 et 6 et plus). Afin de réaliser des enquêtes téléphoniques complémentaires, un taux de sondage de 15 % a été utilisé et 200 enquêtes téléphoniques ont été effectuées par l ENITA de Bordeaux en 2009. Elles ont été traitées par le service statistique de l Institut de l Élevage et interprétées par l équipe du réseau équin d Aquitaine. L élevage équin en Aquitaine 5
Caractérisation des élevages de la région Aquitaine Gironde Dordogne Effectifs Des élevages équins plutôt récents, avec un cheptel relativement important sur des exploitations de petite taille Les élevages équins d'aquitaine sont assez récents puisque 59 % ont moins de 15 ans d'ancienneté et un quart seulement existe depuis plus de 25 ans. Lot-et-Garonne L'essentiel des élevages est issu de créations d'activité, puisqu'un élevage sur 700 Landes 4 seulement est la suite d'un élevage antérieur. Les éleveurs, quant à eux, ont plus de 50 ans dans 57 % des cas et 17 % ont moins de 40 ans. Filière 450 Trot Les exploitations sont de petite taille avec une surface totale moyenne de 28 ha. Galop Sport 280 Cette dimension est bien plus réduite que dans la plupart des régions Pyrénées-Atlantiques Loisir enquêtées, mais cette surface n'intègre pas les estives dont l'utilisation est très Trait 180 fréquente, notamment dans les élevages de chevaux de trait du massif pyrénéen et de la vallée de l Adour, nourrissant alors le cheptel pendant au moins 6 mois. La surface destinée aux chevaux ne représente en moyenne que la moitié de la surface totale et elle ne couvre l'alimentation complète des chevaux que dans 30 % des cas. L'autonomie fourragère en élevage équin est donc particulièrement faible. Dans 60 % des élevages, la surface consacrée aux chevaux permet de couvrir une alimentation partielle du cheptel et dans 10 % des cas, elle ne sert que de parcours de détente. Les cheptels importants sont plus nombreux que dans les autres régions puisque près d'un quart des élevages ont plus de 20 chevaux et 6 juments et plus à la reproduction. Malgré tout, un tiers des élevages compte moins de 5 chevaux et près d'un quart n'a qu'une jument à la reproduction. La main-d'œuvre consacrée à l'élevage équin est relativement faible et essentiellement familiale : 85 % des éleveurs y consacrent moins de 0,5 Équivalent Temps Plein (ETP) et 7 % seulement ont recours à un salarié. Qui élèvent principalement des chevaux de trait mais aussi de sport et de courses La production de chevaux de trait représente 40 % des élevages et se concentre dans les Pyrénées-Atlantiques qui rassemblent 80 % de l'effectif régional de juments de trait et occupe le 1 er rang des départements français. En effet, seuls les cheptels rustiques sont adaptés à la valorisation des espaces difficiles du massif pyrénéen. Un quart des élevages aquitains produisent pour le sport (autant en Selle Français qu'en Anglo-Arabe) et 22 % pour la course, à parité entre trot et galop. Avec 19 hippodromes présents sur les 5 départements, l'organisation de courses hippiques est bien développée en Aquitaine, en particulier à Pau, Bordeaux et Agen qui organisent chacun entre 20 et 30 réunions annuelles. La production pour le loisir ne concerne que 13 % des élevages. Avec un objectif économique pour la majorité des éleveurs mais qui n'est pas atteint dans un cas sur deux 71 % des éleveurs sont actifs, ce qui correspond à la moyenne des régions enquêtées. 54 % sont agriculteurs dont 11 % sont spécialisés en équins. Les agriculteurs diversifiés produisent principalement des vaches allaitantes, des cultures de vente, des ovins lait ou des palmipèdes. Pour les 46 % qui n'ont pas un statut agricole, 8 % ont une activité liée au cheval et 38 % ont une autre activité professionnelle. Au total, 13 % des éleveurs ont une autre activité liée au cheval. Dans ce cas, il s'agit principalement d'entraînement ou d'enseignement et dans une moindre mesure d'étalonnage ou de pensions. 62 % des éleveurs déclarent produire avec un objectif économique : dégager un revenu dans 13 % des cas et couvrir les charges pour 1 éleveur sur 2. Paradoxalement, 63 % des éleveurs n'ont aucune approche du coût de revient de leurs chevaux. Cela explique-t-il que seulement 31 % des éleveurs qui ont un objectif de revenu l'atteignent et que 51 % de ceux qui ont un objectif d'équilibre (produits/charges) y parviennent? 6 L élevage équin en Aquitaine
