SYNDICAT MIXTE POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA DOMBES ET DU VAL DE SAÔNE

SYNDICAT MIXTE POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA DOMBES ET DU VAL DE SAÔNE Plan de déplacements sur le secteur de la Dombes et du Val de Saône DIAGNOSTIC PROVISOIRE Bureau d Etudes INDDIGO FEVRIER 2011

23/02/2011 Révision 0

SOMMAIRE CHAPITRE 1 : CADRE GENERAL DE L ETUDE...6 1 OBJECTIF ET DEROULEMENT DE L ETUDE...6 2 L ETAT DES REFLEXIONS CONCERNANT LES DEPLACEMENTS EN 2010...7 2.1 Au niveau départemental... 7 2.2 Au niveau de l agglomération de Villefranche-sur-Saône... 7 2.3 Au niveau du SCOT Val de Saône-Dombes... 8 2.4 Au niveau du SCOT de la Dombes... 8 2.5 Au niveau des collectivités... 9 3 ATTENTES DES ELUS VIS-A-VIS DE L ETUDE...10 CHAPITRE 2 : CONTEXTE DU TERRITOIRE...12 1 DEUX ENTITES GEOGRAPHIQUES ET PAYSAGERES DISTINCTES...13 2 DEUX PRINCIPAUX DOCUMENTS DE PLANIFICATION...14 3 SEPT INTERCOMMUNALITES...15 3.1 Des logiques de déplacement varriées...15 3.2 Des poids démographiques hétérogènes...16 4 UN LIEN ETROIT ENTRE URBANISATION ET DEPLACEMENTS...17 4.1 Un doublement de la population en 30 ans...17 4.2 Vers un développement contrôlé pour 2015...18 4.3 Une densité de population beaucoup plus forte le long de la Saône...19 Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 3/70

5 ÉLEMENTS SAILLANTS DE L ANALYSE DU TERRITOIRE...20 CHAPITRE 3 : L OFFRE EN DEPLACEMENT...21 1 LE RESEAU VIAIRE...22 1.1 Structuration du réseau routier...22 1.2 Trafic routier...23 1.3 Un enjeu de valorisation des traversées de villes / villages...24 2 LE RESEAU DE TRANSPORTS EN COMMUN...25 2.1 Structuration du réseau de transports en commun...25 2.2 Offre ferroviaire...26 2.3 Offre des lignes routières interurbaines...30 2.4 Offre des lignes urbaines...32 3 LE RESEAU MODES DOUX...33 3.1 Structuration du réseau modes doux...33 3.2 Les trois grands enjeux de valorisation de la pratique modes doux...34 4 LES ELEMENTS SAILLANTS DE L OFFRE EN DEPLACEMENTS...36 CHAPITRE 4 : LA DEMANDE EN DEPLACEMENTS...38 1 LES BESOINS EN DEPLACEMENTS ET LES POLES D ATTRACTIVITE...39 1.1 Quatre bourgs centre sur l ensemble du territoire...39 1.2 Les besoins en déplacement vers le travail...40 1.3 Les besoins en déplacements vers les services intermédiaires...42 1.4 Les besoins en déplacements vers les achats...43 Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 4/70

1.5 Les besoins en déplacements vers les sites de loisirs et de tourisme...44 1.6 Une approche des besoins par tranche d âge...48 1.7 Une approche des besoins des personnes non motorisées...52 2 LA MOBILITE DES ACTIFS...53 2.1 OÙ vont travailler les actifs domiciliés sur le territoire?...53 2.2 OÙ sont domiciliés les actifs qui viennent travailler sur le territoire?...54 2.3 Zoom sur la mobilité des actifs interne au territoire...55 2.4 Zoom sur la mobilité des actifs externe au territoire...57 3 LA MOBILITE POUR LES AUTRES MOTIFS...60 4 LES ELEMENTS SAILLANTS DE LA DEMANDE EN DEPLACEMENTS...62 SYNTHESE DES ENJEUX...65 ANNEXES...66 1 ANNEXE 1 : LISTE EXHAUSTIVE DES EQUIPEMENTS, ISSUS DE LA BASE PERMANENTE DES EQUIPEMENTS DE L INSEE 2008...66 Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 5/70

CHAPITRE 1 : CADRE GENERAL DE L ETUDE 1 OBJECTIF ET DEROULEMENT DE L ETUDE L objectif global de l étude est d accompagner les collectivités du dans leurs réflexions et décisions en matière de déplacements. Pour cela, trois phases d étude seront menées de septembre 2010 à mai 2011 (cf. schéma ci-contre) : La phase 1 de diagnostic permettra de recenser d une part l offre en déplacements (réseaux viaire, de transports en commun et de modes doux) et d autre part, la demande en déplacements (besoins des différents publics en matière de transports et de déplacements). La phase 2 permettra d identifier et hiérarchiser les actions à mettre en place aux échelles appropriées et pour tous les modes de déplacement confondus. La phase 3 permettra de préconiser une méthode (moyens, modes de gouvernance, type d organisation) afin de mettre en œuvre les actions préalablement repérées. Phase 1 : Diagnostic Phase 2 : Identification et hiérarchisation des actions Phase 3 : Approfondissement et préconisations Sept-déc 10 Concertation Analyse demande Cadrage de la mission Etude de l offre Janv-fév 11 Proposition de scénarios Scénario retenu Déclinaison - action Sept 10 Mars 11 Avril-mai11 Sept-déc 10 Entretiens Pour mener à bien cette étude, le a mandaté le bureau d études Inddigo Altermodal. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 6/70

2 L ETAT DES REFLEXIONS CONCERNANT LES DEPLACEMENTS EN 2010 Cet état des réflexions est issu de «Portrait du territoire de la Dombes et du Val de Saône» réalisé par le Syndicat Mixte pour le développement de la Dombes et du Val de Saône» en janvier 2010. 2.1 AU NIVEAU DEPARTEMENTAL Le schéma de cohérence des transports et des déplacements sur le secteur Val de Saône sud côtière (avril 2005), élaboré par le Conseil général de l Ain a permis d énoncer les objectifs suivants : Promouvoir une forme de développement urbain compatible avec une desserte rationnelle en transports collectifs Développer des transports collectifs : renforcer et moderniser le réseau de transport ferroviaire sur les axes Lyon Bourg-en-Bresse, Lyon Villefranchesur-Saône, Lyon Ambérieu-en-Bugey ; Créer une liaison en site propre Sathonay - Trévoux Mettre en place des zones de transport à la demande Créer une offre routière complémentaire pour renforcer les liaisons : Villars-les-Dombes Ambérieu-en-Bugey, Villars-les-Dombes Montluel Mener une stratégie routière raisonnée et limitée ne remettant pas en cause les deux actions précédentes 2.2 AU NIVEAU DE L AGGLOMERATION DE VILLEFRANCHE-SUR-SAONE Une réflexion est en cours sur la possibilité d étendre le périmètre de transport de l agglomération de Villefranche-sur-Saône sur des communes de l Ain pour mieux prendre en compte les flux en provenance de l Ain. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 7/70

