Octobre Parc Euromédecine rue des Apothicaires Montpellier cedex 5 Tél Fax

Documents pareils
Accidents à un seul véhicule sans piéton

SECTEUR SANITAIRE ET SOCIAL

CONVENTION. «Etude épidémiologique sur la santé des mineurs et jeunes majeurs confiés à l Aide Sociale à l Enfance en Languedoc-Roussillon»

Extrait du Guide d aide à la codification du BAAC. Document réalisé par l ONISR et le SETRA Avec la collaboration du CETE du Sud-Ouest

Photographie statistique des accidents de travail, des accidents de trajet et des maladies professionnelles en France selon le sexe entre 2001 et 2012

Offre et recours aux soins de premiers recours sur le Pays Sud Charente

Les bénéficiaires de la CMU en Rhône-Alpes au 31 décembre 2003

La sécurité routière en France Bilan de l année 2007

Cet article s attache tout d abord

PARTIE I - Données de cadrage. Sous-indicateur n 9-1 : Nombre de consultations de médecins par habitant, perspective internationale

L évolution des parts modales des déplacements domicile-travail

Des indicateurs en santé travail Les accidents mortels d origine professionnelle en France

Synthèse territoriale Emploi Formation. Zone d emploi Montpellier. Dynamiques socio-démographiques

BILAN 2001 DES TAXIS, DES AUTOBUS ET DES CAMIONS ET TRACTEURS ROUTIERS

Majeurs et mineurs mis en cause par les services de Police en 2013

INDICE DE FRÉQUENCE DES ACCIDENTS DE SERVICE

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999)

Savoirs de base en sécurité routière. Vitesse et mortalité

Programme «maladie» - Partie II «Objectifs / Résultats» Objectif n 2 : développer la prévention

SOCIÉTÉ DE L ASSURANCE AUTOMOBILE DU QUÉBEC BILAN ROUTIER

Indicateur : population présente tout au long de l année dans les départements littoraux métropolitains

CONTRAT DE PRESENCE POSTALE TERRITORIALE

Convention relative : - aux échanges de données d'exploitation et de sécurité routière - à la gestion des crises routières. pour le département de

Responsabilité Civile et Pénale du chef d entreprise. Association Sécurité Routière en Entreprises de Maine et Loire.

Démographie des masseurs-kinésithérapeutes

Le présent bilan a été préparé par la Direction des études et des stratégies en sécurité routière à la Vice-présidence à la sécurité routière.

Compte rendu du séminaire sur les RPS qui a eu lieu mardi 4 février à la MMSH

BILAN ROUTIER Société de l assurance automobile du Québec

Le nombre de cotisants de solidarité agricoles diminue de 2 % entre 2010 et 2011.

Le présent bilan a été préparé par la Direction des études et des stratégies en sécurité routière de la Vice-présidence à la sécurité routière.

DONNÉES DÉTAILLÉES DE L ACCIDENTALITÉ

12ème. *Source : Centre d Analyse Stratégique «Les secteurs de la nouvelle croissance : une projection à l horizon 2030», Rapport n 48, janvier 2012

GESTION, ADMINISTRATION

Portrait statistique des entreprises et des salariés

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES

5 Avril Evolution de la construction neuve dans l espace Rhône Avignon Vaucluse AURAV LES PUBLICATIONS DE L AGENCE

Département du Val-de-Marne. Charte départementale de partenariat sécurité routière. entre l État,

La qualité des services mobiles en France métropolitaine

Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux

Droits des patients et indemnisation des accidents médicaux

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

Observatoire de la Démographie

Dossier de presse. Présentation des statistiques 2009 et de la réforme de la tarification

Transports sanitaires

Tests de sensibilité des projections aux hypothèses démographiques et économiques : variantes de chômage et de solde migratoire

Le parcours professionnel des chômeurs de longue durée en Suisse

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

Données sur la mortalité par arme à feu en France

: un risque a chassé l autre

Moins d accidents et moins de victimes en 2009

Précarité sociale et recours aux soins dans les établissements de soins du Tarn-et-Garonne

Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS

Un coût, des coûts, quels coûts?

Directeur de la publication : André-Michel ventre, Directeur de l INHESJ Rédacteur en chef : Christophe Soullez, chef du département de l ONDRP

Les Français et les nuisances sonores. Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie

LES ACCIDENTS DE TRAJET

Tableau de bord Tableau de bord. Le diabète. à La Réunion

VIH et hépatites Profil des consultants 4 ème trimestre 2000

LA RESPONSABILITÉ DU RADIOLOGUE Point de vue de l avocat

Format de l avis d efficience

CoordinationNationaleInfirmière

Tableau de bord sur les addictions en Bretagne

démographie des masseurs-kinésithérapeutes

Tableau de bord des communautés de l Estrie DEUXIÈME ÉDITION INDICATEURS DÉMOGRAPHIQUES ET SOCIOÉCONOMIQUES

SANTE AU TRAVAIL DANS LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

Les diplômes. Session 2012

RECOMMANDATIONS DÉPARTEMENTALES. Pour les Maisons d assistants maternels (MAM)

À retenir Ce qu en disent les acteurs communautaires

BRANCHE DU NÉGOCE ET PRESTATIONS DE SERVICES

ADIL 05 Agence Départementale d Information sur le logement -

Un climat des affaires incertain

Le risque sismique : ce qui change

ORIENTATIONS D'ACTION POUR LE PDASR 2013

Estimations 2014 des consommations de produits psychoactifs à 17 ans

La diffusion des résultats statistiques du recensement de la population

Complément à la circulaire DH/EO 2 n du 30 mai 2000 relative à l'hospitalisation à domicile

Sociologie des joueurs en ligne

Les bases de données Les systèmes d informations

professionnels Tout savoir pour mieux protéger votre famille

Synthèse Contrat. d Objectifs. Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées. Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers

Et si on utilisait le vélo?

TRANSPORT SANITAIRE. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l auteur Mise à jour : 15/09/2014 1

La mobilité professionnelle revêt

P.L.U. Plan Local d'urbanisme PRESCRIPTION D'ISOLEMENT ACOUSTIQUE AU VOISINAGE DES INFRASTRUCTURES TERRESTRES DOCUMENT OPPOSABLE

Indicateurs de qualité de l accès aux services fixes

Comment monter un projet de sécurité routière

DOSSIER DE PRESSE DANS LES COMMERCES DE MENDE

ACCUEIL DE JOUR ET HEBERGEMENT TEMPORAIRE POUR PERSONNES AGEES EN POITOU-CHARENTES

Les exploitations de grandes cultures face à la variabilité de leurs revenus : quels outils de gestion des risques pour pérenniser les structures?

RECHUTE ET ACCIDENT DE SERVICE

Classifier le handicap épileptique avec ou sans autres déficiences associées. Réponses médico-sociales.

Hérault. Les chiffres clés

jçíçêáë~íáçå=éí=ãçäáäáí =W=ÇÉë= ÅçãéçêíÉãÉåíë=éäìë=ê~íáçååÉäë=\==

DISTRIBUTION DU TRAITEMENT MEDICAMENTEUX PAR VOIE ORALE PAR L INFIRMIERE : RISQUE DE NON PRISE DU TRAITEMENT MEDICAMENTEUX PAR LE PATIENT

Kiné Ouest Prévention. Prévention des TMS dans les collectivités, exemple du programme PAMAL à Quimper.

CONSULTATION PUBLIQUE SUR LA CREATION D UN REGISTRE NATIONAL DES CREDITS AUX PARTICULIERS

Préparation des contrats de ville. Réunions Chefs de projet Novembre 2014

Mémoire de fin d études

GESTION DES RISQUES Cartographie COVIRISQ

4 CHIFFRES À RETENIR

Transcription:

Approche santé des accidents de la voie publique en Languedoc-Roussillon Octobre 2003 Parc Euromédecine - 209 rue des Apothicaires 34196 Montpellier cedex 5 Tél 04.67.52.64.17 Fax 04.67.52.02.74 E-mail contact@ors-lr.org

L étude régionale des accidents de la voie publique a été réalisée à l Observatoire régional de la santé du Languedoc- Roussillon, à la demande de la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales par : Florence PERRET, chargée d études Catherine CASU, documentaliste Jacqueline CAUSSIDIER, secrétaire Sous la direction de Bernard LEDESERT, médecin directeur Avec les conseils de : Marie-José RAYNAL, chargée de mission Sécurité routière Béatrice BROCHE, chargée de projet Sécurité routière placée auprès de la Drass

Sommaire SYNTHESE INTRODUCTION... 1 A Méthodologie 3 A.1 - Mortalité par AVP... 3 A.2 Accidents de la circulation... 13 A.3 - Morbidité... 17 A.4 Autres sources de données... 20 A.5 Limites de l'analyse... 21 B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 25 B.1 - Résultats régionaux... 25 B.2 - Résultats départementaux... 38 B.3 - Résultats par bassins d emploi... 48 B.4 - Résultats communaux... 65 C Accidents de la circulation 67 C.1 La région Languedoc-Roussillon... 68 C.2 - Les départements languedociens... 78 C.3 - Analyse cartographique cantonale... 92 D Morbidité 101 D.1 Repérage des pathologies traceuses... 102 D.2 - Responsabilité de l insécurité routière sur les pathologies traceuses... 111 E Enquête en milieu scolaire 114 E.1 Risques d accident... 115 E.2 Respect des règles de sécurité... 115 E.3 Comportements à risque... 116 EN CONCLUSION... 118 LISTE DES PRINCIPAUX SIGLES UTILISES... 119 REFERENCES... 120 TABLE DES ILLUSTRATIONS... 121 ANNEXES... 123

Synthèse SYNTHESE Le projet «Procédures et outils pour le pilotage et l animation des actions de lutte contre l insécurité routière» s appuie sur l actualisation d un certain nombre d indicateurs locaux par l Observatoire régional de la santé du Languedoc- Roussillon. L approche se veut globale et intègre des sources d information variées ayant trait à la mortalité, à l accidentologie mais aussi à des enquêtes menées dans les domaines de la santé et de l éducation. En terme de mortalité, les statistiques de l Inserm mettent en évidence le recul du nombre de décès consécutifs à un accident de la route depuis le début des années 1980 en Languedoc-Roussillon. Cependant, le bilan est encore lourd ; 1 264 victimes ont été dénombrées entre 1997 et 1999, soit une moyenne annuelle de 421 décès. Les trois indices comparatifs calculés au niveau régional (indices comparatifs de mortalité et de mortalité prématurée, années potentielles de vie perdues) sont nettement supérieurs à 100 malgré une diminution marquée en 1997-1999. C est-àdire que, quel que soit l indice comparatif retenu, la mortalité de la région est toujours supérieure d au moins 20 % à la mortalité nationale. Cette surmortalité a pu atteindre et dépasser 50 %. En 1997-1999, l indice comparatif de mortalité était de 127,62, l indice comparatif de mortalité prématurée était 135,46 et l indice comparatif d années potentielles de vie perdues était de 140,1. Par ailleurs, des critères tels que le sexe et l âge des individus, reconnus pour être discriminants en matière d accidents de la route, apparaissent encore plus décisifs en Languedoc-Roussillon. En 1997-1999, plus de trois victimes de la route sur quatre sont des hommes et une victime sur quatre est âgée de 15 à 24 ans. A contrario, si la mortalité prématurée des hommes est très forte dans la région, l accidentologie féminine connaît une amélioration constante depuis le début des années 80.

Synthèse La topographie régionale, des densités de population très variables entre départements, des dynamiques urbaines reliées par un réseau routier très concentré au sud sont autant de facteurs qui permettent de distinguer la zone littorale et urbaine des zones de plaines et de montagnes. Les enjeux des politiques de Sécurité routière sont donc très différents entre le département de la Lozère et celui du Gard et, au sein même des départements, entre bassins d emploi. Dans l Aude où les indicateurs atteignent des maxima régionaux en 1997-1999, les trois bassins accusent chacun une situation difficile. Dans le Gard, des améliorations sont sensibles au niveau départemental et chaque bassin d emploi présente ses propres particularités : le bassin d Alès présente les résultats les moins difficiles du département ; celui de Nîmes connaît une amélioration significative ; le suivi des jeunes doit être réalisé dans le bassin de Bagnols-sur-Cèze ; quant au bassin de Ganges-le Vigan, la situation apparaît critique. Dans l Hérault où des progrès sont également perceptibles, le bassin de Montpellier se distingue très nettement des bassins de Lodève et surtout Béziers et Sète dont la situation se dégrade. En Lozère, l insécurité routière reste contenue. Dans les Pyrénées-Orientales, les trois bassins de Céret, Perpignan et Prades présentent des résultats encourageants. En terme d accident de la circulation, les statistiques de la Sécurité routière confirme la diminution de l accidentologie en Languedoc-Roussillon entre 1997 et 2001 mais souligne par contre l augmentation de la gravité des accidents : indice de gravité de 9,7 morts pour 100 accidents de la route en 1997 à 10,5 morts pour 100 accidents de la route en 2001. Divers constats peuvent être établis au niveau régional : Plus de trois véhicules impliqués sur 4 sont des véhicules légers ; un sur cinq est un deux roues. Sept personnes sur 10 impliquées dans un accident de la circulation sont des conducteurs et une sur quatre est un passager, une sur 20 un piéton.

Synthèse L implication dans un accident de la route tend à diminuer avec l âge depuis 20-25 ans jusqu à 60-65 ans avec une très forte accidentologie chez les 20-25 ans. Les hommes représentent deux tiers des personnes impliquées dans un accident de la circulation et plus de 3 morts sur 4. Entre 20 et 35 ans, plus de 4 victimes sur cinq sont des hommes. Chaque département connaît ces propres spécificités. Sans plus entrer dans les détails, notons que : Le poids de chaque département dans l accidentologie régionale est stable que l on parle d accidents, de véhicules ou d usagers accidentés. En 2001, il était de 12 % pour l Aude, 37 à 38 % pour le Gard, 36 % pour l Hérault, 3 à 4 % pour la Lozère et 11 % pour les Pyrénées-Orientales. L indice de gravité des accidents présente de fortes disparités entre départements. Pour 100 accidents, le nombre de décès s élève à 6,6 en Lozère, 8,4 dans les Pyrénées-Orientales, 8,6 dans le Gard, 12,0 dans l Hérault et 15,4 dans l Aude. Tous les cantons sont confrontés à l insécurité routière. Durant la période 1997-2001, seulement 5 % d entre eux n ont eu à déplorer aucun décès suite à un accident de la route mais tous ont été touchés par des accidents de la route ayant entraîné des blessures graves. Ainsi, tous les ans, un tiers des cantons présente plus de 10 tués ou blessés graves. Descendre à un degré d étude géographique plus fin pose des problèmes de confidentialité. Toutefois, notons qu entre 1988 et 1999, 866 des 1 545 communes de la région ont connu le décès par accident de la voie publique d au moins un de leur habitant.

Synthèse En terme de morbidité, l enquête effectuée auprès des services d urgence de la région a permis de constater que les accidentés de la voie publique représentent 5 % des patients hospitalisés à l issue d une visite aux urgences. 88,2 % des patients hospitalisés suite à un accident de la route relèvent de la traumatologie ; onze types de lésions traumatiques expliquent 75 % des lésions subies. Plus du tiers des lésions traumatiques subies sont localisées à la tête. Cinq pathologies se distinguent : parmi les patients hospitalisés, les accidentés de la route représentent 60,0 % des lésions traumatiques multiples sans précision, 38,6 % des lésions traumatiques intracrâniennes, 23,6 % des lésions traumatiques superficielles de la tête, 39,0 % des fractures de côte(s), du sternum et du rachis dorsal et enfin 21,4 % des fractures du crâne et des os de la face. Il est à noter que dès 2004, la codification des accidents de la route sera intégrée dans le programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) dans les établissements de santé publics et privés, ce qui permettra des études approfondies tant sur les pathologies constatées que sur l ensemble des soins prodigués suite aux accidents de la circulation. Enfin, l enquête socio-épidémiologique par l Observatoire régional de l épidémiologie scolaire (Ores) de l académie de Montpellier fait ressortir la nécessité d intervenir sur les comportements et la sensibilisation aux risques de la route dès le plus jeune âge. Entre la grande section de maternelle et la classe de 3 ème, les risques d accident de la route augmentent ; les conseils de sécurité (port de la ceinture et du casque) sont moins respectés tandis que commence la consommation de produits addictifs. En conclusion, malgré un bilan encore très lourd, les résultats du Languedoc-Roussillon connaissent une évolution plutôt positive comparée aux données nationales. Il convient de rester vigilant et profiter du contexte de politique national actuel de prévention routière pour maintenir et prolonger les efforts fournis au niveau régional, notamment par l éducation et l information des plus jeunes et de la population masculine.

Introduction 1 INTRODUCTION Malgré les efforts poursuivis depuis le début des années 1970 en matière de Sécurité routière, la mortalité par accident de la circulation reste préoccupante en France ; les données collectées au niveau européen soulignent les mauvais résultats français 1. La surmortalité par accident de la circulation en Languedoc-Roussillon est supérieure à la moyenne nationale depuis de nombreuses années. La sur-gravité plus qu une fréquence accrue des accidents a notamment été évoquée comme élément explicatif 2. Aussi, la conférence régionale de la santé a retenu, dès sa première réunion en 1996, la lutte contre l insécurité routière comme priorité de santé publique dans notre région. Un programme régional de santé a été mis en place ; ses objectifs ont été validés en 1999 puis actualisés en 2001 en liaison avec le pôle d animation de la Sécurité routière. Diverses orientations stratégiques ont été définies en coordination avec les autres priorités régionales et nationales de santé : fédérer les efforts des partenaires afin de réduire de 20 % d ici 2004 l'excès de mortalité et de morbidité par accident de la route en Languedoc-Roussillon, améliorer l organisation de la prise en charge des blessés graves depuis le jour de l accident jusqu à la réinsertion, agir sur l efficacité des actions menées en améliorant la cohérence, la qualité méthodologique et le suivi des actions de prévention dans le respect des compétences de chacun et enfin, adapter les structures. Le projet «Procédures et outils pour le pilotage et l animation des actions de lutte contre l insécurité routière» réalisé en partenariat par l Observatoire régional de la santé et le Comité régional d éducation pour la santé du Languedoc- Roussillon vient à l appui de ces objectifs. Durant la période 2002-2003, deux orientations ont été déclinées : 1 Cf. La sécurité des transports dans l UE, Collection «Communiqués de presse» n 76/2000, Eurostat. 2 Cf. Etudes menées depuis 1985 par l Association ESPACE.

Introduction 2 L'aide à la conceptualisation et à la structuration de «centres de ressources» régional et départementaux pour faciliter l accès à la documentation, l animation d actions et la communication entre partenaires locaux. La diffusion d une analyse actualisée des conséquences humaines de l insécurité routière dans notre région, objet du présent rapport. Diverses études et constats relevant de nombreux organismes travaillant à la maîtrise des accidents de la route permettent une connaissance approfondie de la mortalité et de l accidentologie routière. Mais cette description reste partielle au regard des conséquences du devenir des accidentés de la route. En effet, si l aspect sanitaire de l insécurité routière est aujourd hui reconnu, il demeure peu étudié faute d information épidémiologique appropriée. La raison d être de ce travail est d actualiser un certain nombre d indicateurs locaux dans une approche globale, c està-dire en intégrant des sources d information variées ayant trait à la mortalité, à l accidentologie mais aussi à la morbidité consécutive à un accident de la route. La méthodologie employée varie selon les sources d'information (partie A). Les statistiques de l Inserm serviront à analyser l évolution récente de la situation régionale et infra régionale en matière d indicateurs de mortalité par accident de la route (partie B) ; les statistiques de la Sécurité routière concernant la survenue d accidents sur la voie publique permettront de décrire l accidentologie régionale en prenant en compte les spécificités des véhicules et les caractéristiques des usagers impliqués (partie C). Des données d enquête issues du milieu médical permettront de caractériser la traumatologie des accidentés de la route au niveau régional (partie D). Enfin, l exploitation de l enquête Ores menée en milieu scolaire donnera un aperçu de l accidentologie et de la prise de risque chez les jeunes (partie E).