L ÉLEVAGE ÉQUIN EN AQUITAINE l Antériorité de l exploitation Moins de 15 ans... l Nombre de chevaux Moins de 10 chevaux... 20 chevaux et plus... l Nombre de juments saillies 1 à 2 juments... 6 juments et +... l Surface totale moyenne < 10 ha... > 50 ha... l Profession Agriculteurs... dont agriculteurs spécialisés équins. l L éleveur se perçoit comme éleveur professionnel ou amateur régulier... éleveur occasionnel ou non éleveur.. l Objectif de revenu ou d équilibre financier l Atteinte de l objectif économique Objectif de revenu atteint... Objectif d équilibre atteint... l Calcul du prix de revient Pas de calcul... l % cavaliers parmi les éleveurs % ayant licence de compétition... 59% 64% 23% 47% 24% 28 ha 41% 13% 54% 11% 80% 20% 62% 47% 31% 51% 63% 42% 7% Photo : IFCE L élevage équin en Aquitaine 7
Élevages de chevaux de trait Gironde Dordogne Lot-et-Garonne Un élevage traditionnel du massif pyrénéen et de la vallée de l Adour 40 % des élevages aquitains élèvent des chevaux de trait et cette production est omniprésente dans le sud de la région, puisque 80 % des juments sont présentes dans les Pyrénées-Atlantiques et 14 % dans les Landes. Cette production est celle qui a la plus grande antériorité. En effet, 50 % des Landes élevages de trait ont plus de 15 ans d'existence et plus d'un élevage de trait Pyrénées-Atlantiques Effectifs 24 12 6 sur 3 est la reprise d'un élevage antérieur. La répartition des classes d'âge est semblable à celle de l'ensemble des éleveurs équins (11 % de moins de 37 ans et 17 % de plus de 68 ans). Cependant, la part de retraités y est plus importante (36 % contre 9 % en sport). La surface moyenne totale est de 26 ha. Cette dimension est très inférieure aux autres régions enquêtées, mais les estives n'y sont pas comptabilisées alors que le cheptel y est présent près de la moitié de l'année, contribuant avec d autres espèces à l entretien de plus de 50 000 ha. Le nombre de juments à la reproduction est plus important que dans la plupart des régions enquêtées, puisqu'un éleveur sur 4 a 6 juments et plus. Par contre, le nombre de chevaux présents sur l'exploitation est faible par rapport aux autres filières (77 % des élevages ont moins de 10 chevaux) car dans cette production, la quasi-totalité des poulains est vendue au sevrage. Un éleveur sur 5 dispose d'au moins un étalon dans l'élevage. Intégré dans des exploitations agricoles, associé à d autres herbivores 70 % des éleveurs actifs sont des agriculteurs et le cheptel équin complète alors un cheptel bovin allaitant et/ou ovin lait dans 8 cas sur 10. Par contre, l'élevage n'est pratiquement jamais associé à une autre activité équine (1 %). Seuls 19 % des éleveurs de chevaux de trait sont cavaliers. Pour une commercialisation de poulains jeunes essentiellement destinés à la viande 95 % des poulains sont vendus au sevrage. Les trois quarts des éleveurs produisent pour la viande, l essentiel des poulains est destiné à l export vers des ateliers d engraissement (Italie principalement). Un quart des éleveurs déclare également produire pour l'attelage. Un éleveur sur 2 écoule facilement la totalité de sa production mais pour un tiers des cas, cela s'avère difficile. Avec un objectif économique dans seulement un cas sur 2 Si 83 % des éleveurs se perçoivent comme professionnels ou amateurs réguliers, seulement 10 % ont l'objectif de dégager un revenu de cette activité et près de la moitié recherche simplement à couvrir les charges. Au final, quasiment aucun éleveur ne parvient à dégager un revenu de l'élevage trait mais 57 % de ceux qui visent un équilibre charges-produits l'obtiennent. 8 L élevage équin en Aquitaine