2.3 AU NIVEAU DU SCOT VAL DE SAONE-DOMBES Le SCOT Val de Saône-Dombes ambitionne d améliorer les échanges avec les territoires voisins de l Ain et du Rhône, afin de permettre aux habitants d accéder aux équipements et pôles d emplois des agglomérations voisines (Lyon, Villefranche-sur-Saône, Bourg-en-Bresse, Mâcon...) mais aussi de rendre le territoire plus accessible de l extérieur. Il préconise ainsi : Un développement de l offre de transports en commun L étude des modalités d extension du Périmètre de Transports Urbains (PTU) de Villefranche-sur-Saône La mise en place rapide d une desserte en TER performante entre Trévoux et Lyon L amélioration des rabattements du territoire vers les gares du Rhône, de l Ain et les gares de la future ligne Lyon-Trévoux, en concertation avec les autorités organisatrices des transports (AOT) L élaboration de politiques de déplacements à l échelle intercommunale, voire à celle du SCOT, intégrant la faisabilité de systèmes de transports à la demande A long terme, la réalisation d une nouvelle voie en Transport en Commun parallèle à la ligne TGV, irriguant l ensemble du territoire 2.4 AU NIVEAU DU SCOT DE LA DOMBES Le SCOT de la Dombes souhaite, quant à lui : Accompagner l amélioration fonctionnelle de la ligne Lyon Bourg-en-Bresse par une stratégie de report modal (réalisation de parking relais et d opérations de renouvellement urbains / villageois) Favoriser le rabattement par la mise en place de transports à la demande sur le secteur de Villars-les-Dombes, desservant les centres villes et villages et les gares SNCF Mettre en place des lignes de transports en commun transversales au territoire : Ars Chalamont Ambérieu-en-Bugey et Chatillon Chalamont. Favoriser les modes doux Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 8/70

2.5 AU NIVEAU DES COLLECTIVITES Le développement de transports alternatifs à la voiture particulière devient un enjeu d autant plus important que les documents de planification (SCOT, DTA, PDU etc.) et les lois récentes conditionnent aujourd hui le développement urbain à l existence d une offre de transport «durable». La thématique Transport/Déplacement mobilise ainsi un grand nombre de collectivités du territoire autour des questions de desserte en transport collectifs, de transport à la demande, de développement des modes doux : En 2007, la communauté de communes Saône Vallée a engagée une étude pour l organisation d un réseau de transport voyageur comprenant des lignes régulières et des lignes de transport à la demande. Le nouveau réseau de transports urbains devrait être mis en place à horizon 2012. Parallèlement, elle a mis en place un schéma de développement du réseau de pistes cyclables sur son territoire. Enfin, des études sont actuellement en cours autour de la réouverture de la ligne Sathonay-Trévoux. La communauté de communes du canton de Chalamont souhaite structurer l offre de services sur son territoire autour du pôle de Chalamont et de deux pôles secondaires (dont St-Nizier-le-Désert) et souhaite proposer une offre de transport collectif adaptée vers ces pôles de services sociaux, culturel et sportif. La communauté de communes Montmerle 3 Rivières souhaite développer un réseau de pistes cyclables. La communauté de communes de Chanstrival réfléchit au développement d un transport en commun pour ses habitants. Ainsi en 2009, la communauté de communes a mis à disposition des associations un minibus. Considérant que les flux de déplacement dépassent bien souvent les périmètres des intercommunalités et que les effets de seuil sont importants pour pouvoir proposer une offre efficiente, les acteurs du territoire ont souhaité engager une étude mobilité à l échelle du. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 9/70

3 ATTENTES DES ELUS VIS-A-VIS DE L ETUDE En phase de diagnostic (septembre 2010), des entretiens individuels entre le bureau d études Inddigo et chaque intercommunalité du Syndicat Mixte pour le développement de la Dombes et du Val de Saône ont permis de recenser les attentes des élus vis-à-vis de l étude. Attentes globales : Préserver les centres villes / villageois Echanger entre acteurs de la mobilité Permettre une coordination des projets à l échelle du Aboutir à des actions concrètes Axer les propositions sur les principaux flux (notamment des actifs) Développer et communiquer sur le covoiturage Permettre à chacun de pouvoir se déplacer et d accéder à l emploi Attentes concernant les transports en commun (TC) : Créer des rabattements TC vers les gares Permettre des liaisons transversales Dombes Val de Saône Attentes concernant les modes doux : Encourager les jeunes à la pratique du vélo et de la marche (pédibus) Permettre l accès modes doux aux grands pôles générateurs Développer les itinéraires loisirs / tourisme, au-delà des limites administratives Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 10/70

Ces attentes ont été validées en Comité de Pilotage le 15 novembre 2010. Toutefois, il a été précisé que les élus sont dans l attente d une hiérarchisation des besoins et des secteurs en fonction des flux, l objectif étant dans un premier temps d aller à l essentiel en terme quantitatif et de proposer des solutions acceptables sur le plan financier et en terme de compétence des acteurs. Concernant la question des compétences, il est important de préciser que le n aura pas vocation à porter les réalisations d infrastructures, mais aura d avantage une mission d accompagnement et d animation des actions retenues au plan de déplacement. L ensemble de ces attentes a été analysé dans le diagnostic, de façon à en mesurer la pertinence. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 11/70

CHAPITRE 2 : CONTEXTE DU TERRITOIRE Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 12/70

1 DEUX ENTITES GEOGRAPHIQUES ET PAYSAGERES DISTINCTES Constat Le territoire Dombes Val de Saône est fortement marqué par deux entités géographiques et paysagères distinctes : à l Ouest la plaine du Val de Saône structurée le long de l axe fluvial de la Saône, à l Est le plateau de la Dombes, occupé par une vaste zone d étangs. Entre plaine et plateau, le relief constitue une barrière naturelle en terme d identité paysagère et territoriale. Analyse en termes de déplacements La mobilité d un territoire ne peut être dissociée de ses entités géographiques et de sa topographie. Photo : Vue de la Saône Source : Google Earth, 2010 Ici, la question du relief entre plaine et plateau forme une barrière tant physique qu identitaire avec d un côté, le Val de Saône et de l autre, la Dombes. De plus, la présence de relief sur des communes ou intercommunalités en jointure de ces deux entités est perçue comme un frein au développement des modes doux (marche et vélo). Photo : Vue des étangs de la Dombes Source : Google Earth, 2010 Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 13/70

