Sémiologie Biologique (Biochimique) Marqueurs biochimiques de maladie athéromateuse Marqueurs d urgence en cardiologie. Sémiologie Biochimique

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Transcription:

Marqueurs biochimiques de maladie athéromateuse Marqueurs d urgence en cardiologie Pr Claude Bendavid Année 2016-2017 UE cardiovasculaire DFGSM2 Sémiologie Biologique (Biochimique) Diagnostic = arguments clinique, ATCD, anamnèse + imagerie + biologie (1/ 3 des diagnostics ont recours à de la biologie) 2 Sémiologie Biochimique Rappels biochimiques et/ou physiopathologiques Modes d investigation au laboratoire (préanalytique, analytique, post analytique) Illustration par des situations pathologiques Contraintes réglementaires liées à la biologie 3 Accidents vasculaires cérébraux Angor, infarctus du myocarde Claudication, amputation Complications cardiovasculaires : première cause de décès dans les sociétés occidentales 4 1

Lipoprotéines (Plan 1) Structure et métabolisme Strie lipidique Plaque fibreuse Nécrose de l intima Extension des cellules spumeuses jusqu à la media Chape fibreuse Vascularisation de l endartère Calcification Ulcération Formation d un thrombus Composition lipidique des lipoprotéines Répartition des apolipoprotéines Notion de lipoparticule Métabolisme des lipoprotéines Transport des lipides alimentaires Lipoprotéines légères à apo B100 : VLDL et LDL Lipoprotéines d épuration du cholestérol périphérique : HDL 5 6 Lipoprotéines et «Bilan» lipidique (Plan 2) Bilan lipidique de base Aspect du sérum Dosage des triglycérides Dosage du cholestérol total Dosage de cholestérol-hdl Calcul du cholestérol-ldl Dosage du cholestérol-ldl Autres paramètres de l exploration lipidique Dosage des apolipoprotéines A1 et B Electrophorèse des lipoprotéines Dosage de la Lp(a) Standardisation des méthodes Valeurs recommandées pour un moindre risque cardiovasculaire Examens spécialisés 7 Applications en pathologie : les dyslipoprotéinémies (Plan 3) Hyperlipoprotéinémies familiales Hyperlipoprotéinémies secondaires Métaboliques Hormonales Iatrogènes Anomalies des apoprotéines 8 2

Lipoprotéines Structure et métabolisme Composition lipidique des lipoprotéines Répartition des apolipoprotéines Notion de lipoparticule Métabolisme des lipoprotéines Transport des lipides alimentaires Lipoprotéines légères à apo B100 : VLDL et LDL Lipoprotéines d épuration du cholestérol périphérique : HDL 9 Classification des lipoprotéines Selon leur densité hydratée apoe apoc TG apoaiv apoai Chylomicron apob48 VLDL apob100 apo (a) IDL LDL Lp(a) HDL apob100 apob100 apob100 Classification en fonction de leur densité hydratée Densité Cholestérol Chylomicron VLDL IDL LDL HDL apoai apoaii <1,006 0,95-1,006 1,006 1,019 1,019-1,063 1,063-1,210 1/19 1/5 1/3,5 1/0,23 1/0,22 aucune pré-b pré-b lent b a Principales apos B48, E, C B100, E, C B100, E, C B100 AI, AII, C 10 Lipoprotéines Structure et métabolisme Composition lipidique des lipoprotéines Répartition des apolipoprotéines Notion de lipoparticule Métabolisme des lipoprotéines Transport des lipides alimentaires Lipoprotéines légères à apo B100 : VLDL et LDL Lipoprotéines d épuration du cholestérol périphérique : HDL 11 Répartition des apolipoprotéines B-48 B-100 C-I C-II C-III E 12 3

