Diagnostic régional emploi-formation



Documents pareils
Diplômes et insertion professionnelle

GESTION, ADMINISTRATION

12ème. *Source : Centre d Analyse Stratégique «Les secteurs de la nouvelle croissance : une projection à l horizon 2030», Rapport n 48, janvier 2012

Bac BEP CAP. Certification. Tertiaire. Sanitaire et social alidation. Parti. Parcours. Réussite VAE. Titre professionnel. Diplôme. Durée parco BEP CAP

TABLEAU DE BORD EMPLOI FORMATION

Synthèse Contrat. d Objectifs. Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées. Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers

éclairages QUI SONT LES ALLOCATAIRES INDEMNISÉS PAR L ASSURANCE CHÔMAGE? Près de 3 demandeurs d emploi sur 5 sont couverts par l Assurance chômage

DOCUMENT DE TRAVAIL : ENQUÊTE ANNUELLE SUR LES DANS LES PME DE SEINE-SAINT SAINT DENIS (Données 2012)

La mobilité professionnelle revêt

BREF Thématique L EMPLOI DES SENIORS EN ILE-DE-FRANCE

En 2030, personnes résideraient dans le pays, soit 11,7% des bretons

Tarbes. Zone d emploi de. Contribution au diagnostic du PRDF par zone d emploi AVRIL 2006

Travail des métaux Mécanique générale

Les diplômes. Session 2012

Saint-Vallier-de-Thiey Bar-sur-Loup. Grasse. Grasse-sud

Enquête 2013 auprès de la Génération 2010 Face à la crise, le fossé se creuse entre niveaux de diplôme

Synthèse. Dynamique de l emploi. J0Z-Ouvriers non qualifiés de la manutention

FICHE SIGNALETIQUE. Cœur de Flandre. 1. Profil Territoire. 2 Profil Fiscal

Synthèse. Dynamique de l emploi. L0Z-Secrétaires

Portrait de métiers. Les métiers de la mécanique. Por t r a i t de mé t i e r s a o û t 2008

Diagnostic territorial MD3E

L emploi des jeunes dans les entreprises de l économie sociale et solidaire

Dares Analyses. Emploi, chômage, population active : bilan de l année 2012

«Extrait du cahier de l OPEQ n 148»

Formations et emploi. Édition 2013

ENQUETE BESOIN EN MAIN-D ŒUVRE 2012 Bassin de Saint Etienne

Ce dossier est édité par l Observatoire de l Association Nationale pour la Formation Automobile

Les diplômes. Session 2008

CONJONCT URE. +1 point. Intentions de recrutements de cadres : entre prudence et reprise de confiance

18A GFE. Tendances régionales. Nettoyage Assainissement. de l emploi, du marché du travail. et de la formation en Midi-Pyrénées.

Avant propos. Ce rapport présente les résultats de la vague 2013 de l'enquête "Besoins en main-d'œuvre" (BMO) pour la région Ile-de-France.

Contrat de plan Régional de Développement des Formations Professionnelles Diagnostic Régional Emploi Formation Midi-Pyrénées

Mise de jeu 2 La certification des formations

ENQUETE BESOIN EN MAIN-D ŒUVRE 2012 Bassin de Vaulx Meyzieu projets de recrutement en 2012

A. Secteur des services aux entreprises

L intergénérationnel, un enjeu pour tous

NOTE DE CONJONCTURE DE L ARTISANAT EN HAUTE-NORMANDIE SOMMAIRE. Décembre N 6

Un meilleur niveau de réponse à l'obligation d'emploi de travailleurs handicapés dans l'industrie

Les salariés de l économie sociale et solidaire

Electriciens du bâtiment

Les Besoins en Main-d'Oeuvre 2014 dans l arrondissement de Lille : Zoom sur l industrie

à Master professionnel Enquête sur le devenir au 1 er décembre 2013 des diplômés de Master professionnel promotion 2011

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

B Le diplôme est-il un bon passeport pour l'emploi?

Bellevue - Chantenay - Sainte-Anne

publication de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques

Description des variables de la base de données. a. Attractivité démographique pour les différents types de population

Q0Z-Employés de la banque et des assurances. Synthèse

L emploi et la formation dans la métallurgie Région Ile-de-France

ARGOS. GFE 07 Electricité Electrotechnique Electronique. Pistes de réflexion. Analyse régionale pour les grandes orientations du schéma des formations

I. R. E. F BANQUE ET ASSURANCES

Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique

Synthèse territoriale Emploi Formation. Zone d emploi Montpellier. Dynamiques socio-démographiques

L'insertion professionnelle des diplômés DNSEP 2003 trois ans après le diplôme

Évolution du tissu artisanal en Bretagne

publication de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques

Les métiers de la banque et des assurances

Un climat des affaires incertain

Notice pour le contrat de professionnalisation

Avant propos. Ce rapport présente les résultats de la vague 2015 de l'enquête "Besoins en main-d'œuvre" (BMO) pour la région Ile-de-France.

Préparation de la rentrée 2012 Conférence de presse mardi 17 janvier h00 - Club de la presse - 9 rue Martenot à Rennes

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015

Les métiers porteurs Perspectives 2015

LICENCES PROFESSIONNELLES

Principaux résultats de l enquête BMO 2011 dans les TPE Jeudi 12 mai 2011 Paris

ZOOM TERRITORIAL BASSIN D'EMPLOI DE RENNES

Secteurs et métiers en tension à Paris : éléments de cadrage

METIERS DE L EDITION : Spécialité conception graphique et multimédia 2004

Parcours Management de projet et innovation

Licence professionnelle Systèmes informatiques et logiciels spécialité développement d'applications Internet/Intranet

L emploi des seniors

OTT Observatoire du Travail Temporaire. L intérim dans le secteur du BTP

LES METIERS DE LA RESTAURATION COLLECTIVE

main-d oeuvr mploi Profil économique opulation active construction résidentielle logement

Emploi et Formation Secteur Publicité

Etude statistique des données fournies par la CCIJP

Commerce et réparation automobile

Décembre Nord-du-Québec

Les Très Petites Entreprises du secteur Construction en Rhône-Alpes

Licence professionnelle Management des relations commerciales

Les dossiers de l enseignement scolaire. l Éducation nationale et la formation professionnelle en France

La création d entreprise par les jeunes de moins de 30 ans

ÉDITORIAL. Chiffres Clés. 29% des emplois. 11% des établissements employeurs de la région

Chambre de métiers et de l artisanat de région Nord - Pas de Calais. L artisanat de la région. Nord - Pas de Calais

Licence professionnelle Management des relations commerciales

Document d analyse Edition janvier 2014

Un climat des affaires conforté

Origine sociale, offre de formation et niveau atteint dans le secondaire

Enquête globale transport

Investissements et R & D

publication de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques

Licence professionnelle Gestion de l'économie sociale et solidaire et entrepreneuriat

Panorama d une filière d excellence : les industries et technologies de santé

Licence professionnelle Assistant juridique

Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique

NOTICE POUR LE CONTRAT D APPRENTISSAGE

B. LES TABLEAUX DE SUIVI

MANAGEMENT DE LA PRODUCTION DANS LES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES 1

Contrat de plan. Etat-Région

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Transcription:

GREF Bretagne Diagnostic régional emploi-formation Contribution à l'élaboration du Contrat de plan régional de développement des formations professionnelles Mai 2011 Contrat de projets Etat-Région

Sommaire Démographie... p. 3 Activité économique... p. 5 Emploi en Bretagne... p.7 Marché du travail... p. 10 Formation... p. 12 2

Démographie en Bretagne Une région dynamique au plan démographique... Au 1 er janvier 2009, la Bretagne compte 3 163 000 habitants, soit le 7 ème rang national. Depuis 1999, la population bretonne progresse plus rapidement qu au niveau national : +0,9% par an contre +0,7% au niveau de la France métropolitaine. Sur 10 ans, la population de la région s est donc accrue de plus de 257 000 habitants. Le département d Ille-et-Vilaine, et dans une moindre mesure, celui du Morbihan contribuent fortement à cette croissance démographique. Cette dernière s'explique par le Au 1 er janvier 2009, la Bretagne compte 3 163 000 habitants. dynamisme migratoire, alors qu en France, le solde naturel en est le principal moteur. Dans le même temps, le territoire s est densifié : la Bretagne compte aujourd hui 32 communes de plus de 10 000 habitants. Toutefois, seuls 31% des bretons vivent dans une commune de plus de 10 000 habitants, contre 48% des Français. Cette dispersion de la population pose des questions relatives aux mobilités, pour se former ou exercer un emploi, en particulier pour les publics les plus défavorisés....et fortement attractive... Au niveau régional, le solde naturel progresse mais à un rythme moindre qu au niveau national (+0,2% soit le 11 ème rang national). L arrivée de nouveaux résidents explique les trois quarts de la croissance démographique. Ainsi, la Bretagne attire à la fois des actifs, majoritairement qualifiés, dont près de la moitié sont cadres ou professions intermédiaires, et des retraités. L ampleur de ces mouvements s explique en partie par le dynamisme économique de la région, avec des créations d emplois dans les différents secteurs de l économie, et par ses atouts littoraux et touristiques. Enfin, sur la tranche d âge des 20-29 ans, les jeunes bretons sont plus nombreux à quitter la région qu à venir s y installer. Cette mobilité géographique n est pas spécifique à la Bretagne. Ainsi, les travaux de l INSEE mettent en évidence une plus grande mobilité géographique des jeunes de plus de 20 ans, âge correspondant aux poursuites d études et/ou à l entrée dans la vie active, et des catégories socioprofessionnelles les plus élevées, cadres et professions intermédiaires. Solde migratoire apparent par âge En volume 10 000 8 000 6 000 4 000 2 000 0-2 000 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 50 52 54 56 58 60 62 64 66 68 70 72 74 ans -4 000 Arrivées Départs Solde (Source : INSEE - RP 1999 - EAR 2007 - Traitement GREF Bretagne) 3

mais dont la population vieillit Au niveau régional, la répartition de la population par tranche d âge et son évolution sont proches de celles constatées au niveau national : en 2007, sur 10 bretons, 3 ont moins de 25 ans, 4 sont âgés de 26 à 54 ans, et 3 ont 55 ans et plus. Depuis 1999, la population bretonne a augmenté sur quasiment toutes les tranches d âge, mais à des rythmes contrastés. Toutefois, deux tranches d âge ont perdu des effectifs, celle des 25-34 ans (-20 000, soit -5%) et celle des 65-74 ans (-10 000), correspondant aux classes creuses des naissances de la période 1939-1945. Toutes les autres tranches d âge ont enregistré un gain de population, dont les jeunes de moins de 25 ans (+61 000 jeunes, soit +7%). L évolution la plus marquée a concerné les 50-64 ans, correspondant au baby-boom des années 1950 à 1960. Ils ont concentré à eux seuls plus de la moitié de l augmentation de la population régionale, soit un gain de plus de 110 000 personnes, correspondant à un taux de croissance de 24%. S y ajoute la forte progression des 75 ans et plus, dont le nombre s est accru de 47 000 personnes, soit une évolution de +19%. Ce vieillissement démographique induit de nouveaux besoins économiques et sociaux, tant en termes d'adaptation des équipements d'infrastructures qu'en termes de services adaptés, avec un nécessaire développement des compétences en lien avec l'accompagnement de ce public. A l horizon 2040, un inversement du rapport rt entre générations Si les tendances actuelles se maintiennent, la Bretagne comptera 3 873 000 habitants en 2040, soit une croissance annuelle de +0,7% (contre +0,4% en France métropolitaine). Par conséquent, la région comptera 23 000 habitants supplémentaires, chaque année, pour les 30 années à venir, essentiellement grâce aux mouvements migratoires. Tirée par l Ille-et-Vilaine, ce serait ainsi l une des régions les plus dynamiques sur le plan démographique. D importantes mutations démographiques sont à anticiper : en effet, au niveau régional, l évolution attendue sur les tranches d âge les plus extrêmes s effectuerait à des rythmes différents, induisant une modification dans les équilibres générationnels. Selon les projections de population, les personnes de 65 ans et plus seraient plus nombreuses que les jeunes de moins de 20 ans. Dans le même temps, les plus de 60 ans devraient s accroître de 76%, pour représenter ainsi plus d un million d habitants, soit 33% de la population bretonne contre 23% en 2007. Parallèlement, le nombre d'actifs potentiels (20-59 ans) progresserait, mais leur part tendrait à baisser dans la population : en 2040, ils ne représenteraient plus que 44% contre 52% en 2007. Points forts Un dynamisme démographique supérieur à la moyenne nationale. Une attractivité de la région, à la fois pour les actifs qualifiés de plus de 30 ans et les retraités. Une progression du nombre de jeunes de moins de 20 ans. Points de vigilance Une faible progression du solde naturel +0,2% contre +0,4% en France métropolitaine. Un vieillissement de la population avec une part croissante des 50 ans et plus. Un départ des jeunes de 20-29 ans vers d autres régions françaises. Evolution de la population bretonne entre 1999 et 2007 Evolution de la population communale entre 1999 et 2007 (en % ) Plus de 20% De 10 à 20 % De 0 à 10% De -10 à 0% Inférieur à -10% 4 (Source : INSEE - RP 1999 - EAR 2007 - Traitement GREF Bretagne)