A Méthodologie 3 A METHODOLOGIE A.1 - Mortalité par AVP Pour étudier la mortalité, SCORE-Santé *, le site commun d observation régionale en santé, met à disposition des utilisateurs des indicateurs homogènes et comparables sur l ensemble du territoire français. Un taux comparatif de mortalité par accident de la circulation est notamment disponible. Sur la base de la définition de ce taux, divers indicateurs sont ici présentés pour caractériser la mortalité par accident de la circulation en Languedoc-Roussillon. 1 - Indicateurs de mortalité 1.1 Les indicateurs présentés Les indicateurs de mortalité présentés dans cette étude sont calculés à partir des données démographiques de l Insee et des statistiques de décès fournies par l Inserm - Service commun des causes de mortalité. Ils sont déclinés selon plusieurs niveaux géographiques : région, départements et bassins d emploi. Pour tous les niveaux géographiques retenus, sont présentés : un indicatif comparatif de mortalité (tous âges), un indicatif comparatif de mortalité prématurée (décès avant 65 ans), un indicatif comparatif d années potentielles de vies perdues (nombre de décès prématurés pondérés par le nombre d années entre l âge de décès et 65 ans), la part des accidents de la voie publique dans la mortalité prématurée. * www.fnors.org/score/accueil.htm

A Méthodologie 4 De plus, pour faciliter des comparaisons avec le niveau national, est disponible au niveau régional : le taux de mortalité par tranche d âge quinquennales (de 0 à 85 ans et plus). Les statistiques sont présentées pour la population totale mais également en séparant les hommes des femmes. Enfin, dans la mesure du possible, les indicateurs sont calculés pour les périodes suivantes : 1981-1983, 1988-1990, 1994-1996 et 1997-1999. 1.2 Les définitions La lutte contre les accidents de la route et leurs conséquences sur la santé a été décrétée cause nationale de l an 2000. Dès cette date, des objectifs d évolution régionale ont été déterminés en cohérence avec les priorités nationales. Les indicateurs retenus en matière de mortalité sur la route tiennent compte d une mortalité de référence pour la standardisation des données : celle de la France métropolitaine de 1990. a) Indicatif comparatif de mortalité (ICM) L indicatif comparatif de mortalité (ICM) permet de comparer la situation locale à la situation nationale, en terme de décès suite à un accident de la route. L ICM se définit par l équation : Méthode de calcul : ICM = D * 100 i N i T Fi Où : D : Nombre de décès par accident de la voie publique N i : Population régionale pour la classe d âge i T Fi : Taux spécifique de mortalité observée en France métropolitaine pour la classe d âge i

A Méthodologie 5 L ICM neutralise l effet de la structure par l âge de la population en comparant le nombre de décès par AVP observés au niveau local au nombre de décès par AVP attendus localement si ce taux de mortalité par AVP et tranches d âge était égal à celui observé dans la population de référence, c est-à-dire la population nationale. Un ICM égal à 100 signifie que les résultats locaux sont identiques aux résultats nationaux, que ceux-ci se soient améliorés ou détériorés. Un ICM supérieur à 100 signifie que la situation est moins bonne localement qu au niveau national : le nombre des décès par AVP observé a été supérieur localement à celui attendu si le taux de mortalité par tranches d âge de la population locale avait été égal à celui observé au niveau national. Inversement pour un ICM inférieur à 100. L ICM autorise des comparaisons entre sexes et départements. L'ICM ne permet pas de mesurer des évolutions de mortalité dans le temps. Il permet d'étudier comment évolue une sous mortalité ou une surmortalité par rapport à une population de référence. b) Indicatif comparatif de mortalité prématurée (ICMP) Un indicatif comparatif de mortalité prématurée (ICMP) est également présenté. Il s agit d un ICM calculé pour la population des moins de 65 ans. c) Indicatif comparatif d années potentielles de vie perdues (APVP) Selon le même principe de comparabilité entre niveaux géographiques national et local, un troisième indicateur est calculé pour mettre plus particulièrement l accent sur les décès des jeunes : l indicatif comparatif d années potentielles de vie perdues (APVP). Les années potentielles de vie perdues se calculent pour les décès survenant avant 65 ans. Il s'agit du temps restant à écouler entre l'âge au décès et 65 ans.

A Méthodologie 6 Cet indicatif se calcule à partir des notions de : taux standardisé d années potentielles de vie perdues (TSAPVP i ), soit le taux de mortalité prématurée par AVP standardisé pondéré par le nombre d années de vie perdues par tranche d âge, taux de mortalité prématurée par AVP standardisé (TSMP i ), c est-à-dire le taux de mortalité prématurée par AVP pondérée par le poids (p i ) de chaque tranche d âge (i) dans la population métropolitaine et taux de mortalité prématurée par AVP (TAPVP i ) qui est le nombre de décès par AVP divisé par les effectifs de la population métropolitaine, par tranche d âge. L APVP se définit par l équation : Méthode de calcul : APVP géo = i TSAPVP i, géo = i (TMPS i,géo * v i ) i TSAPVP i, F i (TMPS i,f * v i ) Où : i : = i ((TMP i,géo *p i,f ) * v i ) = i[[((d ilr /3)/N i,lr )*100000]*p i,f ] * v i i ((TMP i,f *p i,f ) * v i ) Indice de la classe d âge quinquennale considérée. F et géo : Indices du niveau géographique national ou local. v i : N i, géo : i[[((d i F /3)/N ilr )*100000]*p i,f ] * v i Nombre d années de vie perdues par tranche d âge (i). Effectif de la population par tranche d âge (i) et par niveau géographique local (géo). Idem pour N i, F. D i,géo : Nombre de décès prématurés par AVP (c est-à-dire chez les moins de 65 ans) par classe d âge et par niveau géographique local. Idem pour D i,f. Pour plus de précision, le nombre d année de vie perdues est égal à 65 ans moins l âge médian de la classe d âge. Exemple : Pour les 0-4 ans, l âge médian est 2. Le nombre d années de vie perdues est 63.

A Méthodologie 7 d) Part des accidents de la voie publique dans la mortalité prématurée (PMP) La part des accidents de la voie publique dans la mortalité prématurée (PMP) se définit par l équation : Méthode de calcul : PMP = Nombre de tués de moins de 65 ans par accident de la voie publique * 100 Nombre de décès chez les moins de 65 ans. e) Taux comparatif de mortalité par AVP (TCM) Le taux comparatif (ou taux standardisé) est le taux que l on observerait dans la région si elle avait la même structure par âge que la population de référence (population de la France métropolitaine au recensement 1990). Il se calcule sur des tranches d âge quinquennales depuis 0 jusqu à «85 ans et plus». Il se définit par l équation : Méthode de calcul : TCM = i TM i *p i Où : i : TM i : p i : Indice de la classe d âge quinquennale considérée. Taux de mortalité spécifique observé dans la région pour la classe d âge (i). Poids de la classe d âge i dans la population de référence, c està-dire la population française au recensement de 1990. A la différence de l'indice comparatif de mortalité, le taux comparatif de mortalité permet d'étudier l'évolution de la mortalité dans le temps, indépendamment des évolutions de structure d'âge de la population.

A Méthodologie 8 f) Taux de mortalité (TM) Le taux de mortalité se calcule sur des tranches d âge quinquennales depuis 0 jusqu à «85 ans et plus». Il se définit par l équation : Méthode de calcul : TM = i ( D i ) * 100 000 Où : N i D i : Nombre de décès par accident de la voie publique pour la classe d âge (i) N i : Population régionale pour la classe d âge (i) Le taux de mortalité standardisé (TDS) se calcule sur des tranches d âge quinquennale depuis 0 jusqu à «85 ans et plus» en tenant compte du poids démographique de chacune de ces tranches d âge dans la population française. Méthode de calcul : TMS = i ( D i * p i ) * 100 000 Où : i : D i : p i : N i Indice de la classe d âge quinquennale considérée. Nombre de décès par accident de la voie publique pour la classe d âge i. Poids de la classe d âge i dans la population française. Ni : Population régionale pour la classe d âge i.

A Méthodologie 9 2 - Source des données 2.1 Les données de mortalité de l INSERM 3 Pour étudier la mortalité par accident de la route, l Inserm exploite l information contenue dans les certificats de décès établis par les médecins. Ces certificats enregistrent les causes médicales de décès selon la codification internationale des maladies, 9 version (CIM9) 4. Les données «Accidents de la circulation» codées par l Inserm (code 88) ont été utilisées pour quatre périodes triannuelles : 1981 à 1983, 1988 à 1990, 1994 à 1996 et 1997 à 1999. Pour une lecture avertie des indicateurs, notons que plusieurs biais peuvent conduire à sous-estimer la mortalité par accident de la route dans le processus de production des données de l Inserm. D une part, des pertes d information sont inhérentes à un remplissage incomplet des certificats de décès. Ensuite, selon la nomenclature utilisée par l Inserm, les décès survenus suite à un accident de la route doivent être enregistrés dans la rubrique «accidents de la circulation» (Liste S.9 : code 88). Or, il existe une deuxième rubrique, «autres accidents et séquelles» (Liste S.9 : code 93) qui peut être utilisée par le médecin s il ignore l origine de l accident. Enfin, n ont été retenues dans les données de mortalité que les informations concernant les «décès domiciliés» ; c està-dire les données relatives aux personnes décédées résidant sur le territoire languedocien quel que soit le lieu de survenue de l'accident ou du décès. Sont donc exclues les personnes accidentées dans la région mais domiciliées hors région. 3 4 Deux structures, l Inserm et la Setra, recensent des statistiques de mortalité pour cause d accident de la circulation. Le recueil et le traitement de l information répondent à des logiques et des fins différentes. La confrontation entre ces deux méthodes sera plus amplement développée par la suite. A compter des décès de l'année 2000, cette codification se fait en référence à la 10 ème révision de la Classification internationale des maladies.

A Méthodologie 10 2.2 Les données démographiques de l INSEE a) Au niveau national, régional et départemental Au niveau national, régional et départemental, l Insee produit pour les années précédant le dernier recensement des «estimations rétropolées de population» au 1 er janvier de l année concernée (tableaux ELP) qui tiennent compte des naissances, des décès et des flux migratoires survenus dans l année. Ces estimations recensent la population, ventilée par tranche d âge et par sexe, en année révolue. Des périodes triennales ont été retenues pour le calcul des indicateurs présentés dans cette étude. Du point de vue démographique, ce sont les données de milieu de période qui ont été utilisées. Par exemple, pour la période 1981-1983, une moyenne des données rétropolées de 1982 et 1983 a été calculée. b) Au niveau des bassins d emploi et des aires urbaines Au niveau des bassins d emploi et des aires urbaines, l Insee ne produit pas d «estimations rétropolées de population». Il faut donc utiliser les données des recensements de population réalisés en 1982, 1990 et 1999. Définition des bassins d emploi 5 En Languedoc-Roussillon, la notion de bassin d emploi est couramment utilisée. Ces bassins d emploi sont des découpages des zones d emploi habituellement utilisées par l Insee pour effectuer des études locales sur le thème de l emploi. Une zone d emploi est un espace géographique à l intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent. Les déplacements domicile - travail constituent la variable de base pour la détermination de ce zonage. Le découpage respecte nécessairement les limites régionales et le plus souvent les limites cantonales (et donc a fortiori les départements).

A Méthodologie 11 La correspondance entre zone d emploi et bassins d emploi est exacte aux exceptions près des zones de Montpellier, Carcassonne et Perpignan qui ont été divisées en deux voire trois bassins : bassins de Montpellier et Lodève dans la zone de Montpellier, bassins de Carcassonne et Limoux dans la zone de Carcassonne et bassins de Perpignan, Prades et Céret dans la zone de Perpignan. La région Languedoc-Roussillon comptent ainsi 15 bassins d emploi. Calage des bassins d emploi 6 L utilisation des données de recensement plutôt que des données rétropolées implique un changement de méthode ne permettant pas de comparaison immédiate entre les indicateurs calculés au niveau régional et départemental et les indicateurs calculés à des niveaux géographiques infra-régionaux. En effet, les recensements étant effectués au début du mois de mars, ces données ne tiennent pas compte des naissances, des décès et des flux migratoires intervenus dans l année 7. Or, concernant les périodes étudiées, les données rétropolées ont revu à la baisse les données de recensement. (tableau 1). 5 6 7 Zonages de l'action publique en Languedoc-Roussillon, Insee 1999. Zonages de l action publique en Languedoc-Roussillon, Insee 1999. L âge pris en compte dans les recensements de populations (RP) est l âge atteint au cours de l année. Un décalage d un an existe donc avec les données rétropolées (ELP) (ELP<RP).

A Méthodologie 12 Tableau 1 : Comparaison au niveau régional des données rétropolées et de recensement Périodes Données rétropolées Années de recensement Recensement 15 bassins d emploi 1981-1983 1 937 710 1982 1 927 387 1988-1990 2 100 609 1990 2 116 015 1994-1996 2 219 220 1997-1999 2 283 065 1999 2 296 357 Source : Insee Traitement : ORS Un calage des statistiques démographiques de chaque bassin d emploi s est avéré nécessaire. Pour chaque période, un coefficient de correction Coeff i dép a été calculé par tranche d âge, (i), par sexe (j) et par département (dép) : Méthode de calcul : Coeff i j dép = Rétro i j dép RP i j dép

A Méthodologie 13 A.2 Accidents de la circulation La grande richesse de l information recueillie par la Gendarmerie lors de la survenue des accidents de la route autorise des études très pointues de l accidentologie française. L Observatoire Régional de la Sécurité routière fournit un portrait régional très exhaustif de la situation régionale notamment dans son bilan annuel «Chiffres & statistiques La Sécurité routière en Languedoc-Roussillon». La Sécurité routière fournit également des statistiques locales très complètes sur son site www.securiteroutiere.equipement.gouv.fr. L objet de cette présente partie n est donc pas de reprendre l intégralité de l information produite mais de rappeler un certain nombre de ces indicateurs actualisés. 1 - Statistiques présentées L accidentologie de la région et des départements est présentée pour les cinq dernières années disponibles à savoir de 1997 à 2001. Ces données sont déclinées selon les critères suivants : sexe et classe d âge gravité des blessures (tués, blessés graves ou légers) catégorie d usagers (conducteur, passagers ou piétons) type de véhicules (deux roues légers, deux roues motorisés, véhicules légers, poids lourds). Enfin, une analyse cartographique cantonale permet d identifier, sur les cinq dernières années disponibles les lieux de survenue des accidents graves et mortels.

A Méthodologie 14 2 - Source de données En cas d accident corporel de la circulation sur le réseau public (c est-à-dire hors des voies privées) impliquant des personnes blessées ou tuées, des procès verbaux standardisés, nominatifs et confidentiels, sont généralement dressés. Ces données sont recueillies par la gendarmerie en rase campagne ou en agglomération de moins de 7 000 habitants, par les policiers dans les agglomérations de plus de 7 000 habitants et par les CRS sur les autoroutes urbaines. Chaque procès verbal fait l objet d un traitement informatique. Les données ainsi collectées répondent à des besoins précis en matière de sécurité routière. Riches en information (lieu, date, heure, circonstances, véhicules et personnes impliqués ), elles reposent sur des définitions précises. 2.1 Les définitions de la Sécurité routière 8 Un accident corporel (mortel et non mortel) de la circulation routière : provoque au moins une victime ; survient sur la voie publique et implique au moins un véhicule. Sont exclus tous les accidents matériels et les accidents corporels qui se produisent sur une voie privée ou qui n implique pas un véhicule. Un accident corporel implique un certain nombre d usagers parmi lesquels se distinguent : les indemnes, individus impliqués non décédés dont l état ne nécessite aucun soin médical et les victimes, personnes impliquées non indemnes. 8 «La Sécurité routière en France Bilan de l année 2001», La Documentation Française, Paris, 2001.

A Méthodologie 15 Parmi les victimes, on distingue : les tués, c est-à-dire les victimes décédées sur le coup ou dans les six jours qui suivent l accident, les blessés, qui sont des victimes non décédées dans les 6 jours après la survenue de l accident. Les blessés sont caractérisés selon la gravité de leur blessure : les blessés graves nécessitent plus de 6 jours d hospitalisation et les blessés légers ont besoin de simple soins médicaux ou d une hospitalisation de 6 jours ou moins. 2.2 Les données utilisées Deux types de variables produites par la Sécurité routière ont été utilisées pour réaliser les tableaux relatifs aux accidents de la route entre 1997 et 2001 : des variables qualitatives et des variables quantitatives. a) Les variables qualitatives Certaines variables qualitatives concernent le véhicule, l usager et la gravité de la blessure : la catégorie administrative du véhicule, la catégorie d usager, le sexe de l usager et la gravité de la blessure. Le type de véhicule utilisé est également disponible : 2 roues légers, 2 roues à moteur, véhicules légers et poids lourds. Est également spécifiée la qualité de «piéton». Des variables qualitatives permettent de situer l accident dans l espace (département et commune) et dans le temps (date, heure, jour de la semaine et catégorie du jour).

A Méthodologie 16 b) Les variables quantitatives Cinq données quantitatives permettent de mesurer l ampleur de l accident : le nombre de véhicules impliqués, le nombre de personnes tuées, le nombre de blessés graves, le nombre de blessés légers et le nombre de personnes sortant indemnes de l accident. Les informations recueillies par la Sécurité routière sont relatives aux accidents. Ainsi, chaque accident fait l objet d un enregistrement combinant des renseignements sur : les véhicules impliqués (numérotés de 1 à 4 en 1997, 1998 et 1999 et numéroté de 1 à 5 en 2000 et 2001) : la catégorie administrative, le nombre de tués, blessés graves ou blessés légers par véhicules, les usagers impliqués (numérotés de 1 à 5 de 1997 à 1999, de 1 à 22 en 2000 et de 1 à 17 en 2001) : la catégorie des usagers, l âge, le sexe, la gravité de la blessure. Lorsqu elle est amenée à intervenir, la gendarmerie nationale enregistre chaque accident en tant qu «individu statistique» ; l objectif étant l étude des accidents. En ce qui nous concerne, une réorganisation des fichiers informatiques était nécessaire pour pouvoir étudier l accidentologie locale en terme d individus ou de véhicules accidentés.

A Méthodologie 17 A.3 - Morbidité Le suivi de la prise en charge des accidentés de la route ne fait pas l objet d un recueil de données régulier. Aussi, l étude épidémiologique de l insécurité routière en Languedoc- Roussillon repose-t-elle sur l exploitation de données d enquête relatives à l activité des services d urgence de la région ainsi que sur leur projection dans l activité des services hospitaliers régionaux. 1 - Démarche 1.1 Repérage des pathologies traceuses A la demande de l Agence régionale de l hospitalisation, de l Union professionnelle des médecins libéraux du Languedoc-Roussillon et des fédérations de l hospitalisation privée, une étude a été réalisée en 1997 et 1998 par l Observatoire régional de la santé pour décrire la population prise en charge en urgence dans les établissements de santé de la région. L enquête «urgences» a permis dans un premier temps d identifier les pathologies dites traceuses en terme d accidents de la route, c est-à-dire les principales pathologies présentées par les victimes des accidents de la route lors de leur arrivée aux urgences des établissements de santé et les pathologies pour lesquels les accidents de la route sont le principal motif de recours aux urgences. Selon, l approche adoptée, un taux d activité a été calculé pour chacune des pathologies pressenties.

A Méthodologie 18 1.2 Projection des accidents de la route dans l activité hospitalière Afin d évaluer l importance de l activité médicale engendrée par les accidents de la route sur l activité hospitalière de la région, la Drass a fourni pour cette étude les données dont elle disposait concernant les pathologies traceuses. 2 - Sources de données 2.1 L Enquête «urgence» Les principales données de l enquête fournies par l enquête «urgence» sont : le motif du recours aux urgences qui inclus les accidents sur la voie publique (modalité 4), l orientation du patient pour ne retenir que les patients hospitalisés (modalités 4 «hospitalisation différée», 5 «hospitalisation dans l établissement» et 6 «mutation vers un autre établissement») et le diagnostic à la fin de la prise en charge en urgence ; celui-ci est codifié selon la classification internationale des maladies, 10 édition. Il est à noter que la classification internationale des maladies (CIM10) prend en compte l insécurité routière dans le paragraphe «Accidents» (V01-X59) du Chapitre XX «Causes externes de morbidité et de mortalité (V01-Y98)». En effet, une rubrique «Accidents de transport» (V01-V99) permet de ventiler les accidentés selon leur moyen de locomotion. En principe, ce chapitre XX n est utilisé qu en complément d information ; les pathologies observées devant être caractérisées dans les chapitres plus spécifiquement médicaux.