Lipoprotéines Structure et métabolisme Composition lipidique des lipoprotéines Répartition des apolipoprotéines Notion de lipoparticule Métabolisme des lipoprotéines Transport des lipides alimentaires Lipoprotéines légères à apo B100 : VLDL et LDL Lipoprotéines d épuration du cholestérol périphérique : HDL 13 Classification des lipoparticules Selon leur contenu en apolipoprotéines Exemples de classification en fonction de leur contenu en apolipoprotéines LDL VLDL IDL VLDL IDL HDL LpB LpB:E LpAI:AII:CIII:E IDL VLDL Lp(a) Lp(a) HDL HDL LpB:E:CIII Lp(a):B Lp(a):B:E LpAI LpAI:AII 14 Lipoprotéines Structure et métabolisme Composition lipidique des lipoprotéines Répartition des apolipoprotéines Notion de lipoparticule Métabolisme des lipoprotéines Transport des lipides alimentaires Lipoprotéines légères à apo B100 : VLDL et LDL Lipoprotéines d épuration du cholestérol périphérique : HDL Assemblage intra-cellulaire des chylomicrons* Golgi Lymphe mésentérique Circulation sanguine 15 * Id VLDL dans les hépatocytes (apob100) 16 4

Enzymes et protéines de transfert impliquées dans le Métabolisme intravasculaire des lipides Lipoprotéines Structure et métabolisme Composition lipidique des lipoprotéines Répartition des apolipoprotéines Notion de lipoparticule Métabolisme des lipoprotéines Transport des lipides alimentaires Lipoprotéines légères à apo B100 : VLDL et LDL Lipoprotéines d épuration du cholestérol périphérique : HDL 17 18 Absorption et transport des lipides exogènes: voie entéro-hépatique Estomac: lipase gastrique Lipides alimentaires: - Triglycérides Duodénum: - Tg lipases, phospholipases, Cholestérol ester hydrolase,.. -Emulsification lipides alimentaires (acides biliaires/sécrétion pancréas) -phospholipides Jéjunum: Absorption lipides alimentaires - Stérols et Cholestérol (1/5) 19 20 5

Lipoprotéines Structure et métabolisme Composition lipidique des lipoprotéines Répartition des apolipoprotéines Notion de lipoparticule Métabolisme des lipoprotéines Transport des lipides alimentaires Lipoprotéines légères à apo B100 : VLDL et LDL Lipoprotéines d épuration du cholestérol périphérique : HDL 21 II ORIGINE ET METABOLISME DES LIPOPROTEINES Transport des lipides du foie vers les tissus périphériques: voie endogène d apport Synthèse endogène du cholestérol: 4/5 Cholestérol total Hépatique +++ Acétyl-CoA 3 HMG-CoA 3 HMG-CoA Réductase Mévalonate Cholestérol Tg, PL VLDL Mécanisme d assemblage intra-cellulaire des VLDL: Id Chylomicrons A partir d l apob100 22 II ORIGINE ET METABOLISME DES LIPOPROTEINES Transport des lipides du foie vers les tissus périphériques: voie endogène d apport et voie de retour Captation et dégradation des LDL Foie Rc B/E Rc E TG Tissu adipeux Circulation AGL Rc AI B100 VLDL E TG LPL HL B100 IDL E LPL HL B100 LDL Cholestérol CETP CETP E HDL 2 AI TG E AI HDL 3 Chol. est. Pré-b LpAI AI AI Chylomicrons Rc B/E Cholestérol Tissus Périphériques 23 24 6