Activité économique en Bretagne Une tertiarisation de l économie et le maintien d'une forte spécialisation industrielle et agricole Fin 2008, la Bretagne compte 1 291 000 emplois soit 4,9% de l emploi national. Au fil des années, à l image des autres régions françaises, l économie bretonne a poursuivi le développement des activités tertiaires, tout en maintenant une place importante à l industrie et dans une moindre mesure à l agriculture et la pêche. Ce sont les activités du commerce de détail et des services, aussi bien aux particuliers qu aux entreprises, qui ont assuré la majeure partie de cette croissance. Si le tertiaire concentre en 2008 plus de 941 000 emplois (6 ème rang national) soit 73% des emplois bretons, la forte spécialisation agricole et industrielle de la région est confortée. L agriculture, la sylviculture et la pêche regroupent 61 000 emplois (1 er rang national), soit près de 5% de l emploi breton alors qu au niveau français, ces activités représentent à peine 3% de l économie. L industrie concentre quant à elle 191 000 emplois (5 ème rang national) soit 15% de l ensemble des emplois de la région et repose sur quatre grands piliers : la construction navale, l automobile, l électronique et l agroalimentaire. Ce dernier secteur compte 68 500 emplois salariés (1 er rang national) et concentre à lui seul 37% de l emploi salarié industriel. Enfin, la construction positionne la région au 5 ème rang national en rassemblant près de 98 000 emplois, soit près de 8% des emplois bretons. Spécificité de l'activité économique bretonne par rapport à la France* Industries agroalimentaires Agriculture, sylviculture et pêche Information et communication Adm. publique, enseignement, santé... Commerce, rép. d'auto et de motocycles Activités financières et d'assurance Autres activités de services Hébergement et restauration Transports et entreposage Activités scientifiques et techniques... Fab. de matériels de transport Activités immobilières Fab. d'équipements élec., électro., info... Ind. extractives, énergie, eau... Construction Secteurs économiques sur-représentés Secteurs économiques sous-représentés Une bonne résistance de la région face à la crise Entre 2001 et 2008, le dynamisme économique de la Bretagne s est traduit par la création de plus de 75 000 emplois, soit une croissance de 6% contre 4% pour la France. En 2008, la Bretagne a été touchée, comme les autres régions françaises, par la crise économique. Les premiers signes de En 2008, le PIB (Produit intérieur brut) breton contribue à hauteur de 4,3% de la richesse nationale produite (soit 83,6 milliards d'euros, 6 ème rang national*). dégradation de l activité ont été perceptibles dès le début de l année, et se sont traduits dès le 2 nd trimestre, par une première contraction du PIB. La crise a accentué la perte d'effectifs déjà engagée dans l'industrie (-5% en 2 ans soit 9 000 emplois supprimés sur 2008 et 2009). Cette baisse a toutefois été moindre qu au niveau national : le tissu industriel breton a davantage absorbé les contrecoups de cette crise économique, notamment grâce au dynamisme de son industrie agroalimentaire. Cette dernière pallie en partie les pertes d emplois enregistrées dans les secteurs de la fabrication d équipements électriques et électroniques et de la filière automobile. Au 2 nd trimestre 2010, le secteur industriel semble amorcer une reprise et crée de nouveau des emplois. Pour sa part, après plusieurs années de forte hausse, le secteur de la construction affiche un recul d effectifs depuis 2008 (-5% sur 2008 et 2009 soit une perte de 4 000 emplois). Fin 2010, le secteur retrouve le niveau d emploi enregistré en 2006. Parallèlement, le tertiaire s est maintenu malgré une légère diminution de ses effectifs en 2009. En 2010, il gagne de nouveau des emplois grâce, notamment à l intérim, alors qu au niveau national ce secteur reste stable. Globalement, les suppressions d'emplois enregistrées au cours de l année 2009 et début 2010 ont ramené le volume d emploi à un niveau proche de celui enregistré en 2006-2007. Fin 2010 et début 2011, l activité semble reprendre sur l ensemble des segments de l économie. Évolution de l'emploi salarié des secteurs marchands en Bretagne (Données CVS en % - base 100 au 1 er trimestre 2002) 130 Fab. d'autres produits industriels 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 en indice (Source : INSEE - Estimations emploi 2008, Traitement GREF Bretagne) Note de lecture L indice de spécificité situe les secteurs économiques de la Bretagne par rapport à ceux de la France. Cet indicateur est le rapport entre la part des effectifs du secteur dans l emploi total de la région et cette même part en France. Un indice supérieur à 1 signifie que, par rapport à la France, l activité est sur-représentée dans la région. 120 110 100 90 80 70 Construction Services Commerce Ensemble Industrie T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 (*) Hors Ile-de-France. (Source : INSEE - Estimations emploi, Traitement GREF Bretagne) 5

Un tissu économique atomisé En 2008, près de 246 000 établissements sont implantés en Bretagne, soit 5% du tissu économique national. L Ille-et-Vilaine en concentre près d un tiers. La répartition des établissements et des effectifs par taille est proche de celle constatée au niveau national. En moyenne, 63% des établissements n emploient aucun salarié. Cette part s élève à 84% pour l agriculture et à 43% pour l industrie. Bien qu ils ne représentent que 2% du tissu économique, les établissements de 50 salariés et plus regroupent près de 50% de l effectif salarié breton. Ces structures se concentrent principalement dans l industrie, le commerce-réparation automobile, l'administration publique, l'enseignement, la santé et l'action sociale (1). Le tissu économique régional se caractérise par une faible densité d entreprises de 10 à 49 salariés, à laquelle s ajoute un grand nombre de structures sans salarié. De plus, une partie des établissements de plus de 50 salariés est positionnée sur des marchés très concurrentiels (Industries agroalimentaire et automobile notamment) et dépend, pour partie, de sièges sociaux implantés en dehors du territoire régional, voire national. Un tassement dans la création d'entreprises En 2010, dans un contexte conjoncturel atone, la Bretagne a enregistré 22 100 nouvelles entreprises. 79% de ces créations concernent des entreprises du tertiaire, majoritairement dans le commerce et les activités spécialisées, scientifiques et techniques (activités juridiques, comptables...). Viennent ensuite le secteur de la construction avec 14% des structures créées et l industrie avec 7%. Entre 2008 et 2009, le nombre de créations d entreprises a pratiquement doublé, pour se stabiliser en 2010. Cette forte croissance est directement liée au nouveau statut d auto-entrepreneur (6 créations sur 10). En effet, en période de crise et donc de montée du chômage, le recours à la création d entreprise peut être une alternative pour créer son propre emploi. Ainsi, plus de la moitié des créateurs d entreprises sont des auto-entrepreneurs. Cette proportion est un peu plus forte dans le secteur des services : les auto-entrepreneurs représentent 81% des créateurs d'entreprises dans les services aux ménages et 74% dans l information et la télécommunication. Un potentiel de 34 500 entreprises à reprendre Les dirigeants d entreprises bretonnes ont une moyenne d âge de 47 ans. D'ici à 2014, près 35 000 chefs d entreprises vont arriver à l âge du départ en retraite et leurs entreprises seront donc à reprendre. Points forts Une meilleure résistance de la région face à la crise notamment dans le domaine industriel. Une forte spécialisation dans les industries agroalimentaires, l'agriculture, les technologies de l'information et de la communication et la construction navale. Une augmentation des créations d entreprises depuis 2009. Un pilotage de quatre pôles de compétitivité. Évolution du nombre de créations d'entreprises s depuis 2006 En volume 7 000 6 000 5 000 4 000 3 000 2 000 1 000 0 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Créations (y compris auto-entrepreneurs (en données brutes) depuis 2009) Créations hors auto-entrepreneurs (Source : INSEE - SIRENE - Traitement GREF Bretagne) Selon la COCEB (2), quatre secteurs concentrent plus de la moitié des reprises potentielles : l agriculture (8 400 exploitations à reprendre), la construction (4 300 entreprises), le commerce de détail hors alimentaire spécialisé (3 300 structures) et les activités financières et immobilières (2 700 entreprises). La problématique de transmission et de reprise d entreprises constitue un enjeu essentiel en termes de maintien d emplois et de conservation des savoir-faire au niveau régional. Une dynamique d'innovation portée par les pôles de compétitivité En 2009, 71 pôles de compétitivité sont labellisés en France. Ces pôles, créés en 2005, visent à regrouper sur un même territoire, entreprises, établissements d enseignement supérieur et organismes de formation autour de projets collaboratifs à fort contenu innovant. La Bretagne assure le pilotage de quatre pôles qui reflètent les spécialisations de la région : le pôle Valorial (agriculture et agroalimentaire), le pôle ID4CAR (automobile) ainsi que 2 pôles à vocation internationale : le pôle Mer (sécurité maritime, environnement côtier, ingénierie biologie et énergie marine) et le pôle Image et Réseaux (technologies de l information, des télécoms et de l audiovisuel). 440 établissements bretons (dont 300 PME) adhèrent à un ou plusieurs pôles de compétitivité labellisés en France, pilotés ou non par la Bretagne. Ainsi, au niveau national, la Bretagne se positionne à la 5 ème place. Les établissements bretons membres des pôles de compétitivité emploient près de 35 000 salariés (dont 9 500 cadres). Points de vigilance Une faible densité des établissements de taille moyenne. Une spécialisation du territoire sur des marchés très concurrentiels (IAA, Automobile). Une problématique forte de transmission/ reprise d'entreprise. 6 (1) Secteur privé. (2) COCEB : Conférence des chambres économiques de Bretagne.