A Méthodologie 19 L enquête «urgences» a toutefois permis de recenser 43 cas d accidents de transport. Pour informative sur les véhicules utilisés, cette ventilation des patients ne permet pas d identifier les pathologies subies. Toutefois, la perte d information consécutive à cette possibilité de codification reste ici quasi - nulle. En effet, le champ de notre étude (les patients hospitalisé suite à un recours aux urgences) n a permis d identifier qu un seul patient hospitalisé suite à un accident à bord d un bateau. 2.2 Les données du PMSI Le PMSI (programme de médicalisation des systèmes d'information) est un système de mesure de l'activité hospitalière mis en œuvre dans les années 80 et généralisé au début des années 90. Ce programme a pour objet d'obtenir une mesure médico-économique de l'activité hospitalière. Pour chaque séjour dans un service de médecine, chirurgie ou obstétrique d'une personne dans un établissement de santé public ou privé, un recueil d'informations standardisé est effectué. Il permet d'obtenir un nombre limité d'informations administratives et médicales portant sur les caractéristiques démographiques de la personne hospitalisée et les pathologies présentes. Ce n'est pas le motif de l'hospitalisation qui est recueilli mais le motif médical ayant nécessité la plus forte mobilisation de ressources au cours de l'hospitalisation. Des diagnostics associés peuvent être notés. Au niveau de la région, avec un délai de 1 à 2 ans, une base anonymisée comportant l'ensemble des séjours hospitaliers est constituée au niveau des services de l'etat en région et de l'assurance maladie. Jusqu'à présent, les motifs "accidents de la voie publique" et connexes n'étaient pas recueillis directement empêchant une analyse directe de ces informations.

A Méthodologie 20 A.4 Autres sources de données Des enquêtes ponctuelles réalisées en région donnent également des informations sur la problématique de l'accidentologie de la voie publique ou de sa prévention. Ainsi, l'observatoire régional d'épidémiologie scolaire, mis en œuvre depuis 1999 par le Rectorat, la Drass et l'ors en Languedoc-Roussillon, fournit régulièrement des informations sur la survenue d'accidents sur une période de 12 mois chez des enfants scolarisés en grande section de maternelle (5-6 ans), en 6 ème (11-12 ans) et en 3 ème (14-15 ans). Des informations sur les comportements de prévention sont également recueillies.

A Méthodologie 21 A.5 Limites de l'analyse L accidentologie en France a fait l objet de nombreux articles de recherche notamment en matière d information. Or il apparaît que l étude approfondie du phénomène se heurte à des limites tant méthodologiques que déontologique. 1 - Limites méthodologiques Les comparaisons statistiques entre sources de données soulèvent des problématiques souvent complexes. Le sujet des accidents de la circulation n échappe pas à cette règle. Au sein même du réseau Sécurité routière, le traitement informatique des procès verbaux induit une variabilité des chiffres fournis et des délais de publication entre sources d information : Ministère de l Intérieur, SETRA - Service des Etudes Techniques des Routes et Autoroutes, Centres d Etudes Techniques de l Equipement (CETE) ou Directions Départementales de l Equipement de chaque département. De plus, malgré une volonté avérée d approfondir le sujet, la collecte des données épidémiologiques restent exceptionnelle au sujet des accidents de la voie publique. L exploitation de l enquête «urgence» dont a bénéficié la région languedocienne a fourni des informations intéressantes mais non exhaustives. En effet, n ayant pas été développée pour l étude spécifique des conséquences médicales consécutives à la violence routière 9, l enquête a sous-estimé le nombre de recours aux urgences suite à un accident de la route pour deux raisons : un pourcentage non négligeable des dossiers d enquête n apporte pas de précision quant au motif du recours au urgences. 9 Comme c est la cas pour le Registre médical des victimes d accident de la route développé par le département du Rhône.

A Méthodologie 22 lorsqu un accident de la circulation est survenu dans le cadre de l activité professionnel du patient, une ambiguïté demeure quant à la codification du motif de recours aux urgences : accident de la voie publique ou accident du travail? D autre part, la projection des résultats ressortis de l enquête sur les données collectées par le programme de médicalisation des systèmes d Information (PMSI) n a pas permis de résultats probants pour déterminer l ampleur des répercussions des accidents de la circulation sur l ensemble de l activité hospitalière de la région. Or, jusqu à présent, la codification des accidents de la route au chapitre XX de la classification internationale des maladies (CIM10) n était pas obligatoire. Dès 2004, les accidents de la route seront ouverts à la codification dans le PMSI. Des études approfondies seront alors possibles tant sur les pathologies constatées que sur l ensemble des soins prodigués suite aux accidents de la circulation. 2 - Limites déontologiques D un point de vue déontologique, le recueil de l information par les forces de l ordre est effectuée dans une optique d accidentologie. Les fichiers BAAC attachés à la notion d «accident» et non pas d «accidenté» ne recensent pas forcément les personnes impliquées dans les accidents de la route de manière exhaustive. D autre part, l optique médicale n étant pas du ressort des forces de l ordre, l analyse des conséquences médicales de l insécurité routière à partir des fichiers BAAC nécessite quelques précautions. B. Laumon et JL. Martin ont confronté les données du Registre médical des victimes des accidents de la route mis en place par le département du Rhône aux informations recueillies par les forces de l ordre 10. Ils ont 10 «Analyse des biais dans la connaissance épidémiologique des accidents de la route en France», B. Laumon et JL. Martin, Revue épidémiologique Santé Publique, 2002.

A Méthodologie 23 constaté que deux biais existent. L un concerne l exhaustivité du recensement des accidents de la route : un sousenregistrement des cas médicalisés est important dans les données BAAC et apparaît d autant plus élevé que la gravité de la lésion est faible 11. L autre concerne la gravité des accidents ; la pertinence du critère de gravité retenue étant conditionnée par la connaissance épidémiologique. Ainsi, dans le fichier BAAC : La surestimation relative de la gravité de la blessure augmente d autant plus que la blessure est légère. Certaines catégories d usagers ont une probabilité plus grande d être considérées comme blessés graves (à titre d exemple, un piéton aurait environ 80 % de «chances» de plus qu un occupant de voiture d être considéré «blessé grave» par les forces de l ordre). A peine une victime sur deux, considérée comme gravement blessée dans les BAAC, l est réellement. Enfin, la confrontation du nombre de décès par accident de la circulation fourni par l Inserm et au nombre de tués comptabilisés dans les fichiers BAAC fait apparaître des chiffres de décès supérieur pour la Sécurité routière. Cette dernière a en effet recensé 1 376 décès par accident de la route au cours de la période 1997-1999 quand l Inserm en comptait 1 264, soit un différentiel de 112 morts (tableau 2). 11 Elaboration de la loi d'orientation de santé publique : analyse des connaissances disponibles sur des problèmes de santé sélectionnés, leurs déterminants et les stratégies de santé publique : définition d'objectifs, ABENHAIM L., LE GALES C., DGS/GTNDO version du 10/03/03.

A Méthodologie 24 Tableau 2 : Nombre de tués suite à un accident de la route en Languedoc-Roussillon Sources Sécurité routière Inserm Départements 1987 1988 1999 1997-99 1997-99 Aude 83 70 86 239 198 Gard 121 148 126 395 381 Hérault 157 183 188 528 484 Lozère 8 14 9 31 36 Pyrénées-Orientales 60 60 63 183 165 Languedoc-Roussillon 429 475 472 1376 1264 Les indicateurs présentés dans ce rapport sont variés et porteurs d informations plus ou moins complexes, plus ou moins largement exploitées. Nous espérons que cet exposé des indicateurs et des méthodes utilisés facilitera la lecture et l interprétation des résultats relatifs aux accidents de la route dans la région Languedoc-Roussillon.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 25 B MORTALITE PAR AVP EN LANGUEDOC- ROUSSILLON Les statistiques de décès fournies par l Inserm et les données démographiques de l Insee permettent l étude de la mortalité suite à un accident de la route pour la population résidante de la région, quel que soit le lieu de survenue de l accident ou du décès (et non pas la population décédée dans la région suite à un accident de la circulation, indépendamment de son lieu de résidence). L analyse du nombre de décès et du taux de mortalité constitue une première approche du phénomène. Par ailleurs, les indices comparatifs de mortalité favorisent des comparaisons entre situations locale et nationale grâce à la standardisation des données par rapport à une population de référence, celle de la France métropolitaine de 1991. Les indicateurs retenus ont été calculés à différents niveaux géographiques. Seront exposés les résultats régionaux (partie B.1) et départementaux (partie B.2), suivis d une analyse par bassin d emploi (partie B.3), et ainsi que d'information par canton (partie B.4). B.1 - Résultats régionaux Après un bilan comparé de l accidentologie régionale, nous serons amenés à constater le renforcement des critères discriminants de mortalité consécutive à un accident de la route en Languedoc-Roussillon. 1 Bilan comparé de l accidentologie en Languedoc-Roussillon Depuis le début des années 1980, le nombre de décès consécutifs à un accident de la route a reculé en France comme dans la région. Malgré un bilan encore très lourd, les résultats languedociens connaissent une évolution plutôt positive comparés aux données nationales. Entre 1981-1983 et 1997-1999, le nombre annuel moyen de décès a reculé de 117 morts.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 26 1.1 Comparaison avec les résultats nationaux Toutes causes confondues, le taux comparatif de mortalité a diminué depuis le début des années 1980 au niveau national comme régional. Quelle que soit la période, la région languedocienne présente un taux comparatif de mortalité supérieur à celui de la France. En 1997-1999, il était de 9,1 pour 1 000 en France contre 10,6 en Languedoc-Roussillon (tableau 3). Tableau 3 : Taux comparatif de mortalité en France et en Languedoc-Roussillon selon l origine du décès (pour 1 000 personnes) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 Toutes causes France 10,1 9,3 9,1 9,1 confondues Languedoc-Roussillon 11,5 10,7 10,4 10,6 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS La forte mortalité causée dans la région par l insécurité routière transparaît avec des taux comparatifs de mortalité par AVP très supérieurs en Languedoc-Roussillon. Entre 1997 et 1999, le taux de mortalité par AVP était de 14,5 pour 100 000 personnes en France et de 18,5 pour 100 000 personnes en Languedoc-Roussillon (tableau 4). L écart entre taux comparatifs de mortalité selon le niveau géographique n est pas resté constant depuis le début des années 1980. Le différentiel était maximum en 1988-1990 (7,4 points) ; il tend à se réduire en 1997-1999 pour atteindre l écart de 4,0 points connu lors de la période 1981-1983. Entre les périodes 1981-1983 et 1997-1999, les taux comparatifs de mortalité par AVP ont fortement diminué tant au niveau national qu au niveau régional : - 5,4 points en France et - 5,3 points en Languedoc-Roussillon. Toutefois, si l ampleur de l insécurité routière tend à diminuer dans des proportions similaires, les évolutions sont sensiblement différentes en faveur de la région.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 27 La diminution du taux comparatif de mortalité par AVP sur l ensemble de la période a été effective en France dès 1988-1990 mais elle cache une augmentation de 0,9 point sur la dernière période d étude. En Languedoc-Roussillon, cette diminution du taux comparatif de mortalité par AVP sur l ensemble de la période correspond principalement à une diminution très forte du taux entre les périodes 1988-90 et 1994-96. Cette amélioration s est poursuivie dans une moindre proportion (-0,5 point) entre 1994-96 et 1997-1999. Tableau 4 : Taux comparatif de mortalité par AVP (pour 100 000 personnes) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 France 19,2 17,6 13,6 14,5 Languedoc-Roussillon 23,8 25,0 19,0 18,5 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS 1.2 Bilan régional Le nombre des décès par accident sur la voie publique en Languedoc-Roussillon a connu une recrudescence entre 1988 et 1990 puis s est stabilisé à des niveaux très inférieurs au milieu des années 1990 : soit 38 décès de moins chaque année entre les périodes 1981-1983 et 1994-1996 (tableau 5). Il n en reste pas moins que les accidents de la route ont encore provoqué 1 264 décès dans la région entre 1997 et 1999, soit une moyenne de 421 décès par an 12. Tableau 5 : Nombre de décès par AVP en Languedoc-Roussillon (en moyenne annuelle) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 Hommes 327 395 315 321 Femmes 133 130 107 100 Population totale 460 525 422 421 Source : Inserm Traitement : ORS 12 Le détail de ces données est fourni dans le tableau de synthèse «Nombre de décès en moyenne annuelle» (annexe 1).

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 28 2 Renforcement régional des critères discriminants Les critères tels que le sexe et l âge reconnus pour être discriminants au niveau national apparaissent d autant plus décisifs au niveau du Languedoc-Roussillon (graphiques 1 et 2). Graphique 1 : Taux de mortalité par accident de la voie publique selon le sexe de 1981 à 1998 (pour 100 000 personnes) 45 Hommes - LR 40 Taux pour 100 000 habitants 35 30 25 20 15 10 Femmes - LR Hommes - France 5 Femmes - France 0 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 Source : Inserm Traitement : ORS Graphique 2 : Taux de mortalité par accident de la voie publique selon l'âge Période 1997-1999 (pour 100 000 personnes) 50 42,5 Languedoc-Roussillon France 40 35,6 34,7 37,0 30 22,0 20 10 4,2 3,4 4,8 22,7 22,2 22,1 19,2 16,4 15,7 13,2 11,7 13,6 10,5 14,2 11,4 13,5 13,5 11,7 11,7 15,5 13,0 16,4 14,9 18,3 21,8 28,6 16,4 19,1 0 3,4 0 à 4 ans 3,1 5 à 9 ans 4,0 10 à 14 ans 15 à 19 ans 20 à 24 ans 25 à 29 ans 30 à 34 ans 35 à 39 ans 40 à 44 ans 45 à 49 ans 50 à 54 ans 55 à 59 ans 60 à 64 ans 65 à 69 ans 70 à 74 ans 75 à 79 ans 80 à 84 ans 85 ans et plus Source : Inserm, Insee Traitement : ORS

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 29 1.1 Le sexe Une conduite plus fréquente et une prise de risque plus grande chez les garçons sont des éléments explicatifs d une mortalité masculine forte, notamment entre 20 et 35 ans. Elles ne doivent pas masquer l importance de la mortalité masculine dans la région. a) Proportion d hommes parmi les victimes de la route En France, «pour un même nombre de kilomètres parcourus au volant, les femmes ont 2,6 fois moins de risques d être tuées [ ].» 13 Selon les statistiques de l Inserm, la proportion des hommes parmi les personnes décédées suite à un accident de la route est de 73 % en France depuis la période 1981-1983. Cette proportion reste stable entre les différentes périodes étudiées avec une légère diminution (soit 72 %) en 1994-1996. En Languedoc-Roussillon, 963 hommes et 301 femmes sont décédés suite à un accident de la route entre 1997 et 1999 ; plus de trois victimes de la route sur quatre sont masculines en 1997-1999. Au niveau régional, la période 1988-1990 marque un changement avec une proportion de victimes masculines en augmentation de plus de 4 points. En effet, 71 % des victimes de la route étaient des hommes entre 1981 et 1983 ; cette proportion a fortement augmenté durant les périodes suivantes. Le léger mieux de 1994-1996 n a pas été confirmé par la suite puisque le taux d hommes parmi les victimes culmine à plus de 76 % sur la période 1997-1999 (tableau 6). Tableau 6 : Proportion d'hommes parmi les victimes de la route (en %) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 Languedoc-Roussillon 71,0 75,3 74,6 76,2 France 73,2 72,9 71,8 72,9 Source : Inserm Traitement : ORS 13 La sécurité routière en France : bilan de l année 2001. Observatoire National Interministériel de Sécurité Routière Paris : La Documentation française, Paris, 2002.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 30 Tableau 7 : Taux comparatif de mortalité par AVP selon le sexe (pour 100 000 personnes) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 b) Taux comparatif de mortalité par AVP L importance de la mortalité masculine en Languedoc- Roussillon est confirmée en terme de taux comparatif de mortalité par AVP, c est-à-dire en supposant que la structure par âge de la population languedocienne est identique à celle de la France métropolitaine. En 1997-1999, le taux comparatif de mortalité était de 29,2 pour 100 000 languedociens et 21,7 pour la population masculine française ; il était de 8,5 pour 100 000 languedociennes et 7,6 pour la population féminine française (tableau 7). La diminution des taux comparatifs de mortalité par AVP se retrouve chez les hommes comme chez les femmes depuis le début des années 1980. Pour les femmes, l amélioration se répartie sur les quatre périodes dans la région comme en France métropolitaine ; les écarts entre données régionales et nationales s atténuent depuis le début des années 1980. Par contre, chez les hommes, la période 1988-1990 marque une détérioration de la situation dans la région alors que dans le même temps la France connaît une amélioration marquée ; les écarts vont se creuser fortement entre taux comparatifs de mortalité régional et national. Languedoc- Roussillon Hommes 34,8 38,9 29,4 29,2 Femmes 13,3 12,0 9,3 8,5 Population totale 23,8 25,0 19,0 18,5 Hommes 29,8 26,4 20,1 21,7 France Femmes 10,4 9,3 7,5 7,6 Population totale 19,9 17,6 13,6 14,5 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 31 1.2 L âge Globalement, les jeunes restent les plus exposés au risque, avec une différenciation filles - garçons particulièrement nette. Toutefois, si les taux de mortalité par AVP sont maximums entre 15 et 35 ans, ils connaissent une augmentation significative après 75 ans en France et dès 65 ans en Languedoc-Roussillon. Les moins de 15 ans encore trop souvent victimes. Parce qu ils sont bien heureusement moins souvent victimes de la route que les «jeunes», on omet souvent de parler de la mortalité suite à un accident de la route des moins de 15 ans. Pourtant, en moyenne annuelle, 17 enfants de moins de 15 ans sont décédés suite à un accident de la route en Languedoc-Roussillon entre 1997 et 1999 (tableau 8). Globalement, le taux de mortalité par AVP s est quelque peu amélioré dans la région et en France métropolitaine depuis la période 1981-1983 : il est de 4,2 décès pour 100 000 enfants dans la région contre 3,5 en France. Toutefois, la période 1997-1999 marque une détérioration des résultats par rapport à la période précédente quel que soit le niveau géographique ; les enfants les plus fortement concernés touchés ont entre 0 et 4 ans. De plus, on constate que les résultats régionaux étaient meilleurs dans la région que pour l ensemble de la France avant 1990, cette tendance s est renversée depuis (tableau 9). Tableau 8 : Nombre de décès par AVP des moins de 15 ans (en moyenne annuelle) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 Languedoc-Roussillon 18 14 14 17 France 658 492 362 392 Source : Inserm Traitement : ORS