II ORIGINE ET METABOLISME DES LIPOPROTEINES Transport des lipides périphériques vers le foie: Voie de retour HDL 25 Lipoprotéines et «Bilan» lipidique Bilan lipidique de base Aspect du sérum Dosage des triglycérides Dosage du cholestérol total Dosage de cholestérol-hdl Calcul du cholestérol-ldl Dosage du cholestérol-ldl Autres paramètres de l exploration lipidique Dosage des apolipoprotéines A1 et B Electrophorèse des lipoprotéines Dosage de la Lp(a) Standardisation des méthodes Valeurs recommandées pour un moindre risque cardiovasculaire Examens spécialisés 26 Lipoprotéines et «Bilan» lipidique EAL Exploration d une Anomalie lipidique Bilans lipidiques de base Aspect du sérum Dosage des triglycérides Dosage du cholestérol total Dosage de cholestérol-hdl Calcul du cholestérol-ldl Dosage du cholestérol-ldl Autres paramètres de l exploration lipidique Dosage des apolipoprotéines A1 et B Electrophorèse des lipoprotéines Dosage de la Lp(a) Standardisation des méthodes Valeurs recommandées pour un moindre risque cardiovasculaire Examens spécialisés 27 A jeûn sur sérum (tube sec) Critères : Aspect après décantation Triglycérides totaux Cholestérol total HDL cholestérol (+/- Apo A1) Calcul du LDL cholestérol (+/- ApoB ou Chol-LDL direct) 28 7

EAL Exploration d une Anomalie lipidique Fréquence Tous les 5 ans sauf incident Si anormal, refaire à 3 semaines sans changer les habitudes et traitements En prétraitement Transaminases et CPK (muscle) Sous traitement EAL + transaminases +/- CPK à 3 mois Aspect après décantation Transparent, jaune d or (pas de chylomicrons et VLDL faibles) Opalescent (VLDL?) Lactescent (Chylo?) Crèmage à 24h à 4C 29 30 Dosages des triglycérides totaux 90% des cas : technique enzymatique en point final Dosage enzymatique du glycérol libéré par une lipase agissant sur les TG TG Lipase Glycérol + 3 AG Glycérol + ATP Glycérol kinase Glycérol3 Phosphate + ADP Phosphoénol Pyruvate kinase pyruvate + ADP Pyruvate + ATP Dosages des triglycérides totaux Homme : 0,3 à 1,8 mmol/l (moy = 1mmol/l) Femme : 0,25 à 1,45 mmol/l (Moy = 0,82 mmol/l) Augmentation au cours de la vie Hyperglycérolémie par déficit en glycérolkinase Post prandial : effet pendant 6 heures Pyruvate + LDH NADH + H + Lactate + NAD + 340 nm 31 32 8

Dosages du cholestérol total Ester de cholestérol+++ Cholestérol estérase et cholestérol oxydase Libération d H 2 O 2 et révélation colorimétrique en point final Normales : de 4, 1 à 5,8 mmol/l, selon sexe et âge Dosages du cholestérol-hdl Fraction isolée en ultracentrifugation et dosée Précipitation sélective des lipoprotéines de basse densité Dosage du cholestérol dans le surnageant Normales 0,9 à 2 mmol/l «ou supérieures» 33 34 Dosages du cholestérol-ldl Calculé par la formule de Friedewald CholLDL = CholTot-(TG/2,2)-HDL Chol Si et seulement si TG<3,75 mmol/l Sinon, calcul par la formule de Planella (sauf lactescence TG) CholLDL = (0,41xCholTot)-(0,32xTG)+(1,7xapo B) Dosage direct du LDLchol Masquage des VLDL chylo et HDL et dosage en 2 ème étape Normales 2,6 à 4,2 mmol/l ou «inférieures» 35 Lipoprotéines et «Bilan» lipidique Bilan lipidique de base Aspect du sérum Dosage des triglycérides Dosage du cholestérol total Dosage de cholestérol-hdl Calcul du cholestérol-ldl Dosage du cholestérol-ldl Autres paramètres de l exploration lipidique Dosage des apolipoprotéines A1 et B Electrophorèse des lipoprotéines Dosage de la Lp(a) Standardisation des méthodes Valeurs recommandées pour un moindre risque cardiovasculaire Examens spécialisés 36 9