2 DEUX PRINCIPAUX DOCUMENTS DE PLANIFICATION Deux principaux Schémas de COhérence Territoriale (SCOT) recouvrent le périmètre du Syndicat Mixte pour le développement de la Dombes et du Val de Saône : le SCOT de la Dombes, approuvé en juillet 2006 Une procédure de modification est en cours pour incompatibilité avec la DTA. En effet la croissance était trop ancrée sur les communes périphériques. La DTA prévoit de privilégier le secteur centre doté des gares ferroviaires de la ligne Lyon Bourg-en-Bresse. le SCOT Val de Saône Dombes, approuvé en juillet 2006 Une procédure de modification en cours pour incompatibilité avec la DTA sur deux points principaux : absence de territorialisation de la croissance déficit de prise en compte des impacts du Scot sur l environnement et les déplacements. Un troisième SCOT celui de la Plaine de l Ain intervient sur les deux communes de Villette-sur-Ain et Châtillon-la-Palud. Les périmètres des deux principaux SCOT sont plus larges que le périmètre du Syndicat Mixte et ne recoupe pas toujours les périmètres des intercommunalités. Cette complexité de l organisation territoriale rend plus difficile l articulation entre les différentes instances et conduit à un éclatement des moyens 1 1 Source : Portrait du territoire de la Dombes et du Val de Saône,, janvier 2010 Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 14/70

3 SEPT INTERCOMMUNALITES 3.1 DES LOGIQUES DE DEPLACEMENT VARRIEES Constat La majorité des collectivités se sont regroupées au sein d intercommunalités, de tailles et compétences très variables : 6 communautés de communes, un SIVOM et une commune isolée, soit 52 communes. Les communautés de communes exercent leurs compétences obligatoires liées au développement économique, à l aménagement du territoire et au tourisme. Analyse en termes de déplacements En termes de déplacements, les intercommunalités fonctionnent selon des logiques différenciées : autour d un axe (exemple Communauté de Communes Centre Dombes) autour d un pôle (exemple Communauté de Communes du Canton de Chalamont) multi-logiques (exemple Communauté de Communes Porte Ouest de la Dombes) Il est important de noter qu au-delà des compétences et des niveaux de maturité des intercommunalités, la notion des niveaux de richesse sera un élément important à prendre en compte dans le cadre de l étude. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 15/70

3.2 DES POIDS DEMOGRAPHIQUES HETEROGENES Constat Le nombre d habitants varie fortement d une intercommunalité à une autre, avec un nombre d habitants plus faible au Nord-Ouest du territoire. Près d un quart de la population vit dans les trois principales communes que sont : Trévoux (6 790 habitants en 2007), Jassans-Riottier (5 903 habitants), Villars-les-Dombes (4 317 habitants). Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 16/70

4 UN LIEN ETROIT ENTRE URBANISATION ET DEPLACEMENTS 4.1 UN DOUBLEMENT DE LA POPULATION EN 30 ANS Constat Une population qui a plus que doublé en 30 ans, passant de 34.000 en 1974 à 74.000 en 2006 (contre 18% en Rhône-Alpes). Le taux moyen de croissance annuel est de +1.7% par an de 1999 à 2006. Cette croissance est due en grande partie à l installation de jeunes actifs allant travailler dans les trois grandes agglomérations voisines (Lyon, Villefranche-sur-Saône et Bourg-en-Bresse) et qui trouvent sur le territoire un cadre de vie de qualité à des prix relativement abordables. Ainsi, le solde des nouveaux arrivants est principalement composé de familles de trentenaires avec enfants (essentiellement des professions intermédiaires, des cadres et des employés) 2. Conséquence de la structure sociale, en 2005, le revenu annuel moyen par foyer fiscal de la Dombes et du Val de Saône est supérieur à la région Rhône-Alpes et sa progression depuis 1995 y a aussi été plus forte (+ 16 % contre + 13 %) 2. Analyse en termes de déplacements On remarque une croissance démographique plus soutenue au Sud-Ouest du territoire, notamment le long de l axe routier et ferroviaire Lyon Bourg-en-Bresse. Ce qui laisse supposer un potentiel de report modal vers les gares sud de l axe ferroviaire Lyon Bourg-en- Bresse. 2 Source : Portrait du territoire de la Dombes et du Val de Saône,, janvier 2010 Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 17/70

Par ailleurs, la sensibilisation des nouveaux arrivants à la pratique des transports en commun, du covoiturage et des modes doux est une action importante, dans la mesure où le changement de comportement (passage de la voiture individuelle à un autre mode de déplacement) est souvent plus facile lors d un déménagement quand les habitudes ne sont pas encore ancrées dans le quotidien. Ainsi, le passage vers un autre mode peut être perçu comme un moyen de connaître son territoire et ses habitants, notamment par le biais du covoiturage qui permet de créer un lien social. 4.2 VERS UN DEVELOPPEMENT CONTROLE POUR 2015 Constat Une augmentation de 20% est prévue d ici 2016 pour atteindre 88.350 habitants si le territoire suit la tendance actuelle et 86.500 habitants si le territoire respecte l objectif des SCOT. En effet, les orientations affirmées dans les SCOT visent à contenir la croissance de la population et à la polariser vers les bourgs centres et les axes desservis par les transports collectifs. SCOT Dombes (échéance 2015) : Taux de croissance annuel moyen = 1,9% Canton de Chalamont = 1.53%, Centre Dombes = 2,13% SCOT Val de Saône Dombes (échéance 2016) : Taux de croissance annuel moyen = 1,5% 3 3 Source : Portrait du territoire de la Dombes et du Val de Saône, Syndicat Mixte Dombes Val de Saône, janvier 2010 Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 18/70