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 32 Tableau 9 : Taux de mortalité par AVP chez les moins de 15 ans (pour 100 000 personnes) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 0 à 4 ans 5,0 2,7 2,7 4,2 Languedoc-Roussillon 5 à 9 ans 4,5 3,3 3,2 3,5 10 à 14 ans 5,0 5,3 4,8 4,8 0 à 14 ans 4,8 3,8 3,6 4,2 0 à 4 ans 4,9 4,3 2,9 3,4 France 5 à 9 ans 5,7 3,9 2,8 3,1 10 à 14 ans 5,9 4,8 3,9 4,0 0 à 14 ans 5,5 4,3 3,2 3,5 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS Un quart des victimes de la route ont entre 15 et 24 ans en Languedoc-Roussillon. Le taux de mortalité par AVP des jeunes entre 15 et 29 ans est nettement supérieur dans la région que dans l ensemble de la France : soit 38,3 décédés par AVP pour 100 000 jeunes en Languedoc-Roussillon contre 26,3 au niveau national. L amélioration de ces taux depuis le début des années 1980 est toutefois similaire dans la région et en France (-5,8 points) bien qu elle ait été beaucoup plus chaotique en Languedoc-Roussillon jusqu à atteindre 51,9 décès pour 100 000 jeunes en 1988-1990 (Tableau 10). En fonction des tranches d âge quinquennales, les écarts au taux de mortalité par AVP national sont très variables ; le groupe des 20 à 24 ans est caractérisé par un taux de mortalité par AVP très fort. Selon le bilan 2001 de la Sécurité routière, «la route est la première cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 24 ans (plus de 40 % des causes de décès pour les jeunes garçons de 15-19 ans)». Cette constatation est particulièrement vraie en Languedoc-Roussillon où 50 % des décès chez les 15-24 ans font suite à un accident de route, soit 112 décès en moyenne annuelle entre 1997 et 1999.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 33 Par ailleurs, si la proportion de victimes de la route ayant entre 15 et 24 ans a fortement diminué depuis 1981-1983, cette classe d âge représente toujours 26,5 % des décédés par AVP (contre 26,1 % au niveau national). Tableau 10 : Taux de mortalité par AVP chez les 15-29 ans (pour 100 000 personnes) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 15 à 19 ans 42,1 44,7 28,4 35,6 Languedoc-Roussillon 20 à 24 ans 61,7 62,0 46,6 42,6 25 à 29 ans 28,8 48,9 33,8 37,0 15 à 29 ans 44,1 51,9 36,5 38,3 15 à 19 ans 29,4 23,8 18,5 22,7 France 20 à 24 ans 43,1 40,0 29,8 34,7 25 à 29 ans 23,8 25,6 21,5 22,2 15 à 29 ans 32,1 29,8 23,4 26,3 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS Les seniors languedociens plus raisonnables sur la route que dans l ensemble de la France? Les taux de mortalité par AVP connaissent une augmentation significative après 75 ans en France et dès 65 ans en Languedoc-Roussillon (graphique 2). Toutefois, en France comme en région, c est pour cette tranche de population que les progrès les plus importants ont été réalisés depuis le début des années 80 (exception faite des 80 à 85 ans). Entre les périodes 1981-1983 et 1997-1999, le taux de mortalité des plus de 65 ans a diminué de 8,4 points en France et de 6,8 points en Languedoc-Roussillon. Sur la période 1997-1999, le taux de mortalité par AVP des plus de 65 ans est passé dans la région en deçà du niveau national (tableau 11). Ce constat est renforcé sur la population des plus de 70 ans pour lesquels le taux de mortalité par AVP régional s établit à 17,8 pour 100 000 décès contre 19,7 sur le plan national.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 34 Par ailleurs, en 1997-1999, la part des victimes de la route ayant plus de 65 ans devient plus faible en Languedoc- Roussillon que dans l ensemble de la France : 17,8 % en Languedoc-Roussillon contre 19,4 % en France. Tableau 11 : Taux de mortalité par AVP chez les plus de 65 ans (pour 100 000 personnes) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 Languedoc-Roussillon 24,0 25,4 18,5 17,2 France 26,1 23,28 17,8 17,7 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 35 3 La mortalité prématurée 3.1 Part des accidents de la route dans la mortalité prématurée La mortalité prématurée se définit par un décès survenu avant l âge de 65 ans. Les statistiques démographiques et de mortalité par AVP utilisées dans cette partie du rapport ne concernent donc que la population des moins de 65 ans. En France, la mortalité prématurée pour cause d accident de la route varie entre 5,5 % et 6,6 % des décès prématurés au cours des quatre périodes étudiées ; c est au cours des années 1994-1996 que le poids des accidents de la route apparaît le moins lourd. Notons pour information que la part des accidents de la route dans la mortalité était de 1,6 % entre 1997 et 1999 pour l ensemble de la population française ; cette proportion passe à 5,9 % chez les moins de 65 ans. La responsabilité des accidents de la route dans la mortalité prématurée du Languedoc-Roussillon est très forte ; les hommes sont les principaux concernés (annexe 4 : tableau de synthèse «Part des accidents de la voie publique dans la mortalité prématurée»). Dans la région, la part des décès par accident de la route dans la mortalité prématurée est supérieure de plus de 2 points à celui de la France (tableau 12). C est sur la période 1988-1990 que cet écart était le plus marqué (3,5 points) ; il se réduit ensuite. En 1997-1999, la part des AVP dans la mortalité prématurée est de 5,9 % en France contre 8,1 % en Languedoc-Roussillon. Entre 1981 et 1983, les disparités entre hommes et femmes étaient de 2 points au niveau national comme au niveau régional. Elles se sont ensuite réduites en France tandis qu elles s accentuaient nettement en Languedoc-Roussillon. En 1997-1999, la part des AVP dans la mortalité prématurée était de 9,4 % pour les hommes contre 5,4 % pour les femmes ; soit 4 points d'écart.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 36 De fait, la part de la mortalité prématurée des femmes suite à un accident de la route connaît une diminution continue depuis le début des années 80, en France comme dans la région. En Languedoc-Roussillon, cette part est passé de 7,1 % en 1981-1983 à 5,4 % en 1997-1999. Pour les hommes, la mortalité prématurée par AVP a diminué de 0,8 point au niveau national entre 1981-1983 et 1997-1999 ; elle atteint 6,4 % suite à une augmentation entre 1994-1996 et 1997-1999. Dans la région, elle a augmenté de 0,3 point depuis le début des années 1980 ; après avoir culminé à 11,4 % en 1988-1990, elle reste supérieur à 9 %. Tableau 12 : Part des accidents de la voie publique dans la mortalité prématurée (en %) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 Languedoc- Roussillon Hommes 9,1 11,4 9,0 9,4 Femmes 7,1 7,0 6,1 5,4 Population totale 8,5 10,0 8,1 8,1 Hommes 7,2 7,0 5,8 6,4 France Femmes 5,2 5,3 4,7 4,7 Population totale 6,6 6,5 5,5 5,9 Source : Inserm Traitement : ORS 3.2 Les indices comparatifs de mortalité L intérêt des indices comparatifs est de neutraliser l effet de la structure par l âge de la population. Ils permettent de comparer le nombre de décès par AVP observés au niveau local au nombre de décès par AVP attendus localement si ce taux de mortalité par AVP et tranches d âge était égal à celui observé dans la population de référence, c est-à-dire la population nationale. Un indice comparatif égal à 100 signifie que les résultats locaux sont identiques aux résultats nationaux, que ceux-ci se soient améliorés ou détériorés. Trois indices comparatifs ont été calculés : l indice comparatif de mortalité (ICM), l indice comparatif de mortalité prématuré (ICMP) relatif à la population des moins de 65 ans et l indice comparatif d années potentielles de vie perdues (APVP) destiné à mettre

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 37 en évidence les décès des jeunes (annexes 5 à 7 : tableaux de synthèse «Indices comparatifs de mortalité», «Indices comparatifs de mortalité prématurée» et «Indices comparatifs d années potentielles de vie perdues»). En matière d indices comparatifs de mortalité, les trois indices calculés au niveau régional sont nettement supérieurs à 100. Ils poursuivent une même évolution depuis le début des années 1980 avec un plafonnement en 1988-1990 et une diminution marquée en 1997-1999. L indice comparatif de mortalité (ICM) du Languedoc- Roussillon était de 119,5 en 1981-1983. Il a atteint 142,0 à la fin des années 80 pour redescendre à 127,6 en 1997-1999 (tableau 13). L indice comparatif de mortalité prématurée (ICMP) était de 125,4 en 1981-1983. Compte tenu de la forte mortalité par AVP des jeunes en Languedoc-Roussillon, il atteint 149,1 en 1988-1990 et 148,5 en 1994-1996 puis retombe à 135,5 en 1997-1999. L indice comparatif d années potentielles de vie perdues (APVP) est de 153,4 en 1988-1990, de 150,3 en 1994-1996 puis de 140,1 en 1997-1999. Tableau 13 : Indices comparatifs du Languedoc-Roussillon 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 Mortalité 119,5 142,0 139,5 127,6 Mortalité prématurée 125,4 149,1 148,5 135,5 Années potentielles de vie perdues 130,3 153,4 150,3 140,1 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS Ainsi, quel que soit le type d indice comparatif retenu, la mortalité de la région est toujours supérieure d au moins 20 % à la mortalité nationale. Cette surmortalité a pu atteindre et dépasser 50 % : l indice comparatif d années potentielles de vie perdues qui met en exergue la mortalité chez les plus jeunes souligne une surmortalité variant entre 30 % et 53 % selon les périodes.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 38 B.2 - Résultats départementaux Chacun des indicateurs étudiés au niveau régional fait l objet d une analyse par département. Nous étudierons d abord l ampleur de l insécurité routière dans chaque département en nous efforçant de faire ressortir différents types d évolution. Puis, afin de faciliter la lecture des résultats, une présentation synoptique par département est proposée. 1 Analyse inter-départementale par indicateurs 1.1 Nombre de décès Par rapport à 1981-1983, la région connaît 39 victimes de moins en moyenne annuelle. La comparaison entre les bilans des périodes 1981-1983 et 1997-1999 différencie les départements en trois catégories selon l évolution du nombre des décès enregistrés : les résultats sont stables en Lozère avec 12 décès en moyenne annuelle, les résultats sont en nette amélioration dans le Gard (26 décès de moins en moyenne annuelle) et dans les Pyrénées-Orientales (20 décès de moins en moyenne annuelle), les résultats se sont légèrement aggravés dans l Aude et l Hérault (3 à 4 décès de plus en moyenne annuelle). La recrudescence du nombre de décès par AVP en 1988-1990 est commune à trois départements : Aude, Hérault et Pyrénées-Orientales. Depuis cette période, le nombre des victimes de la route a fortement baissé dans la région : 1 576 victimes sur trois ans en 1988-1990 ; 1 265 pour les deux périodes suivantes. Selon les périodes, ces résultats résultent d une nette amélioration de la situation dans le Gard et de résultats encourageants dans l Hérault et les Pyrénées- Orientales (tableau 14).

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 39 Tableau 14 : Nombre de décès par AVP selon les départements 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 Aude 185 264 193 198 Gard 459 455 351 381 Hérault 474 562 498 484 Lozère 38 40 37 36 Pyrénées-Orientales 225 255 186 165 Languedoc-Roussillon 1 381 1 576 1 265 1 264 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS 1.2 Taux de mortalité par AVP L analyse du nombre des décès par AVP doit être relativisée par l étude du taux de mortalité par AVP qui prend en compte l évolution démographique locale (annexe 1). Globalement, les taux de mortalité par AVP sont restés stables ou ont diminué entre 1981-1983 et 1997-1999 (tableau 15). Trois types d évolution apparaissent : Un taux de mortalité par AVP constant. L Aude présente le taux de mortalité par AVP le plus fort de la région depuis 1988-1990. Celui-ci est compris entre 21 et 22 décès par AVP pour 100 000 décès (hors période 1988-1990). La Lozère présente un taux relativement stable dans le temps ; il est de 16,3 en 1997-1999. Un taux de mortalité par AVP en légère diminution Dans l Hérault, le taux de mortalité par AVP est de 18,1 en 1997-1999. Il a diminué de 3 points depuis 1981-1983. Un taux de mortalité par AVP en forte diminution. Dans deux départements, le taux de mortalité par AVP a connu une baisse de 8,2 points entre 1981-1983 et 1997-1999. Dans le Gard, ce taux de mortalité par AVP reste élevé ; soit 20,5 décès par AVP pour 100 000 décès entre 1997 et 1999. Dans les Pyrénées-Orientales, il est de 14,1.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 40 Remarquons que l augmentation de ces taux en 1988-1990 est commune à tous les départements, Gard mis à part. Tableau 15 : Taux de mortalité par AVP selon les départements Pour 100 000 personnes 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 Aude 21,9 29,6 21,2 21,4 Gard 28,7 26,1 19,3 20,5 Hérault 22,2 23,8 19,4 18,1 Lozère 17,0 18,3 16,9 16,3 Pyrénées-Orientales 22,3 23,5 16,3 14,1 Languedoc-Roussillon 23,8 25,0 19,0 18,5 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS En complément d information, notons que dans les cinq départements de la région, le taux de mortalité toutes causes confondues a diminué depuis 1981-1983. Toutefois, sur les trois dernières périodes, ce taux oscille autour de 10 pour 1 000 personnes dans le Gard et tend à augmenter légèrement dans les Pyrénées-Orientales. Il augmente également en Lozère avec un taux de mortalité de 12,8 après une augmentation de près d un point depuis 1994-1996. Enfin, ce taux se stabilise à 9,6 dans l Hérault et à 12 dans l Aude (tableau 16). Tableau 16 : Taux de mortalité toutes causes confondues selon les départements (pour 100 000 personnes) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 Aude 1 310 1 200 1 200 1 200 Gard 1 100 1 020 990 1 010 Hérault 1 070 990 950 960 Lozère 1 330 1 250 1 200 1 280 Pyrénées-Orientales 1 240 1 170 1 180 1 190 Languedoc-Roussillon 1 150 1 070 1 040 1 060 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 41 1.3 Part des décès par AVP dans la mortalité prématurée Depuis le début des années 1980, la part des décès par AVP dans la mortalité prématurée est d une ampleur contrastée entre départements (tableau 17). Trois évolutions différentes apparaissent entre périodes, avec pour point commun une augmentation survenue en 1988-1990 : La période 1988-1990 marque une augmentation de plus de 2 points de la part des AVP dans la mortalité prématurée. Cet accroissement ne sera pas résorbé lors des deux périodes suivantes. Dans l Aude, la part des AVP dans la mortalité est de 9,7 % en 1997-1999, soit supérieure de 1,7 points à son niveau initial. En Lozère, cette part est de 6,2 % en 1997-1999 contre 4,5 % en 1981-1983. Hormis la période 1988-1990, la part des AVP dans la mortalité prématurée reste stable dans l Hérault, soit 8,3 % en 1997-1999. La part des AVP dans la mortalité prématurée diminue entre les périodes 1981-83 et 1997-1999. Les Pyrénées-Orientales présentent une part des AVP dans les décès prématurés de 5,8 % en 1997-1999, soit une baisse de 2 points par rapport à la première période. Dans le Gard, cette part est de 8,9 % en 1997-1999 suite à une diminution de 1 point. Sur les deux dernières périodes, la part des décès par AVP dans la mortalité prématurée se détériore dans l Aude et le Gard où elle était déjà relativement élevée pour la région ; elle reste stable dans l Hérault et la Lozère et diminue dans les Pyrénées-Orientales.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 42 Tableau 17 : Part des AVP dans la mortalité prématurée (pour 100 000 personnes) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 Aude 8,0 11,7 9,0 9,7 Gard 9,9 10,2 8,5 8,9 Hérault 8,4 10,2 8,4 8,3 Lozère 4,5 6,8 6,4 6,2 Pyrénées-Orientales 7,8 9,0 6,5 5,8 Languedoc-Roussillon 8,5 10,0 8,1 8,1 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS 1.4 Indices comparatifs de mortalité La diversité des situations en terme de niveau et d évolution des indices comparatifs de mortalité rend difficile tout classement des départements si ce n est que deux périodes apparaissent déterminantes : 1988-1990 pour l Aude et les Pyrénées-Orientales qui connaissent une détérioration de leurs indices et 1994-1996 qui voient culminer les indices du Gard, de l Hérault et de la Lozère. Aussi, nous nous limiterons ici à mentionner les caractéristiques marquantes de chaque département (tableau 18). L Aude présente les indices départementaux les plus élevés de la région depuis 1988-1990 ; cette période avait marqué une détérioration très forte de la situation du département comparée à la situation nationale. En 1997-1999, l ICM, l ICMP et APVP s élevaient respectivement à 147,8, 166,2 et 184,8. Dans le Gard, les trois indices calculés sont élevés mais ils correspondent à des minima départementaux en 1997-1999 avec des valeurs de 141,6 pour l ICM, de 145,5 pour l ICMP et de 151,5 pour l APVP. Dans l Hérault, après un plafonnement entre 1994 et 1996, les trois indices diminuent fortement sur la dernière période, mais ils restent toutefois très supérieurs à ce qu ils étaient entre 1981 et 1983 : ICM à 125,4, ICMP à 134,1 et APVP à 135,5.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 43 Tableau 18 : Indices comparatifs de mortalité par département en 1997-1999 Aude Gard Hérault Lozère Les résultats de la Lozère sont relativement bons pour la région. Toutefois, leur évolution est à surveiller. En effet, les trois indices comparatifs étaient nettement inférieurs à 100 en 1981-1983, notamment en terme de mortalité prématurée. En 1988-1990, l ICM passait à 103,7 avec des ICMP et APVP supérieurs à 108. Durant la période suivante, la situation s est fortement dégradée en terme d ICM et d APVP. L amélioration des indices entre 1997 et 1999 ne permet pas de retrouver les niveaux initiaux avec des valeurs de 112,9 pour l ICM, de 111,9 pour l ICMP et de 127,0 pour l APVP. Finalement, seul le département des Pyrénées- Orientales bénéficie d une évolution de ses indices favorable. En 1997-1999, l indice comparatif de mortalité traduit une situation meilleure dans le département que dans l ensemble de la France (ICM de 97,3) ; les indices comparatifs de mortalité prématurée et d années potentielles de vie perdues sont respectivement de 102,2 et 109,3. Pyrénées- Orientales Région Mortalité 147,80 141,57 125,39 112,88 97,34 127,62 Mortalité prématurée 166,19 145,50 134,07 111,94 102,16 135,46 Années potentielles de vie perdues 184,76 151,55 135,55 127,03 109,16 140,10 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS 2 Résumé synoptique Afin de mettre en relief les résultats départementaux (par ailleurs présentés en annexe 1), nous proposons un tableau synoptique présentant par département les niveaux, variations et évolutions enregistrés par les 6 indicateurs calculés (tableau 19). suivi des courbes évolutives des indices comparatifs par département (graphique 3).

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 44 Tableau synoptique 19 : Départements du Languedoc-Roussillon Aude Gard Hérault Lozère PO Nombre de décès Taux de mortalité par AVP Part des AVP dans la mortalité prématurée ICM ICMP Entre 62 et 66 décès par an en moyenne. Aggravation sur la période : 4 décès de plus par an depuis le début des années 1980. Taux constant ; hors période 1988-1990, il varie entre 21 et 22 décès par AVP pour 100 000 décès. Il est le plus fort de la région en 1988-1990. La période 1988-1990 marque une augmentation de plus de 2 points qui ne sera pas résorbée lors des deux périodes suivantes. La part des AVP dans la mortalité prématurée est de 9,7% en 1997-1999, soit supérieure de 1,7 point à son niveau initial et maximum régional. Varie entre 110,1 et 168,1 sur les 4 périodes, soit une augmentation de 38 points depuis le début des années 1980. Maximum régional en 1997-1999, il s'élève à 147,8. Varie entre 116,1 et 177,0 sur les 4 périodes, soit une augmentation très forte (+ 50,1 points) depuis le début des années 1980. Maximum régional depuis 1988-1990, il s'élève à 166,2 en 1997-1999. Entre 117 et 153 décès par an en moyenne. Nette amélioration : 26 décès de moins en moyenne annuelle. Forte diminution entre 1981-1983 et 1997-1999 (- 8,2 points). Reste toujours élevé ; soit 20,5 décès par AVP pour 100 000 décès en 1997-1999. Diminution de 1 point entre les périodes 1981-1983 et 1997-1999. Cette part est de 8,9% en 1997-1999. Varie entre 141,5 et 148,3 sur les 4 périodes, soit une diminution de 3 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il s'élève à 141,6 Varie entre 145,5 et 156,3 sur les 4 périodes, soit une diminution de 4,5 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il est de 145,5, minimum départemental sur les 4 périodes. Entre 158 et 187 décès par an en moyenne. Légère aggravation : 3 décès de plus en moyenne annuelle. Diminution de 3 points depuis 1981-1983. Il atteint 18,1 en 1997-1999. Hormis la période 1988-1990, la part des AVP dans la mortalité prématurée reste stable dans l Hérault, soit 8,3% en 1997-1999. Varie entre 111,8 et 142,4 sur les 4 périodes, soit une augmentation de 13,7 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il s'élève à 125,4. En forte augmentation sur les trois premières périodes, il varie entre 116,6 et 146,3. La diminution constatée en 1997-1999, permet d enrayer l augmentation de 17,7 points enregistrée depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il s'élève à 134,1. 12 à 13 décès par an en moyenne. Résultats stables. Taux relativement stable dans le temps ; il était le plus faible de la région jusqu en 1994-1996. Il est de 16,3 en 1997-1999. La période 1988-1990 marque une augmentation de plus de 2 points qui ne sera pas résorbée lors des deux périodes suivantes. Minimum régional jusqu en 1994-1996, cette part est de 6,2% en 1997-1999 contre 4,5% en 1981-1983. Minimum régional jusqu en 1994-1996, il varie entre 85,5 et 124,1 sur les 4 périodes, soit une augmentation de 27,4 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il s'élève à 112,9. Minimum régional jusqu en 1994-1996, il varie entre 69,7 et 116,2 sur les 4 périodes, soit une augmentation de 42,2 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il reste un des plus faible de la région et s'élève à 111,9. Entre 55 et 85 décès par an en moyenne. Nette amélioration : 20 décès de moins en moyenne annuelle. Forte diminution entre 1981-1983 et 1997-1999 (baisse de 8,2 points). Il est de 14,1 en 1997-1999, minimum régional. Diminution de 2 points entre les périodes 1981-1983 et 1997-1999. Les Pyrénées- Orientales présentent une part des AVP dans les décès prématurés de 5,8% en 1997-1999, soit le minimum régional. Varie entre 97,3 et 133,5 sur les 4 périodes, soit une diminution de 15 points depuis le début des années 1980. Minimum régional en 1997-1999, il est inférieur à 100 ; soit un ICM de 97,3. Varie entre 102,1 et 144,8 sur les 4 périodes, soit une diminution de 22 points depuis le début des années 1980. Minimum régional en 1997-1999 et minimum départemental depuis le début des années 1980, il est de 102,1.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 45 Aude Gard Hérault Lozère PO APVP Varie entre 130,5 et 191,5 sur les 4 périodes, soit une augmentation extrême (+ 54,3 points) depuis le début des années 1980. Maximum régional depuis 1988-1990, il s'élève à 184,8 en 1997-1999. Varie entre 151,5 et 165,8 sur les 4 périodes, soit une diminution de 6,2 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, bien que minimum départemental sur les 4 périodes, il reste très élevé (soit une valeur de 151,5). En forte augmentation entre les deux premières périodes, il varie entre 114,6 et 143,8. La diminution constatée en 1997-1999, permet d enrayer l augmentation de 20,9 points enregistrée depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il s'élève à 135,5. Minimum régional jusqu en 1994-1996, il varie entre 71,7 et 127,2 sur les 4 périodes, soit une augmentation de 55,3 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il reste un des plus faible de la région et s établit à 127,0. Varie entre 109,3 et 153,8 sur les 4 périodes, soit une diminution de 25,4 points depuis le début des années 1980. Minimum régional en 1997-1999 et minimum départemental depuis le début des années 1980, il est de 109,3.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 46 Graphique 3 : Evolution des indices comparatifs par département AUDE LOZERE 200 180 160 140 130,55 191,85 177,01 168,07 176,67 171,80 155,39 184,76 166,19 147,80 200 180 160 140 127,25 127,03 120 100 80 60 116,11 110,09 1981-1983 1988-1990 1994-1996 1997-1999 120 100 80 60 71,68 85,51 69,74 108,78 108,34 103,73 124,12 116,16 111,94 112,88 1981-1983 1988-1990 1994-1996 1997-1999 ICM ICMP APVP ICM ICMP APVP GARD PYRENEES-ORIENTALES 200 200 180 180 160 140 120 100 80 157,68 155,98 149,94 153,94 144,28 148,31 165,80 156,33 141,48 151,55 145,50 141,57 160 140 120 100 80 134,73 124,24 112,33 153,80 144,84 133,52 132,23 120,03 128,07 109,35 102,16 97,34 60 1981-1983 1988-1990 1994-1996 1997-1999 60 1981-1983 1988-1990 1994-1996 1997-1999 ICM ICMP APVP ICM ICMP APVP HERAULT LANGUEDOC-ROUSSILLON 200 200 180 180 160 140 120 100 114,65 116,63 111,73 142,06 143,80 141,08 146,35 135,09 142,41 135,55 134,07 125,39 160 140 120 100 130,34 125,41 119,55 153,45 149,14 142,05 150,32 139,51 148,50 140,10 135,46 127,62 80 80 60 1981-1983 1988-1990 1994-1996 1997-1999 60 1981-1983 1988-1990 1994-1996 1997-1999 ICM ICMP APVP ICM ICMP APVP Source : Inserm, Insee Traitement : ORS