Emploi en Bretagne Des taux demp d'emploi supérieurs à la moyenne nationale Avec près d 1,3 millions d actifs en emploi en 2007 (+10% depuis 1999), la Bretagne se situe au 6 ème rang national et présente le 5 ème taux de croissance de l emploi depuis 1999. Les taux d emploi (3) de la population bretonne sont globalement supérieurs à ceux enregistrés au niveau national Le 5 ème taux de croissance de l'emploi au niveau national, avec + 150 000 actifs depuis 1999. Un vieillissement de la population active à l exception de celui des 55-64 ans (34% en emploi contre 38% en France, soit le 19 ème rang au niveau national). Toutefois, si 80% des 50-54 ans sont en emploi, ils ne sont plus que 10% entre 60 et 64 ans. Par ailleurs, comme au niveau national, des écarts sensibles persistent entre les hommes et les femmes : ainsi, 69% des hommes sont des actifs en emploi contre 61% des femmes. Comme les autres régions françaises, la Bretagne voit sa population active vieillir. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène : l'allongement des études qui induit une entrée sur le marché du travail de plus en plus tardive. A cela s ajoutent la présence de la génération du baby-boom dans les classes d âge des 50 ans et plus et les effets de la réforme des retraites. L âge moyen des actifs bretons en emploi est passé de 39,5 ans en 1999 à 40,9 ans en 2007. Entre 1999 et 2007, la part des actifs de plus de 55 ans est passée de 6% à 10% de la population active. Une évolution des niveaux de diplôme et des catégories socioprofessionnelles (CSP) De même qu'au niveau national, le niveau de diplôme de la population active bretonne est en constante augmentation. De 24% en 1999, la part des diplômés de l enseignement supérieur dans la population active a atteint 31% en 2007. Avec 50% de bacheliers dans la population en emploi, la Bretagne est la 5 ème région de France la plus diplômée. Cependant, 18% des actifs en emploi n ont aucun diplôme. Au regard de l âge des actifs, des écarts importants sont constatés : la part des sans diplôme est relativement conséquente chez les jeunes de moins de 21 ans (43%). En effet, sur cette tranche d âge, les actifs en emploi sont peu nombreux (12%). Il s agit majoritairement d un public sorti prématurément du système éducatif. Par ailleurs, du fait d'un effet générationnel, la part des sans diplôme demeure particulièrement élevée pour les plus de 60 ans (41%). Taux d'emploi par tranche d'âge Taux d'emploi 2007 (en %) Bretagne France 15 à 24 ans 34,1 33,6 25 à 54 ans 83,6 80,6 55 à 64 ans, dont : - 55 à 59 ans - 60 à 64 ans 34,0 52,1 9,9 37,7 55,0 14,7 Ensemble 64,7 63,7 (Source : INSEE - EAR 2007 - Traitement GREF Bretagne) Répartition des actifs en emploi par tranche d'âge Plus de 60 ans 56-60 ans 51-55 ans 46-50 ans 41-45 ans 36-40 ans 31-35 ans 26-30 ans Moins de 26 ans 1% 1% 5% 9% 10% 9% 13% 12% 13% 14% Par ailleurs, quel que soit l'âge, un écart dans les diplômes obtenus demeure entre les hommes et les femmes : les hommes enregistrent une forte proportion de diplômés de niveau CAP-BEP (36% contre 26% pour les femmes). Les femmes, quant à elles, présentent un profil plus paradoxal : elles sont à la fois plus souvent sans diplôme que leurs homologues masculins (19% contre 17%) et plus présentes sur les niveaux de formation les plus élevés : elles sont 20% à être titulaires d un niveau Bac +2 (contre 14% pour les hommes). Par ailleurs, l écart entre femmes et hommes s est inversé pour les diplômes de niveau Licence, Master depuis 1999 : la part des femmes hautement diplômées est désormais légèrement plus importante que celle des hommes (14% contre 13%). 11% 13% 14% 15% 15% 16% 14% 15% 2007 1999 (Source : INSEE - EAR 2007 - Traitement GREF Bretagne) (3) Taux d'emploi : nombre de personnes en emploi d'une classe d'âge rapporté à l'ensemble des personnes de cette même classe d'âge. 7