4.3 UNE DENSITE DE POPULATION BEAUCOUP PLUS FORTE LE LONG DE LA SAONE Constat La présence des aires urbaines de Lyon, Villefranche-sur-Saône et Bourg-en-Bresse donne au territoire un caractère périurbain très marqué. Ainsi 79% du parc de logement est constitué de maisons individuelles (contre 65% dans l Ain et 46% en Rhône-Alpes) 4. Une plus forte densité de population s observe le long des infrastructures de transport structurantes : autour de l axe Mâcon Lyon, formé par la Saône, l autoroute A6 et la ligne ferroviaire, autour de l axe Bourg-en-Bresse Lyon, formé par la RD1083 et la ligne ferroviaire. Analyse en termes de déplacements La conséquence directe de l étalement urbain est à l évidence un recours systématique à la voiture individuelle. Toutefois, le positionnement d une importante densité le long des infrastructures de transport est un atout pour le territoire, dans la mesure où l offre en transports en commun et covoiturage est plus facile à développer. 4 Source : Portrait du territoire de la Dombes et du Val de Saône,, janvier 2010 Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 19/70

5 ÉLEMENTS SAILLANTS DE L ANALYSE DU TERRITOIRE Points forts Une grande richesse/diversité paysagère et environnementale Un cadre de vie de qualité Deux axes urbanisés plus denses Points faibles Une barrière géographique et identitaire entre le Val de Saône et la Dombes Des intercommunalités hétérogènes en termes de fonctionnement et de population Une faible densité de population sur une bonne partie du territoire et un étalement urbain formé à 79% de maisons individuelles Enjeux Objectifs Intégrer les enjeux paysagers/environnementaux en trame de fond de toute réflexion Densifier les centres villes / villageois et les nœuds d échanges Prendre en compte les différentes échelles de fonctionnement : celle du Syndicat Mixte, celle des entités Val de Saône Dombes, celle des intercommunalités Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 20/70

CHAPITRE 3 : L OFFRE EN DEPLACEMENT Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 21/70

1 LE RESEAU VIAIRE 1.1 STRUCTURATION DU RESEAU ROUTIER Trois grands axes autoroutiers ceinturent le territoire : à l ouest l A6, au Sud l A46, à l est l A42. Il est traversé par quatre départementales principales : la RD 936 qui relie Trévoux à Bourg-en-Bresse, la RD 1083 qui relie Lyon à Bourg-en-Bresse, la RD 904 qui relie Jassans-Riottier à Chalamont, la RD933 qui relie Mâcon à Lyon. Ces différentes infrastructures garantissent une bonne desserte du territoire sur le plan automobile. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 22/70

1.2 TRAFIC ROUTIER Deux axes majeurs Côté Dombes : la D1083 (nombreux Poids Lourds) Source : Inddigo, septembre 2010 Côté Val-de-Saône : la D933 (congestion aux heures de pointe, notamment au niveau des ponts) Source : Inddigo, septembre 2010 Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 23/70

1.3 UN ENJEU DE VALORISATION DES TRAVERSEES DE VILLES / VILLAGES Objectifs Préserver les centres villes / villages Donner priorité aux modes doux Sécuriser les différents usagers de la voirie Source : Inddigo, septembre 2010 Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 24/70

2 LE RESEAU DE TRANSPORTS EN COMMUN 2.1 STRUCTURATION DU RESEAU DE TRANSPORTS EN COMMUN Les principaux points d analyse du réseau de transports en commun actuel sont les suivants : Des services de transports en commun structurés autour de deux principaux pôles : Jassans-Riottier / Villefranche-sur-Saône Villars-les-Dombes Une seule ligne ferroviaire qui dessert directement le territoire, il s agit de la ligne Lyon Bourg-en-Bresse (à laquelle il faut rajouter deux lignes ferroviaires proches et utilisées par les habitants : la ligne Mâcon - Lyon et la ligne Ambérieu-en-Bugey Lyon) Une dizaine de communes non desservies par un service de transports Aucune liaison transversale entre Jassans-Riottier et Villars-les-Dombes Des projets au niveau de la Communauté de Communes Saône Vallée Réseau de transport urbain (horizon septembre 2012) Projet Tram-Train Trévoux Sathonay Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 25/70

2.2 OFFRE FERROVIAIRE L offre ferroviaire est structurée autour de deux axes primaires : Lyon - Mâcon Lyon - Bourg-en-Bresse Et un axe secondaire : Lyon Ambérieu-en-Bugey L axe Lyon Ambérieu-en-Bugey est considéré comme secondaire pour le territoire Dombes Val de Saône dans la mesure où elle n est attractive que pour les communes situées à l Est de la Communauté de Communes du Canton de Chalamont. Fréquence des trains La carte ci-contre permet de représenter un nombre de trains par jour 1,5 fois plus important sur la ligne Lyon Mâcon que sur la ligne Lyon Bourg-en-Bresse. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 26/70

Aire de chalandise concernant la ligne ferroviaire Lyon Bourg-en-Bresse Une attractivité des gares hétérogènes : Importante pour Villars-les-Dombes (une dizaine de communes) Secondaire pour Saint-André-de-Corcy et Marlieux (5 communes chacune), et Saint-Paulde-Varax (3 communes) Intracommunale pour Saint-Marcel et Mionnay Il est important de souligner la spécificité de la commune de Chalamont, dont les voyages sont partagés entre Villars-les-Dombes et Meximieux. Source : Région, enquête photo, avril 2007 Explication source : enquête photo d avril 2007 Ne sont représentées sur la carte, seulement les communes amenant plus de 10 voyages au total. Une commune fait partie de l aire de chalandise de la gare que : si la gare représente 25% ou plus des voyages de la commune, ou si le nombre de voyages de la commune, depuis ou vers la gare, est de plus de 40 ou plus et que la gare représente plus de 10% des voyages d une commune. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 27/70

Rabattement vers les gares de la ligne ferroviaire Lyon Bourg-en-Bresse L analyse du rabattement vers les gares est un élément fondamental, dans la mesure où elle permettra de proposer des actions permettant de favoriser le rabattement soit en transports en commun soit en modes doux. Concernant la gare de Villars-les-Dombes, il est important de noter que la part en transports en commun a très certainement augmenté depuis 2007, avec la mise en place de navettes OùRa cadencées en 2008 en provenance de Chalamont et Châtillon-sur-Chalaronne. Toutefois, il est intéressant de noter que les gares de Saint- Andre-de-Corcy et Marlieux ont une part modale de la voiture disproportionnée, par rapport à d autres gares. Ceci peut notamment s expliquer par une offre en transports en commun soit faible (pour St-André-de-Corcy) soit inexistante (pour Marlieux). Analyse des modes de déplacements pour rejoindre les gares de la ligne Lyon Bourgen-Bresse Gare de Mionnay Gare de Saint-André-de-Corcy EN VOITURE EN TRANSPORTS EN COMMUN EN DEUX-ROUES A PIED PAR UN AUTRE MOYEN NON RENSEIGNE Gare de Villars-les-Dombes Gare de Marlieux Gare de Saint-Marcel Gare de Saint-Paul-de-Varax Source : Région, enquête photo, avril 2007 Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 28/70