CHEVAUX DE TRAIT l Antériorité de l exploitation Moins de 15 ans... l Nombre de chevaux Moins de 10 chevaux... 20 chevaux et plus... l Nombre de juments saillies 1 à 2 juments... 6 juments et +... l Surface moyenne l Profession Agriculteurs... dont agriculteurs spécialisés équins. l L éleveur se perçoit comme... Éleveur professionnel ou amateur régulier... Éleveur occasionnel ou non éleveur.. l Éleveur ayant un objectif économique l Atteinte de l objectif économique Objectif de revenu atteint... Objectif d équilibre atteint... l Calcul du prix de revient Pas de calcul... l Chevaux vendus Avant débourrage... Débourrés - Travaillés... l % cavaliers parmi les éleveurs % ayant licence de compétition... 50% 77% 13% 42% 25% 26 ha 62% 5 % 83% 17% 56% 48% 10% 57% 75% 95% 5% 19% 0% Photo : IFCE L élevage équin en Aquitaine 9
Élevages de chevaux de sport Gironde Dordogne Lot-et-Garonne 10 L élevage équin en Aquitaine Une majorité d'agriculteurs plutôt jeunes diversifiés assez récemment dans l'élevage équin ¼ des élevages de la région élèvent des chevaux de sport. Cette production est assez récente puisque 57 % des élevages ont moins de 15 ans d'existence et seulement un sur 4 est la reprise d'un élevage antérieur. C'est dans cette production que l'on retrouve la part d'actifs la plus Landes importante (91 % contre environ 65 % dans les autres productions) et des Effectifs éleveurs un peu moins âgés que la moyenne (25 % ont 58 ans et plus, contre 5 36 % pour l'ensemble des éleveurs). 3 Pyrénées-Atlantiques 1 La surface moyenne des exploitations est de 24 ha, dont la moitié est consacrée aux chevaux. 59 % des élevages sont intégrés dans une exploitation agricole : 36 % avec d'autres productions agricoles, pour l'essentiel des cultures de vente, mais 23 % sont spécialisés dans l'élevage équin. Un élevage de chevaux de sport sur 3 est associé à d'autres activités équines : Enseignement (17 %), Entraînement (15 %), Étalonnage (7 %), Pension (6 %). Qui produisent à part égale de l'anglo-arabe et du Selle Français, avec peu de juments par élevage 46 % des éleveurs utilisent l'anglo-arabe en race principale et 42 % le Selle Français. Les élevages de chevaux de sport ont moins de juments à la reproduction que dans les autres productions : 12 % ont 6 juments et plus alors qu'ils sont 23 % en courses, 25 % en trait et 49 % en loisir. Un élevage sur 2 a moins de 10 chevaux. Malgré tout, un éleveur sur 5 dispose d'un étalon. Qui vendent des chevaux valorisés, essentiellement pour le saut d'obstacles 75 % des éleveurs de chevaux de sport commercialisent leurs chevaux après valorisation : 24 % après débourrage et 51 % après une mise au travail. L'objectif de production principal reste le saut d'obstacles (70 %) mais un éleveur sur 5 produit pour le concours complet et 9 % pour l'endurance. L objectif des éleveurs est de produire pour le niveau professionnel (58 %) mais aussi pour les amateurs (42 %). Les ¾ des éleveurs sont cavaliers et font sortir leurs chevaux en compétition mais 18 % seulement ont une licence de compétition. La majorité des éleveurs ont donc recours à un prestataire extérieur pour assurer cette valorisation. La commercialisation reste un point délicat puisqu'un éleveur sur 3 déclare vendre tous ses chevaux, mais difficilement et ¼ n'arrive pas à écouler toute sa production. Les chevaux difficiles à commercialiser sont alors conservés (46 %) ou vendus pour une autre utilisation (42 %). Avec un objectif économique dans 70 % des cas Les ¾ des éleveurs se considèrent comme professionnels ou amateurs réguliers et 70 % produisent avec un objectif économique : 1 éleveur sur 5 souhaite dégager un revenu et parmi ceux-ci seulement 29 % déclarent atteindre leur objectif et 1 éleveur sur 2 souhaite équilibrer produits et charges mais la moitié seulement y parvient. C'est pourtant dans cette filière que l'on retrouve la plus forte proportion d'éleveurs ayant une approche du coût de revient de leur production : 18 % par un calcul exact et 39 % de façon approximative.