La répartition des actifs par catégorie socioprofessionnelle s est légèrement modifiée depuis 1999 reflétant la montée en puissance des métiers tertiaires : la part des ouvriers (26%) s est contractée de 2 points, celle des employés (28%) est restée stable. En parallèle, les parts des professions intermédiaires et des cadres ont gagné chacune 2 points. Toutefois, le niveau d encadrement demeure moindre au niveau régional (37%) qu'au niveau national (40%). Même si la part des agriculteurs (4%) et des artisans (6%) ont toutes deux enregistré une diminution de 2 points, la part des actifs chefs d entreprise artisanale, commerciale ou agricole demeure supérieure à celle constatée au niveau national (10% contre 8%). Si le nombre de femmes parmi les catégories socioprofessionnelles les plus élevées a augmenté, leur accès aux postes à responsabilité reste globalement moindre. Leur part diminue dans les fonctions de chef d entreprise ou d agriculteur exploitant entre 1999 et 2007. La parité est atteinte pour les postes de responsabilité intermédiaire. Par contre, pour les postes de cadres, elles ne représentent que 38% des effectifs. Une majorité d actifs dans les métiers tertiaires Plus de 60% des actifs sont concentrés sur six domaines de métiers liés au tertiaire. Les domaines de métiers qui concentrent plus de 3% des actifs bretons Tertiaire de bureau Tertiaire spécialisé Paramédical - Travail social - Soins personnels Commerce et distribution Transports - Conduite - Manutention - Magasinage Nettoyage - Assainissement - Environnement - Sécurité Formations générales - Généralistes - Dvpt personnel Agriculture Production alimentaire - Cuisine Bâtiment gros oeuvre - Génie civil - Extraction Mécanique - Automatismes 5,9% 5,7% 5,0% 4,6% 4,3% 7,2% 7,2% 10,4% 12,7% 19,0% Répartition des actifs par CSP Agriculteurs exploitants Femmes Hommes 8% 5% 3% 4% Artisans, commerçants et chefs d'entreprise 9% 15% Cadres et professions intellectuelles supérieures 26% 22% Professions Intermédiaires 47% Employés Une population majoritairement salariée en CDI à temps complet 87% de la population active bretonne en emploi est salariée et 13% a un statut d indépendant, d employeur ou d aide familial. Ainsi, la Bretagne compte une part de salariés équivalente à la moyenne nationale. La population salariée a connu peu d évolutions depuis 1999 quant à ses conditions d emploi. Avec 84% des salariés en contrat à durée indéterminée, chiffre stable depuis 10 ans, la progression de la précarisation observée entre 1990 et 1999 a été enrayée. La Bretagne est la 5 ème région qui compte le plus de CDD et la 6 ème qui compte le plus de temps partiels. A noter que certains domaines de métiers restent fortement exercés en contrats précaires. C est le cas notamment des métiers artistiques du spectacle, des métiers du nettoyage ou encore de l hôtellerierestauration. 11% 12% 38% Ouvriers (Source : INSEE - EAR 2007 - Traitement GREF Bretagne) Hôtellerie - Restauration - Tourisme - Loisirs 3,7% (Source : INSEE - EAR 2007 - Traitement GREF Bretagne) Par rapport à 1999, la croissance de l emploi a été particulièrement forte dans les domaines suivants : métiers du tertiaire de bureau et spécialisé (+50 000 actifs, soit une augmentation de 25%), métiers du domaine paramédical, social (+38 000 emplois, soit +30%), métiers du commerce (+34 000 actifs, soit +34%). A noter également la progression des effectifs dans les métiers du bâtiment en Bretagne, accompagnant la forte croissance de ce secteur depuis 1999. A contrario, les métiers de l agriculture ont connu une baisse du nombre d actifs depuis 1999 (-10%). Selon les domaines de métiers, on observe des structures d'âge très différenciées. Dans les domaines du tertiaire de bureau et du paramédical-social, qui ont connu une forte croissance, la part des plus de 50 ans est de 27% (contre 23% sur l ensemble de l économie). Parmi les domaines de métiers qui ont connu une baisse de leurs effectifs, l agriculture ou encore le textile ont également une population plus âgée que la moyenne. Au contraire, les domaines du commerce, de l hôtellerierestauration ou encore de la production alimentaire emploient plus de jeunes que la moyenne bretonne. 8

Des emplois non qualifiés qui restent importants Les emplois non qualifiés (4) représentent 23% de l emploi en Bretagne. e. Les actifs occupant un emploi non qualifié sont plus jeunes que la moyenne des actifs bretons. En effet, les moins de 26 ans sont principalement positionnés sur des postes d'ouvriers ou d'employés. Ils sont sur-représentés dans les métiers moins qualifiés du commerce, du nettoyage et de la production alimentaire. La population en emploi non qualifié est également plus féminine notamment sur les tranches d âge plus élevées. L emploi non qualifié touche particulièrement les domaines du nettoyage, assainissement, environnement, sécurité, le domaine de la production alimentaire, cuisine avec les effectifs importants d ouvriers non qualifiés de l agroalimentaire et de la transformation des viandes, métiers très présents en Bretagne. Trois quarts des emplois non qualifiés sont concentrés sur 11 secteurs d'activité (sur 64). Les principaux sont l hébergement médico-social et l'action sociale, le nettoyage, la sécurité privée et l'intérim... Enfin, cette population en moyenne moins diplômée et plus exposée aux difficultés sur le marché du travail connaît également des conditions d emploi plus défavorables. Ainsi, 25% des actifs sur ces emplois sont en contrat à durée limitée et 30% travaillent à temps partiel. Zoom sur l intérim En 2007, les entreprises de travail temporaire employaient plus de 25 000 personnes en Bretagne, ce qui place ce secteur en cinquième position en termes d emplois. Deux domaines de métiers regroupent à eux seuls 30% de l intérim : les métiers du transport, manutention, et les métiers de la production alimentaire. Le public des intérimaires est majoritairement masculin (à 67%) et jeune : les moins de 30 ans représentent la moitié des intérimaires en Bretagne. Il est par ailleurs moins diplômé : les diplômés de l enseignement supérieur ne représentent que 17% des intérimaires, alors que plus de 30% des actifs bretons ont un diplôme de niveau supérieur au baccalauréat. Enfin, l emploi non qualifié représente 50% des emplois en intérim, alors qu il ne regroupe que 23% des emplois bretons. Les 5 domaines de métier avec une forte représentation d'actifs de niveaux infra CAP-BEP Textile, habillement, cuir Nettoyage, assainissement, environnement, sécurité Production alimentaire, cuisine Transports, conduite, manutention, magasinage Pêche, mer, aquaculture Les 5 domaines de métier avec une forte représentation d'actifs de niveaux Bac+3 et plus Enseignement, magistrature, développement local Techniques de la communication, média Tertiaire de bureau, tertiaire spécialisé Arts appliqués, arts du spectacle Paramédical, travail social, soins personnels Points forts Une croissance soutenue de l'emploi avec un gain de près de 19 000 actifs par an. Un taux d emploi supérieur à la moyenne nationale. Une population active plus diplômée que la moyenne nationale. Une augmentation générale du niveau de diplôme des actifs. Points de vigilance Un vieillissement continu de la population active en emploi. Un des taux d emploi les plus faibles de France sur la tranche d âge des 55-64 ans. Un taux d encadrement moindre qu au niveau national. Une proportion importante de jeunes et de femmes en emplois non qualifiés. Des parts de CDD et de temps partiels qui demeurent importantes. (4) Emplois non qualifiés : Les ouvriers non qualifiés regroupent ici les ouvriers non qualifiés de la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles. Les employés non qualifiés regroupent les professions pour lesquels une grande proportion des employés possède un diplôme de spécialité différente que le poste occupé. Le terme "non qualifié" ne signifie en aucun cas que le salarié en question ne dispose d aucun diplôme ni d aucune compétence pour exercer son emploi. Les employés et les ouvriers non qualifiés sont d ailleurs de plus en plus rarement sans diplôme. 9