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 47 Ces résultats confirment que l insécurité routière est une réalité partagée par tous les départements. L Aude, qui comptabilise seulement 16 % des décès par accidents de la route de la région, accuse une détérioration de son accidentologie telle que ses indicateurs atteignent des maxima régionaux en 1997-1999. A l inverse, dans le Gard où l accidentologie est élevée et où les accidents de la route sont à l origine de trop nombreux décès, des améliorations sont sensibles et doivent être soutenues, notamment en direction des populations jeunes. Pour sa part, l Hérault enregistre 4 sur 10 des victimes de la route de la région. Toutefois, effet démographique mis à part, le taux de mortalité par accident de la circulation a fortement baissé dans ce département depuis le début des années 1980. En Lozère, les résultats restent stables dans le temps en terme de nombre de morts et de taux de mortalité par accident de la route mais l insécurité routière tend à être plus souvent à l origine d un décès et les comparaisons avec la situation nationale tendent à être moins favorables. Pour finir, les résultats les plus favorables relèvent du département des Pyrénées-Orientales. En effet, on y constate des améliorations tant au niveau du département que par rapport à la région ou à l ensemble de la France.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 48 B.3 - Résultats par bassins d emploi L hétérogénéité des situations au niveau interdépartemental ne doit pas faire oublier la diversité des situations intra-départementales entre bassins d emploi. Certes, des similitudes sont sensibles pour certains indicateurs (carte 1) mais l évolution des résultats reste déterminante dans la prise en compte du phénomène. Aussi étudierons nous l un après l autre chacun des bassins d emploi de la région. Carte 1 : Indices comparatifs de mortalité par bassins d'emploi Période 1997-1999 112,88 170,74 125,22 145,23 187,55 87,23 145,34 161,53 179,37 148,21 140,07 95,31 149,86 99,11 90,86 ICM par accident de la voie publique 160-188 130-160 100-130 87-100 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 49 1 - Bassins de l Aude : Carcassonne, Limoux et Narbonne L augmentation du nombre de décès annuel moyen du département est due à une augmentation de cet indicateur dans le bassin de Carcassonne. La part des décès par accident de la route dans la mortalité prématurée atteint 10,9 %, maximum régional. Toutefois, compte tenu de l évolution démographique, les variations du taux de mortalité par accident de la route sont plus limités qu à Limoux (tableau 20 et tableau synoptique 21). Limoux est le bassin le moins touché du département en terme de décès (entre 7 et 10 en moyenne annuelle). Toutefois, le taux de mortalité par AVP et la part des AVP dans la mortalité prématurée du département augmentent. Les trois indices comparatifs marquent les dégradations les plus importantes du département par rapport à la population de référence : +55 points pour l ICM, +59 points pour ICMP et +103 points pour l APVP. La population masculine et celle des jeunes apparaissent particulièrement touchées par l insécurité routière. Narbonne, dans une situation difficile, connaît de légères améliorations en terme de nombre de décès et de taux de mortalité. Les indices comparatifs sont les plus élevés du département mais connaissent une évolution moins catastrophique que dans les deux autre bassins : en 1997-1999, l ICM est de 149,9, l ICMP de 169,1 et l APVP de 190,4. Tableau 20 : Part des AVP dans la mortalité prématurée par bassins d'emploi Département de l'aude (en %) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 Carcassonne 9,0 12,0 10,5 10,9 Limoux 5,4 9,9 7,9 7,7 Narbonne 8,1 12,0 7,8 9,2 Aude 8,0 11,7 9,0 9,7 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 50 Tableau synoptique 21 : Bassins de l'aude Carcassonne Limoux Narbonne Aude Nombre de décès par AVP Taux de mortalité par AVP pour 100 000 personnes Part des AVP dans la mortalité prématurée ICM Entre 27 et 38 décès par an en moyenne. En moyenne annuelle, 4 décès de plus en 1997-1999 qu en 1981-1983. Taux variant entre 20,4 et 28,0 ; maximum en 1988-1990. En augmentation de 1 point entre 1981-1983 et 1997-1999, soit une valeur de 21,4 sur la dernière période. La période 1988-1990 marque une augmentation de plus de 3 points qui ne sera pas résorbée lors des deux périodes suivantes. La part des AVP dans la mortalité est de 10,9% en 1997-1999, soit supérieure de 1,9 point à son niveau initial et maximum dans le bassin et la région. Varie entre 102,9 et 159,3 sur les 3 périodes, avec un maximum en 1988-1990. Augmente de 45,3 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il s'élève à 148,2. Entre 7 et 10 décès par an en moyenne. En moyenne annuelle, 1 décès de plus en 1997-1999 qu en 1981-1983. Taux variant entre 16,9 et 23,8 ; maximum en 1988-1990. En augmentation de 3,4 points entre 1981-1983 et 1997-1999, soit une valeur de 20,3 sur la dernière période. La période 1988-1990 marque une augmentation de 4,5 points qui ne sera pas résorbée lors des deux périodes suivantes. La part des AVP dans la mortalité est de 7,7% en 1997-1999, soit supérieure de 2,3 points à son niveau initial. Varie entre 85,1 et 140,1 sur les 3 périodes. Augmente de 55 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il s élève à 140,1. Les ICM apparaissent très différents entre hommes et femmes. Entre 24 et 40 décès par an en moyenne. En moyenne annuelle, 1 décès de moins en 1997-1999 qu en 1981-1983. Taux variant entre 21,7 et 33,4 ; maximum en 1988-1990. En diminution de 3,9 points entre 1981-1983 et 1997-1999, soit une valeur de 21,7 sur la dernière période. La période 1988-1990 marque une augmentation de 1,1 point. La période 1994-1996 présente un minimum pour le bassin. En 1997-1999, la part des AVP dans la mortalité augmente à nouveau (+2,3 points) pour atteindre 9,2%. Varie entre 128,8 et 189,8 sur les 3 périodes, avec un maximum en 1988-1990. L ICM de Narbonne est le plus élevé du département quelque soit la période considérée. Augmente de 21,1 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il s'élève à 149,9. Entre 62 et 66 décès par an en moyenne. En augmentation depuis 1981-1983 suite à la hausse du nombre des décès par AVP dans le bassin de Carcassonne. Taux globalement constant mais cachant une hétérogénéité entre bassins. Hors période 1988-1990, il varie entre 21 et 22 décès par AVP pour 100 000 décès. Maximum régional en 1988-1990 La période 1988-1990 marque une augmentation de plus de 2 points qui ne sera pas résorbée lors des deux périodes suivantes. Cette augmentation est sensible dans les 3 bassins d emploi. La part des AVP dans la mortalité est de 9,7% en 1997-1999, maximum régional (soit supérieure de 1,7 point à son niveau initial). Varie entre 110,1 et 168,1 sur les 4 périodes, soit augmente de 38 points depuis le début des années 1980. Cette augmentation est particulièrement ressentie dans les bassins de Carcassonne et de Limoux. Maximum régional en 1997-1999, l ICM du département s'élève à 147,8 ; il est supérieur à 150 dans les trois bassins.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 51 Carcassonne Limoux Narbonne Aude ICMP Varie entre 116,9 et 177,3 sur les 3 périodes, avec un maximum en 1988-1990. Augmente fortement (+ 53 points) depuis le début des années 1980. S'élève à 169,9 en 1997-1999. Varie entre 83,8 et 149,1 sur les 3 périodes. L avantage connu en 1981-1983 par rapport à la situation nationale a disparu suite à une importante dégradation en 1988-1990. Augmente fortement (+59,1 points) depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il est de 142,9. Varie entre 127,7 et 186,0 sur les 3 périodes. Forte augmentation en 1988-1990. S établit à 169,1 en 1997-1999. Augmente fortement (+58,3 points) depuis le début des années 1980, dans une proportion nettement supérieure à celle de l ICM. Varie entre 116,1 et 177,0 sur les 4 périodes. Il augmente dramatiquement dans le département (+ 50,1 points) et dans chacun des bassins depuis le début des années 1980. Maximum régional depuis 1988-1990, il s'élève à 166,2 en 1997-1999. APVP Varie entre 130,6 et 193,2 sur les 3 périodes avec un maximum en 1988-1990. Il augmente fortement (+ 49,3 points) depuis le début des années 1980. Il s'élève à 179,9 en 1997-1999. Varie entre 88,2 et 191,7 sur les 3 périodes. Atteint son maximum en 1997-1999. Il augmente dramatiquement (+ 103,5 points) depuis le début des années 1980, jusqu à devenir le plus fort du département. Varie entre 148,1 et 196,5 sur les 3 périodes avec un maximum en 1988-1990. Augmente de 42,3 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il s'élève à 190,4. Varie entre 130,5 et 191,5 sur les 4 périodes. Il augmente dramatiquement dans le département (+ 54,3 points) depuis le début des années 1980 ; le bassin de Limoux est le plus gravement affecté. Maximum régional depuis 1988-1990, il s'élève à 184,8 en 1997-1999.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 52 2 - Bassins du Gard : Alès, Bagnols-sur-Cèze, Nîmes et Ganges-le-Vigan Dans le Gard, Alès présente des résultats moins critiques que les trois autres bassins du département. Le nombre de décès et le taux de mortalité par AVP ont fortement diminué depuis le début des années 1980 : 14 décès de moins en moyenne annuelle et baisse de 10 points du taux de mortalité par AVP. Les indices comparatifs de mortalité diminuent également et sont globalement inférieurs à ceux de la région (tableau 22, tableau synoptique 23). Dans le bassin de Bagnols-sur-Cèze, la stabilité du nombre des décès suite à un accident de la route se traduit par une diminution du taux de mortalité par AVP. Toutefois, ce dernier reste élevé (21 pour 100 000 décès) et la part des accidents de la route dans les décès augmente même quelque peu. La comparaison des résultats du bassin à la situation nationale fait ressortir une dégradation de la situation. Nîmes enregistre une amélioration de la situation entre 1981-1983 et 1997-1999 si l on en juge par les 13 décès de moins en moyenne annuelle. Le taux de mortalité par AVP et la part des accidents de la route dans la mortalité restent élevés. Le bassin de Nîmes connaît une amélioration significative de ces indices comparatifs même si ces derniers restent élevés. La situation de Ganges-le-Vigan laisse apparaître une stabilité du nombre de morts sur la route et une part des accidents de la route dans les décès relativement faibles (7,4 %). Toutefois, malgré des améliorations, le taux de mortalité par AVP approche 25 pour 100 000 personnes en 1997-1999. La comparaison à la situation française accuse une évolution négative avec des indices comparatifs particulièrement élevés. Notons que la situation tend à être un peu moins critique pour les moins de 65 ans.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 53 Tableau 22 : Part des AVP dans la mortalité prématurée par bassins d'emploi Département du Gard (en %) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 Alès 8,7 8,6 7,6 6,8 Bagnols-sur-Cèze 9,7 9,2 10,9 10,5 Nîmes 10,6 10,9 8,0 9,4 Ganges-le-Vigan 9,2 11,6 10,7 7,4 Gard 9,9 10,2 8,5 8,9 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 54 Tableau synoptique 23 : Bassins du Gard Alès Bagnols-sur- Cèze Nîmes Ganges Le Vigan Gard Nombre de décès par AVP Taux de mortalité par AVP pour 100 000 personnes Part des AVP dans la mortalité prématurée ICM Entre 24 et 38 décès en moyenne annuelle. Diminution continue sur la période : 14 décès de moins par an depuis le début des années 1980. Diminution constante et conséquente du taux entre 1981-1983 et 1997-1999 (- 10,2 points). Il atteint son minimum et le minimum départemental en 1997-1999, soit une valeur de 18,1. La période 1994-1996 marque une diminution de la part des accidents de la route dans la mortalité du bassin ; soit 6,8% en 1997-1999 contre 8,7% en 1981-1983 (-1,9 point). Seul bassin du département à connaître une diminution de son ICM, il atteint le minimum départemental en 1997-1999. Parti de 142,7 en 1981-1983, il descend jusqu à 125,2 en 1997-1999 ; soit une baisse de 17,5 points. Entre 20 et 23 décès en moyenne annuelle. Stabilité depuis le début des années 1980 : soit en moyenne 21 décès par an. Diminution constante du taux entre 1981-1983 et 1997-1999 (- 4,8 points). Il atteint son minimum en 1997-1999, soit une valeur de 21. Augmentation irrégulière de la part des accidents de la route dans les décès entre les périodes 1981-1983 et 1997-1999 ; soit un solde de +0,8 point. Cette part est de 10,5% en 1997-1999, soit une des plus élevées de la région. L ICM est élevé ; il varie entre 124,1 et 145,2 sur les 3 périodes. L amélioration connue lors de la deuxième période ne s est pas confirmée, soit une augmentation de 15,2 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il s'élève à 145,2. Entre 62 et 90 décès en moyenne annuelle. Amélioration : 13 décès de moins en moyenne annuelle, soit 73 en 1997-1999. Diminution importante du taux notamment dans les années 1990, soit une baisse de 9,3 points entre 1981-1983 et 1997-1999 Il atteint son minimum en 1997-1999 soit une valeur de 21. Diminution irrégulière de la part des accidents de la route dans les décès entre les périodes 1981-1983 et 1997-1999 ; soit un solde de 1,2 point. Cette part est de 9,4% en 1997-1999. L ICM est élevé, il varie entre 145,3 et 161,0 sur les 3 périodes avec un maximum en 1988-1990. Amélioration de 7,2 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il s'élève à 145,3. 9 à 10 décès par an en moyenne. Résultats stables. Faible diminution de ce taux (-1 point) depuis le début des années 1980. Il atteint son minimum en 1997-1999 (24,7 pour 100 000 décès).et devient le taux maximum du département. La période 1988-1990 marque une augmentation de plus de 2 points qui sera résorbée en 1997-1999. Minimum du bassin en 1997-1999 avec un niveau de 7,4%. L ICM s est fortement détérioré depuis le début des années 1980 passant de 131,8 en 1981-1983 à 170,8 en 1997-1999 (+38,9 points). Les ICM apparaissent très différenciés entre hommes et femmes. Entre 117 et 153 décès par an en moyenne. Nette amélioration (26 décès de moins en moyenne annuelle) masquant des disparités inter - départementales importantes. Forte diminution entre 1981-1983 et 1997-1999 (- 8,2 points). Cette baisse est observable dans les 4 bassins bien que de façon beaucoup moins marquée à Ganges le Vigan Reste toujours élevé ; soit 20,5 décès par AVP pour 100 000 décès en 1997-1999. Diminution de 1 point entre les périodes 1981-1983 et 1997-1999 avec des disparités entre bassins. Cette part est de 8,9% en 1997-1999. Varie entre 141,5 et 148,3 sur les 4 périodes, soit une diminution de 3 points depuis le début des années 1980. Ganges Le Vigan connaît une forte détérioration de son ICM. En 1997-1999, il s'élève à 141,6.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 55 Alès Bagnols-sur- Cèze Nîmes Ganges Le Vigan Gard ICMP Diminution de l ICMP de 19,5 points depuis le début des années 1980, soit une diminution depuis 150,1 en 1981-1983 jusqu à devenir minimum du département en 1997-1999 avec une valeur de 131,6. Varie entre 130,1 et 145,7. Augmentation de l ICMP de 10,3 points depuis le début des années 1980 malgré une amélioration en 1988-1990. Variation entre 152,2 et 162,4, avec un minimum atteint en 1997-1999. Amélioration de 3,9 points depuis le début des années 1980. Variation entre 142,7 et 186,9, avec un maximum de 186,9 en 1988-1990. Amélioration de 8,8 points depuis le début des années 1980. S élève à 142,7 en 1997-1999. Varie entre 145,5 et 156,3 sur les 4 périodes, soit une diminution de 4,5 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il est de 145,5, minimum du département sur les 4 périodes. Disparités d évolution entre bassins à la défaveur de Bagnols-sur-Cèze dont l ICMP atteint également 145. APVP Varie entre 135,4 et 168,3 sur les 3 périodes, soit une diminution de 19,1 points depuis le début des années 1980. Minimum départemental en 1997-1999, il s'élève à 135,4. Varie entre 149,6 et 163,2 sur les 3 périodes. Augmentation de 13,6 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il atteint son maximum. Diminue de 151,1 en 1981-1983 à 161,2 en 1997-1999 (-10,1 points). Valeur élevée malgré une diminution de 18,8 points depuis le début des années 1980 ; soit une valeur de 185,8 en 1981-1983 contre 167,0 en 1997-1999. Varie entre 151,5 et 165,8 sur les 4 périodes, soit une diminution de 6,2 points depuis le début des années 1980. Bien que minimum départemental en 1997-1999, il reste très élevé dans les 4 bassins (valeur de 151,5 pour le département).