CHEVAUX DE SPORT l Antériorité de l exploitation Moins de 15 ans... l Nombre de chevaux Moins de 10 chevaux... 20 chevaux et plus... l Nombre de juments saillies 1 à 2 juments... 6 juments et +... l Surface moyenne l Profession Agriculteurs... dont agriculteurs spécialisés équins. l L éleveur se perçoit comme... Éleveur professionnel ou amateur régulier... Éleveur occasionnel ou non éleveur.. l Éleveur ayant un objectif économique l Atteinte de l objectif économique Objectif de revenu atteint... Objectif d équilibre atteint... l Calcul du prix de revient Pas de calcul... l Chevaux vendus Avant débourrage... Débourrés... Travaillés... l % cavaliers parmi les éleveurs % ayant licence de compétition... 57% 53% 22% 54% 12% 24 ha 59% 23% 73% 17% 70% 46% 29% 53% 43% 25% 24% 51% 75% 18% Photo : IFCE L élevage équin en Aquitaine 11
Élevages de chevaux de course Gironde Landes Pyrénées-Atlantiques Dordogne Lot-et-Garonne Effectifs 6 3 2 Autant de trotteurs que de galopeurs 22 % des éleveurs produisent pour la course, quasiment autant en trot (10 %) qu'en galop (12 %). Ces élevages sont assez récents puisque près des 2/3 ont moins de 15 ans d'existence. Chez les trotteurs comme chez les galopeurs, 1 élevage sur 5 seulement est la reprise d'un élevage antérieur. Les éleveurs de trotteurs sont plus âgés que les galopeurs (8 % ont moins de 48 ans contre 28 %). La surface moyenne des exploitations est de 30 ha en galop et de 50 ha en trot mais dans les 2 cas, la surface consacrée aux chevaux représente 10 à 15 ha. En trot, des exploitations agricoles avec 1 à 2 juments à la reproduction En trot, 2 élevages sur 3 sont intégrés dans une exploitation agricole : 20 % sont spécialisés en équin et 44 % associent l'élevage à d'autres productions agricoles, principalement des cultures de ventes, mais aussi des vaches allaitantes. Le cheptel reproducteur est très réduit puisque 74 % des éleveurs n'ont qu'une à 2 juments à la reproduction. La présence d'étalons dans l'élevage est extrêmement rare (1 %). En galop, surtout des non-agriculteurs avec des cheptels plus importants 59 % des éleveurs n'ont pas de statut agricole. Parmi les agriculteurs, seulement 11 % sont spécialisés en équins. Les effectifs sont plus importants qu'en trot, puisque près d'un éleveur sur 2 a 3 juments et plus à la reproduction et 20 % des éleveurs ont un étalon dans l'élevage. Qui commercialisent pour un niveau professionnel, mais à tous les stades de valorisation Les éleveurs de galopeurs produisent principalement des Pur-Sang (77 %) puis des Anglo-Arabes (23 %). Les poulains sont le plus fréquemment vendus avant sevrage (44 %) ou au travail (29 %). La commercialisation est difficile puisque seulement 1 éleveur sur 5 arrive à vendre tous ses chevaux facilement et 38 % déclarent vendre rarement ou une partie seulement de la production. Les chevaux difficiles à commercialiser sont alors vendus pour une autre utilisation (53 %), conservés (28 %) ou loués ou prêtés (15 %). Les éleveurs de trotteurs produisent exclusivement du Trotteur Français. Les poulains sont vendus à tous les stades : 32 % avant débourrage, 30 % au travail et 19 % débourrés. La commercialisation semble moins compliquée qu'en galop