Marché du travail en Bretagne Depuis 2008, la Bretagne a été touchée, comme les autres régions par la crise économique. Pour s adapter, les entreprises ont tout d abord réduit leur recours à l intérim et n ont pas renouvelé les contrats à durée limitée arrivant à échéance. L industrie des biens d équipements et des biens intermédiaires (automobile, électronique) et aussi la construction ont été ainsi fortement impactés. L année 2010 amorce une reprise de l activité économique avec une progression de l emploi salarié. Ainsi, l activité intérimaire, très sensible à la conjoncture, se redresse, soutenue principalement par les industries agroalimentaires qui concentrent à elles seules près du tiers des missions enregistrées. L emploi (hors intérim) dans le commerce et les services progresse également. En revanche, l emploi dans l industrie et la construction est en léger repli sur l ensemble de l année. Le taux de chômage le plus bas au niveau national Après avoir enregistré une baisse globale depuis 2005, le taux de chômage augmente de nouveau à partir de l été 2008 du fait de la dégradation de la conjoncture économique. Il est passé de 6% au 3 ème trimestre 2008 (niveau le plus bas enregistré depuis le début des années 2000) à 8,1 % au 1 er trimestre 2010 (niveau jamais atteint depuis 1999). Bien que cette hausse ait été plus importante qu au niveau national, le taux de chômage en région Bretagne est resté sensiblement inférieur au niveau national. Depuis le printemps 2010, celui-ci tend de nouveau à diminuer. Fin 2010, il se situe à 7,7% de population active en Bretagne contre 9,2% au niveau national. En dépit de la dégradation due à la crise économique, la Bretagne est la région de France qui enregistre le taux de chômage le plus bas. Une demande d emploi qui continue de progresser mais à un rythme moindre qu en 2009 Après avoir fortement augmenté au cours de l année 2009, la hausse du nombre de demandeurs d emploi s est ralentie en 2010. Ainsi, en 2009, le nombre de demandeurs d emploi s est accru de 19%, soit une augmentation de plus de 29 000 demandeurs d emploi. Evolution du taux de chômage En % 10,0 9,5 9,0 8,5 8,0 7,5 7,0 6,5 6,0 5,5 5,0 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Bretagne France métropolitaine (Source : INSEE - Traitement GREF Bretagne) Cette hausse a particulièrement concerné les hommes : leur nombre a progressé de 26% contre 13% pour les femmes. De même, la demande d emploi des jeunes de moins de 26 ans et des seniors a augmenté à un rythme plus rapide : respectivement de 21 % et de 23%. En 2010, la progression de la demande d emploi s est ralentie sur l ensemble de la région : +4%, soit un accroissement de 7 300 demandeurs d emploi. Au 31 décembre 2010, 188 400 demandeurs d emploi sont donc inscrits auprès de Pôle emploi. Contrairement à l année 2009, la demande d emploi des femmes s est accrue plus rapidement que celle des hommes (5,2% contre 2,8%). Ainsi, au 31 décembre 2010, 51,9% des demandeurs d emploi sont des femmes. Par ailleurs, après avoir été fortement impacté par la hausse du chômage en 2009, le nombre de jeunes demandeurs d emploi a diminué de 2,9% en un an. Ils représentent 21% des demandeurs d emploi (contre 23% fin 2009). En parallèle, la demande d emploi des seniors continue de se dégrader, enregistrant une hausse de 17,5% en 2010. Avec la crise économique, la durée moyenne d inscription à Pôle emploi a fortement augmenté : les demandeurs d emploi de longue durée, c'est-à-dire inscrits depuis plus d un an représentent désormais plus d un demandeur d emploi sur trois fin décembre 2010 contre un peu plus d un sur quatre fin 2008. Profil des demandeurs d emploi inscrits en catégories A, B et C fin décembre 2010 Nombre de demandeurs d emploi Part dans la demande d emploi Evolution 2009-2010 Evolution 2008-2009 Femmes 97 750 51,9 +5,2 +13,2 Hommes 90 650 48,1 +2,8 +26,3 Moins de 26 ans 40 390 21,4-2,9 +21,3 50 ans et plus 33 480 17,8 +17,5 +23,4 Inscrits depuis plus de 1 an 68 190 36,2 +21,3 +31,7 Ensemble des catégories A, B, C 188 390 - +4,0 +19,2 (Source : DIRECCTE Bretagne - Données brutes- Traitement GREF Bretagne) 10

Sur les deux dernières années, la répartition des demandeurs d emploi selon le niveau de formation n a pas évolué. Ainsi, la hausse se du chômage a touché tous les niveaux de formation de façon identique. Les demandeurs d emploi de niveau Bac +2 et plus représentent 3 demandeurs d emploi sur 10. La demande d emploi se concentre principalement sur quelques domaines professionnels. Ainsi, près de 7 demandeurs sur 10 recherchent un emploi dans le tertiaire notamment dans les domaines du commerce et du paramédical-travail social. La filière industrielle regroupe 16% des demandeurs d emploi et le bâtiment et travaux publics 7%. Les hommes et les femmes ne recherchent pas les mêmes postes. A titre d exemple, le domaine structures métalliquestravail des métaux-fonderie concentre majoritairement des hommes (96% des demandeurs d emploi), alors que celui du paramédical-travail social-soins personnels est principalement féminin (93%). Enfin, les métiers ciblés par les femmes se concentrent sur un petit nombre de domaines professionnels alors que cet éventail est beaucoup plus large pour les hommes (3/4 des femmes se positionnent sur 5 domaines de métiers contre 9 domaines pour 3/4 des hommes). Répartion des demandeurs d'emploi par niveau de formation Niveau VI 6% Niveau I 6% Niveau II 13% Une évolution des offres d emploi et des projets de recrutements qui confirment la reprise Le volume d offres d emploi collectées par le réseau Pôle emploi, qui avait enregistré une forte chute au cours de l année 2008, progresse de nouveau à partir du 2 ème trimestre 2009 sans pour autant atteindre le niveau observé avant le début de la crise économique. Cette reprise concerne principalement les offres d emploi de moins de 6 mois. Ainsi, sur l année 2010, 153 600 offres ont été collectées dont 60% portent sur des contrats de moins de 6 mois. Selon l enquête annuelle de besoin de main-d œuvre (BMO), les entreprises bretonnes prévoient de pourvoir 86 300 postes au cours de l année 2011, soit une hausse de 1,4% par rapport à 2010. Les secteurs de l hôtellerie-restauration, de la santé et de l action sociale, de l agriculture, se montrent les plus dynamiques, avec près de 40% des recrutements prévus sur l année. Près de la moitié des recrutements porterait sur des emplois saisonniers. 36% des projets d embauche concerneraient des créations de postes et 21% des remplacements. Selon cette enquête, 34% des entreprises déclarent avoir des difficultés à recruter. Ces tensions porteraient sur un volume prévisionnel de 8 000 emplois permanents dont 4 500 seraient très difficiles à satisfaire. Ces difficultés de recrutement, très variables d un territoire à l autre, concernent principalement les métiers d ouvriers du bâtiment, d employés du social et du médico-social et d ouvriers de l industrie. Projets de recrutements d'emplois permanents en 2011 Niveau V 41% Niveau III 12% Aides-soignants 1 850 Niveau IV 22% Agents d'entretien de locaux Ouvriers non qualifiés des IAA 1 490 1 450 Aides à domicile, aides ménagères... 1 320 Aides, apprentis, empl. polyv. cuisine 1 310 Commerciaux 1 110 (Source : DIRECCTE Bretagne - Traitement GREF Bretagne) Ingénieurs-cadres études, R&D en info... Infirmiers, cadres infirmiers et puéri. Agriculteurs salariés, ouvriers agri. Serveurs de cafés, de restaurants... 1 060 1 020 930 860 (Source : Pôle emploi - Enquête BMO Bretagne 2011 Traitement GREF Bretagne) Points forts Le plus faible taux de chômage régional (-1,5 points d écart par rapport au national). Un ralentissement global de la croissance de la demande d emploi. Une diminution de la demande d emploi des jeunes de moins de 26 ans. Points de vigilance Un redémarrage progressif de l activité mais qui reste fragile. Une progression continue des demandeurs d emploi de plus d un an. Une hausse de la demande d emploi des 50 ans et plus. 11

