Maroc. Karim El Aynaoui

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Transcription:

Maroc Karim El Aynaoui

Le monde

Source: Banque mondiale (2012).

Source : PNUD (2014).

Source : Banque africaine de développement (2014).

Le Maroc

Maroc

Source : BAM (2013).

Source : BAM (2013).

Entrées nettes de capitaux privés par région, 2000-12 Source: FMI (2013).

Maroc Source: DPEF (2013).

Maroc Source: BAM (2013).

Maroc Source : BAM (2013).

La croissance tirée par la demande intérieure Secteur public Salaire minimum Secteur privé Salaires réels Investissement public Complémentarité Investissement privé Consommation totale Pauvreté vulnérabilité Demande intérieure Croissance Rigidités Investissement total Croissance population Emploi chômage Taux de Participation Force de travail

Les limites du modèle actuel de croissance Taux de change réel Consommation totale Régime de change Investissement public Investissement total Éviction Investissement privé Climat des affaires Politique salariale Demande intérieure Capital Efficience Coûts de production Importations Croissance Rigidités Dépense publique Exportations Compte courant Chômage Impôts Invest. étrangers Déficit extérieur Déficit budgétaire

Perspectives

La nouvelle stratégie de croissance Ouverture extérieure Réformes Taux de change réel Réforme régime de change Exportations Balance des paiements Réformes cadre macro Importations Compte capital Intégration régionale Invest. étrangers Réforme climat des affaires Investissement privé Investissement total Capital Croissance Réformes marché du travail Emploi, chômage Investissement public Infra avancée Innovation Main d œuvre qualifiée Système éducatif Infra de base Réformes

Le processus intrinsèque de transformation des structures productives Infrastructure de base Main d œuvre non qualifiée Main d œuvre qualifiée Infrastructure avancée Activités d imitation Activités d innovation Ventes sur le marché local Production Exportations Investissements étrangers

Réformes

1. Une composition plus adéquate des investissement publics entre l infrastructure de base (routes, énergie, systèmes de télécommunications de base, eau et assainissement) et l infrastructure avancée (technologies d informations de de communications avancées). Possiblement dans un contexte de baisse du niveau total de ces dépenses, imposée par la consolidation budgétaire.

2. Activités intensives en main qualifiée, basée sur l innovation nationale nécessitent un accès rapide à l information pour exploiter les opportunités offertes par de nouveaux marchés et favoriser le développement de réseaux internationaux de connaissances. Pour promouvoir l innovation : création d un programme public à l instar de «STARTUP Chile».

3. Le renforcement des politiques visant à promouvoir la qualité de l éducation (aussi bien dans le secteur secondaire que tertiaire) et la formation continue. 4. Des réformes du marché du travail visant à réduire le coût relatif de la main d œuvre, et diminuer l inadéquation des connaissances de manière à favoriser l adoption de méthodes de production plus intensive en technologie avancée et permettre de mieux exploiter les opportunités créées par les marchés mondiaux.

5. Des politiques spécifiques à l égard de secteurs de production stratégiques, dont les secteurs agricole, manufacturier, phosphates, et énergies renouvelables. 6. Un renforcement du rôle du secteur financier national dans le financement des petites et moyennes entreprises, tant au niveau des activités de production que des activités d innovation et dans sa capacité à soutenir le processus de mondialisation des entreprises marocaines non financières,

particulièrement dans leur stratégie régionale. Favoriser également une concurrence plus forte dans le secteur financier pour accélérer le développement du financement de marché (nonbancaire), développer l épargne et l expansion du financement de l économie. 7. Une libéralisation plus poussée du compte capital et l adoption d un régime de change plus flexible

dans le but de réduire les importations et d aider au redressement de la balance des paiements, de retrouver une compétitivité coût, et de faciliter l absorption de chocs externes. 8. Une accentuation de la stratégie régionale visant à capitaliser sur la position géographique du Maroc, dans le contexte de la nouvelle division internationale du travail pour délocaliser graduellement les activités manufacturières légères basées sur l imitation et intensives en main d œuvre peu qualifiée

vers les pays d Afrique sub-saharienne (particulièrement les pays francophones) de manière à tirer parti des faibles coûts du travail et favoriser la «montée en gamme» du pays. Pour mettre en œuvre cette stratégie régionale, les IDE des entreprises marocaines devront augmenter de manière significative. Elle pourrait également nécessiter au moins dans un premier temps le soutien de l État, direct et indirect.

9. L adoption de politiques monétaire, budgétaire, et macroprudentielles pour adapter et renforcer la capacité du cadre macroéconomique à atténuer (en association avec un régime de change plus flexible) les fluctuations du taux de croissance observé autour du taux de croissance potentiel à maintenir des taux d inflation actuels et anticipés stables et à réduire la procyclicalité du système financier et les risques d instabilité financière.

Une plus grande flexibilité de la politique monétaire et la mise en place d instruments macroprudentiels contracycliques s avérerait indispensable de même qu une plus grande coordination entre les politiques monétaire et budgétaire. Une règle budgétaire explicite permettrait également de renforcer la crédibilité de la politique budgétaire.

Quantifier l impact de toutes ces reformes sur la croissance, l emploi et la diversification du secteur industriel : impossible, en partie du fait de leur dimension temporelle différente. Exemple : quantifier l impact d une plus grande flexibilité du cadre macro sur la volatilité de l activité nécessite un modèle (stochastique) de court terme pour quantifier l impact des réformes liées au marché du travail nécessite un modèle de moyen et long termes.

Autre problème : difficile de traduire certaines de ces réformes en quantités directement mesurables dans un modèle macroéconomique. Exemple : l amélioration de l environnement des affaires. On peut cependant capter leur effet indirect sur certaines variables (par exemple, sur la sensibilité des IDE au taux de rendement du capital investi localement).