Concernant la ligne Lyon Mâcon Une enquête photo a eu lieu en 2005. Une nouvelle enquête a eu lieu en 2010 mais les données sont en cours d analyse. Inddigo complétera le diagnostic suite à la transmission par la Région de ces données actualisées. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 29/70

2.3 OFFRE DES LIGNES ROUTIERES INTERURBAINES Un redéploiement récent du réseau interurbain Cette analyse est issue du Portrait du territoire de la Dombes et du Val de Saône réalisé par le Syndicat Mixte pour le développement de la Dombes et du Val de Saône en janvier 2010. L offre des lignes routières du Conseil général était jusqu en août 2009 majoritairement tournée sur les liaisons Nord-Sud (entre les communes du Syndicat Mixte, Bourg-en-Bresse et le Grand Lyon), les liaisons transversales Est-Ouest vers les pôles voisins de Belleville, Villefranche-sur-Saône, Villars-les-Dombes ou St-André-de-Corcy étant rares et peu fréquentes. En décembre 2008 et août 2009, le Conseil général a redéployé son offre de façon significative. En décembre 2008 : Rabattement vers la gare de Villars-les-Dombes : Mise en place de navettes OùRa cadencées sur les trains au départ de Châtillon-sur- Chalaronne et de Chalamont. En août 2009 : Rallier les gares côté Rhône : Mâcon/Belleville sur Saône - Belleville sur Saône /Saint Germain au Mont d Or : Les lignes 113 et 114 évitent désormais le centre de Lyon. L objectif est de transporter les passagers jusqu aux gares TER de Mâcon/Belleville et Saint-Germain-au-Montd Or. Un dispositif plus adapté aux trajets domicile-travail notamment pour les habitants de la rive gauche de la Saône qui éviteront les parkings TER souvent complets. Les voyageurs qui se rendaient auparavant à Lyon directement, devront prendre une correspondance. Desservir les ZAE : ligne reliant Anse à St André de Corcy : Le circuit de la ligne 184 a été retravaillé. Il ne va plus jusqu à Lyon mais dessert les gares de Saint-André-de-Corcy, Neuville-sur-Saône et Anse. Les zones industrielles de Reyrieux et Trévoux font maintenant partie du trajet. Une boucle locale autour de Villefranche-sur-Saône : La ligne 185 va desservir les petites communes avec Villefranche sur-saône comme départ et arrivée en renfort de la ligne 119. Nouveaux arrêts : Lapeyrouse et Ambérieux-en-Dombes : Les communes de Lapeyrouse et Ambérieux-en-Dombes, près de Villars-les- Dombes sont desservies le samedi par un arrêt dans le bourg sur la ligne 191 Belleville/Saint-Trivier-sur-Moignans/Villars-les-Dombes. Cette ligne a été modifiée pour mieux correspondre aux habitudes de déplacements des habitants. Cependant, ce redéploiement a manqué de concertation avec les élus locaux et il apparaît que des améliorations pourraient être apportées en termes d horaires et de fréquence. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 30/70

L offre interurbaine mise en place actuellement L analyse des lignes interurbaines existantes met en lumière : Une bonne desserte de la gare de Villarsles-Dombes en provenance de Chalamont et Châtillon-sur-Chalaronne Une dizaine de communes non desservies par un service de transports Peu de liaisons transversales entre l Ouest et l Est du territoire : seulement un aller-retour par jour entre Belleville et Villars-les-Dombes en passant par St-Trivier-sur-Moignans, aucune liaison entre Jassans-Riottier et Villars-les-Dombes. Une enquête satisfaction (réalisé par les transporteurs auprès des usagers) a eu lieu fin 2010 - début 2011. Les résultats seront communiqués au bureau d études Inddigo. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 31/70

2.4 OFFRE DES LIGNES URBAINES Sur le territoire Dombes Val de Saône, seule une ligne urbaine est à l heure actuelle (février 2011) en service. Il s agit de la ligne entre Villefranche-sur-Saône et Jassans-Riottier, gérée par la Communauté d Agglomération de Villefranche-sur-Saône. A horizon septembre 2012, la Communauté de Communes de Saône Vallée a le projet de mettre en place un réseau de transports urbains, comprenant deux lignes régulières, une ligne virtuelle et du transport à la demande zonal. Par ailleurs, un projet de tram-train est à l étude entre Trévoux et Sathonay et permettrait de relier le territoire au cœur du Grand Lyon. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 32/70

3 LE RESEAU MODES DOUX 3.1 STRUCTURATION DU RESEAU MODES DOUX Une dynamique modes doux engagée Toutes les intercommunalités ont pris l initiative de créer des sentiers pédestres / VTT balisés. Cependant, très peu d aménagements cyclables ont été réalisés à l heure actuelle sur le territoire et très peu de services modes doux (vélos en gare, pédibus 5 ) ont été mis en place. essentiellement pour les loisirs, mais très peu pour les modes doux au quotidien Cette dynamique de valoriser les sentes est pour l instant essentiellement tournée vers la pratique du vélo pour les loisirs et le tourisme. Seule la Communauté de Communes Saône Vallée a travaillé sur la valorisation de la pratique cyclable au quotidien. Elle a ainsi mis en place un schéma d aménagements cyclables et a un projet de vélostation électrique. Schémas d aménagements cyclables Sentiers pédestres / VTT balisés Projet de vélostation électrique Sentiers pédestres / VTT balisés SIVOM Val de Mâtre 5 Les participants au Comité de Pilotage du 15 novembre 2010 ont précisé l existence de Pédibus dans les communes de Civrieux, Jassans-Riottier et Villars-les-Dombes, ainsi que le projet de mise en place sur la commune d Ambérieux-en-Dombes. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 33/70

3.2 LES TROIS GRANDS ENJEUX DE VALORISATION DE LA PRATIQUE MODES DOUX Trois enjeux de valorisation de la pratique modes doux ont été identifiés pour le territoire Dombes Val de Saône. Enjeu 1 : au cœur des villes - villages Des espaces publics à valoriser Objectifs Donner priorité aux modes doux Sécuriser et encourager la pratique modes doux Dynamiser et améliorer la convivialité d un centre ville / village Des traversées de villages qui ne donnent pas priorité aux modes doux Source des photos : Inddigo, septembre 2010 Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 34/70

