I sommare AVANT-PROPOS... 3 PREMIÈRE PARTIE Présentaton et analyse des Confessons REPÈRES... 9 1. La ve d Augustn... 9 2. Les Confessons d Augustn... 11 ÉTUDE DE L ŒUVRE... 13 1. Synopss des Confessons... 13 2. Lecture pas à pas : l tnérare phlosophque d Augustn... 17 L nterrogaton sur l orgne... 17 Le mal et la lberté humane... 22 La dénaturaton des sentments... 25 Le problème de la fablesse de la volonté... 27 L nfrmté humane et la morale chrétenne... 30 La noton de créaton... 34 Le temps... 36 3. Lecture thématque : la fntude humane... 43 La vérté... 43 Le corps... 49
AUGUSTIN ET L HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE... 56 1. Augustn et les ancens... 56 Platon : le Ménon... 56 Platon : le Phlèbe... 58 Plotn : Traté n 9... 59 Augustn : Le Maître... 61 2. Augustn et les modernes... 62 Ludwg Wttgensten : Investgatons phlosophques... 62 Paul Rcœur : Temps et Réct... 64 DEUXIÈME PARTIE Lre les Confessons : texte ntégral du lvre X et commentare TEXTE DU LIVRE X... 69 COMMENTAIRE... 92 1. Plan de l extrat commenté... 92 2. Explcaton lnéare... 93 TROISIÈME PARTIE OUTILS v LEXIQUE DES NOMS PROPRES ET DES NOTIONS... 116 INDEX DES NOTIONS... 123 SUJETS DE DISSERTATION... 124 BIBLIOGRAPHIE... 125
repères 1. La ve d Augustn Augustn naît en 384 à Thagaste (aujourd hu Souk Ahras, en Algére), vlle de la régon de Carthage. Son père est de condton lbre. Sa mère, Monque, est chrétenne. Dans un premer temps, Augustn part pour Madaure, pour apprendre la grammare, pus arrve à Carthage à l âge de seze ans, pour y fare ses études supéreures (c est l objet du lvre II des Confessons). Augustn prend une concubne, dont l aura un fls, Adéodat (a Deo datus, donné par Deu) qu se révèlera être un enfant prodge. À dx-neuf ans, Augustn découvre la phlosophe en lsant l Hortensus de Ccéron. L ouvrage aujourd hu perdu état une exhortaton à poursuvre la sagesse (selon le sens étymologque de la phlosopha qu sgnfe en grec l amour de la sagesse). Il adhère au manchésme, et se met à consulter les astrologues ; lorsqu l revent à Madaure, comme professeur de rhétorque, sa mère refuse d abord de le recevor en rason de ses convctons manchéennes. À 22 ans, l est professeur de rhétorque à Carthage : c est le début d une brllante carrère. Il part ensute pour Rome en 383, et son séjour en Itale durera jusqu en 388
10 présentaton et analyse (lvres V à IX). Augustn se méfe de plus en plus du manchésme, l plonge dans une crse sceptque qu l relate au lvre V. À 30 ans, l est appelé par le préfet de la vlle de Mlan, Symmaque, à occuper le poste de rhétorque de la vlle. Augustn devra prononcer un éloge de l empereur (lvre VI). Il rencontre l évêque Ambrose, homme bon et cultvé, qu lu fat estmer la doctrne de l Églse catholque. Ambrose est un ancen avocat, qu sat fare ses sermons, et qu a reçu une formaton phlosophque en fréquentant le cercle néo-platoncen de Mlan. Augustn projette de se marer, et d obtenr par là, entre autres, un domane foncer avec des revenus assurés. Il lt en même temps les «lvres platoncens» et la Bble (lvre VII). Augustn veut former avec quelques ams un cercle phlosophque à Casscacum, sur les contreforts des Alpes. Le mode de ve de la communauté serat réglé par la lecture, la dscusson, la médtaton et la prère. Ce monastère des phlosophes sera un échec qu Augustn explquera par les lens de ses ams avec leurs femmes (lvre VI). En août 386, après avor lu une exhortaton de l apôtre Paul à renoncer à la ve de péché (lvre VIII), Augustn se convertt à une ve nouvelle consacrée à la vérté et à la sagesse. Entouré d un pett groupe de parents et d ams, l s adonne à la phlosophe jusqu en 391. Il écrt ses premers dalogues phlosophques : La Ve Heureuse, Le Maître, Les Solloques, Le Lbre Arbtre. Il reçot le baptême en 387, en même temps que son fls Adéodat, regagne l Afrque et la pette vlle de Thagaste où l a l ntenton de mener une ve retrée et studeuse. Mas l est ordonné prêtre et devra remplr de nombreuses tâches ecclésastques. Il est «élu» évêque par la vox popul en 395, à Hppone (aujourd hu Annaba en Algére). Augustn consacre le peu de temps lbre qu l lu reste à la rédacton
repères 11 des Confessons (entre 397 et 400), à la Cté de Deu (entre 413 et 426) ou à de grands tratés comme la Trnté. Combattant le donatsme et le pélagansme, l cherche à assurer le tromphe de la vérté contre les hérétques. Augustn meurt en 430, dans Hppone asségée par les Vandales, des Arens qu nent la dvnté du Chrst. 2. Les Confessons d Augustn Les Confessons sont une longue médtaton, qu a pour thème la ve même de l auteur. Augustn met sa ve sous le regard de Deu, afn de se dsposer à bénéfcer de son pardon (msercorda, que l on tradut ben sûr par msércorde, mas auss par pté). Il s agt pour l auteur de meux se connaître lu-même, et de fare connaître l authentcté de sa fo à ses frères chrétens (X, chap. II, 2). Les Confessons retracent un tnérare personnel, sans en néglger aucun aspect : le lecteur découvre un parcours affectf, human, ntellectuel et relgeux. Augustn, qu tente c de cerner le rapport de l homme à Deu, n a pas hésté à donner à sa ve une valeur d exemple. Il se présente d abord comme un homme pécheur, qu va même le plus lon possble dans le péché, mas recherche le bonheur et la vérté, et ame ans Deu sans le savor. Il se rapproche de lu par de nombreux détours, et est sauvé par Sa grâce. Les Confessons racontent une ve foncèrement orentée par la recherche du bonheur et de la vérté, et cherchent à montrer que ce but ne peut être attent que par la fo en Deu. La confesson a deux sens pour Augustn. Elle désgne d abord l aveu du péché, qu fat la vérté sur l homme et le dspose au pardon dvn. Il s agt d une reconnassance de ses fautes : Augustn expose ans son passé, un passé