Dosages des apo A1 (B50) et B (B50) Utile en confirmation de diagnostic ou pour Planella (sauf lactescence TG) Dosage par techniques immunologiques avec antisérums spécifiques et étalons Immunonéphélémétrie Immunoturbidimétrie apoa1 : 1,14 à 1,62 g/l apob : 0,7 à 1,3 g/l 37 Electrophorèse des lipoprotéines Indication : sérum trouble avec HyperTG +/- HyperChol Sur agarose ou polyacrilamide Révélation par le noir soudan Séparation des fractions : qualitatif+++ Classification de Fredrickson Dépôt Chylo VLDL LDL IDL HDL + 38 Dosage de la Lp(a) (B50) Dosage par techniques immunologiques avec antisérums spécifiques et étalons Immunonéphélémétrie Immunoturbidimétrie Lp(a) <0,30 g/l Génétiquement déterminée et fixe 39 Lipoprotéines et «Bilan» lipidique Bilan lipidique de base Aspect du sérum Dosage des triglycérides Dosage du cholestérol total Dosage de cholestérol-hdl Calcul du cholestérol-ldl Dosage du cholestérol-ldl Autres paramètres de l exploration lipidique Dosage des apolipoprotéines A1 et B Electrophorèse des lipoprotéines Dosage de la Lp(a) Standardisation des méthodes Valeurs recommandées pour un moindre risque cardiovasculaire Examens spécialisés 40 10

Standardisation Paramètres répétés et suivis (même labo?) : Reproductibilité? Effort international (IFCC) En France : NSFA et SFBC Concerne : Chol total Triglycérides Apo A1 41 Lipoprotéines et «Bilan» lipidique Bilan lipidique de base Aspect du sérum Dosage des triglycérides Dosage du cholestérol total Dosage de cholestérol-hdl Calcul du cholestérol-ldl Dosage du cholestérol-ldl Autres paramètres de l exploration lipidique Dosage des apolipoprotéines A1 et B Electrophorèse des lipoprotéines Dosage de la Lp(a) Standardisation des méthodes Valeurs recommandées pour un moindre risque cardiovasculaire Examens spécialisés 42 Valeurs recommandées de moindre risque cardiovasculaire Consensus Europe-USA Concernent : Chol total : <4,65 (avant 30 ans) puis <5,17mmol/l Triglycérides : <1,70 mmol/l HDL-Chol : >1 mmol/l LDL-Chol : selon facteurs de risque associés, vont de <5,7 à <2,6 si ATCD cardiovasculaire 43 Lipoprotéines et «Bilan» lipidique Bilan lipidique de base Aspect du sérum Dosage des triglycérides Dosage du cholestérol total Dosage de cholestérol-hdl Calcul du cholestérol-ldl Dosage du cholestérol-ldl Autres paramètres de l exploration lipidique Dosage des apolipoprotéines A1 et B Electrophorèse des lipoprotéines Dosage de la Lp(a) Standardisation des méthodes Valeurs recommandées pour un moindre risque cardiovasculaire Examens spécialisés 44 11

Examens spécialisés Séparations par ultracentrifugation Etude des apo C et E quantitatives Isoformes de l apoe (allèles E2, E3 et E4) Dosages d activités enzymatiques Lipoprotéine lipase (PHLA : post heparin lipolitic activity) LCAT Etudes génétiques des formes familiales Applications en pathologie : les dyslipoprotéinémies Hyperlipoprotéinémies familiales Hyperlipoprotéinémies secondaires Métaboliques Hormonales Iatrogènes 45 46 HYPERLIPIDEMIES Dyslipidémies Primaires Dyslipidémies Secondaires Comment et pourquoi? Défaut au niveau des acteurs Lipides Apolipoprotéines Excès d apport Mutations/isoformes Enzymes Mutations inactivatrice Récepteurs Mutations inactivatrice 47 La classification de Fredrickson Type I : chylomicrons Sérum trouble, hypertriglycéridémie. Type IIA : LDL Athérome +++ Sérum clair, hypercholestérolémie. Type IIB : VLDL et LDL Sérum clair ou trouble, hyperlipidémie mixte. Type III : soudure VLDL-LDL ou IDL Sérum trouble, hyperlipidémie mixte. Type IV : VLDL Sérum trouble, hypertriglycéridémie majeure. Type V : Type IV majoré avec chylomicrons 48 12