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 56 3 - Bassins de l Hérault : Montpellier, Lodève, Béziers et Sète Les résultats départementaux de l Hérault cachent de fortes disparités entre bassins d emploi. Le bassin de Montpellier se distingue des trois autres avec des indicateurs très favorables évoluant positivement (tableau 24, tableau synoptique 25). Les indices comparatifs traduisent même une situation meilleure dans le bassin de Montpellier que dans l ensemble de la France ; ICM de 87,2, ICMP de 95,1 et APVP de 97,5 en 1997-1999. Par contre, dans les bassins de Lodève, Béziers et Sète, l insécurité routière reste dramatique. Malgré une diminution du nombre annuel moyen de décès suite à un accident de la route, le cas de Lodève est le plus préoccupant de la région avec un taux de mortalité par AVP maximum et une part des AVP dans les décès prématurés élevés et proches (voire égal) des maxima régionaux. Les indices comparatifs de mortalité atteignent également des maxima et soulignent les conséquences irrémédiables de la conduite masculine tant en terme de mortalité, de mortalité prématurée que d années potentielles de vie perdues. Depuis le début des années 1980, Béziers connaît une augmentation de 5 décès par accident de la route en moyenne annuelle. Le taux de mortalité par AVP est élevé ; soit 23 pour 100 000 décès. Les indices comparatifs, déjà importants en 1981-1983, enregistrent de très fortes dégradations dans le bassin comparativement à ce qui se passe en France. L insécurité routière se développe fortement à Sète. En effet, ce bassin voit le nombre des décès suite à un accident de la route augmenter de 9 cas en moyenne annuelle, soit 26 décès pour la période 1997-1999. Le taux de mortalité par AVP et la part des AVP dans les décès prématurés atteignent des maxima en 1997-1999. Les indices comparatifs qui étaient inférieurs à 110 en 1981-1983 grâce aux statistiques féminines, dépassent 180 (voire 200, c est-à-dire un niveau de mortalité double de la moyenne nationale) en 1997-1999.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 57 Tableau 24 : Part des AVP dans la mortalité prématurée par bassins d'emploi Département de l'hérault (en %) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 Montpellier 8,2 9,8 7,5 7,3 Lodève 11,7 13,1 11,6 10,0 Béziers 8,3 10,2 9,4 8,5 Sète 7,3 10,1 8,2 10,6 Hérault 8,4 10,2 8,4 8,3 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 58 Tableau synoptique 25 : Bassins de l'hérault Montpellier Lodève Béziers Sète Hérault Nombre de décès par AVP Taux de mortalité par AVP (pour 100 000 personnes) Part des AVP dans la mortalité ICM prématurée Entre 61 et 88 décès par an en moyenne. Amélioration de la situation depuis le début des années 1980 malgré de mauvais résultats en 19988-1990 : 6 décès de moins en moyenne annuelle. Varie entre 12,6 et 21,5 décès par AVP pour 100 000 décès. Forte diminution entre 1981-1983 et 1997-1999 (-6,4 points) malgré une augmentation en 1988-1990. Il est le plus faible de la région en 1988-1990 avec une valeur de 12,6. Varie entre 7,3% et 9,8% avec un maximum en 1988-1990. La part des AVP dans la mortalité est de 7,3% en 1997-1999, soit inférieure de 0,9 point à son niveau initial. Varie entre 87,2 et 122,0 sur les 3 périodes, soit une diminution de 8,4 points depuis le début des années 1980, malgré une forte détérioration en 1988-1990. Minimum régional en 1997-1999, il s élève à 87,2. L évolution de la mortalité par accident de la route est donc meilleure dans le bassin de Montpellier que dans l ensemble de la France. Entre 12 et 17 décès par an en moyenne. Diminution sur les trois premières périodes. Amélioration depuis le début des années 1980 : 4 décès de moins en moyenne annuelle. Forte diminution de 39,3 en 1981-1983 jusqu à 27,1 en 1997-1999 (-12,1 points). Il reste le plus fort de la région en 1997-1999. Varie entre 10,0% et 13,1% avec un maximum en 1988-1990. La part des AVP dans la mortalité est minimal pour le bassin en 1997-1999 (-1,7 point par rapport à son niveau initial) mais reste l un des plus fort dans le département, soit une valeur de 10,0%. Des ICM élevés variant entre 169,1 et 197,8 sur les 3 périodes. Diminution de 10,2 points depuis le début des années 1980 avec une évolution fortement positive mais non renouvelée en 1988-1990. En 1997-1999, il s élève à 187,6. Un contraste hommes femmes apparaît de manière flagrante : ICM de 218,5 pour les hommes et de 103,8 pour les femmes. Entre 55 et 62 décès par an en moyenne avec un maximum en 1988-1990. Aggravation : 5 décès de plus en moyenne annuelle. Varie entre 23,4 et 25,8 décès par AVP pour 100 000 décès. Croissance en 1988-1990 avant de retrouver un niveau légèrement inférieur à celui du début des années 1980. Il atteint 23,4 en 1997-1999. Varie entre 8,3% et 10,2% avec un maximum en 1988-1990. La part des AVP dans la mortalité est de 8,5% en 1997-1999 (+0,2 point par rapport à son niveau initial). Forte augmentation de 119,4 en 1981-1983 à 161,5 en 1997-1999, soit + 42,1 points depuis le début des années 1980. 17 à 27 décès par an en moyenne. Deux pics apparaissent en 1988-1990 et 1997-1999. Aggravation marquée : 9 décès de plus en moyenne annuelle. Augmente depuis 21,2 en 1981-1983 jusqu à 25,9 décès par AVP pour 100 000 décès en 1997-1999 (+4,7 points). Varie entre 7,3% et 10,6% avec une évolution très contrastée. La part des AVP dans la mortalité atteint son maximum en 1997-1999 (soit 10,6%) accusant ainsi une augmentation de 3,3 points par rapport à son niveau initial. D une situation proche de celle de la France en 1981-1983 (ICM de 106,9), le bassin de Sète voit son ICM se dégrader fortement depuis le début des années 1980 (+72,5 points) amenant l indicatif à une valeur de 179,4. Contraste hommes femmes conséquent. Entre 158 et 187 décès par an en moyenne. Légère aggravation : 3 décès de plus en moyenne annuelle Hétérogénéité entre bassins d emploi : forte augmentation à Béziers et Sète. Diminution globale de 3 points depuis 1981-1983, cachant de fortes différences entre bassins. Il atteint 18,1 en 1997-1999. Par bassins et hors Montpellier, les taux de mortalité par AVP du département sont les plus élevés de la région en 1997-1999. Hormis la période 1988-1990, la part des AVP dans la mortalité prématurée reste stable dans l Hérault, soit 8,3% en 1997-1999. Cette stabilité au niveau du département cache des disparités entre bassins. Varie entre 111,8 et 142,4 sur les 4 périodes, soit une augmentation de 13,7 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il s élève à 125,4. Des contrastes très forts apparaissent entre bassins. Disparité marquée entre hommes et femmes dans deux bassins.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 59 Montpellier Lodève Béziers Sète Hérault ICMP Varie entre 95,1 et 119,2 sur les 3 périodes, soit une diminution de 1,7 point depuis le début des années 1980, malgré une forte détérioration en 1988-1990. Minimum pour le bassin en 1997-1999, il s'élève à 95,1 et confirme une meilleure évolution de la mortalité par accident de la route dans le bassin de Montpellier que dans l'ensemble de la France. Indicatif le plus fort de la région quelque soit la période, il varie entre 197,2 et 214,5 sur les 3 périodes. Malgré une diminution de 17,3 points en 1988-1990, l'icmp ne varie guère depuis le début des années 1980 et reste très élevé en 1977-1999 ; soit une valeur de 213,6. Le contraste hommes femmes constaté au niveau de l'icm s'aggrave : ICMP de 275,4 pour les hommes et de 131,2 pour les femmes en 1997-1999. Forte augmentation de 131,4 en 1981-1983 à 170,7 en 1997-1999, soit + 39,3 points depuis le début des années 1980. D une situation proche de celle de la France en 1981-1983 (ICMP de 108,1), le bassin de Sète voit sont ICMP quasiment doublé depuis le début des années 1980 (+93,1 points) amenant l indicatif à une valeur de 201,2. Contraste hommes femmes conséquent : ICMP de 249,6 pour les hommes et de 156,6 pour les femmes en 1997-1999. En forte augmentation sur les trois premières périodes, il varie entre 116,6 et 146,3. La diminution constatée en 1997-1999, permet d enrayer l augmentation de 17,7 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il s élève à 134,1. De très fortes disparités apparaissent entre bassins à la défaveur de Lodève et Sète. Disparité marquée entre hommes et femmes dans deux bassins. Varie entre 114,6 et 143,8. S élève à 135,5 en 1997-1999. La baisse constatée en 1997-1999 résulte de diminutions à Montpellier et Lodève ; elle n a fait qu enrayer une évolution fortement négative dans l Hérault durant la décennie 1980 (+20,9 points). Disparité marquée entre hommes et femmes dans trois bassins. Singularité de Montpellier. Cas très critiques à Lodève et Sète. APVP Varie entre 91,7 et 114,1 sur les 3 périodes, soit une augmentation de 5,8 points depuis le début des années 1980 (avec une détérioration marquée en 1988-1990). Avec un APVP de 97,2 en 1997-1999, le bassin connaît un minima régional et se situe positivement par rapport à la France. Indicatif le plus fort de la région quelque soit la période, il diminue toutefois (- 24,1 points depuis le début des années 1980) passant de 250,9 en 1981-1983 à 226,8 en 1997-1999. Le contraste hommes femmes constaté au niveau des ICM et ICMP se confirme : APVP de 263,4 pour les hommes et de 102,1 pour les femmes en 1997-1999. Forte augmentation de 135,8 en 1981-1983 à 189,1 en 1997-1999, soit + 53,3 points depuis le début des années 1980. Le contraste hommes femmes lors de la dernière période : APVP de 211,3 pour les hommes et de 122,6 pour les femmes. D une situation proche de celle de la France en 1981-1983 (APVP de 109,5), le bassin de Sète voit sont APVP quasiment doublé depuis le début des années 1980 (+105,6 points) amenant l indicatif à une valeur de 215,1. Contraste hommes femmes conséquent : APVP de 231,7 pour les hommes et de 161,4 pour les femmes en 1997-1999.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 60 4 - Bassin de la Lozère En 1997-1999, l insécurité routière reste contenue en Lozère mais l analyse des indicateurs souligne une tendance défavorable particulièrement marquée jusqu au milieu des années 1990 (tableau synoptique 26). Tableau synoptique 26 : Lozère Nombre de décès par AVP 12 à 13 décès par an en moyenne. Résultats stables. Taux de mortalité par AVP pour 100 000 personnes Taux relativement stable dans le temps ; il était le plus faible de la région jusqu'en 1994-1996. Il est de 16,3 en 1997-1999. Part des AVP dans la mortalité prématurée La période 1988-1990 marque une augmentation de plus de 2 points qui ne sera pas résorbée lors des deux périodes suivantes. Minimum régional jusqu'en 1994-1996, cette part est de 6,2 % en 1997-1999 contre 4,5 % en 1981-1983. ICM Minimum régional jusqu'en 1994-1996, il varie entre 85,5 et 124,1 sur les 4 périodes, soit une augmentation de 27,4 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il s'élève à 112,9. ICMP Minimum régional jusqu'en 1994-1996, il varie entre 69,7 et 116,2 sur les 4 périodes, soit une augmentation de 42,2 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il reste un des plus faibles de la région et s'élève à 111,9. APVP Minimum régional jusqu'en 1994-1996, il varie entre 71,7 et 127,2 sur les 4 périodes, soit une augmentation de 55,3 points depuis le début des années 1980. En 1997-1999, il reste un des plus faibles de la région et s'élève à 127,0. Source : Inserm, Insee Traitement : ORS

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 61 5 - Bassins des Pyrénées-Orientales : Céret, Perpignan et Prades Les indices des trois bassins des Pyrénées-Orientales traduisent les meilleurs résultats de la région (tableau 27, tableau synoptique 28). Dans le bassin de Céret, le nombre de décès annuel moyen a diminué de 3 ; le taux de mortalité par AVP est nettement le plus faible de la région en 1997-1999 (soit 13 décès consécutifs à un accident de la route pour 100 000 décès) et la proportion des décès prématurés pour cause d insécurité routière avoisine 4 %. Les indices comparatifs de mortalité sont inférieurs à 100 ; l indice relatif aux années de vie perdues est de 103,1. Le bassin de Perpignan présente également des améliorations concernant tous les indicateurs : 15 décès de moins suite à un accident de la route en moyenne annuelle depuis le début des années 1980, forte baisse du taux de mortalité par AVP, réduction de la proportion des décès par accident de la circulation dans l ensemble des décès prématurés, indices comparatifs plutôt faibles voire inférieurs à 100 en 1997-1999 : ICM de 99,1, ICMP de 102,7 et APVP de 108,2. Le bilan du bassin de Prades est plus contrasté après une période 1988-1990 difficile : 2 décès de moins suite à un accident de la route en moyenne annuelle depuis le début des années 1980, baisse de 5,1 points du taux de mortalité par AVP, légère augmentation (+0,6 point) de la proportion des décès par accident de la circulation dans l ensemble des décès prématurés, indice comparatif de mortalité inférieur à 100 en 1997-1999 (ICM de 99,1) mais indice comparatif de mortalité prématurée supérieur à 120. En années potentielles de vie perdues, le bassin de Prades présente un APVP de 134,38.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 62 Tableau 27 : Part des AVP dans la mortalité prématurée par bassins d'emploi Département des Pyrénées-Orientales (en %) 1981-83 1988-90 1994-96 1997-99 Céret 6,1 6,4 4,4 4,1 Perpignan 8,5 9,3 6,7 6,0 Prades 6,1 11,4 8,9 6,9 Pyrénées-Orientales 7,8 9,0 6,5 5,8 Source : Inserm, Insee Traitement : ORS

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 63 Tableau synoptique 28 : Bassins des Pyrénées-Orientales Céret Perpignan Prades PO Nombre de décès par AVP Taux de mortalité par AVP pour 100 000 personnes Part des AVP dans la mortalité prématurée ICM ICMP APVP Entre 8 et 12 décès par an en moyenne. Amélioration sur la période : 3 décès de moins par an depuis le début des années 1980, soit 9 décès en moyenne annuelle en 1997-1999. Forte diminution (-7,8 points) : 21 décès par AVP pour 100 000 décès en 1981-1983 contre 13 en 1997-1999. Variation entre 4,1% et 4,5%. Stabilité depuis le début des années 1980. La part des AVP dans la mortalité est de 4,1% en 1997-1999, soit le minimum régional. Varie entre 90,9 et 106,3 sur les 3 périodes avec un pic en 1988-1990. Diminue de 14,4 points depuis le début des années 1980. Inférieur à 100 en 1997-1999, il est de 90,9. Varie entre 87,1 et 120,7 sur les 3 périodes avec un pic en 1988-1990. Diminue de 26,4 points depuis le début des années 1980. Minimum régional en 1997-1999, il est nettement inférieur à 100 ; soit une valeur de 87,1. Varie entre 103,1 et 118,5 sur les 3 périodes avec un pic en 1988-1990. Diminue de 7,8 points depuis le début des années 1980. Minimum en 1997-1999, il avoisine 100 ; soit une valeur de 103,1. Entre 41 et 62 décès par an en moyenne. Amélioration sur la période : 15 décès de moins par an depuis le début des années 1980, soit 41 décès en moyenne annuelle en 1997-1999. Forte diminution (-8,8 points) : 23,2 décès par AVP pour 100 000 décès en 1981-1983 contre 14,4 en 1997-1999. Variation entre 3,1 et 7,4%. Diminution de 1,4 point depuis le début des années 1980. La part des AVP dans la mortalité est l une des plus faible de la région, soit 6% en 1997-1999. Varie entre 99,1 et 130,4 sur les 3 périodes avec un pic en 1988-1990. Diminue de 17,4 points depuis le début des années 1980. Passe en dessous de 100 en 1997-1999 (valeur de 99,1). Varie entre 102,7 et 144,2 sur les 3 périodes avec un pic en 1988-1990. Diminue de 27,5 points depuis le début des années 1980. S approche des 100 en 1997-1999 avec une valeur de 102,7. Varie entre 108,2 et 151,4 sur les 3 périodes avec un pic en 1988-1990. Diminue de 34 points depuis le début des années 1980. S élève à 108,2 en 1997-1999. Entre 5 et 12 décès par an en moyenne. Amélioration : 2 décès de moins en moyenne annuelle, soit 5 décès en moyenne annuelle en 1997-1999. Diminution malgré une forte recrudescence en 1988-1990 (-5,1 points) : 18,9 décès par AVP pour 100 000 décès en 1981-1983 contre 13,8 en 1997-1999. Variation entre 6,3% et 8,1%. Augmentation de 0,6 point depuis le début des années 1980. La part des AVP dans la mortalité est de 6,9% en 1997-1999. Valeur stable entre 1981-1983 et 1997-1999 avec un pic très fort en 1988-1990. S'élève à 95,3 en 1997-1999. Fortes variations entre les 3 périodes avec un pic en 1988-1990 (varie entre 98 et 186,8). Augmente de 23,6 points depuis le début des années 1980. Atteint 121,6 en 1997-1999. Varie entre 110,3 et 222,9 sur les 3 périodes avec un maximum en 1988-1990. Augmente de 24,1 points depuis le début des années 1980 pour atteindre 134,4 en 1997-1999. Entre 55 et 85 décès par an en moyenne. Nette amélioration dans tous les bassins depuis le début des années 1980 avec un pic en 1988-1990 ; soit 20 décès de moins en moyenne annuelle pour l ensemble du département Forte diminution entre 1981-1983 et 1997-1999 (-8,2 points) partagée par les trois bassins d emploi. Le taux départemental est de 14,1 en 1997-1999 ; soit le minimum régional. Diminution de 2 points entre les périodes 1981-1983 et 1997-1999. Les Pyrénées-Orientales présentent une part des AVP dans les décès prématurés de 5,8% en 1997-1999, minimum régional. Varie entre 97,3 et 133,5 sur les 4 périodes, soit une diminution de 15 points depuis le début des années 1980 non partagée par Prades où l ICM reste stable. Minimum régional en 1997-1999, il est de 97,3 et devient inférieur à 100 dans les trois bassins. Varie entre 102,1 et 144,8 sur les 4 périodes, soit une diminution de 22 points depuis le début des années 1980, non partagée par Prades qui enregistre une forte hausse de son ICMP. Minimum régional en 1997-1999 et minimum du département depuis le début des années 1980, il est de 102,1. Varie entre 109,3 et 153,8 sur les 4 périodes, soit une diminution de 25,4 points depuis le début des années 1980. Minimum régional en 1997-1999 et minimum départemental depuis le début des années 1980, il est de 109,3. Situation très hétérogène entre bassins d emploi.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 64 Ces résultats soulignent la nécessité pour chaque département de se pencher sur des zones accidentogènes très ciblées. Dans l Aude où les indicateurs atteignent des maxima régionaux en 1997-1999, les trois bassins accusent chacun une situation difficile. Le bassin de Limoux enregistre les plus importantes dégradations de ses indices, notamment de son indice comparatif d années de vie perdues ; il accuse également de fortes différences entre hommes et femmes. Dans le Gard où les accidents de la route sont à l origine de trop nombreux décès, le bassin d Alès présente les résultats les moins critiques du département. Nîmes connaît une amélioration significative contrairement au bassin de Bagnolssur-Cèze où la situation des jeunes doit être suivie de près. Ganges- le Vigan enregistre une forte détérioration de son ICM. Dans l Hérault, compte tenu de la répartition démographique, le bassin de Montpellier enregistre les meilleurs résultats du département. Les trois autres bassins connaissent une situation critique. Lodève enregistre toutefois des améliorations alors que les bassins de Béziers et Sète voient leur situation se dégrader ; cet état de fait est notamment souligné par l évolution des indices comparatifs. En Lozère, l insécurité routière reste contenue. Les résultats restent stables en terme de nombre de morts et de taux de mortalité par accident de la route mais les accidents de la route tendent à être plus souvent à l origine d un décès. Les comparaisons avec la situation nationale deviennent moins favorables. Dans les Pyrénées-Orientales, les trois bassins de Céret, Perpignan et Prades présentent des résultats favorables avec toutefois une augmentation marquée en 1997-1999 des indices comparatifs soulignant l âge des victimes du bassin de Prades.

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 65 B.4 - Résultats communaux Bien que l'on atteigne à ce niveau les limites de l'exploitation statistique dans le respect de l'anonymat des personnes, il est important de souligner, comme le montre la carte 2 que la majorité des communes de la région a vu sa population touchée par les accidents de la circulation. Ainsi, entre 1988 et 1999 (soit sur 12 ans), 866 dans 1 545 communes de la région a vu au moins un de ses habitants décéder par accident de la circulation. Elles sont représentées par un point sur cette carte, sa taille étant proportionnelle au nombre de victimes. On s'aperçoit ainsi que tout le territoire est touché, les zones les plus peuplées, comme les zones les moins peuplées. En annexe 8, figure la liste de ces communes, regroupées par département avec le nombre de victimes sur 12 ans et sur 5 ans (1995-1999).

B Mortalité par AVP en Languedoc-Roussillon 66 Carte 2 : Décès d'habitants par accident de la voie publique (1988-1999) Source : Inserm Traitement : ORS

C Accidents de la circulation 67 C ACCIDENTS DE LA CIRCULATION La grande richesse des informations recueillies par la Police ou la Gendarmerie lors de la survenue des accidents de la route autorise des études très pointues de l accidentologie française. L Observatoire Régional de la Sécurité routière Languedoc-Roussillon publie notamment un portrait régional très exhaustif 14 et met régulièrement des informations à disposition du public sur son site internet. La Sécurité routière fournit également des statistiques locales très complètes sur son site www.securiteroutiere.equipement.gouv.fr. L objet de la présente partie du rapport n est donc pas de reprendre des informations produites par ailleurs mais de présenter un certain nombre d indicateurs actualisés relatifs à l accidentologie et de souligner quelques particularités locales en matière de véhicules et d usagers impliqués, au niveau régional (partie C.1) puis départemental (partie C.2). Une analyse cartographique cantonale sera ensuite proposée (partie C.3) ; ce niveau d étude permet d atteindre un degré de précision plus fin tout en respectant l anonymat des accidentés. 14 La sécurité routière en Languedoc-Roussillon : bilan annuel 2001. Montpellier : Observatoire Régional de la Sécurité Routière.