puisque 1/3 des éleveurs vend facilement tous ses produits et près de la moitié arrive à vendre tous ses chevaux même si c'est difficile. Les chevaux non commercialisés pour la course sont vendus pour une autre utilisation (40 %), loués ou prêtés (26 %), vendus pour la boucherie (17 %) ou conservés (17 %). Avec un objectif économique plus souvent atteint en galop qu en trot Les 2/3 des éleveurs de trot et les 3/4 des éleveurs de galop ont un objectif économique. Parmi les 15 à 20 % qui veulent dégager un revenu, un peu plus de la moitié y arrive, en trot comme en galop. Par contre, pour la moitié des éleveurs qui souhaitent couvrir les charges, 72 % atteignent cet équilibre en galop alors qu'ils ne sont que 24 % en trot. 12 L élevage équin en Aquitaine
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Élevages de chevaux de loisir Gironde Landes Pyrénées-Atlantiques Dordogne Lot-et-Garonne Effectifs 6 3 2 Une majorité de non-agriculteurs plutôt âgés, récemment engagés dans l'élevage Seuls 13 % des éleveurs aquitains produisent des chevaux de loisir. C'est la production la plus récente puisque 95 % des élevages ont moins de 15 ans et 1 sur 10 seulement est la reprise d'un élevage antérieur. C'est, après les éleveurs de trot, la population la plus âgée : près d'1/4 des éleveurs ont plus de 67 ans et 14 % seulement ont moins de 48 ans. La surface moyenne totale est la plus faible, avec 10 ha mais la quasi-totalité de cette surface est consacrée aux chevaux. 8 éleveurs sur 10 ne sont pas agriculteurs mais 1 sur 5 a une activité professionnelle en lien avec le cheval. Avec un élevage de taille importante C'est la production dans laquelle le cheptel reproducteur est le plus important puisque la moitié des éleveurs ont 6 juments et plus à la reproduction. C'est une particularité de la région Aquitaine car la taille des élevages loisir est beaucoup plus réduite dans la plupart des régions enquêtées. Un éleveur sur 2 élève principalement du Selle Français, un sur 5 élève en races étrangères et 14 % en poney, l'aquitaine étant le berceau de 2 races de poneys (le Pottok et le Landais). Comme dans toutes les productions sauf le trot, 1 éleveur sur 5 possède un étalon. Qui commercialisent, pour une clientèle «familiale» des produits peu valorisés, sans objectif de revenu Un éleveur sur 2 produit des chevaux «de famille» sans objectif ciblé d'utilisation, 1 sur 4 produit des chevaux pour la randonnée et 11 % pour l'endurance. Les 2/3 sont vendus avant débourrage et 20 % débourrés. La commercialisation semble plus facile que dans les autres productions puisque 90 % arrivent à vendre tous leurs produits mais c'est difficile pour 1 éleveur sur 2. Même si les 2/3 des éleveurs se considèrent comme professionnels ou amateurs réguliers, aucun n'attend un revenu de cette production. 1 éleveur sur 2 souhaite simplement équilibrer produits et charges et seuls 28 % des éleveurs qui ont cet objectif y parviennent. 14 L élevage équin en Aquitaine