Hyperlipidémies primaires Hypercholestérolémies familiales Hyperlipidémie de type III Hyperlipidémie familiale combinée Déficit en LPL Hypercholestérolémies familiales Maladie monogénique la plus fréquente Dépôts lipidiques extravasculaires Hypercholestérolémie Déficit du récepteur LDL Mutation de l apo B 49 50 Ex : ApoB / LDLR Lipides alimentaires Rc E Rc AI Foie B48 Chylomicron Rc B/E E TG Remnant 3 / Dépôts Athéromateux Parois vaisseaux Remaniement artériel Inflammation B48 E LPL HL B100 VLDL E TG E AI HDL 3 Chol. est. 1 / Accumulation TG LDL dans la circulation Tissu adipeux 2 / Modifications Circulationbiochimiques AGL LPL HL B100 B100 LDL B100 LDL B100 LDL Cholestérol LDL 4 / Pathologies cardiovasculaires Rc B/E Cholestérol Tissus Périphériques 51 AVC/IM/AOMI Hyperlipidémies secondaires Hypothyroïdie Diabète Hypercorticisme Atteintes rénales Cholestase Hyperlipidémies iatrogènes 52 13

Marqueurs biochimiques des situations d urgences cardiovasculaires PLAN Quelles urgences cardiaques ciblées Troubles du rythme Intoxications Infarctus du myocarde et angor instable Marqueurs enzymatiques Marqueurs non enzymatiques Insuffisance cardiaque 53 14/10/2016 54 Urgences cardiaques ciblées Troubles du rythme : K+, Ca++, thyroïde Intoxication : digitaliques Infarctus du myocarde et angor : Enzymes : ASAT, CPK, CPKMB, LDH, αhbdh Protéines : myoglobine, copeptine, troponines Insuffisance cardiaque : BNP, 14/10/2016 NTproBNP 55 Troubles du rythme l'électrocardiogramme est témoin de ces anomalies d'origine électrolytique, métabolique, médicamenteuse ou d'autre nature. Ces modifications ECG se produisent sur coeur sain ou sur coeur malade d autant plus que les anomalies sont rapidement apparues En présence d'une pathologie cardiaque préexistante, les effets se conjuguent pour produire des anomalies encore plus complexes. 14/10/2016 56 14

Troubles du rythme Le potentiel d'action des myocytes est déterminé par les flux ioniques transmembranaires Les déséquilibres électrolytiques, principalement de potassium et de calcium, peuvent produire des altérations spécifiques de l'électrocardiogramme. Hyperkaliémie L'hyperkaliémie produit des modifications électrocardiographiques diverses, en relation avec la concentration plasmatique de potassium. Ces modifications sont les suivantes : _ Ondes T amples, positives, pointues, à base étroite ("acuminées"); _ Trouble de conduction intraventriculaire (QRS >0,12 seconde); _ Habituellement, déviation axiale gauche; _ Diminution puis disparition de l'onde P sinusale; _ Modification du segment ST : "pseudo-lésion"; _ Arythmies et troubles de conduction auriculoventriculaire, arrêt cardiaque. 14/10/2016 57 14/10/2016 58 Hyperkaliémie Tracés ECG successifs au cours d'une hyperkaliémie de gravité croissante S assurer en cas d hyperkaliémie de la cohérence entre la biologie, la clinique et l ECG. Attention aux fausses hyperkaliémies Causes (cf cours électrolytes) Hypokaliémie L'hypokaliémie est une situation moins critique que l'hyperkaliémie, du moins le risque vital est moins immédiat mais les altérations électrocardiographiques sont également bien discernables : _ Anomalies de repolarisation : léger sous-décalage du segment ST - ondes T aplaties, apparition d'ondes U; _ Allongement de la durée de l'onde P et de l'intervalle PR (léger); _ Elargissement du complexe QRS (peu fréquent); _ Arythmies ventriculaires et blocs AV. 14/10/2016 59 14/10/2016 60 15