C Accidents de la circulation 68 C.1 La région Languedoc-Roussillon 1 Accidentologie régionale 1.1 Accidents, véhicules et personnes impliquées Les statistiques BAAC disponibles mettent en évidence la diminution de l accidentologie entre 1997 et 2001 dans la région Languedoc-Roussillon que ce soit en terme d accidents, de véhicules ou bien d usagers impliqués (graphique 4 et tableau 29). Le nombre d accidents a diminué de 9,2 %, soit 4 157 accidents en 2001 ; cela représente 420 accidents de moins en 5 ans. Les dégâts matériels sont moindres puisque, suite à une baisse de 9,8 %, le nombre de véhicules accidentés est passé de 7 915 en 1997 à 7 140 en 2001. Le nombre des usagers impliqués est passé de 11 393 en 1997 à 9 970 en 2001, soit une diminution de 12,5 %. Depuis 1997, un accident de la route implique en moyenne 1,7 véhicule et 2,4 personnes. Graphique 4 : Evolution du nombre des accidents de la route, des personnes et des véhicules impliqués entre 1997 et 2001 en Languedoc-Roussillon 12 000 Languedoc-Roussillon 10 000 8 000 11 393 11 340 11 148 10 450 9 970 6 000 7 915 7 771 7 637 7 435 7 140 4 000 2 000 4 577 4 460 4 405 4 277 4 157 0 1997 1998 1999 2000 2001 Nombre d'accidents de la route Nombre de véhicules impliqués Nombre d'usagers impliqués Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS

C Accidents de la circulation 69 Tableau 29 : Evolution du nombre des accidents de la route, des personnes et des véhicules impliqués entre 1997 et 2001 1997 1998 1999 2000 2001 Nombre d'accidents (A) Nombre de personnes impliquées (P) Nombre de véhicules impliqués (V) 4 577 4 460 4 405 4 277 4 157-2,6 % - 1,2 % - 2,9 % - 2,8 % 11 393 11 340 11 148 10 450 9 970-0,5 % - 1,7 % - 6,3 % - 4,6 % 7 915 7 771 7 637 7 435 7 140-1,8 % - 1,7 % - 2,6 % - 4,0 % Ratio P / A 2,5 2,5 2,5 2,4 2,4 Ratio V / A 1,7 1,7 1,7 1,7 1,7 Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS 1.2 Gravité des blessures Toute personne impliquée dans un accident de la route est normalement enregistrée sur les fiches BAAC. Selon l importance des blessures, elle est classée parmi les indemnes, les légèrement blessées, les gravement blessées (nécessitent plus de six jours d hospitalisation) ou tuée (victime décédée sur le coup ou dans les six jours qui suivent l accident). Les résultats de l étude de la gravité des blessures doivent toutefois tenir compte d un sous - enregistrement latent des personnes indemnes et des difficultés d appréciation par les forces de l ordre dans la distinction entre blessés graves et blessés légers. Depuis 5 ans, la proportion des personnes indemnes a diminué pour représenter 37 % des personnes impliquées dans un accident en 2001, soit une dégradation de 1,5 points en 5 ans (graphique 5 et tableau 30). Parmi les personnes ayant subi des dommages, on constate en 2001 que : 44,9 % ont été blessées légèrement (proportion en hausse de 4,9 points en cinq ans), 13,7 % gravement (- 3,1 points) et 4,4 % sont décédées (+ de 0,6 point).

C Accidents de la circulation 70 Il apparaît donc que les accidents de la route tendent à être moins souvent graves ou mortels 18,1 % en 2001 contre 20,6 % en 1997. Mais que, si la proportion des blessés graves diminue de 3,1 points, en revanche celle des tués augmente : 4,4 % de tués en 2001 contre 3,8 % en 1997. Plus précisément, les années 1998 et 1999 ont été particulièrement meurtrières. L année 2000 marque un répit avec moins de morts et de grands blessés. Ces progrès n ont pas été pérennisés en 2001. En effet, la mortalité a de nouveau augmenté portant à 437 le nombre de tués, soit le maximum atteint dans la région entre 1997 et 2001 en terme de pourcentage de tués dans le total de personnes impliquées. Autrement dit, l indice de gravité des accidents de la route en Languedoc-Roussillon était de 9,7 morts pour 100 accidents de la route en 1997. Après avoir culminé à 10,7 en 1998 et 1999, il est de 10,5 morts pour 100 accidents de la route en 2001. Graphique 5 : Evolution de la gravité des blessures consécutives à un AVP entre 1997 et 2001 dans la région Languedoc-Roussillon 5 000 4 500 4 000 3 500 3 000 ORS Source : Sécurité Routière, Fichiers BAAC. Traitement : 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 1997 1998 1999 2000 2001 Tués Blessés graves Blessés légers Indemnes Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS

C Accidents de la circulation 71 Tableau 30 : Evolution de la gravité des blessures consécutives à un AVP entre 1997 et 2001 1997 1998 1999 2000 2001 Accidents (A) 4 577 4 460 4 405 4 277 4 157 Personnes impliquées (P) 11 393 11 340 11 148 10 450 9 970 Tués (T) 429 475 472 416 437 (en % des personnes impliquées) 3,8 4,2 4,2 4,0 4,4 Blessés graves (BG) 1 919 1 743 1 649 1 370 1 367 (en % des personnes impliquées) 16,8 15,4 14,8 13,1 13,7 Blessés légers (BL) 4 653 4 777 4 698 4 769 4 475 (en % des personnes impliquées) 40,8 42,1 42,1 45,6 44,9 Personnes indemnes (I) 4 392 4 345 4 329 3 895 3 691 (en % des personnes impliquées) 38,5 38,3 38,8 37,3 37,0 Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS 2 Types de véhicules et d usagers impliqués 2.1 Type de véhicules Plus de trois véhicules impliqués sur 4 sont des véhicules légers (soit 5 428 véhicules en 2001). Cette proportion est supérieure à son niveau de 1997 (tableau 31). Un véhicule accidenté sur 5 est un deux roues. L accidentologie, et notamment son évolution entre 1997 et 2001, est toutefois différente selon le type de deux roues. La proportion de deux roues légers (bicyclettes et cyclomoteurs) impliqués dans un accident est plus élevée que celle des deux roues à moteur (motos, scooters immatriculés, side-cars et voiturettes), soit respectivement 10,2 % et 9,7 % en 2001. Toutefois, le nombre des bicyclettes et cyclomoteurs accidentés a diminué, passant de 952 à 727 entre le début et la fin de période tandis que la situation des 2 roues motorisés s est détériorée. En terme absolu, 638 deux roues motorisés ont été accidentés en 1997 contre 691 en 2001.

C Accidents de la circulation 72 3,7 % de véhicules accidentés sont des poids lourds, soit une diminution de près d un point en 5 ans : 264 poids lourds concernés en 2001 contre 360 en 1997. Notons que les poids lourds sont relativement moins impliqués dans les accidents en Languedoc-Roussillon qu au niveau national. Graphique 6 : Evolution du nombre des véhicules impliqués par un AVP entre 1997 et 2001 dans la région Languedoc-Roussillon 8 000 7 000 360 275 299 292 264 6 000 5 000 4 000 5 912 6 017 5 885 5 643 5 428 3 000 2 000 1 000 638 652 635 675 691 952 792 797 799 727 0 1997 1998 1999 2000 2001 2 roues légers 2 roues motorisés Véhicules légers Poids lourds Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS Tableau 31 : Evolution du nombre des véhicules accidentés entre 1997 et 2001 1997 1998 1999 2000 2001 Nombre d'accidents 4 577 4 460 4 405 4 277 4 157 Nombre de véhicules impliqués 7 915 7 771 7 637 7 435 7 140 2 roues légers 952 792 797 799 727 (en % des véhicules impliqués) 12,1 10,2 10,5 10,8 10,2 2 roues motorisés 638 652 635 675 691 (en % des véhicules impliqués) 8,1 8,4 8,3 9,1 9,7 Véhicules légers 5 912 6 017 5 885 5 643 5 428 (en % des véhicules impliqués) 75,2 77,8 77,3 76,2 76,3 Poids lourds 360 275 299 292 264 (en % des véhicules impliqués) 4,6 3,6 3,9 3,9 3,7 Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS

C Accidents de la circulation 73 2.2 Type d'usagers On distingue trois types d usagers de la route : les conducteurs, les passagers et les piétons. Si les premiers sont les plus nombreux, ils ne sont pas forcément les plus vulnérables. Aussi convient-il de s intéresser à chaque catégorie (tableaux 32 et 33). Tableau 32 : Evolution des catégories d'usagers accidentés entre 1997 et 2001 1997 1998 1999 2000 2001 Nombre d'accidents 4 577 4 460 4 405 4 277 4 157 Nombre de personnes impliquées 10 682 10 521 10 369 10 450 9 970 Conducteurs 7 586 7 430 7 296 7 315 6 969 (en % du total personnes) 71,0 70,6 70,4 70,0 69,9 Passagers 2 552 2 565 2 529 2 618 2 518 (en % du total personnes) 23,9 24,4 24,4 25,1 25,3 Piétons 544 526 544 517 483 (en % du total personnes) 5,1 5,0 5,2 4,9 4,8 Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS Sept personnes sur 10 impliquées dans un accident de la circulation sont des conducteurs. On constate qu entre 1997 et 2001, la proportion des conducteurs gravement blessés tend à diminuer (-3 points). En 2001, 4,3 % des conducteurs sont décédés suite à leur accident, 12,7 % sont gravement blessés, 40,4 % sont légèrement blessés et 42,5 % sont sortis indemnes. Une personne impliquée dans un accident sur quatre est un passager. La répartition entre tués/blessés graves et blessés légers/indemnes est la même pour les passagers que pour les conducteurs. La proportion de passagers tués est cependant plus faible tandis que seulement 28,6 % des passagers sortent indemnes d un accident contre 42,5 % des conducteurs.

C Accidents de la circulation 74 Une personne sur 20 impliquée dans un accident est un piéton ; en 2001, ils représentent exactement 4,8 % des personnes impliquées dans un accident contre 5,1 % cinq ans plus tôt. Pour minoritaire qu ils soient parmi les personnes impliquées dans les accidents de la route, les piétons sont particulièrement vulnérables. Ainsi, 7,9 % des piétons impliqués ont été tués 2001 contre 6,8 % en 1997. La proportion de piétons gravement blessés est en forte diminution (28,8 % en 2001) mais reste très élevée par rapport aux deux autres catégories d utilisateurs. La part des personnes légèrement blessées ou indemnes reste très faible chez les piétons (63,3 %) par rapport à celle des passagers ou des conducteurs (83 %). Tableau 33 : Gravité des blessures selon la catégorie d'usagers entre 1997 et 2001 1997 1998 1999 2000 2001 Tués 301 326 316 288 303 Blessés graves 1 200 1 106 1 058 886 886 Conducteur Blessés légers 2 823 2 875 2 816 3 018 2 815 Indemnes 3 262 3 123 3 106 3 123 2 965 Total conducteur 7 586 7 430 7 296 7 315 6 969 Tués 89 107 112 94 96 Blessés graves 495 441 400 317 342 Passager Blessés légers 1 346 1 379 1 384 1 451 1 360 Indemnes 622 638 633 756 720 Total passager 2 552 2 565 2 529 2 618 2 518 Tués 37 39 43 34 38 Blessés graves 198 174 168 167 139 Piéton Blessés légers 306 310 331 300 300 Indemnes 3 3 2 16 6 Total piéton 544 526 544 517 483 Tués 427 472 471 416 437 Blessés graves 1 893 1 721 1 626 1 370 1 367 TOTAL Blessés légers 4 475 4 564 4 531 4 769 4 475 Indemnes 3 887 3 764 3 741 3 895 3 691 Total 10 682 10 521 10 369 10 450 9 970 Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS

C Accidents de la circulation 75 3 Caractéristiques des usagers 3.1 Classes d'âge A tout âge de la vie, le risque routier existe (tableau 34). Pourtant, de nombreux facteurs modifient l exposition au risque : vulnérabilité de l enfant sur le chemin de l école, prise de risque des jeunes lors des sorties nocturnes, longueur des trajets domicile - travail et font de certaines tranches d âge des victimes désignées. La tranche d âge quinquennale la plus touchée par les accidents de la route est celle des 20 à 25 ans, soit 14,8 % des personnes impliquées en Languedoc-Roussillon en 2001. Plus généralement, les jeunes restent les plus concernés par l insécurité routière. Entre conduite d un deux roues et nouveau permis, les jeunes entre 15 et 30 ans sont les plus touchés : 13,4 % des personnes impliquées dans un accident ont entre 15 et 20 ans, 14,8 % entre 20 et 25 ans et 11,0 % entre 25 et 30 ans. Si le nombre de ces jeunes impliqués dans un accident de la route diminue globalement entre 1997 et 2001, leur surreprésentation dans l ensemble des personnes impliquées ne laisse pas entrevoir d amélioration. Ce sont les tranches d âge relatives aux enfants qui ont évolué le plus favorablement durant les années 1997-2001. On constate toutefois dans la région 107 victimes de moins de 5 ans, 132 ayant entre 5 et 10 ans et 229 victimes de 10 à 15 ans. Les moins de 15 ans représentent globalement une personne sur 20 impliquées dans un accident en 2001. L implication dans un accident de la route tend à diminuer avec l âge : la part de chaque tranche d âge quinquennale dans les accidents diminue depuis 20-25 ans jusqu à 60-65 ans. On constate toutefois que, si le nombre des accidentés de la route a diminué globalement en Languedoc- Roussillon entre 1997 et 2001, la tranche d âge des 55 à 60 ans est la seule à enregistrer une augmentation d effectifs.

C Accidents de la circulation 76 Tableau 34 : Répartition des accidentés de la route en Languedoc-Roussillon entre 1997 et 2001 selon les tranches d'âge 1997 1998 1999 2000 2001 0 à 5 ans 154 120 117 123 107 5 à 10 ans 163 175 137 146 132 10 à 15 ans 310 298 327 286 229 15 à 20 ans 1 362 1 295 1 517 1 263 1 232 20 à 25 ans 1 548 1 488 1 449 1 458 1 359 25 à 30 ans 1 255 1 251 1 190 1 109 1 016 30 à 35 ans 1 062 971 918 892 883 35 à 40 ans 968 861 854 821 825 40 à 45 ans 824 791 750 716 727 45 à 50 ans 731 737 681 614 614 50 à 55 ans 604 590 602 595 530 55 à 60 ans 350 438 411 358 389 60 à 65 ans 354 393 320 291 265 Plus de 65 ans 984 1 103 1 092 917 902 Total 10 669 10 511 10 365 9 589 9 210 Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS

C Accidents de la circulation 77 3.2 Sexe En Languedoc-Roussillon, deux tiers des personnes impliquées dans un accident de la circulation sont des hommes. Plus de 3 morts sur 4 sont des hommes (76,7 % en 2001 selon les données de la Sécurité routière). Le croisement des caractéristiques «sexe» et «classe d âge» fait apparaître qu entre 20 et 35 ans, plus de 4 victimes sur cinq sont des hommes (tableau 35). Tableau 35 : Répartition des tués suite à un accident de la circulation selon l'âge et le sexe en 2001 (en %) Classes d'âge Femmes Hommes 0 à 5 ans 16,7 83,3 5 à 10 ans 40,0 60,0 10 à 15 ans 23,1 76,9 15 à 20 ans 30,6 69,4 20 à 25 ans 18,8 81,2 25 à 30 ans 16,7 83,3 30 à 35 ans 15,4 84,6 35 à 40 ans 25,6 74,4 40 à 45 ans 23,8 76,2 45 à 50 ans 26,7 73,3 50 à 55 ans 18,5 81,5 55 à 60 ans 30,2 69,8 60 à 65 ans 33,3 66,7 Plus de 65 ans 34,5 65,5 Total 25,1 74,9 Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS

C Accidents de la circulation 78 C.2 - Les départements languedociens 1 Accidentologie dans les départements 1.1 Accidents, véhicules et personnes impliqués La répartition entre départements du nombre des accidents de la route, des véhicules et des usagers impliqués est sensiblement la même, à savoir (graphique 7) : 12 % dans l Aude, 37-38 % dans le Gard, 36 % dans l Hérault, 3-4 % en Lozère et 11 % des les Pyrénées-Orientales. Graphique 7 : Répartition des accidents de la circulation entre départements en 2001 Gard 37% Hérault 36% Aude 12% PO 11% Lozère 4% Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS Avec une ampleur variable, la baisse de 9,7 % du nombre des accidents de la route dans la région entre 1997 et 2001 est commune aux cinq départements (tableau 36). En Lozère où le nombre des accidents est plus limité, la diminution du nombre des accidents a été de 2,3 % entre 1997 et 2001. Mis à part 1999 qui a été une année un peu meilleure, le département de la Lozère enregistre environ 170 accidents par an (plus ou moins 4).

C Accidents de la circulation 79 Les départements du Gard et de l Hérault où l accidentologie est la plus forte compte tenu de la répartition démographique régionale et des infrastructures routières, le nombre des accidents de la route a respectivement diminué de 6,3 % et de 8,3 % en 5 ans. Dans ces deux départements, l accidentologie a tendance à décroître malgré un pic du nombre des accidents intervenu en 2000 dans le Gard et en 1999 dans l Hérault. Dans les Pyrénées-Orientales et l Aude, la diminution du nombre annuel des accidents de la route a été plus importante, soit respectivement de 17,9 % et de 13,5 % entre 1997 et 2001. L Aude enregistrait 495 accidents en 2001. La diminution du nombre des accidents amorcée en 1999 après une année 1998 assez mauvaise s est accentuée en 2000 et 2001. Dans les Pyrénées-Orientales, le nombre des accidents a diminué fortement entre 1997 et 2000 (-22,2 %). Avec 24 accidents supplémentaires par rapport à 2000, l année 2001 affiche par contre une reprise à la hausse de l accidentologie. Tableau 36 : Evolution du nombre des accidents de la route entre 1997 et 2001, selon les départements 1997 1998 1999 2000 2001 Aude 572 607 586 537 495 Gard 1 645 1 641 1 558 1 651 1 542 Hérault 1 626 1 519 1 593 1 477 1 491 Lozère 171 174 157 174 167 Pyrénées-Orientales 563 519 511 438 462 Languedoc-Roussillon 4 577 4 460 4 405 4 277 4 157 Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS

C Accidents de la circulation 80 La diminution de 12,5 % du nombre des personnes impliquées dans un accident de la circulation dans la région entre 1997 et 2001 se répartit différemment entre les cinq départements (tableau 37). En Lozère, la diminution du nombre des accidentés a été de 14,1 % entre 1997 et 2001. L évolution du nombre des accidentés est variable d une année sur l autre mais présente néanmoins une tendance à la baisse ; soit 367 accidentés en 2001 contre 427 en 1997. Dans les départements du Gard et de l Hérault où l accidentologie est la plus forte, le nombre des accidentés de la route a respectivement diminué de 10,3 % et de 10,1 % en 5 ans. L évolution du nombre des accidentés y est très variable d une année sur l autre mais présente néanmoins une tendance à la baisse. Dans l Aude et les Pyrénées-Orientales, la diminution du nombre annuel des accidentés de la route a été plus importante, soit respectivement de 16,6 % et 20,6 % entre 1997 et 2001. L Aude enregistrait 1 242 accidentés en 2001. La variation du nombre des accidentés suit celle du nombre des accidents : une diminution amorcée en 1999 après une année 1998 assez mauvaise. Dans les Pyrénées-Orientales, le nombre des personnes impliquées a diminué fortement, soit -22,7 % entre 1997 et 2000. Avec 30 accidentés supplémentaires par rapport à 2000, l année 2001 affiche par contre une reprise de l accidentologie.

C Accidents de la circulation 81 Tableau 37 : Evolution du nombre des personnes impliquées dans un accident de la route entre 1997 et 2001 selon les départements 1997 1998 1999 2000 2001 Aude 1 489 1 628 1 611 1 464 1 242 Gard 4 032 4 096 3 834 3 944 3 618 Hérault 4 010 3 792 4 017 3 542 3 604 Lozère 427 468 355 391 367 Pyrénées-Orientales 1 435 1 356 1 331 1 109 1 139 Languedoc-Roussillon 11 393 11 340 11 148 10 450 9 970 Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS Le nombre des véhicules impliqués dans un accident de la circulation a diminué de 9,8 % dans la région entre 1997 et 2001. Des disparités départementales apparaissent (tableau 38). C est dans les Pyrénées Orientales que la diminution du nombre annuel des véhicules accidentés de la route a été plus importante entre 1997 et 2001. La diminution a été de 21 % entre 1997 et 2000 ; l année marque une reprise de l accidentologie avec 23 véhicules accidentés supplémentaires par rapport à 2000. En Lozère et dans l Aude, la diminution du nombre des véhicules accidentés est légèrement supérieure à 12 %. En Lozère, où le nombre des véhicules accidentés est plus limité, la diminution du nombre des accidents a été variable d une année sur l autre mais s élève à 12,1 % entre 1997 et 2001 : soit 233 véhicules accidentés en 2001 contre 267 en 1997. Avec une diminution de 12,2 % en cinq ans, l Aude enregistrait 831 véhicules accidentés en 2001. Cette variation suit celle du nombre des accidents : une diminution amorcée en 1999 après une année 1998 assez mauvaise.