Formation en Bretagne Une dynamique démographique, qui devrait entraîner une hausse des effectifs scolaires Avec 734 000 élèves, apprentis et étudiants à la rentrée 2009, la Bretagne est la 5 ème académie au niveau national. La Bretagne 5 ème académie au niveau national Dans un contexte de ralentissement des naissances en Bretagne, comme en France, les effectifs scolarisés se sont contractés au cours de ces dernières années. Avec l arrivée des générations nées après 1991 (jeunes âgés de 15 à 19 ans en 2010), les effectifs de l enseignement secondaire (effectifs de collèges, lycées et CFA) devraient de nouveau repartir à la hausse. En revanche, dans l enseignement supérieur, la baisse devrait se poursuivre d ici à 2015 (jeunes de 20 ans ou plus). 42 000 40 000 38 000 36 000 34 000 32 000 30 000 Evolution des naissances en Bretagne De la maternelle à l'université : effectifs rentrée 2010 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 Enseignement sup. 20-26 ans en 2010-2011 Un des taux de sortie sans qualification les plus faibles de France 2,7% des jeunes sortent chaque année sans qualification du système éducatif c est-à-dire avant le collège ou en 1 ère année de CAP ou BEP (la Bretagne a le 2 nd taux le plus faible au niveau national). Ils sont 5,8% au niveau national. Par ailleurs, une part non négligeable de jeunes arrête leurs études sans avoir obtenu un diplôme. Ainsi parmi les jeunes bretons de 20 à 24 ans, présents sur le marché du travail, 8% sont sortis du système éducatif sans diplôme, soit 15 000 jeunes. Au niveau national ce chiffre est de l ordre de 13%. Cette situation concerne davantage les jeunes hommes que les jeunes femmes. Lycées, LP CFA 15-19 ans en 2010-2011 Collèges Primaire Maternelle 11-14 ans en 2010-2011 6-10ans en 2010-2011 2-5 ans en 2010-2011 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 (Source : INSEE, fichier Etat civil - Traitement GREF Bretagne) 143 000 lycéens, apprentis, étudiants et stagiaires en formation professionnelle et technologique en Bretagne Parmi les 143 000 personnes recensées en formation professionnelle et technologique en 2008 : 125 000 sont en formation initiale, soit près de 9 formés sur 10. 86% sont sous statut scolaire ou étudiant, 14% sont en apprentissage. Formation initiale Formation professionnelle continue (hors plan de formation) 18 000 sont stagiaires de la formation professionnelle continue (hors plan de formation). 2/3 sont demandeurs d emploi. Le 1/3 restant regroupe les salariés en Congé individuel de formation. 143 000 personnes en enseignement professionnel et technologique, diplômant et qualifiant Formations professionnelles et technologiques relevant des dispositifs de formation suivants : Formation initiale sous statut scolaire 125 000 en formation initiale 18 000 Stagiaires en formation professionnelle continue Apprentissage Enseignement supérieur (BTS, DUT, Licence pro et Master pro) Dispositifs financés par Pôle emploi et le Conseil régional de Bretagne. 18 000 Apprentis 58 500 Lycéens 48 500 Etudiants (post Bac) 11 500 Demandeurs d'emploi 6 500 CIF Contrats de professionnalisation Congés individuels de formation (CIF) (Source : Base de données formation GREF Bretagne) 12

Des formations relevant majoritairement du tertiaire Sur l ensemble des formés, deux grands domaines de formation regroupent près de 90% des personnes en formation professionnelle et technologique : le tertiaire (65%) et l industrie (23%). Si les effectifs du tertiaire sont restés quasiment stables (-2%), ceux de l industrie ont fortement diminué (-12%). Les effectifs du bâtiment et travaux publics ont connu la plus forte progression (+12%). Les formations du tertiaire spécialisé (banque-assurance, comptabilité-gestion, informatique) concentrent près de 40% des formés dans le domaine du tertiaire. Viennent ensuite les formations du sanitaire et social (29%) et les formations du commerce (22%). Dans le domaine de l industrie, les formations de la métallurgie regroupent 29% des formés, et celles des IAA 3%. Les 68% restants sont répartis dans les formations relevant d autres activités industrielles : bois, imprimerie, textile En ce qui concerne la formation initiale, la répartition par domaine de formation se rapproche de la répartition globale des formés. Toutefois, l apprentissage se distingue par une forte proportion d'effectifs dans les formations du bâtiment et de l industrie. La répartition des stagiaires de la formation professionnelle continue par domaines de formation est proche de celle observée au niveau global pour les formations du tertiaire (65%), de l agriculture (4%) et de la pêche (1%). Les formations du transport-logistique paraissent sur-représentées en formation professionnelle continue : 19% des stagiaires contre 4% en moyenne. Les niveaux V et IV regroupent 63% des effectifs de la formation professionnelle et technologique En 2008, dans les dispositifs de formation professionnelle initiale et continue en Bretagne, les niveaux IV et V représentent 60% des effectifs et les formations de niveaux supérieurs au Bac concentrent 37% des formés. En formation initiale, compte tenu du poids de la celle-ci dans l ensemble des effectifs, la répartition est proche de celle constatée au niveau global. Au niveau de la formation professionnelle continue, on observe un accès plus important aux formations de niveau V, avec près de 60% des stagiaires. Les formations supérieures au Bac ne regroupent que 26% des stagiaires contre 37% en moyenne. Répartition des formés par niveaux de formation 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Niveau CAP-BEP Niveau Bac Niveau Bac+2 Niveau Bac+3 Niveau Bac+4 et plus Ensemble des formés Formation initiale Formation professionnelle continue (Source : Base de données formation GREF Bretagne) Répartition des formés par grands domaines de formation 91 000 formés dans la filière tertiaire Pêche 1% Agriculture 5% Bâtiment et travaux publics 6% 39% 22% Autres activités tertiaire (secrétariat-gestion, banques, informatique...) Commerce Tertiaire 65% Industrie 23% 36 000 formés dans la filière industrielle 29% Sanitaire et social 68% Autres industries (bois, imprimerie, textile...) 4% Hôtellerie-restauration 29% Métallurgie 4% Transport logistique 3% Industries agroalimentaires (Source : Base de données formation GREF Bretagne) 13