CHEVAUX DE LOISIR l Antériorité de l exploitation Moins de 15 ans... l Nombre de chevaux Moins de 10 chevaux... 20 chevaux et plus... l Nombre de juments saillies 1 à 2 juments... 6 juments et +... l Surface moyenne l Profession Agriculteurs... dont agriculteurs spécialisés équins. l L éleveur se perçoit comme... Éleveur professionnel ou amateur régulier... Éleveur occasionnel ou non éleveur.. l Éleveur ayant un objectif économique l Atteinte de l objectif économique Objectif d équilibre atteint... l Calcul du prix de revient Pas de calcul... l Chevaux vendus Avant débourrage... Débourrés... Travaillés... Autres... l % cavaliers parmi les éleveurs % ayant licence de compétition... 95% 46% 35% 24% 49% 11 ha 22% 0% 67% 33% 54% 28% 28% 84% 64% 20% 7% 9% 37% 10% Photo : IFCE L élevage équin en Aquitaine 15
L'élevage équin en Aquitaine se caractérise par des cheptels relativement importants sur des exploitations de surfaces réduites. La production de chevaux de trait domine, avec 40 % de l'ensemble des élevages de la région. Les élevages de trait sont concentrés dans le massif pyrénéen et la vallée de l'adour, où ils sont associés à d'autres herbivores au sein d'exploitations agricoles, qui commercialisent des poulains au sevrage exportés vers des ateliers d'engraissement italiens. Un quart des élevages de la région produisent du cheval de sport, autant en Anglo-Arabe qu'en Selle Français. Les chevaux sont produits essentiellement pour le saut d'obstacles et commercialisés après valorisation. La filière courses représente 22 % des élevages, autant en trot qu'en galop. Les produits sont commercialisés à tous les stades de valorisation. Les éleveurs de chevaux de loisir sont minoritaires (13 %). Non-agriculteurs, ils produisent pour une clientèle «familiale» des chevaux peu valorisés. Près des 2/3 des éleveurs d'aquitaine produisent avec un objectif économique mais qui n'est atteint que dans 1 cas sur 2. Ce travail a été réalisé par l équipe du réseau équin Aquitaine, des étudiants qui ont réalisé les enquêtes téléphoniques ainsi que les éleveurs qui ont bien voulu témoigner pour nous faire part de leurs pratiques. Coordination régionale l Nathalie Ragot Institut de l Élevage mail : n.ragot@lot.chambagri.fr tél : 05 65 23 22 05 Avec la collaboration de l Chloé Lacaze Conseil des Équidés d Aquitaine mail : chloelacaze@chevaux-aquitaine.fr tél : 06 59 78 50 61 l Anaïs Grassin IFCE - Haras National de Pau - Gélos mail : anais.grassin@haras-nationaux.ifce.fr tél : 05 59 06 98 35 Suivi des exploitations l Caroline Guibé Chambre d agriculture du Lot-et-Garonne mail : caroline.guibe@lot-et-garonne.chambagri.fr tél : 05 53 77 84 21 l Thierry Deltor Chambre d agriculture des Pyrénées-Atlantiques mail : t.deltor@pa.chambagri.fr tél : 05 59 80 70 29 l Benoît Rémond Chambre d agriculture des Landes mail : benoit.remond@landes.chambagri.fr tél : 05 58 85 44 49 En partenariat et avec le soutien financier de : avec la contribution financière du compte d'affectation spéciale "Développement agricole et rural" RÉFÉrences - Réseau Économique de la Filière Équine Librairie des Haras nationaux les écuries du Bois 61310 LE PIN AU HARAS Tél : 02 33 12 12 27/Fax 02 33 39 37 54 www.haras-nationaux.fr Institut de l Élevage 149, rue de Bercy 75595 PARIS CEDEX 12 Tél : 01 40 04 51 50/Fax 01 40 04 52 75 www.idele.fr Réf Idele 00 12 57 003 ISBN 978 2 36343 210 0 Mise en page : Florence Benoit (Institut de l Élevage)