Enjeu 2 : pour accéder aux établissements scolaires Objectifs Encourager les jeunes à pratiquer et à prendre l habitude de se déplacer à pied ou en vélo Sécuriser le conflit d usage entre élèves et automobilistes Exemple : aux abords du collège de Villars-les-Dombes Zone 30 aux abords d une école Cheminement réservé aux modes doux aux abords d une école Source des photos : Inddigo, septembre 2010 Enjeu 3 : pour les loisirs Objectifs Donner goût à la marche et au vélo par le loisir/tourisme Accompagner le développement touristique du territoire Le long de la Saône Dans les Dombes (exemple de sentier de découverte panneau situé au niveau de la gare de Villars-les-Dombes) Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 35/70

4 LES ELEMENTS SAILLANTS DE L OFFRE EN DEPLACEMENTS Concernant le réseau viaire Points forts Un maillage de voirie fin sur le territoire Points faibles Problématique des traversées de villes/villages Problématique de la congestion de la D933 aux heures de pointe (notamment au niveau des ponts sur la Saône) Enjeux Objectifs Permettre une traversée apaisée des centres villes/villages situés le long des routes départementales structurantes Etudier les moyens de sécuriser la RD933 et les passages sur la Saône Concernant le réseau de transports en commun Points forts Un nouveau réseau du Conseil général mis en place en sept 2009 Des projets de structuration de l offre TC en cours sur la Communauté de Communes Saône Vallée Des pôles d échanges ferroviaires en voie de structuration Points faibles Une dizaine de communes non desservies par un service de transports Aucune liaison TC transversale entre Jassans-Riottier et Villars-les- Dombes Un manque de rabattement TC vers les gares Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 36/70

Enjeux Objectifs Améliorer l accès modes doux et TC aux gares Anticiper les pratiques futures en prenant en compte les projets en cours Etudier la possibilité de desservir l ensemble des communes du Syndicat Mixte Etudier les moyens de sécuriser la RD933 et les passages sur la Saône Concernant le réseau modes doux Points forts Une dynamique modes doux engagée concernant les loisirs Points faibles Très peu de réflexions autour du mode vélo utilitaire Très peu de mise en cohérence des itinéraires modes doux entre intercommunalités Très peu de stationnement vélo et de services Enjeux Objectifs Œuvrer pour une politique du vélo utilitaire (itinéraires + stationnement + services) Une volonté de développer la pratique modes doux loisirs sur l ensemble du Syndicat Mixte en lien avec la politique touristique du territoire Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 37/70

CHAPITRE 4 : LA DEMANDE EN DEPLACEMENTS Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 38/70

1 LES BESOINS EN DEPLACEMENTS ET LES POLES D ATTRACTIVITE 1.1 QUATRE BOURGS CENTRE SUR L ENSEMBLE DU TERRITOIRE La carte ci-contre représente l ensemble des services et équipements issus de la base permanente des équipements de l INSEE 2008 6, à laquelle a été rajouté les sites de loisirs et de tourisme issus de la carte touristique du Comité Départemental du Tourisme de l Ain 2010. Ces services et équipements concernent des domaines aussi variés que l action sociale, le commerce, l enseignement, les établissements de la santé, les professionnels de la santé, les services aux particuliers, les transports, les loisirs et le tourisme. La pertinence de l analyse des valeurs absolues est relative dans la mesure où les chiffres donnés représentent des équipements ou services très variés. L apport de cette analyse cartographique est tourné d avantage vers une comparaison des poids respectifs de chaque type de pôles générateurs dans chaque commune, ce qui permet de se représenter l attractivité de chacun des secteurs. Selon l inventaire de l INSEE, quatre bourgs centres offrent un ensemble de services intermédiaires et d équipements. Il s agit de Jassans-Riottier, Trévoux, Saint André-de-Corcy et Villarsles-Dombes. 6 Cf. Annexe 1 : liste exhaustive des équipements, issus de la base permanente des équipements de l INSEE 2008 Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 39/70

1.2 LES BESOINS EN DEPLACEMENT VERS LE TRAVAIL Ce diagnostic est issu de «Portrait du territoire de la Dombes et du Val de Saône», réalisé par le Syndicat Mixte pour le développement de la Dombes et du Val de Saône en janvier 2010. Nombre d emplois sur le territoire Globalement orienté à la hausse sur le territoire (+ 10 %), l'emploi connaît cependant des évolutions différentes selon les communautés de communes. On constate ainsi que : Sur la CC Centre Dombes et Chantrival, le nombre d'emplois fléchit. Sur la CC Porte Ouest de la Dombes, il stagne. Sur la CC Montmerle 3 rivières, il triple quasiment. A titre indicatif, la population a progressé de 12 % sur la même période. Projets d extension ou de création de zones d activités Les projets de création de zones d activités, connus à ce jour, augmentent leur surface totale de 33% ce qui aboutira au final à une surface de 542 ha (0.8% du territoire). Les quatre principaux projets de zones d activités sur le territoire sont les suivants : ZA de Montfray sur la CC Porte Ouest de la Dombes : 40ha, ZA de Mionnay sur la CC Centre Dombes : 30ha, ZA de Civrieux sur la CC Saône Vallée : 29ha, ZAE Visionis sur la CC Montmerle-3-rivières : 20 ha. Ces quatre projets représentent 70% des surfaces qui vont être créées dans les prochaines années. Actuellement 81% des zones d activité à venir sont intercommunales. 18,00 3% 22,00 4% 103,60 19% Nombre d'emplois par collectivité 2006 Nombre d'emplois par collectivité 1999 Evolution du nombre d'emplois entre 1999 et 2006 Montmerle 3 rivières 1457 551 164% Sivom du Val de Mâtre 528 388 36% Canton de Chalamont 1230 1084 13% Saône vallée 7364 6712 10% Villeneuve 197 180 9% Porte ouest de la Dombes 3042 3028 0% Centre Dombes 3980 4020-1% Chantrival 735 821-10% Total 18533 16784 10% 63,00 12% 8,00 1% Source : données INSEE, 2006 Surface totale après création 31,17 6% 170,20 32% 126,50 23% CC du Canton de Chalamont CC Centre Dombes CC Saône Vallée CC Porte Ouest de la Dombes CC Chanstrival SIVOM du Val de Mâtre CC Montmerle 3 Rivières Commune de Villeneuve Source : Syndicat Mixte pour le développement de la Dombes et du val de Saône, 2010 Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 40/70

Par ailleurs, il est important de rappeler que les pôles d'emplois les plus importants se situent en périphérie du territoire Dombes Val de Saône (Lyon, Villefranche-sur-Saône, Bourg-en- Bresse ). L attractivité des pôles d emplois externes est analysée dans la partie «mobilité des actifs». Ainsi, cette carte ci-contre permet de constater que sur les communes de Trévoux et Reyrieux sont dotées d un emploi pour un actif domiciliés sur la commune. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 41/70