Des disparités femmes-hommes dans la formation professionnelle et technologique Les jeunes femmes représentent 46% des effectifs de formation professionnelle et technologique. En formation initiale, cette proportion est identique. Toutefois, les femmes sont plus présentes sur les niveaux supérieurs de formation. Ainsi, elles représentent près de 50% des étudiants contre 43% des lycéens. Ces taux n ont pas varié au cours des dernières années. En ce qui concerne les choix d'orientation, les jeunes femmes se concentrent plutôt sur des filières tertiaires alors que les jeunes hommes se positionnent davantage sur des filières de production. Certains domaines de formation demeurent très marqués par le genre. Ainsi, dans la métallurgie, 98% des élèves sont des hommes alors qu à l inverse les femmes représentent 82% des élèves du domaine Santé-social-esthétique. En formation professionnelle continue, les femmes représentent 44% des stagiaires. Par exemple, des différences sensibles existent entre les dispositifs de Conseil régional de Bretagne : le chèque formation, dispositif à dominante tertiaire, regroupe une part importante de femmes. A l inverse, le PRS qui propose des formations plus orientées vers l industrie, le bâtiment concernent majoritairement des hommes. Une formation professionnelle continue à destination des plus jeunes De façon générale, la formation professionnelle continue concerne un public plutôt jeune. Ainsi en 2008, 42% des stagiaires de la formation professionnelle ont moins de 26 ans et seulement 9% ont plus de 45 ans. Toutefois, depuis 2006, la part des moins de 26 ans a tendance à diminuer au profit des stagiaires âgés de plus 26 ans. Par ailleurs, les salariés en congés individuels de formation (CIF) sont en moyenne plus âgés : 36 ans contre 29 ans pour les demandeurs d emploi. Même si la formation professionnelle continue s adresse à tous les publics, l accès à la formation pour les personnes en fin de carrière est moindre, alors qu une partie de ces actifs peut connaître des trajectoires professionnelles marquées par le chômage. Des parcours de formation impactés par l origine sociale en formation initiale et la catégorie socioprofessionnelle en formation continue Au niveau de la formation initiale, les différentes études réalisées au niveau national mettent en évidence des inégalités d'accès à la formation. Ainsi, les enfants d ouvriers intègrent plus souvent les filières courtes tandis que les enfants de cadres s'orientent plutôt vers les filières longues ou très sélectives. En Bretagne, en 2010, 39% des élèves de CAP-BEP sont enfants d ouvriers, contre 6% d enfants de cadre. Ces différences s accroissent avec le niveau d études : ainsi à l université, 10% des effectifs des masters et d'écoles d ingénieurs sont enfants d ouvriers contre 47% d enfants de cadres. Ces disparités se retrouvent notamment dans l accès à la formation continue des salariés. Ainsi, en moyenne 60% des cadres accèdent à la formation contre 29% des ouvriers. Des problématiques de mobilité dans l'accès à la formation La répartition géographique de l'offre de formation et sa proximité par rapport à la résidence du lycéen, de l'apprenti, de l étudiant ou du stagiaire sont également des facteurs à prendre en compte. Ils sont à relier aux problématiques de mobilité géographique et d hébergement des publics en démarche de formation. En moyenne, en Bretagne, un stagiaire parcourt 38 km pour se former contre 26 km pour les élèves en formation initiale. Les apprentis connaissent une élévation de leur niveau de formation Par rapport aux autres dispositifs, l apprentissage a connu une progression sensible de ses effectifs au cours de ces dernières années (+12%). Ainsi le nombre d apprentis a fortement augmenté entre 2003-2004 et 2007-2008 (+600 apprentis/an). Depuis les 2 dernières rentrées scolaires, les effectifs enregistrent une stagnation, avec environ 18 000 apprentis. La hausse globale des effectifs s est accompagnée d une élévation du niveau de formation (progression de 50% des niveaux II et plus). Néanmoins, les formations de niveau V restent encore largement majoritaires (60% des apprentis en 2008-2009). Les apprentis bretons se concentrent majoritairement dans quelques domaines de formation, liés au bâtiment, à l industrie, dont les industries alimentaires et métiers de bouche (15% des effectifs apprentis). Lorsque les jeunes apprentis rentrent sur le marché du travail, ils trouvent pour 60% d entre eux un emploi dans les 3 premiers mois après la fin de la formation. Après 18 mois, ce taux est de 78%. 40% sont employés dans l entreprise dans laquelle ils ont effectué leur formation par apprentissage. 14

De très bons résultats aux examens et une insertion favorable à l issue du secondaire Avec un taux de réussite aux examens de la filière professionnelle de près de 86%, la Bretagne est la première académie française avec un écart de 6 points par rapport à la France métropolitaine. Cette réussite se retrouve au niveau de l enseignement agricole, avec un taux de 84% (82% au niveau national). Ces bons résultats concernent aussi bien l'apprentissage que les formations suivies par voie scolaire. L avantage de la Bretagne en matière de réussite aux examens s atténue légèrement pour les formations de niveau supérieur. Ainsi pour le niveau III, l académie de Rennes se classe en seconde position. La réussite aux examens est un facteur clé dans la sécurisation des parcours professionnels. En effet, l obtention d un diplôme permet d accéder plus rapidement à l emploi et d être par la suite moins exposé au risque de chômage. En ce qui concerne les bretons sortants de l enseignement supérieur, certaines difficultés de stabilisation dans l emploi sont toutefois relevées. Alors qu au niveau national la part des jeunes stabilisés en emploi 3 ans après la fin de formation est de 78%, ce taux est de 74% pour la Bretagne. A la sortie des études, les jeunes ont souvent des difficultés pour trouver un emploi et le CDD est en général la première étape dans un parcours professionnel. Ceci est d autant plus vrai pour les élèves qui sortent de l enseignement secondaire. Les jeunes bretons sortant de l enseignement secondaire connaissent des trajectoires d insertion plus favorables que la moyenne nationale. La part des jeunes éloignés de l emploi est la plus faible de toutes les régions françaises (5). Zoom sur la VAE En 2010, plus de 3 000 personnes se sont présentées devant un jury VAE en Bretagne. Ce volume est en léger retrait, après la croissance continue enregistrée par ce dispositif depuis sa mise en œuvre en 2002. Ce sont plus de 1 700 validations totales qui ont été délivrées en 2010. Par ailleurs, 950 personnes ont eu une validation partielle et 280 n ont obtenu aucune validation. Les principaux diplômes préparés sont majoritairement liés au secteur sanitaire et social. De fait, les femmes sont majoritaires (57%). Points forts Un taux de réussite aux examens très important. Un taux de sortie sans qualification de l enseignement secondaire faible. Des trajectoires d'insertion plus favorables pour les sortants du secondaire. Points de vigilance Des difficultés d'insertion professionnelle exacerbées pour les jeunes sortants sans diplôme (15 000 jeunes). Un accès à la formation impacté par l'origine sociale et la catégorie socioprofessionnelle. Un accès moindre des seniors à la formation professionnelle continue. (5) CEREQ, NEF 42 - Juin 2009 - L'insertion des sortants de l'enseignement secondaire. 15

GREF Bretagne Diagnostic régional emploi-formation Contribution à l'élaboration du Contrat de plan régional de développement des formations professionnelles Directeur de la publication Responsable de publication Rédaction Chargée de publication Hervé GREUGNY, GREF Bretagne Christine NOUCHET, GREF Bretagne Vincent BOURDIN, GREF Bretagne Julien FERNAND, GREF Bretagne Christophe LEROY, GREF Bretagne Catherine METAY, GREF Bretagne Nathalie MOULIN, GREF Bretagne GREF Bretagne Technopole Atalante Champeaux 91, rue de Saint-Brieuc CS 64347 35043 RENNES CEDEX Tél 02 99 54 79 00 - Fax 02 99 54 00 00 e-mail : observatoire@gref-bretagne.com www.gref-bretagne.com Mai 2011 Contrat de projets Etat-Région