C Accidents de la circulation 82 Dans le Gard et l Hérault où l accidentologie est la plus forte, la diminution du nombre des véhicules accidentés est inférieure à 8,5 %. Elle est respectivement de 7,0 % et de 8,5 % en 5 ans, et reste variable selon les années. Tableau 38 : Evolution du nombre des véhicules impliqués dans un accident de la route entre 1997 et 2001 selon les départements 1997 1998 1999 2000 2001 Aude 947 1 055 992 933 831 Gard 2 904 2 897 2 766 2 922 2 701 Hérault 2 813 2 652 2 762 2 539 2 573 Lozère 265 263 224 262 233 Pyrénées-Orientales 986 904 893 779 802 Languedoc-Roussillon 7 915 7 771 7 637 7 435 7 140 Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS

C Accidents de la circulation 83 1.2 Gravité des blessures En 2001, la répartition entre les cinq départements des personnes tuées par la route est sensiblement différente de celle des accidents, des véhicules et des usagers impliqués : 17,4 % dans l Aude (contre 12 %), 30,2 % dans le Gard (contre 37-38 %), 41 % dans l Hérault (contre 36 %), 2,5 % en Lozère (contre 3-4 %) et 8,9 % des les Pyrénées-Orientales (contre 11 %). Graphique 8 : Répartition des tués par accident de la circulation entre départements en 2001 Gard 30% Hérault 41% Aude 17% PO 9% Lozère 3% Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS Cette répartition entre départements des personnes tuées par la route a évolué depuis 5 ans : la Lozère, le Gard et surtout l Hérault concentrent une plus forte proportion de morts en 2001 qu en 1997. En 2001, l Aude et l Hérault présentent une proportion de tués parmi les personnes impliquées supérieure à celle de la région ; respectivement 6,1 % et 5,0 % contre 4,4 % au niveau régional. De son côté, la Lozère présente 3,0 % de tués parmi les personnes impliquées dans un accident.

C Accidents de la circulation 84 En terme d indice de gravité des accidents, c est-à-dire selon le nombre de décès pour 100 accidents survenus (tableau 39), l Aude présente un indice élevé, soit plus de 15 morts pour 100 accidents en 2001. Ce taux s élève à 12,0 dans l Hérault et à 8,6 dans le Gard. Dans les Pyrénées-Orientales, il s établit à 8,4 après une croissance marquée de 10,7 à 13,2 entre 1997 et 2000. C est en Lozère que l indice de gravité est le moins élevé : soit 6,6 en 2001. Tableau 39 : Nombre de morts et indice de gravité (nombre de tués/100 accidents) des accidents de la route entre 1997 et 2001 selon les départements Départements 1997 1998 1999 2000 2001 Nombre de tués 83 70 86 60 76 Indice de gravité 14,5 11,5 14,7 11,2 15,4 Nombre de tués 121 148 126 131 132 Indice de gravité 7,4 9,0 8,1 7,9 8,6 Nombre de tués 157 183 188 151 179 Indice de gravité 9,7 12,0 11,8 10,2 12,0 Nombre de tués 8 14 9 16 11 Indice de gravité 4,7 8,0 5,7 9,2 6,6 Nombre de tués 60 60 63 58 39 Orientales Indice de gravité 10,7 11,6 12,3 13,2 8,4 Aude Gard Hérault Lozère Pyrénées- Languedoc- Nombre de tués 429 475 472 416 437 Roussillon Indice de gravité 9,4 10,7 10,7 9,7 10,5 Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS En dépit de la diminution du nombre des décès dans le département, l Aude se caractérise par un pourcentage de personnes tuées élevé par rapport au reste de la région. Avec 76 victimes, l année 2001 présente une proportion maximum de 6,1 % de décès parmi les personnes impliquées. La part des personnes gravement blessées est également importante bien que variable d une année sur l autre ; elle est de 17,6 % en 2001. A contrario, la part des personnes indemnes et légèrement blessées a augmenté de 2,8 points depuis cinq ans : 76,2 % en 2001 contre 73,4 % en 1997. La part des personnes légèrement blessées est de 40,9 % en 2001.

C Accidents de la circulation 85 C est dans le Gard que la proportion des personnes sorties indemnes ou légèrement blessées d un accident est la plus forte en 2001 : soit 85,0 %. La part des blessés graves tend à diminuer depuis 1997. L augmentation de la proportion des tués est égale à celle de la région + 0,6 point : soit 3,6 % de tués parmi les personnes impliquées dans un accident de la route en 2001. L Hérault présente une part de blessés graves assez faible pour la région. Cette part est de 13,0 % en 2001, soit 3,2 points de moins qu en 1997. La part des personnes tuées est par contre en dessus du niveau régional ; elle a tendance à croître et atteint 5,0 % en 2001. En Lozère, la proportion de blessés graves est assez forte : 17,2 % en 2001. Par ailleurs, bien que jouant sur des effectifs réduits, la part des tués a augmenté depuis 5 ans : soit 3 % de tués en 2001 contre 1,9 % en 1997. Les Pyrénées-Orientales sont le département où la gravité des accidents a le plus diminué depuis 5 ans. Avec 21 décès de moins en 2001 qu en 1997, c est le seul département où la part des décès a baissé depuis 5 ans (- 0,8 point) ; elle s élève à 3,4 %. En revanche, la part des blessés graves est la plus forte de la région (18,2 % en 2001) malgré un net recul depuis 1997 (- 3,8 points). La part des blessés légers s élève à 40,6 % (+ 7,4 points en 5 ans).

C Accidents de la circulation 86 2 Types de véhicules et d usagers impliqués 2.1 Type de véhicules Les véhicules sont classés en 2 roues, véhicules légers ou poids lourds. On distingue les 2 roues légers (bicyclettes et cyclomoteurs) des 2 roues motorisés (motos, scooters immatriculés, side-cars et voiturettes). Par véhicules légers, on entend également les véhicules utilitaires ; ces véhicules peuvent être seul, avec remorque ou caravane. Tout autre véhicule est classé poids lourds (y compris les transports en commun, tracteurs et engins spéciaux). La répartition entre types de véhicules impliqués change sensiblement d un département à l autre. Les accidents impliquant un véhicule léger reste le principal cas de figure : soit généralement plus d un accident sur quatre quel que soit le département (graphique 9). Graphique 9 : Répartition des accidents entre départements selon le type de véhicule en 2001 2 roues légers 2 roues motorisés Gard 40% Hérault 35% Gard 33% Hérault 42% Aude 11% PO 11% Lozère 3% Aude 9% PO 12% Lozère 4% Véhicules légers Poids lourds Gard 38% Hérault 36% Gard 38% Hérault 34% Aude 12% PO 11% Lozère 3% Aude 13% PO 9% Lozère 6% Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS

C Accidents de la circulation 87 En 2001, la part des accidents impliquant des 2 roues légers varie entre 9,7 % dans l Aude et 10,7 % en Lozère. Entre 1997 et 2001, plusieurs types d évolution de l accidentologie des 2 roues légers apparaît : En Lozère, le nombre de 2 roues légers accidentés reste faible (moins de 25 accidents par an entre 1997 et 2001) ; la part des 2 roues légers a néanmoins fortement diminué entre 1998-2000 (jusqu à 4 % des accidents en 1999) puis a retrouvé en 2001 un niveau supérieur à celui de 1997. Dans l Hérault, on constate une diminution constante de la part des accidents de 2 roues dans l accidentologie. Le nombre de bicyclettes accidentées a baissé durant toute la période, passant de 100 en 1997 à 60 en 2001. Pour les cyclomoteurs, l année 1999 marque une augmentation des accidents mais le différentiel entre 1997 et 2001 reste élevé : -127 accidents. Dans l Aude, le Gard et les Pyrénées-Orientales, on constate une réduction globale du nombre d accidents impliquant un 2 roues léger entre 1997 et 2001. En 2001, la part des accidents impliquant des 2 roues motorisés varie plus fortement entre 7,8 % dans l Aude et 12,0 % en Lozère. Ces accidents concernent principalement les motos ; soit 667 cas en 2001 alors que la même année, la région enregistrait 17 accidents de scooter et 7 accidents de voiturettes. Notons que l Aude et le Gard présentent plus d accidents avec 2 roues légers qu avec deux roues motorisés. Entre 1997 et 2001, l aggravation de l accidentologie des 2 roues motorisés apparaît plus ou moins forte selon des départements : Une faible augmentation Dans le Gard, le nombre d accidents de motos augmente entre 1997 (193 accidents recensés) et 2001 (223 accidents). La part des accidents avec motos est de 8,5 % en 2001.

C Accidents de la circulation 88 Les Pyrénées-Orientales comptent 80 deux roues motorisés accidentés en 2001 contre 97 en 1997, soit une part stable dans l accidentologie. Une augmentation de 2 à 3 points Dans l Aude, la proportion d accidents impliquant un 2 roues motorisé a augmenté entre 1997 et 2000 passant de 5,9 % à 8,5 % ; le retour de tendance constaté en 2001 ramène ce taux à 7,8 %. Dans l Hérault, 281 motos ont été accidentées en 2001 contre 233 cinq ans plus tôt. Cette augmentation marque une place croissante des motos dans l accidentologie du département : soit 8,6 % en 1997 et 11,3 % en 2001. Une forte augmentation (+6,7 points) Avec 28 cas d accidents de motos en 2001, la Lozère est le département qui enregistre la plus forte part d accidents de 2 roues motorisés dans son accidentologie. En 2001, la part des accidents impliquant des poids lourds varie de 3,0 % à 6,4 % entre départements ; avec un minimum dans les Pyrénées-Orientales (24 accidents avec poids lourds en 2001) et un maximum en Lozère (15 accidents avec poids lourds en 2001). Entre 1997 et 2001, plusieurs types d évolution du nombre des accidents de 2 roues légers apparaît : Une diminution de la part des accidents avec poids lourds notamment dans l Hérault et l Aude. Une stabilité de la part des accidents avec poids lourds entre 1997 et 2001 dans le Gard et la Lozère avec une variabilité selon les années. Une tendance à l augmentation avant 2001 dans les Pyrénées-Orientales même si les effectifs concernés restent contenus.

C Accidents de la circulation 89 2.2 Type d'usagers Dans l Aude, le Gard et les Pyrénées-Orientales, la proportion de chaque catégorie d usagers varie peu depuis 5 ans. L Aude est le département où les piétons représentent la plus petite part des usagers impliqués (3,9 % en 2001) ; par contre, les passagers sont relativement nombreux (29,5 %). Le Gard est le département où les conducteurs représentent la part la plus importante des usagers impliqués (72,1 % en 2001). Les piétons et les passagers représentent respectivement 4,5 % et 23,4 % des personnes impliquées (tableau 40). Dans l Hérault, la répartition des personnes impliquées change sensiblement au détriment des passagers (soit 24,8 % en 2001). La proportion de piétons a diminué de près d un point en 5 ans ; de 5,4 % elle reste la plus forte de la région. En Lozère, on notera en particulier une forte augmentation de la part des piétons impliquées (4,9 % en 2001 contre 1,5 % en 1997). Tableau 40 : Répartition des personnes impliquées dans un accident de la route en 2001, selon la catégorie d'usagers Départements Conducteurs Passagers Piétons n % n % n % Aude 827 66,6 366 29,5 49 3,9 Gard 2 609 72,1 845 23,4 164 4,5 Hérault 2 516 69,8 895 24,8 193 5,4 Lozère 231 62,9 118 32,2 18 4,9 Pyrénées-Orientales 786 69,0 294 25,8 59 5,2 Languedoc-Roussillon 6 969 69,9 2 518 25,3 483 4,8 Source : Sécurité routière, Fichiers BAAC Traitement : ORS

C Accidents de la circulation 90 3 Caractéristiques des usagers 3.1 Classes d'âge La répartition des personnes accidentées selon les classes d âge permet de faire ressortir quelques spécificités départementales ; notamment chez les enfants et les seniors. Dans l Aude, les efforts réalisés en matière de prévention apparaissent particulièrement efficaces chez les 5-10 ans : 7 accidents seulement en 2001. Par contre, le département concentre une forte proportion d accidents impliquant une personne de plus de 60 ans. Chez les enfants, on constate que le Gard concentre 43,9 % des accidentés de moins de 5 ans. De leur côté, les enfants de 5 à 15 ans semblent bien préparés aux dangers de la route. Les jeunes de 15 à 20 ans impliqués dans un accident sont très représentés dans le département. Dans l Hérault, les tout-petits sont relativement épargnés : ils ne représentent que 29 % des petits accidentés de la région, alors que le département pèse 36 % des personnes impliquées en Languedoc-Roussillon. Par contre, le département enregistre quasiment la moitié des accidents chez les 5-10 ans et 41,5 % des accidents chez les 10-15 ans. Les accidentés ayant entre 55 et 65 ans sont également particulièrement représentés dans l Hérault. En Lozère, les personnes entre 45 et 65 ans semblent moins impliquées dans les accidents que dans d autres départements de la région. Les plus de 65 ans sont par contre très représentés ; soit 45 à 55 seniors impliqués depuis 1997. En dépit du nombre relativement faible des enfants de 0 à 15 ans accidentés (40 en 2001), l évolution de l accidentologie suscite quelques inquiétudes dans le département puisque les trois premières tranches d âge de la vie comptent respectivement pour 5,6 %, 6,1 % et 7,0 % des accidents de la région alors que les Lozériens représentent seulement 4 % des accidentés de la région.

C Accidents de la circulation 91 Les Pyrénées-Orientales sont plutôt bien placés en matière d accidentologie des 0-5 ans. C est la situation des jeunes de 15 à 25 ans qui apparaît la plus préoccupante : depuis 1999, les 15-19 ans représentent 14,6 % des accidentés, soit 3,4 points de plus qu en 1997 et 1998. Les 20-24 ans représentent 17,2 % des accidentés en 2001 contre 13,2 % cinq ans plus tôt. 3.2 Sexe En dehors de l Aude, l augmentation de la proportion des hommes impliqués dans un accident de la route est valable pour tous les départements languedociens. Dans les Pyrénées- Orientales en particulier, le pourcentage d hommes impliqués dans un accident de la route est le plus fort de la région (72,3 % d accidentés hommes en 2001) et a enregistré une hausse de 4,2 points. La situation est moins stigmatisée en Lozère avec 64 % d hommes parmi les accidentés. Dans l Aude, le Gard et l Hérault, le pourcentage d hommes est de 68 à 69 %.

C Accidents de la circulation 92 C.3 - Analyse cartographique cantonale Les cartes régionales proposées (cartes 3 à 8) n ont pas pour vocation d effectuer une analyse détaillée de l accidentologie locale. Elles permettent de prendre conscience que toute la région est concernée par l insécurité routière même si certains cantons restent plus exposés du fait d une plus grande densité de population ou de la proximité des grands axes routiers, comme c est le cas pour les grands centres urbains et le littoral. Pour plus de clarté, une carte des cantons du Languedoc-Roussillon est proposée en annexe 2. Durant la période 1997-2001, seulement 5 % des cantons n ont eu à déplorer aucun décès suite à un accident de la route. De 1997 à 2001, 9 cantons sur 169 n ont pas compté de victimes sur leur territoire. 36 % des cantons ont compté moins de 5 décès, soit en moyenne moins d un par an. A l opposé, 5 cantons présentent en moyenne plus de 10 morts sur les routes tous les ans (tableau 41). En prenant pour exemple l année 2001, 33 % des cantons n ont enregistré aucun décès suite à un accident de la route, 22 % en ont déploré un. 22 % des cantons, soit 45, ont compté entre 2 et 5 décès. 15 % des cantons, soit 25, ont eu entre 6 et 10 décès sur leur territoire. On constate que pour chacune des 5 années disponibles : Un tiers des cantons n ont déploré aucun mort sur la route, même si d une année sur l autre l identité de ces cantons changent puisque seulement 9 cantons n ont connu aucun décès sur toute la période. Environ un canton sur 5 connaît un décès par an. La classe des cantons ayant subi entre 6 et 10 décès se développe au détriment des cantons subissant entre 2 et 5 décès. Le nombre des cantons les plus exposés à la mortalité suite à un accident de la route est passé de 9 à 5 entre 1997 et 2001.

C Accidents de la circulation 93 Par contre, tous les cantons ont été touchés par des accidents de la route ayant entraîné de blessures graves On constate qu au cours de la période 1997-2001 : la part des cantons n ayant déploré aucun blessé grave dans l année est passée de 8 % à 14 % ; un canton sur 6 présente entre 1 et 10 blessés graves chaque année ; les cantons présentant le plus de blessés graves ont tendance à être moins nombreux. En effet, en 2001 un canton sur 5 présenté entre 11 et 25 blessés graves contre un sur 4 en 1997. D autre part, le nombre des cantons ayant eu plus de 25 blessés graves est passé de 15 à 8 entre 1997 et 2001. Ainsi, tous les ans, un tiers des cantons présente plus de 10 tués ou blessés graves.

C Accidents de la circulation 94 Tableau 41 : Accidentologie cantonale entre 1997 et 2001 1997 1998 1999 2000 2001 Nombre moyen annuel 1997-2001 Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % TUES Aucun 56 33 50 30 55 33 55 33 56 33 Aucun 9 5 Un tué 33 20 35 21 32 19 30 18 38 22 Moins de 1 61 36 Entre 2 et 5 57 34 62 37 54 32 65 38 45 27 Entre 1 et 5 72 43 Entre 6 et 10 14 8 16 9 21 12 12 7 25 15 Entre 6 et 10 22 13 Plus de 10 9 5 6 4 7 4 7 4 5 3 Plus de 10 5 3 Maxi 18 23 20 19 18 Maxi 89 TOTAL 169 100 169 100 169 100 169 100 169 100 TOTAL 169 100 BLESSES GRAVES Aucun 13 8 12 7 14 8 20 12 23 14 2 et moins 34 20 Entre 1 et 5 65 38 71 42 77 46 68 40 69 41 Entre 2 et 4 35 21 Entre 6 et 10 34 20 32 19 28 17 40 24 36 21 Entre 4 et 10 48 28 Entre 11 et 25 42 25 39 23 36 21 32 19 33 20 Entre 10 et 20 35 21 Plus de 25 15 9 15 9 14 8 9 5 8 5 Plus de 20 17 10 Maxi 125 92 96 102 92 Maxi 504 TOTAL 169 100 169 100 169 100 169 100 169 100 TOTAL 169 100 TUES ET BLESSES GRAVES Aucun 9 5 9 5 9 5 15 9 15 9 Moins de 1 10 6 Entre 1 et 5 62 37 58 34 68 40 59 35 62 37 Entre 1 et 5 56 33 Entre 6 et 10 28 17 34 20 28 17 36 21 37 22 Entre 6 et 10 37 22 Entre 11 et 20 33 20 37 22 32 19 37 22 27 16 Entre 11 et 20 38 22 Entre 21 et 40 30 18 22 13 25 15 17 10 25 15 Entre 21 et 40 23 14 Plus de 40 7 4 9 5 7 4 5 3 3 2 Plus de 40 5 3 Maxi 140 107 116 121 109 Maxi 584 TOTAL 169 100 169 100 169 100 169 100 169 100 TOTAL 169 100 Source : Sécurité routière, fichiers BAAC Traitement : ORS

C Accidents de la circulation 95 Carte 3 : Morts et blessés graves suite à un accident en Languedoc-Roussillon en 1997

C Accidents de la circulation 96 Carte 4 : Morts et blessés graves suite à un accident en Languedoc-Roussillon en 1998

C Accidents de la circulation 97 Carte 5 : Morts et blessés graves suite à un accident en Languedoc-Roussillon en 1999

C Accidents de la circulation 98 Carte 6 : Morts et blessés graves suite à un accident en Languedoc-Roussillon en 2000

C Accidents de la circulation 99 Carte 7 : Morts et blessés graves suite à un accident en Languedoc-Roussillon en 2001

C Accidents de la circulation 100 Carte 8 : Morts et blessés graves suite à un accident en Languedoc-Roussillon entre 1997-2001