1.3 LES BESOINS EN DEPLACEMENTS VERS LES SERVICES INTERMEDIAIRES Constat Le diagnostic du territoire sur l équipement des communes 7 a démontré qu en 2008, le niveau d'équipement des communes du Syndicat Mixte en commerces et services est inférieur à celui auquel on pourrait s'attendre compte tenu de leur population. C'est surtout le cas pour les équipements des gammes intermédiaires (magasins de vêtements, de meubles, ) et supérieure (hypermarché, médecins spécialisés, ). Analyse en termes de déplacements Comme dans la plupart des territoires à dominante périurbaine, ce sous-équipement entraîne une évasion vers la proximité de l'offre des pôles urbains voisins (Villefranche-sur-Saône, Belleville-sur-Saône et Lyon) et dans une moindre mesure vers Bourg-en-Bresse, Miribel/Beynost et Châtillon-sur-Chalaronne. 7 Source : Portrait du territoire de la Dombes et du Val de Saône,, janvier 2010. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 42/70

1.4 LES BESOINS EN DEPLACEMENTS VERS LES ACHATS Constat Les communes où sont implantées des grandes et moyennes surfaces sont les suivantes : Jassans-Riottier : Carrefour market (1800 m2), ED (600 m2) Chalamont : Casino (1260 m2) Montceaux : Simply market ( 2500 m2) Montmerle-sur-Saône : Casino (300 m2) Massieux : Aldi, Simply market Trévoux : Carrefour market (2 091 m2) Villars-les-Dombes : Super U, Aldi St André-de-Corcy : Carrefour market A contrario, il existe des communes où il n y a plus ni boulangerie, ni multi-service, ces communes sont : Frans, Valeins, Lurcy, Genouilleux, Francheleins, Lapeyrouse, Ste Olive, St Germain-sur-Renon, Bouligneux, Châtenay, Crans et Villette-sur-Ain Analyse en terme de déplacements Ce sous-équipement de petites communes a pour conséquence le recours systématique à la voiture, notamment pour l achat de petites courses. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 43/70

1.5 LES BESOINS EN DEPLACEMENTS VERS LES SITES DE LOISIRS ET DE TOURISME Dans la mesure où cette étude porte également sur les déplacements liés aux loisirs et au tourisme, un zoom sur les pôles de déplacements générateurs de cette pratique est nécessaire. Ainsi, sur la carte ci-contre, on observe une bonne répartition des sites de loisirs et de tourisme sur l ensemble du territoire. Les deux principaux pôles d attraction du territoire sont les suivants : Le parc des oiseaux : situé à Villars-les-Dombes, pôle touristique payant qui attire le plus de visiteurs du Département de l Ain (245 000 visiteurs en 2008) La basilique d Ars-sur-Formans : site de pèlerinage important qui attire des pèlerins du monde entier (450 000 pèlerins/an) Un parcours de pèlerinage est également en cours de structuration, les Chemins d Assise. Ce parcours permettra de rejoindre par des sentiers de randonnées Vézelay à Assise, sur le modèle des chemins de Compostelle. Ce parcours propose une halte à Ars-sur-Formans. Par ailleurs, d autres projets sont en cours d élaboration : La Communauté de communes Saône Vallée a reçu le label Pays d Art et d Histoire en janvier 2009. Plusieurs projets sont prévus en lien avec le fleuve : un circuit d interprétation «l eau et les hommes», la maison éclusière de Parcieux et l aménagement des bords de Saône. Une réflexion est aujourd hui en cours sur l opportunité d un Parc Naturel Régional. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 44/70

Les espaces naturels D une manière générale, les pôles d attractivité touristiques du territoire se structurent autour de deux espaces naturels : la Saône et la Dombes. La Saône Toute la partie ouest du territoire est longée par la Saône. Différents aménagements touristiques ont été réalisés sur cet espace naturel : des haltes nautiques pour plaisanciers : Parcieux (54 emplacements) Trévoux (8 emplacements) Jassans-Riottier (25 emplacements) Montmerle-sur-Saône (12 emplacements) Par ailleurs, la communauté de communes Montmerle-3-rivières a un projet d envergure concernant la création d un port de plaisance sur la commune de Montmerle-sur-Saône. des bateaux de croisières effectuent des arrêts à : Trévoux Montmerle-sur-Saône La saison des croisières démarre en fin mars et se termine au plus tard en novembre. Trévoux reste une escale incontournable pour ces grandes compagnies (27.326 passagers/an) Le chemin de halage a été aménagé sur le territoire de la Communauté de Communes Porte Ouest de la Dombes pour permettre le cheminement piéton et cycliste et des pontons de pêche ont été installés. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 45/70

La Dombes Les étangs sont un élément identitaire fort du cœur du territoire. Différents outils touristiques permettent aujourd hui de parcourir et de découvrir ce patrimoine : La route de la Dombes (2 circuits de 100km chacun et 1 de 60km agrémentés d aires de repos et de 16 panneaux thématiques) Les sentiers pédestres qui ont été aménagés et qui traversent : St Nizier-le-Désert, St Paul-de-Varax, Ste Olive, Crans, Chalamont, St André-de-Corcy et Monthieux Les sentiers vélos (l Ain à vélo) Malgré l existence de ces différents outils, un ressenti persiste : la Dombes est secrète et n est pas accessible, il est difficile de découvrir les étangs. Sur le territoire, plusieurs collectivités développent des projets de médiation autour de l écosystème des étangs : La Communauté de communes de Chalaronne Centre, avec un projet d aménagement de sentiers pédestres avec plusieurs observatoires Le Conseil général de l Ain, dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique «Espaces Naturels Sensibles» souhaite développer un projet sur des étangs à Versailleux. Au-delà du développement de ces différentes actions, une coordination est importante à mettre en place, afin de créer une synergie entre ces différents projets. Les loisirs Le territoire compte d autres activités de loisirs telles que: 4 golfs importants : le Golf de la Sorelle (parcours 18 trous, un restaurant) à Villette-sur-Ain Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 46/70