Hypercalcémie Hypocalcémie raccourcissement de l'intervalle Q-T aux dépens du segment ST tandis que la durée de l'onde T ne se modifie pas. Au delà d'un taux supérieur à 4 mmol/l, (Nle : 2,5 mmol/l) cette relation n'existe plus car l'onde T se met à devenir progressivement plus large et le QT tend à se normaliser. Des arythmies diverses peuvent se produire mais sont peu fréquentes excepté chez les patients sous digitaliques qui sont particulièrement sensibles à l'hypercalcémie : arrêt sinusal, bloc sino-atrial, extrasystolie, tachycardie et fibrillation ventriculaire ont été décrits. Des arrêts cardiaques se sont produits chez des patients digitalisés recevant une injection IV de calcium. L'hypocalcémie produit la manifestation électrocardiographique inverse : un allongement de l'intervalle QTc aux dépens du segment ST qui devient particulièrement long tandis que la durée de l'onde T n'est pas modifiée. 14/10/2016 61 14/10/2016 62 Autres électrolytes Magnésium : effet modéré Sodium : peu d effet Hormones thyroïdiennes Hypothyroïdie : synthèse d hormones diminuée _ Bradycardie sinusale; _ Bas voltage généralisé (ondes P, complexes QRS, ondes T); _ Léger sous-décalage ST et prolongation PR; _ Léger allongement de l'intervalle QT; _ Ondes T aplaties (modifications semblables à celles de l'hypokaliémie). Hyperthyroïdie : synthèse d hormones augmentée _ tachycardie sinusale. fibrillation auriculaire 14/10/2016 63 14/10/2016 64 16

Médicaments Digitale et intoxication digitalique : Effet à posologies variables : arythmies La clinique et l ECG priment par rapport au dosage du médicament Antiarythmiques: Quinidine INFARCTUS DU MYOCARDE ET ANGOR 14/10/2016 65 14/10/2016 66 Infarctus du Myocarde et Angor Infarctus du Myocarde et Angor Dans une cellule (ici un hépatocyte) la répartition des enzymes n est pas homogène. Certaines sont juste sous la membrane D autres confinées à certains secteurs ( cytosol, mitochondries ) 14/10/2016 67 Libération Diffusion 14/10/2016 68 17

Cinétique des diffusions hors d une cellule en anoxie Macromolécules d intérêt (historique) Myoglobine LDH LDH1 (αhbdh) ASAT (TGO) CPK CPK-MB 14/10/2016 69 14/10/2016 70 Marqueur de choix : les troponines cardiaques I et T La troponine est un complexe hétéro-trimérique de protéines qui sensibilise les cellules musculaires au calcium. 14/10/2016 71 La troponine est une protéine hétérotrimérique 1 : Troponine C Troponine C (TnC) : sous-unités responsable de la liaison avec le calcium. Une fois le calcium lié le complexe troponinecalcium se déplace et permet la liaison entre la myosine et l'actine. La TnC présente une forte similitude entre la forme cardiaque et la forme squelettique, rendant impossible l'obtention d'anticorps monoclonaux et excluant un dosage de spécificité cardiaque. 14/10/2016 72 18