le Golf du Gouverneur à Monthieux (2 parcours 18 trous, 1 parcours 45 trous, restaurant, séminaire, hôtel) le Golf du Clou à Villars-les-Dombes (1 parcours de 18 trous) le Golf de Beau Logis à Mionnay (1 parcours 18 trous, restaurant) 2 sites de baignades d été : Les Cascades à Trévoux (56 000 visiteurs en 2008) La piscine de Villars-les-Dombes (18 718 visiteurs en 2008) 17 centres équestres et plusieurs manifestations d envergure autour du cheval existent Plusieurs points de pêche aménagés autant sur la Saône que dans la Dombes La base de loisirs de la Nizière à St Nizier-le-Désert tournée vers la pêche et la balade. La Communauté de communes du Canton de Chalamont réalise actuellement un ensemble d investissements afin de moderniser cet équipement (aménagement de HLL, réflexion pour une baignade naturelle, ). Elle souhaite repositionner cet espace en mettant plus en valeur sa dimension nature. D un point de vue des déplacements, de nombreux circuits de randonnées pédestres / VTT existent. Cependant, on observe un manque de maillage de tous les réseaux à l échelle du territoire ainsi qu un manque d outil de communication commun. L hébergement touristique En 2009, le territoire de la Dombes et du Val de Saône compte 5 876 lits touristiques (données CDT). Ce territoire se caractérise par une prédominance des campings, ils représentent 86% des lits (chiffre départemental : 50%). En terme de déplacement, la présence de campeurs sur un territoire est une clientèle potentielle des modes doux (loisirs pour la demi-journée ou la journée, itinérance sur plusieurs jours). Depuis 2003, le territoire a perdu 1 247 lits ce qui représente une baisse de 18%. Par contre la répartition par type d hébergements reste stable dans le temps. L offre et la diversité en logements (hôtels, chambres d hôtes, gîte ) est peu développée sur le territoire (notamment au Nord-Ouest du Syndicat Mixte et dans la CC du Canton de Chalamont). Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 47/70

1.6 UNE APPROCHE DES BESOINS PAR TRANCHE D AGE Pour chaque tranche d âge, les besoins en déplacement sont différents, tant en nombre qu en destination. Ainsi, il est important dans une étude concernant les déplacements, de connaître les structures communales et intercommunales par tranches d âges. Une population plus jeune au Sud-Ouest du territoire et autour de la voie ferrée Lyon Bourg-en-Bresse Une population âgée plutôt localisée sur la Dombes (Nord de la voie ferrée Lyon Bourg-en-Bresse et dans le canton de Chalamont) Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 48/70

Zoom sur le besoin en déplacements des jeunes Dans une étude sur les déplacements, les jeunes sont une population cible dans la mesure où il est important de sensibiliser et d encourager cette population à se déplacer autrement qu en voiture ou deux-roues motorisés (que ce soit par soi même ou accompagné par les parents). En effet, permettre aux jeunes de se déplacer à pied, à vélo, en transports en commun, c est les habituer dès le plus jeune âge à se déplacer autrement en voiture et ceci pour leur vie future. Il s agit également pour cette population d un enjeu de santé publique important. Selon la tranche d âge, leurs besoins sont différents : Pour les jeunes âgés de moins de 14 ans : les besoins en déplacements sont souvent internes aux communes ou aux intercommunalités, souvent sur de courtes distances et principalement vers les établissements scolaires (écoles + collèges) ou les activités extrascolaires. Pour les jeunes âgés entre 15 à 24 ans : les besoins en déplacements sont souvent tournés vers l extérieur du Syndicat Mixte, sur de plus longues distances et principalement vers des établissements scolaires (lycées et enseignement supérieur), vers les loisirs/achats, vers les pôles d insertion pour l emploi, vers des pôles d emploi Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 49/70

Zoom sur le besoin en déplacements des personnes âgées Le CLIC Saône Dombes et le CLIC des 3 cantons a conduit une enquête en 2008-2009 pour identifier les besoins et modalités de déplacement des personnes âgées. 77% des réponses indiquent que les personnes âgées interrogées se déplacent sans aide humaine ou technique 1,62 2,96 2,74 Mobilité personnelle 18,30 et mode de 3,10 déplacement 76,85 sans aide avec l'aide d'une personne avec une canne avec un déambulateur en fauteuil roulant sans réponse Pour 67 % des réponses, les personnes âgées utilisent leur véhicule personnel. Dans 32 % des réponses, elles ont recours à leur famille. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 50/70

Zoom sur l utilisation du taxi, de l autocar et du train Part des personnes interrogées qui utilisent ce moyen de transport Motifs de non utilisation Absence d utilité Etat de santé Horaires inadaptés Arrêts inadaptés Coût trop élevé Le taxi 25% 74% / / / 10% L autocar 14.45% 67% 11% 5% / / Le train 19% 66% 11% / 0.6% / Conclusion Les personnes âgées restent généralement autonome en matière de déplacements ou trouve des solutions dans la sphère privée, grâce à la solidarité familiale, et de voisinage. Les moyens de transport les plus utilisés sont le taxi (25%), le train (19%) et l'autocar (14 %). Il est cependant nécessaire de renforcer la communication sur les moyens de transports en commun existants. La solution la plus adaptée pour les personnes âgées les moins autonomes est une offre individualisée. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 51/70

1.7 UNE APPROCHE DES BESOINS DES PERSONNES NON MOTORISEES Cette analyse est importante dans la mesure où elle permet de pointer les communes, pour lesquelles un besoin de déplacement des personnes non motorisées est plus important. Il s agit à la fois des communes les plus urbanisées (telles que Trévoux et Jassans-Riottier) et à la fois des communes plus rurales (telles que Chalamont ou Saint-Paul-de-Varax). Il est intéressant dans un second temps de comparer cette carte à celle représentant les ménages avec plus de 2 voitures. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 52/70

2 LA MOBILITE DES ACTIFS 2.1 OÙ VONT TRAVAILLER LES ACTIFS DOMICILIES SUR LE TERRITOIRE? La répartition des actifs par secteurs géographiques est la suivante : 55% travaillent à l extérieur du Syndicat Mixte Dombes Val de Saône 32% travaillent dans la même intercommunalité (20% dans la même commune et 12% dans une autre commune de l intercommunalité) 13% travaillent dans une autre commune du Syndicat Mixte Dombes Val de Saône Cette répartition par secteurs géographiques est pertinente à analyser dans la mesure où les possibilités de report modal vers un mode de déplacement alternatif à la voiture ne sont pas les mêmes selon le lieu de travail de la personne. Ainsi, pour les actifs sortant du territoire, il est pertinent de travailler sur des rabattements vers les gares ferroviaires alors que pour les actifs travaillant dans une même commune ou une même intercommunalité, le rabattement vers les modes doux est à encourager. Bureau d Etudes INDDIGO Février 2011 p 53/70