La troponine est une protéine hétérotrimérique 2 : Troponine I Troponine I (TnI) : sous-unités responsables de l'inhibition de la liaison entre la myosine et l'actine (en masquant le site de l'actine de liaison avec la myosine). Elle a donc une fonction inhibitrice qui permet la décontraction musculaire. Cette fonction inhibitrice est levée en présence de calcium La TnI présente 3 isoformes, spécifiques respectivement du muscle squelettique à contraction rapide du muscle squelettique à contraction lente et du cœur (TnIc). 14/10/2016 73 La troponine est une protéine hétérotrimérique 3 : Troponine T Troponine T (TnT) : sous-unités de liaison avec la tropomyosine. La TnT existe sous 5 à 12 isoformes squelettiques (TnTs) et 4 isoformes cardiaques (TnTc). 14/10/2016 74 Transition vers les troponines 1 ère génération Les troponines associent -spécificité cardiaque -élévation précoce Marqueur «idéal» spécifique et sensible Norm al Ischémie Il existe une fraction libre de troponine 14/10/2016 75 Hickman PE, Clin Chem Acta 2010;411:318-23 19

Troponines libres et liées Caractéristiques des troponines 1 ère et 3 ème Génération CV : Coefficient de variation «libre» «lié» Le pool cytosolique est rapidement relargué en cas de souffrance du cardiomyocyte (passage rapide dans le sang) Le pool myofibrillaire nécessite une destruction cellulaire pour être 14/10/2016 libéré 77 Profil évolutif des Troponines hypersensibles 14/10/2016 80 20

Synthèse Hs-cTnT Marqueur sensible de détection de l IDM Le 99ème percentile à 14 ng/l doit être le seuil d alerte de probabilité d IDM en cas de douleurs thoraciques IDM certain au delà de 50 ng/l Questions non résolues Détection ischémie (SCA versus IDM)? Interprétation chez patients âgés? Tolérance? Utilité de mesures répétées? Que faire en cas d élévation hs-ctnt en dehors d un épisode de douleur thoracique? Vous avez un e-phone? 14/10/2016 82 Points-clés TnTHS Marqueurs de cytolyse non spécifiques Transaminase ASAT La Tn HS est un marqueur quantitatif et non pas qualitatif La spécificité est bonne chez les patients suspects d IDM/SCA La répétition des mesures permet d améliorer le rapport sensibilité/spécificité en cas de premier résultat entre 14 et 50 ng/l Un délai de 3-h est suffisant. Un délai plus court est probablement suffisant. *Après un premier dosage entre 14 et 50ng/l une augmentation absolue est plus pertinente qu une variation relative (une augmentation de 7ng/l soit ½ du 99 ème percentile pour diagnostic IDM). Sensibilité= 89% Spécificité=93% Transaminase ALAT 14/10/2016 84 21

LDH et LDH1 (alpha HBDH) CPK et CPK-MB LDH Marqueur de cytolyse non spécifique αhbdh (isoforme LDH1) plus cardiospécifique 14/10/2016 85 CPK Marqueur de cytolyse non spécifique CPK-MB plus cardiospécifique Dosage de la fraction MB par immuno-inhibition des autres isoform 14/10/2016 86 Peptides Natriurétiques 1) ANP = atrial natriuretic peptide 2) BNP = brain natriuretic peptide NT pro BNP (fragment N terminal du précurseur du BNP) Peptides Natriurétiques 1) ANP = atrial natriuretic peptide 2) BNP = brain natriuretic peptide NT pro BNP (fragment N terminal du précurseur du BNP) 14/10/2016 87 Demi-vie Longue Courte Le NT-ProBNP est donc un marqueur plus facile à doser car plus stable dans l échantillon 14/10/2016 88 22

Peptides Natriurétiques 14/10/2016 89 14/10/2016 90 Peptides Natriurétiques NT pro BNP et I Cardiaque 14/10/2016 91 14/10/2016 92 23

Peptides Natriurétiques Les NT-ProBNP sont donc des marqueurs sensibles et spécifiques de l insuffisance cardiaque En phase aigue (intérêt diagnostic et pronostic immédiat) En phase de traitement (pronostic en fonction de la réponse au traitement efficacité du traitement) En dehors d un épisode aigu (aspect pronostic répartition en groupe de risque de mortalité) Autres Marqueurs Copeptine et IDM à la phase très aigue Recherche 14/10/2016 93 14/10/2016 94 24